Faire entrer l'école dans l'ère numérique : une envie partagée ?
- Isis39Enchanteur
Celeborn a écrit:Isis39 a écrit:Celeborn a écrit:groyer a écrit:Il est bien évidemment absurde de traiter les deux guerres comme un paquet pour ensuite étudier les totamitarismes...
D'après mes informations, ça n'a pas paru absurde à deux syndicats de l'EN qui avaient voté pour les nouveaux programmes de lycée.
Les syndicats sont consultés pour les programmes d'histoire ?
Bien sûr. C'est voté au conseil supérieur de l'éducation, et présenté en commission spécialisée avant.
Et les syndicats peuvent-ils avoir une influence sur ces programmes ?
- CelebornEsprit sacré
Isis39 a écrit:
Et les syndicats peuvent-ils avoir une influence sur ces programmes ?
Oui. C'est parce que j'ai présenté un amendement en séance qu'on peut parler de l'Algérie dans le chapitre sur la décolonisation en Terminale ST2S, par exemple.
Si la majorité des membres avait voté pour l'amendement que j'ai présenté afin d'obtenir 5h et non 4h30 sur l'ensemble du cycle terminal en série S, peut-être que l'administration aurait revu sa position (mais comme seuls le SNALC, la CGT et SUD ont voté pour cet amendement, elle n'a pas eu à se poser la question).
Maintenant, cela demeure un organe consultatif : sur les nouveaux programmes de S, le CSE s'est majoritairement prononcé pour un allègement drastique proposé par le SNALC, le SNES et SUD (et soutenu par l'UNSA et la FCPE, reconnaissons-leur au moins ça), et ça n'a pas été retenu.
Bref : les programmes sont présentés en commission spécialisée, où l'on fait des propositions et des remarques, et votés au CSE, où l'on peut les amender (même si ça demeure consultatif). Les représentants syndicaux participent également régulièrement à des réunions avec le ministère, l'inspection générale voire les groupes d'experts. Ç'a été le cas pour l'HG au cycle terminal (ce qui a débouché sur les allègements que vous savez) et sur les nouveaux programmes de la série S (ce qui a débouché sur le fait de mettre les totalitarismes entre les deux guerres mondiales).
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- Isis39Enchanteur
Il faudrait faire quelque chose, alors, pour les programmes d'HG de 3e. Le problème est un peu semblable à celui des programmes de 1ère.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Je sais et il se trouve que je ne suis adhérente ni de l'un ni de l'autre. D'ailleurs, le Snes a proposé des discussions intéressantes à ce sujet.Celeborn a écrit:groyer a écrit:Il est bien évidemment absurde de traiter les deux guerres comme un paquet pour ensuite étudier les totamitarismes...
D'après mes informations, ça n'a pas paru absurde à deux syndicats de l'EN qui avaient voté pour les nouveaux programmes de lycée.
- CelebornEsprit sacré
Isis39 a écrit:Il faudrait faire quelque chose, alors, pour les programmes d'HG de 3e. Le problème est un peu semblable à celui des programmes de 1ère.
N'hésite pas à entrer (si tu n'y es déjà) dans une organisation syndicale (je crains que tu ne te retrouves pas dans la mienne, mais sait-on jamais ? ) pour y faire valoir et remonter tes idées. La plupart des syndicats sont demandeurs en personnes investies, motivées et capables de participer à une réflexion d'ensemble.
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- kiwiGuide spirituel
Cripure a écrit:
Mais encore une fois, tant mieux !! Pensez-vous que je vise un brevet ? Si vous ne m'avez pas attendu, si vos attentes ne sont pas satisfaites par le programmes actuels, je m'interroge seulement sur cette volonté de corriger les propos de ceux qui de l'extérieur voient que ça ne va pas. Si nous sommes d'accord, de quoi discutez-vous ?
de toutes façons, si l'histoire s'écarte 1) de la chronologie 2) des grandes figures qui marquent, se posera à plus ou moins court terme la question de sa suppression. Je ne la souhaite pas, mais vous verrez. Ca glissera vers une sorte de catéchisme laïc à base d'ECJS, ce truc censé fonctionner sur la base de dossiers et de travaux de recherche, et qui n'apporte rien aux élèves si ce n'est une propension au bavardage oiseux.
Les programmes d'histoire qui s'écartent des grandes figures? Et du récit?! Voilà une idée bien saugrenue quand on sait que maintenant, on entre dans un thème via une étude de cas sur les acteurs... Je ne dis pas que c'est bien, ou mal. Je dirai plutôt que parfois ça marche, d'autres non. Mais prétendre que les programmes n'enseignent plus les repères ni les grandes figures de l'histoire (française?!), c'est faire preuve d'une grande ignorance sur les pratiques actuelles en HG.
En fait, la plupart de toutes vos critiques étaient fondées concernant l'enseignement de l'histoire au collège (et en partie les programmes) disons entre 1995 et 2007. Avec les nouveaux programmes de collège, ça n'est plus vraiment le cas. Nos programmes prônent le retour au récit et à l'écriture autonome (je pense qu'en tant que professeur de lettres, vous ne pouvez pas désapprouver cela n'est-ce pas?), aux propos du professeur comme détenteur d'un savoir à transmettre et non un animateur, à la réflexion et l'argumentation, aux acteurs, à la maîtrise des repères (avec du sens). Oui, il y a l'introduction de l'étude de cas en géographie et en histoire qui est très discutée pédagogiquement et épistémologiquement. Sur le plan pédagogique, je dois dire que ça peut être très efficace comme totalement absurde (ex : sur l'Islam, ou l'étude de la vassalité et de la féodalité, des notions ultra complexes à faire passer à des élèves de cet âge via l'étude de cas sur Philippe Auguste ou pire, Jeanne d'Arc...). Nos programmes sont extrêmement chargés, trop sur certains niveaux (4ème et 3ème surtout) avec des aberrations pédagogiques. La chronologie n'est plus respectée totalement en 3ème et amène à de grosses difficultés de compréhension. Voyez, personne n'applique béatement ces nouveaux programmes, pas plus Isis que les autres. A titre personnel, ces programmes, je les trouve plutôt bons. Il faudrait en revanche apporter quelques allègements, laisser le professeur plus libre de ses démarches pédagogiques sans imposer obligatoirement l'edc, et conserver l'esprit du programme d'histoire de 3è comme dans la version de 1996.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
C'est déjà çà de gagner face à une inspection totalement bornée et sourde. Je pense que je réintroduirai aussi cette approche chronologique en L l'an prochain. Cela me permettra de ne pas perdre une partie de mes élèves sur le bord du chemin. Et encore, j'ai la chance d'enseigner dans un lycée privilégié. J'imagine les difficultés de mes collègues face à des élèves en difficultés.Celeborn a écrit:Isis39 a écrit:
Et les syndicats peuvent-ils avoir une influence sur ces programmes ?
Oui. C'est parce que j'ai présenté un amendement en séance qu'on peut parler de l'Algérie dans le chapitre sur la décolonisation en Terminale ST2S, par exemple.
Si la majorité des membres avait voté pour l'amendement que j'ai présenté afin d'obtenir 5h et non 4h30 sur l'ensemble du cycle terminal en série S, peut-être que l'administration aurait revu sa position (mais comme seuls le SNALC, la CGT et SUD ont voté pour cet amendement, elle n'a pas eu à se poser la question).
Maintenant, cela demeure un organe consultatif : sur les nouveaux programmes de S, le CSE s'est majoritairement prononcé pour un allègement drastique proposé par le SNALC, le SNES et SUD (et soutenu par l'UNSA et la FCPE, reconnaissons-leur au moins ça), et ça n'a pas été retenu.
Bref : les programmes sont présentés en commission spécialisée, où l'on fait des propositions et des remarques, et votés au CSE, où l'on peut les amender (même si ça demeure consultatif). Les représentants syndicaux participent également régulièrement à des réunions avec le ministère, l'inspection générale voire les groupes d'experts. Ç'a été le cas pour l'HG au cycle terminal (ce qui a débouché sur les allègements que vous savez) et sur les nouveaux programmes de la série S (ce qui a débouché sur le fait de mettre les totalitarismes entre les deux guerres mondiales).
- JPhMMDemi-dieu
Ça veut dire quoi « comprendre et maîtriser le numérique » ? On parle de quoi exactement quand on dit ça ?Cassandra a écrit:JPhMM a écrit:L'éducation à l'informatique et celle aux enjeux du numérique n'étant même pas envisageables — les profs n'étant pas formés et aucun créneau spécifique n'y étant dédié, sauf pichenette terminale — l'usage du numérique se réduit majoritairement à faire passer un film en DVD (technologie numérique) quand jadis il était passé en VHS (technologie analogique).
Pour s'en donner les moyens, il faudrait peut-être créer un CAPES d'informatique. Pourtant, les enjeux du numérique sont cruciaux : Facebook, Google, L'iphone, L'ipad (Apple) n'existaient pas il y a 10 ans et ce sont des firmes gigantesques qui génèrent un immense chiffre d'affaire. Il ne s'agit pas seulement d'utiliser le numérique mais aussi de le comprendre, de le maîtriser !
Il y a 10 types de personnes dans le monde : celles qui comprennent le binaire, et celles qui ne le comprennent pas.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Isis39Enchanteur
kiwi a écrit:Il faudrait en revanche apporter quelques allègements, laisser le professeur plus libre de ses démarches pédagogiques sans imposer obligatoirement l'edc, et conserver l'esprit du programme d'histoire de 3è comme dans la version de 1996.
Je suis vraiment d'accord : l'edc ne devrait pas être systématique car parfois absurde. L'esprit de l'ancien programme de 3e était très bien.
Les edc imposées par les programmes (notamment en 3e) font que notre liberté pédagogique s'est considérablement réduite.
- CelebornEsprit sacré
Pour te répondre, Kiwi (ainsi qu'aux autres) en tant que non spécialiste, voici les problèmes que je constate dans l'HG au collège :
1) le programme de géographie de 5e centré autour de la notion de développement durable. À mon sens, c'est n'importe quoi.
2) le découpage historique du programme entre la fin de 6e et le début de 5e (Byzance et les Carolingiens en 6e, mais les débuts de l'Islam en 5e)
3) l'introduction en 6e d'un chapitre sur la Chine des Han (ou l'inde des Gupta) et en 5e d'un empire africain (type le Monomotapa). Ça me semble complètement hors de propos pour des programmes de collège, car c'est totalement déconnecté du reste du programme. Je ne vois pas l'intérêt de charcuter l'enseignement de l'Egypte (Dieu sait que ça plaît aux élèves) au profit de celui de l'Inde des Gupta, par exemple.
4) Les problèmes posés par les études de cas, qui ne sont pas en soi inintéressantes, mais qui sont longues à mener correctement et ne me paraissent pas fonctionner « dans le bon sens » (un élève de collège n'est globalement pas capable de généraliser à partir d'une étude de cas, ni de comprendre sa transversalité alors qu'il ne maîtrise pas les éléments historiques ou géographiques sur lesquels elle s'appuie).
À cela s'ajoute à mon sens un problème de présentation, avec ces sortes de tableaux organisés en Connaissances/démarches/capacités, qui sont à la fois extraordinairement restrictifs quand à ce qui doit être fait et à la manière de le faire, et extraordinairement pauvres sur le plan historique ou géographique, justement. La case « capacités » est un des plus beaux exemples de ce que l'enseignement par compétence a de plus nocif, transformant l'élève en machine devant valider un certain nombre de points présentés sous forme de liste.
1) le programme de géographie de 5e centré autour de la notion de développement durable. À mon sens, c'est n'importe quoi.
2) le découpage historique du programme entre la fin de 6e et le début de 5e (Byzance et les Carolingiens en 6e, mais les débuts de l'Islam en 5e)
3) l'introduction en 6e d'un chapitre sur la Chine des Han (ou l'inde des Gupta) et en 5e d'un empire africain (type le Monomotapa). Ça me semble complètement hors de propos pour des programmes de collège, car c'est totalement déconnecté du reste du programme. Je ne vois pas l'intérêt de charcuter l'enseignement de l'Egypte (Dieu sait que ça plaît aux élèves) au profit de celui de l'Inde des Gupta, par exemple.
4) Les problèmes posés par les études de cas, qui ne sont pas en soi inintéressantes, mais qui sont longues à mener correctement et ne me paraissent pas fonctionner « dans le bon sens » (un élève de collège n'est globalement pas capable de généraliser à partir d'une étude de cas, ni de comprendre sa transversalité alors qu'il ne maîtrise pas les éléments historiques ou géographiques sur lesquels elle s'appuie).
À cela s'ajoute à mon sens un problème de présentation, avec ces sortes de tableaux organisés en Connaissances/démarches/capacités, qui sont à la fois extraordinairement restrictifs quand à ce qui doit être fait et à la manière de le faire, et extraordinairement pauvres sur le plan historique ou géographique, justement. La case « capacités » est un des plus beaux exemples de ce que l'enseignement par compétence a de plus nocif, transformant l'élève en machine devant valider un certain nombre de points présentés sous forme de liste.
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- bruno09Niveau 10
krungthep a écrit:Encore cette discussion?
Le numérique a changé très peu dans notre vie. Beaucoup moins que l'arrivée de la voiture, de l'avion ou du téléphone.
Alors arrêtons d'en parler sans arrêt.
Le numérique a presque tout changé:
L'industrie, les médias, la médecine, la défense, l'information, la communication, les arts (photo, cinéma...), le commerce, etc. ont eu un avant et un après le numérique.
Un simple exemple: On ne consulte plus une carte pour savoir où on est, mais avec un GPS on cherche où on va. La logique n'est plus du tout la même, ce qui ne veut pas dire que la carte est inutile. Tiens, un autre: quand tu téléphones désormais, dis tu toujours "c'est qui?" ou plutôt "où est tu?". Tu écris encore beaucoup de courrier, personnel s'entend, ou envoie tu des mails? Attends tu toujours les info de 8 heures? Ce sont bien sûr des petits exemples anodins, mais pense aux opérations médicales à distance ou aux guerre cybernétiques (Et au réseau Echelon, par exemple). Une simple évolution technique, tu es sûr?
Surtout, le changement à été brutal. Il a fallu attendre les années cinquante pour que l'avion et l'automobile modifient nos façons de vivre alors que ces technologies existaient depuis le début du siècle.
Il faudra bien que les élèves se rendent compte de cette évolution. La question est quand. Est ce un peu tôt? Je ne sais pas.
Faut-il qu'ils apprennent à s'en servir? Oui, mais à quel moment de leur formation? Ne vaut-il pas mieux qu'ils maîtrisent les bases d'abord (Un tableur est inutile à quelqu'un qui ne comprend rien aux maths).
Est-ce utile pour enseigner? Oui, pour certaines matières qui jonglent avec des supports multiples (c'est pourquoi les Historiens et Géographes sont en première ligne mais les collègues de svt ne sont pas en reste). Peut-on enseigner sans? Oui, mais pourquoi s'en priver?
Est-ce que le numérique est la cause de tous nos maux? A mon avis, non.
_________________
Pour les Italophiles et les Italolâtres: http://www.viaggio-italia.fr
- bruno09Niveau 10
Celeborn a écrit:Pour te répondre, Kiwi (ainsi qu'aux autres) en tant que non spécialiste, voici les problèmes que je constate dans l'HG au collège :
1) le programme de géographie de 5e centré autour de la notion de développement durable. À mon sens, c'est n'importe quoi.
2) le découpage historique du programme entre la fin de 6e et le début de 5e (Byzance et les Carolingiens en 6e, mais les débuts de l'Islam en 5e)
3) l'introduction en 6e d'un chapitre sur la Chine des Han (ou l'inde des Gupta) et en 5e d'un empire africain (type le Monomotapa). Ça me semble complètement hors de propos pour des programmes de collège, car c'est totalement déconnecté du reste du programme. Je ne vois pas l'intérêt de charcuter l'enseignement de l'Egypte (Dieu sait que ça plaît aux élèves) au profit de celui de l'Inde des Gupta, par exemple.
4) Les problèmes posés par les études de cas, qui ne sont pas en soi inintéressantes, mais qui sont longues à mener correctement et ne me paraissent pas fonctionner « dans le bon sens » (un élève de collège n'est globalement pas capable de généraliser à partir d'une étude de cas, ni de comprendre sa transversalité alors qu'il ne maîtrise pas les éléments historiques ou géographiques sur lesquels elle s'appuie).
À cela s'ajoute à mon sens un problème de présentation, avec ces sortes de tableaux organisés en Connaissances/démarches/capacités, qui sont à la fois extraordinairement restrictifs quand à ce qui doit être fait et à la manière de le faire, et extraordinairement pauvres sur le plan historique ou géographique, justement. La case « capacités » est un des plus beaux exemples de ce que l'enseignement par compétence a de plus nocif, transformant l'élève en machine devant valider un certain nombre de points présentés sous forme de liste.
Hélas, je suis assez d'accord, mais on s'éloigne un peu du numérique...
- Isis39Enchanteur
Celeborn a écrit:Pour te répondre, Kiwi (ainsi qu'aux autres) en tant que non spécialiste, voici les problèmes que je constate dans l'HG au collège :
1) le programme de géographie de 5e centré autour de la notion de développement durable. À mon sens, c'est n'importe quoi.
Il est vrai que l'année sur le développement durable, c'est un peu long.
Ce découpage est bizarre en effet : le Haut Moyen Age découpé sur deux années.
2) le découpage historique du programme entre la fin de 6e et le début de 5e (Byzance et les Carolingiens en 6e, mais les débuts de l'Islam en 5e)
3) l'introduction en 6e d'un chapitre sur la Chine des Han (ou l'inde des Gupta) et en 5e d'un empire africain (type le Monomotapa). Ça me semble complètement hors de propos pour des programmes de collège, car c'est totalement déconnecté du reste du programme. Je ne vois pas l'intérêt de charcuter l'enseignement de l'Egypte (Dieu sait que ça plaît aux élèves) au profit de celui de l'Inde des Gupta, par exemple.
Pourquoi ne pas étudier autre chose que l'Europe ? C'est intéressant et enrichissant.
La suppression de l'Egypte, je l'ai déploré au changement des programmes, mais finalement, ça ne me manque pas.
4) Les problèmes posés par les études de cas, qui ne sont pas en soi inintéressantes, mais qui sont longues à mener correctement et ne me paraissent pas fonctionner « dans le bon sens » (un élève de collège n'est globalement pas capable de généraliser à partir d'une étude de cas, ni de comprendre sa transversalité alors qu'il ne maîtrise pas les éléments historiques ou géographiques sur lesquels elle s'appuie).
Les EDC sont, en effet discutables, notamment en histoire. C'est parfois une bonne démarche (notamment en EC, en géo et parfois en histoire). Mais la démarche intellectuelle est souvent très difficile pour des élèves de collège.
À cela s'ajoute à mon sens un problème de présentation, avec ces sortes de tableaux organisés en Connaissances/démarches/capacités, qui sont à la fois extraordinairement restrictifs quand à ce qui doit être fait et à la manière de le faire, et extraordinairement pauvres sur le plan historique ou géographique, justement. La case « capacités » est un des plus beaux exemples de ce que l'enseignement par compétence a de plus nocif, transformant l'élève en machine devant valider un certain nombre de points présentés sous forme de liste.
Il y a du bon dans la façon de présenter ces programmes. Notamment sur les capacités qui permettent de savoir clairement les attendus : les élèves (et les parents) apprécient de savoir ce qu'ils doivent maîtriser pour les contrôles et pour l'examen du brevet. Mais c'est souvent trop restrictif.
- InvitéInvité
bruno09 a écrit:krungthep a écrit:Encore cette discussion?
Le numérique a changé très peu dans notre vie. Beaucoup moins que l'arrivée de la voiture, de l'avion ou du téléphone.
Alors arrêtons d'en parler sans arrêt.
Le numérique a presque tout changé:
L'industrie, les médias, la médecine, la défense, l'information, la communication, les arts (photo, cinéma...), le commerce, etc. ont eu un avant et un après le numérique.
Un simple exemple: On ne consulte plus une carte pour savoir où on est, mais avec un GPS on cherche où on va. La logique n'est plus du tout la même, ce qui ne veut pas dire que la carte est inutile. Tiens, un autre: quand tu téléphones désormais, dis tu toujours "c'est qui?" ou plutôt "où est tu?". Tu écris encore beaucoup de courrier, personnel s'entend, ou envoie tu des mails? Attends tu toujours les info de 8 heures? Ce sont bien sûr des petits exemples anodins, mais pense aux opérations médicales à distance ou aux guerre cybernétiques (Et au réseau Echelon, par exemple). Une simple évolution technique, tu es sûr?
Surtout, le changement à été brutal. Il a fallu attendre les années cinquante pour que l'avion et l'automobile modifient nos façons de vivre alors que ces technologies existaient depuis le début du siècle.
Il faudra bien que les élèves se rendent compte de cette évolution. La question est quand. Est ce un peu tôt? Je ne sais pas.
Faut-il qu'ils apprennent à s'en servir? Oui, mais à quel moment de leur formation? Ne vaut-il pas mieux qu'ils maîtrisent les bases d'abord (Un tableur est inutile à quelqu'un qui ne comprend rien aux maths).
Est-ce utile pour enseigner? Oui, pour certaines matières qui jonglent avec des supports multiples (c'est pourquoi les Historiens et Géographes sont en première ligne mais les collègues de svt ne sont pas en reste). Peut-on enseigner sans? Oui, mais pourquoi s'en priver?
Est-ce que le numérique est la cause de tous nos maux? A mon avis, non.
- Isis39Enchanteur
holderfar a écrit:bruno09 a écrit:krungthep a écrit:Encore cette discussion?
Le numérique a changé très peu dans notre vie. Beaucoup moins que l'arrivée de la voiture, de l'avion ou du téléphone.
Alors arrêtons d'en parler sans arrêt.
Le numérique a presque tout changé:
L'industrie, les médias, la médecine, la défense, l'information, la communication, les arts (photo, cinéma...), le commerce, etc. ont eu un avant et un après le numérique.
Un simple exemple: On ne consulte plus une carte pour savoir où on est, mais avec un GPS on cherche où on va. La logique n'est plus du tout la même, ce qui ne veut pas dire que la carte est inutile. Tiens, un autre: quand tu téléphones désormais, dis tu toujours "c'est qui?" ou plutôt "où est tu?". Tu écris encore beaucoup de courrier, personnel s'entend, ou envoie tu des mails? Attends tu toujours les info de 8 heures? Ce sont bien sûr des petits exemples anodins, mais pense aux opérations médicales à distance ou aux guerre cybernétiques (Et au réseau Echelon, par exemple). Une simple évolution technique, tu es sûr?
Surtout, le changement à été brutal. Il a fallu attendre les années cinquante pour que l'avion et l'automobile modifient nos façons de vivre alors que ces technologies existaient depuis le début du siècle.
Il faudra bien que les élèves se rendent compte de cette évolution. La question est quand. Est ce un peu tôt? Je ne sais pas.
Faut-il qu'ils apprennent à s'en servir? Oui, mais à quel moment de leur formation? Ne vaut-il pas mieux qu'ils maîtrisent les bases d'abord (Un tableur est inutile à quelqu'un qui ne comprend rien aux maths).
Est-ce utile pour enseigner? Oui, pour certaines matières qui jonglent avec des supports multiples (c'est pourquoi les Historiens et Géographes sont en première ligne mais les collègues de svt ne sont pas en reste). Peut-on enseigner sans? Oui, mais pourquoi s'en priver?
Est-ce que le numérique est la cause de tous nos maux? A mon avis, non.
+1000
- bruno09Niveau 10
JPhMM a écrit:Ça veut dire quoi « comprendre et maîtriser le numérique » ? On parle de quoi exactement quand on dit ça ?Cassandra a écrit:JPhMM a écrit:L'éducation à l'informatique et celle aux enjeux du numérique n'étant même pas envisageables — les profs n'étant pas formés et aucun créneau spécifique n'y étant dédié, sauf pichenette terminale — l'usage du numérique se réduit majoritairement à faire passer un film en DVD (technologie numérique) quand jadis il était passé en VHS (technologie analogique).
Pour s'en donner les moyens, il faudrait peut-être créer un CAPES d'informatique. Pourtant, les enjeux du numérique sont cruciaux : Facebook, Google, L'iphone, L'ipad (Apple) n'existaient pas il y a 10 ans et ce sont des firmes gigantesques qui génèrent un immense chiffre d'affaire. Il ne s'agit pas seulement d'utiliser le numérique mais aussi de le comprendre, de le maîtriser !
Il y a 10 types de personnes dans le monde : celles qui comprennent le binaire, et celles qui ne le comprennent pas.
Bon, tant pis, je m'auto-cite...
bruno09 a écrit:krungthep le Lun 17 Déc 2012 - 17:26
Je suis totalement contre le numérique à l'école, peut-être même en général.
C'est quoi au fond le numérique?
1° La quasi totalité des productions intellectuelles sur un seul support
2° L'immédiateté : 5 ans pour concevoir une nouvelle bagnole, 10 pour un vaccin, un programme c'est utilisable quasiment tout de suite.
3° La reproductibilité: la copie d'une œuvre numérique est exactement identique à son modèle
4° Le bug. Une clef à molette, ça n'a pas de bugs
Le numérique ce n'est que ça mais c'est une révolution technique comparable uniquement à la révolution néolithique et à l'ère industrielle. Faire devant nos élèves comme si de rien n'était est une aberration. Seulement ils ne peuvent en comprendre la portée actuelle sans connaître le passé et notre enseignement garde toute sa pertinence.
Savoir si on doit s'en servir est un autre problème. A moins de vivre dans une grotte, Krungthep s'en sert déjà: il écrit dans un forum, s'il a une voiture, elle est bourrée de numérique, sa machine à laver est contrôlée par un microprocesseur, etc.
A quoi ça peut servir en cours pour le prof? Je l'ai déjà dit dans d'autres post, essentiellement à gagner du temps.
Et pour les élèves? Dans l'état actuel, pas grand chose. A part quelques geeks nolife, ils sont incompétents et se servir d'un pc au lieu d'un cahier est le plus souvent une terrible perte de temps.
Donc que faire?
1° Insérer un chapitre dans les programmes pour montrer les changements induits par le numérique (C'est énorme et dans tous les domaines)
2° Former réellement les élèves à l'utilisation rationnelle d'un PC (OK c'est pas gagné).
3° Laisser les profs choisir s'ils l'utiliseront ou pas dans leur pratique quotidienne.
C'est simple, relativement peu coûteux et assez indolore.
Par contre, Le grand plan numérique pour tous va accoucher du résultat habituel: braquer les enseignants rétifs, gaspiller des fortunes et au passage relancer la guéguerre syndicale.
- krungthepNiveau 9
Isis39 a écrit:holderfar a écrit:bruno09 a écrit:krungthep a écrit:Encore cette discussion?
Le numérique a changé très peu dans notre vie. Beaucoup moins que l'arrivée de la voiture, de l'avion ou du téléphone.
Alors arrêtons d'en parler sans arrêt.
Le numérique a presque tout changé:
L'industrie, les médias, la médecine, la défense, l'information, la communication, les arts (photo, cinéma...), le commerce, etc. ont eu un avant et un après le numérique.
Un simple exemple: On ne consulte plus une carte pour savoir où on est, mais avec un GPS on cherche où on va. La logique n'est plus du tout la même, ce qui ne veut pas dire que la carte est inutile. Tiens, un autre: quand tu téléphones désormais, dis tu toujours "c'est qui?" ou plutôt "où est tu?". Tu écris encore beaucoup de courrier, personnel s'entend, ou envoie tu des mails? Attends tu toujours les info de 8 heures? Ce sont bien sûr des petits exemples anodins, mais pense aux opérations médicales à distance ou aux guerre cybernétiques (Et au réseau Echelon, par exemple). Une simple évolution technique, tu es sûr?
Surtout, le changement à été brutal. Il a fallu attendre les années cinquante pour que l'avion et l'automobile modifient nos façons de vivre alors que ces technologies existaient depuis le début du siècle.
Il faudra bien que les élèves se rendent compte de cette évolution. La question est quand. Est ce un peu tôt? Je ne sais pas.
Faut-il qu'ils apprennent à s'en servir? Oui, mais à quel moment de leur formation? Ne vaut-il pas mieux qu'ils maîtrisent les bases d'abord (Un tableur est inutile à quelqu'un qui ne comprend rien aux maths).
Est-ce utile pour enseigner? Oui, pour certaines matières qui jonglent avec des supports multiples (c'est pourquoi les Historiens et Géographes sont en première ligne mais les collègues de svt ne sont pas en reste). Peut-on enseigner sans? Oui, mais pourquoi s'en priver?
Est-ce que le numérique est la cause de tous nos maux? A mon avis, non.
+1000
Vous avez totalement tort. Le numérique est une vaste illusion de changement, sans commune mesure avec les inventions majeures des siècles précédents tels qu'en vrac l'imprimerie, la voiture, la machine à laver.
Le drame du siècle actuel est bien qu'il est vide d'innovation et même d'espoir d'innovation.
- krungthepNiveau 9
Et Bruno09 fait bien de citer le GPS: un exemple de plus que le numérique rend idiot pour 99% des utilisateurs.
Non seulement la connaissance: "Où se trouve Laval" est inutile, mais aussi la compétence "comment lire une carte" est caduque grâce au GPS.
On n'arrête pas le progrès qui diminue la taille du cerveau humain.
Non seulement la connaissance: "Où se trouve Laval" est inutile, mais aussi la compétence "comment lire une carte" est caduque grâce au GPS.
On n'arrête pas le progrès qui diminue la taille du cerveau humain.
- bruno09Niveau 10
krungthep a écrit:Isis39 a écrit:holderfar a écrit:bruno09 a écrit:krungthep a écrit:Encore cette discussion?
Le numérique a changé très peu dans notre vie. Beaucoup moins que l'arrivée de la voiture, de l'avion ou du téléphone.
Alors arrêtons d'en parler sans arrêt.
Le numérique a presque tout changé:
L'industrie, les médias, la médecine, la défense, l'information, la communication, les arts (photo, cinéma...), le commerce, etc. ont eu un avant et un après le numérique.
Un simple exemple: On ne consulte plus une carte pour savoir où on est, mais avec un GPS on cherche où on va. La logique n'est plus du tout la même, ce qui ne veut pas dire que la carte est inutile. Tiens, un autre: quand tu téléphones désormais, dis tu toujours "c'est qui?" ou plutôt "où est tu?". Tu écris encore beaucoup de courrier, personnel s'entend, ou envoie tu des mails? Attends tu toujours les info de 8 heures? Ce sont bien sûr des petits exemples anodins, mais pense aux opérations médicales à distance ou aux guerre cybernétiques (Et au réseau Echelon, par exemple). Une simple évolution technique, tu es sûr?
Surtout, le changement à été brutal. Il a fallu attendre les années cinquante pour que l'avion et l'automobile modifient nos façons de vivre alors que ces technologies existaient depuis le début du siècle.
Il faudra bien que les élèves se rendent compte de cette évolution. La question est quand. Est ce un peu tôt? Je ne sais pas.
Faut-il qu'ils apprennent à s'en servir? Oui, mais à quel moment de leur formation? Ne vaut-il pas mieux qu'ils maîtrisent les bases d'abord (Un tableur est inutile à quelqu'un qui ne comprend rien aux maths).
Est-ce utile pour enseigner? Oui, pour certaines matières qui jonglent avec des supports multiples (c'est pourquoi les Historiens et Géographes sont en première ligne mais les collègues de svt ne sont pas en reste). Peut-on enseigner sans? Oui, mais pourquoi s'en priver?
Est-ce que le numérique est la cause de tous nos maux? A mon avis, non.
+1000
Vous avez totalement tort. Le numérique est une vaste illusion de changement, sans commune mesure avec les inventions majeures des siècles précédents tels qu'en vrac l'imprimerie, la voiture, la machine à laver.
Le drame du siècle actuel est bien qu'il est vide d'innovation et même d'espoir d'innovation.
Transcrire en binaire toute sorte de production intellectuelle humaine, et pouvoir la transmettre immédiatement c'est une illusion de changement? Tu penses vraiment ça? Demande au skieur enfoui sous la neige et qui appelle les secours avec son portable si c'est une illusion de survie...
- InvitéInvité
Le déni à ce point, c'est triste, quand même...
- CelebornEsprit sacré
Isis39 a écrit:
Pourquoi ne pas étudier autre chose que l'Europe ? C'est intéressant et enrichissant.
L'Egypte, que je sache, ce n'est pas l'Europe.
Il me semble qu'ensuite, il ne faut pas trop se plaindre qu'on manque de temps. Introduire de telles choses, c'est forcément prendre du temps sur d'autres. Et ce type d'ouvertures complètement déconnectées et décontextualisées du reste ne me paraissent pas utiles à des élèves avec lesquels on ferait mieux de prendre davantage de temps pour enseigner les incontournables. C'est sympa, l'Empire du Ghana, mais c'est dans ce même programme qu'on a Louis XIV en fin de cinquième, i.e. à un endroit où il risque d'être traité « un peu rapidement », par exemple.
Mais effectivement, on s'éloigne du sujet initial.
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- krungthepNiveau 9
bruno09 a écrit:krungthep a écrit:Isis39 a écrit:holderfar a écrit:bruno09 a écrit:
Le numérique a presque tout changé:
L'industrie, les médias, la médecine, la défense, l'information, la communication, les arts (photo, cinéma...), le commerce, etc. ont eu un avant et un après le numérique.
Un simple exemple: On ne consulte plus une carte pour savoir où on est, mais avec un GPS on cherche où on va. La logique n'est plus du tout la même, ce qui ne veut pas dire que la carte est inutile. Tiens, un autre: quand tu téléphones désormais, dis tu toujours "c'est qui?" ou plutôt "où est tu?". Tu écris encore beaucoup de courrier, personnel s'entend, ou envoie tu des mails? Attends tu toujours les info de 8 heures? Ce sont bien sûr des petits exemples anodins, mais pense aux opérations médicales à distance ou aux guerre cybernétiques (Et au réseau Echelon, par exemple). Une simple évolution technique, tu es sûr?
Surtout, le changement à été brutal. Il a fallu attendre les années cinquante pour que l'avion et l'automobile modifient nos façons de vivre alors que ces technologies existaient depuis le début du siècle.
Il faudra bien que les élèves se rendent compte de cette évolution. La question est quand. Est ce un peu tôt? Je ne sais pas.
Faut-il qu'ils apprennent à s'en servir? Oui, mais à quel moment de leur formation? Ne vaut-il pas mieux qu'ils maîtrisent les bases d'abord (Un tableur est inutile à quelqu'un qui ne comprend rien aux maths).
Est-ce utile pour enseigner? Oui, pour certaines matières qui jonglent avec des supports multiples (c'est pourquoi les Historiens et Géographes sont en première ligne mais les collègues de svt ne sont pas en reste). Peut-on enseigner sans? Oui, mais pourquoi s'en priver?
Est-ce que le numérique est la cause de tous nos maux? A mon avis, non.
+1000
Vous avez totalement tort. Le numérique est une vaste illusion de changement, sans commune mesure avec les inventions majeures des siècles précédents tels qu'en vrac l'imprimerie, la voiture, la machine à laver.
Le drame du siècle actuel est bien qu'il est vide d'innovation et même d'espoir d'innovation.
Transcrire en binaire toute sorte de production intellectuelle humaine, et pouvoir la transmettre immédiatement c'est une illusion de changement? Tu penses vraiment ça? Demande au skieur enfoui sous la neige et qui appelle les secours avec on portable si c'est une illusion de survie...
Ce sont des progrès technologiques qui ne bouleversent en rien la destinée de l'humanité. Il serait peut-être temps de s'en rendre compte avant de modifier tout l'enseignement pour... rien.
- Isis39Enchanteur
Celeborn a écrit:Isis39 a écrit:
Pourquoi ne pas étudier autre chose que l'Europe ? C'est intéressant et enrichissant.
Il me semble qu'ensuite, il ne faut pas trop se plaindre qu'on manque de temps. Introduire de telles choses, c'est forcément prendre du temps sur d'autres. Et ce type d'ouvertures complètement déconnectées et décontextualisées du reste ne me paraissent pas utiles à des élèves avec lesquels on ferait mieux de prendre davantage de temps pour enseigner les incontournables.
D'accord pour le manque de temps. D'accord pour la déconnexion à propos de la Chine des Han. Moins vrai pour l'Afrique. Mais je ne l'ai fait qu'un an, ce programme de 5e.
- CassandraNiveau 6
krungthep a écrit:Et Bruno09 fait bien de citer le GPS: un exemple de plus que le numérique rend idiot pour 99% des utilisateurs.
Non seulement la connaissance: "Où se trouve Laval" est inutile, mais aussi la compétence "comment lire une carte" est caduque grâce au GPS.
On n'arrête pas le progrès qui diminue la taille du cerveau humain.
C'est tellement plus facile de piloter un airbus à vue de nez
- bruno09Niveau 10
krungthep a écrit:
Ce sont des progrès technologiques qui ne bouleversent en rien la destinée de l'humanité. Il serait peut-être temps de s'en rendre compte avant de modifier tout l'enseignement pour... rien.
Je vais t'expliquer pourquoi c'est si important. Je suis un geek assumé et autoproclamé. Ça ne m'empêche pas de lire et de m'adonner à d'autres occupations souvent plus gratifiantes. Toutefois, en tant que brave geek enseignant, je vais dans des manifestations comme Ludovia, sorte de ruches éphémères de gens de mon acabit. Que constate t-on? Eh bien sous prétexte de nouveauté et d'innovation, seuls les tenants d'une pédagogie active, constructiviste et tout et tout ont droit au chapitre. C'est comme si seul Lyssenko avait eu le droit d'enseigner aux autres l'usage d'un bec Bunsen. On peut transmettre avec le numérique, on peut même faire du frontal (Surtout avec un TBI, j'en rit encore).
Nous allons travailler avec le numérique, nous travaillons déjà avec. Il faudrait peut-être se poser la question du comment.
- Isis39Enchanteur
Cassandra a écrit:krungthep a écrit:Et Bruno09 fait bien de citer le GPS: un exemple de plus que le numérique rend idiot pour 99% des utilisateurs.
Non seulement la connaissance: "Où se trouve Laval" est inutile, mais aussi la compétence "comment lire une carte" est caduque grâce au GPS.
On n'arrête pas le progrès qui diminue la taille du cerveau humain.
C'est tellement plus facile de piloter un airbus à vue de nez
Et lire la carte en même temps qu'on conduit, c'est tellement pratique !
D'un autre côté, les gens feraient bien d'apprendre à utiliser correctement leurs GPS. On a eu un camion bloqué dans les lacets de Septmoncel avec ça !
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