- LefterisEsprit sacré
Certes, la tentation d'aller toujours plus loin dans l'arbitraire est forte, mis il arrive un moment où certaines décisions sont attaquables.Paratge a écrit:Lefteris a écrit:
A priori, les professeurs de LC ne vont que sur des postes nomenclaturés LC, même s'il y a très peu ou pas de latin, or ceux-ci ne sont que dans les séries générales et technologiques ...
L'administration a peu d'a priori : une salle, des "jeunes", un adulte !
Cela leur suffit largement. Vous devez bien sûr "occuper" les jeunes.
C'est bien la raison pour laquelle certains trouvent très gênants les statuts, les droits des personnels etc. et veulent faire "sauter ces verrous", comme on le lit parfois.
- ParatgeNeoprof expérimenté
Lefteris a écrit:
C'est bien la raison pour laquelle certains trouvent très gênants les statuts, les droits des personnels etc. et veulent faire "sauter ces verrous", comme on le lit parfois.
Et de répéter comme des mantras : "nécessaire redéffinition du service des enseignats", "donner plus de pouvoir au chef", "tout le monde est d'accord", "en finir avec l'archaïsme", etc.
Pas besoin de démonstration, suffit de proclamer. Déjà en Italie le gouvernement veut faire passer les profs de 18 à 24 h sans toucher au salaire, oeuf corse.
- ZorglubHabitué du forum
Partge et Cripure, Lefteris, vous avez bien sûr raison sur le principe.
Sauf que :
* lorsque vous êtes TZR ils ont le "droit" (tout au moins y'a de la jurisprudence de TA qui leur est favorable) de vous planter en LP alors que vous êtes certifié ou agrégé
* lorsqu'on vous propose de choisir entre un complément de service dans le LP de votre cité scolaire ou de devenir TZR sur carte scol, ben, y'a des fois que les principes se heurtent à la réalité ...
(mais je ne suis pas un héros prêt à se sacrifier au nom de la défense de ses principes ! 'reusement, certains font le job à ma place )
Sauf que :
* lorsque vous êtes TZR ils ont le "droit" (tout au moins y'a de la jurisprudence de TA qui leur est favorable) de vous planter en LP alors que vous êtes certifié ou agrégé
* lorsqu'on vous propose de choisir entre un complément de service dans le LP de votre cité scolaire ou de devenir TZR sur carte scol, ben, y'a des fois que les principes se heurtent à la réalité ...
(mais je ne suis pas un héros prêt à se sacrifier au nom de la défense de ses principes ! 'reusement, certains font le job à ma place )
- User5899Demi-dieu
Le statut de 1950 existe. Même pour un collège, je ne me laisserai pas faire comme ça. Ce que j'ai dit concerne d'ailleurs n'importe quelle discipline. Je m'en voudrais, enfin, de priver d'heures et donc de postes les Collègues PLP qui, de leur côté, ne peuvent pas venir en sections GT.Paratge a écrit:Lefteris a écrit:
A priori, les professeurs de LC ne vont que sur des postes nomenclaturés LC, même s'il y a très peu ou pas de latin, or ceux-ci ne sont que dans les séries générales et technologiques ...
L'administration a peu d'a priori : une salle, des "jeunes", un adulte !
Cela leur suffit largement. Vous devez bien sûr "occuper" les jeunes.
- User5899Demi-dieu
Je ne pense pas que le TA détermine quelque jurisprudence que ce soit, mais bon, j'ai dit que je suis prêt à me priver d'une année de salaire en procédures Les emmerdeurs, on les repère et on leur fiche la paix, dit d'expérience. Pour complément vs carte scolaire, les priorités se discutent, en effet, c'est une affaire personnelle.Zorglub a écrit:Partge et Cripure, Lefteris, vous avez bien sûr raison sur le principe.
Sauf que :
* lorsque vous êtes TZR ils ont le "droit" (tout au moins y'a de la jurisprudence de TA qui leur est favorable) de vous planter en LP alors que vous êtes certifié ou agrégé
* lorsqu'on vous propose de choisir entre un complément de service dans le LP de votre cité scolaire ou de devenir TZR sur carte scol, ben, y'a des fois que les principes se heurtent à la réalité ...
(mais je ne suis pas un héros prêt à se sacrifier au nom de la défense de ses principes ! 'reusement, certains font le job à ma place )
Tout ceci ne répond pas à la question de fond : en quoi un lycée professionnel relève-t-il de la politique d'éducation et d'instruction générales d'un pays comme le nôtre ?
- LilypimsGrand sage
Cripure a écrit:Je ne pense pas que le TA détermine quelque jurisprudence que ce soit, mais bon, j'ai dit que je suis prêt à me priver d'une année de salaire en procédures Les emmerdeurs, on les repère et on leur fiche la paix, dit d'expérience. Pour complément vs carte scolaire, les priorités se discutent, en effet, c'est une affaire personnelle.Zorglub a écrit:Partge et Cripure, Lefteris, vous avez bien sûr raison sur le principe.
Sauf que :
* lorsque vous êtes TZR ils ont le "droit" (tout au moins y'a de la jurisprudence de TA qui leur est favorable) de vous planter en LP alors que vous êtes certifié ou agrégé
* lorsqu'on vous propose de choisir entre un complément de service dans le LP de votre cité scolaire ou de devenir TZR sur carte scol, ben, y'a des fois que les principes se heurtent à la réalité ...
(mais je ne suis pas un héros prêt à se sacrifier au nom de la défense de ses principes ! 'reusement, certains font le job à ma place )
Tout ceci ne répond pas à la question de fond : en quoi un lycée professionnel relève-t-il de la politique d'éducation et d'instruction générales d'un pays comme le nôtre ?
Mais s'ils considèrent ça comme un abandon de poste?
- User5899Demi-dieu
Z'inquiétez pas. Il est des gastros très résistantes. Et récurrentes, oh la la !! (en plus d'être récurantes :lol: ).Lilypims a écrit:Cripure a écrit:Je ne pense pas que le TA détermine quelque jurisprudence que ce soit, mais bon, j'ai dit que je suis prêt à me priver d'une année de salaire en procédures Les emmerdeurs, on les repère et on leur fiche la paix, dit d'expérience. Pour complément vs carte scolaire, les priorités se discutent, en effet, c'est une affaire personnelle.Zorglub a écrit:Partge et Cripure, Lefteris, vous avez bien sûr raison sur le principe.
Sauf que :
* lorsque vous êtes TZR ils ont le "droit" (tout au moins y'a de la jurisprudence de TA qui leur est favorable) de vous planter en LP alors que vous êtes certifié ou agrégé
* lorsqu'on vous propose de choisir entre un complément de service dans le LP de votre cité scolaire ou de devenir TZR sur carte scol, ben, y'a des fois que les principes se heurtent à la réalité ...
(mais je ne suis pas un héros prêt à se sacrifier au nom de la défense de ses principes ! 'reusement, certains font le job à ma place )
Tout ceci ne répond pas à la question de fond : en quoi un lycée professionnel relève-t-il de la politique d'éducation et d'instruction générales d'un pays comme le nôtre ?
Mais s'ils considèrent ça comme un abandon de poste?
- LilypimsGrand sage
Cripure a écrit:Z'inquiétez pas. Il est des gastros très résistantes. Et récurrentes, oh la la !! (en plus d'être récurantes :lol: ).Lilypims a écrit:Cripure a écrit:Je ne pense pas que le TA détermine quelque jurisprudence que ce soit, mais bon, j'ai dit que je suis prêt à me priver d'une année de salaire en procédures Les emmerdeurs, on les repère et on leur fiche la paix, dit d'expérience. Pour complément vs carte scolaire, les priorités se discutent, en effet, c'est une affaire personnelle.Zorglub a écrit:Partge et Cripure, Lefteris, vous avez bien sûr raison sur le principe.
Sauf que :
* lorsque vous êtes TZR ils ont le "droit" (tout au moins y'a de la jurisprudence de TA qui leur est favorable) de vous planter en LP alors que vous êtes certifié ou agrégé
* lorsqu'on vous propose de choisir entre un complément de service dans le LP de votre cité scolaire ou de devenir TZR sur carte scol, ben, y'a des fois que les principes se heurtent à la réalité ...
(mais je ne suis pas un héros prêt à se sacrifier au nom de la défense de ses principes ! 'reusement, certains font le job à ma place )
Tout ceci ne répond pas à la question de fond : en quoi un lycée professionnel relève-t-il de la politique d'éducation et d'instruction générales d'un pays comme le nôtre ?
Mais s'ils considèrent ça comme un abandon de poste?
Je dois être trèèès fatiguée (ou alors c'est mon cerveau qui a été récuré) parce que j'ai mis un temps fou à comprendre le rapport entre votre réponse et ma question. :lol:
- InstructeurpublicFidèle du forum
kinenveut a écrit:Quand j'ai commencé ma carrière de prof en LP, j'étais exigeant et consciencieux, soucieux de travailler en équipe avec mes collègues, et de rendre compte à ma hiérarchie lorsqu'il y avait des élèves au comportement inadmissible.
Ca c'était avant comme dirait la pub.
Aujourd'hui je me suis rendu compte que:
- le règlement intérieur interdit aux élèves les portables allumés en cours, les écouteurs, les mp3 MAIS en réalité ils ne sont pas sanctionnés
- si vous mettez des heures de retenue, la vie scolaire vous dira vite que ça commence à bien faire, pire si ces élèves sèchent les retenues, ils ne sont pas sanctionnés et vous passez pour un naze.
- si vous avez des difficultés avec une classe très difficile, le PP essaiera le plus souvent d'assoir son autorité sur votre dos, ou ne fera rien, les collègues ne vous soutiendront pas, l'administration vous enfoncera.
- si des élèves vous insultent, vous menacent, vous envoient des projectiles, c'est que vous l'avez bien cherché, ou que vous n'avez pas d'autorité, ou que votre cours est nul.
CONSÉQUENCE:
Vais je me ruiner la voix et la santé à interdire que les élèves se servent du portable ou écoutent de la musique en cours, provoquer des clash avec les élèves qui ne travaillent pas ou perturbent le cours en les sermonnant?
C'est fini tout ça.
CONCLUSION:
- si un élève envoie des SMS, écoute de la musique, je ne vois rien (sauf si c'est très ostensible ou si la musique est trop forte). Après tout ils ne perturbent pas le cours, et j'évite les clashs
- si un élève dors sur sa table, ou dessine, je ne le réveille ni ne le dérange surtout pas: il ne perturbe pas le cours et j'évite les clashs
- les élèves de seconde extrêmement perturbateurs et agressifs auront une très bonne moyenne et une excellente appréciation. Comme ça, s'ils veulent se réorienter ou changer de lycée, je contribuerai à ce que leur dossier soit accepté et surtout qu'ils dégagent de ma classe.
- lorsque des élèves extrêmement perturbateurs sont absents, "j'oublie" de les marquer absents sur le billet d'absence. A vous de deviner pourquoi (bien évidemment je les marque absent sur le calque).
- je préviens les élèves qu'en cas de retard de leur part, je ferai du "tri sélectif", à savoir que je me réserve le droit de refuser l'entrée à certains (les perturbateurs en fait) et pas à d'autres. Je leur dit que ce sera complètement arbitraire de ma part et sans explications.
- si je travaille dans une salle informatique, j'autorise internet afin que les perturbateurs surfent sur le net au lieu de pourrir le cours ou de casser le matériel.
- Quand la salle le permet, j'utilise au maximum le vidéoprojecteur ou le TNI et n'écris quasiment plus rien au tableau: les élèves préfèrent mais surtout, je n'ai plus à leur tourner le dos (projectiles). Ma clé USB est ma meilleure amie.
- je ne fais plus d'interrogation écrite. Je donne des exercices en cours et passe dans les rangs pour noter. Je ne met que des bonnes notes, des encouragements. Je ne note pas ceux qui n'ont rien fait. Bien évidemment, je ne remarque JAMAIS les élèves qui me présentent un travail
qu'ils ont recopié sur quelqu'un. Je suis tellement naïf!!!
- lors des corrections d'exercices, ce sont les élèves qui s'auto-corrigent avec le cours (ou le voisin). Si c'est bien, je rajoute 3 à 5 points.
pour ceux qui avaient moins de 10. Comme ça tout le monde a la moyenne!!
- parfois je fais écrire un cours que j'écris moi même en temps réel sur vidéoprojecteur. C'est fou le silence qu'il y a pendant ces séquences
- lorsque la classe est intenable et qu'il reste encore une demi heure de cours. La plupart ne veut pas travailler, ou tres bruyante, je donne un exercice, puis je demande aux élèves qui ne comprennent pas de venir me voir au bureau. Je reste à mon bureau en montrant que je suis occupé (je classe, je corrige...) et j'attends la fin de l'heure. Je fais des rappels à l'ordre dans le brouhaha histoire que les élèves voient que je suis vigilant.
AVANTAGES:
les élèves m'aiment bien, ils ont plein de bonnes notes et d'encouragements
les parents m'aiment bien
la vie scolaire m'aime bien
La direction remarque que je n'ai pas de pb avec mes classes
j'ai de supers emploi du temps et des heures sup
je ne rentre plus fatigué de mes journées.
INCONVÉNIENTS:
- La direction n'est pas dupe mais je m'en fous (ils savent, ils savent que je sais, ma façon de faire les arrange bien dans le fond)
- Les élèves se planteront au bac à l'écrit, mais c'est pas grave car ils auront les épreuves en contrôle continu pour se rattraper (c'est nous qui notons nos élèves pour le bac!!). Et si ça ne suffit pas, ils seront presque tous repêché!!!!
BILAN:
Plus d'insultes ni de menaces, plus de dépression ni de remise en question.
7 ans d'ancienneté, virage à 360° depuis 2 ans et je le vis bien.
Effectivement, tu m'as l'air d'être un bon prof de math en carton mâché. En effet, il se trouve qu'en faisant un virage à 360°, on continue d'avancer dans la même direction !
PS : je cite ton message in extenso au passage, "parce qu'il le vaut bien"...
- mimileDoyen
Instructeurpublic a écrit:kinenveut a écrit:Quand j'ai commencé ma carrière de prof en LP, j'étais exigeant et consciencieux, soucieux de travailler en équipe avec mes collègues, et de rendre compte à ma hiérarchie lorsqu'il y avait des élèves au comportement inadmissible.
Ca c'était avant comme dirait la pub.
Aujourd'hui je me suis rendu compte que:
- le règlement intérieur interdit aux élèves les portables allumés en cours, les écouteurs, les mp3 MAIS en réalité ils ne sont pas sanctionnés
- si vous mettez des heures de retenue, la vie scolaire vous dira vite que ça commence à bien faire, pire si ces élèves sèchent les retenues, ils ne sont pas sanctionnés et vous passez pour un naze.
- si vous avez des difficultés avec une classe très difficile, le PP essaiera le plus souvent d'assoir son autorité sur votre dos, ou ne fera rien, les collègues ne vous soutiendront pas, l'administration vous enfoncera.
- si des élèves vous insultent, vous menacent, vous envoient des projectiles, c'est que vous l'avez bien cherché, ou que vous n'avez pas d'autorité, ou que votre cours est nul.
CONSÉQUENCE:
Vais je me ruiner la voix et la santé à interdire que les élèves se servent du portable ou écoutent de la musique en cours, provoquer des clash avec les élèves qui ne travaillent pas ou perturbent le cours en les sermonnant?
C'est fini tout ça.
CONCLUSION:
- si un élève envoie des SMS, écoute de la musique, je ne vois rien (sauf si c'est très ostensible ou si la musique est trop forte). Après tout ils ne perturbent pas le cours, et j'évite les clashs
- si un élève dors sur sa table, ou dessine, je ne le réveille ni ne le dérange surtout pas: il ne perturbe pas le cours et j'évite les clashs
- les élèves de seconde extrêmement perturbateurs et agressifs auront une très bonne moyenne et une excellente appréciation. Comme ça, s'ils veulent se réorienter ou changer de lycée, je contribuerai à ce que leur dossier soit accepté et surtout qu'ils dégagent de ma classe.
- lorsque des élèves extrêmement perturbateurs sont absents, "j'oublie" de les marquer absents sur le billet d'absence. A vous de deviner pourquoi (bien évidemment je les marque absent sur le calque).
- je préviens les élèves qu'en cas de retard de leur part, je ferai du "tri sélectif", à savoir que je me réserve le droit de refuser l'entrée à certains (les perturbateurs en fait) et pas à d'autres. Je leur dit que ce sera complètement arbitraire de ma part et sans explications.
- si je travaille dans une salle informatique, j'autorise internet afin que les perturbateurs surfent sur le net au lieu de pourrir le cours ou de casser le matériel.
- Quand la salle le permet, j'utilise au maximum le vidéoprojecteur ou le TNI et n'écris quasiment plus rien au tableau: les élèves préfèrent mais surtout, je n'ai plus à leur tourner le dos (projectiles). Ma clé USB est ma meilleure amie.
- je ne fais plus d'interrogation écrite. Je donne des exercices en cours et passe dans les rangs pour noter. Je ne met que des bonnes notes, des encouragements. Je ne note pas ceux qui n'ont rien fait. Bien évidemment, je ne remarque JAMAIS les élèves qui me présentent un travail
qu'ils ont recopié sur quelqu'un. Je suis tellement naïf!!!
- lors des corrections d'exercices, ce sont les élèves qui s'auto-corrigent avec le cours (ou le voisin). Si c'est bien, je rajoute 3 à 5 points.
pour ceux qui avaient moins de 10. Comme ça tout le monde a la moyenne!!
- parfois je fais écrire un cours que j'écris moi même en temps réel sur vidéoprojecteur. C'est fou le silence qu'il y a pendant ces séquences
- lorsque la classe est intenable et qu'il reste encore une demi heure de cours. La plupart ne veut pas travailler, ou tres bruyante, je donne un exercice, puis je demande aux élèves qui ne comprennent pas de venir me voir au bureau. Je reste à mon bureau en montrant que je suis occupé (je classe, je corrige...) et j'attends la fin de l'heure. Je fais des rappels à l'ordre dans le brouhaha histoire que les élèves voient que je suis vigilant.
AVANTAGES:
les élèves m'aiment bien, ils ont plein de bonnes notes et d'encouragements
les parents m'aiment bien
la vie scolaire m'aime bien
La direction remarque que je n'ai pas de pb avec mes classes
j'ai de supers emploi du temps et des heures sup
je ne rentre plus fatigué de mes journées.
INCONVÉNIENTS:
- La direction n'est pas dupe mais je m'en fous (ils savent, ils savent que je sais, ma façon de faire les arrange bien dans le fond)
- Les élèves se planteront au bac à l'écrit, mais c'est pas grave car ils auront les épreuves en contrôle continu pour se rattraper (c'est nous qui notons nos élèves pour le bac!!). Et si ça ne suffit pas, ils seront presque tous repêché!!!!
BILAN:
Plus d'insultes ni de menaces, plus de dépression ni de remise en question.
7 ans d'ancienneté, virage à 360° depuis 2 ans et je le vis bien.
Effectivement, tu m'as l'air d'être un bon prof de math en carton mâché. En effet, il se trouve qu'en faisant un virage à 360°, on continue d'avancer dans la même direction !
PS : je cite ton message in extenso au passage, "parce qu'il le vaut bien"...
kinenveut fait de la garderie et le vit bien. tant mieux pour lui. Moi je ne pourrais pas, je dois être trop consciencieuse.
- User5899Demi-dieu
Tiens oui, c'est drôle, çaInstructeurpublic a écrit:Effectivement, tu m'as l'air d'être un bon prof de math en carton mâché. En effet, il se trouve qu'en faisant un virage à 360°, on continue d'avancer dans la même direction !kinenveut a écrit:7 ans d'ancienneté, virage à 360° depuis 2 ans et je le vis bien.
- CathEnchanteur
J'enseigne en LP depuis 20 ans et je ne voudrais pour rien au monde enseigner au collège, type d'établissement que j'ai connu en début de carrière, du temps où j'étais M.A, avant de choisir le PLP.
A ceux qui le pensent, je réponds que l'apprentissage est loin d'être LA solution à l'apprentissage d'un métier. Après le bac, quand on a reçu une formation en enseignement général, pourquoi pas. Mais en sortant de 3°, à 14 ans? C'est inconcevable.
A ceux qui le pensent, je réponds que l'apprentissage est loin d'être LA solution à l'apprentissage d'un métier. Après le bac, quand on a reçu une formation en enseignement général, pourquoi pas. Mais en sortant de 3°, à 14 ans? C'est inconcevable.
- sebisebNiveau 9
Je comprends mieux pourquoi il y a un tel décalage entre certains collègues d'établissements généraux (Collège et Lycée) et les établissements professionnels !Cripure a écrit:Je n'ai rien à faire dans un lycée pro.
Tu pourrais développer, parce que là je crains un peu le pire niveau arguments ! On a déjà dû supporter les discours du gouvernement précédent sur le sujet ; totalement à côté de la plaque par rapport aux réalités - Premier présupposé de ce genre d'assertion : Les élèves de LP sont les mêmes que les apprentis des CFA ! C'est absurde, parce que les premiers sont pour une faible part dans un projet professionnel, tandis que les seconds l'on souvent mûri et préparé (encore que ce soit de moins en moins vrai, parfois juste attiré par la modique rémunération). Le LP est surtout un sas pour potentiellement reprendre intérêt à la scolarité (et pas franchement apte à supporter les exigences du monde de l'entreprise) ; mais il serait intéressant de sonder combien de jeunes de LP choisissent le métier correspondant à la voie dans laquelle ils ont été orientés ?Cripure a écrit:En plus, je suis contre le principe même d'un lycée pro. Il y a l'apprentissage pour le pro.
_________________
sebiseb ...pour une école "vraiment" libre !
- User5899Demi-dieu
Oui, je pourrais développer, et pas du tout dans le sens que vous semblez indiquer, mais bon, vu le ton, je vais plutôt ne pas développer.sebiseb a écrit:Je comprends mieux pourquoi il y a un tel décalage entre certains collègues d'établissements généraux (Collège et Lycée) et les établissements professionnels !Cripure a écrit:Je n'ai rien à faire dans un lycée pro.Tu pourrais développer, parce que là je crains un peu le pire niveau arguments !Cripure a écrit:En plus, je suis contre le principe même d'un lycée pro. Il y a l'apprentissage pour le pro.
- macassaNiveau 7
Prof en lycée pro depuis 15 ans dans le tertiaire, je me retrouve entièrement dans le témoignage de Kinenveut .
Au fil des ans, je m'en sors même de mieux en mieux, j'ai appris à me blinder, à ne plus crier, à même rester calme, à ne jamais parler dans le bruit, j'ai enfin compris le mode de fonctionnement de ces élèves difficiles et j'ai surtout compris qu'il ne fallait absolument rien attendre de sa hiérarchie.
Je vous assure qu'à force de me blinder, mon état physique et mentale s'en porte beaucoup mieux.
Avec mes élèves difficiles qui se comportent de plus en plus comme des animaux sauvages, il suffit tout simplement de marquer son territoire de rappeler que dans la zone " salle de classe", le chef c'est moi...je fixe des règles très, très simples à comprendre et à appliquer pour la discipline, j'use et j'abuse de la vidéoprojection pour les faire écrire afin d'avoir la paix, j'ai compris très vite qu'il faut les occuper afin qu'ils ne bougent le moins possible.
Bien entendu, avec les cas les plus lourds, on ne peut rien faire, mais au moins je peux m'occuper des élèves faibles mais sérieux.
Au fil des ans, je m'en sors même de mieux en mieux, j'ai appris à me blinder, à ne plus crier, à même rester calme, à ne jamais parler dans le bruit, j'ai enfin compris le mode de fonctionnement de ces élèves difficiles et j'ai surtout compris qu'il ne fallait absolument rien attendre de sa hiérarchie.
Je vous assure qu'à force de me blinder, mon état physique et mentale s'en porte beaucoup mieux.
Avec mes élèves difficiles qui se comportent de plus en plus comme des animaux sauvages, il suffit tout simplement de marquer son territoire de rappeler que dans la zone " salle de classe", le chef c'est moi...je fixe des règles très, très simples à comprendre et à appliquer pour la discipline, j'use et j'abuse de la vidéoprojection pour les faire écrire afin d'avoir la paix, j'ai compris très vite qu'il faut les occuper afin qu'ils ne bougent le moins possible.
Bien entendu, avec les cas les plus lourds, on ne peut rien faire, mais au moins je peux m'occuper des élèves faibles mais sérieux.
- LefterisEsprit sacré
Même chose avec les classe extrêmement dures en collège. Il m'arrive encore de m'énerver quand je vois qu'on ne peut toujours pas leur parler dix minutes après l'entrée en cours, ou que ça repart immédiatement dès qu'on a commencé, mais je commence à me soigner. Le vidéo projecteur permet au moins aux plus sérieux d'avoir un cours, sinon, on ne fait rien , et de plus il est hors de question de se retourner pour écrire au tableau.macassa a écrit:Prof en lycée pro depuis 15 ans dans le tertiaire, je me retrouve entièrement dans le témoignage de Kinenveut .
Au fil des ans, je m'en sors même de mieux en mieux, j'ai appris à me blinder, à ne plus crier, à même rester calme, à ne jamais parler dans le bruit, j'ai enfin compris le mode de fonctionnement de ces élèves difficiles et j'ai surtout compris qu'il ne fallait absolument rien attendre de sa hiérarchie.
Je vous assure qu'à force de me blinder, mon état physique et mentale s'en porte beaucoup mieux.
Avec mes élèves difficiles qui se comportent de plus en plus comme des animaux sauvages, il suffit tout simplement de marquer son territoire de rappeler que dans la zone " salle de classe", le chef c'est moi...je fixe des règles très, très simples à comprendre et à appliquer pour la discipline, j'use et j'abuse de la vidéoprojection pour les faire écrire afin d'avoir la paix, j'ai compris très vite qu'il faut les occuper afin qu'ils ne bougent le moins possible.
Bien entendu, avec les cas les plus lourds, on ne peut rien faire, mais au moins je peux m'occuper des élèves faibles mais sérieux.
Je l'ai fait une minute hier, presque aussitôt j'ai entendu une bousculade, des gommes qui volaient.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- cristalExpert spécialisé
MelanieSLB a écrit:Cripure a écrit:Peu importe qu'il le fasse ou pas. La réalité, c'est bien que de plus en plus, la seule chose qu'on nous demande, c'est de fermer la porte et de les garder. Peu importe s'ils n'apprennent rien : les contrôles continus sous surveillance et les examens finaux bidons pallieront ces légères défaillances...MelanieSLB a écrit:Lenou3132 a écrit:]- je préviens les élèves qu'en cas de retard de leur part, je ferai du "tri sélectif", à savoir que je me réserve le droit de refuser l'entrée à certains (les perturbateurs en fait) et pas à d'autres. Je leur dit que ce sera complètement arbitraire de ma part et sans explications.
- si je travaille dans une salle informatique, j'autorise internet afin que les perturbateurs surfent sur le net au lieu de pourrir le cours ou de casser le matériel.
Mais enseignes-tu quelque chose à tes élèves? Franchement, si le comportement de bêtes sauvages de certains me détruit autant, c'est parce qu'il m'empêche de faire mon boulot, qui est quand même de transmettre quelque chose et de faire progresser tous les élèves dans ma matière.
Mais ce n'est pas ça, être professeur, bon sang! Et je refuse d'accepter qu'on me transforme en vague garded'enfants!
Je n'ai pas tout lu et n'ai qu'une petite expérience en LP. J'ai fait un remplacement en tant que contractuelle et, en fin d'année, le CPE a dû mettre une appréciation que je suis venu signer dans son bureau. L'appréciation était dyhtirambique et il m'a félicité parce qu'il n'y avait eu aucun incident dans mon cours et que j'avais réussi à "les tenir". Pourtant, je me souviens d'être souvent revenue chez moi épuisée et en pleurs, prête à jeter l'éponge. Et la qualité de mes cours semblait bien secondaire!
- CatalunyaExpert spécialisé
perso dans mon LP, nous n'avons pas de vidéoprojecteurs ou d'ordisLefteris a écrit:Même chose avec les classe extrêmement dures en collège. Il m'arrive encore de m'énerver quand je vois qu'on ne peut toujours pas leur parler dix minutes après l'entrée en cours, ou que ça repart immédiatement dès qu'on a commencé, mais je commence à me soigner. Le vidéo projecteur permet au moins aux plus sérieux d'avoir un cours, sinon, on ne fait rien , et de plus il est hors de question de se retourner pour écrire au tableau.macassa a écrit:Prof en lycée pro depuis 15 ans dans le tertiaire, je me retrouve entièrement dans le témoignage de Kinenveut .
Au fil des ans, je m'en sors même de mieux en mieux, j'ai appris à me blinder, à ne plus crier, à même rester calme, à ne jamais parler dans le bruit, j'ai enfin compris le mode de fonctionnement de ces élèves difficiles et j'ai surtout compris qu'il ne fallait absolument rien attendre de sa hiérarchie.
Je vous assure qu'à force de me blinder, mon état physique et mentale s'en porte beaucoup mieux.
Avec mes élèves difficiles qui se comportent de plus en plus comme des animaux sauvages, il suffit tout simplement de marquer son territoire de rappeler que dans la zone " salle de classe", le chef c'est moi...je fixe des règles très, très simples à comprendre et à appliquer pour la discipline, j'use et j'abuse de la vidéoprojection pour les faire écrire afin d'avoir la paix, j'ai compris très vite qu'il faut les occuper afin qu'ils ne bougent le moins possible.
Bien entendu, avec les cas les plus lourds, on ne peut rien faire, mais au moins je peux m'occuper des élèves faibles mais sérieux.
Je l'ai fait une minute hier, presque aussitôt j'ai entendu une bousculade, des gommes qui volaient.
- LefterisEsprit sacré
perso dans mon LP, nous n'avons pas de vidéoprojecteurs ou d'ordis
C'est dommage, c'est une des plus grandes utilités . Nous, nous sommes presque obligés, avec ce qu'on nous demande maintenant : histoire des arts, en latin beaucoup de civilisation => cartes, statuaire ... lecture d'image en français etc. Mais quand ils sont dans la pénombre avec l'obligation de lever le nez pour regarder devant eux , on est mieux Et pednant ce temps là, je remplis les fiches de colle , au lieu de le faire après .
Autre accessoire utile : le balai et la pelle. Pour les lanceurs de boulettes sus-mentionnés, j'ai pris le premier que j'ai vu dans le rôle du balayeur ( "c'st pas moi, c'st machin, je la lui relançais"...) et je lui ai adjoint dans le rôle du porteur de pelle un qui avait jeté du papier sous sa table. Evidemment, ils ne voulaient pas, je leur ai confirmé leur droit à refuser, mais rappelé le mien à faire un rapport avec demande de sanction et avis immédiat à la famille.
Ca leur a bouffé la récré en plus L'un d'eux était mortifié : "je le fais pas chez moi et faut que je le fasse au collège, chez moi c'est ma mère et ma grande soeur". De fait, je me suis aperçu qu'il était assez embarrassé, j'ai du lui montrer le geste auguste du nettoyeur... Evidemment, je leur ai fait faire toute la salle.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- sebisebNiveau 9
DommageCripure a écrit:Oui, je pourrais développer, et pas du tout dans le sens que vous semblez indiquer, mais bon, vu le ton, je vais plutôt ne pas développer.sebiseb a écrit:Je comprends mieux pourquoi il y a un tel décalage entre certains collègues d'établissements généraux (Collège et Lycée) et les établissements professionnels !Cripure a écrit:Je n'ai rien à faire dans un lycée pro.Tu pourrais développer, parce que là je crains un peu le pire niveau arguments !Cripure a écrit:En plus, je suis contre le principe même d'un lycée pro. Il y a l'apprentissage pour le pro.
J'aurais bien voulu connaître le sens de votre développement !
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sebiseb ...pour une école "vraiment" libre !
- Docteur OXGrand sage
Vidéo-projecteur, ça me fait rêver.... Déjà je suis content quand je trouve un (vieux) rétro. :|
- JacqGuide spirituel
cath5660 a écrit:J'enseigne en LP depuis 20 ans et je ne voudrais pour rien au monde enseigner au collège, type d'établissement que j'ai connu en début de carrière, du temps où j'étais M.A, avant de choisir le PLP.
A ceux qui le pensent, je réponds que l'apprentissage est loin d'être LA solution à l'apprentissage d'un métier. Après le bac, quand on a reçu une formation en enseignement général, pourquoi pas. Mais en sortant de 3°, à 14 ans? C'est inconcevable.
Cela explique peut être pourquoi autant d'élèves sortent détruits du collège lorsqu'on voit ce à quoi veulent les confiner certains... Et c'est pour cela que bon nombre s'en sortent ensuite au LP avec les collègues qui s'occupent d'eux, font leur travail, et les estime un peu plus.
- slampionNiveau 2
Je suis ce fil avec attention depuis le début. Je suis stagiaire en LP après 10 ans passés dans le secteur tertiaire. Le contraste est rude même si je m'y attendais. J'ai certes un problème d'autorité naturelle (je le soigne!), malgré cela je constate que même les collègues les plus agguerris ont développés trucs et astuces pour avancer coûte que coûte tout en se préservant. Vos témoignages font du bien...
Et pour répondre à certains qui regrettent le manque de matériel dans leur LP: c'est la même chose pour moi. Difficile de "tenir" une classe de 30 élèves avec rien d'autre qu'un tableau blanc (ou noir!) durant deux heures d'affilée! Si pour ces cas là vous avez aussides astuces, je prends!
Et pour répondre à certains qui regrettent le manque de matériel dans leur LP: c'est la même chose pour moi. Difficile de "tenir" une classe de 30 élèves avec rien d'autre qu'un tableau blanc (ou noir!) durant deux heures d'affilée! Si pour ces cas là vous avez aussides astuces, je prends!
- JacqGuide spirituel
Lefteris a écrit:Tiens, je vais te consoler : un cours ce matin, avec une classe infernale, où la plupart des élèves n'ont rien à faire dans l'enseignement général. Impossible de les faire ranger dans le couloir , ça hurlait, ça se tapait dessus. Quand j'ai vu que le compte était à peu près bon , j'ai fait entrer. Ca a continué à s'interpeller wesh , impossible de leur parler pednant 10 minutes. Je les ai fait asseoir, ils ont sorti leurs affaires , ça a redémarré , chaque fois que je demandais à un de se taire , il s"embarquait dans 5 minutes de "c'est pas moi, c'st machin", lequel embrayait "purquoi mo, ta mère.." et ainsi de suite, pendant que le reste se retournait et reprenait ses apostrophes, ses bavardages au mieux . Au bout de 20 minutes, ils avaient enfin tous un stylo j'ai poussé une gueulante et je suis passé avec ma fiche de travail pour vérifier si le travail maison avait été fait. Bref moment de calme, mais bref hein. Ensuite je décide qu'on commence à répondre au-dit questionnaire , mais qu'on lit le texte avant : une élève se lance, ça redémarre, Bidule retourné, qui lance une apostrophe à un autre, pendant que Truc se déplace et agace au passage Untel et Unetelle. Grosso-modo. Texte inaudible, je décide de stopper. Une demi-heure perdue : je lance le vidéo projecteur pour faire noter le cours parce quen j'ai trois ou quatre élèves qui veulent travailler (j'ai tapé les réponses au questionnaire un extait des Misérables, j'ai toujours un double cours pur ce genre de classe) en disant qu'il y aura interro pour qu'ils le notent. Bronca, mais je ne cède pas, pendant ce temps j'en colle deux qui se mettent à hurler comme des écorchés...ca calme un peu le autres Comme ils sont extrêmement lents, ça fait 20 minutes à peu près tranquille, mais presque rien n'est noté. Demain sera une heure de grattage.corisandiane a écrit:Donc pas la peine de recruter au niveau master si le but avoué est de faire de la garderie, franchement, à quoi bon?John a écrit:Il me semble qu'on l'entend partout, ça : "Même s'il ne fait rien et qu'il perturbe la classe, il est tout de même mieux ici qu'à traîner dans les rues".Ici on avait pour "consigne" ministérielle (au niveau local) de garder les élèves en classe plutôt que de les laisser dans la rue,
Mais moi j'avoue que non, je ne m'y fais pas, même si je me fais taper sur les doigts, encore ce matin, le "cas lourd" de la classe qui ne fait rien en classe et qui passerait son heure à soulever son tee shirt, à se lever, désolée, moi je l'exclus systématiquement pour bosser avec tous les autres qui eux veulent le faire, j'ai passé le CAPES pour enseigner, pas pour faire ça justement, pas pour passer mon heure à baisser le tee shirt d'un gamin, à vérifier qu'il ne gueule pas trop fort, qu'il ne se penche pas trop loin par la fenètre, ça j'estime que ce n'est plus du travail d'un prof.
Jeudi, je les ai l'après-midi, là il ne sert à rien d'essayer, avant le cours je les entends hurler depuis un étage , donc évaluation , qui démarre toujours une demi-heure après le début pur certains (pas de feuille, pas de stylo...) . Nous avons consigne de ne pas les renvoyer, il n'y a pas assez de surveillants.
C'est ça dans toutes les matières, ça sera comme ça toute l'année, il vaut mieux être philosophe et considérer ça comme des mauvais moments à passer. le pire du boulot est pour la professeur principale n'arrête pas d'appeler et convoquer les parents, rien n'y fait , nous gérons des retenues, de la paperasse.
Ce que dis Lefteris est assez éloquent sur certains collèges, problèmes que l'on retrouve aussi dans certains LP. Après il ne faut pas généraliser, il y a des collèges où cela se passe bien, et des LP où cela se passe aussi très bien même si nous avons une concentration des élèves qui étaient "difficiles" ou perdus au collège. Ce que dis Lefteris montre que les problèmes et les classes totalement chaotiques ne se trouvent pas exclusivement en LP. Nos publics sont certes plus durs, mais ces publics ont souvent été bien plus difficiles au collège avant !
Concernant l'orientation par défaut. J'ai deux classes de 2e pro cette année. Je constate simplement que ce sont presque tous des premiers voeux en orientation, et que leur orientation les satisfait (sauf une qui voulait aller en esthétique et deux au général). Enfin à la veille des vacances nous avons fait un bilan avec la classe de seconde dont je suis PP. Tous sont heureux d'être au LP car c'est moins le bordel que dans leur collège d'origine et qu'ils sont plus fliqués (ce n'est pas leur expression, c'est la mienne). Leurs parents sont contents parce qu'ils ressentent que nous nous occupons de leurs gamins, témoignant ainsi leur ressenti pour certains des trois principaux collèges dont sont originaires nos élèves en majorité. Et je suis réellement optimiste sur le devenir de mes deux nouvelles classes. Simplement il va falloir rattraper tout le travail qui n'a pas pu être mené correctement au collège, c'est à dire leur apprendre à travailler !
Le tableau dressé du public LP il ne faut pas le généraliser non plus, pas plus que celui des collèges. Dire que tout va bien est faux, mais dire que tout va mal c'est tout aussi faux.
Le discours de l'administration varie aussi d'une administration à l'autre. Notre administration nous couvre concernant les notes de CCF, considérant que ceux qui ne fichent rien n'ont pas à avoir de bonnes notes. Les consignes des inspecteurs pour les CCF ont été reçues, orientant effectivement vers un 12 de moyenne. Au lieu de mettre de bonnes notes à tous il y a d'autres solutions, comme celle de pousser les notes de ceux qui le méritent, et qui de toute façon vont obtenir leur bac, ce qui permet de mettre de mauvaises notes à ceux qui méritent de mauvaises notes tout en maintenant une moyenne "correcte" pour nos inspecteurs. Nous en avons discuté l'année dernière et en constatant les notes des élèves nous avons simplement poussé à 18/20 la note d'élèves qui avaient en 16/20. Cela n'a strictement rien changé pour le bac mais au moins les inspecteurs nous ont foutu la paix ! Conclusion : l'année passée les résultats au premier tour du bac ont été logiques, fidèles au travail des élèves durant trois ans. C'est ce fichou rattrapage bidon qui a haussé les taux de réussite. Mais au final ceux qui n'avaient rien foutu n'ont pas obtenu leur bac ! Et nous en étions très satisfaits ! Et cette année encore notre CdE tient le même discours : le but n'est pas d'avoir 100% de réussite au bac ou au CAP mais d'obtenir des résultats crédibles pour les patrons et pour les élèves à venir (c'est à dire que nos élèves doivent comprendre que ceux qui ne bossent pas n'auront pas le bac). Et pour cela nous sommes "très contents" des échecs de l'année passée qui servent d'exemple à ceux qui vont cette année vers le bac.
[Edit : enfin pour ceux qui disent que le LP devrait disparaître, je pense que c'est exactement l'inverse qu'il faut faire. Il faut élargir le nombre des sections car pour l'instant la catastrophe que je constate c'est que ceux que nous ne prenons pas se retrouvent en 2e générale ! Si nous voulions être logiques dans mon secteur il faudrait augmenter le nombre des classes en LP et diminuer celles du lycée général ! Ah oui mais là on se heurte au mur infranchissable de la logique des syndicats majoritaires dans l'EN qui finalement s'occupent de leurs petits postes de collège et lycée et pas du tout de la réalité des élèves...]
Jacq.
- LefterisEsprit sacré
Exact, puisque ces élèves seront probablement orientés en LP , nous avons environ 40 % de LP au sortir de 3ème. Ceux d'entre eux qui ne seront pas les plus agités iront en lycée général jusqu'à 16 ans,où ils ne suivront pas.Ce que dis Lefteris est assez éloquent sur certains collèges, problèmes que l'on retrouve aussi dans certains LP. Après il ne faut pas généraliser, il y a des collèges où cela se passe bien, et des LP où cela se passe aussi très bien même si nous avons une concentration des élèves qui étaient "difficiles" ou perdus au collège. Ce que dis Lefteris montre que les problèmes et les classes totalement chaotiques ne se trouvent pas exclusivement en LP. Nos publics sont certes plus durs, mais ces publics ont souvent été bien plus difficiles au collège avant !
Il y a des LP bien plus tranquilles que le collège et mêem que les lycées généraux de "dernier choix", ceux où l'on met d'office tous les élèves qui n'ont pas été voulus ailleurs et qui sont passés "en force" parce qu'on n'avait aucun LP à leur proposer. Certainbs LP sont demandés à Paris, et comme il y avait un tri (je pense à certaines filières SMS par exemple, où beaucoup de filles voulaient aller) il y avait des élèves sérieux et avec un meilleur niveau que dans les secondes par défaut, sortes de voies de garage avant l'éjection ou la réorientation.
Le tableau dressé du public LP il ne faut pas le généraliser non plus, pas plus que celui des collèges. Dire que tout va bien est faux, mais dire que tout va mal c'est tout aussi faux.
Maintenant, il y aussi ceux qui sont orients contre leur gré et qui mettent le boxon aussi en LP. Quand je vois les bulletins des anciens élèves.
enfin pour ceux qui disent que le LP devrait disparaître, je pense que c'est exactement l'inverse qu'il faut faire. Il faut élargir le nombre des sections car pour l'instant la catastrophe que je constate c'est que ceux que nous ne prenons pas se retrouvent en 2e générale ! Si nous voulions être logiques dans mon secteur il faudrait augmenter le nombre des classes en LP et diminuer celles du lycée général !
Oui , si on l'augmente, on crée l'émulation, donc de meilleurs élèves, et plus motivés. Et aussi la sortie par le haut, vers des BTS fréquents.
Tu crois que c'est lié ? Les professeurs de lycée pro sont aussi syndiqués. je crois plutôt que le lycée pro, in fine, coûte plus cher (ne serait-ce que le matériel ) et coûtait encore plus quand il y avait le bac en 4 ansAh oui mais là on se heurte au mur infranchissable de la logique des syndicats majoritaires dans l'EN qui finalement s'occupent de leurs petits postes de collège et lycée et pas du tout de la réalité des élèves...]
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- JacqGuide spirituel
EDIT
Le LP coûte cher effectivement. Les effectifs y sont réduits (y étaient), les dédoublements de classe nombreux (étaient, car il n'en reste plus grand chose, merci Darcos-Chatel), les élèves sont en stage deux mois par ans ce qui n'a pas échappé à la vigilance des politiques qui se disent qu'une annualisation ou alors même une alternance complète permettrait d'aller jusqu'à supprimer un poste sur deux ! Pour les plus pauvres et pour ceux qui en ont le plus besoin, il est vrai que cela va de soi (en plus les parents ne sont pas les plus mobilisables et pas ceux dont le vote semble le plus important). A ce sujet, connaissant des collègues certifiés ou agrégés venus enseigner chez nous ils savent que le mois de stage n'est pas un cadeau mais permet juste de souffler avec des classes parfois difficiles. Et puis surtout ce qui pose sans doute problème ce sont les profs de matières pro, car si nos dirigeants veulent une véritable flexibilité des champs de formation il faut recaser les enseignants fonctionnaires en cas de disparition d'une filière jugée inutile (à noter que le jugée inutile est variable.... pour preuve on a fait largement disparaître les filières textiles dans de nombreux endroits pour entendre maintenant des patrons se plaindre du manque de diplômés ou formés dans ces métiers) et donc l'expulsion du LP de l'EN classique avec fonctionnariat pourrait permettre de changer les formations à qui mieux mieux en se débarrasant sans problème de ces enseignants ou même en les faisant changer de filière pro sans que le statut ne constitue une gène.
Et pour les collèges, deux de mes amis travaillent en collège à Lyon, et bien je préfère largement et mes élèves et mes conditions de travail que les leurs, et je ne souhaite pour rien au monde changer avec eux.
Sinon pour revenir au sujet :
J'ai un beau vidéo pro et il m'est arrivé deux ou trois fois de me mettre à mon bureau pour y copier le cours tout en surveillant mes élèves . Mais c'est surtout la qualité de l'image (ou vidéo) qui me séduit par rapport à nos anciens et affreux transparents sur rétro.
POur les syndicats ? Les syndicats majoritaires sont majoritairement ceux du primaire et ceux des certifiés et agrégés. Les médias lorsqu'il y a à parler du LP vont comme des moutons interroger le SNES (sans cibler le SNES, mais les médias) qui n'est pas représentatif pour nous. C'est peut être aussi un problème de nos syndicats qui ne parviennent pas à être identifiés par un public large. Mais si nos élèves sont minoritaires, les profs le sont aussi en % et nos syndicats aussi.
En tout cas j'ai la chance d'être d'avoir été et d'être encore dans des LP corrects où tout n'est pas facile, mais où j'aime enseigner, avec des élèves à qui j'aime enseigner. Le discours uniquement négatif me gonfle. Il y a des LP certainement intenables, comme il y a des collèges intenables. Ce soir aux infos nous allons entendre parler du revolver introduit dans un LP à Caluire, et là on va bien dîre qu'il s'agit d'un LP ! Le LP ce n'est pas que cela, même si notre public est souvent difficile.
Jacq.
Le LP coûte cher effectivement. Les effectifs y sont réduits (y étaient), les dédoublements de classe nombreux (étaient, car il n'en reste plus grand chose, merci Darcos-Chatel), les élèves sont en stage deux mois par ans ce qui n'a pas échappé à la vigilance des politiques qui se disent qu'une annualisation ou alors même une alternance complète permettrait d'aller jusqu'à supprimer un poste sur deux ! Pour les plus pauvres et pour ceux qui en ont le plus besoin, il est vrai que cela va de soi (en plus les parents ne sont pas les plus mobilisables et pas ceux dont le vote semble le plus important). A ce sujet, connaissant des collègues certifiés ou agrégés venus enseigner chez nous ils savent que le mois de stage n'est pas un cadeau mais permet juste de souffler avec des classes parfois difficiles. Et puis surtout ce qui pose sans doute problème ce sont les profs de matières pro, car si nos dirigeants veulent une véritable flexibilité des champs de formation il faut recaser les enseignants fonctionnaires en cas de disparition d'une filière jugée inutile (à noter que le jugée inutile est variable.... pour preuve on a fait largement disparaître les filières textiles dans de nombreux endroits pour entendre maintenant des patrons se plaindre du manque de diplômés ou formés dans ces métiers) et donc l'expulsion du LP de l'EN classique avec fonctionnariat pourrait permettre de changer les formations à qui mieux mieux en se débarrasant sans problème de ces enseignants ou même en les faisant changer de filière pro sans que le statut ne constitue une gène.
Et pour les collèges, deux de mes amis travaillent en collège à Lyon, et bien je préfère largement et mes élèves et mes conditions de travail que les leurs, et je ne souhaite pour rien au monde changer avec eux.
Sinon pour revenir au sujet :
J'ai un beau vidéo pro et il m'est arrivé deux ou trois fois de me mettre à mon bureau pour y copier le cours tout en surveillant mes élèves . Mais c'est surtout la qualité de l'image (ou vidéo) qui me séduit par rapport à nos anciens et affreux transparents sur rétro.
POur les syndicats ? Les syndicats majoritaires sont majoritairement ceux du primaire et ceux des certifiés et agrégés. Les médias lorsqu'il y a à parler du LP vont comme des moutons interroger le SNES (sans cibler le SNES, mais les médias) qui n'est pas représentatif pour nous. C'est peut être aussi un problème de nos syndicats qui ne parviennent pas à être identifiés par un public large. Mais si nos élèves sont minoritaires, les profs le sont aussi en % et nos syndicats aussi.
En tout cas j'ai la chance d'être d'avoir été et d'être encore dans des LP corrects où tout n'est pas facile, mais où j'aime enseigner, avec des élèves à qui j'aime enseigner. Le discours uniquement négatif me gonfle. Il y a des LP certainement intenables, comme il y a des collèges intenables. Ce soir aux infos nous allons entendre parler du revolver introduit dans un LP à Caluire, et là on va bien dîre qu'il s'agit d'un LP ! Le LP ce n'est pas que cela, même si notre public est souvent difficile.
Jacq.
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