- IgniatiusGuide spirituel
J'ai quand même l'impression que l'EPS actuel est nettement plus adapté que ce que j'ai connu.
Baser la note uniquement sur la performance me paraît débile ds la mesure où les barèmes étaient très exigeants, et compte tenu du fait que l'on ne peut pas progresser radicalement en 6 semaines ds un sport que l'on n'a jamais pratiqué.
C'est très différent des maths par exemple, où l'on prend les élèves a peu près tous au même niveau zéro avant d'aborder une notion.
En EPS, le barème est construit pour ceux qui pratiquent le sport en individuel.
C'est comme si je ne mettais 20 qu'aux élèves qui ont travaillé la notion avant.
Aujourd'hui, j'ai l'impression que les barèmes d'EPS tiennent fortement compte de l'implication de l'élève, c'est-à-dire de son travail, comme ds d'autres disciplines.
PS : j'ai tjrs été une tanche en sport a l'école, je détestais ça, ainsi que les sportifs d'ailleurs.
Je ne m'y suis mis qu'à 23 ans et cela m'est aujourd'hui essentiel.
Baser la note uniquement sur la performance me paraît débile ds la mesure où les barèmes étaient très exigeants, et compte tenu du fait que l'on ne peut pas progresser radicalement en 6 semaines ds un sport que l'on n'a jamais pratiqué.
C'est très différent des maths par exemple, où l'on prend les élèves a peu près tous au même niveau zéro avant d'aborder une notion.
En EPS, le barème est construit pour ceux qui pratiquent le sport en individuel.
C'est comme si je ne mettais 20 qu'aux élèves qui ont travaillé la notion avant.
Aujourd'hui, j'ai l'impression que les barèmes d'EPS tiennent fortement compte de l'implication de l'élève, c'est-à-dire de son travail, comme ds d'autres disciplines.
PS : j'ai tjrs été une tanche en sport a l'école, je détestais ça, ainsi que les sportifs d'ailleurs.
Je ne m'y suis mis qu'à 23 ans et cela m'est aujourd'hui essentiel.
- JohnMédiateur
Lefteris voit donc des cours de sport où les eleves "ne sont pas en tenue de sport".
Le sport, ça n'arrange pas la vue à distance, on dirait : soit la mienne soit la tienne.
Le sport, ça n'arrange pas la vue à distance, on dirait : soit la mienne soit la tienne.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- dandelionVénérable
Mais ça n'a jamais été les notes qui m'ont humiliée, mais le fait d'être choisie en dernier, les remarques du professeur et cette idée de compétition qui m'est étrangère. Le souvenir aussi d'avoir vu une enseignante obliger une élève à faire un exercice alors qu'elle gémissait de douleur, avec une expression de véritable souffrance dont je me souviens encore vingt ans après, et le professeur qui la forçait à faire l'exercice en lui disant que ça ne pouvait pas faire si mal. Quelques jours après l'élève a appris qu'elle souffrait d'un rhumatisme articulaire aigu. Quand on est à ce point aveuglé par ses convictions que l'on ne peut plus percevoir des signes objectifs de souffrance, je trouve cela inquiétant.Lefteris a écrit:Il y a plusieurs aspects dans le sport, qui peuvent d’ailleurs se cumuler : la compétition, le plaisir, ou encore l’apprentissage (effort, persévérance, confrontation à la difficulté physique, technicité..), dans le cas de l’EPS qui est le sujet du topic. Or, il semble ressortir des impressions diverses que cette matière ne remplit aucune de ces fonctions, surtout celle d’apprendre, ayant choisi le ludico-éducatif comme ersatz (on les voit trottiner gentiment avec des petits chapeaux chinois de couleur, sans une goutte de sueur, même pas en tenue de sport, ou alors avec des « marques » sur le dos).Ponce Pilate a écrit:Ce qui me frappe à la lecture des messages de ce topic : pratiquement tout le monde écrit à la 1ère personne et apporte son ressenti personnel.
Très forte majorité de cerveaux limbiques (les émotions sont fortes et persistantes)
Quelques cerveaux reptiliens (quelques profs, sentant venir le danger, ont mis en oeuvre des techniques de défense, de contournement ou de fuite).
Les témoignages de bonheur ou de plaisir sont rares.
Il faut se rendre à l'évidence, l'EPS à l'école ne déchaîne pas l'enthousiasme.
Personnellement, c'est par la pratique du judo, du ski, de la natation, des échecs que j'ai enfin découvert la sueur et le plaisir de l'effort .
Le sport est ou devrait être une matière comme une autre, où l’on peut ne pas réussir , mais où l’on doit quand même apprendre et essayer.En quoi une note en sport est plus humiliante qu’en maths ou en français ? C’est un postulat qui me dépasse totalement, et pourtant c’est celui qui est à la base de certaines rééflexions (et du topic). Je suis également incapable de comprendre comment les desiderata et caprices d’ados, âge auto-centré du « moi je »/ « j’aime/j’aime pas » sont autant pris en compte précisément dans cette matière, qui devrait ente autres permettre de sortir un peu de soi-même. Il faut parfois (souvent) faire des choses que l’on n’aime pas. Est-ce qu’on aime tous les livres tous les auteurs quand on prépare un examen ou un concours ? C’est le bénéfice global que l’on en retire qui doit être pris en compte.
Après, dans la vie, on fait ses choix, on laisse tomber ou non le sport, comme les maths ou telle langue vivante, on en fait en compétition ou non , mais en attendant, on apprend à s’oublier un peu et qui sait, on peut découvrir qu’on aime tel ou tel sport.(Il se trouve que pour moi, c’est indispensable , un besoin même, l’homme n’est pas fait pour être sédentaire, combiné à un plaisir –même si l’on souffre- et à un bien-être certain.
Par ailleurs, le sport n'est pas une matière comme les autres. L'objectif bien compris du sport est de maintenir un état physique optimal. Or, le sport qui vise la performance ne permet pas de maintenir un état physique optimal. Au contraire, il entraîne tout un tas de pathologies. Enfin, pour ce qui est d'apprendre, après trois années de piscine avec l'école, c'est moi qui ai appris à ma fille à nager. Et je vais me résoudre à lui payer des cours pour qu'elle sache bien nager (pas battre le record de rapidité, mais savoir se débrouiller au mieux dans l'eau).
Finalement l'enseignement du sport tel qu'il était pratiqué dans ma jeunesse a contaminé toutes les matières: la même chose pour tout le monde sans tenir compte des capacités de chacun ou de leurs inclinations (je pense seulement aux élèves que l'on force à suivre un cursus académique jusqu'en troisième, malgré leur peu de penchant pour les études). Avec pour conséquence une grande violence pour la plupart.
- Ponce PilateNiveau 6
C'étaient des sueurs froides !JPhMM a écrit:Ponce Pilate a écrit:Personnellement, c'est par la pratique [...] des échecs que j'ai enfin découvert la sueur [...].
Il faut le vivre pour le croire. :lol:
En début de tournoi, je sentais mon rythme cardiaque s'accélérer. Même remarque lorsque j'étais sur le point de mater mon adversaire ou bien lorsque je me sentais mal. (sérieux)
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Que le net soit avec vous...et avec votre esprit. -----------------> Amen.
- JPhMMDemi-dieu
Je n'ai jamais fait de tournois, mais je comprends tout à fait.Ponce Pilate a écrit:C'étaient des sueurs froides !JPhMM a écrit:Ponce Pilate a écrit:Personnellement, c'est par la pratique [...] des échecs que j'ai enfin découvert la sueur [...].
Il faut le vivre pour le croire. :lol:
En début de tournoi, je sentais mon rythme cardiaque s'accélérer. Même remarque lorsque j'étais sur le point de mater mon adversaire ou bien lorsque je me sentais mal. (sérieux)
Sans faire de tournois, donc, j'ai déjà pas mal transpiré moi-même en jouant aux échecs (mais je suis un nerveux).
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- grandesvacancesNeoprof expérimenté
Le sport au collège et au lycée, j'aimais assez, même sans apprécier toutes les activités proposées, juste parce que ça nous permettait de sortir de la salle de classe et de nous dépenser physiquement : c'était une coupure bienvenue dans une journée globalement ennuyeuse. Mais je ne prenais pas cela au sérieux, même si les profs se livraient à tout un cinéma pour nous persuader de l'importance de la chose. Quant à être humiliée sous prétexte d'avoir raté la galipette machin ou d'avoir lancé le poids à trois mètres, euh...
- Ponce PilateNiveau 6
J'ai l'impression que nous sommes assez nombreux dans ce cas. Perso, j'ai démarré vers 40 ans. Pour chaque activité sportive, j'ai ressenti un coup de foudre et une très forte envie.Igniatius a écrit:
.....
PS : j'ai tjrs été une tanche en sport a l'école, je détestais ça, ainsi que les sportifs d'ailleurs.
Je ne m'y suis mis qu'à 23 ans et cela m'est aujourd'hui essentiel.
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Que le net soit avec vous...et avec votre esprit. -----------------> Amen.
- RuthvenGuide spirituel
Constat exactement identique.Igniatius a écrit:
PS : j'ai tjrs été une tanche en sport a l'école, je détestais ça, ainsi que les sportifs d'ailleurs.
Je ne m'y suis mis qu'à 23 ans et cela m'est aujourd'hui essentiel.
Igniatius a écrit:J'ai quand même l'impression que l'EPS actuel est nettement plus adapté que ce que j'ai connu.
Quand je mesure l'écart entre la manière dont on nous faisait faire de l'endurance (allez, courez autour du lac) et la manière dont mes collègues d'EPS travaillent aujourd'hui (les élèves mesurent leur VMA, apprennent à construire un entraînement, à gérer l'effort ...), je trouve aussi qu'il y a du mieux ; ils sont vraiment là pour enseigner des règles, des techniques etc ... Et je remarque que la plupart de mes élèves prennent l'EPS au sérieux pour les évaluations. Ce qui marche en EPS ne marche très certainement pas pour les autres disciplines, et là où cela coince, c'est quand on élabore une pédagogie universelle indépendante de la matière (car il faut reconnaît que l'EPS a souvent été une voie d'entrée pour les pédagogies "modernes").
- roxanneOracle
Indéniablement, c'est une matière qui a évolué et il doit être plus agréable d'être élève d'eps aujourd'hui.Mais, je trouve que parallèlement à ça, les profs d'eps ont chopé le melon.Enfin, je parle de ceux de mon collège .Ils sont à fond compétences, pondent un Projet par semaine qui implique une partie ou tout le collège, collègues compris (la journée du sport et compagnie).Et ils sont donneurs de leçon "Quoi, mais ce gamin, il a un coeur gros comme ça (d'un pétomane notoire), il faut savoir le prendre ." "Ah mais avec moi, ils écrivent, regarde !" (oui, parce qu'en plus, histoire de bien montrer qu'ils sont des vrais profs, on en a deux qui corrigent des copies où ils font disserter (et c'est le mot qu'ils emploient devant les élèves) les gamins sur leurs corps...Bref, on est passé du prof de sport sifflet sur le ventre (parfois rondouillard) aux super-pédagos , socle de compétence à la main..
- InvitéYoNiveau 10
+10000000000!!!!!!roxanne a écrit:Indéniablement, c'est une matière qui a évolué et il doit être plus agréable d'être élève d'eps aujourd'hui.Mais, je trouve que parallèlement à ça, les profs d'eps ont chopé le melon.Enfin, je parle de ceux de mon collège .Ils sont à fond compétences, pondent un Projet par semaine qui implique une partie ou tout le collège, collègues compris (la journée du sport et compagnie).Et ils sont donneurs de leçon "Quoi, mais ce gamin, il a un coeur gros comme ça (d'un pétomane notoire), il faut savoir le prendre ." "Ah mais avec moi, ils écrivent, regarde !" (oui, parce qu'en plus, histoire de bien montrer qu'ils sont des vrais profs, on en a deux qui corrigent des copies où ils font disserter (et c'est le mot qu'ils emploient devant les élèves) les gamins sur leurs corps...Bref, on est passé du prof de sport sifflet sur le ventre (parfois rondouillard) aux super-pédagos , socle de compétence à la main..
- grandesvacancesNeoprof expérimenté
Roxane, j'avais les mêmes dans mon dernier collège ! :lol!:
Pour un peu, on en viendrait à regretter le Monsieur Mégot du Petit Spirou !
Pour un peu, on en viendrait à regretter le Monsieur Mégot du Petit Spirou !
- LefterisEsprit sacré
Là je te rejoins. Les professeurs de sport sont les plus gravement atteints par le pédagogisme. Je ne sais pas s’ils y croient où s’ils font semblant parce que c’est bien vu, mais toutes les lubies et le langage de la vulgate ressortent à la moindre occasion. Un truc que je ne comprends pas du tout : moi aussi j’ai été « formé » en IUFM, mais j’ai tout de suite compris à qui j’avais affaire, et à quelles escroqueries intellectuelles, je n’en ai jamais cru un mot, et j’ai même été immédiatement hostile intérieurement devant ces curés et ayatollahs d’un nouveau genre.roxanne a écrit:Indéniablement, c'est une matière qui a évolué et il doit être plus agréable d'être élève d'eps aujourd'hui.Mais, je trouve que parallèlement à ça, les profs d'eps ont chopé le melon.Enfin, je parle de ceux de mon collège .Ils sont à fond compétences, pondent un Projet par semaine qui implique une partie ou tout le collège, collègues compris (la journée du sport et compagnie).Et ils sont donneurs de leçon "Quoi, mais ce gamin, il a un coeur gros comme ça (d'un pétomane notoire), il faut savoir le prendre ." "Ah mais avec moi, ils écrivent, regarde !" (oui, parce qu'en plus, histoire de bien montrer qu'ils sont des vrais profs, on en a deux qui corrigent des copies où ils font disserter (et c'est le mot qu'ils emploient devant les élèves) les gamins sur leurs corps...Bref, on est passé du prof de sport sifflet sur le ventre (parfois rondouillard) aux super-pédagos , socle de compétence à la main..
Le gobage de ce catéchisme ne plaide effectivement pas pour le sport en l’occurrence. Et encore, mes collègues sont sympas, même s’ils ont tendance à gonfler démesurément le projet machin truc qui éduquera les « gamins » (nous avons des élèves, ils ont des « gamins » …) Mais dans certains établissements, certains souquent ferme pour s’approprier des horaires sur le dos des autres, et jouent sur l’argument « communication » « image » pour amadouer le CDE.
En attendant, si j’étais élève, je préfèrais qu’on me laisse me remuer, transpirer, qu’écouter des cours d’hygiène, regarder des croquis, remplir des fiches. L’EPS n’est ni éducative, ni sportive selon moi. Au mieux ça fait faire des sorties à ceux qui n’en font jamais, et le fait de n’avoir jamais de travail à la maison est apprécié des élèves. Ca s’arrête là
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- roxanneOracle
Les appréciations du profs d'eps pour mes 3e étaient un modèle du genre jargon iufm, un truc hallucinant et illisible..
- Pupuch76Niveau 8
J'avais beaucoup ri l'année de stage, lorsqu'il fallait présenter le programme de l'année aux parents d'élèves de 6e, ainsi que devant ceux de 5e, 4e, 3e (ils aimaient beaucoup les réunions de parents, moi moins ). Nous étions 3 stagiaires (LC, EPS et SVT) dans le collège et j'avais une classe de 6e en commun avec mon collègue stagiaire en EPS. Dans la classe, tous les professeurs sont passés les uns à la suite des autres pour expliquer le fonctionnement dans la classe : français 30 min, maths 30 min... Pour l'EPS ils ont eu le droit à un blabla intensif de... 40 min!
Même chose avec une classe de 4e... Dire qu'en SVT, SPC et techno, nous avons réussi tenir 15 min... ensemble!
Même chose avec une classe de 4e... Dire qu'en SVT, SPC et techno, nous avons réussi tenir 15 min... ensemble!
- AbraxasDoyen
Je ne comprends pas ce que vous avez, les uns et les autres, contre la compétition. Il faut apprendre aux élèves la compétition. C'est essentiel. C'est vital.
D'ailleurs, ça commence tôt, la compétition :
D'ailleurs, ça commence tôt, la compétition :
- JPhMMDemi-dieu
Frustration sexuelle. :lol: :lol:Abraxas a écrit:Je ne comprends pas ce que vous avez, les uns et les autres, contre la compétition.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- CalipsaNiveau 5
Il faut dire en leur faveur qu'ils sont souvent jeunes, musclés, charmants (faisant des clins d'oeil à toutes les femmes profs) et coqueluches de toutes les jeunes collègues. Ceci excuse cela. Bon je m'égare moi...roxanne a écrit:Les professeurs de sport sont les plus gravement atteints par le pédagogisme.
Par contre la course contre la faim...
- ErgoDevin
La compétition des autres ne me dérange pas. Mais je déteste y participer (je vous accorde qu'il a bien fallu, le concours...).JPhMM a écrit:Frustration sexuelle. :lol: :lol:Abraxas a écrit:Je ne comprends pas ce que vous avez, les uns et les autres, contre la compétition.
Je n'ai jamais compris en quoi la compétition était stimulante.
(Cela étant dit, je n'ai jamais été en compétition en EPS.)
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- LefterisEsprit sacré
Tu te trompes dans les balises, c'est moi que tu cites (mais c'est l'idée de Roxanne effectivement). Dans mon établissement, deux sur trois sont aussiCalipsa a écrit:Il faut dire en leur faveur qu'ils sont souvent jeunes, musclés, charmants (faisant des clins d'oeil à toutes les femmes profs) et coqueluches de toutes les jeunes collègues. Ceci excuse cela. Bon je m'égare moi...roxanne a écrit:Les professeurs de sport sont les plus gravement atteints par le pédagogisme.
Par contre la course contre la faim...
La compétition sportive a ceci de bien qu'elle est une sorte de pharmakon, on peut ne pas la prendre au sérieux , ou pour ce qu'elle est. Elle vaut mieux que la compétition quotidienne pour avoir plus que le voisin, être bien vu du chef , gratter un petit avantage... La compétition dans le concours est certainement une des plus rudes, car elle élimine et joue le gagne-pain : certes, mais elle est anonyme, sans haine ni vanité, c'est un moyen pas une finalité.Ergo a écrit:La compétition des autres ne me dérange pas. Mais je déteste y participer (je vous accorde qu'il a bien fallu, le concours...).JPhMM a écrit:Frustration sexuelle. :lol: :lol:Abraxas a écrit:Je ne comprends pas ce que vous avez, les uns et les autres, contre la compétition.
Je n'ai jamais compris en quoi la compétition était stimulante.
(Cela étant dit, je n'ai jamais été en compétition en EPS.)
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- boris vassilievGrand sage
Comme beaucoup ici, j'ai subi les heures d'EPS durant tout le secondaire. Non pas à cause des profs, compréhensifs (et même compatissants...) mais du fait que j'étais mal dans ma peau et que je me suis toujours demandé pourquoi on nous embêtait avec ça puisqu'il ne s'agissait pas de "travailler" comme dans une "vraie" matière...
Au collège, c'était vraiment pénible à cause des brutes auxquelles je me retrouvais confronté puisqu'il fallait bien me caser dans une équipe à la fin. Il n'y a que l'endurance qui m'allait à peu près (si ce n'était pas trop long, bien sûr...) car au moins j'avais la paix pendant ce temps. En 3e à la piscine, je barbotais gentiment (on avait réussi à me faire à peu près nager à l'école primaire, enfin, à ne pas couler), le prof (qui était un amour) ayant renoncé assez tôt à me faire plonger...
En 2nde, le prof était sympa (trop, c'était vraiment le wye, surtout dans une classe presque entièrement masculine), donc j'avais passé l'année à faire semblant de faire les activités sauf l'endurance : le prof avait renoncé à m'évaluer au foot (la pire des choses, je me prenais des ballons de tous les côtés et de toute façon je gênais à tous les postes...) et au tennis (façon Jacques Tati dans les Vacances de M. Hulot... )
En 1ère et Tle, c'était beaucoup plus sympa car j'étais en L et il n'y avait presque que des filles. Les quelques garçons que nous étions n'étaient pas du tout du genre sportifs, donc on nous évaluait plus ou moins avec les barèmes des filles et ça faisait à peu près la moyenne. Et comme on était en groupes et que la prof ne pouvait pas être partout, on passait bien sûr le plus clair de notre temps à blaguer, c'était le point positif.
Ce contexte favorable m'avait ainsi permis d'avoir un totalement inespéré 13/20 au bac : barème "adapté" en athlétisme, volley contre des équipes de nanas et... escalade : avec une bonne poulie en haut du mur et deux copains qui tirent la corde, ça monte assez bien, on a à peine besoin d'attraper les bitonios fixés au mur...:lol:
Et depuis [mode provoc on] : "No sport" , à moins que la dépense physique ne serve à quelque chose : tondre l'herbe, couper des arbres, bricoler, arpenter le lycée... [mode provoc off].
Au collège, c'était vraiment pénible à cause des brutes auxquelles je me retrouvais confronté puisqu'il fallait bien me caser dans une équipe à la fin. Il n'y a que l'endurance qui m'allait à peu près (si ce n'était pas trop long, bien sûr...) car au moins j'avais la paix pendant ce temps. En 3e à la piscine, je barbotais gentiment (on avait réussi à me faire à peu près nager à l'école primaire, enfin, à ne pas couler), le prof (qui était un amour) ayant renoncé assez tôt à me faire plonger...
En 2nde, le prof était sympa (trop, c'était vraiment le wye, surtout dans une classe presque entièrement masculine), donc j'avais passé l'année à faire semblant de faire les activités sauf l'endurance : le prof avait renoncé à m'évaluer au foot (la pire des choses, je me prenais des ballons de tous les côtés et de toute façon je gênais à tous les postes...) et au tennis (façon Jacques Tati dans les Vacances de M. Hulot... )
En 1ère et Tle, c'était beaucoup plus sympa car j'étais en L et il n'y avait presque que des filles. Les quelques garçons que nous étions n'étaient pas du tout du genre sportifs, donc on nous évaluait plus ou moins avec les barèmes des filles et ça faisait à peu près la moyenne. Et comme on était en groupes et que la prof ne pouvait pas être partout, on passait bien sûr le plus clair de notre temps à blaguer, c'était le point positif.
Ce contexte favorable m'avait ainsi permis d'avoir un totalement inespéré 13/20 au bac : barème "adapté" en athlétisme, volley contre des équipes de nanas et... escalade : avec une bonne poulie en haut du mur et deux copains qui tirent la corde, ça monte assez bien, on a à peine besoin d'attraper les bitonios fixés au mur...:lol:
Et depuis [mode provoc on] : "No sport" , à moins que la dépense physique ne serve à quelque chose : tondre l'herbe, couper des arbres, bricoler, arpenter le lycée... [mode provoc off].
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On a beau dire, y'a pas seulement que de la pomme, y'a autre chose : ça serait pas des fois de la betterave, hein ? Si, y'en a aussi... (Jean Lefebvre / Lino Ventura, Les Tontons flingueurs, 1963, Michel Audiard évidemment, à propos du... "bizarre").
- LefterisEsprit sacré
Tu as suivi l'école du rire pendant ce tempsboris vassiliev a écrit:.... Il n'y a que l'endurance qui m'allait à peu près (si ce n'était pas trop long, bien sûr...
Digne d'un sketch...le prof avait renoncé à m'évaluer au foot (la pire des choses, je me prenais des ballons de tous les côtés et de toute façon je gênais à tous les postes...) et au tennis (façon Jacques Tati dans les Vacances de M. Hulot... )
J'étais en A (ancêtre des L) et il n'y avait même que des filles en seconde , adieu les copains. mais en sport, nous étions en "barrettes" (comme en latin) , entre garçons, avec un prof de sport masculin . Nous finîmes à 4 garçons, en terminale, deux sportifs , deux totalement rétifs . J'avais un pote tellement sportif qu'il pouvait rester plusieurs minutes à se balancer sur la corde , sans avancer d'un centimètre . Et tout le monde passait le bac avec les mêmes épreuves et le même barème, en course à pied, au grimper de corde , etc. O tempora, ô mores ...En 1ère et Tle, c'était beaucoup plus sympa car j'étais en L et il n'y avait presque que des filles. Les quelques garçons que nous étions n'étaient pas du tout du genre sportifs
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- JPhMMDemi-dieu
Je détestais le sport, mais j'ai adoré aller en EPS...Lefteris a écrit:des filles en seconde
Vraiment.
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- CalipsaNiveau 5
Le message initial a été blanchi par son auteur.
- BabayagaGrand sage
Ca dépend des communes. Mes enfants font 6 semaines de natation par an avec l'école, ça commence en grande section de maternelle, et c'est chaque année, je suppose, car mon fils entre en CM1 et il en a eu chaque année. C'est une volonté de la mairie, et nous sommes équipés pour. Je trouve cela formidable, car pour ma part j'ai fait de la natation en 1ère pour la première fois, je pensais savoir bien nager, mais en vérité, je ne connaissais que la mer, et nager dans de l'eau non salée, j'avais beaucoup de mal à flotter...Nom d'utilisateur a écrit:PS. puisque ce fil se poursuit, un petit bémol à mon ode à l'évolution de l'EPS : la natation reste plombée par l'absence d'apprentissage élémentaire de la nage dans les petites classes. Cela demeure l'affaire de la famille ; lorsque celle-ci n'y pourvoit pas, les enfants sont relégués durant les séquences de piscine et le vivent mal.
Mais c'est apparemment sans solution, puisque il faudrait idéalement pouvoir travailler avec deux ou trois enfants au rythme de plusieurs séances de 20 minutes hebdomadaires durant deux ou trois semaines.
_________________
Je ne gère plus la rubrique en accès restreint, adressez-vous à Hermione, merci
- BabayagaGrand sage
J'ai envie de penser comme vous, et pourtant...Abraxas a écrit:Je remarque que ce sont surtout les filles qui n'aimaient pas l'EPS…Gryphe a écrit:A croire qu'à part un ou deux contre-exemples, il n'y a eu que des nuls en sport sur ce forum. :lol!:
Faudrait peut-être les en dispenser et les mettre au point de croix ?
Je ne me résigne pas à croire ce que je lis sur ce topic. Y compris, sous la plume (ou la souris) de certain(e)s qui défendent ordinairement l'Ecole de la République, une exaltation des concepts les plus pédagos sous prétexte que l'EPS les a fait souffrir. A bas l'élitisme, hein ! Vive les dispenses de tous ordres — et pourquoi ne pas se faire dispenser de maths, aussi, sous prétexte que l'on a ses règles ?
J'espère bien que l'EPS fait souffrir ! Comme j'espère bien que les maths, le Français, les langues, vous ont fait souffrir — et malheureusement, nous savons que c'est rarement le cas.
Soit l'Ecole a pour objet d'amener chacun au plus haut de ses capacités, soit nous ne faisons pas le même métier.
Et pour aller au plus haut, il faut se bouger le cul et se remuer les méninges, voilà. Que certains profs ne soient pas bien fins dans la façon d'inciter à la performance, certes. Mais de là à condamner en bloc une discipline parce que vous avez de grosses fesses — alors que ça peut être très harmonieux, de grosses fesses, et qu'il y a des sports (le ski, par exemple) qui en font grand cas.
Ah, mais il ne faut pas brusquer dans leur corps des ados déjà mal dans leur peau — oui, et il ne faut pas faire cours le matin parce qu'ils se couchent tard, et ne pas les contrarier parce qu'ils croient avoir inventé l'eau chaude.
Franchement, ça ne va pas ! L'EPS (qui malheureusement n'(est plus du sport) était une école d'endurance, de dépassement, de souffrance consentie et dépassée. Des valeurs guerrières au meilleur sens du terme — parce que figurez-vous que partout, dans le monde réel, ça tire, et qu'il faut s'y préparer. Des élèves peu sportifs, ça donne des étudiants lymphatiques — auront-ils les muscles adéquats pour faire la queue à Pôle Emploi ?
L'Education, ça fait mal — c'est même pour ça qu'on appelle les élèves au travail (voir l'étymologie). Ceux qui prétendent faire de l'Ecole un champ de roses sont des assassins — à commencer par les profs de gym qui ont abandonné toute idée de compétition — je les vomis. À l'arrivée, ça donne les absurdités de Peter Gumbel.
Il faut savoir ce que vous voulez. Même les traumatismes, bien gérés, peuvent donner de l'allant. En sport plus qu'ailleurs, le slogan reste "Tout ce qui ne te tue pas te rend plus fort". J'en ai ras-la-casquette d'avoir en HK des élèves qui ressemblent à des endives cuites et qui se planteront au premier contrôle parce qu'ils n'ont jamais même envisagé de se dépasser.
Quand j'assiste au cross du collège, je suis censée encourager les élèves, leur dire de courir alors qu'ils marchent. Mais quand je vois des filles obèses qui sont en souffrance, au bord du malaise, je me pose des questions (il y a davantage de filles obèses que de garçons dans le Pas de Calais). Je pense qu'il y a un point où c'est trop tard, limite c'est traumatisant physiquement de leur faire faire de l'endurance.
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- BabayagaGrand sage
Je vois revenir souvent la performance, mais dans les cours de sport que j'ai eus (1991 à 1997), j'ai déploré que la performance ne soit pas plus notée que ça. On faisait une performance initiale, et il s'agissait ensuite de l'améliorer, le professeur notait le progrès et non la prouesse. Je me souviens avoir eu 14/20 au 90 m alors que j'étais la seconde du groupe. L'année d'après, j'y suis allée mollo en début de trimestre pour grapiller 2 dixièmes à la fin du trimestre et avoir 20/20.John a écrit:Ben moi c'est tout ce que je dis.Que certains profs ne soient pas bien fins dans la façon d'inciter à la performance, certes.
Ah si, je pose aussi une question bête : celui ou celle qui, à cause d'un problème de traitement des perceptions visuelles dans le cerveau, ne perçoit pas les distances correctement entre un objet et l'environnement immédiat : comment on l'évalue en sport de balles, volants et ballons ?
Parce que si on l'évalue à la performance, ce n'est même pas la peine qu'il/elle se déplace : il connaît déjà sa note, à plus ou moins deux points en fonction de l'indulgence du prof d'EPS en face de lui.
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