- JohnMédiateur
http://www.rue89.com/rue89-sport/2012/11/03/pourquoi-le-sport-lecole-est-souvent-vecu-dans-lhumiliation-236663
Extrait :
Extrait :
L’EPS, l’éducation sportive et physique, est une des disciplines les plus haïes à l’école, surtout à partir du collège. Témoignages et remèdes.
Pour cet article, des torrents de témoignages me sont tombés dessus. Parfois drôles, parfois désespérants.
« Saut de cheval en Terminale + gros cul = gêne. »
Ou :
« Moi, le mot “honte” s’est concentré dans l’espace piscine. »
En plus des témoignages récoltés, nous avons interviewé Fabien Ollier, professeur d’EPS à qui nous avions déjà consacré un article l’an dernier, et Pierre Merle. Sociologue de l’enseignement, il est l’auteur du livre « L’élève humilié. L’école : un espace de non-droit ? ».
Il note que « le sport n’est pas mal placé » dans les disciplines qui génèrent un sentiment d’humiliation, même si ce sont les maths qui reviennent le plus dans les témoignages « à cause du prestige de la discipline. »
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- DelphesNiveau 3
L'article est intéressant dans l'ensemble.
Je pense que la compétition, les jugements que mettent en place les élèves les uns envers les autres existent dans toutes les matières.
A noter que l'article souligne bien que les éléves ne sont pas toujours bienveillants entre eux.
L'humiliation dont certains ont souffert étant élèves leurs a laissées des traces une fois devenus adulte. D'autres ont pu relativés ces humiliations vécues.
Tout dépend de la personnalité de chacun au final.
Je pense également que les relations qui peuvent se jouer entre les éléves lors des cours d'eps n'est pas si différent de ce qui se passe dans la société civile ou une cours de récré.
- RoninMonarque
Je pige pas, je croyais que les professeurs d'eps étaient très orientés pédagogie nouvelle, socle etc. Et on apprend que l'évaluationnite, les petites cases, se mettre ne scène devant les copains cela peut-être traumatisant ? rhôôô
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- Presse-puréeGrand sage
Plus simplement, je pense que l'EPS n'a pas la cote parce qu'il renvoie au corps, et que beaucoup d'ados sont complexés par le leur.
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"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- User5899Demi-dieu
J'ai eu dans ma scolarité de collège de tels rambos débiles, uniquement tournés vers la performance et non vers les apprentissages, que je n'ai jamais plus pu faire de sport dans ma vie. La seule idée d'un vestiaire est un cauchemar récurrent, je ne peux même pas supporter un reportage d'avant match dans ces lieux de torture. Une seule exception : un type qui a passé l'année de 6e à nous apprendre des gestes simples, entre autres, souffler dans l'eau, ne pas avoir peur de l'eau en apprenant à y flotter, prendre conscience du fonctionnement d'ensemble du corps, le tout sans sifflet ni chrono. Une perle rare. D'ailleurs, il prenait sa retraite
Heureusement qu'aujourd'hui, les rambos, je sais m'en occuper. Autrement. Ailleurs. Vengeance !! :diable:
Heureusement qu'aujourd'hui, les rambos, je sais m'en occuper. Autrement. Ailleurs. Vengeance !! :diable:
- DelphesNiveau 3
Je ne garde pas un mauvais souvenir des cours d'eps durant ma scolarité. néanmoins, je trouvais que l'on passait trop vite d'une activité à l'autre : athlétisme à rudby, etc.
Peut-être qu'inscrire une activité sur une longue durée aurait permit de s'investir davantage et surtout de progresser.
Je me souviens qu'en 1er et term dans la perspective du bac, nous devions choisir un groupe d'activités ( par ex: danse, course d'orientation et basket) et gardaient ses activités sur deux ans.
Cette solution était pas mal.
Par contre, ce que je n'ai pas apprécié ce sont la constituion des équipes fait par deux élèves où les personnes les moins performantes était choisies en dernier.
Phénomène valable en primaire, un peu au collège et pas du tout au lycée.
Il aurait été plus intéressant de construire les groupes avec une autre méthode.
- User5899Demi-dieu
Vous n'avez pas eu comme profs d'EPS, dans les années 70, à Marseille, tous les anciens militaires d'Algérie qu'il fallait recaser...Delphes a écrit:
Je ne garde pas un mauvais souvenir des cours d'eps durant ma scolarité. néanmoins, je trouvais que l'on passait trop vite d'une activité à l'autre : athlétisme à rudby, etc.
Peut-être qu'inscrire une activité sur une longue durée aurait permit de s'investir davantage et surtout de progresser.
Je me souviens qu'en 1er et term dans la perspective du bac, nous devions choisir un groupe d'activités ( par ex: danse, course d'orientation et basket) et gardaient ses activités sur deux ans.
Cette solution était pas mal.
Par contre, ce que je n'ai pas apprécié ce sont la constituion des équipes fait par deux élèves où les personnes les moins performantes était choisies en dernier.
Phénomène valable en primaire, un peu au collège et pas du tout au lycée.
Il aurait été plus intéressant de construire les groupes avec une autre méthode.
Heureusement pour moi que mes parents excédés ont fini par me faire dispenser totalement à compter de la seconde.
- CarabasVénérable
En même temps, je trouve ça pas mal de se confronter un peu aux autres et de ne pas toujours être ménagé.
Et je dis ça alors que j'étais une tache en sport, toujours la dernière choisie dans les équipes et parfois l'objet de moqueries, plafonnant à 7 de moyenne.
En même temps, j'ai eu au lycée une prof super qui ne misait pas tout sur la performance mais bien sur la progression personnelle. Et étonnamment, j'ai été moins nulle.
Mais bon, le discours ambiant : l'orthographe, ça discrimine les faibles en orthographe, le sport ça discrimine les mal à l'aise dans leur corps, les maths, ça discrimine ceux qui ne savent pas compter, l'histoire, ça discrimine ceux qui n'ont pas de mémoire... ça devient chiant, à la longue. Tout, de toute façon, est discriminant. Va peut-être falloir qu'on s'y fasse un jour, non?
Et je dis ça alors que j'étais une tache en sport, toujours la dernière choisie dans les équipes et parfois l'objet de moqueries, plafonnant à 7 de moyenne.
En même temps, j'ai eu au lycée une prof super qui ne misait pas tout sur la performance mais bien sur la progression personnelle. Et étonnamment, j'ai été moins nulle.
Mais bon, le discours ambiant : l'orthographe, ça discrimine les faibles en orthographe, le sport ça discrimine les mal à l'aise dans leur corps, les maths, ça discrimine ceux qui ne savent pas compter, l'histoire, ça discrimine ceux qui n'ont pas de mémoire... ça devient chiant, à la longue. Tout, de toute façon, est discriminant. Va peut-être falloir qu'on s'y fasse un jour, non?
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
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- SteredDoyen
J'ai eu, comme Cripure, mais pas à la même date, d'anciens militaires reconvertis qui étaient absolument abominables...
J'ai détesté le sport avec eux, avec ces "méthodes" de motivation qui se résumaient à l'humiliation devant les autres et à nous hurler en permanence dans les oreilles...
Puis je suis tombée sur de vrais profs de sport, ceux qui notent les progrès et l'investissement et non pas la performance pour la performance.
Mes collègues d'EPS actuels travaillent d'ailleurs comme ça et à part la piscine qui est vécue comme très humiliante par bon nombre de nos collégiens, les autres cours se passent bien.
J'ai détesté le sport avec eux, avec ces "méthodes" de motivation qui se résumaient à l'humiliation devant les autres et à nous hurler en permanence dans les oreilles...
Puis je suis tombée sur de vrais profs de sport, ceux qui notent les progrès et l'investissement et non pas la performance pour la performance.
Mes collègues d'EPS actuels travaillent d'ailleurs comme ça et à part la piscine qui est vécue comme très humiliante par bon nombre de nos collégiens, les autres cours se passent bien.
- InstructeurpublicFidèle du forum
Mes souvenirs d'EPS : on monte les instal, on fait les groupes, 10 mn de sport, on range les instal. FRUS-TRANT
- paul31Érudit
Les cours de sport ont été terribles pour moi à partir de la 4e car je n'étais pas bon du tout bon !
Mon plus mauvais souvenir quand j'ai failli me noyer alors que j'avais une crise d'asthme et que le prof m'a dit de continuer.
Depuis ce jour, j'exècre les profs d'EPS, NON je ne participerais pas au cross avec les élèves, non je ne surveillerais pas le cross, NON je n'irais pas au stage de sport des 6e, NON je ne ferais pas de partenariat avec les profs d'EPS, je suis professeur de lettres modernes !
Mon avis peut paraître très excessif mais j'ai énormément souffert durant ma scolarité surtout quand j'ai raté un bon lycée car j'avais 5 de moyenne en EPS, je n'ai pas eu la mention très bien au bac à cause de l'anglais et de l'EPS !!
Mon plus mauvais souvenir quand j'ai failli me noyer alors que j'avais une crise d'asthme et que le prof m'a dit de continuer.
Depuis ce jour, j'exècre les profs d'EPS, NON je ne participerais pas au cross avec les élèves, non je ne surveillerais pas le cross, NON je n'irais pas au stage de sport des 6e, NON je ne ferais pas de partenariat avec les profs d'EPS, je suis professeur de lettres modernes !
Mon avis peut paraître très excessif mais j'ai énormément souffert durant ma scolarité surtout quand j'ai raté un bon lycée car j'avais 5 de moyenne en EPS, je n'ai pas eu la mention très bien au bac à cause de l'anglais et de l'EPS !!
- User5899Demi-dieu
Voilà. Ca a été le cas pour moi en 6e. Bon, on n'en tirera pas beaucoup de conclusions... Je déplore seulement aujourd'hui que, alors que les collègues d'EPS semblent bien mieux formés que par le passé, leurs programmes les poussent à évaluer constamment les élèves, comme s'il n'était de formation sérieuse que dans l'évaluation.Carabas a écrit:En même temps, je trouve ça pas mal de se confronter un peu aux autres et de ne pas toujours être ménagé.
Et je dis ça alors que j'étais une tache en sport, toujours la dernière choisie dans les équipes et parfois l'objet de moqueries, plafonnant à 7 de moyenne.
En même temps, j'ai eu au lycée une prof super qui ne misait pas tout sur la performance mais bien sur la progression personnelle. Et étonnamment, j'ai été moins nulle.
Mais bon, le discours ambiant : l'orthographe, ça discrimine les faibles en orthographe, le sport ça discrimine les mal à l'aise dans leur corps, les maths, ça discrimine ceux qui ne savent pas compter, l'histoire, ça discrimine ceux qui n'ont pas de mémoire... ça devient chiant, à la longue. Tout, de toute façon, est discriminant. Va peut-être falloir qu'on s'y fasse un jour, non?
- IgniatiusGuide spirituel
Presse-purée a écrit:Plus simplement, je pense que l'EPS n'a pas la cote parce qu'il renvoie au corps, et que beaucoup d'ados sont complexés par le leur.
C'est ça.
Je trouve le propos de l'article débile : il enfile les perles.
Le pb, c'est le mal-être des ados, qui s'exprime dans différentes disciplines selon l'élève.
Je précise que, si je me suis bien rattrapé depuis, j'étais nullissime en sport et mède testais jusqu'à mes 23 ans.
Je déteste tjrs l'esprit sport collectif ceci dit.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
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- DelphesNiveau 3
Je ne savais pas que d'anciens militaire s'étaient reconvertis en tant que prof de d'EPS.
Cela dit, ils ne devaient pas être au top de la pédagogie!! ( sans vouloir généraliser)
Cela dit, ils ne devaient pas être au top de la pédagogie!! ( sans vouloir généraliser)
- User5899Demi-dieu
Quoi ? L'odeur de chaussettes sales et de sueur d'un vestiaire ne vous émoustille donc pas ?Igniatius a écrit:Presse-purée a écrit:Plus simplement, je pense que l'EPS n'a pas la cote parce qu'il renvoie au corps, et que beaucoup d'ados sont complexés par le leur.
C'est ça.
Je trouve le propos de l'article débile : il enfile les perles.
Le pb, c'est le mal-être des ados, qui s'exprime dans différentes disciplines selon l'élève.
Je précise que, si je me suis bien rattrapé depuis, j'étais nullissime en sport et mède testais jusqu'à mes 23 ans.
Je déteste tjrs l'esprit sport collectif ceci dit.
@Delphes
Ah, les haleines chargées de rhum à 8h du mat, les démarches chancelantes, les "bon, ben vous courez, je suis au bureau"... Toute une époque
- Trams59Niveau 10
J'ai été dispensé de sport une partie de ma scolarité pour des motifs bizarres et j'ai repris juste au lycée...pas évident quand on a des complexes, au moment de la douche et autre. Moment d'exaltation de la virilité des ados mais finalement, ça apprend la vie en communauté...et ça aide à se dépasser. J'ai découvert que j'étais pas mauvais en course d'endurance, que j'avais la niak avec le rugby et...j'ai appris à nager grâce à un prof en or...
Sur le coup, tout ça fait mal quand on est adolescent mais avec le recul, c'était bien Il devrait y avoir des cours aussi sur la nécessité de se bouger, varier les activités, la diététique, l'éducation à la santé...
Pas plus humiliant qu'un élève nul en Maths qui se prend un savon...
Sur le coup, tout ça fait mal quand on est adolescent mais avec le recul, c'était bien Il devrait y avoir des cours aussi sur la nécessité de se bouger, varier les activités, la diététique, l'éducation à la santé...
Pas plus humiliant qu'un élève nul en Maths qui se prend un savon...
Quoi ? L'odeur de chaussettes sales et de sueur d'un vestiaire ne vous émoustille donc pas ?
- Spoiler:
- 1ers émois...loin déjà!
- kiwiGuide spirituel
ça me rappelle une discussion récente avec mon collègue d'EPS. Je lui avais dit qu'il était dommage que les cours d'EPS évaluent la réussite aux exercices et non les efforts. Je m'étais prise comme exemple : j'ai toujours été une quiche en EPS. Si j'en suis les barèmes appliqués, je ne pouvais même pas avoir 0, c'est dire... Pourtant, des efforts j'en faisais. Est-ce juste? On n'est pas tous au même niveau en EPS, ne serait-ce que physiquement.
Mon collègue m'a répondu : "et en maths, les élèves sont-ils tous au même niveau? Les collègues de maths mettent-ils une bonne note à un élève, sous prétexte qu'il a fait des efforts, quand les résultats et les démarches sont fausses?" J'ai bien été obligée de me rendre à l'évidence : non. En EPS comme dans les autres matières, on évalue oui, on prend en compte les efforts. Mais quand les résultats ne sont pas là, on met une mauvaise note. Logique.
Vous dites que les profs d'EPS passent leur temps à évaluer? Je pense pourtant que vous devez faire plus d'évaluations qu'eux. En collège, à horaire égal, les profs d'EPS évaluent en fin de cycle (donc de trimestre en général). Moi, c'est toutes les trois semaines au pire.
Enfin, je ne pense pas que les complexes physiques suffisent à justifier ce dégoût pour le sport. En sport peut-être plus qu'ailleurs, il faut faire des efforts physiques, se dépasser. Or, les élèves, ils ne veulent plus faire d'efforts. Le problème est là : tout doit tomber tout cuit dans le bec.
Mon collègue m'a répondu : "et en maths, les élèves sont-ils tous au même niveau? Les collègues de maths mettent-ils une bonne note à un élève, sous prétexte qu'il a fait des efforts, quand les résultats et les démarches sont fausses?" J'ai bien été obligée de me rendre à l'évidence : non. En EPS comme dans les autres matières, on évalue oui, on prend en compte les efforts. Mais quand les résultats ne sont pas là, on met une mauvaise note. Logique.
Vous dites que les profs d'EPS passent leur temps à évaluer? Je pense pourtant que vous devez faire plus d'évaluations qu'eux. En collège, à horaire égal, les profs d'EPS évaluent en fin de cycle (donc de trimestre en général). Moi, c'est toutes les trois semaines au pire.
Enfin, je ne pense pas que les complexes physiques suffisent à justifier ce dégoût pour le sport. En sport peut-être plus qu'ailleurs, il faut faire des efforts physiques, se dépasser. Or, les élèves, ils ne veulent plus faire d'efforts. Le problème est là : tout doit tomber tout cuit dans le bec.
- AevinHabitué du forum
J'avais l'impression qu'en EPS les profs de sport avaient aujourd'hui en tout cas une façon d'évaluer qui prenait en compte surtout l'évolution, plus que la performance.kiwi a écrit:ça me rappelle une discussion récente avec mon collègue d'EPS. Je lui avais dit qu'il était dommage que les cours d'EPS évaluent la réussite aux exercices et non les efforts. Je m'étais prise comme exemple : j'ai toujours été une quiche en EPS. Si j'en suis les barèmes appliqués, je ne pouvais même pas avoir 0, c'est dire... Pourtant, des efforts j'en faisais. Est-ce juste? On n'est pas tous au même niveau en EPS, ne serait-ce que physiquement.
Mon collègue m'a répondu : "et en maths, les élèves sont-ils tous au même niveau? Les collègues de maths mettent-ils une bonne note à un élève, sous prétexte qu'il a fait des efforts, quand les résultats et les démarches sont fausses?" J'ai bien été obligée de me rendre à l'évidence : non. En EPS comme dans les autres matières, on évalue oui, on prend en compte les efforts. Mais quand les résultats ne sont pas là, on met une mauvaise note. Logique.
Vous dites que les profs d'EPS passent leur temps à évaluer? Je pense pourtant que vous devez faire plus d'évaluations qu'eux. En collège, à horaire égal, les profs d'EPS évaluent en fin de cycle (donc de trimestre en général). Moi, c'est toutes les trois semaines au pire.
Enfin, je ne pense pas que les complexes physiques suffisent à justifier ce dégoût pour le sport. En sport peut-être plus qu'ailleurs, il faut faire des efforts physiques, se dépasser. Or, les élèves, ils ne veulent plus faire d'efforts. Le problème est là : tout doit tomber tout cuit dans le bec.
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Automate - et fier de l'être
"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
Terry Pratchett - I Shall Wear Midnight
... und wer Fehler findet, kann sie behalten!
- IgniatiusGuide spirituel
Oui, moi aussi.
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- kiwiGuide spirituel
Aevin a écrit:
J'avais l'impression qu'en EPS les profs de sport avaient aujourd'hui en tout cas une façon d'évaluer qui prenait en compte surtout l'évolution, plus que la performance.
Bof, pas tellement. Par exemple pour l'endurance, ils ont un barème. Pour avoir tant, l'élève doit courir en moins de tant, et ainsi de suite. Il doit aussi être très régulier. Cela fait partie de la notation. Mon collègue m'a dit que quand l'élève n'était vraiment pas aidé sur le plan physique (comprendre était gros et avait du mal à courir), et faisait des efforts, il faisait en sorte de lui mettre 10. C'est tout.
- AevinHabitué du forum
Je suis assez étonné, parce que en musculation par exemple (et si j'ai bien compris), ils mesure le poids maximal que l'élève peut lever avec l'installation puis il doit parvenir à lever la moitié je pense, 20 fois en une minute, donc un exercice adapté au candidat - en tout cas durant l'année. C'est vrai qu'au bac, je pense les avoir entendu se plaindre d'un barème qui était en contradiction avec tout ce qu'il faisait dans l'année... mais là, je m'y connais pas.kiwi a écrit:Aevin a écrit:
J'avais l'impression qu'en EPS les profs de sport avaient aujourd'hui en tout cas une façon d'évaluer qui prenait en compte surtout l'évolution, plus que la performance.
Bof, pas tellement. Par exemple pour l'endurance, ils ont un barème. Pour avoir tant, l'élève doit courir en moins de tant, et ainsi de suite. Il doit aussi être très régulier. Cela fait partie de la notation. Mon collègue m'a dit que quand l'élève n'était vraiment pas aidé sur le plan physique (comprendre était gros et avait du mal à courir), et faisait des efforts, il faisait en sorte de lui mettre 10. C'est tout.
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- kiwiGuide spirituel
Aevin a écrit:
Je suis assez étonné, parce que en musculation par exemple (et si j'ai bien compris), ils mesure le poids maximal que l'élève peut lever avec l'installation puis il doit parvenir à lever la moitié je pense, 20 fois en une minute, donc un exercice adapté au candidat - en tout cas durant l'année. C'est vrai qu'au bac, je pense les avoir entendu se plaindre d'un barème qui était en contradiction avec tout ce qu'il faisait dans l'année... mais là, je m'y connais pas.
Pour la musculation aucune idée. J'ignorais d'ailleurs que ce genre d'activité était pratiquée à l'école. Disons qu'il paraît évident que pour la musculation, un maigrelet de 30kg ne pourra pas porter la même charge qu'un grand gaillard qui en fait 70, c'est évident! Pour l'endurance, comment prendre en compte cela?
- DelphesNiveau 3
Carabas a écrit:En même temps, je trouve ça pas mal de se confronter un peu aux autres et de ne pas toujours être ménagé.
Et je dis ça alors que j'étais une tache en sport, toujours la dernière choisie dans les équipes et parfois l'objet de moqueries, plafonnant à 7 de moyenne.
En même temps, j'ai eu au lycée une prof super qui ne misait pas tout sur la performance mais bien sur la progression personnelle. Et étonnamment, j'ai été moins nulle.
Mais bon, le discours ambiant : l'orthographe, ça discrimine les faibles en orthographe, le sport ça discrimine les mal à l'aise dans leur corps, les maths, ça discrimine ceux qui ne savent pas compter, l'histoire, ça discrimine ceux qui n'ont pas de mémoire... ça devient chiant, à la longue. Tout, de toute façon, est discriminant. Va peut-être falloir qu'on s'y fasse un jour, non?
Je partage en partie votre point de vue.
Se confronter aux autres et faire face au principe de réalité font partie de la vie. Ce sont des éléments qui servent pour la vie en société, pour se positionner, savoir se défendre , savoir se protéger. Le principe de réalité fait avancer.
Néanmoins, des situations humiliantes ou des propos désobligeants ne sont pas acceptables. Il faut apprendre à s'en défendre et protéger.
- Presse-puréeGrand sage
J'ai des amis plus âgés, qui au bac, avaient comme épreuve terminale le monter de corde départ assis...
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"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- CarabasVénérable
Comment ça?Presse-purée a écrit:J'ai des amis plus âgés, qui au bac, avaient comme épreuve terminale le monter de corde départ assis...
Contre toute attente, j'étais assez bonne au grimper à la corde. Et je préférais la corde lisse à la corde à nœuds.
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