- adelaideaugustaFidèle du forum
V.Marchais a écrit:D'ailleurs, vous n'avez pas remarqué, comme dans mon collège, un nombre croissant d'élèves qui ne comprend pas ce que signifie l'écriture d'une note sur 20 et qui prépare soigneusement sa feuille en traçant la barre de fraction à l'envers par rapport au sens de lecture et en plaçant le 20... au numérateur ! :lol:
Pour qui essaie d'aider un collégien à sortir de sa misère intellectuelle, le constat est vraiment déprimant.
Mon élève de 3 ème ne sait pas ses tables, ne sait pas faire une division...etc
En dictée, il fait tant de fautes (10 fautes à la dictée du brevet 2011) que j'ai repris la méthode de La Sagesse du professeur de français, en lui faisant répéter : nature, genre, nombre, fonction, pour chaque mot dans une phrase. ( Que fait-il en troisième ???)
Visiblement, il ne se sert pas de son ordinateur pour essayer d'accroître ses connaissances. Il est nullissime en anglais. Je lui ai donné quelques notions à apprendre pendant les vacances, et s'il n'a rien fait, je le laisse tomber.
J'approuve à 100% les constats d'Ignatius et de Véronique Marchais, hélas.
- PatissotDoyen
Mais le constat une fois posé, que faire ?
_________________
« Déjà, certaines portions de ma vie ressemblent aux salles dégarnies d'un palais trop vaste, qu'un propriétaire appauvri renonce à occuper tout entier. »
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Igniatius a écrit:Isis39 a écrit:Un truc que je constate c'est que mes collégiens ne savent pas (pour beaucoup) leurs tables de multiplication. Ils ont du mal de faire quelques calculs simples comme on en fait très souvent en géo.
Merci Isis.
Je te recopie néanmoins ces extraits du programme de 6è que CdB m'a envoyé par MP :
En préambule :
En continuité avec l'école élémentaire les problèmes doivent permettre aux élèves d'associer à une situation concrète un travail numérique, de mieux saisir le sens des opérations figurant au programme. Les problèmes proposés sont issus de la vie courante, des autres disciplines ou des mathématiques.
Les travaux numériques prennent appui sur la pratique du calcul exact ou approché sous ses différentes formes, souvent utilisées en interaction : calcul mental, calcul à la main ou instrumenté. À la suite de l’école primaire, le collège doit, en particulier, permettre aux élèves d'entretenir et de développer leurs compétences en calcul mental notamment pour la perception des ordres de grandeur.
Dans les commentaires :
La maîtrise des tables est consolidée par une pratique régulière du calcul mental sur des entiers et des décimaux simples.La notion de multiple, introduite à l'école primaire, est rappelée sur des exemples numériques, en même temps qu'est introduite celle de diviseur. Les différentes significations de ce dernier terme doivent être explicitées.La capacité à calculer mentalement est une priorité et fait l’objet d’activités régulières. La maîtrise des différents moyens de calcul doit
devenir suffisante pour ne pas faire obstacle à la résolution de problèmes.
CdB s'interroge logiquement : n'émets-tu pas un constat apocalyptique car tu apprécies l'emphase et l'exagération ?
Alors
1/ Je ne t'ai jamais envoyé quoi que ce soit en MP
2/ Je n'ai jamais prétendu (je suis bête mais pas à ce point) que les Fiches Eduscol = ce que savent les élèves
3/ J'ai souhaité souligner le fait que contrairement à ce que tu semblais (dans un 1er temps?) prétendre: la géométrie n'a pas disparu des programmes, on continue dans les instructions officielles à la présenter comme une forme d'apprentissage important de l'argumentation
quand toi tu m'expliques que les élèves sont devenus tellement bêtes et les programmes tellement ineptes qu'on ne peut plus faire de démonstration
5/ mais sur un point tu as absolument raison, je n'irais jamais telle une vulgaire Aurore essayer de faire croire que j'en sais plus que toi sur ta propre matière. Laquelle a (en plus) été la source de bien des souffrances pour moi.
Je prends acte de ton constat & de celui des autres.
_________________
CdB
@AbbeCordillere
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Patissot a écrit:Lorsqu'on voit comment les élèves arrivent en seconde on peut regretter qu'ils n'aient pas eu suffisamment d'AP au primaire.
Il n'y a que deux élèves sur trente cinq dans ma classe qui ont réussi à résoudre l'équation 2(1-x)-3(2-2x)=0 au dernier contrôle. :lol!:
Les meilleurs ont fait des fautes de signes, d'autres ont oublié de multiplier, certains oublient des symboles "+" ou "-" en sautant d'une ligne à l'autre, etc...
Au dernier contrôle de 2nde, ma meilleure classe de 2nde (LV3 Chinois ou section euro) s'est lamentablement plantée. Sous prétexte que j'avais donné les 2 chapitres d'histoire antique à réviser de concert (Citoyenneté à Athènes, à Rome) j'ai eu le droit à un festival de "Clisthène empereur grec" et "Claude stratége"...
Est-ce que les bases du collège ne sont pas restées? c'est possible mais je pencherais plutôt pour l'hypothèse selon laquelle leur motivation pour ce contrôle était proche de zéro (comme leur note du coup)
_________________
CdB
@AbbeCordillere
- CelebornEsprit sacré
Patissot a écrit:Mais le constat une fois posé, que faire ?
La réponse passe par
1) Comment on recrute les enseignants (et qui on recrute)
2) comment on forme les enseignants
3) Quels programmes on met en œuvre, et qui suivent quelle logique
4) De quelles méthodes on fait la promotion (un programme et une institution font toujours, malgré la liberté pédagogique, la promotion de méthodes)
5) et le tout sur quels horaires
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- IgniatiusGuide spirituel
Collier de Barbe a écrit:
Alors
1/ Je ne t'ai jamais envoyé quoi que ce soit en MP
2/ Je n'ai jamais prétendu (je suis bête mais pas à ce point) que les Fiches Eduscol = ce que savent les élèves
3/ J'ai souhaité souligner le fait que contrairement à ce que tu semblais (dans un 1er temps?) prétendre: la géométrie n'a pas disparu des programmes, on continue dans les instructions officielles à la présenter comme une forme d'apprentissage important de l'argumentation
quand toi tu m'expliques que les élèves sont devenus tellement bêtes et les programmes tellement ineptes qu'on ne peut plus faire de démonstration
5/ mais sur un point tu as absolument raison, je n'irais jamais telle une vulgaire Aurore essayer de faire croire que j'en sais plus que toi sur ta propre matière. Laquelle a (en plus) été la source de bien des souffrances pour moi.
Je prends acte de ton constat & de celui des autres.
Je te crois : entre 3 et 5, il y a 4. :lol!:
Une précision de taille : je n'ai jamais écrit, ni même pensé, que les élèves étaient bêtes.
Pour les programmes, oui, ils sont ineptes,et permettent ainsi de ne pas faire progresser les élèves : d'où leur incapacité (et non bêtise, c'est une différence fondamentale) à piger ce qu'on leur raconte.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- PatissotDoyen
Celeborn a écrit:Patissot a écrit:Mais le constat une fois posé, que faire ?
La réponse passe par
1) Comment on recrute les enseignants (et qui on recrute)
2) comment on forme les enseignants
3) Quels programmes on met en œuvre, et qui suivent quelle logique
4) De quelles méthodes on fait la promotion (un programme et une institution font toujours, malgré la liberté pédagogique, la promotion de méthodes)
5) et le tout sur quels horaires
Mon interrogation se plaçait à un niveau individuel, il m'est parfois difficile de m'accommoder de la situation et je me sens également coupable de contribuer à la déliquescence du système éducatif.
- User5899Demi-dieu
Sans compter que dans la vie réelle, si on veut toucher des boules, y'a plus simple.Mareuil a écrit:Z'avez raison !Patissot a écrit:Cripure a écrit:Ca dépend évidemment de ce que vous mettez sous le terme. Si pour vous la géométrie consiste, en 3e, à expliquer ce qu'est un triangle rectangle et à donner deux règles qui s'appliquent à lui, alors, il y a de la géométrie. C'est exactement comme quand en histoire géo vous avez prétendu (peut-être continuez-vous) enseigner le paragraphe argumenté (rien que la dénomination choisie par vos huiles était dépourvue de la moindre signification, vu que le paragraphe sert à argumenter, mais qu'il n'est pas objet d'argumentation) : ben vos élèves, au bout du bout, sont rigoureusement incapables de pratiquer l'argumentation, pour laquelle, souvent, ils ont reçu de bonnes notes au brevet.Isis39 a écrit:Igniatius a écrit:
Les DÉMONSTRATIONS ont disparu.
Je répondais juste à la question sur la disparition de la géométrie. Je ne peux pas répondre sur la façon dont on l'enseigne, mais elle n'a pas disparu.
Est-ce si difficile à admettre que pour étudier des programmes, il convient d'être capable d'un minimum de recul ?
Bah la géométrie c'est des cours de dessin à la règle et au compas, c'est naze.
Petite question :
Voici deux énoncés de problème, en fait c’est le même :
pour comparer la liberté et l’initiative laissées aux élèves.
Extrait du livre d’algèbre et géométrie de 4e de Lebossé Hémery de 1947 :
88. Deux points A et B sont d'un même côté d'une droite xy. Trouver sur cette droite un point M tel que la somme AM + MB soit la plus petite possible.
Et le même problème, 50 ans plus tard :
Extrait du manuel de mathématiques de Troisième de Bréal, 1999
Page 187, numéro 87, (affecté de deux astérisques, donc considéré par l'auteur comme difficile).
Le rectangle ci-après représente une table de billard. L'unité est le centimètre. Deux boules de billard R et N sont placées telles que CD = 90 ; NC = 25 ; RD = 35. Les angles ECN et EDR sont droits. Un joueur veut toucher la boule N avec la boule R après un rebond sur le bord du billard. Pour cela, la boule R doit venir taper le billard au point E, situé entre C et D, tel que l'angle CEN = DER. On pose ED = x ; x désignant un nombre positif qu'il faut déterminer.
1. 1 a) Donner un encadrement de x. b) Exprimer CE en fonction de x.
2. 2. a) Dans le triangle RED, exprimer tan DER en fonction de x. b) Dans le triangle NEC, exprimer tan CEN en fonction de x. c) Que peut-on dire de tan DER et tan CEN ? En déduire que x est la solution de l'équation
35 (90 - x) = 25 x.
Résoudre cette équation.
3. En déduire la valeur des angles CEN et DER arrondie au degré.
Lequel des deux énoncés est le mieux une éducation à la liberté de pensée ? Lequel respecte le plus les élèves ?
Là, c'est dit.
- User5899Demi-dieu
Moi, sur une question comme ça, j'ai la réponse, immédiate. "Vous voyez l'IE du 15/10, celle avec 3.75 de moyenne ? C'était sur les définitions d'argument et d'exemple. Une autre question, peut-être ?"lene75 a écrit:Cripure a écrit:ben vos élèves, au bout du bout, sont rigoureusement incapables de pratiquer l'argumentation, pour laquelle, souvent, ils ont reçu de bonnes notes au brevet.
Oui mais comme ils ne sont pas encore lobotomisés, ils disent qu'ils n'ont jamais fait, comme quoi ils se rendent bien compte. Mes élèves me disent ne jamais avoir fait ni dissertation, ni texte argumentatif et à lire leurs copies, je veux bien les croire La dernière en date, au conseil de classe, quand même, de la part des délégués de parents : "Est-ce que vous pourriez être plus explicite en cours, parce que les élèves disent ne pas réussir à faire la différence entre les arguments et les exemples". Je vous promets que je me suis retenue :shock:
:diable:
- User5899Demi-dieu
Sans compter le problème que représente l'addition d'une note /7 à une note /4 et à une autre note /9. Si les élèves additionnaient les fractions comme nous, ça poserait je pense des tas de problèmesV.Marchais a écrit:D'ailleurs, vous n'avez pas remarqué, comme dans mon collège, un nombre croissant d'élèves qui ne comprend pas ce que signifie l'écriture d'une note sur 20 et qui prépare soigneusement sa feuille en traçant la barre de fraction à l'envers par rapport au sens de lecture et en plaçant le 20... au numérateur ! :lol:
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
adelaideaugusta a écrit:V.Marchais a écrit:D'ailleurs, vous n'avez pas remarqué, comme dans mon collège, un nombre croissant d'élèves qui ne comprend pas ce que signifie l'écriture d'une note sur 20 et qui prépare soigneusement sa feuille en traçant la barre de fraction à l'envers par rapport au sens de lecture et en plaçant le 20... au numérateur ! :lol:
Pour qui essaie d'aider un collégien à sortir de sa misère intellectuelle, le constat est vraiment déprimant.
Mon élève de 3 ème ne sait pas ses tables, ne sait pas faire une division...etc
En dictée, il fait tant de fautes (10 fautes à la dictée du brevet 2011) que j'ai repris la méthode de La Sagesse du professeur de français, en lui faisant répéter : nature, genre, nombre, fonction, pour chaque mot dans une phrase. ( Que fait-il en troisième ???)
Visiblement, il ne se sert pas de son ordinateur pour essayer d'accroître ses connaissances. Il est nullissime en anglais. Je lui ai donné quelques notions à apprendre pendant les vacances, et s'il n'a rien fait, je le laisse tomber.
J'approuve à 100% les constats d'Ignatius et de Véronique Marchais, hélas.
On sent que vous y mettez toute votre compassion en tout cas
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CdB
@AbbeCordillere
- profecolesHabitué du forum
Celeborn a écrit:Isis39 a écrit:Un truc que je constate c'est que mes collégiens ne savent pas (pour beaucoup) leurs tables de multiplication. Ils ont du mal de faire quelques calculs simples comme on en fait très souvent en géo.
mon analyse est que l'idéologie constructiviste a fait des ravages dans le premier degré dont on n'a pas fini de constater les effets. Parce que les tables de multiplication, quand c'est enseigné sérieusement, tout le monde peut les apprendre.
D'accord sur la première phrase ...pas sur la seconde.
Je fais travailler en classe (méthode Lamartinière Calcul mental sur ardoise + astuces données par Michel Delord pour les retrouver sur ses doigts ) et donne à apprendre puis à réviser les tables de multiplication ( nombreux liens pour les travailler sur ordinateur donnés sur le blog de classe) depuis la fin du 1er trimestre du CE2 où on commence à les travailler jusqu'au CM1 (quand je suis mes (ou une partie de mes) élèves de CE2 au CM1 et c'est la deuxième fois que je le fais ). Pourtant, une petite minorité (2 ou 3 la première fois) et sans doute encore autant cette année ne les maîtriseront pas totalement en fin de CM1.
Et pourtant j'y mets "bon sens" (je crois), sérieux et passion (voir le fil Haro sur la pédagogie frontale) ...
"Maîtresse, je les oublie quand je dors" m'a déclaré l'autre jour mon petit M. Et je pense qu'il était sincère.
- JPhMMDemi-dieu
Oui. Et d'autant plus quand il s'agit d'un devoir sur les fractions...Cripure a écrit:Sans compter le problème que représente l'addition d'une note /7 à une note /4 et à une autre note /9. Si les élèves additionnaient les fractions comme nous, ça poserait je pense des tas de problèmesV.Marchais a écrit:D'ailleurs, vous n'avez pas remarqué, comme dans mon collège, un nombre croissant d'élèves qui ne comprend pas ce que signifie l'écriture d'une note sur 20 et qui prépare soigneusement sa feuille en traçant la barre de fraction à l'envers par rapport au sens de lecture et en plaçant le 20... au numérateur ! :lol:
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- sebisebNiveau 9
Article L912-1-1La liberté pédagogique de l'enseignant s'exerce dans le respect des programmes et des instructions du ministre chargé de l'éducation nationale et dans le cadre du projet d'école ou d'établissement avec le conseil et sous le contrôle des membres des corps d'inspection.
Créé par Loi n°2005-380 du 23 avril 2005 - art. 48 JORF 24 avril 2005
Le conseil pédagogique prévu à l'article L. 421-5 ne peut porter atteinte à cette liberté.
Bon, voilà tout et rien est dit puisque la liberté pédagogique dépend du ministre
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sebiseb ...pour une école "vraiment" libre !
- MareuilNeoprof expérimenté
Celeborn a écrit:Isis39 a écrit:Un truc que je constate c'est que mes collégiens ne savent pas (pour beaucoup) leurs tables de multiplication. Ils ont du mal de faire quelques calculs simples comme on en fait très souvent en géo.
Quand j'ai signalé ça lors de la grande concertation de cet été (c'est d'ailleurs pareil pour les nôtres, d'élèves), on m'a regardé comme si j'étais un fou (ou un méchant réac' aigri décliniste version « Jurassic Park », c'est selon ).
Je crois que beaucoup de gens ne se rendent pas compte de ce qui se passe réellement dans de très nombreuses classes. Et — navré de devoir le dire en réponse à un de tes messages — mon analyse est que l'idéologie constructiviste a fait des ravages dans le premier degré dont on n'a pas fini de constater les effets. Parce que les tables de multiplication, quand c'est enseigné sérieusement, tout le monde peut les apprendre.
Version 1 : Les gens se rendent très bien compte, la question étant de comprendre pourquoi se rendant compte ils éprouvent le besoin de faire semblant de ne pas se rendre compte.
Version 2 : Les gens ne se rendent pas compte, parce que ce qui se passe dans leur tête n'est pas plus brillant que ce qui se passe dans les classes.
- RoninMonarque
Je mise sur la version 2 sans hésiter.
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- CondorcetOracle
Igniatius a écrit:Collier de Barbe a écrit:@v marchais
Je ne sais pas ou vous avez lu que je conteste l'intérêt des maths pour former les esprits. Je me contente de contester (un peu) les descriptions apocalyptiques d'Ignatius: non la géométrie (par exemple) n'a pas disparu et oui on continue a recommander son apprentissage pour pratiquer la démonstration. Possible que cela se fasse avec des objectifs nettement moins ambitieux qu'il y a 20 ans, mais qui maîtrisait alors l'ensemble de ces programmes?
Pour le français clairement des mutations dramatiques ont eu lieu et j'espère qu'on va finir par le prendre en compte. Quand je vois par exemple pulluler les confusions homophoniques était/ été je me dis que quelque chose effectivement dysfonctionnent sévèrement.
Non mais là j'abandonne : c'est comme parler à un mur.
Trouve un prof de maths de lycée qui pense que l'on fait de la géométrie et je te paye le champagne car je suis généreux.
Je suis quand même un peu consterné de voir que même des profs prennent les descriptions des instructions officielles pour argent comptant.
Il y a Champagne et Champagne
Igniatius
Grâce à toi, j'ai révisé la droite d'Euler et un peu de géométrie de collège (ce fut un plaisir).
- CondorcetOracle
Celeborn a écrit:Collier de Barbe a écrit:Possible que cela se fasse avec des objectifs nettement moins ambitieux qu'il y a 20 ans, mais qui maîtrisait alors l'ensemble de ces programmes?
La majorité des élèves actuels ne maîtrise pas les programmes moins ambitieux actuels, si l'on se donne la peine de faire un peu l'état des lieux. Il me semble que c'est criant dans votre discipline, d'ailleurs, où l'on est passé d'écrits longs argumentatifs au « paragraphe argumenté », puis au rien du tout.
Vous me direz que c'est (vous l'avez dit d'ailleurs) lié à une question d'enseignement du français. Peut-être même que tomberiez d'accord avec moi et Véronique sur le problème majeur que constitue la non maîtrise des éléments de la langue et de leur fonctionnement logique.
Eh bien il vous suffit de transposer ce constat aux maths. Mutatis mutandis, les problèmes sont les mêmes. On peut toujours afficher de beaux objectifs de constructions d'un cheminement vers la solution ; moi, je me suis retrouvé (merci la découverte professionnelle) avec une classe entière incapable de faire un pourcentage en troisième. Allez donc résoudre un problème quand vous ne comprenez même pas ce qu'il faut mettre au dessus et en dessous de la barre de fraction…
Ce qui est criant en histoire-géo à mes yeux (ceux d'un historien et d'un ancien professeur d'histoire-géographie) réside d'abord dans la déprise herméneutique. En clair, les matières continuent d'être enseignées mais avec des biais très importants : là où en histoire, le général précède toujours le particulier, on introduit des études de cas censées précéder et éclairer le général ou probablement illustrer des lois scientifiques (quasi déterministes). Le caractère complexe et aléatoire de l'événement y demande souvent des explications minutieuses et une précision du propos que, dans de nombreux cas, le professeur, bien que fondé à les fournir (et heureux de satisfaire ces demandes), n'aura que peu l'opportunité horaire et matérielle de s'y employer. Cette course effrénée contre le temps et parfois ces bonds chronologiques surprennent le spectateur extérieur à l'institution scolaire que je suis devenu. Le souci de la précision factuelle, chronologique, explicative si essentiel dans le métier est menacé par cet enchaînement effréné de causes à effets, de grandes évolutions, sans que jamais le doute, l'incertitude, l'hésitation aient leurs places. Plus encore, l'étrangeté du passé n'apparaît pas avec assez de netteté : comment comprendre l'Antiquité, le Moyen Age, la Renaissance si l'on ne fait pas l'apprentissage de la lenteur ou plutôt des rythmes très différents qui ont été ceux des hommes et des femmes de ce temps-là ?
- CondorcetOracle
Cripure a écrit:Et un effet canoncondorcet a écrit:Igniatius a écrit:Collier de Barbe a écrit:@v marchais
Je ne sais pas ou vous avez lu que je conteste l'intérêt des maths pour former les esprits. Je me contente de contester (un peu) les descriptions apocalyptiques d'Ignatius: non la géométrie (par exemple) n'a pas disparu et oui on continue a recommander son apprentissage pour pratiquer la démonstration. Possible que cela se fasse avec des objectifs nettement moins ambitieux qu'il y a 20 ans, mais qui maîtrisait alors l'ensemble de ces programmes?
Pour le français clairement des mutations dramatiques ont eu lieu et j'espère qu'on va finir par le prendre en compte. Quand je vois par exemple pulluler les confusions homophoniques était/ été je me dis que quelque chose effectivement dysfonctionnent sévèrement.
Non mais là j'abandonne : c'est comme parler à un mur.
Trouve un prof de maths de lycée qui pense que l'on fait de la géométrie et je te paye le champagne car je suis généreux.
Je suis quand même un peu consterné de voir que même des profs prennent les descriptions des instructions officielles pour argent comptant.
Il y a Champagne et Champagne
Igniatius
Grâce à toi, j'ai révisé la droite d'Euler et un peu de géométrie de collège (ce fut un plaisir).
Edit.
- archebocEsprit éclairé
Patissot a écrit:Mais le constat une fois posé, que faire ?
Faire travailler nos enfants à la maison. Il faut bien choisir les supports. Aujourd'hui, pour mon flls, un manuel de math de CM de 1884. Pour ma fille, en français, j'ai tapé dans du plus récent, et cela s'est mal passé (lien). Donc se jeter sur les vieux manuels.
Ce n'était pas le sens de la question de Patissot ? :Oups:
- Spinoza1670Esprit éclairé
LJeanjeau a écrit:En début d'année, je constate dans ma classe de seconde une forte hétérogénéité entre les élèves de ma classe, tant sur le plan des origines sociales, que des résultats scolaires. Comment puis-je faire pour qu'en fin d'année, chacun de ces élèves puisse disposer des compétences, capacités et connaissances qui lui permettront de choisir son orientation au lieu de la subir ?
meskiangasher a écrit:Première chose : éliminer les saloperies constructivistes. Follow through l'a prouvé.
www.robertbibeau.ca/pedagogie%20efficace.pdf
Je reviens sur cet échange que je citais page 3 du topic.
A propos du pdf sur les pédagogies efficaces, Michel Delord avait écrit cet article http://michel.delord.free.fr/blogjpb-pedagoeffic-260409.pdf
_________________
« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- CassandraNiveau 6
Ce déficit de formation aura un coût de plus en plus élevé dans le budget des classes moyennes, n'impactera que très peu la bourgeoisie et sera gommé pour les catégories les plus défavorisées.
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Non je pense le mieux ce serait que vous les instruisiez vous même a la maison la on serait sûr du niveau, hein?
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CdB
@AbbeCordillere
- doublecasquetteEnchanteur
archeboc a écrit:Patissot a écrit:Mais le constat une fois posé, que faire ?
Faire travailler nos enfants à la maison. Il faut bien choisir les supports. Aujourd'hui, pour mon flls, un manuel de math de CM de 1884. Pour ma fille, en français, j'ai tapé dans du plus récent, et cela s'est mal passé (lien). Donc se jeter sur les vieux manuels.
Ce n'était pas le sens de la question de Patissot ? :Oups:
Nous, on a mieux !
http://www.slecc.fr/fiches_SLECC_CM1.htm
- doublecasquetteEnchanteur
Cassandra a écrit:archeboc a écrit:Patissot a écrit:Mais le constat une fois posé, que faire ?
Faire travailler nos enfants à la maison. Il faut bien choisir les supports. Aujourd'hui, pour mon flls, un manuel de math de CM de 1884. Pour ma fille, en français, j'ai tapé dans du plus récent, et cela s'est mal passé (lien). Donc se jeter sur les vieux manuels.
Ce n'était pas le sens de la question de Patissot ? :Oups:
Pour ce qui est de notre progéniture, il vaudrait peut-être mieux s'orienter vers des établissements privés de centre-ville (là où le m2 coûte le plus cher), où se mettent en place, face à la demande (l'anxiété ?) des parents, des projets scolaires ambitieux (plus que la normale tirée vers le bas par le vide des programmes) et qui compensent le déficit de l'offre d'instruction pour les familles des classes moyennes, grandes perdantes du remodelage territorial de l'école.
Ce déficit de formation aura un coût de plus en plus élevé dans le budget des classes moyennes, n'impactera que très peu la bourgeoisie et sera gommé pour les catégories les plus défavorisées.
Pas forcément en centre ville, l'école où je travaille est à la limite sud du village ( :lol: ) et pourtant, dans celle-ci, les élèves des classes moyennes à défavorisées ont des programmes qui tirent vers le haut.
Et nous avons vendu ces manuels exigeants un peu partout. Nous sommes en train de recenser les utilisateurs pour qu'ils nous disent ce qu'ils en font réellement mais, déjà, le fait qu'après avoir acheté la maternelle et le CP, les écoles achètent les manuels de CE puis de CM, semble prouver qu'ils les utilisent et en sont satisfaits, non ?
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