- JohnMédiateur
Extraits :
Article complet : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]En ce lundi de rentrée après la Toussaint, le ministre reprend son bâton de pèlerin pour aller prêcher les vertus des quatre jours et demi.
Comme chaque fois, on lui a trouvé une ville, petite et pas bien riche de préférence, pour qui ça n’était pas évident de changer de rythmes mais qui a mis les intérêts des élèves au dessus de tout. Et qui a réussi.
Vincent Peillon se passerait bien de ces déplacements où il faut toujours répéter la même chose. Il rêve de mettre en avant ce qu’il considère comme sa grande oeuvre de la rentrée – la création des Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE). Elles viennent réparer le désastre de l'ère Sarkozy qui avait supprimé la formation professionnelle des enseignants.
Mais ça ne prend pas. Alors, comme souvent les politiques, il met en cause la presse qui passe à côté des grandes choses et qui s’arrête aux petites… Mais il se trompe. [...]
Problème: le ministre de l’Education s’occupe par définition du scolaire et n’a pas autorité sur le périscolaire. Il a beau promettre des activités passionnantes et gratuites pour tous, il ne peut contraindre les communes à les assurer, trouver l’argent nécessaire, les animateurs, les salles…
Or le débat est désormais focalisé sur ces activités. On n’a même jamais autant parlé de «périscolaire». Les parents notamment en attendent beaucoup.
A la rentrée 2013, la stratégie du ministre se révèle désastreuse. Ce n’est pas la débâcle décrite par certains. Dans certaines villes, le passage aux quatre et jours et demi se passe même plutôt bien.
C’est plutôt le chaos. Les organisations de la semaine diffèrent d’une ville à l’autre. Les activités proposées sont d’un intérêt très inégal, parfois de la simple garderie. Les animateurs ne sont pas toujours formés, etc.
Résultats des courses:
- on ne parle plus de l'avantage, pour les élèves, d'avoir des apprentissages plus progressifs, pourtant au coeur de la réforme.
- le changement de l’année scolaire, qui devait compléter celui de la semaine, est remis aux calendes grecques.
- et l’UMP a politisé la question [...]
Vincent Peillon a fait preuve, lui, de courage politique. Mais il ne suffit pas d’être convaincu d’avoir raison. Il faut réussir le passage à l’acte. Et pour cela expliquer et convaincre. Et là, le ministre s’est révélé un piètre pédagogue.
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V. Peillon a pris le risque insensé d'aller dans une école élémentaire dotée... de plusieurs salles polyvalents et d'un coordinateur très présent, comme dans toutes les écoles de France et de Navarre.
"Mais comment expliquer qu'à Torcy les nouveaux rythmes globalement s'installent dans la sérénité ? Gildas Le Rudulier, professeur en Ce2-cm1 et directeur de l'école élémentaire, nous aide à comprendre. "Ici on a des locaux beaux et importants", précise-t-il. Du coup le périscolaire n'occupe pas les salles de classes mais s'installe dans plusieurs salles polyvalentes. Cette question des salles est aussi relevée par V Peillon comme un noeud du problème. Deuxième facteur de changement, la concertation. "Nous avons un coordinateur des activités périscolaires attaché au groupe scolaire et qui est dans l'école comme nous 12 heures par jour", explique G Le Rudulier. Il aide beaucoup à aplanir les difficultés et à organiser les activités. Ainsi la directrice de l'école maternelle peut préciser que les règles de l'école s'imposent, après concertation, dans le périscolaire. Les élèves bénéficient de cette entente et sont bien encadrés.
Malgré tout la réforme implique de travailler une demi journée de plus. "Quatre jours c'était trop court pour les enfants", affirme G Le Rudulier. "Avoir une demi journée supplémentaire c'est plus favorable. Mais on aurait préféré le samedi matin. Mais on s'y fait car c'est une matinée où enfants et adultes sont assez détendus". Le sourire qui accompagne cette mention, l'annonce d'un spectacle qui regroupera des travaux du périscolaire et du scolaire faits le mercredi matin témoignent d'une réelle entente."
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