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- Invité8Niveau 9
Moonchild a écrit:Question 1 : c'est la formule de l'aire d'un carré connaissant le côté ; si on n'y arrive pas au collège, c'est qu'il y a eu un gros problème à l'école primaire.GuillaumeCaron a écrit:Et l'exercice 1 ?
Question 2 : si je vous ai bien compris, un élève qui décide que 1cm=1m, qui trace un triangle ABT équilatéral de côté 12cm, qui place les points E et F, qui mesure la longueur EF et qui trouve la réponse de 6m a sans doute selon vous effectué un raisonnement mathématique correct, non ?
Q1 : Donc il ne faut pas l'évaluer dans une enquête comme PISA ?
Q2 : Un élève qui fait ça manifeste des compétences. Même si mathématiquement, on ne peut pas s'en contenter, c'est pas complètement idiot de procéder de cette matière. Quand je bricole, il m'arrive parfois de contourner le raisonnement mathématique pue.
Qu'on soit bien clair, quand on parle du socle commun, on parle bien de bagage minium pour la vie future... certains ont du mal à le concevoir j'ai l'impression.
- ClarinetteGrand Maître
Le raisonnement mathématique pue ! :lol: J'adore les lapsus calami ou plutôt lapsus clavis de Guillaume !GuillaumeCaron a écrit:Moonchild a écrit:Question 1 : c'est la formule de l'aire d'un carré connaissant le côté ; si on n'y arrive pas au collège, c'est qu'il y a eu un gros problème à l'école primaire.GuillaumeCaron a écrit:Et l'exercice 1 ?
Question 2 : si je vous ai bien compris, un élève qui décide que 1cm=1m, qui trace un triangle ABT équilatéral de côté 12cm, qui place les points E et F, qui mesure la longueur EF et qui trouve la réponse de 6m a sans doute selon vous effectué un raisonnement mathématique correct, non ?
Q1 : Donc il ne faut pas l'évaluer dans une enquête comme PISA ?
Q2 : Un élève qui fait ça manifeste des compétences. Même si mathématiquement, on ne peut pas s'en contenter, c'est pas complètement idiot de procéder de cette matière. Quand je bricole, il m'arrive parfois de contourner le raisonnement mathématique pue.
Qu'on soit bien clair, quand on parle du socle commun, on parle bien de bagage minium pour la vie future... certains ont du mal à le concevoir j'ai l'impression.
- Invité8Niveau 9
Clarinette a écrit:Le raisonnement mathématique pue ! :lol: J'adore les lapsus calami ou plutôt lapsus clavis de Guillaume !GuillaumeCaron a écrit:Moonchild a écrit:Question 1 : c'est la formule de l'aire d'un carré connaissant le côté ; si on n'y arrive pas au collège, c'est qu'il y a eu un gros problème à l'école primaire.GuillaumeCaron a écrit:Et l'exercice 1 ?
Question 2 : si je vous ai bien compris, un élève qui décide que 1cm=1m, qui trace un triangle ABT équilatéral de côté 12cm, qui place les points E et F, qui mesure la longueur EF et qui trouve la réponse de 6m a sans doute selon vous effectué un raisonnement mathématique correct, non ?
Q1 : Donc il ne faut pas l'évaluer dans une enquête comme PISA ?
Q2 : Un élève qui fait ça manifeste des compétences. Même si mathématiquement, on ne peut pas s'en contenter, c'est pas complètement idiot de procéder de cette matière. Quand je bricole, il m'arrive parfois de contourner le raisonnement mathématique pue.
Qu'on soit bien clair, quand on parle du socle commun, on parle bien de bagage minium pour la vie future... certains ont du mal à le concevoir j'ai l'impression.
Elle est pas mal celle là ! J'avais écrit pure, j'ai édité pour enlever le "e" et j'ai viré le "r" ... Enfin bref ...
- ClarinetteGrand Maître
Oui, je sais, ça ne fait pas avancer le schmilblick ! :lol:
- MoonchildSage
Si, mais à 10 ans, pas à 15.GuillaumeCaron a écrit:Q1 : Donc il ne faut pas l'évaluer dans une enquête comme PISA ?
Je n'ai pas dit que cette manière de procéder était idiote, toutefois pour le problème concerné, et à ce niveau, elle est un peu légère d'un point de vue mathématique.GuillaumeCaron a écrit:Q2 : Un élève qui fait ça manifeste des compétences. Même si mathématiquement, on ne peut pas s'en contenter, c'est pas complètement idiot de procéder de cette matière. Quand je bricole, il m'arrive parfois de contourner le raisonnement mathématique pue.
Contourner le raisonnement mathématique pur, c'est ce qu'on fait souvent dans un premier temps quand justement les méthodes usuelles ne marchent pas ; mais une fois la phase de recherche terminée on essaie ensuite de se rattacher à la théorie et de démontrer le résultat, sinon on ne fait pas des mathématiques mais de l'application de notions mathématiques.
Mais concrètement avec le principe du collège unique, en dehors des établissements où une pré-sélection sociale aura eu lieu, cela revient à ne faire pratiquement que le "minimum pour la vie future" ce qui signifie qu'on ne prépare pas les élèves qui le pourraient à une poursuite d'étude, un peu comme en Finlande : http://solmu.math.helsinki.fi/2005/erik/PisaEng.htmlGuillaumeCaron a écrit:Qu'on soit bien clair, quand on parle du socle commun, on parle bien de bagage minium pour la vie future... certains ont du mal à le concevoir j'ai l'impression.
- ClarinetteGrand Maître
Merci pour ce lien. Finalement, PISA et socle, même combat : niveler par le bas et priver le plus grand nombre des connaissances suffisantes pour poursuivre des études supérieures, sous prétexte de donner à tous les moyens de remplir un chèque, rendre la monnaie chez le boulanger et savoir déchiffrer les annonces de Pôle Emploi.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Moonchild a écrit:Si, mais à 10 ans, pas à 15.GuillaumeCaron a écrit:Q1 : Donc il ne faut pas l'évaluer dans une enquête comme PISA ?Je n'ai pas dit que cette manière de procéder était idiote, toutefois pour le problème concerné, et à ce niveau, elle est un peu légère d'un point de vue mathématique.GuillaumeCaron a écrit:Q2 : Un élève qui fait ça manifeste des compétences. Même si mathématiquement, on ne peut pas s'en contenter, c'est pas complètement idiot de procéder de cette matière. Quand je bricole, il m'arrive parfois de contourner le raisonnement mathématique pue.
Contourner le raisonnement mathématique pur, c'est ce qu'on fait souvent dans un premier temps quand justement les méthodes usuelles ne marchent pas ; mais une fois la phase de recherche terminée on essaie ensuite de se rattacher à la théorie et de démontrer le résultat, sinon on ne fait pas des mathématiques mais de l'application de notions mathématiques.Mais concrètement avec le principe du collège unique, en dehors des établissements où une pré-sélection sociale aura eu lieu, cela revient à ne faire pratiquement que le "minimum pour la vie future" ce qui signifie qu'on ne prépare pas les élèves qui le pourraient à une poursuite d'étude, un peu comme en Finlande : http://solmu.math.helsinki.fi/2005/erik/PisaEng.htmlGuillaumeCaron a écrit:Qu'on soit bien clair, quand on parle du socle commun, on parle bien de bagage minium pour la vie future... certains ont du mal à le concevoir j'ai l'impression.
autres articles (sûrement déjà donnés sur un autre fil) : http://le-finnois-et-pisa.blogspot.fr/
articles de Nathalie Bulle (dont parlait celeborn) sur Skhole : http://skhole.fr/nathalie-bulle
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- ClarinetteGrand Maître
Sans en arriver aux extrêmes décrits ci-dessus, cet article ferait peut-être réfléchir les Charmeuxdolâtres. Non ?Les méthodes d'enseignement de la langue maternelle sont solides. Les élèves finnois de CP apprennent à lire en commençant par les lettres, puis les syllabes, puis les mots, puis les phrases. Par exemple, tout au long du CP (et de la plus grande partie du CE1), les mots sont souvent imprimés avec les syllabes séparées par des traits d'union [1]. Les méthodes aventureuses (telles que celles qui consistent à partir des mots ou phrases dans leur globalité) ne sont pas utilisée.
- MoonchildSage
C'est intéressant : ce détail est étrangement toujours passé sous silence quand on nous vante les mérites de la pédagogie finlandaise.Clarinette a écrit:Sans en arriver aux extrêmes décrits ci-dessus, cet article ferait peut-être réfléchir les Charmeuxdolâtres. Non ?Les méthodes d'enseignement de la langue maternelle sont solides. Les élèves finnois de CP apprennent à lire en commençant par les lettres, puis les syllabes, puis les mots, puis les phrases. Par exemple, tout au long du CP (et de la plus grande partie du CE1), les mots sont souvent imprimés avec les syllabes séparées par des traits d'union [1]. Les méthodes aventureuses (telles que celles qui consistent à partir des mots ou phrases dans leur globalité) ne sont pas utilisée.
- Presse-puréeGrand sage
Dans le même genre, parce que ça commence à m'énerver que certains s'arrogent l'idée que leurs idées sont étayées par la science
Les compétences, retournement du constructivisme (III de "L'APC, une mystification pédagogique" de Nico Hirtt)
Les compétences, retournement du constructivisme (III de "L'APC, une mystification pédagogique" de Nico Hirtt)
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- ClarinetteGrand Maître
Merci pour cet article. Intéressant, ce site.
Extraits choisis :
Extraits choisis :
Et pourtant, quand je propose à mes élèves des problèmes portant sur un trajet en voiture, le prix de revient d'un pique-nique ou le nombre de passagers d'un train, cela ne dérange pas certains d'entre eux de parcourir 36 000 km/jour, de payer 150 € un bout de pain, une tranche de jambon et une pomme ou de faire rentrer 245 000 passagers dans un TGV !Perrenoud : "...une partie des élèves en échec n’accrochent pas aux connaissances décontextualisées et coupées de toute pratique qui constituent le menu principal des disciplines à la fin du primaire et durant le secondaire. Pour eux, les savoirs scolaires n’ont pas de sens aussi longtemps qu’ils restent déconnectés de leurs sources et de leurs usages sociaux.
Ah ça, le LPC, plus binaire, tu meurs : c'est 0 ou 1, épicétou !Dans la pédagogie constructiviste, le plus important n’est pas que l’élève parvienne au bout de la tâche, mais qu’il ait mis à profit son travail (et ses erreurs éventuelles) pour progresser dans la découverte et la maîtrise des connaissances. Dans l’approche par compétences, le progrès dans la maîtrise des savoirs n’est pas un objectif en soi. Seul compte le résultat final. Adieu le droit à l’erreur et, surtout, adieu à l’utilisation de l’erreur comme levier pédagogique.
CQFD...En pédagogie constructiviste, le travail sur un journal — comme le pratiquaient les élèves de Célestin Freinet —, sur des documents historiques, sur des problèmes de physique... ou sur une blanquette de veau peut servir de support à l’apprentissage ; mais celui-ci reste l’objectif, le but de tout le travail scolaire. [...] Dans l’approche par compétences, l’usage que l’on fait de la connaissance a plus d’importance que la connaissance elle-même. [...] Renoncer à maîtriser la complexité, au nom de l’efficacité, voilà typiquement une démarche productiviste qui se situe à l’opposé d’une démarche d’accès à la connaissance et d’accès à la compréhension du monde.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Presse-purée a écrit:Dans le même genre, parce que ça commence à m'énerver que certains s'arrogent l'idée que leurs idées sont étayées par la science
Les compétences, retournement du constructivisme (III de "L'APC, une mystification pédagogique" de Nico Hirtt)
Ce n'est pas un article scientifique relatant une étude ni un compte-rendu ou une synthèse de travaux scientifiques.
Les présupposés de Hirtt (supériorité de la pédagogie constructiviste) ne sont pas du tout acceptés par les "hard" psychologues de la cognition.
- Spoiler:
- Il y a en aussi des "soft" qui sont profs de psychologie cognitive mais qui n'ont pas spécialement de formation en psychologie scientifique.
cf.
- John R. Anderson, Lynne M. Reder, and Herbert A. Simon, 'Applications and misapplications of cognitive psychology to mathematics education', Texas Educational Review 6 (2000)
- Anderson, J. R., Reder, L. M. & Simon, H. (1998). Radical constructivism and cognitive psychology. In D. Ravitch (Ed.) Brookings papers on education policy 1998. Washington, DC: Brookings Institute Press.
- Pourquoi un enseignement peu guidé ne fonctionne pas : une analyse de l’échec de l’enseignement constructiviste, et autres pédagogies par découverte, par situations problèmes, par expériences et enquêtes (Paul A. Kirschner, John Sweller, Richard E. Clark)
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- kensingtonEsprit éclairé
Article très intéressant en tout cas. Ce qui se passe dans l'enseignement des LV avec l'approche actionnelle, correspond en effet tout à fait à ce qu'il explique:
Dans l’approche par compétences, on fait exactement le contraire : la résolution de la tâche est l’objectif final et le critère de réussite. Le savoir, lui, n’intervient que comme un accessoire. Peu importe qu’on le possède ou qu’on le trouve dans un livre ou sur Internet, peu importe qu’on le comprenne ou qu’on sache juste l’utiliser, peu importe qu’on le maîtrise entièrement ou qu’on n’en maîtrise que les aspects utiles dans le contexte de la tâche prescrite. Du moment que la tâche soit menée à bien.
- ClarinetteGrand Maître
J'ai aussi pensé au Céheucéhair.kensington a écrit:
Article très intéressant en tout cas. Ce qui se passe dans l'enseignement des LV avec l'approche actionnelle, correspond en effet tout à fait à ce qu'il explique:
Dans l’approche par compétences, on fait exactement le contraire : la résolution de la tâche est l’objectif final et le critère de réussite. Le savoir, lui, n’intervient que comme un accessoire. Peu importe qu’on le possède ou qu’on le trouve dans un livre ou sur Internet, peu importe qu’on le comprenne ou qu’on sache juste l’utiliser, peu importe qu’on le maîtrise entièrement ou qu’on n’en maîtrise que les aspects utiles dans le contexte de la tâche prescrite. Du moment que la tâche soit menée à bien.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Spécifiquement sur la lecture :
http://www.formapex.com/apprentissage-de-la-lecture/791-resume-habiletes-phonologiques-et-leur-role-dans-lapprentissage-de-la-lecture-une-revue-de-meta-analyse?616d13afc6835dd26137b409becc9f87=4d34101224fa8bcc8a53050fda55c277
La conscience phonémique, la capacité à analyser la chaîne sonore en phonèmes, est le prédicteur crucial de la lecture, y apprend-on, si on ne le savait déjà.
Si l'on recoupe cette info avec celle selon laquelle la conscience phonémique a besoin pour se développer de manière optimum, voire a absolument besoin pour se développer de l'apprentissage de la correspondance des phonèmes avec les graphèmes, on obtient que les meilleures méthodes pour commencer à lire (à partir de 4-5 ans) sont des méthodes du type Montessori, Venot, Alphas ou toute autre faisant entrer directement les enfants (= direct instruction, traduit malheureusement en français par pédagogie explicite) dans ce qui constitue le coeur de la lecture et de l'écriture dans un système alphabétique : les correspondances entre les phonèmes et les graphèmes.
Michel Delord nous dira qu'il suffisait d'analyser le système d'écriture du français pour le savoir, mais deux analyses convergentes valent mieux qu'une seule réalisée d'un seul point de vue.
Mareuil nous dira qu'on le savait depuis longtemps. Et il citera le passage de Kergomard :
http://www.formapex.com/apprentissage-de-la-lecture/791-resume-habiletes-phonologiques-et-leur-role-dans-lapprentissage-de-la-lecture-une-revue-de-meta-analyse?616d13afc6835dd26137b409becc9f87=4d34101224fa8bcc8a53050fda55c277
La conscience phonémique, la capacité à analyser la chaîne sonore en phonèmes, est le prédicteur crucial de la lecture, y apprend-on, si on ne le savait déjà.
Si l'on recoupe cette info avec celle selon laquelle la conscience phonémique a besoin pour se développer de manière optimum, voire a absolument besoin pour se développer de l'apprentissage de la correspondance des phonèmes avec les graphèmes, on obtient que les meilleures méthodes pour commencer à lire (à partir de 4-5 ans) sont des méthodes du type Montessori, Venot, Alphas ou toute autre faisant entrer directement les enfants (= direct instruction, traduit malheureusement en français par pédagogie explicite) dans ce qui constitue le coeur de la lecture et de l'écriture dans un système alphabétique : les correspondances entre les phonèmes et les graphèmes.
Michel Delord nous dira qu'il suffisait d'analyser le système d'écriture du français pour le savoir, mais deux analyses convergentes valent mieux qu'une seule réalisée d'un seul point de vue.
Mareuil nous dira qu'on le savait depuis longtemps. Et il citera le passage de Kergomard :
Il est à désirer cependant que l’enfant, dès qu’il a commencé à apprendre à lire, apprenne vite. Car il semble que tout soit donné par surcroît à celui qui lit de bonne heure et qui lit bien. Si tous les enfants de sept ans savaient lire (je ne parle pas ici des enfants des grandes villes, auxquels les générations précédentes ont légué une préparation intellectuelle latente, mais des paysans, qui, en somme, sont la masse), si tous les enfants de sept ans savaient lire couramment en comprenant ce qu’ils lisent, la tâche de l’instituteur serait extrêmement simplifiée. Le programme des écoles primaires, que nous trouvons trop chargé, deviendrait tout de suite assimilable par la majorité des écoliers ; car celui qui sait lire possède la clef qui ouvre toutes les portes du domaine intellectuel, aujourd’hui cadenassées pour le plus grand nombre. Le pays des clartés, au lieu d’être hérissé de murailles quasi infranchissables, lui est accessible ; il y entre, il le parcourt librement, et chaque jour amène sa découverte.
Cherchons donc un procédé plus expéditif et tout aussi rationnel pour les directrices auxquelles le premier n’aura pas réussi. Nous partons toujours du principe énoncé plus haut. L’enfant parle. Non seulement il parle couramment, mais il est exercé à scander ses phrases en mots, ses mots en syllabes, ses syllabes en sons et en articulations (sans théorie aucune, sans définitions : Compte ce que tu dis dans « papa », « pa-pa », « p-a-p-a »). Cette préparation est indispensable; elle est précieuse aussi et fera aller comme sur des roulettes l’enseignement de la lecture. Elle devra invariablement précéder chaque exercice de lecture.
http://michel.delord.free.fr/kergomard-educmater-s1-p3chap11.pdf
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- kensingtonEsprit éclairé
Clarinette a écrit:J'ai aussi pensé au Céheucéhair.kensington a écrit:
Article très intéressant en tout cas. Ce qui se passe dans l'enseignement des LV avec l'approche actionnelle, correspond en effet tout à fait à ce qu'il explique:
Dans l’approche par compétences, on fait exactement le contraire : la résolution de la tâche est l’objectif final et le critère de réussite. Le savoir, lui, n’intervient que comme un accessoire. Peu importe qu’on le possède ou qu’on le trouve dans un livre ou sur Internet, peu importe qu’on le comprenne ou qu’on sache juste l’utiliser, peu importe qu’on le maîtrise entièrement ou qu’on n’en maîtrise que les aspects utiles dans le contexte de la tâche prescrite. Du moment que la tâche soit menée à bien.
Céheucéhairelle.
- ClarinetteGrand Maître
Ttttttt'... Faut te tenir au courant, mon vieux, on lui a coupé les ailes, au CECR !
- ClarinetteGrand Maître
Ben vi ! (du moins dans les ouvrages fort sérieux que j'ingurgite depuis des mois pour mon mémoire)
- Presse-puréeGrand sage
Spinoza1670 a écrit:Presse-purée a écrit:Dans le même genre, parce que ça commence à m'énerver que certains s'arrogent l'idée que leurs idées sont étayées par la science
Les compétences, retournement du constructivisme (III de "L'APC, une mystification pédagogique" de Nico Hirtt)
Ce n'est pas un article scientifique relatant une étude ni un compte-rendu ou une synthèse de travaux scientifiques.
Les présupposés de Hirtt (supériorité de la pédagogie constructiviste) ne sont pas du tout acceptés par les "hard" psychologues de la cognition.
- Spoiler:
Il y a en aussi des "soft" qui sont profs de psychologie cognitive mais qui n'ont pas spécialement de formation en psychologie scientifique.
cf.
- John R. Anderson, Lynne M. Reder, and Herbert A. Simon, 'Applications and misapplications of cognitive psychology to mathematics education', Texas Educational Review 6 (2000)
- Anderson, J. R., Reder, L. M. & Simon, H. (1998). Radical constructivism and cognitive psychology. In D. Ravitch (Ed.) Brookings papers on education policy 1998. Washington, DC: Brookings Institute Press.
- Pourquoi un enseignement peu guidé ne fonctionne pas : une analyse de l’échec de l’enseignement constructiviste, et autres pédagogies par découverte, par situations problèmes, par expériences et enquêtes (Paul A. Kirschner, John Sweller, Richard E. Clark)
Abus de langage de ma part, my mistake.
Content d'avoir fait découvrir Hirtt aux néos, et content que tu leur sortes l'article de Kirschner. C'est ça qu'il faut balancer en formation.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- verdurinHabitué du forum
Il faut voir en détail ce que sont les «questions ouvertes, à prise d'initiative»GuillaumeCaron a écrit:Continuez de fermer les yeux et de dire que c'est l'évaluation qui n'est pas adapté !
Continuez à caricaturer ... n'est-ce pas mon cher Jean Phi ?? Bein oui quand on dit que ça dépend des questions, c'est aussi pour souligner que c'est sur les questions ouvertes, à prise d'initiative que ça coince pour les élèves français !
Et là je ne vois pas en quoi ce serait un signe d'intelligence de ne pas y répondre !
Ce n'est peut-être pas un signe d'intelligence de ne pas y répondre, mais il faut que les auteurs des tests soient vraiment prétentieux pour y voir un signe d'inintelligence.
On peut regretter, et c'est mon cas, que les élèves français ne se lancent pas plus dans la recherche face à une question «ouverte».
Mais en venir à considérer qu'il est bien de répondre n'importe quoi à une question débile, il y a au moins une marge.
Pour citer mon cas, j'ai été un gibier à psychologues de la 6ème à la 4ème (en redoublant la 5ème).
Mon QI est passé de 95 en 6ème à 130 en 4ème. Comme j'eus accès par hasard à mon dossier, je pus lire l'étonnement des psy.
Alors que la seule choses que j'avais compris, c'est que, pour être tranquille, il faut donner les réponses attendues et surtout ne pas penser (plus précisément : ne pas montrer qu'on pense)
Quand je lis les exercices proposés dans les évaluations PISA, je me dit qu'il n'y a que peu de différence avec ce qu'on me proposait. Et que la prétention des faiseurs de tests n'a pas de limite. D'autant que les réponses acceptées aux questions «ouvertes» forment en général un ensemble fermé borné (ceci juste pour être, moi aussi, prétentieux et pédant)
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Contre la bêtise, les dieux eux mêmes luttent en vain.
Ni centidieux, ni centimètres.
- JPhMMDemi-dieu
C'est malin, vous m'avez réveillé avec vos invectives !GuillaumeCaron a écrit:Continuez de fermer les yeux et de dire que c'est l'évaluation qui n'est pas adapté !
Continuez à caricaturer ... n'est-ce pas mon cher Jean Phi ??
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
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- Le CRDP de Grenoble recherche un auteur pour un ouvrage sur l'écriture au collège
- La lecture plaisir au collège : club lecture et conseils en classe
- Le projet d'arrêté pour le Collège, par Blanquer : EPI, LA, LV, et autres considérations [arrêté publié le 18/06/2017].
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