- User5899Demi-dieu
Ah bon ? Mais la question n'est pas de savoir comment un texte a été écrit, mais comment il doit être lu, non ? Parce que comment il a été écrit, on manque quand même des éléments exhaustifs qui peuvent nous mener à la réponse, et l'auteur n'est lui-même pas si lucide, souvent.doctor who a écrit:Je n'en reviens pas qu'on puisse dire cela.jilucorg a écrit:Je ne reviens pas sur l'erreur grossière selon laquelle l'autobiographie ne serait pas de la fiction, et donc l'expression incriminée serait une insulte à prof forcément existant dans le réel.
C'est pragmatiquement indéfendable. A moins de penser que les autobiographies et les romans nous tombent de nulle part, sans qu'on connaisse les auteurs, les mécanismes de l'édition, et la tendance assez universelle à raconter sa vie.
- InvitéOHabitué du forum
Cripure a écrit:Je me passerai de votre autorisation, vu vos efforts pour comprendre ce qu'on vous dit.Oriane a écrit:Cripure a écrit:On ne dit pas que le devoir ne doit pas être évalué selon des critères scolaires. On dit simplement qu'un devoir écrit sous la consigne de la fiction ne doit pas être évalué selon le barème d'une insulte prononcée directement.Ne serait-ce que pour une raison qui touche à la littérature. Est-ce si difficile à comprendre ? Si oui, je trouve cela inquiétant. Comme j'ai trouvé inquiétants ces appels à la sanction quasi pavloviens dans les msgs qui précèdent. Voilà, je pense m'être suffisamment étendu sur le sujet.Oriane a écrit:thrasybule a écrit:Le come-back de l'anti-intellectualisme. On ne peut juger quelqu'un sur un écrit qu'il a imaginé, sous couleur d'autobiographie, lieu, précisément de tous les fantasmes.
Mais je pinaille... Mais, quel que soit l'humain qui parvient au langage, il symbolise son rapport au monde. Pardon, je finasse, lol( orth?)
Eh?! :gratte:
Je pense vraiment qu'il faut distinguer un travail scolaire soumis à certaines conventions, d'un travail d'écrivain plus libre. Ne serais-ce que parce que l'élève est en situation d'apprentissage et va être évalué selon certains critères pré-établis. Je ne suis pas sûre de comprendre ce que signifie "symbolise son rapport au monde", mais je sais que le rapport au monde et à l'écriture d'un véritable écrivain est bien plus distancié que celui de l'élève lambda, qui ne maîtrise pas sa langue maternelle. Le travail de l'écrivain commence justement avec cette distance, qui passe par l'écriture. Balancer ses "fantasmes" dans une langue au mieux approximative pour revendiquer ensuite les privilèges de l'art et de la fiction me semble abusif.
N'importe quel griffonnage d'un élève semi-illettré mériterait le beau nom de littérature? Je ne le crois pas.
Inquiétez vous votre content!
Philann, vous devriez tenter d'être plus laconique et implicite, on parviendrait ainsi peut-être à ne vraiment rien comprendre du tout
"Comprendre" semble être pour vous l'équivalent de se ranger votre opinion. Qui est -ce que vous traitez d'élève? Je vous prierais de rester courtois. Que fait la modération?
- InvitéInvité
Non, là je pense que tu as mal compris Cripure, vraiment. Quand on lit un peu ce qu'il pense de ses tas de copies, difficile de croire qu'il prend ses éleves pour des génies littéraires...
- InvitéOHabitué du forum
holderfar a écrit:Non, là je pense que tu as mal compris Cripure, vraiment. Quand on lit un peu ce qu'il pense de ses tas de copies, difficile de croire qu'il prend ses éleves pour des génies littéraires...
Je n'ai pas dit cela, simplement pointé que la copie d'élève n'avait pas le même statut que le texte littéraire, mais nous nous répétons.
Euh? Tu tires la langue?
- InvitéInvité
Mais là encore, ce n'est pas la copie de l'élève qui a un statut: c'est la consigne qui classe la rédac dans le genre de la fiction. A partir de là difficile de dire si l'insulte s'adresse vraiment à l'enseignant.
- InvitéOHabitué du forum
Quand bien même ce serait le cas, elle n'a rien à faire dans une copie!
- InvitéInvité
Hmmm oui mais dans ce cas on se contente d'une remarque.
Autre exemple perso, en 4e j'ai eu une rédac dont une partie du sujet consistait à imaginer une dispute entre deux ados contemporains, avec le plus de réalisme possible. J'ai toujours été très à l'aise à l'écrit, y compris dans les changements de registres de langue, et il advint ce qu'il devait advenir: j'ai utilisé deux- trois tournures grossières. Je me suis retrouvée avec une annotation sèche dans la marge alors que j'avais respecté la consigne...
Bref: nos élèves ne savent déjà pas toujours s'adresser correctement aux adultes, alors si on leur laisse une grande liberté avec une consigne pas tres claire, c'est normal qu'ils l'utilisent, avec ou sans malice du reste.
Autre exemple perso, en 4e j'ai eu une rédac dont une partie du sujet consistait à imaginer une dispute entre deux ados contemporains, avec le plus de réalisme possible. J'ai toujours été très à l'aise à l'écrit, y compris dans les changements de registres de langue, et il advint ce qu'il devait advenir: j'ai utilisé deux- trois tournures grossières. Je me suis retrouvée avec une annotation sèche dans la marge alors que j'avais respecté la consigne...
Bref: nos élèves ne savent déjà pas toujours s'adresser correctement aux adultes, alors si on leur laisse une grande liberté avec une consigne pas tres claire, c'est normal qu'ils l'utilisent, avec ou sans malice du reste.
- doctor whoDoyen
Cripure a écrit:Ah bon ? Mais la question n'est pas de savoir comment un texte a été écrit, mais comment il doit être lu, non ? Parce que comment il a été écrit, on manque quand même des éléments exhaustifs qui peuvent nous mener à la réponse, et l'auteur n'est lui-même pas si lucide, souvent.doctor who a écrit:Je n'en reviens pas qu'on puisse dire cela.jilucorg a écrit:Je ne reviens pas sur l'erreur grossière selon laquelle l'autobiographie ne serait pas de la fiction, et donc l'expression incriminée serait une insulte à prof forcément existant dans le réel.
C'est pragmatiquement indéfendable. A moins de penser que les autobiographies et les romans nous tombent de nulle part, sans qu'on connaisse les auteurs, les mécanismes de l'édition, et la tendance assez universelle à raconter sa vie.
Pourquoi alors achète-t-on l'autobiographie de quelqu'un et pas un roman ? Et vice et versa.
Désolé, mais il y a bien des infos sur la manière dont le texte a été écrit. Le tout-textualisme a apporté de grandes choses à la critique, mais son excès me fait l'effet d'une autopersuasion. "Je ne connais rien de l'auteur. Je ne connais rien de l'auteur."
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
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- Reine MargotDemi-dieu
jilucorg a écrit:Il n'y a pas ici de résultat à négocier : mettre zéro à titre d'évaluation est illégal lorsqu'un travail correspondant au sujet a été effectué sans fraude et remis au correcteur dans le temps imparti : c'est une sanction disciplinaire alors que ça fait semblant d'évaluer un travail. (Je ne reviens pas sur l'erreur grossière selon laquelle l'autobiographie ne serait pas de la fiction, et donc l'expression incriminée serait une insulte à prof forcément existant dans le réel : ceux qui veulent comprendre l'ont fait.)Reine Margot a écrit:maintenant les parents viennent négocier chaque résultat. les temps changent.
c'est peut-être illégal, mais franchement, en tant que parent je m'en ficherais, l'essentiel pour moi serait que mon gamin respecte le prof, ce qui est bien plus important qu'une note parmi d'autres. ce qui n'empêche pas de rappeler les textes ensuite au prof, en privé et surtout pas devant l'enfant tout content.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- KakHabitué du forum
Je n'ai pas tout suivi mais je suis d'accord avec ceux qui disent qu'il n'aurait pas fallu sanctionner l'élève sur sa note.
Petite anecdote personnelle:
Il m'est arrivé de corriger une copie dans laquelle un élève racontait une scène où un camarade à lui m'insultait et me tuait. J'ai attendu quelques jours pour corriger parce que ma première réaction fut....
L'élève a eu 3/ 20 non pas à cause des propos contre moi mais parce que la copie était hors sujet, sans orthographe ni ponctuation , sans cohérence et dans un français très incorrect.
J'ai fait une petite remarque dans la marge sur le contenu provocateur sans m’appesantir et c'est tout... L'élève a compris que sa provocation était inutile et n'a pas recommencé!
Je ne sais pas quelle aurait été ma réaction s'il avait insulté une autre collègue.
Petite anecdote personnelle:
Il m'est arrivé de corriger une copie dans laquelle un élève racontait une scène où un camarade à lui m'insultait et me tuait. J'ai attendu quelques jours pour corriger parce que ma première réaction fut....
L'élève a eu 3/ 20 non pas à cause des propos contre moi mais parce que la copie était hors sujet, sans orthographe ni ponctuation , sans cohérence et dans un français très incorrect.
J'ai fait une petite remarque dans la marge sur le contenu provocateur sans m’appesantir et c'est tout... L'élève a compris que sa provocation était inutile et n'a pas recommencé!
Je ne sais pas quelle aurait été ma réaction s'il avait insulté une autre collègue.
- User5899Demi-dieu
Non, docteurdoctor who a écrit:Cripure a écrit:Ah bon ? Mais la question n'est pas de savoir comment un texte a été écrit, mais comment il doit être lu, non ? Parce que comment il a été écrit, on manque quand même des éléments exhaustifs qui peuvent nous mener à la réponse, et l'auteur n'est lui-même pas si lucide, souvent.doctor who a écrit:Je n'en reviens pas qu'on puisse dire cela.jilucorg a écrit:Je ne reviens pas sur l'erreur grossière selon laquelle l'autobiographie ne serait pas de la fiction, et donc l'expression incriminée serait une insulte à prof forcément existant dans le réel.
C'est pragmatiquement indéfendable. A moins de penser que les autobiographies et les romans nous tombent de nulle part, sans qu'on connaisse les auteurs, les mécanismes de l'édition, et la tendance assez universelle à raconter sa vie.
Pourquoi alors achète-t-on l'autobiographie de quelqu'un et pas un roman ? Et vice et versa.
Désolé, mais il y a bien des infos sur la manière dont le texte a été écrit. Le tout-textualisme a apporté de grandes choses à la critique, mais son excès me fait l'effet d'une autopersuasion. "Je ne connais rien de l'auteur. Je ne connais rien de l'auteur."
Je connais plein de choses de l'auteur. Et ?
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