Faire entrer l'école dans l'ère numérique : une envie partagée ?

C'est que quand on parle numérique vous parlez programmes et quand on parle programmes vous parlez numérique, c'est dur de suivre :lol:

Cripure a écrit:
Quand je lis ici même que le grand problème s'agissant du traitement de la 2e guerre mondiale, c'est de trouver une stratégie pour la faire tenir en 4h, je crois que tout est dit, et pas par moi.

Et que voulez-vous que l'on fasse ? Expliquez-nous comment faire en 3e, sachant qu'il y a un examen en fin d'année.

iphigénie a écrit:C'est que quand on parle numérique vous parlez programmes et quand on parle programmes vous parlez numérique, c'est dur de suivre :lol:

Nous répondons, c'est tout...

iphigénie a écrit:C'est que quand on parle numérique vous parlez programmes et quand on parle programmes vous parlez numérique, c'est dur de suivre :lol:

Nous répondons, c'est tout...

Isis39 a écrit:

Cripure a écrit:
Quand je lis ici même que le grand problème s'agissant du traitement de la 2e guerre mondiale, c'est de trouver une stratégie pour la faire tenir en 4h, je crois que tout est dit, et pas par moi.

Et que voulez-vous que l'on fasse ? Expliquez-nous comment faire en 3e, sachant qu'il y a un examen en fin d'année.

Je trouve effectivement le reproche très injuste. Personne ne va reprocher aux collègues de lettres les programmes de 2002, par exemple.

Dans les apprentissages, il me semble qu'on a bien parlé de ceux qui marchent en lecture et de ceux qui ne marchent pas; idem pour la grammaire. Le débat ici est sur l'utilisation du numérique dont les uns attendent le miracle et d'autres pas. Ce n'est pas un affrontement matière contre matière, que je sache.
Ça montre un des problèmes du numérique: l'art de la digression hors sujet et des interprétations sur-jouées: ça ne vaut pas une vraie conversation, ou un vrai texte écrit et pensé. (voir le fil sur twitter).

Mais justement: personne n'attend de miracle du numérique. Ceci posé, la discussion peut peut-être se faire?

Ben déjà si on rétablissait un semblant de parallélisme entre les programmes d'HG et de lettres, ce serait un petit moyen de clarifier. Il fut un temps où c'était possible, je ne sais pas pourquoi ça a cessé de l'être.
En fait si, je le sais, c'est parce qu'on est passé à l'art de la séquence fourre-tout en lettres (corpus sur Sartre et Joinville, Chateaubriand et Sarraute etc)) et en histoire au thématique (la citoyenneté à Rome sous Caracalla et à Athènes sous Périclès avec le serment des éphèbes par dessus le tout) ...Me trompé-je?

Cripure a écrit:

JPhMM a écrit:

sebiseb a écrit:Il est de mon point de vue préférable que les élèves découvrent le numérique par des personnes compétentes, et dans un cadre éducatif, plutôt que mal guidés par leurs proches... en particulier ceux qui ne distinguent pas la machine physique, du système d'exploitation et des logiciels - Et qui pensent que Word et traitement de texte sont des noms communs synonymes !

Dans ce cas la pire des idées est de confier cet enseignement à des enseignants qui, en général, n'y connaissent rien en informatique. Voyons, combien d'enseignants de votre établissement savent ce que signifie l'acronyme RAID, ou même seulement WYSIWYG ? combien l'ignorent ?

Non seulement, JP, la plupart des collègues ne connaissent rien à l’informatique, mais la plupart ne connaissent rien aux enjeux commerciaux et ramènent le fameux "numérique citoyen" (mouarf mouarf) à un chèque en blanc signé à kro$oft...
Aider des étudiants de BTS à mettre en forme leur rapport de stage en se défaisant des conseils ineptes donnés par d'aucuns est déjà un sport extrême...

L'éducation à l'informatique et celle aux enjeux du numérique n'étant même pas envisageables — les profs n'étant pas formés et aucun créneau spécifique n'y étant dédié, sauf pichenette terminale — l'usage du numérique se réduit majoritairement à faire passer un film en DVD (technologie numérique) quand jadis il était passé en VHS (technologie analogique).

Cette volonté d'éduquer les natifs numériques par les migrants numériques est un extraordinaire contresens, une terreur millénariste version Y-Generation. Qui peut sérieusement croire que les natifs numériques seront moins aptes à apprendre par eux-mêmes à utiliser le numérique que nous autres ? ont-ils un neurone un moins ? cette injonction d'enseigner par le numérique relève d'une panique morale ridicule et d'une très inquiétante emprise des industries du numérique sur les décisions mondiales en terme d'éducation. Les deux étant liées, bien sûr, via un fantasmé bug des digital natives, qui n'aura jamais lieu, bien sûr.
Mais cette injonction d'enseigner le numérique semble faire plaisir, et surtout à ceux qui n'y connaissent rien.

« Pourquoi remettre en cause votre collègue ? Interrogeons-nous sur les programmes qui imposent un zapping permanent sans aucune logique. Se pose aussi la question de la mémorisation des cours. Je remarque par ailleurs que ce problème ne se pose pas avec les élèves sérieux. »

Je mets en cause certains collègues avec lesquels il est impossible de parler.
Leur enthousiasme canin envers le numérique s'applique aussi aux programmes : c'est nouveau donc c'est bien, voilà leur raisonnement... Il faut dé-pous-sié-rer, être moderne !

Comme les réformateurs fous, ils sont influencés par ce que j'appellerais « l'esprit chobiznesse" qui caractérise les acteurs et les chanteurs, etc. : on est toujours dans le projet, on est tourné vers le futur, on ne regarde surtout pas vers le passé et la nostalgie c'est dégueulasse !

Cet état d'esprit est peut-être très bien pour le cabotin qui veut montrer qu'il est dispo pour de prochains rôles et qui attend des coups de téléphone mais pour des profs d'histoire ou des enseignants en général c'est complètement à côté de la plaque !

Mais si on comprend que les gentils partisans de la réforme permanente sont dans la pose et la posture, on pige mieux ce genre d'état d'esprit.

Je ne crois pas que ce soit le cas ici. C'est d'ailleurs un excellent moyen de couper court à tout débat: dépeindre le stéréotype le plus désagréable possible pour discréditer les personnes qui se servent du numérique, c'est un peu moyen, vu qu'ici, on ne rencontre pas ce genre de personnes...
Ca va pas être très constructif, mais si d'autres faisaient la même chose pour "l'autre camp", ça serait vu autrement, alors que ce n'est pas plus bête que la caricature du dessus.
On pourrait parler de posture cromagnesque par exemple, de barbons qui vivent dans leurs cavernes et sont fermés à toute discussion, histoire de faire bien comprendre que le déclin c'est comme l'enfer, c'est les autres.
On pourrait se mettre d'accord sur le fait que ça n'apporte rien?

Je parle de gens que je connais et pas de personnes de ce forum.
Je suis con mais pas à ce point.

JPhMM a écrit:L'éducation à l'informatique et celle aux enjeux du numérique n'étant même pas envisageables — les profs n'étant pas formés et aucun créneau spécifique n'y étant dédié, sauf pichenette terminale — l'usage du numérique se réduit majoritairement à faire passer un film en DVD (technologie numérique) quand jadis il était passé en VHS (technologie analogique).

Pour s'en donner les moyens, il faudrait peut-être créer un CAPES d'informatique.

Paratge a écrit:Je parle de gens que je connais et pas de personnes de ce forum.
Je suis con mais pas à ce point.

Bah oui, mais justement: pourquoi prendre l'exemple de gens extérieurs au forum qui ne collent pas à ce qui se dit dans la discussion? Certains ici le prennent forcément pour eux!

Mille excuses !
Au revoir.

JPhMM a écrit: l'usage du numérique se réduit majoritairement à faire passer un film en DVD (technologie numérique) quand jadis il était passé en VHS (technologie analogique).

:shock:

Cassandra a écrit:

JPhMM a écrit:L'éducation à l'informatique et celle aux enjeux du numérique n'étant même pas envisageables — les profs n'étant pas formés et aucun créneau spécifique n'y étant dédié, sauf pichenette terminale — l'usage du numérique se réduit majoritairement à faire passer un film en DVD (technologie numérique) quand jadis il était passé en VHS (technologie analogique).

Pour s'en donner les moyens, il faudrait peut-être créer un CAPES d'informatique. Pourtant, les enjeux du numérique sont cruciaux : Facebook, Google, L'iphone, L'ipad (Apple) n'existaient pas il y a 10 ans et ce sont des firmes gigantesques qui génèrent un immense chiffre d'affaire. Il ne s'agit pas seulement d'utiliser le numérique mais aussi de le comprendre, de le maîtriser !

Ah oui, parce que c'est important de le comprendre et de le maïtriser. On sait à peine écrire convenablement dans sa propre langue, on ne connaît pas grand chose de l'histoire de son propre pays, on lit deux livres par an et on est infoutu de poser une division, mais on-comprend-et-on-maîtrise-le-numérique.

Encore cette discussion?
Le numérique a changé très peu dans notre vie. Beaucoup moins que l'arrivée de la voiture, de l'avion ou du téléphone.
Alors arrêtons d'en parler sans arrêt.

groyer a écrit:Il est bien évidemment absurde de traiter les deux guerres comme un paquet pour ensuite étudier les totamitarismes...

D'après mes informations, ça n'a pas paru absurde à deux syndicats de l'EN qui avaient voté pour les nouveaux programmes de lycée.

Hannibal a écrit:

Cassandra a écrit:

JPhMM a écrit:L'éducation à l'informatique et celle aux enjeux du numérique n'étant même pas envisageables — les profs n'étant pas formés et aucun créneau spécifique n'y étant dédié, sauf pichenette terminale — l'usage du numérique se réduit majoritairement à faire passer un film en DVD (technologie numérique) quand jadis il était passé en VHS (technologie analogique).

Pour s'en donner les moyens, il faudrait peut-être créer un CAPES d'informatique. Pourtant, les enjeux du numérique sont cruciaux : Facebook, Google, L'iphone, L'ipad (Apple) n'existaient pas il y a 10 ans et ce sont des firmes gigantesques qui génèrent un immense chiffre d'affaire. Il ne s'agit pas seulement d'utiliser le numérique mais aussi de le comprendre, de le maîtriser !

Ah oui, parce que c'est important de le comprendre et de le maïtriser. On sait à peine écrire convenablement dans sa propre langue, on ne connaît pas grand chose de l'histoire de son propre pays, on lit deux livres par an et on est infoutu de poser une division, mais on-comprend-et-on-maîtrise-le-numérique.

Celeborn a écrit:

groyer a écrit:Il est bien évidemment absurde de traiter les deux guerres comme un paquet pour ensuite étudier les totamitarismes...

D'après mes informations, ça n'a pas paru absurde à deux syndicats de l'EN qui avaient voté pour les nouveaux programmes de lycée.

Les syndicats sont consultés pour les programmes d'histoire ?

Isis39 a écrit:

Celeborn a écrit:

groyer a écrit:Il est bien évidemment absurde de traiter les deux guerres comme un paquet pour ensuite étudier les totamitarismes...

D'après mes informations, ça n'a pas paru absurde à deux syndicats de l'EN qui avaient voté pour les nouveaux programmes de lycée.

Les syndicats sont consultés pour les programmes d'histoire ?

Bien sûr. C'est voté au conseil supérieur de l'éducation, et présenté en commission spécialisée avant.

iphigénie a écrit:Ben déjà si on rétablissait un semblant de parallélisme entre les programmes d'HG et de lettres, ce serait un petit moyen de clarifier. Il fut un temps où c'était possible, je ne sais pas pourquoi ça a cessé de l'être.
En fait si, je le sais, c'est parce qu'on est passé à l'art de la séquence fourre-tout en lettres (corpus sur Sartre et Joinville, Chateaubriand et Sarraute etc)) et en histoire au thématique (la citoyenneté à Rome sous Caracalla et à Athènes sous Périclès avec le serment des éphèbes par dessus le tout) ...Me trompé-je?

Pour le lycée, je n'en sais rien, pour le collège oui, c'est sûr. En novembre en 5ème, j'ai travaillé sur les seigneurs et les paysans au MA, avec la chevalerie. Mon collègue de lettres travaillait entre autres sur Tristan et Yseult et des extraits de Perceval... En 6ème, pareil sur la mythologie ou les récits bibliques. En 4ème, sur le XIXème siècle... Donc si au collège, les programmes de lettres et d'histoire traitent de périodes communes. Et la musique avec tiens.

kiwi a écrit:

iphigénie a écrit:Ben déjà si on rétablissait un semblant de parallélisme entre les programmes d'HG et de lettres, ce serait un petit moyen de clarifier. Il fut un temps où c'était possible, je ne sais pas pourquoi ça a cessé de l'être.
En fait si, je le sais, c'est parce qu'on est passé à l'art de la séquence fourre-tout en lettres (corpus sur Sartre et Joinville, Chateaubriand et Sarraute etc)) et en histoire au thématique (la citoyenneté à Rome sous Caracalla et à Athènes sous Périclès avec le serment des éphèbes par dessus le tout) ...Me trompé-je?

Pour le lycée, je n'en sais rien, pour le collège oui, c'est sûr. En novembre en 5ème, j'ai travaillé sur les seigneurs et les paysans au MA, avec la chevalerie. Mon collègue de lettres travaillait entre autres sur Tristan et Yseult et des extraits de Perceval... En 6ème, pareil sur la mythologie ou les récits bibliques. En 4ème, sur le XIXème siècle... Donc si au collège, les programmes de lettres et d'histoire traitent de périodes communes. Et la musique avec tiens.

Je confirme, on essaie de se mettre d'accord avec ma collègue de lettres.

Cassandra a écrit:Il y a 10 types de personnes dans le monde : celles qui comprennent le binaire, et celles qui ne le comprennent pas.

00 = celles qui comprennent le binaire
01 = celles qui ne le comprennent pas
10 = celles qui sont entre les deux?

iphigénie a écrit:C'est que quand on parle numérique vous parlez programmes et quand on parle programmes vous parlez numérique, c'est dur de suivre :lol:

Et rares sont ceux qui parlent programmation...

cassandra a écrit:Pour s'en donner les moyens, il faudrait peut-être créer un CAPES d'informatique.

Un concours informatique existe dans les pays comme le Luxembourg, la Tunisie, mais n'existait pas en France, au moins en tant que tel. Je crois que Cliohist peut en dire plus...

Celeborn a écrit:

Isis39 a écrit:

Celeborn a écrit:

groyer a écrit:Il est bien évidemment absurde de traiter les deux guerres comme un paquet pour ensuite étudier les totamitarismes...

D'après mes informations, ça n'a pas paru absurde à deux syndicats de l'EN qui avaient voté pour les nouveaux programmes de lycée.

Les syndicats sont consultés pour les programmes d'histoire ?

Bien sûr. C'est voté au conseil supérieur de l'éducation, et présenté en commission spécialisée avant.

Et les syndicats peuvent-ils avoir une influence sur ces programmes ?