- DhaiphiGrand sage
Je ne sais pas si tu as déjà essayé de discuter avec un professionnel de la manière dont il procédait (plombier, menuisier, mécanicien, médecin, etc...) mais c'est à éviter.minnie a écrit: surtout ne pas discuter pédagogie avec les enseignants.
Disons qu'y en a qu'ont essayé, y z'ont eu des problèmes... :lol:
- clicdesourisNiveau 2
Moi, j'ai essayé de discuter avec la prof de mon fils à propos de ses méthodes J'ai une excuse : mon fils est dysphasique, et donc, je lui ai gentiment dit qu'il apprenait à lire avec borel (conseil très avisé de sa neuropédiatre) et que vu son problème, il était possible qu'il ne la comprenne pas toujours très bien, ou qu'il réponde n'importe quoi à ses questions (donc, il faut bien articuler, parler lentement en cas de non compréhension, exactement ce qu'on ferait pour un étranger)... La pauvre a failli s'évanouir : "on n'apprend pas à lire à un enfant de GS, la méthode syllabique c'est nul blablabla" Le reste est passé aux oubliettes...Dhaiphi a écrit:Je ne sais pas si tu as déjà essayé de discuter avec un professionnel de la manière dont il procédait (plombier, menuisier, mécanicien, médecin, etc...) mais c'est à éviter.minnie a écrit: surtout ne pas discuter pédagogie avec les enseignants.
Disons qu'y en a qu'ont essayé, y z'ont eu des problèmes... :lol:
Je ne sais pas comment faire pour l'année prochaine, année du CP : faut-il ou non parler des spécificités de la dysphasie, ou laisser couler et tout reprendre avec fiston ??? La seule chose qui me rassure, c'est qu'il aura un bon niveau de lecture et de calcul - mais comment faire comprendre à sa futur prof que pour lui, entre autres joyeusetés, onze n'a aucun sens, mais que "dix-et-un" en a un (même chose pour douze, treize, vingt, trente etc) et qu'il ne faut pas le culpabiliser de ne pas savoir, mais seulement lui répéter inlassablement que onze, c'est dix-et-un (et lui montrer sur le soroban en plus de "11" en cas de soucis)... ???
Pardon d'avoir pollué ce post
- coindeparadisGuide spirituel
Personnellement je travaille le lexique de deux manières qui me semblent complémentaires : avec une progression et un temps imparti dans l'emploi du temps + toutes les occasions nombreuses (lecture, sciences, histoire...).
Par contre, je choisis les œuvres étudiées en fonction notamment de la langue utilisée. De même qu'en secondaire on étudiera davantage Maupassant que Patrick Sébastien...
Par contre, je choisis les œuvres étudiées en fonction notamment de la langue utilisée. De même qu'en secondaire on étudiera davantage Maupassant que Patrick Sébastien...
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- illiziaEsprit éclairé
Je précise bien de nouveau que je réagissais au message de Sapotille (et à la réponse donnée par Mufab) sur le risque de (trop) s'inquiéter pour NOS enfants, et ne voulais pas dire que toutes les méthodes se valent!Sapotille a écrit:Mufab, si tu as eu la chance de n'avoir jamais eu à t'inquiéter pour ce qui se passe à l'école pour tes filles, tu es bienheureuse..
Juste estimer qu'à mon avis, et au vu de mon expérience, on peut relativiser quant à la gravité des conséquences selon les choix de manuels ou de méthodes par leurs établissements: je parle des conséquences pour nos enfants donc, qui peuvent bénéficier d'autres sources de cannaissances et d'apprentissages, pas de la nocivité des fantaisies pédagosympatoches sur l'éducation en général et les élèves les plus fragiles en particulier)
Voilà, c'était le sens de mon propos: une scolarité se construit sur plusieurs années, avec de nombreux professeurs différents, avec aussi les apports de la famille...Sapotille a écrit:
Une année bonne et l'autre non, comme pour le bon vin !
J'ai dit quelque part sur ce fil que ce qui se passe à la maison est très important pour la progression d'un enfant.
Tu le confirmes et c'est important à dire à de jeunes parents qui n'ont pas encore le recul que donnent les années qui passent.
Mais moi aussi, j'ai hurlé, in petto tant qu'ils étaient petits, un peu plus ouvertement maintenant qu'ils ont bien compris ma position (on peut critiquer, déplorer, mais on bosse quand même, deux fois plus même si le cours est, pour une raison ou une autre, peu efficace), face à certains trucs (dont plusieurs rejoignent tes exemples), mais je ne crois pas pour autant que prendre à parti les profs de mes enfants, le conseil d'école, à chaque fois que la méthode employée, en français notamment, me paraissait discutable aurait aidé en quoi que ce soit mes enfants à mieux travailler et profiter de leurs cours.doublecasquette a écrit:Eh bien moi, je ne me suis pas désintéressée de la scolarité de mes enfants, j'ai considéré comme normal qu'ils aient de bons profs, de moyens profs et de mauvais profs.
Mais j'ai hurlé comme un beau diable quand [...]j'ai trouvé en silence que "Le castor Grogh et sa tribu" ou "Charlie et la chocolaterie", en français, en 6°, ça ne remplaçait pas le Médecin Malgré Lui ou la Farce de Maître Pathelin ; j'ai failli convulser quand j'ai vu le programme d'histoire de Seconde de ma fille, sans chronologie, où on passait de la démocratie athénienne à la constitution états-unienne[...]
Ainsi, cette année, fils-en-3ème me demande mon avis sur sa réponse à une question de synthèse de sa prof de français, sur l'utilité et les apports de la littérature-jeunesse pour connaître l'Histoire: je lui dis de noter que la littérature en question est peut-être sympatique pour se détendre, mais qu'en cours les enseignants feraient mieux de faire lire des classqiues à des élèves qui n'en liront jamais sinon, et que pour apprendre l'Histoire, rien de mieux qu'un cours puis des bouquins...d'Histoire
Fils: "mais elle va me tuer la prof si j'écris ça, ça fait deux mois qu'on lit des romans historiques pour la jeunesse: t'es sérieuse, là?"
Ben non, bien sûr: je le pense, je le lui ai dit, il a argumenté d'ailleurs pour défendre certains des choix de sa prof (il a beaucoup aimé Sobibor, admet que W le passionne beaucoup plus...etc), et puis il a fait, au mieux sa synthèse, plutôt dans le sens attendu par la prof, a eu une très bonne note, et puis voilà...
Mais je suis tout à fait d'accord avec tout ça: idem pour moi.mflo a écrit:Eh bien moi je ne trouve pas normal que mes enfants aient parfois des enseignants très très moyens.
A tous les niveaux, de la maternelle à la prépa, ils ont eu ou ont de très bons enseignants et d'autres dont l'attitude, ou les méthodes m'ont accablée.
[...] ça ne m'a pas inquiétée pour mes enfants qui avaient ce qu'il faut à la maison et avaient la chance de n'avoir aucun souci scolaire. Mais oui, ça m'a chagrinée pour les enfants les moins favorisés qui ne pouvaient compter que sur leurs enseignants pour ouvrir leur horizon et leur faire acquérir des connaissances.
j'en veux à l'éducation nationale qui forme si mal ses enseignants.
Non, je ne trouve pas normal qu'on recrute des enseignants, qu'ils soient destinés à la maternelle ou au lycée, qui manient si mal le français ou n'ont aucune culture générale.
Non, je ne trouve pas normal qu'on persiste dans des méthodes inefficaces que les apuvres enseignants pleins de bonne volonté appliquent soigneusement.
L'état de l'EN m'atterre, mais c'est vrai que, pour mes enfants, je ne me mets pas la rate au court bouillon: je préfère les inciter à tirer parti de ce squ'ils ont effectivement à leur disposition et garder mon calme, sinon...(et là, je vous en remets une couche sur les crises d'angoisse et de rage du papa qui m'ont épuisée les nerfs pendant trop longtemps?)
C'est de ce genre de souci que je parlais dans mon 1er message: autant les méthodes de travail, je reste hyper-zen et fataliste, autant j'ai eu de grosses inquiétudes quand mon fils a eu un prof de CM1 sadique et anxiogène (là, je me demande encore si nous n'aurions pas dû le changer d'école... )minnie a écrit:Si encore fiston était dans son élément à l'école.... mais ce n'est pas le cas....
Tant pis. Pour le moment rien de grave mais par la suite?
Je sors du topic, car je crains d'avoir alimenté une polémique inutilement alors que je me contentais de fournir un regard qui se voulait rassurant sur "la suite" dont tu parles Minnie, en témoignant que mes enfants, à travers un parcours semé de très bons cours comme de trèèèès mauvais, ont pour le moment mené leur barque sans trop de mal...
- coindeparadisGuide spirituel
Je crois comme mflo que l'École doit être ambitieuse. Et plus encore auprès d'enfants, de familles, où le vécu, le sentiment d'une fatalité, ne participent pas à "la culture scolaire". Je bondis lorsque je vois dans certains quartiers des projets "adaptés" au public : slam, hip hop, danse africaine, visite de déchetterie... Et pourquoi Salim, Tison et Gudur n'auraient-ils pas le droit au ballet classique, à Sati et au musée des beaux arts ? Je crois me retrouver face aux textes de Rousseau, déniant l'intérêt de l'apprentissage de la lecture pour le futur paysan... Si nous ne transmettons pas un goût pour la langue, la culture et leur manifestation, nous participons à cette fracture socio-culturelle grandissante !mflo a écrit:à condition qu'on conserve de l'ambition pour les enfants.
- SapotilleEmpereur
illizia a écrit:
Je sors du topic, car je crains d'avoir alimenté une polémique inutilement alors que je me contentais de fournir un regard qui se voulait rassurant sur "la suite" dont tu parles Minnie, en témoignant que mes enfants, à travers un parcours semé de très bons cours comme de trèèèès mauvais, ont pour le moment mené leur barque sans trop de mal...
Les enfants d'enseignants ont pas mal d'avantages en dehors de l'école, tout le monde le reconnait!
Et les autres ?
Notre école donne-t-elle encore leur chance aux futurs petits Albert Camus ?
- mfloNiveau 10
clicdesouris a écrit:Moi, j'ai essayé de discuter avec la prof de mon fils à propos de ses méthodes J'ai une excuse : mon fils est dysphasique, et donc, je lui ai gentiment dit qu'il apprenait à lire avec borel (conseil très avisé de sa neuropédiatre) et que vu son problème, il était possible qu'il ne la comprenne pas toujours très bien, ou qu'il réponde n'importe quoi à ses questions (donc, il faut bien articuler, parler lentement en cas de non compréhension, exactement ce qu'on ferait pour un étranger)... La pauvre a failli s'évanouir : "on n'apprend pas à lire à un enfant de GS, la méthode syllabique c'est nul blablabla" Le reste est passé aux oubliettes...Dhaiphi a écrit:Je ne sais pas si tu as déjà essayé de discuter avec un professionnel de la manière dont il procédait (plombier, menuisier, mécanicien, médecin, etc...) mais c'est à éviter.minnie a écrit: surtout ne pas discuter pédagogie avec les enseignants.
Disons qu'y en a qu'ont essayé, y z'ont eu des problèmes... :lol:
Je ne sais pas comment faire pour l'année prochaine, année du CP : faut-il ou non parler des spécificités de la dysphasie, ou laisser couler et tout reprendre avec fiston ??? La seule chose qui me rassure, c'est qu'il aura un bon niveau de lecture et de calcul - mais comment faire comprendre à sa futur prof que pour lui, entre autres joyeusetés, onze n'a aucun sens, mais que "dix-et-un" en a un (même chose pour douze, treize, vingt, trente etc) et qu'il ne faut pas le culpabiliser de ne pas savoir, mais seulement lui répéter inlassablement que onze, c'est dix-et-un (et lui montrer sur le soroban en plus de "11" en cas de soucis)... ???
Pardon d'avoir pollué ce post
Oui, pour moi, c'est clair, tu dois en discuter avec l'enseignant de cp de ton fiston !
Nous sommes instits, pas médecins ni pédo-psy. Mais je trouve important qu'on nous donne toutes les infos qui nous permettront de comprendre et d'aider au mieux chaque enfant. Quand j'ai un enfant un peu différent, j'ai toujours la hantise de ne pas bien analyser ses capacités et d'exiger ce qu'il ne peut pas donner. Je pense être assez dure quand je suis sure que l'enfant est capable de faire ce que je lui demande. Et tout ce qui peut faciliter l'apprentissage, aider à surmonter les difficultés et donner confiance en lui à l'enfant est bon à prendre.
- mfloNiveau 10
Et expliquer que 11 c'est 10-et-1, ça ne peut qu'aider tous les élèves ! :lol:
Qu'est-ce que le soroban ?
Qu'est-ce que le soroban ?
- coindeparadisGuide spirituel
Une sorte de boulier il me semble...mflo a écrit:
Qu'est-ce que le soroban ?
- clicdesourisNiveau 2
C'est un boulier japonais : j'apprend à mon fils à s'en servir, et ça marche vraiment très bien pour lui, c'est de cette façon que je me suis apperçu qu'il savait compter, mais ne connaissait pas le vocabulaire (donc les onze, douze, treize et compagnie) - il fait très facilement la correspondance entre le nombre écrit en chiffre et "écrit" sur le soroban.mflo a écrit:Qu'est-ce que le soroban ?
- DhaiphiGrand sage
J'ai toujours un peu de mal avec le concept de culture avec un grand C.21déjà a écrit:Si nous ne transmettons pas un goût pour la langue, la culture et leur manifestation, nous participons à cette fracture socio-culturelle grandissante !
Selon les critères qui en font la description, je serais alors du mauvais côté de la fracture sociale.
_________________
De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- coindeparadisGuide spirituel
Je ne connais pas les critères auxquels tu fais référence. J'ai également du mal à imaginer que -en tant que néoprofs - tu ne transmettes pas des éléments culturels à tes élèves . la culture ne se résume pas à Mozart, Molière et Modigliani... Elle est riche, plurielle.Dhaiphi a écrit:J'ai toujours un peu de mal avec le concept de culture avec un grand C.21déjà a écrit:Si nous ne transmettons pas un goût pour la langue, la culture et leur manifestation, nous participons à cette fracture socio-culturelle grandissante !
Selon les critères qui en font la description, je serais alors du mauvais côté de la fracture sociale.
- doublecasquetteEnchanteur
Sapotille a écrit:
Notre école donne-t-elle encore leur chance aux futurs petits Albert Camus ?
Céline et Genet s'en sont passé agréablement, n'y ont pas fait la moindre étincelle et valent très largement Camus sur le plan littéraire.
Ne surestimons pas le rôle de l'école non plus. Ça a tjs été peu ou prou un grand moule à veaux.
DC véto
- minnieExpert
doublecasquette a écrit:Sapotille a écrit:
Notre école donne-t-elle encore leur chance aux futurs petits Albert Camus ?
Céline et Genet s'en sont passé agréablement, n'y ont pas fait la moindre étincelle et valent très largement Camus sur le plan littéraire.
Ne surestimons pas le rôle de l'école non plus. Ça a tjs été peu ou prou un grand moule à veaux.
DC véto
J'adore!
- DhaiphiGrand sage
Disons que sur ce forum, on pourrait être amené parfois à en douter.21déjà a écrit: la culture ne se résume pas à Mozart, Molière et Modigliani... Elle est riche, plurielle.
_________________
De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- MufabGrand Maître
minnie a écrit:doublecasquette a écrit:Sapotille a écrit:
Notre école donne-t-elle encore leur chance aux futurs petits Albert Camus ?
Céline et Genet s'en sont passé agréablement, n'y ont pas fait la moindre étincelle et valent très largement Camus sur le plan littéraire.
Ne surestimons pas le rôle de l'école non plus. Ça a tjs été peu ou prou un grand moule à veaux.
DC véto
J'adore!
Pas moi, mais peu importe.
- adelaideaugustaFidèle du forum
Il ne faut pas oublier que quand Jules Ferry a institué l'école obligatoire et gratuite, 70 % des enfants scolarisés étaient des petits paysans parlant une quantité de patois.
La plupart des gens ont des ascendances paysannes ...et l'ont oublié.
Je trouve que Sapotille a, hélas, raison de poser cette question.
Céline avait le diplome de médecin, et savait donc lire, écrire, compter.
La plupart des gens ont des ascendances paysannes ...et l'ont oublié.
Je trouve que Sapotille a, hélas, raison de poser cette question.
Céline avait le diplome de médecin, et savait donc lire, écrire, compter.
- coindeparadisGuide spirituel
Lors d'un forum des métiers organisés pour des 3ème, où j'accompagnais mes élèves de SEGPA voici ce que disaient tous les recruteurs :
A même niveau d'études, même diplôme, ce qui fait la différence entre deux candidats (et il y en a souvent plutôt 50 que 2) ce sont le savoir vivre, l'orthographe et la qualité de l'expression orale. L'école a bien son rôle à jouer !
A même niveau d'études, même diplôme, ce qui fait la différence entre deux candidats (et il y en a souvent plutôt 50 que 2) ce sont le savoir vivre, l'orthographe et la qualité de l'expression orale. L'école a bien son rôle à jouer !
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- adelaideaugustaFidèle du forum
doublecasquette a écrit:Eh bien moi, je ne me suis pas désintéressée de la scolarité de mes enfants, j'ai considéré comme normal qu'ils aient de bons profs, de moyens profs et de mauvais profs.
Mais j'ai hurlé comme un beau diable quand j'ai vu qu'ils utilisaient la calculette "parce que le prof a dit qu'on pouvait" y compris pour 5 + 3 ; je n'ai pas compris quand je me suis rendu compte que c'était à moi de leur apprendre "aus, bei, mit, nach, seit, von, zu + datif" ou "rosa, rosa, rosam..." ; pour l'alphabet grec que mon fils aurait dû maîtriser seul, j'ai abandonné et il a arrêté le grec au bout d'une année scolaire, dégoûté ; j'ai trouvé en silence que "Le castor Grogh et sa tribu" ou "Charlie et la chocolaterie", en français, en 6°, ça ne remplaçait pas le Médecin Malgré Lui ou la Farce de Maître Pathelin ; j'ai failli convulser quand j'ai vu le programme d'histoire de Seconde de ma fille, sans chronologie, où on passait de la démocratie athénienne à la constitution états-unienne ; j'en ai pleuré de rage quand j'ai reçu le coup de fil de son professeur principal qui me donnait, à moi, le choix du passage en Première ou du redoublement et refusait de me répondre quand je lui demandais s'il la sentait faite pour des études longues...
C'est même à la suite de tout cela que je me suis dit que je ne pouvais pas imposer un tel parcours à ceux de mes élèves dont les parents n'étaient pas des "initiés" et que je me suis mise à intervenir sur les blogs et les forums.
J'ai dit hier à Minnie qu'à mon avis, ce projet d'école n'était pas "dangereux" tellement il était "bateau" et correspondait aux lubies du moment de notre ministère et de nos IEN.
Ce que je dénonce ici, et je viens ici uniquement pour cela, c'est ce consensus mou qui consiste à dire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et qu'un programme scolaire n'est pas dangereux puisque tous les instits (et les profs, mes enfants, c'est au collège, puis au lycée pour ma fille, puisque mon fils s'est éjecté d'un système qui le laissait affamé de connaissances avant même d'atteindre la Seconde) sont capables d'en compenser les travers et le font avec cœur et méthode !
Et qui les compense, ces travers ? Les enfants d'instits (et même pas tous), de profs, de médecins, d'ingénieurs et d'avocats ? Ceux dont les parents connaissent une vieille instit qui... ou un professeur de maths à la retraite dont... ?
Et on les compense comment, les travers qui consistent à dire qu'il est normal que certains élèves arrivent au Cours Préparatoire avec 400 mots, ou au CE2 non-lecteurs, ou qui font étudier l'allemand et le latin sans apprendre les déclinaisons, ou qui cherchent à faire croire que pour devenir ingénieur, il faut s'amuser à tout retrouver tout seul en jouant à mettre la Main à la Pâte ?
Ne craignez-vous pas qu'en continuant à raconter au bon peuple que oui, bien sûr, il faut apprendre aux enfants à parler mal pour qu'un jour, ils arrivent à bien parler ou qu'à force de les plonger dans le bain de livres, ils finiront non seulement par apprendre à lire, presque par osmose, mais aussi à comprendre finement les auteurs du programme du bac de français, ces gens finissent par se lasser et, pour les uns, abandonnent toute idée de Culture avec un grand C, au profit du temps de cerveau disponible pour Coca Cola, avec deux grands C, pendant que les autres, plus exigeants pour leur progéniture, suivront des Coffinier et des Nemo, bien décidés quant à eux à faire disparaître de la scène française toute idée d'École Publique, offrant à tous les mêmes chances d'accès au savoir ?
Ici, nous sommes théoriquement sur un forum de profs et d'instits, donc entre gens éclairés, censés connaître les travers de la boutique. Si même ici, on ne peut pas dire qu'on trouve une méthode peu susceptible d'offrir des chances d'égalité aux élèves d'une même génération quelle que soient leurs origines, où peut-on le dire ?
Faut-il aller se cacher dans une grotte perdue du Désert pour clamer nos réticences à substituer l'ivraie au bon grain ? Les Dragons du politiquement correct n'iront-ils pas aussi nous y débusquer ?
Moi, en tout cas, je ne le ferai que contrainte et forcée, si John ou un autre modo me bannissent.
Pour le moment, je persiste et signe :
- Les Oralbums, c'est une grosse daube, et j'espère sincèrement, pour les autres, ceux qui n'ont pas la chance d'avoir Minnie pour maman, que la maîtresse en fera un usage homéopathique, au milieu de nombreux autres albums, écrits en vrai français !
- L'idée de remplacer le "comptage-numérotage" par du "comptage-calcul concret" est excellente. Dès que ma méthode de maths GS est publiée, je m'engage à en envoyer à mes frais un exemplaire à Minnie qui transmettra.
- Si le bain d'écrit et le contact prolongé avec "l'objet-livre" avaient constitué, à eux seuls, une panacée, cela se saurait. En effet, depuis 1989 environ, nous trempons consciencieusement tous les bambins de France et de Navarre dans toutes les BCD, CDI, Médiathèques municipales et départementales que nous rencontrons sur notre chemin, nous faisons un pont d'or à toutes les maisons d'édition spécialisées dans la littérature enfantine, et pourtant, le constat est là : nous nous sommes fait gruger par des charlatans convaincants, nos élèves, qu'ils aient maintenant trente ans ou encore seulement dix, sont loin d'être tous des lecteurs compulsifs passionnés de grande Littérature ! Et leur niveau de français, orthographique ou "rédactionnel", n'a pas profité non plus de cet plongeon prolongé !
Et toc ! Ça fait du bien, tiens...
D.C. ce que vous dites est si beau que je le prends comme témoignage et le mets dans mes documents.
J'ai luté pour éviter que mes deux fils ne deviennent des "dyslexiques", mais n'ai pu éviter que mon petit-fils ne soit transformé en cancre. Je m'investis dans l'aide au devoir pour que des petits enfants dont les parents ne peuvent s'occuper à la maison aient un complément.
- SapotilleEmpereur
adelaideaugusta a écrit:Oh pardon, "lutté".
Adélaïde, quand on fait une erreur, on clique sur éditer en haut, à droite et on retrouve son message que l'on peut modifier.
- coindeparadisGuide spirituel
Merci Sapotille ! Cela va m'être utile !!!
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- adelaideaugustaFidèle du forum
Sapotille a écrit:adelaideaugusta a écrit:Oh pardon, "lutté".
Adélaïde, quand on fait une erreur, on clique sur éditer en haut, à droite et on retrouve son message que l'on peut modifier.
Merci Sapotille.
- SapotilleEmpereur
adelaideaugusta a écrit:Sapotille a écrit:adelaideaugusta a écrit:Oh pardon, "lutté".
Adélaïde, quand on fait une erreur, on clique sur éditer en haut, à droite et on retrouve son message que l'on peut modifier.
Merci Sapotille.
Je pratique beaucoup cette fonction "éditer" parce que j'ai la sale manie d'envoyer d'abord et de relire ensuite !
- adelaideaugustaFidèle du forum
Sapotille a écrit:adelaideaugusta a écrit:Sapotille a écrit:adelaideaugusta a écrit:Oh pardon, "lutté".
Adélaïde, quand on fait une erreur, on clique sur éditer en haut, à droite et on retrouve son message que l'on peut modifier.
Merci Sapotille.
Je pratique beaucoup cette fonction "éditer" parce que j'ai la sale manie d'envoyer d'abord et de relire ensuite !
Sapotille, je ne sais si c'est la place pour ce message, mais voici ce que j'ai lu sur un autre forum.
(Il s'agit d'une petite fille qui a de grosses difficultés pour apprendre à lire en CP.)
- le bilan orthophonique n'a pas fait ressortir de dyslexie ; par contre soucis concernant les maths (dyscalculie, mais dans quelle proportion ?) et pb attentionnels.
Une prise en charge est nécessaire, mais quand pourra-t-elle se mettre en place ?...
- le bilan de psychomotricité a fait ressortir des pb de type dyspraxie (mais je ne sais pas laquelle exactement, tout ce que je sais c'est que cette enfant n'est pas maladroite au quotidien). Une prise en charge hebdomadaire psychomot + ergothérapeute est mise en place (à 1h15 de route du domicile... dur pour une enfant de 6 ans considérée par tous comme fatigable... mais c'est comme ça et c'est super qu'elle bénéficie de ces aides !).
- le test de QI a confirmé l'intelligence normale de cette enfant.
- un suivi psycho se met doucement en place : supervision une fois par mois de la famille, en attendant que des places se libèrent. Ce qui est prévu ensuite, c'est une séance psycho hedomadaire avec un groupe d'enfants.
Qu'en pensez-vous? La psychologie peut-elle résoudre l'incapacité d'un enfant à apprendre à lire avec Mika ou Justine et compagnie ?
- coindeparadisGuide spirituel
Je sais que ce message est adressé à Sapotille mais je me permets d'y répondre, ayant beaucoup travaillé avec des enfants en difficulté (tous ces dys...) avec une intelligence normale. Je ne me permettrai pas de poser un diagnostic et voit que cette petite fille est bien suivie. La psychologie en soit n'aide pas à lire mais elle peut accompagner un enfant en souffrance face à l'échec scolaire (à fortiori quand on est assez intelligent pour se rendre compte du décalage entre la demande et la capacité à y répondre). Ce que j'ai pu observer c'est que la méthode de lecture (mais aussi de mathématiques) va faciliter ou majorer les difficultés d'apprentissage. J'ai appris à lire à des enfants de 11, 12 ans qui avaient passé 5 ou 6 ans avec des méthodes naturelle, globale ou pas de méthode du tout ... Je ne suis pas magicienne, je leur ai juste présenté Mico ou Ula ... selon les ouvrages mais toujours avec du syllabique. En mathématiques compter des crayons de couleur prend plus de sens que des ensembles dessinés sur des fiches... Bref on va du simple au complexe, du concret à l'abstrait.
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