- ClarinetteGrand Maître
Enfin, on pourra dire ce qu'on veut, mais comme Cath l'a souligné, on a quand même volé 2 h de classe aux élèves, et ça, c'est grave. Il s'agit de les leur rendre.
Je suis comme DC : je pense que le samedi matin était une bonne matinée de travail, et que le mercredi ne la remplacera pas tout à fait, mais il aura au moins l'avantage de redonner une régularité au rythme des élèves.
Et deux mercredis sur trois permettraient de caser les anim' péda le matin. Je trouve aussi que travailler 2h (sans récré, hein) serait intéressant, mais ce serait le casse-tête pour les parents ou alors, certains enfants passeraient deux heures en garderie le matin (pas idéal...).
Pour finir, je n'ai pas envie, personnellement, que l'on touche à mes vacances d'été, mais elles sont vraiment très longues pour les familles. Ceci dit, vu la chaleur actuelle, je vois mal comment nous pourrions aller jusqu'au 14 juillet et reprendre le 25 août. Bref...
Quand je constate nos divergences de points de vue ici, je me demande ce qui ressortirait d'une consultation "de la base", si tant est qu'ils aient envie d'en organiser une...
Je suis comme DC : je pense que le samedi matin était une bonne matinée de travail, et que le mercredi ne la remplacera pas tout à fait, mais il aura au moins l'avantage de redonner une régularité au rythme des élèves.
Et deux mercredis sur trois permettraient de caser les anim' péda le matin. Je trouve aussi que travailler 2h (sans récré, hein) serait intéressant, mais ce serait le casse-tête pour les parents ou alors, certains enfants passeraient deux heures en garderie le matin (pas idéal...).
Pour finir, je n'ai pas envie, personnellement, que l'on touche à mes vacances d'été, mais elles sont vraiment très longues pour les familles. Ceci dit, vu la chaleur actuelle, je vois mal comment nous pourrions aller jusqu'au 14 juillet et reprendre le 25 août. Bref...
Quand je constate nos divergences de points de vue ici, je me demande ce qui ressortirait d'une consultation "de la base", si tant est qu'ils aient envie d'en organiser une...
- izbouchkaNiveau 5
Mowgli a écrit:johel a écrit:oui mais qui peut l'exiger à part les syndicats ???
Individuellement on n'est rien !
Mais il existe heureusement des syndicats qui défendent les revendications de leurs syndiqués et qui agissent sur la base de leur mandat.
Bref, il faut informer les collègues et les mobiliser. Ainsi que les parents d'élèves, car les dirigeants de la FCPE sont loin d'être représentatifs de l'ensemble des parents ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Tiens, mais où se trouvent ces perles rares ? Ces syndicats qui défendent nos salaires ? Ces syndicats qui ne s'occupent que des enseignants ? Ces syndicats qui défendent les directeurs d'école ? Et j'en passe bien sûr.... moi, depuis seize ans je ne les ai jamais reconnus... et pourtant je lis assidûment la presse syndicale. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Pour reprendre la fin de ta dernière phrase en la modifiant : ces syndicats sont loin d'être représentatifs de l'ensemble des enseignants !
- ysabelDevin
pticuicui a écrit:Pour moi pas question qu'on touche à mon week-end, j'y tiens et je pense aussi à mes conditions de travail faut pas exagérer non plus. Je ne pense pas qu'on puisse revenir au samedi à cause de l'organisation des familles recomposées. En tous cas il faut une harmonisation nationale , si y'a diminution des vacances ( pitié non ) que ce soit pareil de la maternelle au lycée.
et on fait passer le bac quand ? je te signale qu'en lycée nous bossons presque jusqu'au 15 juillet.
Moi ce que je voudrais c'est une vraie refonte des programmes, qu'on les allège et qu'on arrête de refaire la même chose d'année en année, faire la première guerre mondiale en cm2, en 3ème et en terminale je vois pas l'intérêt. Faire du bourrage de crâne avec certains temps de conjugaison qu'ils n'utiliseront jamais et qu'ils ne liront jamais je vois pas l'intérêt.
ben vu ce qu'il reste dans la cervelle du lycéen moyen en 1ère, il faudrait davantage de bourrage de crâne... Dans chaque classe de 1ère, j'ai au moins 50% d'élèves qui confondent les 2GM, et que dire de ceux qui ne savent plus qui des nazis ou des résistants sont les "gentils"...
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- cloéNiveau 5
carolette a écrit:cloé a écrit:
Pour le samedi, la plupart des spécialistes pronent le retour au samedi, et le ministre parle du mercredi, donc où est la cohérence?
Pour notre commune, c'est tranché, ça sera le samedi puisque le ministre laisse le choix arbitraire aux communes , en perdant le fil de sa réforme: le rythme des enfants!
La commune dans laquelle tu exerces s'est déjà prononcée ?
Oui et ça serait le samedi si la réforme avait lieu.
- User5899Demi-dieu
Les nazis sont nazes. Les résistants sont dans le radiateur pour qui fasse chaudysabel a écrit:Vu ce qu'il reste dans la cervelle du lycéen moyen en 1re, il faudrait davantage de bourrage de crâne... Dans chaque classe de 1re, j'ai au moins 50% d'élèves qui confondent les 2GM, et que dire de ceux qui ne savent plus qui des nazis ou des résistants sont les "gentils"...
- User5899Demi-dieu
La réforme des rythmes scolaires sera la loi TEPa des socialistes, leur vrai talon d'Achille. Comment mécontenter absolument tout le monde, à part trois ou quatre allumés masochistes et sectaires, en une mesure.
- steph.stephy3Niveau 5
Sauf si au moins les syndicats (puisqu'on ne consultera qu'eux, notre avis ils s'en foutent), réussissent à exiger des rythmes nationaux et non pas décidés par les collectivités locales.
Ce serait la moindre des choses pour une véritable cohérence (même si les rythmes des gamins, on s'en fout aussi puisque là n'est absolument pas l'enjeu mais le prétexte).
Ce serait la moindre des choses pour une véritable cohérence (même si les rythmes des gamins, on s'en fout aussi puisque là n'est absolument pas l'enjeu mais le prétexte).
- ClarinetteGrand Maître
Comme je l'ai dit sur l'autre fil, nous ne sommes même pas d'accord entre nous : certains plébiscitent le samedi, d'autres le mercredi, d'autres la semaine de 4 jours. C'est insoluble... Et comme dit Cripure, la décision, quelle qu'elle soit, va forcément mécontenter beaucoup de monde.steph.stephy3 a écrit:Sauf si au moins les syndicats (puisqu'on ne consultera qu'eux, notre avis ils s'en foutent), réussissent à exiger des rythmes nationaux et non pas décidés par les collectivités locales.
Ce serait la moindre des choses pour une véritable cohérence (même si les rythmes des gamins, on s'en fout aussi puisque là n'est absolument pas l'enjeu mais le prétexte).
- breakingbadNiveau 10
C'est bien ce que je dis à quoi ça sert de faire 3 fois la 2ème guerre mondiale pour qu'arrivé en terminale il n'en reste rien. Autant commencer au lycée, trop de programme tue le programme.
- DuplayExpert
izbouchka a écrit:Mowgli a écrit:johel a écrit:oui mais qui peut l'exiger à part les syndicats ???
Individuellement on n'est rien !
Mais il existe heureusement des syndicats qui défendent les revendications de leurs syndiqués et qui agissent sur la base de leur mandat.
Bref, il faut informer les collègues et les mobiliser. Ainsi que les parents d'élèves, car les dirigeants de la FCPE sont loin d'être représentatifs de l'ensemble des parents ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Tiens, mais où se trouvent ces perles rares ? Ces syndicats qui défendent nos salaires ? Ces syndicats qui ne s'occupent que des enseignants ? Ces syndicats qui défendent les directeurs d'école ? Et j'en passe bien sûr.... moi, depuis seize ans je ne les ai jamais reconnus... et pourtant je lis assidûment la presse syndicale. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Pour reprendre la fin de ta dernière phrase en la modifiant : ces syndicats sont loin d'être représentatifs de l'ensemble des enseignants !
Un vrai syndicat, ce n'est pas vraiment en lisant la presse assidûment qu'on le repère : les beaux discours, c'est bien joli, mais ce qui compte, ce sont les actes, tant pour la défense individuelle de tel ou tel d'entre nous que pour la défense collective, que ce soit au niveau des écoles, d'une circonscription, d'une académie ou au niveau national.
Pour le primaire, je peux te citer un vrai syndicat : le Snudi-FO. Pour ma part, cela fait plus de quinze ans que j'y suis et je n'ai jamais regretté une seule fois de m'y être syndiquée, que ce soit chaque fois que j'ai eu besoin de lui à titre individuel, ou pour mon école, ou que ce soit par rapport aux positions défendues au niveau départemental ou national. Et c'est le seul qui défende depuis toujours notre liberté pédagogique individuelle. En termes de représentativité, petit à petit, il a pris de l'ampleur et depuis 2008, il est devenu le troisième syndicat du premier degré. Dans certains départements, il est même le premier syndicat.
Maintenant, qu'une majorité de collègues ait jusqu'à présent fait le choix de voter pour des syndicats qui prônent le travail d'équipe obligatoire, la réunionnite, les projets de tous poils, la fin du lien un maître/une classe (considéré comme trop ringard), la déréglementation de nos conditions de travail, la redéfinition de nos missions et de notre statut... c'est un autre problème.
- doublecasquetteEnchanteur
Tiens, puisque tu es là, Mowgli, c'est quoi cette histoire de revendication contre la semaine de cinq jours ?
Le Snudi-FO ne veut pas qu'on nous colle cinq jours de même durée avec "tuilage" avec les personnels communaux, voire plus si affinités, ou est-il aussi contre le retour aux vingt-six heures de classe/élèves, avec semaine de neuf demi-journées ?
Je suis inquiète, là... Ce retour aux vingt-six heures sans réunionnite chrono-ennuyo-phage ni rupture du lien un maître/une classe était une des raisons qui m'avaient poussée à changer de crémerie, mais si ça change, ça me défrise, ça...
Le Snudi-FO ne veut pas qu'on nous colle cinq jours de même durée avec "tuilage" avec les personnels communaux, voire plus si affinités, ou est-il aussi contre le retour aux vingt-six heures de classe/élèves, avec semaine de neuf demi-journées ?
Je suis inquiète, là... Ce retour aux vingt-six heures sans réunionnite chrono-ennuyo-phage ni rupture du lien un maître/une classe était une des raisons qui m'avaient poussée à changer de crémerie, mais si ça change, ça me défrise, ça...
- CathEnchanteur
Clarinette a écrit:Enfin, on pourra dire ce qu'on veut, mais comme Cath l'a souligné, on a quand même volé 2 h de classe aux élèves, et ça, c'est grave. Il s'agit de les leur rendre.
Merci...Je commençais à me dire que tout le monde s'en foutait.
Pourquoi alors ne pas rajouter par exemple 1/4 d'heure le midi et 1/4 h le soir, sur 4 jours?
- cloéNiveau 5
Cripure a écrit:La réforme des rythmes scolaires sera la loi TEPa des socialistes, leur vrai talon d'Achille. Comment mécontenter absolument tout le monde, à part trois ou quatre allumés masochistes et sectaires, en une mesure.
Y'en a plus que 3 ou 4, malheureusement!
- johelNiveau 9
ysabel a écrit:pticuicui a écrit:Pour moi pas question qu'on touche à mon week-end, j'y tiens et je pense aussi à mes conditions de travail faut pas exagérer non plus. Je ne pense pas qu'on puisse revenir au samedi à cause de l'organisation des familles recomposées. En tous cas il faut une harmonisation nationale , si y'a diminution des vacances ( pitié non ) que ce soit pareil de la maternelle au lycée.
et on fait passer le bac quand ? je te signale qu'en lycée nous bossons presque jusqu'au 15 juillet.
Oui enfin pas les élèves. Mon conjoint en lycée pro finit ses conseils de classe en fin de cette semaine ; donc après quasi plus de cours (les 3ièmes une semaine de plus) et très peu de convocations pour lui(puisque en lycée pro quasi tout se passe en CCF). ET fin officielle du bac le 11 juillet.
Alors désolée mais c'est peut-être spécifique à son lycée mais juin est quand même très très light et il est loin de faire 18 h par semaine. Donc la reconquête du mois de juin, ce n'est pas vraiment ça encore ! Nous concernant si on peut considérer que les 2 derniers jours seront plus de la garderie (d'ailleurs très pénible), écoliers et enseignants travaillent jusqu'à la fin ! Et non je ne cherche pas à diviser, c'est simplement le constat d'une réalité.
Pour revenir aux vacances, j'estime moi aussi que si le premier degré est impacté cela doit s'appliquer à tout le monde (collège et lycée).
Car si cela n'est pas le cas, cela va être très compliqué pour les familles :
- par exemple, les élèves du 1er degré reprennent le 20 aout donc 7 semaines plus tard vacances d'automne de 15 jours soit du 8 octobre au 21 octobre.
- les élèves du snd degré rentrent le 3 septembre donc ont les vacances d'automne traditionnellement à Toussaint donc du 27 octobre au 7 novembre par exemple.
Donc les fratries (écoliers collégiens par exemple) ne seront pas en vacances ensemble et idem pour les vacances de février et printemps qui seraient en complet décalage (pas Noel puisqu'elles seraient identiques pour tous comme actuellement).
D'ailleurs quand on lit le rapport de la conférence nationale des rythmes rendu en juillet dernier, il est clairement spécifié que si la réforme de la journée et de la semaine concerne école et collège, la réflexion pour les vacances s'applique pour tous !
Et ça me dérange beaucoup que certains professeurs du secondaire soient bien contents (pour ne pas dire se réjouissent...) quand ils pensent que la suppression de 15 jours de vacances d'été ne s'appliqueraient qu'aux écoliers et donc instits !!!
- DuplayExpert
@ Double Casquette
Il n'y a pas de revendication pour ou contre les neuf demi-journées dans l'absolu. Les revendications défendues par le Snudi peuvent évoluer en fonction des mandats qui sont donnés par les syndiqués, qui eux-mêmes sont amenés à faire évoluer leurs positions selon les circonstances auxquelles ils sont constamment obligés de s'adapter, vu le rythme effréné des réformes incessantes depuis 1989.
Quand les expérimentations sur les rythmes scolaires ont commencé à se développer un peu partout il y a une vingtaine d'années, de manière totalement déréglementée avec un certain nombre de communes qui sont passées à 4 jours et certaines circonscriptions dans lesquelles coexistaient parfois trois organisations différentes, le Snudi s'y était opposé et a continué à défendre le principe d'une définition nationale du calendrier et des "rythmes". J'ai connu beaucoup de collègues au Snudi qui étaient d'ailleurs pour le retour aux 5 jours.
Mais entre temps, l'accumulation des réformes avec la redéfinition des missions des Rased, puis la loi Montchamp, la suppression de milliers de postes de remplaçants et de maîtres spécialisés, la suppression de CLIN, la fermeture de nombreuses écoles, la RGPP, les décrets sur les 108h... ont semé une telle pagaille dans les écoles et conduit à une telle dégradation de nos conditions de travail que les positions de la majorité des syndiqués a évolué. Ce qui me frappe, c'est que de plus en plus de collègues qui revendiquaient le retour aux 5 jours (avec le samedi matin travaillé et la coupure du mercredi) ne se voient plus à présent revenir sur ce rythme en l'état actuel des choses, tant ils sont épuisés par le métier. Ce qui ne veut pas dire qu'ils sont pour les 4 jours dans l'absolu. Disons que c'est tout un ensemble, que c'est un peu le réflexe de survie qui domine actuellement et qu'il n'est pas question de lâcher la proie pour l'ombre. Les mandats donnés par les syndiqués reflètent cet état de chose.
Ce que le Snudi-FO n'a cessé de revendiquer, c'est la définition de notre temps de service en heures d'enseignement hebdomadaires, des programmes nationaux définis clairement pour chaque niveau, avec la liberté pédagogique pour les mettre en oeuvre, et des conditions de travail qui nous permettent de les mettre réellement en oeuvre sans y laisser notre peau : des effectifs raisonnables, la prise en charge des élèves ayant des besoins spécifiques par des maîtres spécialisés au sein des écoles quand c'est possible (RASED, CLIN...) ou dans des structures spécialisées quand c'est nécessaire...
Ce que je pense à titre personnel, au point où l'on en est actuellement, c'est que le décompte purement quantitatif des heures d'enseignement n'a qu'un intérêt relatif si l'on ne prend pas en compte l'aspect qualitatif: à quoi sert de remettre plein d'heures de classe aux élèves si les remplacements continuent à ne pas être assurés dès qu'un enseignant est absent, s'il est impossible de faire classe normalement parce qu'on passe une bonne partie de la journée à gérer des enfants présentant des troubles comportementaux voire psychiatriques lourds... et si les conditions restent telles que nous soyons condamnés à exercer ce métier dans un état d'épuisement perpétuel ?
Je ne sais pas si ma réponse est satisfaisante. Si ce n'est pas suffisant, n'hésite pas à demander des précisions.
Il n'y a pas de revendication pour ou contre les neuf demi-journées dans l'absolu. Les revendications défendues par le Snudi peuvent évoluer en fonction des mandats qui sont donnés par les syndiqués, qui eux-mêmes sont amenés à faire évoluer leurs positions selon les circonstances auxquelles ils sont constamment obligés de s'adapter, vu le rythme effréné des réformes incessantes depuis 1989.
Quand les expérimentations sur les rythmes scolaires ont commencé à se développer un peu partout il y a une vingtaine d'années, de manière totalement déréglementée avec un certain nombre de communes qui sont passées à 4 jours et certaines circonscriptions dans lesquelles coexistaient parfois trois organisations différentes, le Snudi s'y était opposé et a continué à défendre le principe d'une définition nationale du calendrier et des "rythmes". J'ai connu beaucoup de collègues au Snudi qui étaient d'ailleurs pour le retour aux 5 jours.
Mais entre temps, l'accumulation des réformes avec la redéfinition des missions des Rased, puis la loi Montchamp, la suppression de milliers de postes de remplaçants et de maîtres spécialisés, la suppression de CLIN, la fermeture de nombreuses écoles, la RGPP, les décrets sur les 108h... ont semé une telle pagaille dans les écoles et conduit à une telle dégradation de nos conditions de travail que les positions de la majorité des syndiqués a évolué. Ce qui me frappe, c'est que de plus en plus de collègues qui revendiquaient le retour aux 5 jours (avec le samedi matin travaillé et la coupure du mercredi) ne se voient plus à présent revenir sur ce rythme en l'état actuel des choses, tant ils sont épuisés par le métier. Ce qui ne veut pas dire qu'ils sont pour les 4 jours dans l'absolu. Disons que c'est tout un ensemble, que c'est un peu le réflexe de survie qui domine actuellement et qu'il n'est pas question de lâcher la proie pour l'ombre. Les mandats donnés par les syndiqués reflètent cet état de chose.
Ce que le Snudi-FO n'a cessé de revendiquer, c'est la définition de notre temps de service en heures d'enseignement hebdomadaires, des programmes nationaux définis clairement pour chaque niveau, avec la liberté pédagogique pour les mettre en oeuvre, et des conditions de travail qui nous permettent de les mettre réellement en oeuvre sans y laisser notre peau : des effectifs raisonnables, la prise en charge des élèves ayant des besoins spécifiques par des maîtres spécialisés au sein des écoles quand c'est possible (RASED, CLIN...) ou dans des structures spécialisées quand c'est nécessaire...
Ce que je pense à titre personnel, au point où l'on en est actuellement, c'est que le décompte purement quantitatif des heures d'enseignement n'a qu'un intérêt relatif si l'on ne prend pas en compte l'aspect qualitatif: à quoi sert de remettre plein d'heures de classe aux élèves si les remplacements continuent à ne pas être assurés dès qu'un enseignant est absent, s'il est impossible de faire classe normalement parce qu'on passe une bonne partie de la journée à gérer des enfants présentant des troubles comportementaux voire psychiatriques lourds... et si les conditions restent telles que nous soyons condamnés à exercer ce métier dans un état d'épuisement perpétuel ?
Je ne sais pas si ma réponse est satisfaisante. Si ce n'est pas suffisant, n'hésite pas à demander des précisions.
- cloéNiveau 5
Mowgli a écrit:@ Double Casquette
Il n'y a pas de revendication pour ou contre les neuf demi-journées dans l'absolu. Les revendications défendues par le Snudi peuvent évoluer en fonction des mandats qui sont donnés par les syndiqués, qui eux-mêmes sont amenés à faire évoluer leurs positions selon les circonstances auxquelles ils sont constamment obligés de s'adapter, vu le rythme effréné des réformes incessantes depuis 1989.
Quand les expérimentations sur les rythmes scolaires ont commencé à se développer un peu partout il y a une vingtaine d'années, de manière totalement déréglementée avec un certain nombre de communes qui sont passées à 4 jours et certaines circonscriptions dans lesquelles coexistaient parfois trois organisations différentes, le Snudi s'y était opposé et a continué à défendre le principe d'une définition nationale du calendrier et des "rythmes". J'ai connu beaucoup de collègues au Snudi qui étaient d'ailleurs pour le retour aux 5 jours.
Mais entre temps, l'accumulation des réformes avec la redéfinition des missions des Rased, puis la loi Montchamp, la suppression de milliers de postes de remplaçants et de maîtres spécialisés, la suppression de CLIN, la fermeture de nombreuses écoles, la RGPP, les décrets sur les 108h... ont semé une telle pagaille dans les écoles et conduit à une telle dégradation de nos conditions de travail que les positions de la majorité des syndiqués a évolué. Ce qui me frappe, c'est que de plus en plus de collègues qui revendiquaient le retour aux 5 jours (avec le samedi matin travaillé et la coupure du mercredi) ne se voient plus à présent revenir sur ce rythme en l'état actuel des choses, tant ils sont épuisés par le métier. Ce qui ne veut pas dire qu'ils sont pour les 4 jours dans l'absolu. Disons que c'est tout un ensemble, que c'est un peu le réflexe de survie qui domine actuellement et qu'il n'est pas question de lâcher la proie pour l'ombre. Les mandats donnés par les syndiqués reflètent cet état de chose.
Ce que le Snudi-FO n'a cessé de revendiquer, c'est la définition de notre temps de service en heures d'enseignement hebdomadaires, des programmes nationaux définis clairement pour chaque niveau, avec la liberté pédagogique pour les mettre en oeuvre, et des conditions de travail qui nous permettent de les mettre réellement en oeuvre sans y laisser notre peau : des effectifs raisonnables, la prise en charge des élèves ayant des besoins spécifiques par des maîtres spécialisés au sein des écoles quand c'est possible (RASED, CLIN...) ou dans des structures spécialisées quand c'est nécessaire...
Ce que je pense à titre personnel, au point où l'on en est actuellement, c'est que le décompte purement quantitatif des heures d'enseignement n'a qu'un intérêt relatif si l'on ne prend pas en compte l'aspect qualitatif: à quoi sert de remettre plein d'heures de classe aux élèves si les remplacements continuent à ne pas être assurés dès qu'un enseignant est absent, s'il est impossible de faire classe normalement parce qu'on passe une bonne partie de la journée à gérer des enfants présentant des troubles comportementaux voire psychiatriques lourds... et si les conditions restent telles que nous soyons condamnés à exercer ce métier dans un état d'épuisement perpétuel ?
Je ne sais pas si ma réponse est satisfaisante. Si ce n'est pas suffisant, n'hésite pas à demander des précisions.
Pour ma part, c'est très clair et je suis d'accord avec toi, FO est le syndicat qui représente le mieux l'avis majoritaire des enseignants et celui qui a la position la plus tranchée sur cette question des rythmes. Les autres se font achetés par le gouvernement en place...
D'accord aussi sur le fait qu'il serait plus utile de remplacer quand nous sommes malades plutot que de nous culpabiliser au point de venir bosser " malades" et raccourcir son arrêt maladie pour ne pas pénaliser les élèves et embêter nos collègues!
- CathEnchanteur
johel a écrit:
Oui enfin pas les élèves. Mon conjoint en lycée pro finit ses conseils de classe en fin de cette semaine ; donc après quasi plus de cours (les 3ièmes une semaine de plus) et très peu de convocations pour lui(puisque en lycée pro quasi tout se passe en CCF). ET fin officielle du bac le 11 juillet.
J'enseigne en LP. Mes conseils de classe commencent le lundi 11 et se terminent le vendredi 15.
En 3°, BEP et bac, il n'y a pas de ccf pour le français et l'histoire. En règle générale, dans les semaines à venir, je surveille/assure le secrétariat/corrige/fais cours à mes tle s'ils daignent venir.
Pour l'instant, ma dernière convocation est pour le 2 juillet: je ne saurai que le 6 au soir si je suis de rattrapage le 9.
Et je trouve que cette année, c'est light, m'enfin tout n'est pas encore tombé.
Donc, merci de ne pas généraliser.
- breakingbadNiveau 10
+1 pour fo dans le premier degré, c'est peut-être le syndicat qui se mouille le plus pour les gens ( adhérent ou pas d'ailleurs) et qui cherche le moins à ménager la chèvre et le chou.
- cloéNiveau 5
pticuicui a écrit:+1 pour fo dans le premier degré, c'est peut-être le syndicat qui se mouille le plus pour les gens ( adhérent ou pas d'ailleurs) et qui cherche le moins à ménager la chèvre et le chou.
Oui, le seul syndicat qui me répond même le dimanche, en vacances ou pas. Le seul syndicat qui ( sans être adhérente chez lui) a soutenu mon dossier en CAPD jusqu'à aller parler avec la responsable du mouvement de mon cas. Bref, j'en ai essayé un autre (plus important) dans deux académies différentes et mise à part, vouloir recruter les adhérents, une fois, inscrite, il ne s'occupait plus de moi!
Et comme j'ai déjà dit, le seul syndicat qui assume ses opinions et ne se fait pas acheter par le gouvernement en place, même quand celui ci est de gauche.
- ysabelDevin
je ne trouve pas que mon mois de juin est light... ni mon début juillet d'ailleurs.johel a écrit:ysabel a écrit:pticuicui a écrit:Pour moi pas question qu'on touche à mon week-end, j'y tiens et je pense aussi à mes conditions de travail faut pas exagérer non plus. Je ne pense pas qu'on puisse revenir au samedi à cause de l'organisation des familles recomposées. En tous cas il faut une harmonisation nationale , si y'a diminution des vacances ( pitié non ) que ce soit pareil de la maternelle au lycée.
et on fait passer le bac quand ? je te signale qu'en lycée nous bossons presque jusqu'au 15 juillet.
Oui enfin pas les élèves. Mon conjoint en lycée pro finit ses conseils de classe en fin de cette semaine ; donc après quasi plus de cours (les 3ièmes une semaine de plus) et très peu de convocations pour lui(puisque en lycée pro quasi tout se passe en CCF). ET fin officielle du bac le 11 juillet.
Alors désolée mais c'est peut-être spécifique à son lycée mais juin est quand même très très light et il est loin de faire 18 h par semaine. Donc la reconquête du mois de juin, ce n'est pas vraiment ça encore ! Nous concernant si on peut considérer que les 2 derniers jours seront plus de la garderie (d'ailleurs très pénible), écoliers et enseignants travaillent jusqu'à la fin ! Et non je ne cherche pas à diviser, c'est simplement le constat d'une réalité.
cours jusqu'au 13 inclus, les conseils suivent et organisation d'oraux blancs pour les élèves volontaires.
puis à partir du 18 s'enchaînent les surveillances.
le 22 je vais chercher mes oraux
la semaine suivante j'ai 4 jours d'oraux (8h-12h / 14h-17h30) (oraux qu'il faut préparer un minimum avec cette usine à gaz qu'est la question)
et ensuite j'aurais mes 57 copies d'EAF à corriger... et le 11 la réunion d'harmonisation. Bref je suis sur les rotules quand j'ai fini et j'ai besoin de 2 à 3 semaines sans rien faire pour récupérer
et ensuite je me lance dans la préparation de l'année suivante...
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- doublecasquetteEnchanteur
Merci Mowgli. J'ai compris. Dans mon département, le Snudi-FO est quasiment inexistant et j'ai beaucoup de peine à ne serait-ce que "garder le contact".
Du coup, je reçois très peu d'infos (même pas mon attestation pour les impôts) et je nage dans le brouillard.
Je crois néanmoins avoir fait le bon choix avec un syndicat qui sait parler d'autres revendications que "plus de maîtres que de classes" et "du temps pour la concertation".
Tu sais néanmoins ce que je pense de l'état d'épuisement perpétuel : il est arrivé en même temps que les 24 heures pour les élèves, avec cette fichue Aide Perso qui oblige certains élèves, et pas les plus à l'aise, à des journées de sept heures parfois, dont une prise sur la pause de midi, au moment où ils sont le moins performants.
Cela nous a occasionné à nous, instits, quatre journées de neuf heures non-stop, avec des élèves sous pression car mal équilibrés, sur-stimulés les jours où il y a classe, ne bénéficiant plus d'assez de temps pour faire fructifier leurs apprentissages et les assurer.
Si l'on ajoute cela à tout ce que tu as cité, on obtient cet état de fatigue, de résignation proche du burn out qui nous caractérise tous certains soirs, de plus en plus fréquents au fur et à mesure que l'année scolaire avance.
J'espère que mon avis, qui n'est que le mien et que j'ai autant le droit que d'autres de défendre, ne provoquera pas trop de stress chez les collègues opposés au retour aux quatre journées et demie.
Si c'est le cas, je leur présente mes excuses. J'essaie vraiment de rester correcte et de ne pas agresser les gens qui ne pensent pas comme moi.
Du coup, je reçois très peu d'infos (même pas mon attestation pour les impôts) et je nage dans le brouillard.
Je crois néanmoins avoir fait le bon choix avec un syndicat qui sait parler d'autres revendications que "plus de maîtres que de classes" et "du temps pour la concertation".
Tu sais néanmoins ce que je pense de l'état d'épuisement perpétuel : il est arrivé en même temps que les 24 heures pour les élèves, avec cette fichue Aide Perso qui oblige certains élèves, et pas les plus à l'aise, à des journées de sept heures parfois, dont une prise sur la pause de midi, au moment où ils sont le moins performants.
Cela nous a occasionné à nous, instits, quatre journées de neuf heures non-stop, avec des élèves sous pression car mal équilibrés, sur-stimulés les jours où il y a classe, ne bénéficiant plus d'assez de temps pour faire fructifier leurs apprentissages et les assurer.
Si l'on ajoute cela à tout ce que tu as cité, on obtient cet état de fatigue, de résignation proche du burn out qui nous caractérise tous certains soirs, de plus en plus fréquents au fur et à mesure que l'année scolaire avance.
J'espère que mon avis, qui n'est que le mien et que j'ai autant le droit que d'autres de défendre, ne provoquera pas trop de stress chez les collègues opposés au retour aux quatre journées et demie.
Si c'est le cas, je leur présente mes excuses. J'essaie vraiment de rester correcte et de ne pas agresser les gens qui ne pensent pas comme moi.
- DuplayExpert
@ Double Casquette
Tu es dans la Drôme, si mes souvenirs sont bons, non ? Dans ce cas, en cas de besoin, n'hésite pas à contacter le Snudi 69 : ils ont une grosse section et tu pourras probablement trouver quelqu'un pour te répondre.
Tu es dans la Drôme, si mes souvenirs sont bons, non ? Dans ce cas, en cas de besoin, n'hésite pas à contacter le Snudi 69 : ils ont une grosse section et tu pourras probablement trouver quelqu'un pour te répondre.
- User5899Demi-dieu
Oui, je vous crois volontiers...cloé a écrit:Cripure a écrit:La réforme des rythmes scolaires sera la loi TEPa des socialistes, leur vrai talon d'Achille. Comment mécontenter absolument tout le monde, à part trois ou quatre allumés masochistes et sectaires, en une mesure.
Y'en a plus que 3 ou 4, malheureusement!
- doublecasquetteEnchanteur
Mowgli a écrit:@ Double Casquette
Tu es dans la Drôme, si mes souvenirs sont bons, non ? Dans ce cas, en cas de besoin, n'hésite pas à contacter le Snudi 69 : ils ont une grosse section et tu pourras probablement trouver quelqu'un pour te répondre.
OK. Merci.
- val09Neoprof expérimenté
- lene75Prophète
ysabel a écrit:pticuicui a écrit:Pour moi pas question qu'on touche à mon week-end, j'y tiens et je pense aussi à mes conditions de travail faut pas exagérer non plus. Je ne pense pas qu'on puisse revenir au samedi à cause de l'organisation des familles recomposées. En tous cas il faut une harmonisation nationale , si y'a diminution des vacances ( pitié non ) que ce soit pareil de la maternelle au lycée.
et on fait passer le bac quand ? je te signale qu'en lycée nous bossons presque jusqu'au 15 juillet.
Je pense sincèrement que cette histoire de rythmes scolaires ne vise pas prioritairement le primaire, mais le secondaire : on va raccourcir les vacances, etc., en offrant éventuellement aux PE une légère réduction de leur temps de travail hebdo (à supposer qu'on retienne la solution où c'est le péri-scolaire qui prend le relais, ce qui ne semble déjà plus trop d'actualité). Dans le même temps ou peu de temps après, on imposera cette même réduction des vacances dans le secondaire, avec probablement un allègement de l'edt des élèves, mais en aucun cas de celui des profs (donc alourdissement de la charge de travail des profs) qui ne font déjà "que" 18h par semaine. D'où gain de pas mal de postes. Et immédiatement ou assez rapidement, on se rendra compte qu'on ne peut plus organiser le bac, qui finit déjà actuellement mi-juillet, et on pourra enfin le supprimer, ce qui générera beaucoup d'économies sans provoquer le tollé que cela provoquerait si on prenait la décision de le supprimer sans raison particulière.
PS pour johel : chiche, on échange à partir du 18 juin, je prends en charge les 2 semaines 1/2 qui te restent et toi, en contrepartie, tu prends en charge toutes mes obligations jusqu'au 11 juillet, surveillances, convocations, dont certaines à 3h30 AR de chez moi + les 130 copies à corriger + mes élèves (mails paniqués, etc.) + conseil d'enseignement, etc. Je te préviens pour l'avoir déjà fait, c'est du quasi non-stop 7 jours sur 7, si tu avais pris des engagements pour les we de cette période, tu peux déjà les décommander. Mais comme l'échange doit être fait jusqu'au bout, tu récupères évidemment mon salaire de temps partiel et tu gères les emm* pour faire garder ma fille
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Véronique Soulé - Rythmes scolaires : "Ce n'est pas la débâcle. C'est plutôt le chaos".
- Rythmes scolaires : consensus sur le mercredi
- Rythmes scolaires et classe inversée : JT de 13 h du mercredi 23/01 sur France 2
- Pensez-vous que la réforme des rythmes scolaires sera appliquée à la rentrée 2014 ?
- Assouplissement des rythmes scolaires : Benoît Hamon propose la possibilité de concentrer les activités périscolaires sur une demi-journée
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum