- InvitéCaNiveau 2
Elaïna a écrit:Non mais franchement, l'argument des photocopies, c'est à pleurer.
Canardo, je fais souvent mes photocopies à l'arrache. Si t'es pas content, tu peux aussi venir habiller mes gosses le matin, les déposer à la crèche à l'ouverture (crèche qui ouvre à 8h, pour être en cours à 9h c'est chaud pour moi). Le soir à 16h, je cavale pour pouvoir les récupérer. Evidemment, je ne le ferai plus quand ils auront 18 ans.
si je fais mes photocopies à l'arrache, c'est peut-être aussi parce que j'ai fait d'autres trucs. Qui ne sont pas indignes non plus. Et cela ne présume en rien de la qualité de ce que je raconte à mes élèves. Non mais ho.
Mais non, moi aussi je fais souvent mes photocopies à l'arrache ! Je me suis peut-être mal expliqué. J'ai vu des profs prendre un manuel, regarder vite fait ce qu'il pourrait faire pour le cours qui suit et photocopier ce manuel en l'ayant à peine lu. Et ils ne s'en cachaient pas. Ça allait être de la quasi improvisation mais bon, toute manière, avec ces élèves qui veulent rien faire, pas la peine de se fouler, tel était leur raisonnement.
- JPhMMDemi-dieu
Que nenni.Canardo a écrit:JPhMM a écrit:Je ne contre-pseudo-argumente pas. :lol:Canardo a écrit:JPhMM a écrit:
Le pseudo-argument de la carotte était une explication ? :shock:
Ce n'est pas un pseudo-argument, c'est un argument. Contre-argumente si tu n'es pas d'accord.
Pour info : j'ai des collègues qui n'écrivent qu'une seule note par trimestre sur Pronote. Évidemment, cette note est une moyenne, c'est même écrit dessus.
En fait, cette idée de la note unique me plait bien. Ça évite qu'on vienne me faire ch*** avec le nombre de devoirs notés que j'aurais donnés.
"Je ne contre-pseudo-argumente pas. :lol:"
Si ça, ce n'est pas de l'arrogance !
Un pseudo-argument n'étant pas un argument, il est impossible de le contre-argumenter.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Reine MargotDemi-dieu
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- User5899Demi-dieu
J'allais vous demander si c'est par coquetterie que vous ne citez pas. Parce que vous non plus, on ne vous comprend pas dans le dialogue.Canardo a écrit:Disons simplement qu'on peut réagir de manière plus distinguée... Au fait, pourrais-tu préciser à qui tu t'adresses la prochaine fois? Parce que balancer un post en réponse au mien en t'adressant à d'autres personnes, ouais, c'est quand même un peu tiré par les cheveux.
- macassaNiveau 7
Bonjour,
je viens de tomber sur ce sujet qui m'intéresse vu que je me pose justement la question depuis plusieurs années !
Au bout de 20 ans d'enseignement, ce métier ne m'intéresse plus du tout tellement les conditions d'exercice ont changé ( je suis prof en lycée pro)
Comme beaucoup d'entre vous, j'ai des charges à payer et des enfants à nourrir..il faut bien gagner sa vie même si je meurs d'envie de démissionner !
je viens de tomber sur ce sujet qui m'intéresse vu que je me pose justement la question depuis plusieurs années !
Au bout de 20 ans d'enseignement, ce métier ne m'intéresse plus du tout tellement les conditions d'exercice ont changé ( je suis prof en lycée pro)
Comme beaucoup d'entre vous, j'ai des charges à payer et des enfants à nourrir..il faut bien gagner sa vie même si je meurs d'envie de démissionner !
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
JPhMM a écrit:
Que nenni.
Un pseudo-argument n'étant pas un argument, il est impossible de le contre-argumenter.
Mais si ! On peut très bien pseudo-contre-argumenter: "C'est toi le ...", "Toi-même", ou encore "ça te dérange tête d'orange" ont bien été inventés pour quelque chose.
_________________
Asinus asinum fricat
- User5899Demi-dieu
Vu le nombre de jobs qui ne sont même plus alimentaires, aujourd'hui, je ne vous suis pas.Isis39 a écrit:J'aime mon métier et heureusement. Il est prenant, fatigant, on travaille beaucoup, etc.
Alors je me dis que si c'est juste un job alimentaire, cela ne doit pas être facile à assumer.
- Décalage-CNiveau 3
En tant que professeur des écoles cette idée de vouloir mettre le plus de notes possibles m'étonne. En primaire on nous conseille plutôt de les limiter voire de les supprimer, et de faire plutôt des évaluations formatives.
Y'aurait-il une culture différente entre primaire et secondaire à ce niveau ?
Y'aurait-il une culture différente entre primaire et secondaire à ce niveau ?
- JPhMMDemi-dieu
:lol:arth75 a écrit:JPhMM a écrit:
Que nenni.
Un pseudo-argument n'étant pas un argument, il est impossible de le contre-argumenter.
Mais si ! On peut très bien pseudo-contre-argumenter: "C'est toi le ...", "Toi-même", ou encore "ça te dérange tête d'orange" ont bien été inventés pour quelque chose.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- InvitéCaNiveau 2
Nadejda a écrit:Canardo a écrit:Mais sinon, je suis bien d'accord, et le côté "métier de scène" est en effet prépondérant ; c'est l'une des principale sources de motivation dans ce boulot : le plaisir de manager toutes ces bonnes bouilles d'élève !
Ah tu trouves ? Je trouve la gestion de classe évidemment incontournable mais surtout éreintante. Le fait de m'avoir filé des classes pénibles (que des 4e), très souvent par blocs de 2h, ne m'aide sans doute pas à voir cet aspect du métier de manière légère.
("manager" : vraiment ?)
Pour les notes... toi qui sembles si consciencieux, tu as le temps de vérifier combien de notes met chaque professeur ? En français, trois notes par trimestre au collège me semble (de loin) assez peu, parce qu'on doit évaluer beaucoup de choses (rédacs, lectures, ortho, grammaire, conjugaison, récitations etc.), mais le professeur peut évaluer de manière non chiffrée ou faire des moyennes de notes... Ça m'arrive comme tout le monde de juger rapidement autrui mais j'essaie de partir du principe que je ne suis pas dans les classes de mes collègues ni chez eux (lorsqu'ils bossent, doivent composer avec une vie familiale pleine de contraintes ou lorsqu'ils éprouvent le besoin de mettre le boulot entre parenthèses une fois rentrés chez eux).
Pour répondre à la question du fil : L'accumulation des missions qu'on tente de nous imposer et la culpabilisation qui pèse souvent sur nos épaules me font voir comme saines les personnes qui arrivent encore à considérer ce métier avec un certain détachement. J'ai régulièrement des périodes d'abattement, d'à-quoi-bon, qui me font penser que je me reconvertirai d'ici dix ans, mais je prends encore beaucoup de plaisir à lire (le coeur du métier en lettres), me documenter, préparer des cours complets et exigeants, même pour les publics les moins réceptifs. Mais je n'ai pas le feu sacré pour tout ce qui ne relève pas de la transmission de savoirs et de compétences (lecture & écriture, les seules valables en français).
Je travaille en REP et la gestion de cours, ce n'est pas toujours une partie de plaisir, au début, un vrai cauchemar, mais quand ça fait un moment que tu es dans l'établissement, ça devient quand même beaucoup plus facile. Je ne connais pas ton parcours mais je pense/j'espère que tu en viendras à apprécier cet aspect du métier comme je l'apprécie.
Pour les 3 notes dans le trimestre, je vois qu'on est d'accord et oui, je sais qu'il ne s'agit pas de moyenne de notes, j'ai pu le vérifier.
- InvitéCaNiveau 2
Cripure a écrit:J'allais vous demander si c'est par coquetterie que vous ne citez pas. Parce que vous non plus, on ne vous comprend pas dans le dialogue.Canardo a écrit:Disons simplement qu'on peut réagir de manière plus distinguée... Au fait, pourrais-tu préciser à qui tu t'adresses la prochaine fois? Parce que balancer un post en réponse au mien en t'adressant à d'autres personnes, ouais, c'est quand même un peu tiré par les cheveux.
Désolé, c'est un peu nouveau pour moi, ce truc du forum. Je ne suis pas un fan d'internet de façon générale.
- CasparProphète
Décalage-C a écrit:En tant que professeur des écoles cette idée de vouloir mettre le plus de notes possibles m'étonne. En primaire on nous conseille plutôt de les limiter voire de les supprimer, et de faire plutôt des évaluations formatives.
Y'aurait-il une culture différente entre primaire et secondaire à ce niveau ?
Non, la tendance est plutôt à la diabolisation de la note (surtout au collège où existent de nombreuses "classes sans notes" mais aussi au lycée).
- InvitéCaNiveau 2
Décalage-C a écrit:En tant que professeur des écoles cette idée de vouloir mettre le plus de notes possibles m'étonne. En primaire on nous conseille plutôt de les limiter voire de les supprimer, et de faire plutôt des évaluations formatives.
Y'aurait-il une culture différente entre primaire et secondaire à ce niveau ?
C'est bien possible. En tout cas, on va me tomber dessus en me disant que je suis un missionnaire blablabla mais ne prenez pas sérieux ceux qui vous disent que le nombre de notes n'est pas important. Sans parler d'en "mettre le plus possible", il est important que les élèves puissent s'évaluer et s’entraîner. Mais bien sûr, ça demande du boulot.
- ElyasEsprit sacré
Canardo a écrit:Décalage-C a écrit:En tant que professeur des écoles cette idée de vouloir mettre le plus de notes possibles m'étonne. En primaire on nous conseille plutôt de les limiter voire de les supprimer, et de faire plutôt des évaluations formatives.
Y'aurait-il une culture différente entre primaire et secondaire à ce niveau ?
C'est bien possible. En tout cas, on va me tomber dessus en me disant que je suis un missionnaire blablabla mais ne prenez pas sérieux ceux qui vous disent que le nombre de notes n'est pas important. Sans parler d'en "mettre le plus possible", il est important que les élèves puissent s'évaluer et s’entraîner. Mais bien sûr, ça demande du boulot.
Entraîner et former ne signifient pas nécessairement noter.
- YazilikayaNeoprof expérimenté
Pour ma part, je fais tout de même régulièrement des évaluations bilans qui sanctionnent un niveau et qui permettent aux élèves de voir où ils en sont.Décalage-C a écrit:En tant que professeur des écoles cette idée de vouloir mettre le plus de notes possibles m'étonne. En primaire on nous conseille plutôt de les limiter voire de les supprimer, et de faire plutôt des évaluations formatives.
Y'aurait-il une culture différente entre primaire et secondaire à ce niveau ?
- Décalage-CNiveau 3
Canardo a écrit:Décalage-C a écrit:En tant que professeur des écoles cette idée de vouloir mettre le plus de notes possibles m'étonne. En primaire on nous conseille plutôt de les limiter voire de les supprimer, et de faire plutôt des évaluations formatives.
Y'aurait-il une culture différente entre primaire et secondaire à ce niveau ?
C'est bien possible. En tout cas, on va me tomber dessus en me disant que je suis un missionnaire blablabla mais ne prenez pas sérieux ceux qui vous disent que le nombre de notes n'est pas important. Sans parler d'en "mettre le plus possible", il est important que les élèves puissent s'évaluer et s’entraîner. Mais bien sûr, ça demande du boulot.
Oui certes mais on peut évaluer autrement qu'en mettant des notes. Par exemple sur le livret de primaire on divise par compétences et l'on met si elles sont acquises, non-acquises ou en cours d'acquisition. C'est plus précis qu'une note générique.
- earquakeNiveau 2
arth75 a écrit:
Mais plus sérieusement, c'est dingue le nombre de profs qui prétendent jouer aux IPR vis-à-vis de leurs collègues d'établissement.
Déformation professionnelle, y a aussi des gens qui parlent à leurs collègues comme à leurs élèves tant ils incarnent l'institution... Dans toute interaction ils sont "le prof".
- JPhMMDemi-dieu
Pas pour moi, sans façon.Canardo a écrit:Sans parler d'en "mettre le plus possible", il est important que les élèves puissent s'évaluer et s’entraîner. Mais bien sûr, ça demande du boulot.
Je suis un branleur. Fonctionnaire. Prof en plus, avec plein de vacances et tout et tout. De maths, de surcroit. C'est dire.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- LefterisEsprit sacré
Là, j'acquiesce. Tout à fait moi ! une merdre pro indépendante de ma volonté, une reconversion envisagée pur en sortir. Que faire ? Ben prof : c'est ma matière de base, j'ai déjà eu le capes dans le passé donc c'est jouable (mais pas donné suite) , un concours anonyme. Bon dégringolade sociale, perte de 30% de traitement, mais points de reclassement et donc boulot à deux pas, et possibilité de se refaire un peu avec l'agreg.Dimka a écrit:Ensuite, il me semble que prof est typiquement le bon métier alimentaire. Évidemment, je ne dis pas que tous les profs font ça uniquement pour bouffer, et je ne dénigre absolument pas ceux qui ont des motivations plus nobles. Mais pour quelqu’un qui aime et maîtrise sa discipline, ça permet d’avoir un métier où il n’a pas trop à se casser la tête (puisqu’à la base, il maîtrise la discipline qu’il enseigne), même si ce n’est pas forcément folichon (du coup, si on tient à dire qui sera bon ou mauvais prof, j’ai quand même l’impression que la maîtrise disciplinaire, qu’elle soit acquise à la base, ou acquise par un dur travail avant de faire le cours, est plus importante que la quantité de boulot en soi).
Du reste, je n'enseigne que ce que je maîtrise, je ne me lance pas dans le vide. Donc j'ai, si on veut , une énorme préparation en amont. Pour les préparations neuneus à tableaux sauce ESPEFM ou IUESPE, terminé, donc à ce niveau on pourrait dire que je ne prépare pas grand chose, je griffonne un plan et des idées sur une feuille, et parfois je me décide au dernier moment pour tel ou tel cours, en fonction du temps qui reste, de ma vitesse, et je fais "à l'arrache" des photocops. Et si je peux le faire, c'est justement parce que je suis à l'aise
Ben voilà, et je lis ce qui me plaît en dehors. Ce qui me fait détester le métier, ce n'est pas d'enseigner, même si je n'ai pas un public bien intéressant et sympathique. C'est surtout tout ce qui est extra-pro, et ça , ça me fout la gerbe. Et il y aussi autre chose que les matières, on n'est pas uniquement des rats de bouquins...
C’est le débouché parfait pour quelqu’un qui a fait des études types lettres, histoire, musico (ou musique tout court), breton insulaire médiéval (et qui ne déteste pas les gamins, certes)… parce que ça lui permet de réinvestir ses connaissances, et de dégager du temps pour continuer sa passion en dehors.
Assez d'accord, mais investissement dans sa matière, son enseignement. Pas dans tout le périphérique à la gomme, hein. Que ceux qui ont la "vocation" fassent leurs projets, leurs lubies, leurs réunions, mais qu'ils me foutent la paix, c'est tout ce que je demande. Je serais par ailleurs incapable de dire sur quoi bossent mes collègues, sauf si je l'apprends incidemment, ni combien de notes ils mettent. Rien à f....Et tout se passe au mieux dans le meilleur des mondes possible.Donc en terme d’investissement, ça pèse moins de faire en sorte que ça se passe bien que de ne rien faire en attendant que le temps passe.
C'est justement en ça qu'on est courageux, comme les autres salariés. Il y a un jour de la semaine où je m'arme de courage dès la veille au soir, amplitude de 11 heures (quand la réunionite ne frappe pas derrière ) , et une classe particulièrement rebutante pendant deux heures. Mais je ne sabote pas le boulot, bien au contraire, je prévois une forte densité de travail, et je me dis toujours qu'on travaille peut-être pour quelques élèves qui ne méritent pas d'être tombés là...arth75 a écrit:Je pense que ça doit être dur de se lever le matin pour exercer un job alimentaire, quel qu'il soit. Juste, quand c'est celui de prof, il y a le risque de le faire particulièrement mal.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ben2510Expert spécialisé
Nadejda a écrit:Canardo a écrit:Mais sinon, je suis bien d'accord, et le côté "métier de scène" est en effet prépondérant ; c'est l'une des principale sources de motivation dans ce boulot : le plaisir de manager toutes ces bonnes bouilles d'élève !
Ah tu trouves ? Je trouve la gestion de classe évidemment incontournable mais surtout éreintante. Le fait de m'avoir filé des classes pénibles (que des 4e), très souvent par blocs de 2h, ne m'aide sans doute pas à voir cet aspect du métier de manière légère.
("manager" : vraiment ?)
Pour les notes... toi qui sembles si consciencieux, tu as le temps de vérifier combien de notes met chaque professeur ? En français, trois notes par trimestre au collège me semble (de loin) assez peu, parce qu'on doit évaluer beaucoup de choses (rédacs, lectures, ortho, grammaire, conjugaison, récitations etc.), mais le professeur peut évaluer de manière non chiffrée ou faire des moyennes de notes... Ça m'arrive comme tout le monde de juger rapidement autrui mais j'essaie de partir du principe que je ne suis pas dans les classes de mes collègues ni chez eux (lorsqu'ils bossent, doivent composer avec une vie familiale pleine de contraintes ou lorsqu'ils éprouvent le besoin de mettre le boulot entre parenthèses une fois rentrés chez eux).
Pour répondre à la question du fil : L'accumulation des missions qu'on tente de nous imposer et la culpabilisation qui pèse souvent sur nos épaules me font voir comme saines les personnes qui arrivent encore à considérer ce métier avec un certain détachement. J'ai régulièrement des périodes d'abattement, d'à-quoi-bon, qui me font penser que je me reconvertirai d'ici dix ans, mais je prends encore beaucoup de plaisir à lire (le coeur du métier en lettres), me documenter, préparer des cours complets et exigeants, même pour les publics les moins réceptifs. Mais je n'ai pas le feu sacré pour tout ce qui ne relève pas de la transmission de savoirs et de compétences (lecture & écriture, les seules valables en français).
Je préfère manger de bonnes nouilles.
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- User5899Demi-dieu
Oui, et puis c'est très rigolo de voir le nouveau sens que le terme "acquis" a acquis dans ces livrets :lol!:Décalage-C a écrit:On peut évaluer autrement qu'en mettant des notes. Par exemple sur le livret de primaire on divise par compétences et l'on met si elles sont acquises, non-acquises ou en cours d'acquisition. C'est plus précis qu'une note générique.
Et puis, "en cours d'acquisition", ce ne serait pas "non acquis" ?
Oh la la, ça a l'air d'un précis, ce truc...
- earquakeNiveau 2
Canardo a écrit:
C'est bien possible. En tout cas, on va me tomber dessus en me disant que je suis un missionnaire blablabla mais ne prenez pas sérieux ceux qui vous disent que le nombre de notes n'est pas important. Sans parler d'en "mettre le plus possible", il est important que les élèves puissent s'évaluer et s’entraîner. Mais bien sûr, ça demande du boulot.
Prof de secondaire, je trouve qu'on passe trop de temps à évaluer comparé au temps passé à enseigner. Une interro bouffe souvent une séance de cours, sans parler de la correction ensuite...
Après, c'est pratique: pendant l'interro je corrige un autre paquet, La correction c'est un cours de moins à préparer et avant la prochaine interro les élèves ont la pression pour assimiler leurs connaissances n'importe comment (dans mon bahut on les voit à tous les inter cours dans les escaliers, dans les couloirs, à réviser avant le DS (devoir surveillé) de telle ou telle matière.
En plus, si je note plus que les collègues, les élèves passent plus de temps à réviser mes cours que ceux des autres. Tout bénef. Plus je fais de tests moins je prépare de cours... Et pour proviseur et parents et même parfois élèves (syndrome de Stockholm?), je suis LE BON PROF qui bosse beaucoup, que l'on craint! Le Dieu sévère et ombrageux qui tient ton orientation dans sa main!
Un salaire de prof pour surveiller 35 jeunes qui planchent sur un test, bel usage de l'argent de la nation!
- OrlandaFidèle du forum
Et puis, depuis quand une chose "acquise" l'est définitivement? Enfant, je pouvais caler mon pied derrière ma nuque. Aujourd'hui...
Mes élèves ont désacquis beaucoup sans doute, depuis leur collègue, car ils ne savent presque plus lire.
Mes élèves ont désacquis beaucoup sans doute, depuis leur collègue, car ils ne savent presque plus lire.
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"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- Décalage-CNiveau 3
Cripure a écrit:Oui, et puis c'est très rigolo de voir le nouveau sens que le terme "acquis" a acquis dans ces livrets :lol!:Décalage-C a écrit:On peut évaluer autrement qu'en mettant des notes. Par exemple sur le livret de primaire on divise par compétences et l'on met si elles sont acquises, non-acquises ou en cours d'acquisition. C'est plus précis qu'une note générique.
Et puis, "en cours d'acquisition", ce ne serait pas "non acquis" ?
Oh la la, ça a l'air d'un précis, ce truc...
C'est la division par compétences qui rend ce type d'évaluation intéressant, ça permet de dégager un point à travailler là où une notation chiffrée peut se révéler moins précise car mélangeant plusieurs compétences. Dans une rédaction par exemple on peut mélanger la maîtrise du geste d'écriture ("le soin"), l'orthographe, la conjugaison, la richesse du lexique, la structuration... Tout cela formant une moyenne qui n'aide pas forcément à voir ce qui est réussi et ce qui ne l'est pas.
Après je me garderai bien de prendre position là dessus, on a failli s'écharper l'autre jour à l'ESPE à cause de cela.
- JaneBNeoprof expérimenté
Canardo a écrit:jowie22 a écrit:JaneB a écrit:Canardo a écrit:J'avoue avoir plus qu'un peu contribué au déplacement du sujet...
Que de temps perdu sur ce fil! C'est autant de temps qui n'est pas mis au profit des élèves!
La fainéantise te guette, cher collègue ...
+1 !
Vous aussi, mettez-vous au boulot, bande de feignasses ! ! !
C'est toi qui viens faire la leçon aux autres ...ça suppose une certaine exemplarité, non?
Or, je reviens après avoir abattu un paquet de copies :abe: , et que vois-je? Tu continues à pérorer sur la fainéantise des collègues!
- ProvenceEnchanteur
Ces livrets sont parfaitement incompréhensibles. Quand je les regardais, je n'avais pas la moindre idée du niveau de l'élève en primaire. Alors j'imagine que les parents ou les élèves ne doivent pas être plus avancés...Décalage-C a écrit:
Oui certes mais on peut évaluer autrement qu'en mettant des notes. Par exemple sur le livret de primaire on divise par compétences et l'on met si elles sont acquises, non-acquises ou en cours d'acquisition. C'est plus précis qu'une note générique.
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