Faire entrer l'école dans l'ère numérique : une envie partagée ?
- adelaideaugustaFidèle du forum
Cripure a écrit:Oh, écoutez, chaque année, il corrige ses partiels aux vacances de Noël, et sur 150 copies, il en a à peu près 120 en-dessous de 2/20. Je les lis, d'ailleurs, en partie, et ça ressemble grosso modo à des copies de seconde, avec trois années de flemme en plus... Je pense donc que ce que vous décrivez lui va très bien : ça va plus vite. Bon, il faut dire qu'au-delà de dix fautes dans une copie, il enlève un point par fauteadelaideaugusta a écrit:Cripure a écrit:Professeur d'universitéphilann a écrit:il fait quoi votre frère comme métier pour pouvoir se passer d'ordi à la maison???
Il regarde ses mails sur l'ordi de son café, le matin, en allant déjeuner en bas de chez lui, ou le jeudi, à la fac, dans son bureau. Ca lui suffit amplement. Mais qu'est-ce qu'il a comme livres !
(Et comme temps pour lire et pour s'occuper de sa petite ! )
Qui plus est, il s'est probablement aperçu que ses étudiants, tous munis d'un ordinateur pendant ses cours, les utilisaient davantage pour jouer seuls ou en groupes à divers jeux video, échanger des mails sympa avec leurs copains ou leur petite amie, ou regarder des films, éventuellement pornos.
Il s'est donc forcément interrogé sur le rôle du présentiel de ses apprenants, et, vu que les-dits apprenants en savent autant que lui, éventuellement (pour ceux qui suivent son cours frontal) contrôlent à chaque instant sur wikipedia la pertinence de son argumentation, il a carrément supprimé ses cours.
Il a donc beaucoup, beaucoup de temps libre !
Bon, je sors.
Ah, jeunesse
Mais je confirme, il a beaucoup de temps libre (7h de cours par semaine je crois). Comme il fait de la recherche, ça lui va très bien, et ça va très bien à sa fac.
Tout le monde est content... Enfin, sauf les étudiants qui récupèrent leurs copies :diable:
Cripure, je cite quelques propos hallucinants de bêtise crasse que j'ai entendus de la part de cette petite c... :censure: "min" :censure: Nathalie Mons, un des cerveaux pensants de notre "think-tank" pour la Refondation. Une heure d'infâme bla-bla sur France Cul.
- MareuilNeoprof expérimenté
Cripure a écrit:Ben répondez-y, au lieu d'ironiser. Delord est un des meilleurs critiques de ces questions aujourd'hui, ne serait-ce que par sa documentation, assez exceptionnelle. Il mérite mieux que vos sarcasmes qui, une fois de plus, se révèlent assez ineptes (< in-aptus).LJeanjeau a écrit:Mareuil a écrit:LJeanjeau a écrit:holderfar a écrit:Non, c'est de les obliger à prendre du recul en leur montrant des pratiques mesurées et ciblées (ne pas chercher n'importe quoi n'importe où par exemple).
Les tâches complexes et la pédagogie de projet peuvent y aider
Elles sont en outre un excellent antidote contre le copier-coller, puisqu'une démarche, si on peut l'imiter, on ne peut pas la recopier sans l'appliquer. Vous ne verrez jamais le résultat d'une démarche de type tâche complexe sur Wikipedia.
À propos de la "pédagogie de projet" :
http://casemath.free.fr/divers/tribune/pedagococ1.pdf
Ah oui, le grand méchant modèle anglo-saxon ... évidemment, ça manquait pour élever le débat.
L'élévation du débat, on ne vous la doit pas souvent, mon pauvre.
C'est-à-dire que Ljeanjeau, au lieu de lire le texte, a réagi au titre comme le chien de Pavlov à la sonnerie.
- InvitéInvité
Du coup, puisque tu donnes des leçons, tu pourrais ne pas te tromper d'interlocuteur.
- MareuilNeoprof expérimenté
holderfar a écrit:Du coup, puisque tu donnes des leçons, tu pourrais ne pas te tromper d'interlocuteur.
C'est corrigé.
- Luigi_BGrand Maître
Ce que vous dites est valable pour un adulte, enseignant, étudiant, chercheur. On ne demande pas à un élève d'avoir du recul critique sur un manuel scolaire. C'est évidemment quelque chose que l'on peut avoir ensuite mais l'enseignement doit se faire sur la base de la confiance, confiance envers le professeur, confiance envers le manuel, confiance envers l'école : l'élève de primaire ou de secondaire n'est pas un chercheur. Même si c'est bien ce qu'aimeraient en faire les constructivistes.LJeanjeau a écrit:Ce texte montre qu'Internet n'a rien inventé : un document orienté, qu'il soit numérique ou en version papier, doit d'abord être lu avec le recul critique nécessaire. Rien de nouveau sous le soleil, là non plus.
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Luigi_BGrand Maître
Bilan d'étape du sondage Neoprofs au 18/12 (entre parenthèses et en italique, les résultats d'Opinion Way) :
Le développement du numérique est une bonne chose - Oui à 45% (92%)
Le numérique favorise l'efficacité de l'enseignement - Oui à 21% (74%)
Le numérique favorise la participation des élèves - Oui à 20% (79%)
Le numérique favorise l'attractivité des cours - Oui à 46% (85%)
Des espaces d'échange en ligne seraient utiles pour échanger avec l'établissement sur la vie scolaire - Oui à 33% (93%)
Un service de soutien scolaire en ligne serait utile - Oui à 22% (94%)
Il n'y aurait pas comme de sérieuses discordances ?
Et pourtant c'est un sondage en ligne, sur un forum de professeurs utilisateurs du numérique.
Continuez à voter, chers et chères collègues, car le vote est loin d'être représentatif en terme d'échantillon.
Le développement du numérique est une bonne chose - Oui à 45% (92%)
Le numérique favorise l'efficacité de l'enseignement - Oui à 21% (74%)
Le numérique favorise la participation des élèves - Oui à 20% (79%)
Le numérique favorise l'attractivité des cours - Oui à 46% (85%)
Des espaces d'échange en ligne seraient utiles pour échanger avec l'établissement sur la vie scolaire - Oui à 33% (93%)
Un service de soutien scolaire en ligne serait utile - Oui à 22% (94%)
Il n'y aurait pas comme de sérieuses discordances ?
Et pourtant c'est un sondage en ligne, sur un forum de professeurs utilisateurs du numérique.
Continuez à voter, chers et chères collègues, car le vote est loin d'être représentatif en terme d'échantillon.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- KenseiNiveau 8
J'interviens un peu après la bataille pour donner mon point de vue de documentaliste.
L'usage du numérique à l'école, son intérêt, ses dangers, etc est un sujet récurrent chez les docs, d'autant plus actuellement, avec la perspective pour nous de disparaître dans un continuum vie scolaire/CDI/cybercafé appelé le CCC, ou Centre de Culture et de Connaissance (il s'agit en gros de fusionner CDI et permanence pour créerune vaste garderie un vaste espace avec un guichet unique de renseignement, des ordis partout, voire une cafétéria).
Je suis une geek absolue, férue de nouvelles technologies et addict à internet. Mais c'est aussi parce que je les connais bien que j'en vois tous les travers. Je ne conçois pas un monde sans livres papier (je passe énormément de temps sur mon ordi, mais je lis aussi énormément, ce n'est pas incompatible), et je ne lirai jamais un livre sur une liseuse. Je n'ai pas de téléphone portable. J'exècre Facebook et Twitter que je considère comme le summum du narcissisme et l'illustration du règne de la vacuité et du zapping. Bref, on peut être adepte du numérique et ne pas adhérer à tout sans discernement.
La propagande du tout numérique instillée par l'EN comme si son usage allait être magiquement la solution à tous les problèmes des élèves me terrifie. Car tous les jours, je constate la nullité crasse des élèves face à ce numérique, l'usage purement ludique (jeux, vidéos, téléchargement) ou communicationnel (Facebook, mails, msn, etc), et leur ignorance totale de la recherche sur internet (mots-clés, validité des sources, fiabilité, etc) et des dangers informatiques (virus, pédophilie, etc). Je ne vous parle même pas de la difficulté de lire sur un écran pour trouver les informations : si l'information cherchée ne clignote pas en rouge et en taille maxi, ils ne la trouveront pas, et ne penseront parfois même pas à descendre l'ascenseur si la page est trop grande... Alors quand on me parle des "digital natives", ça me fait doucement rigoler. Ils savent juste se servir de leur téléphone portable et jongler brillamment avec les touches.
Le problème, c'est qu'on ne peut pas faire comme si le numérique n'existait pas et que les élèves ne s'en servent pas tous les jours.
Il y a deux facettes sur le numérique à l'école :
- l'usage qu'en font les enseignants pour la pédagogie (TNI, liseuses, logiciels de simulation, vidéoprojecteurs, internet pour la recherche documentaire ou des sites d'entrainement, ENT)
- l'usage des élèves
L'usage des outils numériques par les enseignants peut parfaitement se défendre et être utile à certains moments, mais ne doit pas être considéré comme la panacée ou l'unique voie d'enseignement. Cet usage me semble de toutes façons facultatif.
Ce qui me paraît vital en revanche c'est d'apprendre aux élèves à utiliser correctement les TIC, que ce soit l'outil matériel ou logiciel, et à les sensibiliser aux avantages, inconvénients et dangers. On peut toujours se leurrer en disant que c'est le rôle des parents (ce qui est vrai dans l'absolu), mais la plupart des parents sont complètement dépassés techniquement et pédagogiquement.
En tant que doc, je suis censée leur apprendre à chercher l'information, à la trier, à en évaluer la fiabilité (mais ça va pas durer, bientôt je ne servirai plus qu'à leur servir un coca et à leur allumer un ordi pour qu'ils aillent sur Facebook), que ce soit sur documents papiers ou numériques. Rien de nouveau chez nous. Mais on ne peut pas le faire pour tous les élèves, ni aborder tous les sujets.
Le problème évidemment est celui de la mise en oeuvre : un enseignement spécifique comme il en a existé à une période (cours d'informatique) ou un enseignement distillé dans toutes les disciplines au gré des usages (par exemple la technique en technologie, la déontologie et les dangers en éducation civique, la réflexion sur les sources en français, etc, etc) ?
On va me dire que cela se fait déjà (et c'est sans doute vrai ici ou là). Mais concrètement, je ne constate aucune amélioration dans les pratiques des élèves. Il y a pourtant urgence si on veut voir un usage raisonné du numérique et éviter des générations de décérébrés.
Désolée pour le pavé, et j'espère ne pas avoir été hors sujet.
L'usage du numérique à l'école, son intérêt, ses dangers, etc est un sujet récurrent chez les docs, d'autant plus actuellement, avec la perspective pour nous de disparaître dans un continuum vie scolaire/CDI/cybercafé appelé le CCC, ou Centre de Culture et de Connaissance (il s'agit en gros de fusionner CDI et permanence pour créer
Je suis une geek absolue, férue de nouvelles technologies et addict à internet. Mais c'est aussi parce que je les connais bien que j'en vois tous les travers. Je ne conçois pas un monde sans livres papier (je passe énormément de temps sur mon ordi, mais je lis aussi énormément, ce n'est pas incompatible), et je ne lirai jamais un livre sur une liseuse. Je n'ai pas de téléphone portable. J'exècre Facebook et Twitter que je considère comme le summum du narcissisme et l'illustration du règne de la vacuité et du zapping. Bref, on peut être adepte du numérique et ne pas adhérer à tout sans discernement.
La propagande du tout numérique instillée par l'EN comme si son usage allait être magiquement la solution à tous les problèmes des élèves me terrifie. Car tous les jours, je constate la nullité crasse des élèves face à ce numérique, l'usage purement ludique (jeux, vidéos, téléchargement) ou communicationnel (Facebook, mails, msn, etc), et leur ignorance totale de la recherche sur internet (mots-clés, validité des sources, fiabilité, etc) et des dangers informatiques (virus, pédophilie, etc). Je ne vous parle même pas de la difficulté de lire sur un écran pour trouver les informations : si l'information cherchée ne clignote pas en rouge et en taille maxi, ils ne la trouveront pas, et ne penseront parfois même pas à descendre l'ascenseur si la page est trop grande... Alors quand on me parle des "digital natives", ça me fait doucement rigoler. Ils savent juste se servir de leur téléphone portable et jongler brillamment avec les touches.
Le problème, c'est qu'on ne peut pas faire comme si le numérique n'existait pas et que les élèves ne s'en servent pas tous les jours.
Il y a deux facettes sur le numérique à l'école :
- l'usage qu'en font les enseignants pour la pédagogie (TNI, liseuses, logiciels de simulation, vidéoprojecteurs, internet pour la recherche documentaire ou des sites d'entrainement, ENT)
- l'usage des élèves
L'usage des outils numériques par les enseignants peut parfaitement se défendre et être utile à certains moments, mais ne doit pas être considéré comme la panacée ou l'unique voie d'enseignement. Cet usage me semble de toutes façons facultatif.
Ce qui me paraît vital en revanche c'est d'apprendre aux élèves à utiliser correctement les TIC, que ce soit l'outil matériel ou logiciel, et à les sensibiliser aux avantages, inconvénients et dangers. On peut toujours se leurrer en disant que c'est le rôle des parents (ce qui est vrai dans l'absolu), mais la plupart des parents sont complètement dépassés techniquement et pédagogiquement.
En tant que doc, je suis censée leur apprendre à chercher l'information, à la trier, à en évaluer la fiabilité (mais ça va pas durer, bientôt je ne servirai plus qu'à leur servir un coca et à leur allumer un ordi pour qu'ils aillent sur Facebook), que ce soit sur documents papiers ou numériques. Rien de nouveau chez nous. Mais on ne peut pas le faire pour tous les élèves, ni aborder tous les sujets.
Le problème évidemment est celui de la mise en oeuvre : un enseignement spécifique comme il en a existé à une période (cours d'informatique) ou un enseignement distillé dans toutes les disciplines au gré des usages (par exemple la technique en technologie, la déontologie et les dangers en éducation civique, la réflexion sur les sources en français, etc, etc) ?
On va me dire que cela se fait déjà (et c'est sans doute vrai ici ou là). Mais concrètement, je ne constate aucune amélioration dans les pratiques des élèves. Il y a pourtant urgence si on veut voir un usage raisonné du numérique et éviter des générations de décérébrés.
Désolée pour le pavé, et j'espère ne pas avoir été hors sujet.
- Luigi_BGrand Maître
Merci pour ce témoignage qui vient du cœur... et de l'expérience !
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Christian-HG-TZR67Niveau 6
J'avoue que je n'ai pas pris le temps de rattraper mon retard de lecture sur ce post... donc je fais peut-être une redite.
Cela dit, je trouve essentiel de faire rentrer le numérique à l'école.
Non parce que c'est un effet de mode, mais parce que je pense que nous sommes entrés dans l'ère du numérique, de l'instantanéité, de la connaissance immédiatement disponible grâce aux encyclopédies en ligne, sites institutionnels etc... C'est à mon sens un fait que nous devons intégrer dans nos pratiques comme dans nos évaluations. Ainsi, à titre d'exemple, personne n'oserait, je l'espère, contesté qu'il est désormais parfaitement inutile d'apprendre par coeur comme on a pu le faire longtemps, les t. d'aciers produites dans les hauts-fourneaux de l'URSS de la grande époque, la quantité de soja produite aux USA de nos Jours. Toutes ces informations sont désormais disponibles d'un simple clic sur go*gle.
C'est pourquoi je conçoit désormais mon travail d'enseignants selon 2 pôles majeurs, :
1) Quelles connaissances essentielles ont besoins mes élèves ? Quelles notions doivent-ils maîtriser pour comprendre le monde dans lequel ils vivent, critiquer un reportage tv ou un article WIKI ?
2) Comment peuvent-ils chercher et organiser leur(s) réflexion(s) à partir de ces connaissances et en utilisant les ressources numériques ? Comment leur donner les bases nécessaires à une pensée complexe qu'ils doivent construire ou déconstruire par eux-même ?
Pour finir, je pense qu'il y a aussi un phénomène générationnel : je suis de celle qui a vu l'essor du net. J'ai été formé sans dans le secondaire, avec dans le supérieur. Les bases que j'ai pu acquérir me permettent désormais de l'utiliser de manière efficiente, c'est ce que j'aimerais transmettre à mes élèves. Donc c'est être pleinement dans son rôle d'enseignant que d'amener ses élèves à comprendre et à utiliser ses outils, ce qui, au risque de me répéter, nécessite un grand nombre de connaissances fondamentales et tout autant de méthodes d'analyse....
Cela dit, je trouve essentiel de faire rentrer le numérique à l'école.
Non parce que c'est un effet de mode, mais parce que je pense que nous sommes entrés dans l'ère du numérique, de l'instantanéité, de la connaissance immédiatement disponible grâce aux encyclopédies en ligne, sites institutionnels etc... C'est à mon sens un fait que nous devons intégrer dans nos pratiques comme dans nos évaluations. Ainsi, à titre d'exemple, personne n'oserait, je l'espère, contesté qu'il est désormais parfaitement inutile d'apprendre par coeur comme on a pu le faire longtemps, les t. d'aciers produites dans les hauts-fourneaux de l'URSS de la grande époque, la quantité de soja produite aux USA de nos Jours. Toutes ces informations sont désormais disponibles d'un simple clic sur go*gle.
C'est pourquoi je conçoit désormais mon travail d'enseignants selon 2 pôles majeurs, :
1) Quelles connaissances essentielles ont besoins mes élèves ? Quelles notions doivent-ils maîtriser pour comprendre le monde dans lequel ils vivent, critiquer un reportage tv ou un article WIKI ?
2) Comment peuvent-ils chercher et organiser leur(s) réflexion(s) à partir de ces connaissances et en utilisant les ressources numériques ? Comment leur donner les bases nécessaires à une pensée complexe qu'ils doivent construire ou déconstruire par eux-même ?
Pour finir, je pense qu'il y a aussi un phénomène générationnel : je suis de celle qui a vu l'essor du net. J'ai été formé sans dans le secondaire, avec dans le supérieur. Les bases que j'ai pu acquérir me permettent désormais de l'utiliser de manière efficiente, c'est ce que j'aimerais transmettre à mes élèves. Donc c'est être pleinement dans son rôle d'enseignant que d'amener ses élèves à comprendre et à utiliser ses outils, ce qui, au risque de me répéter, nécessite un grand nombre de connaissances fondamentales et tout autant de méthodes d'analyse....
- Christian-HG-TZR67Niveau 6
Kensei, je plussoie
- Luigi_BGrand Maître
C'est ne pas comprendre que savoir, c'est apprendre.Christian-HG-TZR67 a écrit:Cela dit, je trouve essentiel de faire rentrer le numérique à l'école.
Non parce que c'est un effet de mode, mais parce que je pense que nous sommes entrés dans l'ère du numérique, de l'instantanéité, de la connaissance immédiatement disponible grâce aux encyclopédies en ligne, sites institutionnels etc... C'est à mon sens un fait que nous devons intégrer dans nos pratiques comme dans nos évaluations. Ainsi, à titre d'exemple, personne n'oserait, je l'espère, contesté qu'il est désormais parfaitement inutile d'apprendre par coeur comme on a pu le faire longtemps, les t. d'aciers produites dans les hauts-fourneaux de l'URSS de la grande époque, la quantité de soja produite aux USA de nos Jours. Toutes ces informations sont désormais disponibles d'un simple clic sur go*gle.
Les verbes irréguliers anglais ou tout le vocabulaire sont sur Google. Et ils ont toujours été dans les grammaires ou les dictionnaires d'ailleurs : de ce point de vue, rien n'a vraiment changé.
De même lire une comédie classique ou un roman demande un effort intellectuel, à mille lieues de l'instantanéité, et dont Google ne dispensera jamais.
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Christian-HG-TZR67Niveau 6
Je me suis sans doute pas exprimé clairement, mais je partage votre point de vue.
L'accès à l'information peut être immédiat(verbes forts). Le numérique n'a fait qu'accélérer les choses. Mais, son traitement, son organisation etc... demandent un effort long et une opiniâtreté que l'école doit apprendre aux élèves.
Go*gle est un outil, à nous d'apprendre aux élèves à s'en servir.
ps. J'ai beau retourner la phrase dans tous les sens, je ne comprends pas :
"c'est ne pas comprendre que savoir, c'est apprendre".
L'accès à l'information peut être immédiat(verbes forts). Le numérique n'a fait qu'accélérer les choses. Mais, son traitement, son organisation etc... demandent un effort long et une opiniâtreté que l'école doit apprendre aux élèves.
Go*gle est un outil, à nous d'apprendre aux élèves à s'en servir.
ps. J'ai beau retourner la phrase dans tous les sens, je ne comprends pas :
"c'est ne pas comprendre que savoir, c'est apprendre".
- Docteur OXGrand sage
adelaideaugusta dit :
Cripure, je cite quelques propos hallucinants de bêtise crasse que j'ai entendus de la part de cette petite c... "min" Nathalie Mons, un des cerveaux pensants de notre "think-tank" pour la Refondation. Une heure d'infâme bla-bla sur France Cul.
OMG,
Moi aussi ce matin, dans ma voiture en allant vers un des mes collèges !
C'était incroyable de bêtise et de suffisance ! Mais pour qui se prend cette bonne femme ? Encore une nième experte en sciences de l'éduc et en socioproutprout !
Ah en arrivant dans mon bahut avec le public que j'ai, j'aurais bien aimé la voir, la maître de conf, devant mes petits sauvageons. OUhhhhh qu'est ce que j'avais la haine...
Cripure, je cite quelques propos hallucinants de bêtise crasse que j'ai entendus de la part de cette petite c... "min" Nathalie Mons, un des cerveaux pensants de notre "think-tank" pour la Refondation. Une heure d'infâme bla-bla sur France Cul.
OMG,
Moi aussi ce matin, dans ma voiture en allant vers un des mes collèges !
C'était incroyable de bêtise et de suffisance ! Mais pour qui se prend cette bonne femme ? Encore une nième experte en sciences de l'éduc et en socioproutprout !
Ah en arrivant dans mon bahut avec le public que j'ai, j'aurais bien aimé la voir, la maître de conf, devant mes petits sauvageons. OUhhhhh qu'est ce que j'avais la haine...
- archebocEsprit éclairé
Christian-HG-TZR67 a écrit:ps. J'ai beau retourner la phrase dans tous les sens, je ne comprends pas :
"c'est ne pas comprendre que savoir, c'est apprendre".
Pour savoir, il faut apprendre. Le refrain "le savoir n'a pas besoin d'être appris, il est disponible sur internet" est une illusion dangereuse. Nos étudiants manquent déjà de savoirs. Il faudrait en mettre plus que moins.
Si vous ne savez pas quelle est la production US de soja en tonnage, vous pouvez le savoir grâce à internet. Ou pas. Qui peut me trouver sur internet les conditions d'admissions à l'EPFL, pour les années : 1950, 1970, 1990 et 2010 ?
Et si vous ne savez pas ce qu'est le soja ou l'EPFL, vous n'aurez même pas l'idée de chercher. Le vrai savoir, c'est ce qui est immédiatement disponible à la conscience. Ce sur quoi on bâtit tout le reste. Sur internet, il n'y a pas de savoir, il y a des connaissances.
- Christian-HG-TZR67Niveau 6
Ok j'ai compris.
Merci de ne pas me faire dire ce que je n'ai pas dis, je n'affirme pas que le savoir est sur le net, c'est pour moi une vaste BDD, qui est inutile si on ne sais pas s'y retrouver.
Pour prendre une image que je maîtrise mieux, le net, c'est comme des archives départementales, sans problématique de départ, un passionné peut y passer sa vie, creuser des galeries dans des km d'archives. L'historien, lui, saura où chercher les informations porteuses de sens et les croiser avec d'autres sources pour les faire parler.
Merci de ne pas me faire dire ce que je n'ai pas dis, je n'affirme pas que le savoir est sur le net, c'est pour moi une vaste BDD, qui est inutile si on ne sais pas s'y retrouver.
Pour prendre une image que je maîtrise mieux, le net, c'est comme des archives départementales, sans problématique de départ, un passionné peut y passer sa vie, creuser des galeries dans des km d'archives. L'historien, lui, saura où chercher les informations porteuses de sens et les croiser avec d'autres sources pour les faire parler.
- ParatgeNeoprof expérimenté
LJeanjeau a écrit:
Ah oui, le grand méchant modèle anglo-saxon ... évidemment, ça manquait pour élever le débat.[/quote
Non bien sûr ... car certains braves héros plus lucides que la masse (et avec lesquels certaines plumes de ce forum s'assimilent sans doute en version française) ont compris qu'ils étaient dans une impasse. Il n'en reste pas moins, comme l'écrit l'article, que tout commence au tournant du 19e-20e siècle aux Etats-Unis avec des gens comme Dewey, dont effectivement la nullité est connue de tous.
Ce texte montre qu'Internet n'a rien inventé : un document orienté, qu'il soit numérique ou en version papier, doit d'abord être lu avec le recul critique nécessaire. Rien de nouveau sous le soleil, là non plus.
Dewey, un des gourous de la nouvelle religion, le pédagogisme (avec l’illuminé Pestalozzi), figure de l’intellectuel universitaire dont la prééminence serait issue d’une indépendance supposée et de la pureté de ses mobiles, mais qui existe en même temps comme protégé, porte-parole et déguisement de volontés plus puissantes que la sienne : son mécène était Rockefeller.
Déclaration de Dewey, credo pédagogique de 1897 qui donne un indice sur l’air du temps :
« Chaque enseignant doit se rendre compte qu’il est un travailleur social désigné pour le maintien de l’ordre social adéquat et pour assurer la bonne croissance sociale. De cette façon, l’enseignant est toujours le prophète du vrai Dieu et l’annonciateur du vrai royaume des cieux. » Vous reconnaissez la devise du CRAP ?
Qu’est-ce que le « bon » ordre social ? À quoi ressemble la « bonne » croissance sociale ? Si vous ne le savez pas, vous êtes comme moi, pas comme John Dewey, qui le savait, ou les Rockefeller, ses patrons, qui le savaient aussi.
Dewey avait déterminé que ses sujets expérimentaux (les enfants) seraient portés à participer activement aux expériences en cours, pas nécessairement avec leurs connaissances. Tout l’enseignement était destiné à diriger les réponses des enfants.
Orwell fait vraiment la satire de Dewey dans son cauchemar dystopique 1984, lorsque l’exécution de Winston Smith est retardée jusqu’à ce qu’il puisse être amené à dénoncer les gens qu’il aime et à transférer son amour pour Big Brother. Dans le monde de Dewey ce n’est qu’amener Smith à une participation active. Que ce soit dans sa propre dégradation est l’ultime preuve que les fins privées ont été abandonnées et que le conditionnement est terminé.
John Dewey qui écrivait aussi dans The Primary Education Fetish (Le Fétiche de l’enseignement primaire) que « le plaidoyer en faveur de la prédominance de l’apprentissage de la lecture au début de l’école en raison de la grande importance attachée à la littérature semble être une perversion. »
- doctor whoDoyen
Je ne serais pas contre le fait que des élèves étudiant l'économie américaine soient capables de savoir par cœur le tonnage de la production de maïs ou de blé aux USA.
Pas tellement pour espérer qu'ils le sachent dans dix ans, il aurait changé. Mais ils pourraient éventuellement retenir un ordre de grandeur bien utile pour savoir les quantités de céréales produites par un grand pays agricole. Cela ne me semble pas être une connaissance (et non une information) inutile.
Actuellement, peu d'élèves tilteraient si on leur disait que les USA produisaient dix mille tonnes de maïs par an.
Pas tellement pour espérer qu'ils le sachent dans dix ans, il aurait changé. Mais ils pourraient éventuellement retenir un ordre de grandeur bien utile pour savoir les quantités de céréales produites par un grand pays agricole. Cela ne me semble pas être une connaissance (et non une information) inutile.
Actuellement, peu d'élèves tilteraient si on leur disait que les USA produisaient dix mille tonnes de maïs par an.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- User5899Demi-dieu
On voit par là que les couleuvres seront bien digéréesMareuil a écrit:Cripure a écrit:Ben répondez-y, au lieu d'ironiser. Delord est un des meilleurs critiques de ces questions aujourd'hui, ne serait-ce que par sa documentation, assez exceptionnelle. Il mérite mieux que vos sarcasmes qui, une fois de plus, se révèlent assez ineptes (< in-aptus).LJeanjeau a écrit:Mareuil a écrit:LJeanjeau a écrit:
Les tâches complexes et la pédagogie de projet peuvent y aider
Elles sont en outre un excellent antidote contre le copier-coller, puisqu'une démarche, si on peut l'imiter, on ne peut pas la recopier sans l'appliquer. Vous ne verrez jamais le résultat d'une démarche de type tâche complexe sur Wikipedia.
À propos de la "pédagogie de projet" :
http://casemath.free.fr/divers/tribune/pedagococ1.pdf
Ah oui, le grand méchant modèle anglo-saxon ... évidemment, ça manquait pour élever le débat.
L'élévation du débat, on ne vous la doit pas souvent, mon pauvre.
C'est-à-dire que Ljeanjeau, au lieu de lire le texte, a réagi au titre comme le chien de Pavlov à la sonnerie.
- User5899Demi-dieu
Ne vous inquiétez pas, il n'y a pas de malaise. Quand bien même ses étudiants feraient-ils cela que, je pense, il s'en soucierait comme de l'an quarante. Il a dû faire son choix parmi la vingtaine d'étudiants qui l'ont sollicité pour une thèse (sur 6 universités différentes) et ses livres se vendent "bien" (bon, à l'échelle des bouquins de vulgarisation universitaire). Donc, lui, il est content.adelaideaugusta a écrit:Cripure a écrit:Oh, écoutez, chaque année, il corrige ses partiels aux vacances de Noël, et sur 150 copies, il en a à peu près 120 en-dessous de 2/20. Je les lis, d'ailleurs, en partie, et ça ressemble grosso modo à des copies de seconde, avec trois années de flemme en plus... Je pense donc que ce que vous décrivez lui va très bien : ça va plus vite. Bon, il faut dire qu'au-delà de dix fautes dans une copie, il enlève un point par fauteadelaideaugusta a écrit:Cripure a écrit:Professeur d'universitéphilann a écrit:il fait quoi votre frère comme métier pour pouvoir se passer d'ordi à la maison???
Il regarde ses mails sur l'ordi de son café, le matin, en allant déjeuner en bas de chez lui, ou le jeudi, à la fac, dans son bureau. Ca lui suffit amplement. Mais qu'est-ce qu'il a comme livres !
(Et comme temps pour lire et pour s'occuper de sa petite ! )
Qui plus est, il s'est probablement aperçu que ses étudiants, tous munis d'un ordinateur pendant ses cours, les utilisaient davantage pour jouer seuls ou en groupes à divers jeux video, échanger des mails sympa avec leurs copains ou leur petite amie, ou regarder des films, éventuellement pornos.
Il s'est donc forcément interrogé sur le rôle du présentiel de ses apprenants, et, vu que les-dits apprenants en savent autant que lui, éventuellement (pour ceux qui suivent son cours frontal) contrôlent à chaque instant sur wikipedia la pertinence de son argumentation, il a carrément supprimé ses cours.
Il a donc beaucoup, beaucoup de temps libre !
Bon, je sors.
Ah, jeunesse
Mais je confirme, il a beaucoup de temps libre (7h de cours par semaine je crois). Comme il fait de la recherche, ça lui va très bien, et ça va très bien à sa fac.
Tout le monde est content... Enfin, sauf les étudiants qui récupèrent leurs copies :diable:
Cripure, je cite quelques propos hallucinants de bêtise crasse que j'ai entendus de la part de cette petite c... :censure: "min" :censure: Nathalie Mons, un des cerveaux pensants de notre "think-tank" pour la Refondation. Une heure d'infâme bla-bla sur France Cul.
Je ne connais pas la cruche à laquelle vous faites allusion.
- User5899Demi-dieu
Ne vous excusez pas, vos propos sont salutaires et, en plus, vous dites exactement, et de façon raisonnée et dépassionnée, ce que j'ai envie de dire, mais moi, je serais brouillon et énervé d'avance. Ceux qui prônent le tout numérique (je pense que ce sont les votants majoritaires d'Opinion Way) n'ont aucune idée de ce que savent faire les gosses en matière de numérique. A quelques exceptions près, presque rien.Kensei a écrit:J'interviens un peu après la bataille pour donner mon point de vue de documentaliste.
L'usage du numérique à l'école, son intérêt, ses dangers, etc est un sujet récurrent chez les docs, d'autant plus actuellement, avec la perspective pour nous de disparaître dans un continuum vie scolaire/CDI/cybercafé appelé le CCC, ou Centre de Culture et de Connaissance (il s'agit en gros de fusionner CDI et permanence pour créerune vaste garderieun vaste espace avec un guichet unique de renseignement, des ordis partout, voire une cafétéria).
Je suis une geek absolue, férue de nouvelles technologies et addict à internet. Mais c'est aussi parce que je les connais bien que j'en vois tous les travers. Je ne conçois pas un monde sans livres papier (je passe énormément de temps sur mon ordi, mais je lis aussi énormément, ce n'est pas incompatible), et je ne lirai jamais un livre sur une liseuse. Je n'ai pas de téléphone portable. J'exècre Facebook et Twitter que je considère comme le summum du narcissisme et l'illustration du règne de la vacuité et du zapping. Bref, on peut être adepte du numérique et ne pas adhérer à tout sans discernement.
La propagande du tout numérique instillée par l'EN comme si son usage allait être magiquement la solution à tous les problèmes des élèves me terrifie. Car tous les jours, je constate la nullité crasse des élèves face à ce numérique, l'usage purement ludique (jeux, vidéos, téléchargement) ou communicationnel (Facebook, mails, msn, etc), et leur ignorance totale de la recherche sur internet (mots-clés, validité des sources, fiabilité, etc) et des dangers informatiques (virus, pédophilie, etc). Je ne vous parle même pas de la difficulté de lire sur un écran pour trouver les informations : si l'information cherchée ne clignote pas en rouge et en taille maxi, ils ne la trouveront pas, et ne penseront parfois même pas à descendre l'ascenseur si la page est trop grande... Alors quand on me parle des "digital natives", ça me fait doucement rigoler. Ils savent juste se servir de leur téléphone portable et jongler brillamment avec les touches.
Le problème, c'est qu'on ne peut pas faire comme si le numérique n'existait pas et que les élèves ne s'en servent pas tous les jours.
Il y a deux facettes sur le numérique à l'école :
- l'usage qu'en font les enseignants pour la pédagogie (TNI, liseuses, logiciels de simulation, vidéoprojecteurs, internet pour la recherche documentaire ou des sites d'entrainement, ENT)
- l'usage des élèves
L'usage des outils numériques par les enseignants peut parfaitement se défendre et être utile à certains moments, mais ne doit pas être considéré comme la panacée ou l'unique voie d'enseignement. Cet usage me semble de toutes façons facultatif.
Ce qui me paraît vital en revanche c'est d'apprendre aux élèves à utiliser correctement les TIC, que ce soit l'outil matériel ou logiciel, et à les sensibiliser aux avantages, inconvénients et dangers. On peut toujours se leurrer en disant que c'est le rôle des parents (ce qui est vrai dans l'absolu), mais la plupart des parents sont complètement dépassés techniquement et pédagogiquement.
En tant que doc, je suis censée leur apprendre à chercher l'information, à la trier, à en évaluer la fiabilité (mais ça va pas durer, bientôt je ne servirai plus qu'à leur servir un coca et à leur allumer un ordi pour qu'ils aillent sur Facebook), que ce soit sur documents papiers ou numériques. Rien de nouveau chez nous. Mais on ne peut pas le faire pour tous les élèves, ni aborder tous les sujets.
Le problème évidemment est celui de la mise en oeuvre : un enseignement spécifique comme il en a existé à une période (cours d'informatique) ou un enseignement distillé dans toutes les disciplines au gré des usages (par exemple la technique en technologie, la déontologie et les dangers en éducation civique, la réflexion sur les sources en français, etc, etc) ?
On va me dire que cela se fait déjà (et c'est sans doute vrai ici ou là). Mais concrètement, je ne constate aucune amélioration dans les pratiques des élèves. Il y a pourtant urgence si on veut voir un usage raisonné du numérique et éviter des générations de décérébrés.
Désolée pour le pavé, et j'espère ne pas avoir été hors sujet.
Que chacun teste.
- LJeanjeauNiveau 6
Cripue, Mareuil, Adelaideaugusta, Luigi_B ...
Je vous envie vraiment d'avoir eu la chance (ou le génie) d'échapper à tout ces vilains socio-constructivistes, et autres penseurs qui vous auraient dévié de LA vraie route : France culture ? De la merde, au regard de votre Science ! Dewey ? Un nul, pensez vous, il n'a jamais mis les pieds en ZEP, ce plouc. Sur Néo vous avez aussi tapé sur tout ce qui ressemble de près ou de loin à une remise en cause de votre "métier". Heureusement pour l'école que vous n'êtes qu'une infime minorité à venir cracher sa bile ici, bien au chaud dans le confort de votre anonymat.
Décidément, l'université ne sait pas ce qu'elle perd à avoir laissé tant de génies incompris sur le bord de la route. Vous êtes plus intelligents et/ou plus conscients que les gens programmés sur France culture et on continue à vous mépriser ??
Oui, enfin bon ... Comme le dit Luigi_B en revenant au sondage, il y a une sévère discordance entre ce que vous pensez et ce que pense l'opinion publique, et pas seulement sur ce sujet. Mais comme il est impossible de raisonner autrement qu'en vous considérant comme détenant LA vérité, je présume que la notion d'opinion publique non plus n'a pas votre assentiment ... puisqu'elle dit autre chose que Vous.
Je ne suis pas partisan de dire que les professeurs, dans leur ensemble, devraient sortir de l'école. Mais pour certains d'entre eux (vous, que je cite), ce serait quand même pas mal ... vous y verriez le monde comme il va, et pas comme vous le fantasmez : un monde au centre duquel vous n'êtes pas.
Je vous envie vraiment d'avoir eu la chance (ou le génie) d'échapper à tout ces vilains socio-constructivistes, et autres penseurs qui vous auraient dévié de LA vraie route : France culture ? De la merde, au regard de votre Science ! Dewey ? Un nul, pensez vous, il n'a jamais mis les pieds en ZEP, ce plouc. Sur Néo vous avez aussi tapé sur tout ce qui ressemble de près ou de loin à une remise en cause de votre "métier". Heureusement pour l'école que vous n'êtes qu'une infime minorité à venir cracher sa bile ici, bien au chaud dans le confort de votre anonymat.
Décidément, l'université ne sait pas ce qu'elle perd à avoir laissé tant de génies incompris sur le bord de la route. Vous êtes plus intelligents et/ou plus conscients que les gens programmés sur France culture et on continue à vous mépriser ??
Oui, enfin bon ... Comme le dit Luigi_B en revenant au sondage, il y a une sévère discordance entre ce que vous pensez et ce que pense l'opinion publique, et pas seulement sur ce sujet. Mais comme il est impossible de raisonner autrement qu'en vous considérant comme détenant LA vérité, je présume que la notion d'opinion publique non plus n'a pas votre assentiment ... puisqu'elle dit autre chose que Vous.
Je ne suis pas partisan de dire que les professeurs, dans leur ensemble, devraient sortir de l'école. Mais pour certains d'entre eux (vous, que je cite), ce serait quand même pas mal ... vous y verriez le monde comme il va, et pas comme vous le fantasmez : un monde au centre duquel vous n'êtes pas.
- doctor whoDoyen
En revanche, vous êtes étrangement admiratifs de tous ces gens qui passent à la radio. Medium is the message ?
Pour Dewey, c'est un grand bonhomme, mais qui s'est planté. Les grands penseurs ont le droit de se planter. Même Rousseau l'a fait à mainte reprises dans L'Emile, et L'Emile est pourtant le plus grand livre de pédagogie qui existe.
Pour Dewey, c'est un grand bonhomme, mais qui s'est planté. Les grands penseurs ont le droit de se planter. Même Rousseau l'a fait à mainte reprises dans L'Emile, et L'Emile est pourtant le plus grand livre de pédagogie qui existe.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- User5899Demi-dieu
Je voudrais juste vous répondre un brin sur ce point, je laisse le reste du propos.Christian-HG-TZR67 a écrit:je trouve essentiel de faire rentrer le numérique à l'école.
Non parce que c'est un effet de mode, mais parce que je pense que nous sommes entrés dans l'ère du numérique, de l'instantanéité, de la connaissance immédiatement disponible grâce aux encyclopédies en ligne, sites institutionnels etc... C'est à mon sens un fait que nous devons intégrer dans nos pratiques comme dans nos évaluations. Ainsi, à titre d'exemple, personne n'oserait, je l'espère, contesté qu'il est désormais parfaitement inutile d'apprendre par coeur comme on a pu le faire longtemps, les t. d'aciers produites dans les hauts-fourneaux de l'URSS de la grande époque, la quantité de soja produite aux USA de nos Jours. Toutes ces informations sont désormais disponibles d'un simple clic sur go*gle.
L'instantanéité. Quelle(s) disciplines sont concernées par l'instantanéité ? Français ? Non. Maths ? Non. Physique-chimie ? Non. SVT ? Non. Langues vivantes ? Non. EPS ? Non. Histoire ? Non. A peine une partie de la géographie sur la totalité des disciplines scolaires. C'est un constat, il me semble.
L'inutilité d'apprendre par cœur la production d'acier en URSS. Bon, ça a l'air assez sensé pour qu'on puisse dire "ok". Encore que savoir de tête des ordres de grandeur ne fait de mal à personne.
Vous voyez, je crois que votre propos est celui de quelqu'un qui ne pense pas à faire réfléchir. On ne réfléchit pas à coups de Google. On réfléchit avec des choses en tête qu'on peut, dans sa tête, fléchir, courber, heurter, confronter, bref : réfléchir.
Et finalement, votre sorte de credo, excusez-moi, il sonne à mes oreilles comme celui de l'obscurantisme tapi dans l'ombre ( :lol: ).
Bon, ceci dit, je m'en fous. Je n'ai pas d'enfants et s'il faut amuser des crétins fabriqués, on les amusera...
Et j'aime la technique et je ne me débrouille pas mal du tout. Sauf que je suis bien convaincu que pour l'enseignement, ça ne servira à rien
- MareuilNeoprof expérimenté
Dites-donc, Ljeanjeau, rapport au monde comme il va - et ce n'est pas l'opinion publique -, je vous signale que pour ma part, je suis sorti de l'école la moitié de ma vie professionnelle et que cela me permet de regarder crûment ceux qui y ont trouvé leur niche, et s'accrochent à leur os.LJeanjeau a écrit:Cripue, Mareuil, Adelaideaugusta, Luigi_B ...
Je vous envie vraiment d'avoir eu la chance (ou le génie) d'échapper à tout ces vilains socio-constructivistes, et autres penseurs qui vous auraient dévié de LA vraie route : France culture ? De la merde, au regard de votre Science ! Dewey ? Un nul, pensez vous, il n'a jamais mis les pieds en ZEP, ce plouc. Sur Néo vous avez aussi tapé sur tout ce qui ressemble de près ou de loin à une remise en cause de votre "métier". Heureusement pour l'école que vous n'êtes qu'une infime minorité à venir cracher sa bile ici, bien au chaud dans le confort de votre anonymat.
Décidément, l'université ne sait pas ce qu'elle perd à avoir laissé tant de génies incompris sur le bord de la route. Vous êtes plus intelligents et/ou plus conscients que les gens programmés sur France culture et on continue à vous mépriser ??
Oui, enfin bon ... Comme le dit Luigi_B en revenant au sondage, il y a une sévère discordance entre ce que vous pensez et ce que pense l'opinion publique, et pas seulement sur ce sujet. Mais comme il est impossible de raisonner autrement qu'en vous considérant comme détenant LA vérité, je présume que la notion d'opinion publique non plus n'a pas votre assentiment ... puisqu'elle dit autre chose que Vous.
Je ne suis pas partisan de dire que les professeurs, dans leur ensemble, devraient sortir de l'école. Mais pour certains d'entre eux (vous, que je cite), ce serait quand même pas mal ... vous y verriez le monde comme il va, et pas comme vous le fantasmez : un monde au centre duquel vous n'êtes pas.
- Docteur OXGrand sage
Cripure a écrit:Je voudrais juste vous répondre un brin sur ce point, je laisse le reste du propos.Christian-HG-TZR67 a écrit:je trouve essentiel de faire rentrer le numérique à l'école.
Non parce que c'est un effet de mode, mais parce que je pense que nous sommes entrés dans l'ère du numérique, de l'instantanéité, de la connaissance immédiatement disponible grâce aux encyclopédies en ligne, sites institutionnels etc... C'est à mon sens un fait que nous devons intégrer dans nos pratiques comme dans nos évaluations. Ainsi, à titre d'exemple, personne n'oserait, je l'espère, contesté qu'il est désormais parfaitement inutile d'apprendre par coeur comme on a pu le faire longtemps, les t. d'aciers produites dans les hauts-fourneaux de l'URSS de la grande époque, la quantité de soja produite aux USA de nos Jours. Toutes ces informations sont désormais disponibles d'un simple clic sur go*gle.
L'instantanéité. Quelle(s) disciplines sont concernées par l'instantanéité ? Français ? Non. Maths ? Non. Physique-chimie ? Non. SVT ? Non. Langues vivantes ? Non. EPS ? Non. Histoire ? Non. A peine une partie de la géographie sur la totalité des disciplines scolaires. C'est un constat, il me semble.
L'inutilité d'apprendre par cœur la production d'acier en URSS. Bon, ça a l'air assez sensé pour qu'on puisse dire "ok". Encore que savoir de tête des ordres de grandeur ne fait de mal à personne.
Vous voyez, je crois que votre propos est celui de quelqu'un qui ne pense pas à faire réfléchir. On ne réfléchit pas à coups de Google. On réfléchit avec des choses en tête qu'on peut, dans sa tête, fléchir, courber, heurter, confronter, bref : réfléchir.
Et finalement, votre sorte de credo, excusez-moi, il sonne à mes oreilles comme celui de l'obscurantisme tapi dans l'ombre ( :lol: ).
Bon, ceci dit, je m'en fous. Je n'ai pas d'enfants et s'il faut amuser des crétins fabriqués, on les amusera...
Et j'aime la technique et je ne me débrouille pas mal du tout. Sauf que je suis bien convaincu que pour l'enseignement, ça ne servira à rien
+1
- Christian-HG-TZR67Niveau 6
M. Cripure,
Premièrement, l'arrivée du numérique rend l'information plus facilement et plus rapidement disponible, dans l'instant.... en cela toutes les disciplines peuvent être concernées à mon sens, pour une vérification ou pour un complément.
Deuxièmement, ces informations, sont autant de briques inutilisables pour celui qui ne sais pas s'en servir. Ainsi, je vous rejoint sur l'idée sur la nécessité d'intégrer des méthodes, des connaissances de bases, un esprit critique, le net n'étant qu'une BDD.
Troisièmement, je pense que l'école et ses objectifs ne doivent pas se borner à préparer à un examen, et, surtout au collège, niveau où je sévit, elle doit servir à donner de quoi ''survivre'' dans ce monde numérique où l'instantanéité domine (pour preuve ce forum), c'est le dernier moment où on a tous les jeunes (avec tous les problèmes que cela engendre).
Dernièrement, je pense que les enseignants ne savent pas fondamentalement se servir du numérique dans leur enseignement, c'est juste pour l'instant une modernisation des méthodes de nos aïeux que nous faisons. Je n'ai pas encore trouvé, seul ou auprès de penseurs ou collègues, d'utilisation réellement novatrice et spécifique des TICE. Le ppt ou googlearth ça reste du gadget, le TBI c'est bien, mais pour l'instant je suis capable de faire la même chose avec une craie (en moins propre c'est vrai). L'expérience de Luigi B auprès de ces élèves auraient pu avoir lieu avant sur un faux texte ou sur un faux document d'archive.
Donc je cherche toujours ce qui fera l'originalité, la plus-value de ce type d'outil à l'enseignement....
ou alors il n'y en a peut-être pas à attendre.
Premièrement, l'arrivée du numérique rend l'information plus facilement et plus rapidement disponible, dans l'instant.... en cela toutes les disciplines peuvent être concernées à mon sens, pour une vérification ou pour un complément.
Deuxièmement, ces informations, sont autant de briques inutilisables pour celui qui ne sais pas s'en servir. Ainsi, je vous rejoint sur l'idée sur la nécessité d'intégrer des méthodes, des connaissances de bases, un esprit critique, le net n'étant qu'une BDD.
Troisièmement, je pense que l'école et ses objectifs ne doivent pas se borner à préparer à un examen, et, surtout au collège, niveau où je sévit, elle doit servir à donner de quoi ''survivre'' dans ce monde numérique où l'instantanéité domine (pour preuve ce forum), c'est le dernier moment où on a tous les jeunes (avec tous les problèmes que cela engendre).
Dernièrement, je pense que les enseignants ne savent pas fondamentalement se servir du numérique dans leur enseignement, c'est juste pour l'instant une modernisation des méthodes de nos aïeux que nous faisons. Je n'ai pas encore trouvé, seul ou auprès de penseurs ou collègues, d'utilisation réellement novatrice et spécifique des TICE. Le ppt ou googlearth ça reste du gadget, le TBI c'est bien, mais pour l'instant je suis capable de faire la même chose avec une craie (en moins propre c'est vrai). L'expérience de Luigi B auprès de ces élèves auraient pu avoir lieu avant sur un faux texte ou sur un faux document d'archive.
Donc je cherche toujours ce qui fera l'originalité, la plus-value de ce type d'outil à l'enseignement....
ou alors il n'y en a peut-être pas à attendre.
- Faire entrer les élèves (pas forcément bons) en douceur et avec plaisir dans la littérature étrangère (LELE)
- Stanislas Dehaene : "dans cette maternelle ZEP, tous les enfants savent lire et faire des calculs à 4 chiffres avant d'entrer en CP".
- [AGL] Classe partagée: 1 heure (sur 3) par semaine... Que faire?
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