- User5899Demi-dieu
Je dirais même plus :jilucorg a écrit:Arf.mireille_b a écrit:Ce n'était pas de la fiction puisque c'était un texte autobiographique.
Mouarf :lol!:
Relire la préface ineffable des Confessions
- roxanneOracle
On en discutait justement avec mes collègues de français hier.Et c'est vrai que pour les petites classes et les élèves les plus faibles, ce serait peut-être plus simple de partir de leur vécu, quitte à être dans le classique "racontez vos vacances""votre plus beau Noël".doctor who a écrit:La quasi unanimité des posts de ce topic contre de tels sujets me rend malheureux. Ca veut dire qu'il n'est pas possible d'utiliser la vie à l'école comme matière de rédaction. Sachant que c'est là une part immense de la vie des élèves de cet âge, qu'on s'interdit de faire parler de la famille (tous n'en n'ont pas), des vacances et des loisirs (tous n'en font pas), etc. On se condamne à ne faire écrire qu'à partir de textes littéraires.
On reste ad aeternam dans le pastiche. C'est triste.
Célestin Freinet s'en retourne dans sa tombe et les didacticiens du français danse dessus en picolant.
- philannDoyen
Cripure a écrit:
Relire la préface ineffable des Confessions
pour faire pénitence de quelle faute si grave???
- jilucorgNeoprof expérimenté
de cette ... on va dire affirmation : « Ce n'était pas de la fiction puisque c'était un texte autobiographique. » Sous le clavier d'un prof de lettres, ça craint.
- User5899Demi-dieu
Voilà, disons affirmationjilucorg a écrit:de cette ... on va dire affirmation : « Ce n'était pas de la fiction puisque c'était un texte autobiographique. » Sous le clavier d'un prof de lettres, ça craint.
Intus, et in cute.
Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple et dont l’exécution n’aura point d’imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme ce sera moi.
Moi, seul. Je sens mon cœur et je connais les hommes. Je ne suis fait comme aucun de ceux que j’ai vus ; j’ose croire n’être fait comme aucun de ceux qui existent. Si je ne vaux pas mieux, au moins je suis autre. Si la nature a bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m’a jeté, c’est ce dont on ne peut juger qu’après m’avoir lu.
Que la trompette du Jugement dernier sonne quand elle voudra, je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge. Je dirai hautement : « Voilà ce que j’ai fait, ce que j’ai pensé, ce que je fus. J’ai dit le bien et le mal avec la même franchise. Je n’ai rien tu de mauvais, rien ajouté de bon, et s’il m’est arrivé d’employer quelque ornement indifférent, ce n’a jamais été que pour remplir un vide occasionné par mon défaut de mémoire ; j’ai pu supposer vrai ce que je savais avoir pu l’être, jamais ce que je savais être faux. Je me suis montré tel que je fus ; méprisable et vil quand je l’ai été, bon, généreux, sublime, quand je l’ai été : j’ai dévoilé mon intérieur tel que tu l’as vu toi-même. Être éternel, rassemble autour de moi l’innombrable foule de mes semblables ; qu’ils écoutent mes confessions, qu’ils gémissent de mes indignités, qu’ils rougissent de mes misères. Que chacun d’eux découvre à son tour son cœur aux pieds de ton trône avec la même sincérité ; et puis qu’un seul te dise, s’il l’ose : “ Je fus meilleur que cet homme-là ”.
Jean-Jacques ROUSSEAU, Confessions, début du livre I (1788)
- thrasybuleDevin
Duras se foutait allègrement de la gueule de ceux qui pensaient que L'Amant était autobiographique. " C'est que des fictions, mes trucs", disait-elle. Admirez la puissance rhétorique de la formule.
- philannDoyen
Cripure a écrit:
Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple et dont l’exécution n’aura point d’imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme ce sera moi.
Moi, seul. Je sens mon cœur et je connais les hommes. Je ne suis fait comme aucun de ceux que j’ai vus ; j’ose croire n’être fait comme aucun de ceux qui existent. Si je ne vaux pas mieux, au moins je suis autre. Si la nature a bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m’a jeté, c’est ce dont on ne peut juger qu’après m’avoir lu.
Que la trompette du Jugement dernier sonne quand elle voudra, je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge. Je dirai hautement : « Voilà ce que j’ai fait, ce que j’ai pensé, ce que je fus. J’ai dit le bien et le mal avec la même franchise. Je n’ai rien tu de mauvais, rien ajouté de bon, et s’il m’est arrivé d’employer quelque ornement indifférent, ce n’a jamais été que pour remplir un vide occasionné par mon défaut de mémoire ; j’ai pu supposer vrai ce que je savais avoir pu l’être, jamais ce que je savais être faux. Je me suis montré tel que je fus ; méprisable et vil quand je l’ai été, bon, généreux, sublime, quand je l’ai été : j’ai dévoilé mon intérieur tel que tu l’as vu toi-même. Être éternel, rassemble autour de moi l’innombrable foule de mes semblables ; qu’ils écoutent mes confessions, qu’ils gémissent de mes indignités, qu’ils rougissent de mes misères. Que chacun d’eux découvre à son tour son cœur aux pieds de ton trône avec la même sincérité ; et puis qu’un seul te dise, s’il l’ose : “ Je fus meilleur que cet homme-là ”.
Jean-Jacques ROUSSEAU, Confessions, début du livre I (1788)
[/font][/color][/size]
- thrasybuleDevin
Philann, ne nous fais pas le coup de Rousseau égocentrique, seul argument avancé par les ennemis de mon adoré JJ, pas toi, admiratrice de Billy Wilder.
Je rappelle que seul Rousseau a été proposé à l'agreg de philo, comme tu le sais, et non le ricaneur, qui n'est que surface.
Je rappelle que seul Rousseau a été proposé à l'agreg de philo, comme tu le sais, et non le ricaneur, qui n'est que surface.
- Presse-puréeGrand sage
C'est vrai qu'il se la pète un poil, tout de même...
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- thrasybuleDevin
Admirateur, voire zélateur de Rousseau et Duras, je sens fondre sur moi des traits vengeurs!
- doctor whoDoyen
roxanne a écrit:On en discutait justement avec mes collègues de français hier.Et c'est vrai que pour les petites classes et les élèves les plus faibles, ce serait peut-être plus simple de partir de leur vécu, quitte à être dans le classique "racontez vos vacances""votre plus beau Noël".doctor who a écrit:La quasi unanimité des posts de ce topic contre de tels sujets me rend malheureux. Ca veut dire qu'il n'est pas possible d'utiliser la vie à l'école comme matière de rédaction. Sachant que c'est là une part immense de la vie des élèves de cet âge, qu'on s'interdit de faire parler de la famille (tous n'en n'ont pas), des vacances et des loisirs (tous n'en font pas), etc. On se condamne à ne faire écrire qu'à partir de textes littéraires.
On reste ad aeternam dans le pastiche. C'est triste.
Célestin Freinet s'en retourne dans sa tombe et les didacticiens du français danse dessus en picolant.
Yep ! Cela mettrait moins de bordel dans la tête de l'élève moyen que la énième suite du récit à la manière de bidule du point de vue du personnage secondaire au style indirect libre.
Le tout "expression écrite" est utopique et trop éducatif, mais le contraire ne vaut pas mieux.
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- doctor whoDoyen
Faut lire les Dialogues (pas de mérite, c'était à l'agrèg) : un chef d'oeuvre de roman gothique à la première personne.
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- philannDoyen
thrasybule a écrit:Philann, ne nous fais pas le coup de Rousseau égocentrique, seul argument avancé par les ennemis de mon adoré JJ, pas toi, admiratrice de Billy Wilder.
Je rappelle que seul Rousseau a été proposé à l'agreg de philo, comme tu le sais, et non le ricaneur, qui n'est que surface.
Thrasybule Ne le prend pas personnellement, mais je voue une antipathie farouche (euphémisme pour ne pas dire haine à JJ).
Ca remonte à loin et ça ne s'est pas amélioré avec le temps!!
- Spoiler:
- par ailleurs faire lire cette préface à de jeunes boutonneux par essence égocentriques au dernier degré ne me semble pas l'idée du siècle
- Spoiler:
- même si c'est toujours beaucoup moins ennuyeux que la "Nouvelle Héloïse
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- NitaEmpereur
Admiratrice de Billy Wilder, je te dirais simplement : "Well, nobody's perfect !" Thrasy.
_________________
A clean house is a sign of a broken computer.
- thrasybuleDevin
On s'en tape qu'il se la pète! C'est de la littérature, pourquoi toujours juger l'illusion de la conscience qui émane du texte? C'est beau ou non? Il n'y a rien d'autre à dire... La représentation du monde , et de l'homme qui y est jeté( pardon pour l'hiatus), la conscience individuelle comme seul medium vers la connaissance des choses, voici des éléments( consubstantiellement liées une écriture dont l'absence d'artifices angoisse certans lecteurs) qui font vaciller les repères sociaux dont nous sommes dépendants.
- thrasybuleDevin
Nita a écrit:Admiratrice de Billy Wilder, je te dirais simplement : "Well, nobody's perfect !" Thrasy.
- thrasybuleDevin
Ah oui, j'ai jamais pu dépasser le quart de la Nouvelle Héloïse! Comme quoi, je ne suis pas à une contradiction près!philann a écrit:thrasybule a écrit:Philann, ne nous fais pas le coup de Rousseau égocentrique, seul argument avancé par les ennemis de mon adoré JJ, pas toi, admiratrice de Billy Wilder.
Je rappelle que seul Rousseau a été proposé à l'agreg de philo, comme tu le sais, et non le ricaneur, qui n'est que surface.
Thrasybule Ne le prend pas personnellement, mais je voue une antipathie farouche (euphémisme pour ne pas dire haine à JJ).
Ca remonte à loin et ça ne s'est pas amélioré avec le temps!!
- Spoiler:
par ailleurs faire lire cette préface à de jeunes boutonneux par essence égocentriques au dernier degré ne me semble pas l'idée du siècle
- Spoiler:
même si c'est toujours beaucoup moins ennuyeux que la "Nouvelle Héloïse
- User5899Demi-dieu
Vous trouverez autant d'occurrence de la première personne dans Le Grand Meaulnesphilann a écrit:Cripure a écrit:
Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple et dont l’exécution n’aura point d’imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme ce sera moi.
Moi, seul. Je sens mon cœur et je connais les hommes. Je ne suis fait comme aucun de ceux que j’ai vus ; j’ose croire n’être fait comme aucun de ceux qui existent. Si je ne vaux pas mieux, au moins je suis autre. Si la nature a bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m’a jeté, c’est ce dont on ne peut juger qu’après m’avoir lu.
Que la trompette du Jugement dernier sonne quand elle voudra, je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge. Je dirai hautement : « Voilà ce que j’ai fait, ce que j’ai pensé, ce que je fus. J’ai dit le bien et le mal avec la même franchise. Je n’ai rien tu de mauvais, rien ajouté de bon, et s’il m’est arrivé d’employer quelque ornement indifférent, ce n’a jamais été que pour remplir un vide occasionné par mon défaut de mémoire ; j’ai pu supposer vrai ce que je savais avoir pu l’être, jamais ce que je savais être faux. Je me suis montré tel que je fus ; méprisable et vil quand je l’ai été, bon, généreux, sublime, quand je l’ai été : j’ai dévoilé mon intérieur tel que tu l’as vu toi-même. Être éternel, rassemble autour de moi l’innombrable foule de mes semblables ; qu’ils écoutent mes confessions, qu’ils gémissent de mes indignités, qu’ils rougissent de mes misères. Que chacun d’eux découvre à son tour son cœur aux pieds de ton trône avec la même sincérité ; et puis qu’un seul te dise, s’il l’ose : “ Je fus meilleur que cet homme-là ”.
Jean-Jacques ROUSSEAU, Confessions, début du livre I (1788)
[/font][/color][/size]
Que prétendez-vous montrer avec ce relevé ? Que l'autobiographie n'est pas une suite d'actions réelles ou inventées, choisies dans un certain but, organisées et présentées à un lecteur ? C'est-à-dire la définition du roman ?
Vos 1res personnes ne disent rien du caractère fictionnel de l'autobiographie.
Et comme je le disais plus haut, à part Philippe Lejeune, qui pense qu'une autobiographie est sincère ? Et nous, qu'avons-nous à fiche de cette prétendue sincérité ?
- User5899Demi-dieu
Voilà !thrasybule a écrit:On s'en tape qu'il se la pète! C'est de la littérature, pourquoi toujours juger l'illusion de la conscience qui émane du texte? C'est beau ou non? Il n'y a rien d'autre à dire... La représentation du monde , et de l'homme qui y est jeté( pardon pour l'hiatus), la conscience individuelle comme seul medium vers la connaissance des choses, voici des éléments( consubstantiellement liées une écriture dont l'absence d'artifices angoisse certans lecteurs) qui font vaciller les repères sociaux dont nous sommes dépendants.
- User5899Demi-dieu
je suis resté à l'anciennethrasybule a écrit:Ah oui, j'ai jamais pu dépasser le quart de la Nouvelle Héloïse! Comme quoi, je ne suis pas à une contradiction près!philann a écrit:thrasybule a écrit:Philann, ne nous fais pas le coup de Rousseau égocentrique, seul argument avancé par les ennemis de mon adoré JJ, pas toi, admiratrice de Billy Wilder.
Je rappelle que seul Rousseau a été proposé à l'agreg de philo, comme tu le sais, et non le ricaneur, qui n'est que surface.
Thrasybule Ne le prend pas personnellement, mais je voue une antipathie farouche (euphémisme pour ne pas dire haine à JJ).
Ca remonte à loin et ça ne s'est pas amélioré avec le temps!!
- Spoiler:
par ailleurs faire lire cette préface à de jeunes boutonneux par essence égocentriques au dernier degré ne me semble pas l'idée du siècle
- Spoiler:
même si c'est toujours beaucoup moins ennuyeux que la "Nouvelle Héloïse
- InvitéOHabitué du forum
Oui, bon, enfin, dans le cas qui nous occupe, je doute que le mouflet ait si mûrement réfléchi à la question, pour en arriver à des conclusions si sophistiquées. Son action relevait de la provocation et bel et bien de l'insulte, ses propos sont inacceptables dans le cadre d'un travail scolaire. Il ne s'agit pas d'un travail d'écrivain, mais de quelque chose de plus contraignant.
Quant à savoir si le sujet est légitime en français, est-ce que cela ne dépend pas du niveau ? Il me semble que j'avais bien de tels sujets lorsque j'étais au collège, qui ont disparu au lycée.
Quant à savoir si le sujet est légitime en français, est-ce que cela ne dépend pas du niveau ? Il me semble que j'avais bien de tels sujets lorsque j'étais au collège, qui ont disparu au lycée.
- thrasybuleDevin
Le come-back de l'anti-intellectualisme. On ne peut juger quelqu'un sur un écrit qu'il a imaginé, sous couleur d'autobiographie, lieu, précisément, de tous les fantasmes.
Mais je pinaille... Mais, quel que soit l'humain qui parvient au langage, il symbolise son rapport au monde. Pardon, je finasse, lol( orth?)
Mais je pinaille... Mais, quel que soit l'humain qui parvient au langage, il symbolise son rapport au monde. Pardon, je finasse, lol( orth?)
- InvitéOHabitué du forum
thrasybule a écrit:Le come-back de l'anti-intellectualisme. On ne peut juger quelqu'un sur un écrit qu'il a imaginé, sous couleur d'autobiographie, lieu, précisément de tous les fantasmes.
Mais je pinaille... Mais, quel que soit l'humain qui parvient au langage, il symbolise son rapport au monde. Pardon, je finasse, lol( orth?)
Eh?! :gratte:
Je pense vraiment qu'il faut distinguer un travail scolaire soumis à certaines conventions, d'un travail d'écrivain plus libre. Ne serais-ce que parce que l'élève est en situation d'apprentissage et va être évalué selon certains critères pré-établis. Je ne suis pas sûre de comprendre ce que signifie "symbolise son rapport au monde", mais je sais que le rapport au monde et à l'écriture d'un véritable écrivain est bien plus distancié que celui de l'élève lambda, qui ne maîtrise pas sa langue maternelle. Le travail de l'écrivain commence justement avec cette distance, qui passe par l'écriture. Balancer ses "fantasmes" dans une langue au mieux approximative pour revendiquer ensuite les privilèges de l'art et de la fiction me semble abusif.
- User5899Demi-dieu
On ne dit pas que le devoir ne doit pas être évalué selon des critères scolaires. On dit simplement qu'un devoir écrit sous la consigne de la fiction ne doit pas être évalué selon le barème d'une insulte prononcée directement.Ne serait-ce que pour une raison qui touche à la littérature. Est-ce si difficile à comprendre ? Si oui, je trouve cela inquiétant. Comme j'ai trouvé inquiétants ces appels à la sanction quasi pavloviens dans les msgs qui précèdent. Voilà, je pense m'être suffisamment étendu sur le sujet.Oriane a écrit:thrasybule a écrit:Le come-back de l'anti-intellectualisme. On ne peut juger quelqu'un sur un écrit qu'il a imaginé, sous couleur d'autobiographie, lieu, précisément de tous les fantasmes.
Mais je pinaille... Mais, quel que soit l'humain qui parvient au langage, il symbolise son rapport au monde. Pardon, je finasse, lol( orth?)
Eh?! :gratte:
Je pense vraiment qu'il faut distinguer un travail scolaire soumis à certaines conventions, d'un travail d'écrivain plus libre. Ne serais-ce que parce que l'élève est en situation d'apprentissage et va être évalué selon certains critères pré-établis. Je ne suis pas sûre de comprendre ce que signifie "symbolise son rapport au monde", mais je sais que le rapport au monde et à l'écriture d'un véritable écrivain est bien plus distancié que celui de l'élève lambda, qui ne maîtrise pas sa langue maternelle. Le travail de l'écrivain commence justement avec cette distance, qui passe par l'écriture. Balancer ses "fantasmes" dans une langue au mieux approximative pour revendiquer ensuite les privilèges de l'art et de la fiction me semble abusif.
- philannDoyen
on sous estime les bienfaits du pavlovisme!!!
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum