Contestation des notes obtenues à l'EAF

eliam a écrit:Tous les jurys auxquels j'ai participé étaient mixtes (enseignants du public et du privé). En réunion d'harmonisation, je n'ai pas constaté des disparités importantes dans les moyennes. Tout au plus 1 à 1,5 point d'écart. Je ne vois pas comment on aurait pu sous-noter juste ces élèves sauf s'ils n'ont eu qu'un examinateur (ce qu'ils sous-entendaient sur France Inter).
D'autre part, maintenant les copies sont massicotées donc on ne rabat rien.

Je me demande effectivement si les parents sont au courant de cela !

En tous cas, j'aimerai vraiment que les notes ne fluctuent guère :
1 - Ce serait la preuve que l'examen se déroule correctement
2 - Cela fermerait la porte aux éventuelles contestations à l'avenir

En revanche, l'enseignant de cette classe risquerait de devoir "rendre des comptes"...

Ce qui faut bien comprendre c'est qu'aujourd'hui, le bac est devenu un dû donc si opar hasard on le loupe ou si on a une mauvaise note , c'est le recours, on cherche le responsable qui n'est certainement pas l'élève, ou son niveau mais le correcteur, le prof de l'année, une erreur ..

Merci Cape.

dans le reportage le garçon avait eu 6 à l'écrit, mais 10 à l'oral, deux notes assez mauvaises. je doute que ce soit le même correcteur qui ait corrigé et sa copie d'écrit et son oral ?...pourtant ces 2 notes sont cohérentes entre elles (ils ont souvent quelques points de + à l'oral)...moi je me suis tout de suite demandée : qui était leur prof sur l'année ?? ^^

Ciara a écrit:Une moyenne de 13 est très discutable. Ou alors, ce sont des génies.

A 23 par classe, on peut faire du sur mesure.

eliam a écrit:Je ne vois pas comment on aurait pu sous-noter juste ces élèves sauf s'ils n'ont eu qu'un examinateur (ce qu'ils sous-entendaient sur France Inter).

J'ai fait passer une classe entière à l'oral. Et inversement l'une de mes classes n'a eu qu'un seul examinateur.

J'ai bien essayé de répartir avec mes collègues, mais c'est souvent impossible, une fois que les convocations sont envoyées aux candidats. La responsabilité en incombe à chaque centre d'examen, si j'ai bien compris. Dysfonctionnements signalés au SIEC : je devrais aussi faire un courrier à mon inspecteur.

olive-in-oil a écrit:D'étranges dysfonctionnements ont été notés: les 23 élèves ont passé l'examen dans la même salle, au lieu d'être répartis par ordre alphabétique et mélangés avec d'autres étudiants et l'anonymat n'a pas été respecté. "On ne leur a tout simplement pas demandé de rabattre le coin de leurs copies sur leurs noms", explique Bénédicte Marchais au Parisien.

Dans ce reportage, il y a au moins une information bidon : le rabat à coller sur la feuille pour anonymer. Ça c'est sur à 100% que c'est une hallucination de la Bénédicte qui ne sait pas que depuis son temps la procédure a changé.
Pour les autres infos de l'article je suis prêt à parier que si un journaliste fait son boulot on constatera qu'elles sont du même métal.
Mais bon, l'histoire est si belle de ces braves élèves de l'école du bon dieu qu'un méchant prof probablement syndicaliste a férocement saqués.

1°) En 24 ans de corrections diverses, je n'ai pas vu une seule fois une copie à rabat. J'en ai eu quand moi je passais le bac, en 83...
2°) Je note qu'on se met à causer de public, de privé, de rumeurs, de sous/sur-notations... Dans un tel cas de figure, il n'y a rien à dire. Ou on considère que le correcteur a bien travaillé (sur l'ensemble de son paquet, qui doit dépasser cette classe, et d'ailleurs, on ne sait pas si toute la classe a été corrigée par le même correcteur, il y a souvent brassage) et on en reste là, ou on se dit qu'il y a un problème, et on recorrige les copies, seuls éléments matériels de cette histoire. Des profs qui gonflent sans cesse les notes à coups d'exposés bidons et ont peur de leur ombre, ça existe aussi... La fameuse année ou, corrigeant en STG, j'ai eu moins de 5 de moyenne, les notes ne correspondaient pas du tout à celles de l'année. Mais j'avais photocopié l'ensemble des copies et j'étais prêt à argumenter, absence de phrases sur la table :diable:

C'est à dormir debout !

Pour bien connaître le privé (et pour cause j'y suis :diable: ), je sais que dans le lycée lorsque le conseil de classe propose un redoublement (genre 5 de moyenne en 2de), les élèves/parents se tournent vers une autre école (qui est elle privé hors contrat) qui accepte tout le monde ! Donc n'importe qui peut aller en 1S par exemple en payant un peu (ou beaucoup je ne sais pas). Et comme cette école se retrouve avec tous les mauvais élèves du coin, ben ils sont obligés de surnoter. Alors du coup ils rappellent des professeurs de l'ancien lycée (qui est bon) pour des cours particuliers ...
C'est de suite à ca que j'ai pensé lorsque j'ai entendu cette histoire.

J'ai quand même du mal à croire qu'à l'écrit ET à l'oral ils se soient fait cassés par un correcteur idéologique. Mais évidemment, ils auront bien gain de cause sur 1 ou 2 points. C'est toujours ca de pris, et ca ouvre la porte à quelque chose de dangereux. Ca sera un nouvel argument pour ceux qui veulent la fin du bac ...

ils n'ont récolté que des 4, des 5 ou des 6 à l'écrit de français comme à celui d'histoire.

oui, donc des nuls à qui on a fait croire qu'ils étaient bons toute l'année et qui maintenant se ramassent la réalité dans la tronche et évidemment papa et maman qui ont payé sont pas contents ..

Franchement, j'ai pensé à la surévaluation toute l'année dès que j'ai entendu cette histoire.

roxanne a écrit:oui, donc des nuls à qui on a fait croire qu'ils étaient bons toute l'année et qui maintenant se ramassent la réalité dans la tronche et évidemment papa et maman qui ont payé sont pas contents ..

Faut rendre le bac payant ! Et au plus offrant ! :Lool: (ben non, zut, j'aurai jamais eu mon bac ni les diplômes suivants dans ce cas ! J'étais boursière ! )

Cripure a écrit:1°) En 24 ans de corrections diverses, je n'ai pas vu une seule fois une copie à rabat. J'en ai eu quand moi je passais le bac, en 83...
2°) Je note qu'on se met à causer de public, de privé, de rumeurs, de sous/sur-notations... Dans un tel cas de figure, il n'y a rien à dire. Ou on considère que le correcteur a bien travaillé (sur l'ensemble de son paquet, qui doit dépasser cette classe, et d'ailleurs, on ne sait pas si toute la classe a été corrigée par le même correcteur, il y a souvent brassage) et on en reste là, ou on se dit qu'il y a un problème, et on recorrige les copies, seuls éléments matériels de cette histoire. Des profs qui gonflent sans cesse les notes à coups d'exposés bidons et ont peur de leur ombre, ça existe aussi... La fameuse année ou, corrigeant en STG, j'ai eu moins de 5 de moyenne, les notes ne correspondaient pas du tout à celles de l'année. Mais j'avais photocopié l'ensemble des copies et j'étais prêt à argumenter, absence de phrases sur la table :diable:

Là je m'étonne, qu'y avait-il donc alors?
Moi qui ai passé mon premier examen, BEPC, vingt ans avant vous votre bac, je m'émouvais justement de la pérennité de ce modèle, qui a cédé place au nouveau modèle il y a 4 ou 5 ans pour le DNB dans l'académie de Créteil, et il me semble qu'à Paris il y a 3 ans pour le même DNB c'était encore le modèle ancien!

C'est un premier point à éclaircir dans cette affaire.

Oudemia a écrit:

Cripure a écrit:1°) En 24 ans de corrections diverses, je n'ai pas vu une seule fois une copie à rabat. J'en ai eu quand moi je passais le bac, en 83...
2°) Je note qu'on se met à causer de public, de privé, de rumeurs, de sous/sur-notations... Dans un tel cas de figure, il n'y a rien à dire. Ou on considère que le correcteur a bien travaillé (sur l'ensemble de son paquet, qui doit dépasser cette classe, et d'ailleurs, on ne sait pas si toute la classe a été corrigée par le même correcteur, il y a souvent brassage) et on en reste là, ou on se dit qu'il y a un problème, et on recorrige les copies, seuls éléments matériels de cette histoire. Des profs qui gonflent sans cesse les notes à coups d'exposés bidons et ont peur de leur ombre, ça existe aussi... La fameuse année ou, corrigeant en STG, j'ai eu moins de 5 de moyenne, les notes ne correspondaient pas du tout à celles de l'année. Mais j'avais photocopié l'ensemble des copies et j'étais prêt à argumenter, absence de phrases sur la table :diable:

Là je m'étonne, qu'y avait-il donc alors?
Moi qui ai passé mon premier examen, BEPC, vingt ans avant vous votre bac, je m'émouvais justement de la pérennité de ce modèle, qui a cédé place au nouveau modèle il y a 4 ou 5 ans pour le DNB dans l'académie de Créteil, et il me semble qu'à Paris il y a 3 ans pour le même DNB c'était encore le modèle ancien!

C'est un premier point à éclaircir dans cette affaire.

Les seules copies d'examen que j'ai eues entre les mains sont des copies avec une partie supérieure à découper ou à massicoter. Pas de rabat à coller.

J'ai connu le rabat. Pour mon brevet en 91 c'est sûr. Mais pour mon bac, je me demande si cela n'avait pas déjà changé.

J'ai déjà collé un rabat, mais où et quand? Au bac? A la fac???

Jamais vu une seule copie à rabat pour les examens ou concours nationaux. Même pas pour le Brevet, en 1991. Les seules copies à rabat que j'aie jamais vues, c'était en Licence, à la fac. En soi, nous aurions même pu composer sur des copies normales, non anonymées, d'ailleurs, vu que nous étions corrigés par les maîtres de conf et professeurs qui nous faisaient cours. Mais au Brevet, au Bac, pour le Capes et l'Agreg : copies à massicoter.

Il faudrait connaître leur moyenne en devoir (et non dans des exposés bidon, questionnaires de lecture ou autres activités annexes - nan, parce que, même mes boulets arrivaient à avoir 12/20 pour une devoir-maison alors qu'ils ne décollaient pas du 4 en DS) et savoir combien ils ont eu à l'oral puisque là, il est facile de savoir qui les a notés. Bizarrement d'ailleurs, personne ne parle de leur note d'oral...

Ah, le CAPES et l'agrég: pas de souvenir du type de copie.

Je maintiens pour le brevet en revanche, où je suis formelle! mon académie était-elle tant à la traîne?
Et je demanderai aux enfants pour leurs propres copies de bac et de fac (années 90, oui vous pourriez être mes enfants...).

De toutes façons, tant que les copies "litigieuses" n'auront pas été recorrigées, on causera dans le vide.
Moi, je veux bien m'y coller :diable:

Cripure a écrit:De toutes façons, tant que les copies "litigieuses" n'auront pas été recorrigées, on causera dans le vide.
Moi, je veux bien m'y coller :diable:

Mais non Cripure ! Les parents veulent de meilleures notes ! Pas des pires !

olive-in-oil a écrit:

Cripure a écrit:De toutes façons, tant que les copies "litigieuses" n'auront pas été recorrigées, on causera dans le vide.
Moi, je veux bien m'y coller :diable:

Mais non Cripure ! Les parents veulent de meilleures notes ! Pas des pires !

Pfff... Je vous jure qu'il m'est arrivé de mettre la moyenne en 24 ans ! Bon, je ne sais plus quand, mais les faits sont là

Ce serait le coup à faire, on recorrige leurs copies et leurs notes sont pires.
Ca me rappelle une fois l'élève qui vient, scandalisé avec la copie du voisin me voir :"mais Madame, il a mis la même chose que moi, et il a un point et pas moi."
je regarde attentivement et très sérieusement, je lui dis : "Ah mais tu as raison .Il n'aurait pas dû avoir ce point !

et là, j'enlève un point à l'autre élève !!
stupéfaction générale !
"D"autres contestations peut-^tre ? "
et le copain qui est prêt à étrangler l'autre !

'je n'avais pas fait exprès bien-sûr, et j'aurais rajouté le point dans l'autre sens .Mais je raconte toujours cette anecdote en début d'année en leur disant que s'ils viennent contester , ce n'est pas sans risques !

On trouve encore ce genre de copies à Rabat.

Marcassin a écrit:On trouve encore ce genre de copies à Rabat.

:acb:

Alors l'article est sur plusieurs sites du net, et ça y va , plein d'élèves (du privé) qui eux aussi ont été floués, qui contestent, qui écrivent au médiateur (au moins ça les fait écrire !)..Enfin, que d'injutsices en ce bas monde !