- thrasybuleDevin
Tu te focalises sur un cas de figure marginal, le plus important étant qu'on peut faire ce travail correctement sans être consumé par les flammes de la passion. Cas d'école : des profs feignasses peuvent être de bons enseignants, mais là n'est pas le propos principal
- InvitéInvité
thrasybule a écrit:Tu te focalises sur un cas de figure marginal, le plus important étant qu'on peut faire ce travail correctement sans être consumé par les flammes de la passion. Cas d'école : des profs feignasses peuvent être de bons enseignants, mais là n'est pas le propos principal
Oui, c'est bien ce que je pense. Après la feignasse bon prof faudrait qu'on en discute plus sérieusement...
- InvitéInvité
thrasybule a écrit:Ça existe.
Bon, faut définir feignasse. Par exemple en lycée j'ai des collègues qui filent une note par trimestre. Même si la personne est cultivée et intéressante, j'ai dû mal à dire qu'elle fait le boulot.
- LaverdureEmpereur
Tamerlan a écrit:thrasybule a écrit:Tu te focalises sur un cas de figure marginal, le plus important étant qu'on peut faire ce travail correctement sans être consumé par les flammes de la passion. Cas d'école : des profs feignasses peuvent être de bons enseignants, mais là n'est pas le propos principal
Oui, c'est bien ce que je pense. Après la feignasse bon prof faudrait qu'on en discute plus sérieusement...
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- OrlandaFidèle du forum
Bon, recentrons-nous sur l'essentiel: les feignasses, nous les avons surtout en face de nous!
Ce qui, je crois, arrange pas mal de collègues, et je ne pense pas nécessairement aux désinvestis dépressifs élégamment décrits plus haut.
Ce qui, je crois, arrange pas mal de collègues, et je ne pense pas nécessairement aux désinvestis dépressifs élégamment décrits plus haut.
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"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- InvitéCaNiveau 2
Provence ou Belote, vous me faites un peu peur...
Pour rappel, mon message était :
"Pour moi, le prof qui considère ce métier comme purement alimentaire est voué soit à la fainéantise, soit à la dépression. Dans les deux cas, il deviendra un boulet pour l'Education Nationale."
Relisez-le, plusieurs fois si nécessaire. Je n'ai jamais dit que le métier d'enseignant devait être un sacerdoce. Loin de moi cette idée, moi qui suis précisément entré dans le métier pour la longueur des vacances.
Je peux me tromper mais considérer un métier comme alimentaire, ça veut dire le faire uniquement pour pouvoir se nourrir et n'y trouver aucun plaisir, aucun intérêt autre que pécuniaire. Ceux qui sont venus dans l'enseignement "un peu par hasard" ne sont pas concernés; cela n'a rien à voir avec les compétences, le parcours professionnel ou la motivation première. Attention à la parano !
Pour rappel, mon message était :
"Pour moi, le prof qui considère ce métier comme purement alimentaire est voué soit à la fainéantise, soit à la dépression. Dans les deux cas, il deviendra un boulet pour l'Education Nationale."
Relisez-le, plusieurs fois si nécessaire. Je n'ai jamais dit que le métier d'enseignant devait être un sacerdoce. Loin de moi cette idée, moi qui suis précisément entré dans le métier pour la longueur des vacances.
Je peux me tromper mais considérer un métier comme alimentaire, ça veut dire le faire uniquement pour pouvoir se nourrir et n'y trouver aucun plaisir, aucun intérêt autre que pécuniaire. Ceux qui sont venus dans l'enseignement "un peu par hasard" ne sont pas concernés; cela n'a rien à voir avec les compétences, le parcours professionnel ou la motivation première. Attention à la parano !
- InvitéCaNiveau 2
Et pour expliciter mon premier message, je crois qu'un prof qui fait ça uniquement pour la paye et n'aime pas un minimum son boulot aura toutes les chances d'être fainéant parce qu'il ne trouvera pas la motivation nécessaire pour faire correctement le taf (les copies, surtout) et il multipliera ses chances de sombrer dans la dépression. La dépression, c'est certes une maladie mais cette maladie se déclare dans certaines circonstances. Avec un prof non investi, on en tient quelques-unes : manque de sens, souffrance au travail, mauvais estime de soi...
- ProvenceEnchanteur
Imaginons un enseignant qui ne passerait pas des heures à préparer ses cours, mais qui enseignerait avec efficacité, en en faisant le moins possible... Quelle importance qu'il soit fainéant ou non, s'il travaille bien?Tamerlan a écrit:thrasybule a écrit:Tu caricatures le deuxième point, Tamerlan.
Ah non, citation de Provence.
Visiblement, ça ne te dérange pas de qualifier tes collègues dépressifs de boulets.Canardo a écrit:Provence ou Belote, vous me faites un peu peur...
Pour rappel, mon message était :
"Pour moi, le prof qui considère ce métier comme purement alimentaire est voué soit à la fainéantise, soit à la dépression. Dans les deux cas, il deviendra un boulet pour l'Education Nationale."
Merci du conseil...Relisez-le, plusieurs fois si nécessaire.
J'aurais bien envie de te mettre en garde: tu risques la fainéantise et la dépression...Loin de moi cette idée, moi qui suis précisément entré dans le métier pour la longueur des vacances.
Attention à la parano !
- ProvençalLeGauloisExpert
Mon père m'a toujours dit qu'être un vrai fainéant, c'est faire les choses efficacement, pour y passer le moins de temps possible et ainsi pouvoir glandouiller pendant un temps considérable.
- ProvenceEnchanteur
Canardo a écrit:Et pour expliciter mon premier message, je crois qu'un prof qui fait ça uniquement pour la paye et n'aime pas un minimum son boulot aura toutes les chances d'être fainéant parce qu'il ne trouvera pas la motivation nécessaire pour faire correctement le taf (les copies, surtout) et il multipliera ses chances de sombrer dans la dépression. La dépression, c'est certes une maladie mais cette maladie se déclare dans certaines circonstances. Avec un prof non investi, on en tient quelques-unes : manque de sens, souffrance au travail, mauvais estime de soi...
C'est valable pour n'importe quel boulot.
Un médecin qui fait ça uniquement pour la paye et n'aime pas un minimum son boulot aura toutes les chances d'être fainéant parce qu'il ne trouvera pas la motivation nécessaire pour faire correctement le taf (les visites, surtout) et il multipliera ses chances de sombrer dans la dépression. La dépression, c'est certes une maladie mais cette maladie se déclare dans certaines circonstances. Avec un médecin non investi, on en tient quelques-unes : manque de sens, souffrance au travail, mauvaise estime de soi...
Un mécano qui fait ça uniquement pour la paye et n'aime pas un minimum son boulot aura toutes les chances d'être fainéant parce qu'il ne trouvera pas la motivation nécessaire pour faire correctement le taf (les réparations, surtout) et il multipliera ses chances de sombrer dans la dépression. La dépression, c'est certes une maladie mais cette maladie se déclare dans certaines circonstances. Avec un mécano non investi, on en tient quelques-unes : manque de sens, souffrance au travail, mauvaise estime de soi...
- BalthazaardVénérable
Très curieux, je pense au contraire que ceux qui croient dur comme fer à la tâche dont ils sont (se croient) investis sont les plus visés par la dépression (à moins de gober les yeux grands ouverts sans le moindre esprit critique les réformes qui s'empilent...et parfois se dépilent) Je pense à cette enseignante de mathématique (paix à son âme...sérieusement) qui s'était immolée dans la cour de récréation en criant devant les élèves "c'est pour vous que je fais ça".
Et au risque de déplaire, je pense qu'il faut extrêmement relativiser notre importance entre un "bon" et un "mauvais" (quels que soient les critères d'enseignement ce qui exclue les absentéistes chroniques et autres) je ne suis pas sur qu'il y ait une aussi grande différence que ceux qui se croient "bons" pensent.
Et au risque de déplaire, je pense qu'il faut extrêmement relativiser notre importance entre un "bon" et un "mauvais" (quels que soient les critères d'enseignement ce qui exclue les absentéistes chroniques et autres) je ne suis pas sur qu'il y ait une aussi grande différence que ceux qui se croient "bons" pensent.
- BalthazaardVénérable
ProvençalLeGaulois a écrit:Mon père m'a toujours dit qu'être un vrai fainéant, c'est faire les choses efficacement, pour y passer le moins de temps possible et ainsi pouvoir glandouiller pendant un temps considérable.
Cela ne me choque pas....utiliser beaucoup de temps ne prouve rien du tout, si ce n'est peut-être que l'on est guère efficace.
- BalthazaardVénérable
Provence a écrit:Canardo a écrit:Et pour expliciter mon premier message, je crois qu'un prof qui fait ça uniquement pour la paye et n'aime pas un minimum son boulot aura toutes les chances d'être fainéant parce qu'il ne trouvera pas la motivation nécessaire pour faire correctement le taf (les copies, surtout) et il multipliera ses chances de sombrer dans la dépression. La dépression, c'est certes une maladie mais cette maladie se déclare dans certaines circonstances. Avec un prof non investi, on en tient quelques-unes : manque de sens, souffrance au travail, mauvais estime de soi...
C'est valable pour n'importe quel boulot.
Un médecin qui fait ça uniquement pour la paye et n'aime pas un minimum son boulot aura toutes les chances d'être fainéant parce qu'il ne trouvera pas la motivation nécessaire pour faire correctement le taf (les visites, surtout) et il multipliera ses chances de sombrer dans la dépression. La dépression, c'est certes une maladie mais cette maladie se déclare dans certaines circonstances. Avec un médecin non investi, on en tient quelques-unes : manque de sens, souffrance au travail, mauvaise estime de soi...
Un mécano qui fait ça uniquement pour la paye et n'aime pas un minimum son boulot aura toutes les chances d'être fainéant parce qu'il ne trouvera pas la motivation nécessaire pour faire correctement le taf (les réparations, surtout) et il multipliera ses chances de sombrer dans la dépression. La dépression, c'est certes une maladie mais cette maladie se déclare dans certaines circonstances. Avec un mécano non investi, on en tient quelques-unes : manque de sens, souffrance au travail, mauvaise estime de soi...
Et un bourreau?
- mistougriNiveau 3
Entièrement d'accord avec toi!Lefteris a écrit:J'acquiesce totalement. C'est également alimentaire pour moi, ce qui ne m'empêche pas de faire mes cours avec sérieux, de ne pas enseigner n'importe quoi, de me documenter, de lire. Et même de me battre en menant un bras de fer permanent, en ne cédant pas sur la culture, face à mes mollusques mal élevés, passionnés par les téléphones portables, le show-biz, et les jacasseries...En revanche, des collègues qui jouent les super profs motivés ont jeté l'éponge, font des sorties , de l'activité, du "projet" font de l'école le prolongement de leurs lubies, adorent les réunions où ils aiment jacasser , et comme tu dis ont une culture générale proche du néant . Je les tiens pour des gens sans intérêt, des baltringues et souvent des fayots, et les évite.novabulma a écrit:Mon opinion va sûrement en étonner plus d'un, voire susciter une levée de boucliers ou faire monter certains aux créneaux (oui oui, j'aime les images). Je ne suis pas certaine que ceux qui ont la vocation soient de meilleurs profs que ceux qui font ça pour manger. Il y a plein de jeunes profs qui adorent le contact avec les élèves et qui n'ont pas grand chose à transmettre au final. Le bagage disciplinaire chez certains jeunes profs est très léger bien qu'ils aient la foi dans leur vocation. En revanche, il y a plein de profs désabusés et qui prennent les choses par dessous la jambe qui, pourtant, ont plein de chose à transmettre.
C'est comme si les meilleurs étaient toujours ceux qui travaillent dur. Bah non... Il y a des gens qui n'en foutent pas deux et qui sont plus doués que d'autres qui triment... C'est la vie !
Pour ma part , ce que j'évacue le plus de mon travail, c'est l'extra-pro, les corvées diverses, d'autant qu'avec la réforme, il va falloir s'économiser et riposter. Plus jamais de sortie, plus de PP, refus d'être coordo , etc.
Je fais mon boulot, me documente sur la pédagogie( 'autorité, communication...), je fais des formations tous les ans.Et me remet en cause perpétuellement (beaucoup trop : ça me mènera au burn out un jour)
Mais c'est tout. Je m'économise en ne faisant aucun projet, et n'étant pas prof principale.
- BalthazaardVénérable
Canardo a écrit:Et pour expliciter mon premier message, je crois qu'un prof qui fait ça uniquement pour la paye et n'aime pas un minimum son boulot aura toutes les chances d'être fainéant parce qu'il ne trouvera pas la motivation nécessaire pour faire correctement le taf (les copies, surtout) et il multipliera ses chances de sombrer dans la dépression. La dépression, c'est certes une maladie mais cette maladie se déclare dans certaines circonstances. Avec un prof non investi, on en tient quelques-unes : manque de sens, souffrance au travail, mauvais estime de soi...
Je crois que tu as encore pas mal d'illusions...j'ai retrouvé cet AM dans une de mes pochettes une copie corrigée d'une( plutôt bonne) élève de 1ere S...elle date d'un mois et elle ne me l'avait jamais demandée...donc tu vois la noblesse de la correction des copies....
L'élève ne regarde 1) que sa note 2) compare avec son voisin (sur lequel il a parfois copié) pour voir si par hasard il ne manquerait pas un demi point 3) ne relit quasiment jamais une correction sauf si on le force.
- VinZTDoyen
Balthazaard a écrit:Très curieux, je pense au contraire que ceux qui croient dur comme fer à la tâche dont ils sont (se croient) investis sont les plus visés par la dépression (à moins de gober les yeux grands ouverts sans le moindre esprit critique les réformes qui s'empilent...et parfois se dépilent) Je pense à cette enseignante de mathématique (paix à son âme...sérieusement) qui s'était immolée dans la cour de récréation en criant devant les élèves "c'est pour vous que je fais ça".
Et au risque de déplaire, je pense qu'il faut extrêmement relativiser notre importance entre un "bon" et un "mauvais" (quels que soient les critères d'enseignement ce qui exclue les absentéistes chroniques et autres) je ne suis pas sur qu'il y ait une aussi grande différence que ceux qui se croient "bons" pensent.
Assez d'accord, nous sommes des passeurs de connaissances, et guère plus, ce qui ne veut sûrement pas dire qu'on doit se transformer en animateur d'activités idiotes. Mais oui, au bout du compte, et heureusement, c'est l'individu qui se construit lui même. À nous de lui faciliter la tâche, si possible en lui donnant les bons conseils. C'est précisément pourquoi notre travail est plus proche de l'art que de l'usinage. On navigue à vue, quoi ...
Le risque de cette prise de distance est qu'elle peut tourner à l'indifférence (face aux réformes stupides, aux élèves blasés, à l'administration à côté de la plaque, etc.)
Je ne vois aucune contradiction entre le fait d'assumer le côté alimentaire de notre job, et le fait d'y trouver des moments de grâce (de plus en plus rares il est vrai).
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- InvitéCaNiveau 2
Provence, tu dis qu'on peut appliquer ce j'ai écrit à n'importe quel boulot et tu crois faire de l'esprit en appliquant ça au médecin et au mécano, mais c'est tout à fait vrai : bien sûr que c'est valable pour n'importe quel profession, de a plus manuelle au plus intellectuelle, du moment que c'est juste pour la graille. C'est juste du bon sens: le type qui ne s'épanouit pas dans son boulot ne va pas en faire des caisses et il y a toutes les chances qu'il le fasse moins bien que celui qui se sent investi. Et ce type sera plus sujet à la déprime que celui qui ne va pas au travail à reculons, motivé seulement par le chèque du fin de mois. Je ne crois pas lâcher une absurdité en affirmant cela.
Et quand tu dis que je qualifie mes collègues dépressifs de boulets, oui, c'est vrai que ce que j'ai écrit revient un peu à dire cela. Mais je ne suis pas pour autant un méchant sans coeur et je n'ai absolument rien contre les dépressifs. Personne n'est à l'abri de faire une dépression un jour, et on ne peut que plaindre ceux qui traversent cette épreuve.
Et quand tu dis que je qualifie mes collègues dépressifs de boulets, oui, c'est vrai que ce que j'ai écrit revient un peu à dire cela. Mais je ne suis pas pour autant un méchant sans coeur et je n'ai absolument rien contre les dépressifs. Personne n'est à l'abri de faire une dépression un jour, et on ne peut que plaindre ceux qui traversent cette épreuve.
- InvitéCaNiveau 2
Pour ceux qui glosent sur les bienfaits de la fainéantise, arrêtez, les gars : "fainéant" est un mot péjoratif et être fainéant, ça ne signifie pas être efficace mais en avoir rien à foutre et donc préparer ses cours à l'arrache et donner le moins de devoirs possible pour éviter les corrections. Quand on sait que les élèves marchent à la carotte, c'est tout de même un peu dommage.
Maintenant, il est évident qu'un fainéant avec un charisme incroyable et une intelligence lumineuse sera meilleur prof qu'un collègue consciencieux qui explique mal et possède le charisme d'une huître. Mais là n'est pas le sujet, vous le savez bien...
Maintenant, il est évident qu'un fainéant avec un charisme incroyable et une intelligence lumineuse sera meilleur prof qu'un collègue consciencieux qui explique mal et possède le charisme d'une huître. Mais là n'est pas le sujet, vous le savez bien...
- ProvenceEnchanteur
Je fais ce que je peux avec mes pauvres moyens.Canardo a écrit:Provence, tu dis qu'on peut appliquer ce j'ai écrit à n'importe quel boulot et tu crois faire de l'esprit en appliquant ça au médecin et au mécano
Une déprime, ce n'est pas une dépression.Et ce type sera plus sujet à la déprime que celui qui ne va pas au travail à reculons, motivé seulement par le chèque du fin de mois. Je ne crois pas lâcher une absurdité en affirmant cela.
Pas un peu, complètement. C'est ce que tu écris. "il deviendra un boulet pour l'Education Nationale."Et quand tu dis que je qualifie mes collègues dépressifs de boulets, oui, c'est vrai que ce que j'ai écrit revient un peu à dire cela.
- Reine MargotDemi-dieu
Je pense qu'on peut enseigner sans être un "super prof" qui ne vit que pour son boulot, mais je ne crois pas qu'on puisse survivre psychologiquement si on n'a pas au moins une petite étincelle, un truc qui donne du sens au boulot. Chacun la trouve comme il peut, mais je peux témoigner que quand on l'a totalement perdue, il faut vite partir.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- InvitéCaNiveau 2
Bien d'accord avec toi, Reine Margot ! Et tu as bien fait d'écrire "je ne crois pas qu'on puisse survivre psychologiquement" plutôt que 'je crois qu'on peut tomber dans la dépression". Parce que dans ce cas-là, tu te serais fait lyncher !
- MurrNiveau 9
novabulma a écrit:Mon opinion va sûrement en étonner plus d'un, voire susciter une levée de boucliers ou faire monter certains aux créneaux (oui oui, j'aime les images). Je ne suis pas certaine que ceux qui ont la vocation soient de meilleurs profs que ceux qui font ça pour manger. Il y a plein de jeunes profs qui adorent le contact avec les élèves et qui n'ont pas grand chose à transmettre au final. Le bagage disciplinaire chez certains jeunes profs est très léger bien qu'ils aient la foi dans leur vocation. En revanche, il y a plein de profs désabusés et qui prennent les choses par dessous la jambe qui, pourtant, ont plein de chose à transmettre.
C'est comme si les meilleurs étaient toujours ceux qui travaillent dur. Bah non... Il y a des gens qui n'en foutent pas deux et qui sont plus doués que d'autres qui triment... C'est la vie !
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Pour en revenir à la définition du "prof feignasse", j'ai l'impression désagréable que certains considèrent comme tel le prof qui préfère voir ses élèves assis à leur bureau qu'en vadrouille pendant une semaine dans une réserve indienne reconstituée, par exemple (je connais le cas ...).
Le fait que je n'aie eu aucun "projet" à présenter lors de mon premier conseil d'école a plongé mon directeur dans l'embarras, au point qu'il s'est cru obligé d'intervenir pour prendre ma défense : "Rassurez-vous, Mme X a un projet en chantier qu'elle présentera prochainement". Comme si enseigner le français et les mathématiques n'était pas un projet suffisamment ambitieux (il est vrai que c'est moins spectaculaire que les tipis :lol: )...
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Ich bin der Geist, der stets verneint! (Goethe)
- thrasybuleDevin
On se croirait à un compte-rendu de commissaire du peuple.Canardo a écrit:Pour ceux qui glosent sur les bienfaits de la fainéantise, arrêtez, les gars : "fainéant" est un mot péjoratif et être fainéant, ça ne signifie pas être efficace mais en avoir rien à foutre et donc préparer ses cours à l'arrache et donner le moins de devoirs possible pour éviter les corrections. Quand on sait que les élèves marchent à la carotte, c'est tout de même un peu dommage.
Maintenant, il est évident qu'un fainéant avec un charisme incroyable et une intelligence lumineuse sera meilleur prof qu'un collègue consciencieux qui explique mal et possède le charisme d'une huître. Mais là n'est pas le sujet, vous le savez bien...
- LefterisEsprit sacré
C'est évident mais ça mérite d'être rappelé. Je l'ai d'ailleurs écrit dans la fiche de voeux de fin d'année, il y a quelque temps, dans la rubrique "projets": " enseigner et essayer d'aller le plus loin possible dans le programme".Murr a écrit:Comme si enseigner le français et les mathématiques n'était pas un projet suffisamment ambitieux...
Nous sommes dans une sorte de réserve d'illettrés mal élevés, on ne peut entrer dans l’établissement sans bouchons de protection auriculaires, nous faisons 60% au simulacre qu'est le brevet, mais au lieu d'étudier on nous propose de proposer des "projets".
Il est vrai que parfois c'est moins fatiguant que faire cours, tout en permettant d'être bien vu...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- User5899Demi-dieu
Pour transmettre il faut être sincérement bienveillant avec ses élèves.
Oh mais, ça a l'air rigolo, ici
Malheureusement, ma fainéantise est arrivée à son terme et, si je veux bouffer, il faut que j'aille faire semblant de bosser, malgré mon charisme incroyable.
A demain, ne soyez pas sages, qu'on rigole un peu
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