- qililiNiveau 2
suecia a écrit:
2) Je pense qu il ne faut pas sous estimer les differences biologiques. Tant qu un homme ne pourra pas tomber enceinte ni accoucher ni allaiter, tant qu un petit enfant malade appellera de maniere naturelle sa mere plutot que son pere, il est tristement evident que les femmes seront mecaniquement plus absentes de leur lieu de travail. Je n ai jamais compris pourquoi un phenomene biologique devrait devenir sociologique.
suecia a écrit:Mais pour le petit enfant malade qui appelle sa mere plutot que son pere (quand les 2 sont disponibles s entend), alors la, je maintiens, et je pense meme que c est universel.phi a écrit:Passage éclair...Tu mélanges des différences biologiques "Tant qu un homme ne pourra pas tomber enceinte ni accoucher..." (et encore pour allaiter, un homme peut donner le biberon que je sache) et des choses beaucoup moins "évidentes" "tant qu un petit enfant malade appellera de maniere naturelle sa mere plutot que son pere..."suecia a écrit:
2) Je pense qu il ne faut pas sous estimer les differences biologiques. Tant qu un homme ne pourra pas tomber enceinte ni accoucher ni allaiter, tant qu un petit enfant malade appellera de maniere naturelle sa mere plutot que son pere, il est tristement evident que les femmes seront mecaniquement plus absentes de leur lieu de travail. Je n ai jamais compris pourquoi un phenomene biologique devrait devenir sociologique.
:shock: ma fille de 2 ans et demi appelle son père et pas moi
(c est vrai qu il est en congé parental)
- JulinetteNiveau 2
Un an, c'est peu, tout de même.
- Reine MargotDemi-dieu
Julinette a écrit:Un an, c'est peu, tout de même.
+1
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- IgniatiusGuide spirituel
Isis39 a écrit:Reine Margot a écrit:Elle a été prof, un an ou deux je crois.
Un an. ET ça en fait une spécialiste de l'éducation ?
Je pense cet argument nul : il exclurait la plupart des grands penseurs du pédagogisme moderne (et je ne parle pas des spécialistes éducation du Monde ou de l'Obs, Cédelle et Brizard, que je ne t'imagine pas contester avec la même ardeur : je me trompe ?
Et pourtant je ne suis pas fan de Polony.
Sinon, je suis un peu triste de découvrir qu'il n'existe aucune différence autre que biologique - et encore, vive la médecine - entre les hommes et les femmes : tenant compte du fait que je crois bien que ce sont certaines de ces différences (fantasmées manifestement) qui me font aimer les femmes, j'en déduis qu'un homme correctement équipé (Cripure, couché) pourrait me faire le même effet.
J'apprends plein de choses sur ce fil mais je vais me coucher perplexe tout de même.
Je rappelle quand même que les gender studies ne sont qu'une théorie, extrêmement contestée, et pas que par les cathos agités du missel.
Après, que ces différences (qui n'existent pas, donc) soient instrumentalisées par les hommes pour asseoir leur domination, je suis le premier à le déplorer : c'est mon féminisme à moi.
Mais bon, ce doit être incompatible avec ma misogynie.
Ceci dit, après réflexion, je pense que Polony, dans cet article, n'est pas pertinente.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- User5899Demi-dieu
Tu sais me parler, toiIgniatius a écrit:Isis39 a écrit:Reine Margot a écrit:Elle a été prof, un an ou deux je crois.
Un an. ET ça en fait une spécialiste de l'éducation ?
Je pense cet argument nul : il exclurait la plupart des grands penseurs du pédagogisme moderne (et je ne parle pas des spécialistes éducation du Monde ou de l'Obs, Cédelle et Brizard, que je ne t'imagine pas contester avec la même ardeur : je me trompe ?
Et pourtant je ne suis pas fan de Polony.
Sinon, je suis un peu triste de découvrir qu'il n'existe aucune différence autre que biologique - et encore, vive la médecine - entre les hommes et les femmes : tenant compte du fait que je crois bien que ce sont certaines de ces différences (fantasmées manifestement) qui me font aimer les femmes, j'en déduis qu'un homme correctement équipé (Cripure, couché) pourrait me faire le même effet.
J'apprends plein de choses sur ce fil mais je vais me coucher perplexe tout de même.
Je rappelle quand même que les gender studies ne sont qu'une théorie, extrêmement contestée, et pas que par les cathos agités du missel.
Après, que ces différences (qui n'existent pas, donc) soient instrumentalisées par les hommes pour asseoir leur domination, je suis le premier à le déplorer : c'est mon féminisme à moi.
Mais bon, ce doit être incompatible avec ma misogynie.
Ceci dit, après réflexion, je pense que Polony, dans cet article, n'est pas pertinente.
- yphrogEsprit éclairé
Isis39 a écrit:Reine Margot a écrit:Elle a été prof, un an ou deux je crois.
Un an. ET ça en fait une spécialiste de l'éducation ?
Moi, j'ai été prof pendant 14 ans avant de ne pas être titularisé dans le système actuel en France. Les critiques qui m'ont été faites par l'inspectrice n'étaient pas du tout axées sur l'autorité, mais plutôt sur le fait que je n'aurais pas suffisament laissé "les apprenants devenir acteurs de leur propre apprentissage".
- Spoiler:
- J'ai aussi été homme 43 ans avant ce moment là.
(caveat: l'inspectrice ne m'avait pas vu avec les 4e Zoo)
- User5899Demi-dieu
Eh oui, mais s'ils ne se lâchent pas avec les stagiaires, qui écoutera leurs âneries ? C'est important d'être zacteur de son zapprentissagexphrog a écrit:Isis39 a écrit:Reine Margot a écrit:Elle a été prof, un an ou deux je crois.
Un an. ET ça en fait une spécialiste de l'éducation ?
Moi, j'ai été prof pendant 14 ans avant de ne pas être titularisé dans le système actuel en France. Les critiques qui m'ont été fait par l'inspectrice n'étaient pas du tout axé sur l'autorité, mais plutôt sur le fait que je n'aurais pas suffisament laissé "les apprenants devenir acteurs de leur propre apprentissage".
- Spoiler:
J'ai aussi été homme 43 ans avant ce moment là.
(caveat: l'inspectrice ne m'avait pas vu avec les 4e Zoo)
- yphrogEsprit éclairé
C'était bizarre d'entendre mon CDE, veritable homme-arbre, me reciter ce formule quelque peu maternant le lendemain de l'inspection.
- ProvenceEnchanteur
Isis39 a écrit:Provence a écrit:Isis39 a écrit:
Je sais bien mais il existe quand même une inégalité car les hommes passent généralement plus vite les échelons que les femmes (mieux notés, plus disponibles, etc.). Donc, même si l'écart est minime dans l'éducation nationale, il existe quand même.
Je l'ignorais.
Les femmes subissent le même problème que dans le privé : quand elles ont des enfants, elles sont moins disponibles pour faire des projets, siéger au CA, etc. Et donc elles sont souvent moins bien notées qu'un collègue du même âge. Cela joue donc sur le déroulement de la carrière. La notation peut aussi être influencée par tous les stéréotypes (de façon consciente ou inconsciente). Mais cela n'est pas grand chose par rapport à ce qui se passe dans le privé.
Je n'y avais jamais véritablement prêté attention, mais c'est vrai que c'est plus souvent aux femmes (souvent mères de famille) qu'on reproche de ne pas assez s'investir au collège (comme si faire correctement son travail n'était pas déjà un investissement suffisant...).
- Spoiler:
- Pardon de ne répondre que maintenant, des amis sont passés à l'improviste tandis que je tapais ma réponse... laissée en suspens tout ce temps.
- sueciaNiveau 9
Krokotiili a écrit:donc en suède si je comprends bien, il faut à tout prix allaiter ?suecia a écrit:phi a écrit:Passage éclair...Tu mélanges des différences biologiques "Tant qu un homme ne pourra pas tomber enceinte ni accoucher..." (et encore pour allaiter, un homme peut donner le biberon que je sache) et des choses beaucoup moins "évidentes" "tant qu un petit enfant malade appellera de maniere naturelle sa mere plutot que son pere..."suecia a écrit:
2) Je pense qu il ne faut pas sous estimer les differences biologiques. Tant qu un homme ne pourra pas tomber enceinte ni accoucher ni allaiter, tant qu un petit enfant malade appellera de maniere naturelle sa mere plutot que son pere, il est tristement evident que les femmes seront mecaniquement plus absentes de leur lieu de travail. Je n ai jamais compris pourquoi un phenomene biologique devrait devenir sociologique.
Il n'en demeure pas moins que l'enseignement, et surtout dans le primaire j'ai l'impression, est dans les esprits "un bon métier pour une femme" parce que "ça laisse tellement de temps libre pour s'occuper de ses enfants" (discours que j'ai déjà entendu je ne sais combien de fois dans ma courte carrière) Et c'est sans doute là qu'est le souci, bien plus que dans l'attitude maternante ou paternante ou autoritaire ou je ne sais quoi, ça pour moi c'est un bête cliché sexiste d'attribuer une attitude ou une autre en fonction du nombre de chromosomes X dont on est doté...
Le biberon, pour nous, c est dans les cas extremes et pas accepte socialement avant l age de 10 mois de l enfant a peu pres, mais j admets que c est culturel, ok.
Mais pour le petit enfant malade qui appelle sa mere plutot que son pere (quand les 2 sont disponibles s entend), alors la, je maintiens, et je pense meme que c est universel.
A tout prix, non, mais si c est possible,ce n est pas vraiment socialement accepte de ne pas le faire. Mais comme partout, certains prennent leurs distances avec les conventions sociales mais j en connais tres peu.
Ce qui est certain c est que des exemples tels que votre ministre de la Justice qui a repris son travail 3 jours apres son accouchement sont impensables. Lorsque l enfant parait, on s en occupe, sauf cas social extreme, et sans aide exterieure.
- philannDoyen
Le biberon, pour nous, c est dans les cas extremes et pas accepte socialement avant l age de 10 mois de l enfant [...]
- donc en suède si je comprends bien, il faut à tout prix allaiter ?
- A tout prix, non, mais si c est possible,ce n est pas vraiment socialement accepte de ne pas le faire.
Voilà une des raisons pour lesquelles je n'apprécie pas le "care" (outre plein de problèmes théoriques) c'est que ça se transforme vite en "injonction à faire" bien sûr pour le bien-être du marmot. pas du tout culpabilisant... On croirait l'Allemagne de l'ouest quand une femme veut retravailler et mettre son enfant à la crèche! Les allemands ont une expression charmante "Rabenmutter" = la mère corbeau, la mère indigne qui abandonne ses enfants!!
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Remarque très juste. Ces discours ont aussi des conséquences négatives pour la démographie allemande, mais ce n'est pas le sujet...philann a écrit:Le biberon, pour nous, c est dans les cas extremes et pas accepte socialement avant l age de 10 mois de l enfant [...]
- donc en suède si je comprends bien, il faut à tout prix allaiter ?
- A tout prix, non, mais si c est possible,ce n est pas vraiment socialement accepte de ne pas le faire.
Voilà une des raisons pour lesquelles je n'apprécie pas le "care" (outre plein de problèmes théoriques) c'est que ça se transforme vite en "injonction à faire" bien sûr pour le bien-être du marmot. pas du tout culpabilisant... On croirait l'Allemagne de l'ouest quand une femme veut retravailler et mettre son enfant à la crèche! Les allemands ont une expression charmante "Rabenmutter" = la mère corbeau, la mère indigne qui abandonne ses enfants!!
Pour le reste, la croyance en un instinct maternel inscrit dans les gènes me fait bondir tout comme les délires sur la mauvaise mère qui refuse d'allaiter. Désolée, mais, historiquement, cela ne tient pas et c'est aussi une construction culturelle tout comme la famille nucléaire d'ailleurs (un papa + une maman).
Ensuite, un professeur n'est pas là pour aimer les enfants, mais pour les instruire et les éduquer. Ce que je dis souvent à mes collègues : "je ne suis pas là pour être aimée mais respectée". Par ailleurs, les élèves ne demandent pas au professeur d'être une seconde mère mais un référent adulte oui ! Je constate d'ailleurs que, les élèves rencontrant des problèmes graves se tournent souvent vers moi car ils savent que je ne vais pas réagir avec des sentiments inutiles mais au contraire, proposer des solutions rationnelles...
En tout cas, ces discours sont une véritable régression d'autant plus affligeante que ces derniers sont tenus par des femmes... Simone, réveille-toi !!
- gelsomina31Grand Maître
groyer a écrit: un professeur n'est pas là pour aimer les enfants, mais pour les instruire et les éduquer. Ce que je dis souvent à mes collègues : "je ne suis pas là pour être aimée mais respectée". Par ailleurs, les élèves ne demandent pas au professeur d'être une seconde mère mais un référent adulte oui ! Je constate d'ailleurs que, les élèves rencontrant des problèmes graves se tournent souvent vers moi car ils savent que je ne vais pas réagir avec des sentiments inutiles mais au contraire, proposer des solutions rationnelles...
En tout cas, ces discours sont une véritable régression d'autant plus affligeante que ces derniers sont tenus par des femmes... Simone, réveille-toi !!
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« De chacun selon ses forces, à chacun selon ses besoins. »
- sueciaNiveau 9
philann a écrit:Le biberon, pour nous, c est dans les cas extremes et pas accepte socialement avant l age de 10 mois de l enfant [...]
- donc en suède si je comprends bien, il faut à tout prix allaiter ?
- A tout prix, non, mais si c est possible,ce n est pas vraiment socialement accepte de ne pas le faire.
Voilà une des raisons pour lesquelles je n'apprécie pas le "care" (outre plein de problèmes théoriques) c'est que ça se transforme vite en "injonction à faire" bien sûr pour le bien-être du marmot. pas du tout culpabilisant... On croirait l'Allemagne de l'ouest quand une femme veut retravailler et mettre son enfant à la crèche! Les allemands ont une expression charmante "Rabenmutter" = la mère corbeau, la mère indigne qui abandonne ses enfants!!
oui c est un peu pareil chez nous. On considere que si on fait des enfants, c est qu il faut s en occuper, sinon mieux vaut s abstenir. Nous sommes bien payees pendant notre conge de maternite, c est donc normal que nous fassions un "boulot" correct. Vous parlez souvent de parents demissionnaires etc, c est tres rare chez nous. Qu on soit ministre ou ouvrier, un des 2 parents viendra en personne chercher son enfant a l ecole. Il y a toujours un de 2 parents present a la maison. Le care est un ensemble de choses qu on ne peut pas reduire a l allaitement, dont l OMS a quand meme largement prouve qu il etait benefique pour l enfant.
- JPhMMDemi-dieu
Reste que la question de la féminisation est entière : Pourquoi une telle féminisation de la profession ?
D'emblée j'écarte l'idée lue que parler de féminisation des métiers de l'enseignement est un mensonge, puisque cette idée est fausse, chiffres à l'appui.
Cf pp 24-25 : http://media.education.gouv.fr/file/Commission_Pochard/18/8/Rapport_+_couverture_-_12-02-08_23188.pdf
D'autre part les interventions mélangent plusieurs notions derrière le mot "féminisation". Je vous engage à lire l'excellent : http://cedref.revues.org/499
A mon avis, la question évoque deux phénomènes, agissant en effet ciseau, et induisent donc deux questions :
1. Pourquoi les métiers de l'enseignement séduisent-ils davantage de candidates que de candidats ?
2. Pourquoi les métiers de l'enseignement séduisent-ils de moins en moins les hommes ?
Permettez-moi d'en rajouter deux autres.
3. Pourquoi "le taux de féminisation croît [-il] en fonction inverse de l’âge des enfants" ? (cf http://media.education.gouv.fr/file/Commission_Pochard/18/8/Rapport_+_couverture_-_12-02-08_23188.pdf de nouveau).
4. Pourquoi les taux sont-ils différents en fonction des disciples enseignées (dans le secondaire) ?
D'emblée j'écarte l'idée lue que parler de féminisation des métiers de l'enseignement est un mensonge, puisque cette idée est fausse, chiffres à l'appui.
Cf pp 24-25 : http://media.education.gouv.fr/file/Commission_Pochard/18/8/Rapport_+_couverture_-_12-02-08_23188.pdf
D'autre part les interventions mélangent plusieurs notions derrière le mot "féminisation". Je vous engage à lire l'excellent : http://cedref.revues.org/499
A mon avis, la question évoque deux phénomènes, agissant en effet ciseau, et induisent donc deux questions :
1. Pourquoi les métiers de l'enseignement séduisent-ils davantage de candidates que de candidats ?
2. Pourquoi les métiers de l'enseignement séduisent-ils de moins en moins les hommes ?
Permettez-moi d'en rajouter deux autres.
3. Pourquoi "le taux de féminisation croît [-il] en fonction inverse de l’âge des enfants" ? (cf http://media.education.gouv.fr/file/Commission_Pochard/18/8/Rapport_+_couverture_-_12-02-08_23188.pdf de nouveau).
4. Pourquoi les taux sont-ils différents en fonction des disciples enseignées (dans le secondaire) ?
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- DugongNiveau 8
groyer a écrit:On croirait l'Allemagne de l'ouest ...
... où le fantasme obsessif de propreté collective * conduit à la délation lorsqu'un quidam s'avise de mettre un pot de yaourt vide mais mal lavé dans la "mauvaise" poubelle. D'autant qu les poubelles ne sont pas relevées bien souvent...
Sous la surface nickel, ça grouille ...
* à ne pas confondre avec la propriété collective, forme atténuée du vol (en réunion), comme chacun sait.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
suecia a écrit:philann a écrit:Le biberon, pour nous, c est dans les cas extremes et pas accepte socialement avant l age de 10 mois de l enfant [...]
- donc en suède si je comprends bien, il faut à tout prix allaiter ?
- A tout prix, non, mais si c est possible,ce n est pas vraiment socialement accepte de ne pas le faire.
Voilà une des raisons pour lesquelles je n'apprécie pas le "care" (outre plein de problèmes théoriques) c'est que ça se transforme vite en "injonction à faire" bien sûr pour le bien-être du marmot. pas du tout culpabilisant... On croirait l'Allemagne de l'ouest quand une femme veut retravailler et mettre son enfant à la crèche! Les allemands ont une expression charmante "Rabenmutter" = la mère corbeau, la mère indigne qui abandonne ses enfants!!
oui c est un peu pareil chez nous. On considere que si on fait des enfants, c est qu il faut s en occuper, sinon mieux vaut s abstenir. Nous sommes bien payees pendant notre conge de maternite, c est donc normal que nous fassions un "boulot" correct. Vous parlez souvent de parents demissionnaires etc, c est tres rare chez nous. Qu on soit ministre ou ouvrier, un des 2 parents viendra en personne chercher son enfant a l ecole. Il y a toujours un de 2 parents present a la maison. Le care est un ensemble de choses qu on ne peut pas reduire a l allaitement, dont l OMS a quand meme largement prouve qu il etait benefique pour l enfant.
L'allaitement est surtout important pour les pays en développement en raison, notamment, de la mauvaise qualité de l'eau.. Dans les pays développés, ces théories sont discutées par de nombreux médecins...
- TristanaVénérable
Est-ce si impossible voire improbable que des gens ne soient pas d'accord avec toi et estiment en toute bonne foi que les hommes et les femmes sont similaires, si l'on exclut la sphère biologique ? Je ne dis pas ça pour réécrire Beauvoir ou quoi, je dis ça parce que c'est ce qui me semble être le plus évident à force de côtoyer mes semblables et de voir comment s'épanouit une jeune fille qu'on a élevée comme un petit garçon, et inversement. La différence biologique existe, mais elle ne fait pas le poids (à mon sens) face aux pressions sociales et culturelles qui sont exercées sur nous tous les jours.philann a écrit:Tristana: Si j'ai pris l'exemple de la vidéo féministe, c'est précisément pour m'épargner (en vain) le discours sur les différences "biologiques" ou "innées".
On va peut-être pas réécrire de Beauvoir chaque matin. Oui on devient une femme. Non une femme n'est pas inférieure à l'homme par nature.
Mais bon quand t'as redis ou réaffirmé ça, en quoi cela change-t-il le fait qu'il y ait des différences sociales, sociologiques, de salaires, de reconnaissance, mais aussi symboliques, historiques etc... entre hommes et femmes. Toute personne qui ne partage pas tes convictions n'est pas obligatoirement misogyne!!! Et quelqu'un qui enseigne plus d'auteurs hommes que femmes...parce que historiquement il était plus évident pour un homme que pour une femme de pouvoir écrire, être publié et reconnu, ce n'est pas de la misogynie non plus. (pas très éducatif au pire)
Reconnaître une différence ne veut pas dire qu'on l'aprouve, ni qu'on la justifie, on la note c'est tout. J'ai pas bien vu le moment où je disais que les femmes n'avaient pas d'autorité ou étaient par nature plus maternantes ou qu'il était normal qu'elles soient moins payées. Je trouve même ça horrible et violent MAIS dans cette société là un certain nombre de femmes va choisir de devenir enseignant pour pouvoir s'occuper des enfants alors que des hommes qui veulent aussi devenir père ne se poseront même pas la question en ces termes. Faut lutter contre, mais pour ça commencer par ne pas le nier.
quant aux Gender Studies :censure: mieux vaut que je me taise :censure:
Désolée mais à entériner une différence innée, on participe à la justification d'un traitement différent. C'est aussi simple que ça.
Mais je pense que certaines réponses sont les bonnes : oui, c'est un métier qui permet de rentrer tôt chez soi et d'être souvent à la maison, du coup comme c'est à la femme de s'occuper des enfants, logiquement ce sont elles qui se dirigent vers ce métier-là. De plus, les femmes accèdent de plus en plus à des diplômes plus élevés et cela leur a permis de se faire une place dans l'enseignement qu'elles n'avaient sans doute pas par le passé puisque c'était surtout les garçons qu'on encourageait à l'excellence dans les études. La question du statut et du salaire est également pertinente : les hommes sont éduqués à moins accepter que les femmes à être mal payés et mal considérés.JPhMM a écrit:Reste que la question de la féminisation est entière : Pourquoi une telle féminisation de la profession ?
C'est une conséquence d'une politique sociale où on incite les femmes à passer le plus de temps possible dans leur foyer, et à accepter les salaires médiocres. Ça n'a rien à voir avec une quelconque différence innée entre les hommes et les femmes, bien au contraire. Et si on permettait un peu plus de liberté aux femmes comme aux hommes dans leurs choix de profession, il y a fort à parier que la tendance s'équilibrerait...
- sueciaNiveau 9
groyer a écrit:suecia a écrit:philann a écrit:Le biberon, pour nous, c est dans les cas extremes et pas accepte socialement avant l age de 10 mois de l enfant [...]
- donc en suède si je comprends bien, il faut à tout prix allaiter ?
- A tout prix, non, mais si c est possible,ce n est pas vraiment socialement accepte de ne pas le faire.
Voilà une des raisons pour lesquelles je n'apprécie pas le "care" (outre plein de problèmes théoriques) c'est que ça se transforme vite en "injonction à faire" bien sûr pour le bien-être du marmot. pas du tout culpabilisant... On croirait l'Allemagne de l'ouest quand une femme veut retravailler et mettre son enfant à la crèche! Les allemands ont une expression charmante "Rabenmutter" = la mère corbeau, la mère indigne qui abandonne ses enfants!!
oui c est un peu pareil chez nous. On considere que si on fait des enfants, c est qu il faut s en occuper, sinon mieux vaut s abstenir. Nous sommes bien payees pendant notre conge de maternite, c est donc normal que nous fassions un "boulot" correct. Vous parlez souvent de parents demissionnaires etc, c est tres rare chez nous. Qu on soit ministre ou ouvrier, un des 2 parents viendra en personne chercher son enfant a l ecole. Il y a toujours un de 2 parents present a la maison. Le care est un ensemble de choses qu on ne peut pas reduire a l allaitement, dont l OMS a quand meme largement prouve qu il etait benefique pour l enfant.
L'allaitement est surtout important pour les pays en développement en raison, notamment, de la mauvaise qualité de l'eau.. Dans les pays développés, ces théories sont discutées par de nombreux médecins...
Mais ce n est pas qu une question d eau... c est une question d attachement a la figure maternelle...
Bon ce n est pas le sujet du debat, mais vraiment je ne comprends pas le probleme.
Sur certains aspects, vous trouvez que les parents ne s occupent pas assez de leurs enfants. Sur d autres, qu ils s en occupent trop. Le care signifie tout simplement qu on s oublie un peu soi-meme pour s occuper des personnes plus faibles, pas seulement des enfants d ailleurs.
Nous pouvons prendre un conge en cas de proche atteint d une maladie incurable, entre autres exemples.
Je trouve que resumer le care a l "enfant-roi" ne reflete pas du tout la realite. Un enfant s epanouit en general bien s il recoit assez d attention et a developpe une relation positive avec ses parents. Ce n est pas si complique que ca, mais demande du temps de la part des parents.
- philannDoyen
Jphmm: j'ai pas le temps maintenant de tout lire, mais merci beaucoup pour ces documents. Ils ont des chances de permettre un échange plus objectif que les deux précédents articles.
Dugong
suecia: tu pourrais développer sur le care et l'OMS s'il te plaît ? En quoi le care (dans ses multiples variantes) est-il reconnu bénéfique à l'enfant?
merci
Dugong
suecia: tu pourrais développer sur le care et l'OMS s'il te plaît ? En quoi le care (dans ses multiples variantes) est-il reconnu bénéfique à l'enfant?
merci
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- yphrogEsprit éclairé
je dis ça parce que c'est ce qui me semble être le plus évident à force de côtoyer mes semblables et de voir comment s'épanouit une jeune fille qu'on a élevée comme un petit garçon, et inversement. La différence biologique existe, mais elle ne fait pas le poids (à mon sens) face aux pressions sociales et culturelles qui sont exercées sur nous tous les jours.
Désolée mais à entériner une différence innée, on participe à la justification d'un traitement différent. C'est aussi simple que ça.
Aurais-je tort de deviner que tu n'as pas encore élevé un enfant? (Je pensais un peu comme toi avant d'en avoir.) Il n'y a rien de simple à contrarier les désirs de son enfant à se conformer à ce qu'il voit dans la culture ambiante.
- JulinetteNiveau 2
gelsomina31 a écrit:groyer a écrit: un professeur n'est pas là pour aimer les enfants, mais pour les instruire et les éduquer. Ce que je dis souvent à mes collègues : "je ne suis pas là pour être aimée mais respectée". Par ailleurs, les élèves ne demandent pas au professeur d'être une seconde mère mais un référent adulte oui ! Je constate d'ailleurs que, les élèves rencontrant des problèmes graves se tournent souvent vers moi car ils savent que je ne vais pas réagir avec des sentiments inutiles mais au contraire, proposer des solutions rationnelles...
En tout cas, ces discours sont une véritable régression d'autant plus affligeante que ces derniers sont tenus par des femmes... Simone, réveille-toi !!
Egalement d'accord avec le passage en gras.
D'ailleurs, ce qui motive à embrasser cette carrière, que ce soit à 8 ans quand on commence à jouer au maître ou à la maîtresse, à 14 quand on aide les copains en math' ou à 22 quand on tente le concours ou fait des remplacements... n'a rien à voir avec l'amour des enfants ou un besoin de materner encore inassouvi. Les raisons sont plus complexes (dont la principale est, je crois, un goût pour la/les matières et l'intuition d'une compétence à les décomposer, à les régurgiter, mêlés peut-être avec celui de la communication intellectualisée par l'intermédiaire du savoir, sans affectif), et n'ont rien à voir avec le sexe de l'individu.
Je n'aimais pas particulièrement les enfants à 22 ans... Je savais à peine à quoi ça ressemblait.
- sueciaNiveau 9
philann a écrit:Jphmm: j'ai pas le temps maintenant de tout lire, mais merci beaucoup pour ces documents. Ils ont des chances de permettre un échange plus objectif que les deux précédents articles.
Dugong
suecia: tu pourrais développer sur le care et l'OMS s'il te plaît ? En quoi le care (dans ses multiples variantes) est-il reconnu bénéfique à l'enfant?
merci
Philann, il suffit de cliquer sur le site de l OMS, il y a beaucoup d informations sur l allaitement.
http://www.who.int/features/qa/21/en/index.html
Tu parles de culpabilite la ou nous voyons une responsabilite. Quand on met un enfant au monde, le boulot ne fait que commencer... Bien sur j ai des amies pour qui l allaitement n a pas fonctionne, et tout le monde le comprend, la n est pas la question.
Sur le care en general, je n ai pas de reference immediate, en quoi pourrait ce etre negatif? encore une fois, il s agit pour le plus fort de se soucier du plus faible et de ne pas laisser la societe prendre toute la responsabilite du plus faible.
Toute autre definition du care est largement caricaturale.
- VolubilysGrand sage
Ben je suis bien contente de vivre en France du coup. Car si avoir un enfant vous force à abandonner toute vie et ambitions personnelles pour en devenir l'esclave, ben c'est déprimant.suecia a écrit:groyer a écrit:suecia a écrit:philann a écrit:Le biberon, pour nous, c est dans les cas extremes et pas accepte socialement avant l age de 10 mois de l enfant [...]
- donc en suède si je comprends bien, il faut à tout prix allaiter ?
- A tout prix, non, mais si c est possible,ce n est pas vraiment socialement accepte de ne pas le faire.
Voilà une des raisons pour lesquelles je n'apprécie pas le "care" (outre plein de problèmes théoriques) c'est que ça se transforme vite en "injonction à faire" bien sûr pour le bien-être du marmot. pas du tout culpabilisant... On croirait l'Allemagne de l'ouest quand une femme veut retravailler et mettre son enfant à la crèche! Les allemands ont une expression charmante "Rabenmutter" = la mère corbeau, la mère indigne qui abandonne ses enfants!!
oui c est un peu pareil chez nous. On considere que si on fait des enfants, c est qu il faut s en occuper, sinon mieux vaut s abstenir. Nous sommes bien payees pendant notre conge de maternite, c est donc normal que nous fassions un "boulot" correct. Vous parlez souvent de parents demissionnaires etc, c est tres rare chez nous. Qu on soit ministre ou ouvrier, un des 2 parents viendra en personne chercher son enfant a l ecole. Il y a toujours un de 2 parents present a la maison. Le care est un ensemble de choses qu on ne peut pas reduire a l allaitement, dont l OMS a quand meme largement prouve qu il etait benefique pour l enfant.
L'allaitement est surtout important pour les pays en développement en raison, notamment, de la mauvaise qualité de l'eau.. Dans les pays développés, ces théories sont discutées par de nombreux médecins...
Mais ce n est pas qu une question d eau... c est une question d attachement a la figure maternelle...
Bon ce n est pas le sujet du debat, mais vraiment je ne comprends pas le probleme.
Sur certains aspects, vous trouvez que les parents ne s occupent pas assez de leurs enfants. Sur d autres, qu ils s en occupent trop. Le care signifie tout simplement qu on s oublie un peu soi-meme pour s occuper des personnes plus faibles, pas seulement des enfants d ailleurs.
Nous pouvons prendre un conge en cas de proche atteint d une maladie incurable, entre autres exemples.
Je trouve que resumer le care a l "enfant-roi" ne reflete pas du tout la realite. Un enfant s epanouit en general bien s il recoit assez d attention et a developpe une relation positive avec ses parents. Ce n est pas si complique que ca, mais demande du temps de la part des parents.
Bon économiquement, il y a des avantages au niveau de la société : moins de chômage, pas besoin de structure d'accueil pour la petite enfance... vu qu'un parent sur deux est à la maison à s'occuper de l'enfant et non sur le marcher du travail.
Par ailleurs, chez vous les salaires sont si élevés qu'une famille peut vivre correctement avec un seul?
_________________
Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- jilucorgNeoprof expérimenté
Pourrais-tu préciser de quels aspects de politique sociale il s'agit ?Tristana a écrit:C'est une conséquence d'une politique sociale où on incite les femmes à passer le plus de temps possible dans leur foyer
- sueciaNiveau 9
Volubilys a écrit:Ben je suis bien contente de vivre en France du coup. Car si avoir un enfant vous force à abandonner toute vie et ambitions personnelles pour en devenir l'esclave, ben autant se suicider non?suecia a écrit:groyer a écrit:suecia a écrit:philann a écrit:
Voilà une des raisons pour lesquelles je n'apprécie pas le "care" (outre plein de problèmes théoriques) c'est que ça se transforme vite en "injonction à faire" bien sûr pour le bien-être du marmot. pas du tout culpabilisant... On croirait l'Allemagne de l'ouest quand une femme veut retravailler et mettre son enfant à la crèche! Les allemands ont une expression charmante "Rabenmutter" = la mère corbeau, la mère indigne qui abandonne ses enfants!!
oui c est un peu pareil chez nous. On considere que si on fait des enfants, c est qu il faut s en occuper, sinon mieux vaut s abstenir. Nous sommes bien payees pendant notre conge de maternite, c est donc normal que nous fassions un "boulot" correct. Vous parlez souvent de parents demissionnaires etc, c est tres rare chez nous. Qu on soit ministre ou ouvrier, un des 2 parents viendra en personne chercher son enfant a l ecole. Il y a toujours un de 2 parents present a la maison. Le care est un ensemble de choses qu on ne peut pas reduire a l allaitement, dont l OMS a quand meme largement prouve qu il etait benefique pour l enfant.
L'allaitement est surtout important pour les pays en développement en raison, notamment, de la mauvaise qualité de l'eau.. Dans les pays développés, ces théories sont discutées par de nombreux médecins...
Mais ce n est pas qu une question d eau... c est une question d attachement a la figure maternelle...
Bon ce n est pas le sujet du debat, mais vraiment je ne comprends pas le probleme.
Sur certains aspects, vous trouvez que les parents ne s occupent pas assez de leurs enfants. Sur d autres, qu ils s en occupent trop. Le care signifie tout simplement qu on s oublie un peu soi-meme pour s occuper des personnes plus faibles, pas seulement des enfants d ailleurs.
Nous pouvons prendre un conge en cas de proche atteint d une maladie incurable, entre autres exemples.
Je trouve que resumer le care a l "enfant-roi" ne reflete pas du tout la realite. Un enfant s epanouit en general bien s il recoit assez d attention et a developpe une relation positive avec ses parents. Ce n est pas si complique que ca, mais demande du temps de la part des parents.
Bon économiquement, il y a des avantages au niveau de la société : moins de chômage, pas besoin de structure d'accueil pour la petite enfance... vu qu'un parent sur deux est à la maison à s'occuper du marmot et non sur le marcher du travail.
Par ailleurs, chez vous les salaires sont si élevés qu'une famille peut vivre correctement avec un seul?
Bon, je me suis mal exprimee sorry. En Suede 82% des femmes travaillent. Ce que je veux dire c est qu apres l ecole, un enfant n est jamais laisse a son sort chez lui.
97% des enfants frequentent une structure de petite enfance entre 1 et 7 ans.
Mais si un enfant a un petit frere/soeur, le parent est en conge parental, et l enfant aine n a le droit que de frequenter la strcuture 15 heures par semaine, etant donne que son parent est disponible.
J edite parce que les mots employes "esclave" "suicide" alors qu on parle de s OCCUPER de son enfant (pas de son "marmot") me semblent incroyables.
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