- EdgarNeoprof expérimenté
MelanieSLB a écrit:Lenou3132 a écrit:
: tu rigoles j'espère- si des élèves vous insultent, vous menacent, vous envoient des projectiles, c'est que vous l'avez bien cherché, ou que vous n'avez pas d'autorité, ou que votre cours est nul.
Je crois qu'il ne fait que reprendre le discours qui lui a été servi par l'administration. Je le sais, j'ai eu droit au même l'an dernier en collège.
.
Cela s'appelle de l'ironie...
- User5899Demi-dieu
Mais nous sommes bien d'accord Kinenveut le dit lui aussi, au début.MelanieSLB a écrit:Cripure a écrit:Peu importe qu'il le fasse ou pas. La réalité, c'est bien que de plus en plus, la seule chose qu'on nous demande, c'est de fermer la porte et de les garder. Peu importe s'ils n'apprennent rien : les contrôles continus sous surveillance et les examens finaux bidons pallieront ces légères défaillances...MelanieSLB a écrit:Lenou3132 a écrit:]- je préviens les élèves qu'en cas de retard de leur part, je ferai du "tri sélectif", à savoir que je me réserve le droit de refuser l'entrée à certains (les perturbateurs en fait) et pas à d'autres. Je leur dit que ce sera complètement arbitraire de ma part et sans explications.
- si je travaille dans une salle informatique, j'autorise internet afin que les perturbateurs surfent sur le net au lieu de pourrir le cours ou de casser le matériel.
Mais enseignes-tu quelque chose à tes élèves? Franchement, si le comportement de bêtes sauvages de certains me détruit autant, c'est parce qu'il m'empêche de faire mon boulot, qui est quand même de transmettre quelque chose et de faire progresser tous les élèves dans ma matière.
Mais ce n'est pas ça, être professeur, bon sang!
- SchéhérazadeNiveau 10
En fait, on est entré dans le métier sur un malentendu: un jury universitaire, avec des exigences universitaires, et des épreuves qui nous laissaient supposer qu'on était recruté pour enseigner, transmettre des connaissances. L'IUFM a fait de son mieux pour nous ôter nos illusions et nous faire comprendre ce que l'institution attendait réellement de nous. Certains chefs d'établissement en ont remis une louche. Mais certains d'entre nous n'ont toujours pas compris. Quand on aura réformé le recrutement des professeurs, ce malentendu disparaîtra, et les nouveaux feront tout de suite et en connaissance de cause ce que Kinenveut et d'autres font par résignation et par instinct de survie.
Kinenveut, je te comprends parfaitement, et il se peut qu'un jour j'adopte la même ligne de conduite en collège, par lassitude d'avoir à me justifier auprès des uns et des autres de vouloir faire mon métier.
Kinenveut, je te comprends parfaitement, et il se peut qu'un jour j'adopte la même ligne de conduite en collège, par lassitude d'avoir à me justifier auprès des uns et des autres de vouloir faire mon métier.
- linkusNeoprof expérimenté
Schéhérazade a écrit:En fait, on est entré dans le métier sur un malentendu: un jury universitaire, avec des exigences universitaires, et des épreuves qui nous laissaient supposer qu'on était recruté pour enseigner, transmettre des connaissances. L'IUFM a fait de son mieux pour nous ôter nos illusions et nous faire comprendre ce que l'institution attendait réellement de nous. Certains chefs d'établissement en ont remis une louche. Mais certains d'entre nous n'ont toujours pas compris. Quand on aura réformé le recrutement des professeurs, ce malentendu disparaîtra, et les nouveaux feront tout de suite et en connaissance de cause ce que Kinenveut et d'autres font par résignation et par instinct de survie.
Kinenveut, je te comprends parfaitement, et il se peut qu'un jour j'adopte la même ligne de conduite en collège, par lassitude d'avoir à me justifier auprès des uns et des autres de vouloir faire mon métier.
Oui, je pense également que je vais faire cela jusqu'à ce que je puisse vraiment enseigner.
Quand ma demande de mise en disponibilité aura été acceptée, byebye :elephant2: la gestion de classe et enfin retrouver le plaisir de faire des mathématiques. :aad:
Le plus dur, c'est pour les agrégés dont le contenu disciplinaire est important. Quand on passe de l'autre coté du miroir, on voit que l'on est pas adapté à certains publics. Je fais partis de ces gens-là.
J'en ai marre de certaines administrations qui cautionnent les gamins dans leur bêtises.
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J'entends souvent dire qu'avec l'agrégation, c'est travailler moins pour gagner plus. En réalité, avec le CAPES c'est travailler plus pour gagner moins.
Avec un travail acharné, même un raté peut battre un génie. Rock Lee
Je ne suis pas gros, j'ai une ossature lourde!
Vous aimez Bomberman? Venez jouer à Bombermine.
- LefterisEsprit sacré
C'est ça : en fait, il faut de "vrais" professeurs pour 10 % des établissements, car la société n'aura besoin que de 10 % de gens instruits, comme le rappelait je ne sais quel rapport du genre OCDE.Schéhérazade a écrit:En fait, on est entré dans le métier sur un malentendu: un jury universitaire, avec des exigences universitaires, et des épreuves qui nous laissaient supposer qu'on était recruté pour enseigner, transmettre des connaissances. L'IUFM a fait de son mieux pour nous ôter nos illusions et nous faire comprendre ce que l'institution attendait réellement de nous. Certains chefs d'établissement en ont remis une louche. Mais certains d'entre nous n'ont toujours pas compris. Quand on aura réformé le recrutement des professeurs, ce malentendu disparaîtra, et les nouveaux feront tout de suite et en connaissance de cause ce que Kinenveut et d'autres font par résignation et par instinct de survie.
Kinenveut, je te comprends parfaitement, et il se peut qu'un jour j'adopte la même ligne de conduite en collège, par lassitude d'avoir à me justifier auprès des uns et des autres de vouloir faire mon métier.
Comme officiellement tout le monde a droit aux mêmes programmes et aux mêmes enseignants, on continue à en recruter , mais ces derniers sont sommés mezza voce de laisser dehors leurs prétentions à enseigner. Il y a des tas d'endroits où les AED, qui maintiendraient les élèves dans les établissements, aidés par des personnels titulaire du BAFA, qui les occuperaient, en feraient autant que nous. La régionalisation nous conduira peut-être à ça ..
Je caricature, mais je ne pense pas pas être loin de l'esprit qui préside à la chose.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- AlbatorHabitué du forum
Je suis sans doute pessimiste mais je pense que l'enseignement professionnel sera progressivement supprimé au bénéfice de l'apprentissage pour le secteur secondaire et au bénéfice de l'enseignement technique pour le tertiaire. Il ne reste déjà presque plus de sections de CAP et le BEP est remplacé par un vague Diplôme intermédiaire au sein du nouveau bac pro
- User5899Demi-dieu
Entièrement d'accord avec vous. Surtout que nous, qui ne connûmes point l'IUFM, voyons bien mieux encore quelle dégringolade nous effectuons chaque année.Lefteris a écrit:C'est ça : en fait, il faut de "vrais" professeurs pour 10 % des établissements, car la société n'aura besoin que de 10 % de gens instruits, comme le rappelait je ne sais quel rapport du genre OCDE.Schéhérazade a écrit:En fait, on est entré dans le métier sur un malentendu: un jury universitaire, avec des exigences universitaires, et des épreuves qui nous laissaient supposer qu'on était recruté pour enseigner, transmettre des connaissances. L'IUFM a fait de son mieux pour nous ôter nos illusions et nous faire comprendre ce que l'institution attendait réellement de nous. Certains chefs d'établissement en ont remis une louche. Mais certains d'entre nous n'ont toujours pas compris. Quand on aura réformé le recrutement des professeurs, ce malentendu disparaîtra, et les nouveaux feront tout de suite et en connaissance de cause ce que Kinenveut et d'autres font par résignation et par instinct de survie.
Kinenveut, je te comprends parfaitement, et il se peut qu'un jour j'adopte la même ligne de conduite en collège, par lassitude d'avoir à me justifier auprès des uns et des autres de vouloir faire mon métier.
Comme officiellement tout le monde a droit aux mêmes programmes et aux mêmes enseignants, on continue à en recruter , mais ces derniers sont sommés mezza voce de laisser dehors leurs prétentions à enseigner. Il y a des tas d'endroits où les AED, qui maintiendraient les élèves dans les établissements, aidés par des personnels titulaire du BAFA, qui les occuperaient, en feraient autant que nous. La régionalisation nous conduira peut-être à ça ..
Je caricature, mais je ne pense pas pas être loin de l'esprit qui préside à la chose.
- LefterisEsprit sacré
Si, je le connus hélas , étant entré fort tard dans la profession. J'y entendis de sublimes maximes comme "les savoirs disciplinaires ne sont pas très importants" "il faut s'habituer à travailler dans le bruit" "les élèves savent déjà beaucoup" "attention à la surcharge cognitive" "le corps des adolescents se transforme" et autrs profondes pensées dignes du fronton de Delphes, mais je ne fus pas convaincu et restai mécréant.Cripure a écrit:Entièrement d'accord avec vous. Surtout que nous, qui ne connûmes point l'IUFM, voyons bien mieux encore quelle dégringolade nous effectuons chaque année.Lefteris a écrit:C'est ça : en fait, il faut de "vrais" professeurs pour 10 % des établissements, car la société n'aura besoin que de 10 % de gens instruits, comme le rappelait je ne sais quel rapport du genre OCDE.Schéhérazade a écrit:En fait, on est entré dans le métier sur un malentendu: un jury universitaire, avec des exigences universitaires, et des épreuves qui nous laissaient supposer qu'on était recruté pour enseigner, transmettre des connaissances. L'IUFM a fait de son mieux pour nous ôter nos illusions et nous faire comprendre ce que l'institution attendait réellement de nous. Certains chefs d'établissement en ont remis une louche. Mais certains d'entre nous n'ont toujours pas compris. Quand on aura réformé le recrutement des professeurs, ce malentendu disparaîtra, et les nouveaux feront tout de suite et en connaissance de cause ce que Kinenveut et d'autres font par résignation et par instinct de survie.
Kinenveut, je te comprends parfaitement, et il se peut qu'un jour j'adopte la même ligne de conduite en collège, par lassitude d'avoir à me justifier auprès des uns et des autres de vouloir faire mon métier.
Comme officiellement tout le monde a droit aux mêmes programmes et aux mêmes enseignants, on continue à en recruter , mais ces derniers sont sommés mezza voce de laisser dehors leurs prétentions à enseigner. Il y a des tas d'endroits où les AED, qui maintiendraient les élèves dans les établissements, aidés par des personnels titulaire du BAFA, qui les occuperaient, en feraient autant que nous. La régionalisation nous conduira peut-être à ça ..
Je caricature, mais je ne pense pas pas être loin de l'esprit qui préside à la chose.
Le fait de se retrouver dans la situation d'un homme qui se retrouve décongelé après plus de deux décennies d'hibernation, comme le héros d'E. About, permet aussi de mesurer la dégringolade
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Presse-puréeGrand sage
Lefteris a écrit:
C'est ça : en fait, il faut de "vrais" professeurs pour 10 % des établissements, car la société n'aura besoin que de 10 % de gens instruits, comme le rappelait je ne sais quel rapport du genre OCDE.
C'est dans ce document (qui date de 2001), à déguster lentement...
http://www.oecd.org/education/preschoolandschool/1840089.pdf
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Docteur OXGrand sage
Quinenveut est en LP avec des classes difficiles. Rien que pour ça, il a droit à mon respect et à mon admiration (ces collègues sont trop souvent oubliés voire vus comme des malchanceux) Jamais, je ne jugerais de tels collègues surtout que le message de Quinenveut ressemble plus à un sursaut salutaire en, désolé pas trouvé d'autres expressions, "milieu hostile". Ce dernier étant dangereux pour sa santé à tous les niveaux (physique, nerveux, social, existentiel...) et il en a tiré une conclusion logique avant de prendre sa décision. Moi je dis "chapeau" et Quinenveut n'est pas un fumiste. L'EN, les experts de la pédagogie, l'administration sont les seuls coupables. Dans mes collèges on n'en est pas encore là mais, il est vrai, comme c'est dit plus haut, que le système se déglingue à une vitesse incroyable.
- MalacaEsprit éclairé
Malheureusement c'est pourtant ce à quoi on semble réduits couramment en LP ! (et peut être de plus en plus ailleurs aussi avec les nouvelles définitions du métier de prof !)MelanieSLB a écrit:Mais ce n'est pas ça, être professeur, bon sang! Et je refuse d'accepter qu'on me transforme en vague garde d'enfants!Cripure a écrit:Peu importe qu'il le fasse ou pas. La réalité, c'est bien que de plus en plus, la seule chose qu'on nous demande, c'est de fermer la porte et de les garder. Peu importe s'ils n'apprennent rien : les contrôles continus sous surveillance et les examens finaux bidons pallieront ces légères défaillances...MelanieSLB a écrit:Mais enseignes-tu quelque chose à tes élèves? Franchement, si le comportement de bêtes sauvages de certains me détruit autant, c'est parce qu'il m'empêche de faire mon boulot, qui est quand même de transmettre quelque chose et de faire progresser tous les élèves dans ma matière.Lenou3132 a écrit:]- je préviens les élèves qu'en cas de retard de leur part, je ferai du "tri sélectif", à savoir que je me réserve le droit de refuser l'entrée à certains (les perturbateurs en fait) et pas à d'autres. Je leur dit que ce sera complètement arbitraire de ma part et sans explications.
- si je travaille dans une salle informatique, j'autorise internet afin que les perturbateurs surfent sur le net au lieu de pourrir le cours ou de casser le matériel.
Ici on avait pour "consigne" ministérielle (au niveau local) de garder les élèves en classe plutôt que de les laisser dans la rue,
les proviseurs perçoivent une prime variable selon le nombre d'inscrits,
résultat on récupérait au LP, en plus des élèves orientés par défaut, ou en dépit du bon sens, des absentéistes, des décrocheurs et provocateurs notoires pour remplir les classes ... et ce jusqu'à un mois après la rentrée ! à ce niveau là, on peut considérer que ce n'est plus de l'enseignement que l'on attend de nous effectivement !
Je ne suis pas encore aussi "désenchantée" mais j'avoue que cela fait résonance au fond de moi ...
- JPhMMDemi-dieu
Et en français :Presse-purée a écrit:Lefteris a écrit:
C'est ça : en fait, il faut de "vrais" professeurs pour 10 % des établissements, car la société n'aura besoin que de 10 % de gens instruits, comme le rappelait je ne sais quel rapport du genre OCDE.
C'est dans ce document (qui date de 2001), à déguster lentement...
http://www.oecd.org/education/preschoolandschool/1840089.pdf
http://www.oecd.org/fr/edu/prescolaireetscolaire/1840081.pdf
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- EveroseNiveau 2
+1Docteur OX a écrit:Quinenveut est en LP avec des classes difficiles. Rien que pour ça, il a droit à mon respect et à mon admiration (ces collègues sont trop souvent oubliés voire vus comme des malchanceux) Jamais, je ne jugerais de tels collègues surtout que le message de Quinenveut ressemble plus à un sursaut salutaire en, désolé pas trouvé d'autres expressions, "milieu hostile". Ce dernier étant dangereux pour sa santé à tous les niveaux (physique, nerveux, social, existentiel...) et il en a tiré une conclusion logique avant de prendre sa décision. Moi je dis "chapeau" et Quinenveut n'est pas un fumiste. L'EN, les experts de la pédagogie, l'administration sont les seuls coupables. Dans mes collèges on n'en est pas encore là mais, il est vrai, comme c'est dit plus haut, que le système se déglingue à une vitesse incroyable.
- nigousseHabitué du forum
Je te soutiens totalement, je fais exactement la même chose et en plus j'ai annexé une télé dans ma salle donc dans chaque séquence de cours il y a un film de prévu ( je suis PLP Lettres-Histoire). Dans mes matières c'est une épreuve ponctuelle mais vu les consignes de correction plus l'oral de contrôle les résultats restent bons!! En plus les matières professionnelles sont toutes en CCF avec des coeff très élevés et on encourage vivement les collègues à être indulgents dans la notation. Une année des collègues d'éco-droit avaient mis les véritables notes mérités par les élèves ( en-dessous de 10 pour la grande majorité), résultat ils ont été reconvoqués par les inspecteurs début juillet pour " renoter", il fallait selon les inspecteurs une moyenne de 12! Vous pensez bien que l'année suivante la moyenne générale était de 12 ( mais pas parce que les élèves étaient meilleurs!!). Alors je dis à tous les donneurs de leçon moralisateurs de s'abstenir de juger sans savoir. Car en parallèle ceux qui veulent bosser le peuvent puisque les " fouteurs de merde" s'abstiennent de perturber le cours. Dans les classes de CAP que j'ai régulièrement de 15H3 à 17H30, la dernière demi-heure quand ils deviennent intenables je leur fait la lecture, çà marche bien aussi, certains veulent m^me emprunter le bouquin après.
- lene75Prophète
JaneB a écrit:kensington a écrit:
Au fond, le trait à peine forcé, c'est ce qu'on attend de nous sans oser le dire trop fort ni officiellement sinon ça ferait tâche, non?
Triste mais vrai!!
+1000
et pas seulement en LP... Par ailleurs je trouve que c'est dit de plus en plus clairement et ouvertement.
John a écrit:Nous avons enfin là l'exemple d'un enseignant de maths qui ne concourt pas à la violence et à l'incivilité !Matière: maths
As-tu pensé à te manifester auprès des auteurs du rapport issu de la concertation ?
https://www.neoprofs.org/t53448-les-profs-de-maths-sont-directement-responsables-de-la-montee-des-incivilites-et-de-la-violence-scolaire-selon-le-rapport-de-la-concertation-sur-la-refondation-de-l-ecole?highlight=violence
:lol!:
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- doublecasquetteEnchanteur
Même en n'étant pas professeur, on peut comprendre une telle démarche désabusée mais c'est moche pour les élèves qui se retrouvent dans ces classes-là et qui auraient pu être travailleurs si les moyens leur en étaient donnés.
DC véto
DC véto
- Fesseur ProGuide spirituel
Témoignage édifiant de kinenveut qui mériterait une plus large diffusion.
Merci.
Merci.
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Pourvu que ça dure...
- MorgaredNiveau 9
Malaca a écrit:Malheureusement c'est pourtant ce à quoi on semble réduits couramment en LP ! (et peut être de plus en plus ailleurs aussi avec les nouvelles définitions du métier de prof !)MelanieSLB a écrit:Mais ce n'est pas ça, être professeur, bon sang! Et je refuse d'accepter qu'on me transforme en vague garde d'enfants!Cripure a écrit:Peu importe qu'il le fasse ou pas. La réalité, c'est bien que de plus en plus, la seule chose qu'on nous demande, c'est de fermer la porte et de les garder. Peu importe s'ils n'apprennent rien : les contrôles continus sous surveillance et les examens finaux bidons pallieront ces légères défaillances...MelanieSLB a écrit:Mais enseignes-tu quelque chose à tes élèves? Franchement, si le comportement de bêtes sauvages de certains me détruit autant, c'est parce qu'il m'empêche de faire mon boulot, qui est quand même de transmettre quelque chose et de faire progresser tous les élèves dans ma matière.Lenou3132 a écrit:
Ici on avait pour "consigne" ministérielle (au niveau local) de garder les élèves en classe plutôt que de les laisser dans la rue,
Je rappelle que le propos est maintenant tout à fait explicite, sinon officiel : c'était en effet celui des IPR venus en force dans mon collège au printemps pour contrer le front anti-socle. L'enseignement par compétences et la disparition des notes permettraient de garder la jeunesse heureuse et de l'empêcher de traîner dans la rue (ce qui, comprend-on, obligerait l'Etat à faire des dépenses supplémentaires pour maintenir la sécurité).
- JohnMédiateur
Il me semble qu'on l'entend partout, ça : "Même s'il ne fait rien et qu'il perturbe la classe, il est tout de même mieux ici qu'à traîner dans les rues".Ici on avait pour "consigne" ministérielle (au niveau local) de garder les élèves en classe plutôt que de les laisser dans la rue,
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- ZorglubHabitué du forum
Morgared a écrit:L'enseignement par compétences et la disparition des notes permettraient de garder la jeunesse heureuse et de l'empêcher de traîner dans la rue
Quoi de plus normal : c'est moins cher un prof qu'un flic !
Le complément direct et logique est la dépénalisation (et non la légalisation) du teush : "soma" à tous les étages.
Rappel : "Le savoir, c'est l'ignorance" (et réciproquement) !
- lene75Prophète
Ah mais c'est exactement ça. Alors que nous parlions reconquête du mois de juin et suppression du bac en examen terminal qui nous pend au nez avec mon frère flic, il m'a répondu qu'il y avait une forte augmentation des chiffres de la délinquance au mois de juin parce que nous nous gardions pas nos délinquants dans nos classes à cette période-là de l'année.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- corisandianeNiveau 9
Donc pas la peine de recruter au niveau master si le but avoué est de faire de la garderie, franchement, à quoi bon?John a écrit:Il me semble qu'on l'entend partout, ça : "Même s'il ne fait rien et qu'il perturbe la classe, il est tout de même mieux ici qu'à traîner dans les rues".Ici on avait pour "consigne" ministérielle (au niveau local) de garder les élèves en classe plutôt que de les laisser dans la rue,
Mais moi j'avoue que non, je ne m'y fais pas, même si je me fais taper sur les doigts, encore ce matin, le "cas lourd" de la classe qui ne fait rien en classe et qui passerait son heure à soulever son tee shirt, à se lever, désolée, moi je l'exclus systématiquement pour bosser avec tous les autres qui eux veulent le faire, j'ai passé le CAPES pour enseigner, pas pour faire ça justement, pas pour passer mon heure à baisser le tee shirt d'un gamin, à vérifier qu'il ne gueule pas trop fort, qu'il ne se penche pas trop loin par la fenètre, ça j'estime que ce n'est plus du travail d'un prof.
- doublecasquetteEnchanteur
D'une autre côté, avec un tel régime dans le Secondaire, le niveau Master n'est ne sera pas la mer à boire ...
- corisandianeNiveau 9
en effet. Résultat? Les bons élèves foutront le camp dans le privé à mon avis!doublecasquette a écrit:D'une autre côté, avec un tel régime dans le Secondaire, le niveau Mastern'estne sera pas la mer à boire ...
- doublecasquetteEnchanteur
Tu veux dire les élèves dont les parents sont informés ?
Pas obligatoirement ceux qui auraient pu être les meilleurs.
Pas obligatoirement ceux qui auraient pu être les meilleurs.
- LefterisEsprit sacré
Tiens, je vais te consoler : un cours ce matin, avec une classe infernale, où la plupart des élèves n'ont rien à faire dans l'enseignement général. Impossible de les faire ranger dans le couloir , ça hurlait, ça se tapait dessus. Quand j'ai vu que le compte était à peu près bon , j'ai fait entrer. Ca a continué à s'interpeller wesh , impossible de leur parler pednant 10 minutes. Je les ai fait asseoir, ils ont sorti leurs affaires , ça a redémarré , chaque fois que je demandais à un de se taire , il s"embarquait dans 5 minutes de "c'est pas moi, c'st machin", lequel embrayait "purquoi mo, ta mère.." et ainsi de suite, pendant que le reste se retournait et reprenait ses apostrophes, ses bavardages au mieux . Au bout de 20 minutes, ils avaient enfin tous un stylo j'ai poussé une gueulante et je suis passé avec ma fiche de travail pour vérifier si le travail maison avait été fait. Bref moment de calme, mais bref hein. Ensuite je décide qu'on commence à répondre au-dit questionnaire , mais qu'on lit le texte avant : une élève se lance, ça redémarre, Bidule retourné, qui lance une apostrophe à un autre, pendant que Truc se déplace et agace au passage Untel et Unetelle. Grosso-modo. Texte inaudible, je décide de stopper. Une demi-heure perdue : je lance le vidéo projecteur pour faire noter le cours parce quen j'ai trois ou quatre élèves qui veulent travailler (j'ai tapé les réponses au questionnaire un extait des Misérables, j'ai toujours un double cours pur ce genre de classe) en disant qu'il y aura interro pour qu'ils le notent. Bronca, mais je ne cède pas, pendant ce temps j'en colle deux qui se mettent à hurler comme des écorchés...ca calme un peu le autres Comme ils sont extrêmement lents, ça fait 20 minutes à peu près tranquille, mais presque rien n'est noté. Demain sera une heure de grattage.corisandiane a écrit:Donc pas la peine de recruter au niveau master si le but avoué est de faire de la garderie, franchement, à quoi bon?John a écrit:Il me semble qu'on l'entend partout, ça : "Même s'il ne fait rien et qu'il perturbe la classe, il est tout de même mieux ici qu'à traîner dans les rues".Ici on avait pour "consigne" ministérielle (au niveau local) de garder les élèves en classe plutôt que de les laisser dans la rue,
Mais moi j'avoue que non, je ne m'y fais pas, même si je me fais taper sur les doigts, encore ce matin, le "cas lourd" de la classe qui ne fait rien en classe et qui passerait son heure à soulever son tee shirt, à se lever, désolée, moi je l'exclus systématiquement pour bosser avec tous les autres qui eux veulent le faire, j'ai passé le CAPES pour enseigner, pas pour faire ça justement, pas pour passer mon heure à baisser le tee shirt d'un gamin, à vérifier qu'il ne gueule pas trop fort, qu'il ne se penche pas trop loin par la fenètre, ça j'estime que ce n'est plus du travail d'un prof.
Jeudi, je les ai l'après-midi, là il ne sert à rien d'essayer, avant le cours je les entends hurler depuis un étage , donc évaluation , qui démarre toujours une demi-heure après le début pur certains (pas de feuille, pas de stylo...) . Nous avons consigne de ne pas les renvoyer, il n'y a pas assez de surveillants.
C'est ça dans toutes les matières, ça sera comme ça toute l'année, il vaut mieux être philosophe et considérer ça comme des mauvais moments à passer. le pire du boulot est pour la professeur principale n'arrête pas d'appeler et convoquer les parents, rien n'y fait , nous gérons des retenues, de la paperasse.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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