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suecia
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par suecia Mar 14 Aoû 2012 - 19:13
phi a écrit:Passage éclair...
suecia a écrit:
2) Je pense qu il ne faut pas sous estimer les differences biologiques. Tant qu un homme ne pourra pas tomber enceinte ni accoucher ni allaiter, tant qu un petit enfant malade appellera de maniere naturelle sa mere plutot que son pere, il est tristement evident que les femmes seront mecaniquement plus absentes de leur lieu de travail. Je n ai jamais compris pourquoi un phenomene biologique devrait devenir sociologique.
Tu mélanges des différences biologiques "Tant qu un homme ne pourra pas tomber enceinte ni accoucher..." (et encore pour allaiter, un homme peut donner le biberon que je sache) et des choses beaucoup moins "évidentes" "tant qu un petit enfant malade appellera de maniere naturelle sa mere plutot que son pere..."

Il n'en demeure pas moins que l'enseignement, et surtout dans le primaire j'ai l'impression, est dans les esprits "un bon métier pour une femme" parce que "ça laisse tellement de temps libre pour s'occuper de ses enfants" Suspect (discours que j'ai déjà entendu je ne sais combien de fois dans ma courte carrière) Et c'est sans doute là qu'est le souci, bien plus que dans l'attitude maternante ou paternante ou autoritaire ou je ne sais quoi, ça pour moi c'est un bête cliché sexiste d'attribuer une attitude ou une autre en fonction du nombre de chromosomes X dont on est doté...

Le biberon, pour nous, c est dans les cas extremes et pas accepte socialement avant l age de 10 mois de l enfant a peu pres, mais j admets que c est culturel, ok.
Mais pour le petit enfant malade qui appelle sa mere plutot que son pere (quand les 2 sont disponibles s entend), alors la, je maintiens, et je pense meme que c est universel.

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phi
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par phi Mar 14 Aoû 2012 - 19:15
Et bien pas moi...
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suecia
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par suecia Mar 14 Aoû 2012 - 19:17
him a écrit:Suecia, d accord pour les sieurs Brontë, pour Jane Austen... Mais les enseigne-t-on couramment en France, a part en fac d anglais ?
Les Etats-Unis et la Grande Bretagne sont bien en avance sur nous, de ce point de vue ! Mais il est vrai que le féminisme y a laissé d autres marques qu en France...

Aucune idee de ce qui est enseigne en anglais en France, je suis en Suede ou je pense qu autant de personnes (ce qui ne veut pas dire une majorite) ont lu Les Miserables (pas en integralite cependant) et Pride and Prejudice, pour donner une idee de l importance relative des oeuvres qui est donnee ici.
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par him Mar 14 Aoû 2012 - 19:18
En Suède, certainement. Mais en France ??
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suecia
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par suecia Mar 14 Aoû 2012 - 19:22
phi a écrit:Et bien pas moi...

Tu sais pourquoi je pense ca?
Parce que la Suede fait TOUT ce qu il est possible pour une parfaite egalite homme femme.
Les bonus supplementaires pour que les hommes partagent vraiment le conge parental d un an.
(en general, les femmes les prennent au 2/3, independamment de leur salaire).
Les bonus pour les journees passees a garder l enfant malade justement (nous sommes payes par la Secu, et il n y a aucune opprobre de la part de son employeur a rester garder son enfant, que l on soit homme ou femme).
Malgre tout cela, nous avons exactement les memes problemes de discrimination salariale que vous et de feminisation de certaines professions qui conduit toujours a leur perte de statut.

Donc c est certainement empirique, mais de mon experience familiale, quand il etait tout a fait possible socialement et economiquement pour nous 2 de nous occuper de nos enfants malades, c est en tres grande majorite moi qui l ai fait, parce que mes (petits) enfants me le demandaient.
La question de savoir si j ai aime materner ou pas est totalement superflue et secondaire des lors que l enfant parut.

J ai pu constater que mon cas etait assez general dans mon entourage.
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phi
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par phi Mar 14 Aoû 2012 - 19:24
Ça n'en fait pas une vérité universelle ni une réalité biologique Wink
olive-in-oil
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par olive-in-oil Mar 14 Aoû 2012 - 19:25
Un autre article d'un collègue sur la position de Polony (un peu moins "hard" pour celles et ceux qui n'ont pas réussi à lire celui de "l'étudiante en colère").

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/521459-natacha-polony-chroniqueuse-resignee-aux-idees-courtes.html

LE PLUS. Beaucoup de choses ont été dites sur Audrey Pulvar, une des deux chroniqueuses de l'émission "On n'est pas couché" sur France 2. En revanche, que sait-on de sa consœur, la journaliste Natacha Polony, spécialiste des questions de l'éducation ? Jérémie Tune, professeur d'EPS, s'agace des prises de position controversées de la journaliste du "Figaro".
Les téléspectateurs assidus de l'émission "On n'est pas couché", animée par Laurent Ruquier sur France 2, et qui souhaiteraient mieux connaître Natacha Polony, ont la possibilité de lire (ou de préférence ne pas lire) les écrits de cette chroniqueuse au ton acerbe. Je pense notamment au billet de son blog "Eloge de la transmission", intitulé "Les territoires perdus de la République", montrant le simplisme et la caricature de ses idées.

La rhétorique de Madame Polony repose principalement sur la sempiternelle question du manque d'autorité à l’École, devenue aujourd'hui laxiste, sans repères. Thème cher à Nicolas Sarkozy et largement utilisé lors de sa campagne en 2007 ; fustigeant dans le même élan politique les valeurs de mai 68, à des fins bien entendu électoralistes et de conquête de voix à sa droite.

Malheureusement, sous prétexte "de dire tout haut ce que les gens pensent tout bas", la journaliste ne prend aucun recul sur son argumentaire et ses appels urgents à l'autorité de l'enseignant.

L'injonction perpétuelle à l'autorité n'a aucun sens

Et si, selon Madame Polony, l'enseignant ne tient plus son rôle d'antan, il semble évident que la journaliste du "Figaro" est très mal placée pour prodiguer ses leçons de morale à tout le monde et à tout-va.

Quand bien même on ne peut être d'accord avec toutes les thèses de Philippe Meirieu, spécialiste des sciences de l'éducation et de la pédagogie, il semblerait juste de reconnaître que l'universitaire pointe du doigt les effets de manche de ses discours :

"(...) il faut quand même rappeler que l'injonction à l'autorité n'a jamais eu le moindre effet ! On peut toujours dire à des parents ou à des professeurs: 'Soyez autoritaire ! Faites vous respecter !' Comme ils ne demandent pas mieux (...) ils écoutent ce discours (...) et hésitent à poser aux donneurs de leçons la question qui les taraude : 'Mais expliquez-moi donc comment faire !' "

Des idées courtes qui masquent la complexité de l'enseignement

Par ailleurs, il serait intéressant de connaître les réactions concrètes de Madame Polony devant une classe de vingt-cinq élèves de collège.

Car celle (ou celui) qui somme les autres enseignants de gagner en autorité est celle (ou celui) qui, peut-être, révélera le moins de courage devant la remise à l'ordre nécessaire d'un élève, ou le moins d'aura pour conduire les élèves dans l'apprentissage. A l'inverse, tous les enseignants qui tendent l'oreille au discours de Philippe Meirieu ne laissent pas leurs élèves prendre la parole de façon intempestive en classe, dans le chahut général.

En définitive, toutes ses idées courtes et véhémentes ne peuvent cacher la complexité de l'acte d'enseigner. Pourquoi ça marche aujourd'hui alors qu'hier ils n'ont rien écouté ? Pourquoi avec mon collègue d'arts plastiques ça marche, et pas avec moi ?

La gestion de classe est une alchimie complexe, faite de négociations incessantes, d'ordres bien entendu, de menaces de sanctions, d'humour parfois, d'empathie et de compréhensions. En réalité tout ce que le discours de Madame Polony dissimule : de l'humain.

Et il semble dépassé le temps où l'on écoutait ces thèses teintées de fatalisme, sommant les professeurs d'asseoir leur autorité, en fonction de lubies anti-pédagogistes. Délier, analyser, définir et proposer des solutions pour perfectionner l'enseignement semble finalement avoir pris la place du laisser-aller, propre au désarroi et à la morosité.

A l'image des titres d'articles profondément résignés de Madame Polony sur son blog, tels que "Quotient familial : oublier l'enjeu démographique, c'est signer la mort d'un pays" ou "L'Ecole de la triche". Obsession, semble-t-il, de la règle républicaine. On espère tout de fois que le lecteur s'est armé de bonne humeur, d'entrain ou d'antidépresseurs avant d'entamer quelques lignes de ses articles.

Affaire Merah : l’École responsable ?

Emporté par son lyrisme républicain, piqué vraisemblablement au sérum "droite populaire", Madame Polony ose tout de même le rapprochement entre Mohamed Merah et la responsabilité de l'école :

"Un jeune Français qui a passé une dizaine d'années sur les bancs de l'école républicaine peut abattre à bout portant une fillette parce qu'elle est juive, il peut tuer des militaires pour mettre à genoux la France, et il n'y aurait là qu'une affaire de bon fonctionnement des services de renseignement ?"

Tout bonnement scandaleux ! Vraiment, comment peut-on penser, coucher sur feuille, éditer de telles inepties ? Les professeurs, responsables de tous les maux de la société ?

Mais le courant anti-pédagogiste n'en est pas à son premier coup d'essai crapuleux. Luc Cédelle, journaliste "éducation" au Monde, présente, dans son blog "Interro Ecrite", les idées de Jean-Claude Michéa (plus particulièrement de son dernier livre), qui associe le "pédagogisme" et la "pédophilie": "la logique du premier, poussée à son terme, menant à remettre en cause l'interdiction de la seconde". "Il faut le lire pour le croire" ajoute le journaliste.

Des idées lancées gratuitement dans "On n'est pas couché"

L'argumentaire droitisé de Madame Polony s'exprime également sans ambages sur le plateau de "On n'est pas couché", jouant à côté d'Audrey Pulvar, le rôle d'un "Eric Zemmour light".

C'est ainsi qu'à la fois dans ses écrits mais également dans sa manière d'être, elle rappelle au téléspectateur le personnage de Jean-Pierre Jeunet : la mère d'Amélie Poulain, Amandine Fouet, institutrice de Gueugnon, dépeinte comme nerveuse et autoritaire.

A cet égard, dans une émission du 17 septembre 2011, face à Jean-Luc Mélenchon, la chroniqueuse affirme à propos de l'immigration : "Vous savez très bien que ce sont les pauvres qui sont victimes de ça". Des idées démagogiques lancées gratuitement pour contrebalancer le discours du candidat du Front de gauche, jugé trop humaniste ou trop loin des réalités.

Alors on peut aisément imaginer Madame Polony, avide de culture traditionnelle française (à en croire son article "Qui connaît encore Jeanne d'Arc ?"), critiquer vivement les morceaux de Fabien Marsaud, figure du slam plus connu sous son nom de scène "Grand Corps Malade", ancien sportif et ex-étudiant en STAPS (Faculté des sciences du sport). Elle devrait pourtant s'en inspirer, afin de ne plus perdre pied dans le fatalisme et la détresse.

"Et puis j'ai rencontré la détresse et franchement elle m'a saoulé, on a discuté vite-fait mais rapidement je l'ai refoulée. Elle a plein de certitudes sous ses grands airs plein de tensions. Mais vous savez quoi, la détresse elle a pas de conversations."
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par suecia Mar 14 Aoû 2012 - 19:27
him a écrit:En Suède, certainement. Mais en France ??

Peu importe, l argument etait qu il y aurait une difference fondamentale entre h et f et que la preuve indiscutable en etait la qualite des ecrivains des 2 sexes.
Je trouvais cet argument fallacieux pour ce qui est de la litterature.
En revanche j aimerais discuter de la composition musicale.
Meme a notre epoque, alors qu il y a autant d enfants g/f qui s inscrivent dans les conservatoires, il y a une domination masculine ecrasante dans ce domaine. A l epoque de Bach, j aurais pu eventuellement comprendre, meme en n y connaissant rien a la sociologie des organistes de l Allemagne du 17e siecle.
Mais en Occident au 21e siecle c est beaucoup plus etrange.


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par suecia Mar 14 Aoû 2012 - 19:29
phi a écrit:Ça n'en fait pas une vérité universelle ni une réalité biologique Wink

certes, mais on a le droit de soumettre des opinions si elles ont fait l objet d un minimum de reflexion...
Ce theme m a toujours interpellee, l energie que l etat suedois met a resoudre les inegalites hommes femmes (nous avons meme la chef de notre parti communiste qui a compare la conditions des femmes suedoises a celles des femmes en Afghanistan...) pour le resultat nul.... c est donc qu il y a des explications a trouver ailleurs, et moi je les ai trouvees betement dans les reactions de mes enfants...
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par User5899 Mar 14 Aoû 2012 - 19:30
JPhMM a écrit:Ne peut-on envisager que des enseignants aient à cœur de transmettre la discipline qu'ils aiment sans avoir une affection particulière à l'endroit de la partie la plus jeune de l'humanité ?
Je confirme, d'ailleurs : je n'aime pas du tout les enfants. Surtout pas les ados. Ca tombe bien, je suis prof, je n'ai pas à les aimer.
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User5899
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par User5899 Mar 14 Aoû 2012 - 19:31
suecia a écrit:
JPhMM a écrit:Ne peut-on envisager que des enseignants aient à cœur de transmettre la discipline qu'ils aiment sans avoir une affection particulière à l'endroit de la partie la plus jeune de l'humanité ?

Sincerement, je pense vraiment que c est impossible, en parlant d ENFANTS, ce qu elle fait, car elle indique souhaiter etre prof de primaire.
Un enfant n est pas un public comme les autres, de meme qu on ne peut pas non plus parler de matiere academique de primaire, puisqu il s agit d un enseignement generaliste.
Donc, pour moi c est totalement inenvisageable. C est ignorer tous les travaux d un siecle de psychologie enfantine.
Ceux qui nous ont conduits aux gosses de 2012 ? Ben mon vieux ! Ouste !
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par him Mar 14 Aoû 2012 - 19:34
La différence ne se fait pas sur la qualité (c est marrant, d ailleurs, Jane Austen est l une de mes écrivain-e-s préférées) mais sur la reconnaissance (académique ou autre). Pour les compositeur-e-s, je suppose qu il y a beaucoup d obstacles a franchir, et que c est donc logique que dans nos sociétés, machistes, les hommes percent beaucoup plus facilement que les femmes. Les hommes sont toujours avantagés par la sélection...
JPhMM
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par JPhMM Mar 14 Aoû 2012 - 19:38
phi a écrit:Ça n'en fait pas une vérité universelle ni une réalité biologique Wink
Du reste, je ne vois pas bien quelle implication sur le présent débat aurait l'existence ou l'absence d'un lien privilégié entre une mère et son petit enfant qui induirait que ce dernier se tournât systématiquement vers elle en cas de souffrance ou de détresse.

_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke

Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
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suecia
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par suecia Mar 14 Aoû 2012 - 19:39
him a écrit:La différence ne se fait pas sur la qualité (c est marrant, d ailleurs, Jane Austen est l une de mes écrivain-e-s préférées) mais sur la reconnaissance (académique ou autre). Pour les compositeur-e-s, je suppose qu il y a beaucoup d obstacles a franchir, et que c est donc logique que dans nos sociétés, machistes, les hommes percent beaucoup plus facilement que les femmes. Les hommes sont toujours avantagés par la sélection...

Ah ok je n avais pas compris... je suis loin de connaitre la liste de toutes les ecrivains femmes francaises citees.

Mais pour le peu que je connaissais, ca ne me paraissait pas du niveau de Jane Austen...

Non je ne pense pas qu il y ait beaucoup d obstacles a franchir dans nombre de societes actuelles. Ce serait plutot le contraire, etant donne que le choix d un metier artistique est a priori anti-machiste (bas salaires, carriere tres incertaine). Je pense qu il y a reellement une difference de capacite d abstraction h/f meme si je n ai rien pour le prouver.

Mais quand meme, a la lumiere de l histoire, meme pas une seule petite exception au 19e siecle quelquepart?


Dernière édition par suecia le Mar 14 Aoû 2012 - 19:43, édité 1 fois
kensington
kensington
Esprit éclairé

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par kensington Mar 14 Aoû 2012 - 19:42
olive-in-oil a écrit:Un autre article d'un collègue sur la position de Polony (un peu moins "hard" pour celles et ceux qui n'ont pas réussi à lire celui de "l'étudiante en colère").

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/521459-natacha-polony-chroniqueuse-resignee-aux-idees-courtes.html

LE PLUS. Beaucoup de choses ont été dites sur Audrey Pulvar, une des deux chroniqueuses de l'émission "On n'est pas couché" sur France 2. En revanche, que sait-on de sa consœur, la journaliste Natacha Polony, spécialiste des questions de l'éducation ? Jérémie Tune, professeur d'EPS, s'agace des prises de position controversées de la journaliste du "Figaro".
Les téléspectateurs assidus de l'émission "On n'est pas couché", animée par Laurent Ruquier sur France 2, et qui souhaiteraient mieux connaître Natacha Polony, ont la possibilité de lire (ou de préférence ne pas lire) les écrits de cette chroniqueuse au ton acerbe. Je pense notamment au billet de son blog "Eloge de la transmission", intitulé "Les territoires perdus de la République", montrant le simplisme et la caricature de ses idées.

La rhétorique de Madame Polony repose principalement sur la sempiternelle question du manque d'autorité à l’École, devenue aujourd'hui laxiste, sans repères. Thème cher à Nicolas Sarkozy et largement utilisé lors de sa campagne en 2007 ; fustigeant dans le même élan politique les valeurs de mai 68, à des fins bien entendu électoralistes et de conquête de voix à sa droite.

Malheureusement, sous prétexte "de dire tout haut ce que les gens pensent tout bas", la journaliste ne prend aucun recul sur son argumentaire et ses appels urgents à l'autorité de l'enseignant.

L'injonction perpétuelle à l'autorité n'a aucun sens

Et si, selon Madame Polony, l'enseignant ne tient plus son rôle d'antan, il semble évident que la journaliste du "Figaro" est très mal placée pour prodiguer ses leçons de morale à tout le monde et à tout-va.

Quand bien même on ne peut être d'accord avec toutes les thèses de Philippe Meirieu, spécialiste des sciences de l'éducation et de la pédagogie, il semblerait juste de reconnaître que l'universitaire pointe du doigt les effets de manche de ses discours :

"(...) il faut quand même rappeler que l'injonction à l'autorité n'a jamais eu le moindre effet ! On peut toujours dire à des parents ou à des professeurs: 'Soyez autoritaire ! Faites vous respecter !' Comme ils ne demandent pas mieux (...) ils écoutent ce discours (...) et hésitent à poser aux donneurs de leçons la question qui les taraude : 'Mais expliquez-moi donc comment faire !' "

Des idées courtes qui masquent la complexité de l'enseignement

Par ailleurs, il serait intéressant de connaître les réactions concrètes de Madame Polony devant une classe de vingt-cinq élèves de collège.

Car celle (ou celui) qui somme les autres enseignants de gagner en autorité est celle (ou celui) qui, peut-être, révélera le moins de courage devant la remise à l'ordre nécessaire d'un élève, ou le moins d'aura pour conduire les élèves dans l'apprentissage. A l'inverse, tous les enseignants qui tendent l'oreille au discours de Philippe Meirieu ne laissent pas leurs élèves prendre la parole de façon intempestive en classe, dans le chahut général.

En définitive, toutes ses idées courtes et véhémentes ne peuvent cacher la complexité de l'acte d'enseigner. Pourquoi ça marche aujourd'hui alors qu'hier ils n'ont rien écouté ? Pourquoi avec mon collègue d'arts plastiques ça marche, et pas avec moi ?

La gestion de classe est une alchimie complexe, faite de négociations incessantes, d'ordres bien entendu, de menaces de sanctions, d'humour parfois, d'empathie et de compréhensions. En réalité tout ce que le discours de Madame Polony dissimule : de l'humain.

Et il semble dépassé le temps où l'on écoutait ces thèses teintées de fatalisme, sommant les professeurs d'asseoir leur autorité, en fonction de lubies anti-pédagogistes. Délier, analyser, définir et proposer des solutions pour perfectionner l'enseignement semble finalement avoir pris la place du laisser-aller, propre au désarroi et à la morosité.

A l'image des titres d'articles profondément résignés de Madame Polony sur son blog, tels que "Quotient familial : oublier l'enjeu démographique, c'est signer la mort d'un pays" ou "L'Ecole de la triche". Obsession, semble-t-il, de la règle républicaine. On espère tout de fois que le lecteur s'est armé de bonne humeur, d'entrain ou d'antidépresseurs avant d'entamer quelques lignes de ses articles.

Affaire Merah : l’École responsable ?

Emporté par son lyrisme républicain, piqué vraisemblablement au sérum "droite populaire", Madame Polony ose tout de même le rapprochement entre Mohamed Merah et la responsabilité de l'école :

"Un jeune Français qui a passé une dizaine d'années sur les bancs de l'école républicaine peut abattre à bout portant une fillette parce qu'elle est juive, il peut tuer des militaires pour mettre à genoux la France, et il n'y aurait là qu'une affaire de bon fonctionnement des services de renseignement ?"

Tout bonnement scandaleux ! Vraiment, comment peut-on penser, coucher sur feuille, éditer de telles inepties ? Les professeurs, responsables de tous les maux de la société ?

Mais le courant anti-pédagogiste n'en est pas à son premier coup d'essai crapuleux. Luc Cédelle, journaliste "éducation" au Monde, présente, dans son blog "Interro Ecrite", les idées de Jean-Claude Michéa (plus particulièrement de son dernier livre), qui associe le "pédagogisme" et la "pédophilie": "la logique du premier, poussée à son terme, menant à remettre en cause l'interdiction de la seconde". "Il faut le lire pour le croire" ajoute le journaliste.

Des idées lancées gratuitement dans "On n'est pas couché"

L'argumentaire droitisé de Madame Polony s'exprime également sans ambages sur le plateau de "On n'est pas couché", jouant à côté d'Audrey Pulvar, le rôle d'un "Eric Zemmour light".

C'est ainsi qu'à la fois dans ses écrits mais également dans sa manière d'être, elle rappelle au téléspectateur le personnage de Jean-Pierre Jeunet : la mère d'Amélie Poulain, Amandine Fouet, institutrice de Gueugnon, dépeinte comme nerveuse et autoritaire.

A cet égard, dans une émission du 17 septembre 2011, face à Jean-Luc Mélenchon, la chroniqueuse affirme à propos de l'immigration : "Vous savez très bien que ce sont les pauvres qui sont victimes de ça". Des idées démagogiques lancées gratuitement pour contrebalancer le discours du candidat du Front de gauche, jugé trop humaniste ou trop loin des réalités.

Alors on peut aisément imaginer Madame Polony, avide de culture traditionnelle française (à en croire son article "Qui connaît encore Jeanne d'Arc ?"), critiquer vivement les morceaux de Fabien Marsaud, figure du slam plus connu sous son nom de scène "Grand Corps Malade", ancien sportif et ex-étudiant en STAPS (Faculté des sciences du sport). Elle devrait pourtant s'en inspirer, afin de ne plus perdre pied dans le fatalisme et la détresse.

"Et puis j'ai rencontré la détresse et franchement elle m'a saoulé, on a discuté vite-fait mais rapidement je l'ai refoulée. Elle a plein de certitudes sous ses grands airs plein de tensions. Mais vous savez quoi, la détresse elle a pas de conversations."

Encore un qui simplifie le discours de N. Polony pour pouvoir mieux défendre ses opinions (de gauche et forcément bonnes bien sûr! Alors que N. Polony serait de droite). N. Polony n'accuse pas les profs de ne pas avoir d'autorité ou de fabriquer des terroristes, elle critique le fonctionnement de l'institution, du système éducatif au niveau concret et aussi au niveau symbolique là encore.
Isis39
Isis39
Enchanteur

"Pourquoi tu me parles de virilité quand je te parle de connaissance et de transmission de savoir ?" - Page 8 Empty Re: "Pourquoi tu me parles de virilité quand je te parle de connaissance et de transmission de savoir ?"

par Isis39 Mar 14 Aoû 2012 - 20:08
kensington a écrit:
olive-in-oil a écrit:Un autre article d'un collègue sur la position de Polony (un peu moins "hard" pour celles et ceux qui n'ont pas réussi à lire celui de "l'étudiante en colère").

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/521459-natacha-polony-chroniqueuse-resignee-aux-idees-courtes.html

LE PLUS. Beaucoup de choses ont été dites sur Audrey Pulvar, une des deux chroniqueuses de l'émission "On n'est pas couché" sur France 2. En revanche, que sait-on de sa consœur, la journaliste Natacha Polony, spécialiste des questions de l'éducation ? Jérémie Tune, professeur d'EPS, s'agace des prises de position controversées de la journaliste du "Figaro".
Les téléspectateurs assidus de l'émission "On n'est pas couché", animée par Laurent Ruquier sur France 2, et qui souhaiteraient mieux connaître Natacha Polony, ont la possibilité de lire (ou de préférence ne pas lire) les écrits de cette chroniqueuse au ton acerbe. Je pense notamment au billet de son blog "Eloge de la transmission", intitulé "Les territoires perdus de la République", montrant le simplisme et la caricature de ses idées.

La rhétorique de Madame Polony repose principalement sur la sempiternelle question du manque d'autorité à l’École, devenue aujourd'hui laxiste, sans repères. Thème cher à Nicolas Sarkozy et largement utilisé lors de sa campagne en 2007 ; fustigeant dans le même élan politique les valeurs de mai 68, à des fins bien entendu électoralistes et de conquête de voix à sa droite.

Malheureusement, sous prétexte "de dire tout haut ce que les gens pensent tout bas", la journaliste ne prend aucun recul sur son argumentaire et ses appels urgents à l'autorité de l'enseignant.

L'injonction perpétuelle à l'autorité n'a aucun sens

Et si, selon Madame Polony, l'enseignant ne tient plus son rôle d'antan, il semble évident que la journaliste du "Figaro" est très mal placée pour prodiguer ses leçons de morale à tout le monde et à tout-va.

Quand bien même on ne peut être d'accord avec toutes les thèses de Philippe Meirieu, spécialiste des sciences de l'éducation et de la pédagogie, il semblerait juste de reconnaître que l'universitaire pointe du doigt les effets de manche de ses discours :

"(...) il faut quand même rappeler que l'injonction à l'autorité n'a jamais eu le moindre effet ! On peut toujours dire à des parents ou à des professeurs: 'Soyez autoritaire ! Faites vous respecter !' Comme ils ne demandent pas mieux (...) ils écoutent ce discours (...) et hésitent à poser aux donneurs de leçons la question qui les taraude : 'Mais expliquez-moi donc comment faire !' "

Des idées courtes qui masquent la complexité de l'enseignement

Par ailleurs, il serait intéressant de connaître les réactions concrètes de Madame Polony devant une classe de vingt-cinq élèves de collège.

Car celle (ou celui) qui somme les autres enseignants de gagner en autorité est celle (ou celui) qui, peut-être, révélera le moins de courage devant la remise à l'ordre nécessaire d'un élève, ou le moins d'aura pour conduire les élèves dans l'apprentissage. A l'inverse, tous les enseignants qui tendent l'oreille au discours de Philippe Meirieu ne laissent pas leurs élèves prendre la parole de façon intempestive en classe, dans le chahut général.

En définitive, toutes ses idées courtes et véhémentes ne peuvent cacher la complexité de l'acte d'enseigner. Pourquoi ça marche aujourd'hui alors qu'hier ils n'ont rien écouté ? Pourquoi avec mon collègue d'arts plastiques ça marche, et pas avec moi ?

La gestion de classe est une alchimie complexe, faite de négociations incessantes, d'ordres bien entendu, de menaces de sanctions, d'humour parfois, d'empathie et de compréhensions. En réalité tout ce que le discours de Madame Polony dissimule : de l'humain.

Et il semble dépassé le temps où l'on écoutait ces thèses teintées de fatalisme, sommant les professeurs d'asseoir leur autorité, en fonction de lubies anti-pédagogistes. Délier, analyser, définir et proposer des solutions pour perfectionner l'enseignement semble finalement avoir pris la place du laisser-aller, propre au désarroi et à la morosité.

A l'image des titres d'articles profondément résignés de Madame Polony sur son blog, tels que "Quotient familial : oublier l'enjeu démographique, c'est signer la mort d'un pays" ou "L'Ecole de la triche". Obsession, semble-t-il, de la règle républicaine. On espère tout de fois que le lecteur s'est armé de bonne humeur, d'entrain ou d'antidépresseurs avant d'entamer quelques lignes de ses articles.

Affaire Merah : l’École responsable ?

Emporté par son lyrisme républicain, piqué vraisemblablement au sérum "droite populaire", Madame Polony ose tout de même le rapprochement entre Mohamed Merah et la responsabilité de l'école :

"Un jeune Français qui a passé une dizaine d'années sur les bancs de l'école républicaine peut abattre à bout portant une fillette parce qu'elle est juive, il peut tuer des militaires pour mettre à genoux la France, et il n'y aurait là qu'une affaire de bon fonctionnement des services de renseignement ?"

Tout bonnement scandaleux ! Vraiment, comment peut-on penser, coucher sur feuille, éditer de telles inepties ? Les professeurs, responsables de tous les maux de la société ?

Mais le courant anti-pédagogiste n'en est pas à son premier coup d'essai crapuleux. Luc Cédelle, journaliste "éducation" au Monde, présente, dans son blog "Interro Ecrite", les idées de Jean-Claude Michéa (plus particulièrement de son dernier livre), qui associe le "pédagogisme" et la "pédophilie": "la logique du premier, poussée à son terme, menant à remettre en cause l'interdiction de la seconde". "Il faut le lire pour le croire" ajoute le journaliste.

Des idées lancées gratuitement dans "On n'est pas couché"

L'argumentaire droitisé de Madame Polony s'exprime également sans ambages sur le plateau de "On n'est pas couché", jouant à côté d'Audrey Pulvar, le rôle d'un "Eric Zemmour light".

C'est ainsi qu'à la fois dans ses écrits mais également dans sa manière d'être, elle rappelle au téléspectateur le personnage de Jean-Pierre Jeunet : la mère d'Amélie Poulain, Amandine Fouet, institutrice de Gueugnon, dépeinte comme nerveuse et autoritaire.

A cet égard, dans une émission du 17 septembre 2011, face à Jean-Luc Mélenchon, la chroniqueuse affirme à propos de l'immigration : "Vous savez très bien que ce sont les pauvres qui sont victimes de ça". Des idées démagogiques lancées gratuitement pour contrebalancer le discours du candidat du Front de gauche, jugé trop humaniste ou trop loin des réalités.

Alors on peut aisément imaginer Madame Polony, avide de culture traditionnelle française (à en croire son article "Qui connaît encore Jeanne d'Arc ?"), critiquer vivement les morceaux de Fabien Marsaud, figure du slam plus connu sous son nom de scène "Grand Corps Malade", ancien sportif et ex-étudiant en STAPS (Faculté des sciences du sport). Elle devrait pourtant s'en inspirer, afin de ne plus perdre pied dans le fatalisme et la détresse.

"Et puis j'ai rencontré la détresse et franchement elle m'a saoulé, on a discuté vite-fait mais rapidement je l'ai refoulée. Elle a plein de certitudes sous ses grands airs plein de tensions. Mais vous savez quoi, la détresse elle a pas de conversations."

Encore un qui simplifie le discours de N. Polony pour pouvoir mieux défendre ses opinions (de gauche et forcément bonnes bien sûr! Alors que N. Polony serait de droite). N. Polony n'accuse pas les profs de ne pas avoir d'autorité ou de fabriquer des terroristes, elle critique le fonctionnement de l'institution, du système éducatif au niveau concret et aussi au niveau symbolique là encore.

Elle met en cause les femmes profs qui n'ont pas l'autorité d'un homme selon elle. Il ne s'agit pas d'institution ici.
DE plus, quelle légitimité a-t-elle pour parler d'éducation ?
kensington
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Esprit éclairé

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par kensington Mar 14 Aoû 2012 - 20:16
Isis39 a écrit:
Elle met en cause les femmes profs qui n'ont pas l'autorité d'un homme selon elle. Il ne s'agit pas d'institution ici.
DE plus, quelle légitimité a-t-elle pour parler d'éducation ?

Ah, bon?
Ce débat ne se repose-t-il pas sur les stéréotypes de la masculinité autoritaire et du féminin trop laxiste ?

Ce n'est pas une question de stéréotype, c'est une question de construction psychologique des enfants. Je ne dis pas que les femmes ont moins d'autorité, mais je déplore que l'école est un endroit où l'on materne les enfants. Ce n'est pas la faute des femmes : même les hommes sont incités à être maternant, à ne pas trop traumatiser nos chérubins.

Vous n'avez donc pas peur que ce débat renforce les stéréotypes ?

Il faut rétablir plus de distance et d'autorité à l'école, et ça peut être fait par des femmes. Et il faut plus d'hommes pour que les petits garçons se construisent grâce à un modèle qui valorise le savoir. Ce sont deux éléments concomitant et nécessaires pour reconstruire une école qui permette aux garçons de réussir. L'échec scolaire actuel des garçons est un véritable problème.

J'ai déjà cité ce passage plus haut... On peut ne pas être d'accord mais inutile de déformer les propos, les idées des gens pour défendre son propre point de vue.

pingouin
Isis39
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par Isis39 Mar 14 Aoû 2012 - 20:22
Il n'empêche que Natacha Polony n'a aucune légitimité pour parler d'éducation.
Reine Margot
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Demi-dieu

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par Reine Margot Mar 14 Aoû 2012 - 20:26
Elle a été prof, un an ou deux je crois.

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par Isis39 Mar 14 Aoû 2012 - 20:27
Reine Margot a écrit:Elle a été prof, un an ou deux je crois.

Un an. ET ça en fait une spécialiste de l'éducation ? affraid
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Invité
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"Pourquoi tu me parles de virilité quand je te parle de connaissance et de transmission de savoir ?" - Page 8 Empty Re: "Pourquoi tu me parles de virilité quand je te parle de connaissance et de transmission de savoir ?"

par Invité Mar 14 Aoû 2012 - 20:33
Ben pas moins que Dubet, par exemple. Mais c'est vrai que cet article est plus que discutable...
Celeborn
Celeborn
Esprit sacré

"Pourquoi tu me parles de virilité quand je te parle de connaissance et de transmission de savoir ?" - Page 8 Empty Re: "Pourquoi tu me parles de virilité quand je te parle de connaissance et de transmission de savoir ?"

par Celeborn Mar 14 Aoû 2012 - 20:35
C'est-à-dire qu'à un moment, journaliste étant un job à temps plein, il est quand même malaisé d'en avoir un second. Avoir quelqu'un qui est passé par les concours et qui a enseigné, fût-ce une seule année, ce n'est déjà pas si mal, il me semble.
Sinon, je crains qu'en réagissant avec ses tripes, la blogueuse ait oublié de lire l'article avec son cerveau.

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par WonderWoman Mar 14 Aoû 2012 - 20:37
suecia a écrit:
phi a écrit:Passage éclair...
suecia a écrit:
2) Je pense qu il ne faut pas sous estimer les differences biologiques. Tant qu un homme ne pourra pas tomber enceinte ni accoucher ni allaiter, tant qu un petit enfant malade appellera de maniere naturelle sa mere plutot que son pere, il est tristement evident que les femmes seront mecaniquement plus absentes de leur lieu de travail. Je n ai jamais compris pourquoi un phenomene biologique devrait devenir sociologique.
Tu mélanges des différences biologiques "Tant qu un homme ne pourra pas tomber enceinte ni accoucher..." (et encore pour allaiter, un homme peut donner le biberon que je sache) et des choses beaucoup moins "évidentes" "tant qu un petit enfant malade appellera de maniere naturelle sa mere plutot que son pere..."

Il n'en demeure pas moins que l'enseignement, et surtout dans le primaire j'ai l'impression, est dans les esprits "un bon métier pour une femme" parce que "ça laisse tellement de temps libre pour s'occuper de ses enfants" Suspect (discours que j'ai déjà entendu je ne sais combien de fois dans ma courte carrière) Et c'est sans doute là qu'est le souci, bien plus que dans l'attitude maternante ou paternante ou autoritaire ou je ne sais quoi, ça pour moi c'est un bête cliché sexiste d'attribuer une attitude ou une autre en fonction du nombre de chromosomes X dont on est doté...

Le biberon, pour nous, c est dans les cas extremes et pas accepte socialement avant l age de 10 mois de l enfant a peu pres, mais j admets que c est culturel, ok.
Mais pour le petit enfant malade qui appelle sa mere plutot que son pere (quand les 2 sont disponibles s entend), alors la, je maintiens, et je pense meme que c est universel.

donc en suède si je comprends bien, il faut à tout prix allaiter ?

_________________
Vide dressing petite fille https://www.vinted.fr/membres/15210542-wiwiagathe
Vide dressing sur néo : https://www.neoprofs.org/t128716-vd-fille-wonderwoman-du-3-mois-au-4-ans-sergent-major-jacadi-zara-dpam-kiabi-verbaudet#4954294
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par Reine Margot Mar 14 Aoû 2012 - 20:37
Mérieu et consorts ne sont plus face aux élèves depuis longtemps...

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par Invité Mar 14 Aoû 2012 - 20:39
Oui voilà et Dubet, il a enseigné combien de temps lui? Très peu aussi, il me semble.
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qilili
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par qilili Mar 14 Aoû 2012 - 20:40
suecia a écrit:
2) Je pense qu il ne faut pas sous estimer les differences biologiques. Tant qu un homme ne pourra pas tomber enceinte ni accoucher ni allaiter, tant qu un petit enfant malade appellera de maniere naturelle sa mere plutot que son pere, il est tristement evident que les femmes seront mecaniquement plus absentes de leur lieu de travail. Je n ai jamais compris pourquoi un phenomene biologique devrait devenir sociologique.

suecia a écrit:
phi a écrit:Passage éclair...
suecia a écrit:
2) Je pense qu il ne faut pas sous estimer les differences biologiques. Tant qu un homme ne pourra pas tomber enceinte ni accoucher ni allaiter, tant qu un petit enfant malade appellera de maniere naturelle sa mere plutot que son pere, il est tristement evident que les femmes seront mecaniquement plus absentes de leur lieu de travail. Je n ai jamais compris pourquoi un phenomene biologique devrait devenir sociologique.
Tu mélanges des différences biologiques "Tant qu un homme ne pourra pas tomber enceinte ni accoucher..." (et encore pour allaiter, un homme peut donner le biberon que je sache) et des choses beaucoup moins "évidentes" "tant qu un petit enfant malade appellera de maniere naturelle sa mere plutot que son pere..."
Mais pour le petit enfant malade qui appelle sa mere plutot que son pere (quand les 2 sont disponibles s entend), alors la, je maintiens, et je pense meme que c est universel.

:shock: ma fille de 2 ans et demi appelle son père et pas moi
(c est vrai qu il est en congé parental)
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