- dandelionVénérable
En tout cas ça montre bien que quand on est vraiment nul (perso quand une orthoptiste m'a expliqué quand j'avais vingt ans que je pouvais toujours essayer d'attraper le ballon/la balle, je me la prendrais sur la tronche avant de la voir, j'ai failli pleurer tant ça expliquait des choses) être avec des gens beaucoup plus fort que vous ça ne motive pas tant que ça, et même ça peut être carrément humiliant. Par contre j'ai quand même le sentiment qu'alors que l'élitisme et la sélection sont vilipendés lorsqu'il s'agit des disciplines académiques, pour les disciplines sportives c'est toujours admis. Dans le dernier établissement où j'ai travaillé le nombre de blessures en cours d'EPS impliquant la venue des pompiers était effarant, mais tout le monde trouvait ça normal. Un peu bizarre quand même que dire à un gamin qu'il pourrait apprendre ses leçons provoque l'indignation populaire, alors que si le même gamin se casse le poignet en cours de sport, c'est juste business as usualGryphe a écrit:A croire qu'à part un ou deux contre-exemples, il n'y a eu que des nuls en sport sur ce forum. :lol!:
Personnellement, le sport ne m'aime pas. Je dois manquer d'aptitudes physiques à la base + légère dyspraxie + le phénomène s'auto-entretient... On n'a pas trop l'habitude de s'entraîner dans un domaine où quoi qu'on fasse, on ne sera jamais bon.
Mais je ne garde pas de si mauvais souvenirs que ça de mes cours d'EPS. A part avec Mme *** ("Courez mes petites cocottes, courez !", nous disait-elle, plantée au milieu de la cour sous son parapluie, pendant qu'on faisait des tours et des tours... On s'était organisées : on faisait "la chenille", avec les meilleures devant qui se relayaient pour entraîner les autres.).
Je n'avais pas de très bonnes notes, je marquais les points en rangeant les tapis et en ayant un beau classeur (il fallait qu'on analyse nos performances en gros, un grand moment !), j'avais beau faire tout-bien-comme-il-fallait, le résultat n'était jamais au bout. Mais je n'ai pas de souvenir de choses humiliantes liées directement à la pratique sportive. Jamais.
Je trouvais même que, somme toute, cela me permettait de vivre ce que vivaient mes copains/copines dans les autres matières où là, c'est eux qui galéraient.
Je trouvais aussi que, quand même, ils pourraient nous faire des groupes de niveaux, moi ça ne m'aurait pas dérangé, à l'époque, de faire de l'EPS avec des filles moins douées, je pensais que cela m'aurait permis de progresser davantage.
(Et après on se retrouve 25 ans plus tard à inventer des trucs pour que les élèves plus fragiles puissent progresser à leur rythme en français, maths, LV1, comme quoi... c'est du vécu ! )
- Isis39Enchanteur
Sauf qu'ici, pas de piscine, alors l'obligation.....John a écrit:Normalement c'est obligatoire au primaire et après, et surtout maintenant que c'est un item intégré à la validation du socle commun.J'ai eu de la chance, pas de piscine après le primaire.
Edit : on a bien une piscine.... non couverte. Alors l'hiver par -15°....
- Pupuch76Niveau 8
HS (désolée ) : Justement, c'est très agréable de nager dehors, quand il pleut, quand il fait froid, quand il neige... L'eau n'en paraît que plus chaude! Quand j'étais encore à Rouen je me régalais avec les piscines olympiques.Isis39 a écrit:Sauf qu'ici, pas de piscine, alors l'obligation.....John a écrit:Normalement c'est obligatoire au primaire et après, et surtout maintenant que c'est un item intégré à la validation du socle commun.J'ai eu de la chance, pas de piscine après le primaire.
Edit : on a bien une piscine.... non couverte. Alors l'hiver par -15°....
Bon par contre, même avec le petit tunnel pour arriver dans la piscine, le plus dur reste d'y rentrer!
- Isis39Enchanteur
Mais pas de tunnel ! C'est une piscine d'été. Alors à la montagne avec plein de neige....Pupuch76 a écrit:HS (désolée ) : Justement, c'est très agréable de nager dehors, quand il pleut, quand il fait froid, quand il neige... L'eau n'en paraît que plus chaude! Quand j'étais encore à Rouen je me régalais avec les piscines olympiques.Isis39 a écrit:Sauf qu'ici, pas de piscine, alors l'obligation.....John a écrit:Normalement c'est obligatoire au primaire et après, et surtout maintenant que c'est un item intégré à la validation du socle commun.
Edit : on a bien une piscine.... non couverte. Alors l'hiver par -15°....
Bon par contre, même avec le petit tunnel pour arriver dans la piscine, le plus dur reste d'y rentrer!
De toute façon elle est fermée.
- MalagaModérateur
Absolument. Et j'ai pu réalisé qu'il est impossible (ou presque) de me forcer à faire quelque chose que je déteste. Mes profs d'EPS m'ont mis des zéros, des heures de colle mais cela ne m'a pas plus motivée à faire quoi que ce soit. J'ai gardé ce caractère aujourd'hui.Méréthide a écrit:Ce qui est déjà un point positif en soit mais ... Le sport n'est il pas l'école de la vie ? On ne fait pas toujours ce que l'on veut/aime au moment où on le souhaite.Malaga a écrit:Je fais de la danse depuis l'âge de 6 ans et j'adore cela. Je peux me dépenser comme une dingue, transpirer, souffrir sans sourciller en dansant ou en faisant un sport que j'ai choisi.Méréthide a écrit:La question que je me pose après vous avoir lu est la suivante :
Est ce que le fait de faire un sport à coté (foot, dance, piscine, équitation ...) permet de supporter/survivre voir même apprécier les cours d'EPS ?
- Spoiler:
Parce que mise à part le port d'une minerve en 6eme (faire des roulades en marche arrière sans échauffement n'est apparemment pas préconisé^^) ou encore le démontage de genoux en hand en Tle (mais pourquoi diable avais-je changé de basket !). Je garde un souvenir plutôt bon de mes cours d'EPS (à l'endurance près ... ça j'ai jamais accroché).
Mais bon, les 3h au collège/lycée n'était rien à coté des séances de 5h de syncrho hebdomadaire.
Heureusement pour moi, pas de piscine au collège ou au lycée. Nager sans avoir pied me fait peur et j'ai encore des sueurs froides en sentant l'odeur chlorée d'une piscine !Ergo a écrit:HS: je suis impressionnée par le nombre d'entre vous qui ont eu piscine au collège et/ou au lycée. :shock:
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- PseudoDemi-dieu
C'est vrai que je n'ai pas vu beaucoup de prof d'EPS courir autour du stade ou taper dans un ballon ! Sans parler de faire des longueurs de bassin !Olympias a écrit:Le truc que j'aurais aimé en cours d' EPS c'est que le/la prof au lieu de brailler Mais non, pas comme ça, faites comme ça....nous MONTRE l'exemple...fasse lui/elle même ce que nous devions faire...Seule ma prof de terminale faisait,
Bon, ma croix, c'était monter à la corde....aarrgghhhhh
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- OlympiasProphète
Gryphe...on sentait déjà tes compétences organisationnelles !!!!!
- AbraxasDoyen
Je remarque que ce sont surtout les filles qui n'aimaient pas l'EPS…Gryphe a écrit:A croire qu'à part un ou deux contre-exemples, il n'y a eu que des nuls en sport sur ce forum. :lol!:
Faudrait peut-être les en dispenser et les mettre au point de croix ?
Je ne me résigne pas à croire ce que je lis sur ce topic. Y compris, sous la plume (ou la souris) de certain(e)s qui défendent ordinairement l'Ecole de la République, une exaltation des concepts les plus pédagos sous prétexte que l'EPS les a fait souffrir. A bas l'élitisme, hein ! Vive les dispenses de tous ordres — et pourquoi ne pas se faire dispenser de maths, aussi, sous prétexte que l'on a ses règles ?
J'espère bien que l'EPS fait souffrir ! Comme j'espère bien que les maths, le Français, les langues, vous ont fait souffrir — et malheureusement, nous savons que c'est rarement le cas.
Soit l'Ecole a pour objet d'amener chacun au plus haut de ses capacités, soit nous ne faisons pas le même métier.
Et pour aller au plus haut, il faut se bouger le cul et se remuer les méninges, voilà. Que certains profs ne soient pas bien fins dans la façon d'inciter à la performance, certes. Mais de là à condamner en bloc une discipline parce que vous avez de grosses fesses — alors que ça peut être très harmonieux, de grosses fesses, et qu'il y a des sports (le ski, par exemple) qui en font grand cas.
Ah, mais il ne faut pas brusquer dans leur corps des ados déjà mal dans leur peau — oui, et il ne faut pas faire cours le matin parce qu'ils se couchent tard, et ne pas les contrarier parce qu'ils croient avoir inventé l'eau chaude.
Franchement, ça ne va pas ! L'EPS (qui malheureusement n'(est plus du sport) était une école d'endurance, de dépassement, de souffrance consentie et dépassée. Des valeurs guerrières au meilleur sens du terme — parce que figurez-vous que partout, dans le monde réel, ça tire, et qu'il faut s'y préparer. Des élèves peu sportifs, ça donne des étudiants lymphatiques — auront-ils les muscles adéquats pour faire la queue à Pôle Emploi ?
L'Education, ça fait mal — c'est même pour ça qu'on appelle les élèves au travail (voir l'étymologie). Ceux qui prétendent faire de l'Ecole un champ de roses sont des assassins — à commencer par les profs de gym qui ont abandonné toute idée de compétition — je les vomis. À l'arrivée, ça donne les absurdités de Peter Gumbel.
Il faut savoir ce que vous voulez. Même les traumatismes, bien gérés, peuvent donner de l'allant. En sport plus qu'ailleurs, le slogan reste "Tout ce qui ne te tue pas te rend plus fort". J'en ai ras-la-casquette d'avoir en HK des élèves qui ressemblent à des endives cuites et qui se planteront au premier contrôle parce qu'ils n'ont jamais même envisagé de se dépasser.
- CeladonDemi-dieu
"et pourquoi ne pas se faire dispenser de maths, aussi, sous prétexte que l'on a ses règles ?"
Faudrait voir à ne pas oublier la dispense de grammaire !
Faudrait voir à ne pas oublier la dispense de grammaire !
- Pupuch76Niveau 8
Même quand on est nulles on peut aimer l'EPS, hein!
Mis à part mon petit souci de natation (où là je ne pouvais pas grand chose ), j'étais nulle, mais méga motivée! :chat:
Et dans mes classes, je ne me souviens pas d'avoir eu beaucoup de démotivées... Une question de prof sûrement.
Mis à part mon petit souci de natation (où là je ne pouvais pas grand chose ), j'étais nulle, mais méga motivée! :chat:
Et dans mes classes, je ne me souviens pas d'avoir eu beaucoup de démotivées... Une question de prof sûrement.
- CelebornEsprit sacré
La France est le pays de l'Union Européenne qui dispense le + d'heures d'EPS, dans le primaire comme dans le secondaire.Abraxas a écrit:En fait, il n'y a pas assez d'EPS
Il y a une différence entre ne pas aimer le sport et ne pas aimer tous les sports. Je me suis rarement dépassé en faisant défenseur au football. Le sport école du dépassement, ça dépend quel sport, et ça dépend de ce qu'on y fait. Je trouve que globalement c'est une très bonne chose de faire du sport à l'école ; je pense que sur le plan des horaires, on en fait suffisamment. Maintenant, le problème (au delà des souvenirs de chacun) est plutôt sur le contenu des cours de sport et sur la "philosophie générale" de la discipline. Finalement, le sport, c'est quand même mieux quand on y fait vraiment du sport.Abraxas a écrit:
Je remarque que ce sont surtout les filles qui n'aimaient pas l'EPS…
Faudrait peut-être les en dispenser et les mettre au point de croix ?
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- LefterisEsprit sacré
Tiens un topic qui finalement a quelque rapport avec celui sur les mollusques. Tout est dans tout, aurait dit Parménide...
Je défens le sport, quoique j'ai eu des professeurs qui parfois fumaient en nous faisant courir... à l'époque où les garçons étaient encore séparés des filles , uniquement dans cette matière (ce que je conçois, vu les coups qu'on se prenait dans la tronche dans certains sports).
Je le défens, donc, mais le vrai sport, pas le mumuse éducativo-ludique de maintenant, qui m'a effaré lorsque j'ai renoué avec un établissement scolaire après ma décongélation
Dans le sport, le plaisir vient de la souffrance, on doit apprendre à se faire mal. Ca forge la volonté : pas comme la plupart de nos élèves qui rêvent aux Ferrari et aux pépées que procurent les revenus de 100 000 roros mensuels tout en se gavant de sodas et de cochonneries devant la télé , et en tapant dans la baballe une fois par semaine.
Je remercie d'ailleurs le sport qui m'a fait avoir le bac (sur le fil). Je n'étais pas bon dans tous les sports, mais globalement très sportif , je ne pensais même qu'à ça à une époque.Ca m'a aussi permis d'avaler facilement dans la foulée du bac quelques années d'armée, métier sportif s'il en est , quand certains chouinaient dans le fossé parce qu'ils avaient mal au pied ou étaient épuisés (les ancêtres du "moi je, moi moi moi mes bobos mon petit confort " qu'on voit dans nos classes ).
Et on passe de bonnes vacances,au lieu de rôtir consciencieusement entre une starlette de sous- préfecture qui se fait bronzer au minuteur l'intérieur des bras ou des cuisses et une nordique qui fait griller sa cellulite sand doute.. je rentre de 120 bornes à vélo , dans les bosses de l'Entre-deux mers à travers de magnifiques bourgs en plus .
Je défens le sport, quoique j'ai eu des professeurs qui parfois fumaient en nous faisant courir... à l'époque où les garçons étaient encore séparés des filles , uniquement dans cette matière (ce que je conçois, vu les coups qu'on se prenait dans la tronche dans certains sports).
Je le défens, donc, mais le vrai sport, pas le mumuse éducativo-ludique de maintenant, qui m'a effaré lorsque j'ai renoué avec un établissement scolaire après ma décongélation
Dans le sport, le plaisir vient de la souffrance, on doit apprendre à se faire mal. Ca forge la volonté : pas comme la plupart de nos élèves qui rêvent aux Ferrari et aux pépées que procurent les revenus de 100 000 roros mensuels tout en se gavant de sodas et de cochonneries devant la télé , et en tapant dans la baballe une fois par semaine.
Je remercie d'ailleurs le sport qui m'a fait avoir le bac (sur le fil). Je n'étais pas bon dans tous les sports, mais globalement très sportif , je ne pensais même qu'à ça à une époque.Ca m'a aussi permis d'avaler facilement dans la foulée du bac quelques années d'armée, métier sportif s'il en est , quand certains chouinaient dans le fossé parce qu'ils avaient mal au pied ou étaient épuisés (les ancêtres du "moi je, moi moi moi mes bobos mon petit confort " qu'on voit dans nos classes ).
Et on passe de bonnes vacances,au lieu de rôtir consciencieusement entre une starlette de sous- préfecture qui se fait bronzer au minuteur l'intérieur des bras ou des cuisses et une nordique qui fait griller sa cellulite sand doute.. je rentre de 120 bornes à vélo , dans les bosses de l'Entre-deux mers à travers de magnifiques bourgs en plus .
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- dandelionVénérable
Entre nous, que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, c'est quand même une belle connerie, et je nous épargnerai les exemples qui peuvent le démontrer.Abraxas a écrit:Je remarque que ce sont surtout les filles qui n'aimaient pas l'EPS…Gryphe a écrit:A croire qu'à part un ou deux contre-exemples, il n'y a eu que des nuls en sport sur ce forum. :lol!:
Faudrait peut-être les en dispenser et les mettre au point de croix ?
Je ne me résigne pas à croire ce que je lis sur ce topic. Y compris, sous la plume (ou la souris) de certain(e)s qui défendent ordinairement l'Ecole de la République, une exaltation des concepts les plus pédagos sous prétexte que l'EPS les a fait souffrir. A bas l'élitisme, hein ! Vive les dispenses de tous ordres — et pourquoi ne pas se faire dispenser de maths, aussi, sous prétexte que l'on a ses règles ?
J'espère bien que l'EPS fait souffrir ! Comme j'espère bien que les maths, le Français, les langues, vous ont fait souffrir — et malheureusement, nous savons que c'est rarement le cas.
Soit l'Ecole a pour objet d'amener chacun au plus haut de ses capacités, soit nous ne faisons pas le même métier.
Et pour aller au plus haut, il faut se bouger le cul et se remuer les méninges, voilà. Que certains profs ne soient pas bien fins dans la façon d'inciter à la performance, certes. Mais de là à condamner en bloc une discipline parce que vous avez de grosses fesses — alors que ça peut être très harmonieux, de grosses fesses, et qu'il y a des sports (le ski, par exemple) qui en font grand cas.
Ah, mais il ne faut pas brusquer dans leur corps des ados déjà mal dans leur peau — oui, et il ne faut pas faire cours le matin parce qu'ils se couchent tard, et ne pas les contrarier parce qu'ils croient avoir inventé l'eau chaude.
Franchement, ça ne va pas ! L'EPS (qui malheureusement n'(est plus du sport) était une école d'endurance, de dépassement, de souffrance consentie et dépassée. Des valeurs guerrières au meilleur sens du terme — parce que figurez-vous que partout, dans le monde réel, ça tire, et qu'il faut s'y préparer. Des élèves peu sportifs, ça donne des étudiants lymphatiques — auront-ils les muscles adéquats pour faire la queue à Pôle Emploi ?
L'Education, ça fait mal — c'est même pour ça qu'on appelle les élèves au travail (voir l'étymologie). Ceux qui prétendent faire de l'Ecole un champ de roses sont des assassins — à commencer par les profs de gym qui ont abandonné toute idée de compétition — je les vomis. À l'arrivée, ça donne les absurdités de Peter Gumbel.
Il faut savoir ce que vous voulez. Même les traumatismes, bien gérés, peuvent donner de l'allant. En sport plus qu'ailleurs, le slogan reste "Tout ce qui ne te tue pas te rend plus fort". J'en ai ras-la-casquette d'avoir en HK des élèves qui ressemblent à des endives cuites et qui se planteront au premier contrôle parce qu'ils n'ont jamais même envisagé de se dépasser.
Personne n'a dit il me semble qu'il ne fallait pas faire de sport à l'école, mais qu'on pouvait aussi le faire autrement. Simplement, comme dans toutes les matières, fixer des objectifs largement inatteignables du fait des capacités limitées de l'élève est souvent contreproductif, plus encore si on l'humilie. Quant à ceux qui s'imaginent que disputer un match de je ne sais quoi permet de se rassurer sur sa virilité, j'avoue que je préfère encore mon hystérie à la leur (mais sans doute suis-je de méchante humeur parce que j'ai mes règles). Sur ce je retourne à mon point de croix...
- CalipsaNiveau 5
C'est juste, je n'aimais pas l'EPS, mais surtout parce que je n'y ai pas appris grand'chose et que l'ambiance n'y était pas terrible. Et puis accessoirement, parce que certaines activités étaient trop fortes pour moi. Cela ne m'a pas empêché de faire gentiment du sport, adulte, sans trop forcer certes :lol:.Abraxas a écrit::
Je remarque que ce sont surtout les filles qui n'aimaient pas l'EPS…
J'en ai ras-la-casquette d'avoir en HK des élèves qui ressemblent à des endives cuites et qui se planteront au premier contrôle parce qu'ils n'ont jamais même envisagé de se dépasser.
Est-ce le sport qui est bon pour la santé, ou une activité physique modérée (marche, natation, vélo, danse...) . Churchill aussi regrettait d'avoir eu à enterrer tous ses amis sportifs...
Mais j'aurais plutôt tendance à penser qu'être feignant et aimer les cours de sport n'est pas incompatible. Y compris chez les garçons un peu cancres qui se rêvent en stars du foot. Ou chez les filles stars qui se rêvent danseuses.
- arcencielGrand Maître
Pour ma part pas de mauvais souvenirs en EPS contrairement à d' autres matières. J'aime le sport, en faire comme encourager.
- Ponce PilateNiveau 6
Ce qui me frappe à la lecture des messages de ce topic : pratiquement tout le monde écrit à la 1ère personne et apporte son ressenti personnel.
Très forte majorité de cerveaux limbiques (les émotions sont fortes et persistantes)
Quelques cerveaux reptiliens (quelques profs, sentant venir le danger, ont mis en oeuvre des techniques de défense, de contournement ou de fuite).
Les témoignages de bonheur ou de plaisir sont rares.
Il faut se rendre à l'évidence, l'EPS à l'école ne déchaîne pas l'enthousiasme.
Personnellement, c'est par la pratique du judo, du ski, de la natation, des échecs que j'ai enfin découvert la sueur et le plaisir de l'effort .
Très forte majorité de cerveaux limbiques (les émotions sont fortes et persistantes)
Quelques cerveaux reptiliens (quelques profs, sentant venir le danger, ont mis en oeuvre des techniques de défense, de contournement ou de fuite).
Les témoignages de bonheur ou de plaisir sont rares.
Il faut se rendre à l'évidence, l'EPS à l'école ne déchaîne pas l'enthousiasme.
Personnellement, c'est par la pratique du judo, du ski, de la natation, des échecs que j'ai enfin découvert la sueur et le plaisir de l'effort .
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Que le net soit avec vous...et avec votre esprit. -----------------> Amen.
- JohnMédiateur
Ben moi c'est tout ce que je dis.Que certains profs ne soient pas bien fins dans la façon d'inciter à la performance, certes.
Ah si, je pose aussi une question bête : celui ou celle qui, à cause d'un problème de traitement des perceptions visuelles dans le cerveau, ne perçoit pas les distances correctement entre un objet et l'environnement immédiat : comment on l'évalue en sport de balles, volants et ballons ?
Parce que si on l'évalue à la performance, ce n'est même pas la peine qu'il/elle se déplace : il connaît déjà sa note, à plus ou moins deux points en fonction de l'indulgence du prof d'EPS en face de lui.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- philannDoyen
Oui mais ce que tu dis là John est vrai aussi des autres disciplines...
celui qui ne se représente pas bien l'espace, comment l'évalue-t-on en géométrie ? Et celui a des problèmes d'élocution ou de timidité maladive, comment l'évalue-t-on en LV ? etc...
Les limites personnelles existent tout autant intellectuellement que physiquement...Pourtant nul ne remet en cause la légitimité des maths...
Le problème en EPS c'est que l'on oscille tout le temps entre sadisme pur (ou très fort manque de subtilité psychologique : pourquoi faire constituer les équipes par les bons élèves par exemple ??) et incompréhension de l'intérêt qu'il y a à se dépasser, à aller au-delà de ses limites...
celui qui ne se représente pas bien l'espace, comment l'évalue-t-on en géométrie ? Et celui a des problèmes d'élocution ou de timidité maladive, comment l'évalue-t-on en LV ? etc...
Les limites personnelles existent tout autant intellectuellement que physiquement...Pourtant nul ne remet en cause la légitimité des maths...
Le problème en EPS c'est que l'on oscille tout le temps entre sadisme pur (ou très fort manque de subtilité psychologique : pourquoi faire constituer les équipes par les bons élèves par exemple ??) et incompréhension de l'intérêt qu'il y a à se dépasser, à aller au-delà de ses limites...
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- JohnMédiateur
Je pense qu'aucun prof de LV n'évalue (ou ne devrait évaluer) un élève bègue comme les autres à l'oral, et je pense qu'aucun prof d'EPS n'évalue (ou ne devrait évaluer) que sur la stricte performance.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- philannDoyen
evidemment que non, mais il faut quand même qu'il reste quelque chose à évaluer, la question est donc: quoi?
C'est une vraie question parce que j'ai eu une élève maladivement timide (au point que le CDE accepte qu'elle fasse son stage de 3eme au collège)...et que personnellement j'ai botter en touche. Je ne l'ai pas évaluée à l'oral...du tout...mais ce n'est pas vraiment satisfaisant...
C'est une vraie question parce que j'ai eu une élève maladivement timide (au point que le CDE accepte qu'elle fasse son stage de 3eme au collège)...et que personnellement j'ai botter en touche. Je ne l'ai pas évaluée à l'oral...du tout...mais ce n'est pas vraiment satisfaisant...
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- AnaxagoreGuide spirituel
"L'évaluation" est-elle une distribution de sucettes?
Une note, c'est pour savoir où on en est.
Je pense qu'aucun professeur ne devrait laisser croire à un élève qu'il est là pour autre chose que pour travailler, comprendre et apprendre, faire son maximum, ni laisser croire qu'une note est autre chose qu'une note.
L'EPS?
J'allais en EPS pour faire du sport. Point.
Nous nous mettions un peu la pression ailleurs, si bien que ces cours étaient une sorte d'exutoire et nous les faisions à fond.
Le professeur disait...le professeur faisait...quelle importance?...pourvu que l'on fasse (bien) du sport. C'est tout ce qui nous intéressait. J'ai l'impression que l'on assiste au même délire que sur la notation en général.
Il vaut bien mieux apprendre aux élèves à avoir la distance nécessaire vis-à-vis de ce qui leur arrive que de décortiquer ce qu'a pu dire M. X ou Mme Y.
Non mais franchement, vous attachiez une quelconque importance à ce que disait un professeur en dehors de ce qu'il y avait à comprendre pour le cours? Vous cherchiez un gourou ou un professeur?
Je suis inquiet. On ne va pas à l'école pour apprendre à se soumettre ni pour avoir des récompenses comme un petit chien qui a bien fait son numéro, mais pour s'émanciper.
Une note, c'est pour savoir où on en est.
Je pense qu'aucun professeur ne devrait laisser croire à un élève qu'il est là pour autre chose que pour travailler, comprendre et apprendre, faire son maximum, ni laisser croire qu'une note est autre chose qu'une note.
L'EPS?
J'allais en EPS pour faire du sport. Point.
Nous nous mettions un peu la pression ailleurs, si bien que ces cours étaient une sorte d'exutoire et nous les faisions à fond.
Le professeur disait...le professeur faisait...quelle importance?...pourvu que l'on fasse (bien) du sport. C'est tout ce qui nous intéressait. J'ai l'impression que l'on assiste au même délire que sur la notation en général.
Il vaut bien mieux apprendre aux élèves à avoir la distance nécessaire vis-à-vis de ce qui leur arrive que de décortiquer ce qu'a pu dire M. X ou Mme Y.
Non mais franchement, vous attachiez une quelconque importance à ce que disait un professeur en dehors de ce qu'il y avait à comprendre pour le cours? Vous cherchiez un gourou ou un professeur?
Je suis inquiet. On ne va pas à l'école pour apprendre à se soumettre ni pour avoir des récompenses comme un petit chien qui a bien fait son numéro, mais pour s'émanciper.
- LefterisEsprit sacré
Il y a plusieurs aspects dans le sport, qui peuvent d’ailleurs se cumuler : la compétition, le plaisir, ou encore l’apprentissage (effort, persévérance, confrontation à la difficulté physique, technicité..), dans le cas de l’EPS qui est le sujet du topic. Or, il semble ressortir des impressions diverses que cette matière ne remplit aucune de ces fonctions, surtout celle d’apprendre, ayant choisi le ludico-éducatif comme ersatz (on les voit trottiner gentiment avec des petits chapeaux chinois de couleur, sans une goutte de sueur, même pas en tenue de sport, ou alors avec des « marques » sur le dos).Ponce Pilate a écrit:Ce qui me frappe à la lecture des messages de ce topic : pratiquement tout le monde écrit à la 1ère personne et apporte son ressenti personnel.
Très forte majorité de cerveaux limbiques (les émotions sont fortes et persistantes)
Quelques cerveaux reptiliens (quelques profs, sentant venir le danger, ont mis en oeuvre des techniques de défense, de contournement ou de fuite).
Les témoignages de bonheur ou de plaisir sont rares.
Il faut se rendre à l'évidence, l'EPS à l'école ne déchaîne pas l'enthousiasme.
Personnellement, c'est par la pratique du judo, du ski, de la natation, des échecs que j'ai enfin découvert la sueur et le plaisir de l'effort .
Le sport est ou devrait être une matière comme une autre, où l’on peut ne pas réussir , mais où l’on doit quand même apprendre et essayer.En quoi une note en sport est plus humiliante qu’en maths ou en français ? C’est un postulat qui me dépasse totalement, et pourtant c’est celui qui est à la base de certaines rééflexions (et du topic). Je suis également incapable de comprendre comment les desiderata et caprices d’ados, âge auto-centré du « moi je »/ « j’aime/j’aime pas » sont autant pris en compte précisément dans cette matière, qui devrait ente autres permettre de sortir un peu de soi-même. Il faut parfois (souvent) faire des choses que l’on n’aime pas. Est-ce qu’on aime tous les livres tous les auteurs quand on prépare un examen ou un concours ? C’est le bénéfice global que l’on en retire qui doit être pris en compte.
Après, dans la vie, on fait ses choix, on laisse tomber ou non le sport, comme les maths ou telle langue vivante, on en fait en compétition ou non , mais en attendant, on apprend à s’oublier un peu et qui sait, on peut découvrir qu’on aime tel ou tel sport.(Il se trouve que pour moi, c’est indispensable , un besoin même, l’homme n’est pas fait pour être sédentaire, combiné à un plaisir –même si l’on souffre- et à un bien-être certain.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- JPhMMDemi-dieu
Ponce Pilate a écrit:Personnellement, c'est par la pratique [...] des échecs que j'ai enfin découvert la sueur [...].
Il faut le vivre pour le croire. :lol:
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- User5899Demi-dieu
Mais ils ne les ont pas,les règles, iles n'apprennent plusCeladon a écrit:"et pourquoi ne pas se faire dispenser de maths, aussi, sous prétexte que l'on a ses règles ?"
"Pas ce soir, chéri(e), j'ai mes échecs et ça me met en sueur"JPhMM a écrit:Ponce Pilate a écrit:Personnellement, c'est par la pratique [...] des échecs que j'ai enfin découvert la sueur [...].
Il faut le vivre pour le croire. :lol:
- IgniatiusGuide spirituel
J'ai quand même l'impression que l'EPS actuel est nettement plus adapté que ce que j'ai connu.
Baser la note uniquement sur la performance me paraît débile ds la mesure où les barèmes étaient très exigeants, et compte tenu du fait que l'on ne peut pas progresser radicalement en 6 semaines ds un sport que l'on n'a jamais pratiqué.
C'est très différent des maths par exemple, où l'on prend les élèves a peu près tous au même niveau zéro avant d'aborder une notion.
En EPS, le barème est construit pour ceux qui pratiquent le sport en individuel.
C'est comme si je ne mettais 20 qu'aux élèves qui ont travaillé la notion avant.
Aujourd'hui, j'ai l'impression que les barèmes d'EPS tiennent fortement compte de l'implication de l'élève, c'est-à-dire de son travail, comme ds d'autres disciplines.
PS : j'ai tjrs été une tanche en sport a l'école, je détestais ça, ainsi que les sportifs d'ailleurs.
Je ne m'y suis mis qu'à 23 ans et cela m'est aujourd'hui essentiel.
Baser la note uniquement sur la performance me paraît débile ds la mesure où les barèmes étaient très exigeants, et compte tenu du fait que l'on ne peut pas progresser radicalement en 6 semaines ds un sport que l'on n'a jamais pratiqué.
C'est très différent des maths par exemple, où l'on prend les élèves a peu près tous au même niveau zéro avant d'aborder une notion.
En EPS, le barème est construit pour ceux qui pratiquent le sport en individuel.
C'est comme si je ne mettais 20 qu'aux élèves qui ont travaillé la notion avant.
Aujourd'hui, j'ai l'impression que les barèmes d'EPS tiennent fortement compte de l'implication de l'élève, c'est-à-dire de son travail, comme ds d'autres disciplines.
PS : j'ai tjrs été une tanche en sport a l'école, je détestais ça, ainsi que les sportifs d'ailleurs.
Je ne m'y suis mis qu'à 23 ans et cela m'est aujourd'hui essentiel.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
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