- ShajarVénérable
Non, c'est à lui que je pensais comme autre alternative. Mais il me paraît un peu redondant avec Jean Moulin, et j'ai peur qu'ils ne s'en sortent pas avec les évocations du Gaullisme. (et je n'en ai qu'une version abrégée sur un manuel).
- kalliste54Niveau 9
Bon je viens de regarder (assez vite car j'ai pas trop le temps les 3 évaluations qu'Al Qalam a eu la gentillesse de mettre sur la BDD:
- Je trouve le texte sur la visite de Sharon un peu dur (surtout vu le niveau des miens à qui j'en ai pourtant parlé) , celui de l'UNESCO est plus faisable.
Mes élèves ont fait un "festival" sur le sujet de compo sur ce chapitre : j'ai noté de 02 à 19...c'est dire !
- Pour les mémoires je le trouve un peu trop réducteur, il aurait fallu ajouter à la consigne "grâce à quels facteurs" ms là c'est dénaturer l'épreuve car on s'éloigne de la simple analyse.
Le texte de Jacques Chirac serait mieux (j'en ai mis une version ds les pages précédentes, si tu cliques sur mon profil il est ds mes pièces jointes)) ou alors deux textes un évoquant le résistancialisme (genre discours de de Gaulle à l'Hotel de ville ) et un sur la vision de Vichy (extrait de Paxton ?)
- Je trouve le texte sur la visite de Sharon un peu dur (surtout vu le niveau des miens à qui j'en ai pourtant parlé) , celui de l'UNESCO est plus faisable.
Mes élèves ont fait un "festival" sur le sujet de compo sur ce chapitre : j'ai noté de 02 à 19...c'est dire !
- Pour les mémoires je le trouve un peu trop réducteur, il aurait fallu ajouter à la consigne "grâce à quels facteurs" ms là c'est dénaturer l'épreuve car on s'éloigne de la simple analyse.
Le texte de Jacques Chirac serait mieux (j'en ai mis une version ds les pages précédentes, si tu cliques sur mon profil il est ds mes pièces jointes)) ou alors deux textes un évoquant le résistancialisme (genre discours de de Gaulle à l'Hotel de ville ) et un sur la vision de Vichy (extrait de Paxton ?)
- ShajarVénérable
Merci beaucoup pour ton éclairage Kalliste ! Tes impressions recoupent les miennes et celles d'Oiseau pour le texte sur Sharon.
- ShajarVénérable
En fait, je suis un peu (beaucoup) (complètement) débile, j'ai confondu le discours de Chirac pour le Vel d'Hiv avec celui de la commémoration en 2006 de la mémoire de De Gaulle à Colombey...
- SurcoufNiveau 5
En ce qui me concerne trois études critiques sur les mémoires :
-un entraînement pour comprendre un peu les consignes : Chirac
-un DM sur l'évolution des mémoires du génocide avec le discours de simone Veil de 2006
-DS demain sur l'évolution des mémoires de la collaboration avec deux textes à propos de la sortie du film d'Ophüls : l'un de Françoise Giroud l'autre de Germaine Tilion.
-un entraînement pour comprendre un peu les consignes : Chirac
-un DM sur l'évolution des mémoires du génocide avec le discours de simone Veil de 2006
-DS demain sur l'évolution des mémoires de la collaboration avec deux textes à propos de la sortie du film d'Ophüls : l'un de Françoise Giroud l'autre de Germaine Tilion.
- boris vassilievGrand sage
Merci pour ces idées, messieurs dames...
_________________
On a beau dire, y'a pas seulement que de la pomme, y'a autre chose : ça serait pas des fois de la betterave, hein ? Si, y'en a aussi... (Jean Lefebvre / Lino Ventura, Les Tontons flingueurs, 1963, Michel Audiard évidemment, à propos du... "bizarre").
- ShajarVénérable
Kalliste, Oiseau, quelle consigne donnez-vous sur le discours de Chirac ?
- kalliste54Niveau 9
Al-qalam a écrit:Kalliste, Oiseau, quelle consigne donnez-vous sur le discours de Chirac ?
Je n'en ai pas donné ...je le donnais l'an dernier avec des questions .En revanche Oiseau l'a donné
Et on a discuté sur sa consignes ds les pages précédentes ...ms je ne me rappelle plus où
- ShajarVénérable
En effet, j'ai pas les yeux en face des trous aujourd'hui... Merci ! (bis)
De coup, je poste ma version du texte ° consigne sur la BDD, même si ça s'éloigne peu des vôtres.
De coup, je poste ma version du texte ° consigne sur la BDD, même si ça s'éloigne peu des vôtres.
- Invité19Esprit sacré
Je suis en train de faire le corrigé du discours de Chirac.
que dites vous de cette intro ? je suis assez fatiguée donc je ne sais pas si c'est très bon. Je veux surtout leur proposer un modèle de commentaire tel qu'ils auraient pu le faire, avec les connaissances d'un élève de terminale. (c'est pour ça que j'ai pas évoqué rwanda ni bosnie dans le contexte). Il me manque aussi le plan...
Le 16 juillet 1995, Jacques Chirac, qui vient d'être élu président de la République française, s'inscrit dans une tradition mémorielle présidentielle en prononçant une allocution lors des cérémonies commémoratives de la Rafle du Vel d'Hiv (date, auteur, nature du document). Les 16 et 17 juillet 1942, en pleine Seconde Guerre mondiale, la zone Nord de la France était sous occupation allemande, l'ensemble du territoire étant placé sous l'autorité du régime de Vichy qui collaborait avec l'Allemagne hitlérienne. Pour J. Chirac, il s'agit en effet de reconnaître la responsabilité de l'Etat français dans cette rafle qui eut lieu 53 ans avant le discours, et qui vit la participation de l'administration française à la déportation de Juifs étrangers ou apatrides dans des camps de transit comme celui de Drancy. Ces populations devaient ensuite être déportées vers des camps de concentration en Europe de l'Est dans le cadre de la Solution finale. (contexte de l'évènement commémoré) Mais cette reconnaissance ne va pas forcément de soi en 1995 : preuve en est si l'on compare le discours de Jacques Chirac aux prises de position de son prédécesseur François Mitterrand, qui s'accordait à reconnaître la responsabilité du régime de Vichy, tout en affirmant qu'il n'était pas alors la France. (contexte du discours, qui me permet d'amener la problématique) Nous verrons donc en quoi les extraits de cette allocution sont une rupture dans l'histoire des politiques mémorielles de la Seconde Guerre mondiale en France (j'annonce la problématique).
que dites vous de cette intro ? je suis assez fatiguée donc je ne sais pas si c'est très bon. Je veux surtout leur proposer un modèle de commentaire tel qu'ils auraient pu le faire, avec les connaissances d'un élève de terminale. (c'est pour ça que j'ai pas évoqué rwanda ni bosnie dans le contexte). Il me manque aussi le plan...
Le 16 juillet 1995, Jacques Chirac, qui vient d'être élu président de la République française, s'inscrit dans une tradition mémorielle présidentielle en prononçant une allocution lors des cérémonies commémoratives de la Rafle du Vel d'Hiv (date, auteur, nature du document). Les 16 et 17 juillet 1942, en pleine Seconde Guerre mondiale, la zone Nord de la France était sous occupation allemande, l'ensemble du territoire étant placé sous l'autorité du régime de Vichy qui collaborait avec l'Allemagne hitlérienne. Pour J. Chirac, il s'agit en effet de reconnaître la responsabilité de l'Etat français dans cette rafle qui eut lieu 53 ans avant le discours, et qui vit la participation de l'administration française à la déportation de Juifs étrangers ou apatrides dans des camps de transit comme celui de Drancy. Ces populations devaient ensuite être déportées vers des camps de concentration en Europe de l'Est dans le cadre de la Solution finale. (contexte de l'évènement commémoré) Mais cette reconnaissance ne va pas forcément de soi en 1995 : preuve en est si l'on compare le discours de Jacques Chirac aux prises de position de son prédécesseur François Mitterrand, qui s'accordait à reconnaître la responsabilité du régime de Vichy, tout en affirmant qu'il n'était pas alors la France. (contexte du discours, qui me permet d'amener la problématique) Nous verrons donc en quoi les extraits de cette allocution sont une rupture dans l'histoire des politiques mémorielles de la Seconde Guerre mondiale en France (j'annonce la problématique).
- boris vassilievGrand sage
C'est du solide !!!
Très bonne idée que de bien distinguer le contexte de l'évènement d'une part, du document de l'autre. J'ai oublié de préciser ça aux miens. Cela dit, au niveau où ils en sont...
Très bonne idée que de bien distinguer le contexte de l'évènement d'une part, du document de l'autre. J'ai oublié de préciser ça aux miens. Cela dit, au niveau où ils en sont...
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On a beau dire, y'a pas seulement que de la pomme, y'a autre chose : ça serait pas des fois de la betterave, hein ? Si, y'en a aussi... (Jean Lefebvre / Lino Ventura, Les Tontons flingueurs, 1963, Michel Audiard évidemment, à propos du... "bizarre").
- Invité19Esprit sacré
:lol: allez Boris, on vaincra !! ça prendra peut être du temps mais ils vont progresser
dire que j'ai pas encore corrigé leurs auto corrections
et pour l'autre demi groupe j'ai rendu les copies sans avoir noté ce que chacun devait refaire, je sens que ça va être le bazar demain
m'en fous, en module je vais les faire flipper en faisant une interro orale sur la Russie. Et gare à celle qui me demande si l'hg c'est une option
je vais me coucher, je rédigeria le reste demain, je vous fais confiance pour donner des avis ! :succes:
dire que j'ai pas encore corrigé leurs auto corrections
et pour l'autre demi groupe j'ai rendu les copies sans avoir noté ce que chacun devait refaire, je sens que ça va être le bazar demain
m'en fous, en module je vais les faire flipper en faisant une interro orale sur la Russie. Et gare à celle qui me demande si l'hg c'est une option
je vais me coucher, je rédigeria le reste demain, je vous fais confiance pour donner des avis ! :succes:
- CondorcetOracle
Je modifierais cet extrait : "l'ensemble du territoire étant placé sous l'autorité du régime de Vichy qui collaborait avec l'Allemagne hitlérienne" par "l'ensemble du territoire relevant [aux termes de l'armistice du 22 juin 1940] de la compétence du régime de Vichy qui collaborait avec l'Allemagne hitlérienne" car la convention d'armistice octroie la possibilité à l'occupant de donner des ordres directs aux services administratifs français.
- Invité19Esprit sacré
merci !
voici mon annonce de plan :
Si J. Chirac met l'accent sur la nécessité de lutter contre l'oubli, en particulier envers la communauté juive, ce devoir de mémoire va donc aussi à l'encontre des conceptions précédentes en reconnaissant la responsabilité collective de la France ; mais nous verrons enfin que J. Chirac met en avant "une certaine idée de la France" en cherchant à préserver l'intégrité de ses valeurs . (plan en 3 parties annoncé)
peut être les 3 parties ne sont elles pas assez explicites pour eux ? je voulais éviter la lourdeur habituelle de "en première partie nous verrons que..."
au fait, quelles règles utilisez vous pour les alinéas dans l'intro ?
voici mon annonce de plan :
Si J. Chirac met l'accent sur la nécessité de lutter contre l'oubli, en particulier envers la communauté juive, ce devoir de mémoire va donc aussi à l'encontre des conceptions précédentes en reconnaissant la responsabilité collective de la France ; mais nous verrons enfin que J. Chirac met en avant "une certaine idée de la France" en cherchant à préserver l'intégrité de ses valeurs . (plan en 3 parties annoncé)
peut être les 3 parties ne sont elles pas assez explicites pour eux ? je voulais éviter la lourdeur habituelle de "en première partie nous verrons que..."
au fait, quelles règles utilisez vous pour les alinéas dans l'intro ?
- boris vassilievGrand sage
Je leur dis que l'intro = un seul paragraphe, mais j'ai peut-être tort.
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On a beau dire, y'a pas seulement que de la pomme, y'a autre chose : ça serait pas des fois de la betterave, hein ? Si, y'en a aussi... (Jean Lefebvre / Lino Ventura, Les Tontons flingueurs, 1963, Michel Audiard évidemment, à propos du... "bizarre").
- Invité19Esprit sacré
voici le I) de mon commentaire... je rame...
J. Chirac, en cette journée commémorative du 16 juillet 1995, entend insister sur le devoir de mémoire de la France, concernant les traumatismes de la Seconde Guerre Mondiale. (idée directrice de la partie annoncée)
C'est ainsi qu'il insiste à la ligne 10 sur l'importance de telles commémorations, lorsqu'il affirme le devoir de "transmettre la mémoire du peuple juif, des souffrances et des camps" et de "témoigner encore et encore". La dimension presque indicible du processus d'extermination nazie dont furent victimes les Juifs est rappelée aux lignes 2 à 4, J. Chirac employant des périphrases pour désigner les victimes ("celles et ceux qui ont vécu la tragédie, l. 3) ou des mots génériques comme "l'horreur", pour désigner pudiquement la réalité du traumatisme. La Rafle du Vel d'Hiv a en effet marqué les populations juives vivant en France, dans la mesure où plus de 13 000 Juifs, dont plus de 4000 enfants, furent alors arrêtés avant d'être emmenés dans des camps de transit comme celui de Drancy puis d'être déportés dans des camps comme celui d'Auschwitz en vue de leur extermination. Les expressions employées ici par J. Chirac montrent bien l'idée d'une transmission orale via le témoignage qui doit être perpétué de façon à ce que les jeunes générations n'ignorent rien de ces évènements. Serge Klarsfeld, qui est évoqué à la ligne 18, en tant que défenseur de la communauté juive, a d'ailleurs joué un rôle important dans la mise en avant de la mémoire juive sur la scène médiatique. Mais il s'agit également pour J. Chirac de laisser une place aux autres mémoires : c'est pourquoi il évoque les "Justes parmi les nations" (l. 17), auxquels les instances officielles françaises ont commencé à rendre hommage dans les années 1990, signe s'il en est que cette allocution s'inscrit bel et bien dans une politique mémorielle étatique qui veut établir un consensus tentant de réintégrer les différentes mémoires. Octroyé par l'Etat d'Israël à chaque personne reconnue pour avoir sauvé des Juifs tout en risquant sa vie, ce titre de "Justes parmi les nations" honore des individus ayant agi de leur propre initiative, indépendamment de la résistance gaulliste, ce que J. Chirac omet d'ailleurs de souligner : le devoir de mémoire implique malgré tout certains silences de la part de l'auteur.
Néanmoins,
J. Chirac, en cette journée commémorative du 16 juillet 1995, entend insister sur le devoir de mémoire de la France, concernant les traumatismes de la Seconde Guerre Mondiale. (idée directrice de la partie annoncée)
C'est ainsi qu'il insiste à la ligne 10 sur l'importance de telles commémorations, lorsqu'il affirme le devoir de "transmettre la mémoire du peuple juif, des souffrances et des camps" et de "témoigner encore et encore". La dimension presque indicible du processus d'extermination nazie dont furent victimes les Juifs est rappelée aux lignes 2 à 4, J. Chirac employant des périphrases pour désigner les victimes ("celles et ceux qui ont vécu la tragédie, l. 3) ou des mots génériques comme "l'horreur", pour désigner pudiquement la réalité du traumatisme. La Rafle du Vel d'Hiv a en effet marqué les populations juives vivant en France, dans la mesure où plus de 13 000 Juifs, dont plus de 4000 enfants, furent alors arrêtés avant d'être emmenés dans des camps de transit comme celui de Drancy puis d'être déportés dans des camps comme celui d'Auschwitz en vue de leur extermination. Les expressions employées ici par J. Chirac montrent bien l'idée d'une transmission orale via le témoignage qui doit être perpétué de façon à ce que les jeunes générations n'ignorent rien de ces évènements. Serge Klarsfeld, qui est évoqué à la ligne 18, en tant que défenseur de la communauté juive, a d'ailleurs joué un rôle important dans la mise en avant de la mémoire juive sur la scène médiatique. Mais il s'agit également pour J. Chirac de laisser une place aux autres mémoires : c'est pourquoi il évoque les "Justes parmi les nations" (l. 17), auxquels les instances officielles françaises ont commencé à rendre hommage dans les années 1990, signe s'il en est que cette allocution s'inscrit bel et bien dans une politique mémorielle étatique qui veut établir un consensus tentant de réintégrer les différentes mémoires. Octroyé par l'Etat d'Israël à chaque personne reconnue pour avoir sauvé des Juifs tout en risquant sa vie, ce titre de "Justes parmi les nations" honore des individus ayant agi de leur propre initiative, indépendamment de la résistance gaulliste, ce que J. Chirac omet d'ailleurs de souligner : le devoir de mémoire implique malgré tout certains silences de la part de l'auteur.
Néanmoins,
- CondorcetOracle
Tu expliques la résonance de la rafle du Vel d'Hiv dans la mémoire collective nationale comme dans celle de la communauté juive. Peut-être un mot sur le travestissement complet des lieux de la vie quotidienne (le Vél d'Hiv, lieu de réjouissances populaires devenu un camp de rétention et Drancy, regroupement d'Habitations à Bon Marché) en lieux de l'horreur. Se souvenir, c'est aussi se rattacher à ses détails qui n'en sont pas (ce pourquoi la prose présidentielle est très descriptive en certains points).
Autre chose : ce sont la complicité de l'Etat français et à l'inverse la présence sur le sol national de "Justes parmi les nations" qui légitiment, avec l'ampleur comme la nature du crime et ses conséquences, le "devoir de mémoire" auquel appelle le Président de la République. Tu pourrais peut-être reprocher ces deux passages de ton explication.
Autre chose : ce sont la complicité de l'Etat français et à l'inverse la présence sur le sol national de "Justes parmi les nations" qui légitiment, avec l'ampleur comme la nature du crime et ses conséquences, le "devoir de mémoire" auquel appelle le Président de la République. Tu pourrais peut-être reprocher ces deux passages de ton explication.
- CondorcetOracle
"J. Chirac, en cette journée commémorative du 16 juillet 1995, met l'accent sur le devoir de mémoire de la France, concernant les traumatismes de la Seconde Guerre Mondiale. (idée directrice de la partie annoncée). Il ne se cantonne pas à l'évocation de l'événement proprement dit (la rafle du Vél d'Hiv) mais en embrasse toutes les conséquences et entend jeter les commémorer de concert. Le devoir de "transmettre la mémoire du peuple juif, des souffrances et des camps" et de "témoigner encore et encore" (ligne 10) est légitimé tant par la dimension presque indicible du processus d'extermination nazie dont furent victimes les Juifs (rappelée aux lignes 2 à 4) que par les "Justes parmi les nations" (l. 17).
D'une part, J. Chirac emploie des périphrases pour désigner les victimes ("celles et ceux qui ont vécu la tragédie, l. 3) ou des mots génériques comme "l'horreur", pour désigner pudiquement la réalité du traumatisme. La Rafle du Vel d'Hiv a en effet marqué les populations juives vivant en France, dans la mesure où plus de 13 000 Juifs, dont plus de 4000 enfants, furent alors arrêtés avant d'être emmenés dans des camps de transit comme celui de Drancy puis d'être déportés dans des camps comme celui d'Auschwitz en vue de leur extermination. Les expressions employées ici par J. Chirac montrent bien l'idée d'une transmission orale via le témoignage qui doit être perpétué de façon à ce que les jeunes générations n'ignorent rien de ces évènements. Serge Klarsfeld, qui est évoqué à la ligne 18, en tant que défenseur de la communauté juive, a joué à cet égard un rôle important dans la mise en avant de la mémoire juive sur la scène médiatique. D'autre part, J. Chirac laisse une place aux autres mémoires : c'est pourquoi il évoque les "Justes parmi les nations" (l. 17), auxquels les instances officielles françaises ont commencé à rendre hommage dans les années 1990, signe s'il en est que cette allocution s'inscrit bel et bien dans une politique mémorielle étatique qui veut établir un consensus tentant de réintégrer les différentes mémoires. Octroyé par l'Etat d'Israël à chaque personne reconnue pour avoir sauvé des Juifs tout en risquant sa vie, ce titre de "Justes parmi les nations" honore des individus ayant agi de leur propre initiative, indépendamment de la résistance gaulliste, ce que J. Chirac omet d'ailleurs de souligner : le devoir de mémoire implique malgré tout certains silences de la part de l'auteur."
D'une part, J. Chirac emploie des périphrases pour désigner les victimes ("celles et ceux qui ont vécu la tragédie, l. 3) ou des mots génériques comme "l'horreur", pour désigner pudiquement la réalité du traumatisme. La Rafle du Vel d'Hiv a en effet marqué les populations juives vivant en France, dans la mesure où plus de 13 000 Juifs, dont plus de 4000 enfants, furent alors arrêtés avant d'être emmenés dans des camps de transit comme celui de Drancy puis d'être déportés dans des camps comme celui d'Auschwitz en vue de leur extermination. Les expressions employées ici par J. Chirac montrent bien l'idée d'une transmission orale via le témoignage qui doit être perpétué de façon à ce que les jeunes générations n'ignorent rien de ces évènements. Serge Klarsfeld, qui est évoqué à la ligne 18, en tant que défenseur de la communauté juive, a joué à cet égard un rôle important dans la mise en avant de la mémoire juive sur la scène médiatique. D'autre part, J. Chirac laisse une place aux autres mémoires : c'est pourquoi il évoque les "Justes parmi les nations" (l. 17), auxquels les instances officielles françaises ont commencé à rendre hommage dans les années 1990, signe s'il en est que cette allocution s'inscrit bel et bien dans une politique mémorielle étatique qui veut établir un consensus tentant de réintégrer les différentes mémoires. Octroyé par l'Etat d'Israël à chaque personne reconnue pour avoir sauvé des Juifs tout en risquant sa vie, ce titre de "Justes parmi les nations" honore des individus ayant agi de leur propre initiative, indépendamment de la résistance gaulliste, ce que J. Chirac omet d'ailleurs de souligner : le devoir de mémoire implique malgré tout certains silences de la part de l'auteur."
- Invité19Esprit sacré
condorcet a écrit:Tu expliques la résonance de la rafle du Vel d'Hiv dans la mémoire collective nationale comme dans celle de la communauté juive. Peut-être un mot sur le travestissement complet des lieux de la vie quotidienne (le Vél d'Hiv, lieu de réjouissances populaires devenu un camp de rétention et Drancy, regroupement d'Habitations à Bon Marché) en lieux de l'horreur. Se souvenir, c'est aussi se rattacher à ses détails qui n'en sont pas (ce pourquoi la prose présidentielle est très descriptive en certains points).
Autre chose : ce sont la complicité de l'Etat français et à l'inverse la présence sur le sol national de "Justes parmi les nations" qui légitiment, avec l'ampleur comme la nature du crime et ses conséquences, le "devoir de mémoire" auquel appelle le Président de la République. Tu pourrais peut-être reprocher ces deux passages de ton explication.
en fait pour ton second point je pensais le faire dans le II ou III, pour ce qui est de la complicité...
pour ta 1e remarque j'ai peur d'aller trop loin (je me bats pour qu'ils ne dissertent pas sur le texte, j'ai peur que ça leur envoie un faux signal)
merci pour ton avis; j'avais le sentiment de paraphraser dans cette partie...
- Invité19Esprit sacré
Condorcet, c'est toi qu'il va falloir payer en heures sup, pas moi !!!
oui, c'est beaucoup mieux comme ça, merci.
oui, c'est beaucoup mieux comme ça, merci.
- CondorcetOracle
Je t'ai remis la première partie de ton commentaire tel que je le pense plus structuré. Je n'utilise jamais "d'ailleurs" dans un commentaire (ni dans une dissertation) qui envoie un "faux signal" au correcteur (celui du "hors-sujet") que je remplace par "à cet égard".
Je suis fourbe, hein ?
Je pense malgré tout qu'il faut rappeler en un mot le changement de fonction du Vél d'Hiv et de Drancy. Après tout, commenter, c'est assez désherber. Pour un élève, le Vél d'Hiv ne doit pas signifier grand-chose, Drancy non plus, quant aux grands ensembles de l'entre-deux-guerres..
Je suis fourbe, hein ?
Je pense malgré tout qu'il faut rappeler en un mot le changement de fonction du Vél d'Hiv et de Drancy. Après tout, commenter, c'est assez désherber. Pour un élève, le Vél d'Hiv ne doit pas signifier grand-chose, Drancy non plus, quant aux grands ensembles de l'entre-deux-guerres..
- CondorcetOracle
Oiseau phenix a écrit:Condorcet, c'est toi qu'il va falloir payer en heures sup, pas moi !!!
oui, c'est beaucoup mieux comme ça, merci.
Je t'envoie mon numéro de compte et l'adresse de mon caviste préféré !
- Invité19Esprit sacré
pour les miens j'espère que Drancy leur rappelle des choses... (édité)
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