- MufabGrand Maître
Je le prendrais mal, perso.
Je préfère une fleur ou une bougie parfumée... ou un dessin.
Tu imagines si j'offrais à un prof de français un précis de grammaire sur les terminaisons du futur vs conditionnel ?
Il serait vexé et je le comprendrais.
Je préfère une fleur ou une bougie parfumée... ou un dessin.
Tu imagines si j'offrais à un prof de français un précis de grammaire sur les terminaisons du futur vs conditionnel ?
Il serait vexé et je le comprendrais.
- doublecasquetteEnchanteur
Mufab a écrit:Bientôt ils vont devoir valider ton projet de classe, il n'y a qu'un pas.
Je vois bien le truc : réunion de rentrée (t'as bossé un chouille avant, quand même, pour tes programmations, choix de manuels, organisation matérielle, emploi du temps) .
Ah ben non, ça va pas : vous préférez ce manuel plutôt que celui-là ?
OK, je change.
Vous préférez que je vois d'abord l'imparfait avant le présent, parce que c'est plus simple ?
OK.
Je passe trop de temps sur la multiplication ?
Ça marche, je vais revoir ça.
Ah votre enfant est en Ce1-Ce2, et vous auriez préféré un Ce2-Cm1 pour le porter vers le haut ?
OK, on revoit les répartitions de suite.
...
Tu ne crois pas si bien dire, je pense...
Nous sommes à deux pas du CV à présenter à un DRH, nommé par un quelconque lobby, à chaque rentrée des classes !
J'irai chez celui sponsorisé par Gründ et tu prendras celui de l'Ecole des Loisirs, OK ? Ils nous doivent bien ça, tous les deux :lol!:
- SapotilleEmpereur
Mufab a écrit:Je le prendrais mal, perso.
Je préfère une fleur ou une bougie parfumée... ou un dessin.
Tu imagines si j'offrais à un prof de français un précis de grammaire sur les terminaisons du futur vs conditionnel ?
Il serait vexé et je le comprendrais.
Tu ne peux pas augurer de la réaction de cette enseignante...
Elle serait peut-être ravie !
- minnieExpert
BOn, pour le cadeau à la maîtresse, comme Junior n'est qu'en PS, et que je ne connais pas la maîtresse de GS : le choix est vite fait.
Mufab, je comprends ta position, mais j'ai la désagréable impression à te lire que je suis la représentante de la mère chiante, intrusive et tout le toutim. Ce que je veux éviter.
Pour l'intervention en conseil d'école, c'est comme pour les conseils d'administration, pédagogiques : je ne peux concevoir que mon rôle soit d'être là sans broncher. Je ne PEUX pas.
Après que les méthodes d'enseignements soient évoquées dans ce conseil d'école, je trouve ça bizarre aussi. Rien de tel au collège.
Dans l'idéal, j'aurais préféré de rien savoir ce cette utilisation des oralbums.
Est-ce que je vais dire, afficher, imprimer, transmettre que ma progression grammaticale repose sur les travaux de V.Marchais et ses coéquipières?
Mufab, je comprends ta position, mais j'ai la désagréable impression à te lire que je suis la représentante de la mère chiante, intrusive et tout le toutim. Ce que je veux éviter.
Pour l'intervention en conseil d'école, c'est comme pour les conseils d'administration, pédagogiques : je ne peux concevoir que mon rôle soit d'être là sans broncher. Je ne PEUX pas.
Après que les méthodes d'enseignements soient évoquées dans ce conseil d'école, je trouve ça bizarre aussi. Rien de tel au collège.
Dans l'idéal, j'aurais préféré de rien savoir ce cette utilisation des oralbums.
Est-ce que je vais dire, afficher, imprimer, transmettre que ma progression grammaticale repose sur les travaux de V.Marchais et ses coéquipières?
- MufabGrand Maître
minnie a écrit:Il est évident que je ne veux pas être hostile à la maîtresse-directrice qui fait un gros boulot par ailleurs et dont j'apprécie les qualités professionnelles.
Maintenant, on me donne le projet d'école, je le lis et je m'interroge.
Mufab, je ne vais pas outrepasser mon rôle de parent, j'ai compris. Ce n'est pas bien grave.
Mais en même temps, si j'avais été au conseil d'école, je n'aurais pas pu m'empêcher de la ramener sur le sujet (et j'aurais eu mes contradicteurs en face. Je pense qu'on peut discuter, même quand nous ne sommes pas d'accord. Je suis toujours bien disposée à justifier de mes choix pédagogiques)
Et quand viendra l'entrée en CP, je me renseignerais avant sur la méthode de lecture utilisée et j'aviserais en fonction.
minnie a écrit:BOn, pour le cadeau à la maîtresse, comme Junior n'est qu'en PS, et que je ne connais pas la maîtresse de GS : le choix est vite fait.
Mufab, je comprends ta position, mais j'ai la désagréable impression à te lire que je suis la représentante de la mère chiante, intrusive et tout le toutim. Ce que je veux éviter.
Pour l'intervention en conseil d'école, c'est comme pour les conseils d'administration, pédagogiques : je ne peux concevoir que mon rôle soit d'être là sans broncher. Je ne PEUX pas.
Après que les méthodes d'enseignements soient évoquées dans ce conseil d'école, je trouve ça bizarre aussi. Rien de tel au collège.
Dans l'idéal, j'aurais préféré de rien savoir ce cette utilisation des oralbums.
Est-ce que je vais dire, afficher, imprimer, transmettre que ma progression grammaticale repose sur les travaux de V.Marchais et ses coéquipières?
C'est un peu contradictoire.
Alors : faut-il "justifier", ou ne le faut-il pas ?
Seriez-vous davantage à l'abri, parce qu'au collège, d'une critique sur vos options ?
Les parents élus sont-ils là pour "broncher" (sic) sur tout et n'importe quoi, et notamment sur la pédagogie, ou pour soutenir l'enseignant dans les choix qu'il faits ? Sont-ils des conseillers compétents ?
Ont-ils même voix au chapitre sur ces choix, ou lui sont-ils communiqués à titre purement informatif ?
Nous-mêmes sommes-nous à ce point d'une essence supérieure pour pouvoir juger du Projet d'Ecole de collègues ?
- DhaiphiGrand sage
Pour ce que j'en connais, je confirme ! :lol:Mufab a écrit:Le projet d'école, c'est bidon, non ?
_________________
De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- LaCatalaneNiveau 10
Idem... :acl:
_________________
Septembre 1999 : CM2 bilingue.
Septembre 2004 : CE1/CE2 ou CE1 (selon les effectifs de l'école).
Depuis septembre 2007 : CP/CE1 ou CP (idem).
Les alphas au CP depuis 2009
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- minnieExpert
Mufab a écrit:minnie a écrit:Il est évident que je ne veux pas être hostile à la maîtresse-directrice qui fait un gros boulot par ailleurs et dont j'apprécie les qualités professionnelles.
Maintenant, on me donne le projet d'école, je le lis et je m'interroge.
Mufab, je ne vais pas outrepasser mon rôle de parent, j'ai compris. Ce n'est pas bien grave.
Mais en même temps, si j'avais été au conseil d'école, je n'aurais pas pu m'empêcher de la ramener sur le sujet (et j'aurais eu mes contradicteurs en face. Je pense qu'on peut discuter, même quand nous ne sommes pas d'accord. Je suis toujours bien disposée à justifier de mes choix pédagogiques)
Et quand viendra l'entrée en CP, je me renseignerais avant sur la méthode de lecture utilisée et j'aviserais en fonction.minnie a écrit:BOn, pour le cadeau à la maîtresse, comme Junior n'est qu'en PS, et que je ne connais pas la maîtresse de GS : le choix est vite fait.
Mufab, je comprends ta position, mais j'ai la désagréable impression à te lire que je suis la représentante de la mère chiante, intrusive et tout le toutim. Ce que je veux éviter.
Pour l'intervention en conseil d'école, c'est comme pour les conseils d'administration, pédagogiques : je ne peux concevoir que mon rôle soit d'être là sans broncher. Je ne PEUX pas.
Après que les méthodes d'enseignements soient évoquées dans ce conseil d'école, je trouve ça bizarre aussi. Rien de tel au collège.
Dans l'idéal, j'aurais préféré de rien savoir ce cette utilisation des oralbums.
Est-ce que je vais dire, afficher, imprimer, transmettre que ma progression grammaticale repose sur les travaux de V.Marchais et ses coéquipières?
C'est un peu contradictoire.
En quoi?
Je n'affiche pas mes choix publiquement, mais je suis toujours disposée à en parler et à en discuter si on me le demande.
Je ne vais pas coller un papier dans le carnet de correspondance qui dit "Mme Minnie a décidé de suivre la progression Terre des Lettres" cette année qui sépare littérature et grammaire" mais quand un parent me demande pourquoi je choisis telle ou telle oeuvre, pourquoi je fais lire des classiques plutôt que des bouquins qui plaisent aux gamins par exemple, je suis disposée à discuter et à argumenter ma position.
Alors : faut-il "justifier", ou ne le faut-il pas ? Je pense que le verbe "dialoguer" correspond plus à ce que je pense.
Seriez-vous davantage à l'abri, parce qu'au collège, d'une critique sur vos options ? Je ne comprends pas cette question. Je suis maman et prof de français, donc quand je lis "oralbum", je réagis (et franchement je dois être la seule). C'est tout.
Les parents élus sont-ils là pour "broncher" (sic) sur tout et n'importe quoi, et notamment sur la pédagogie, ou pour soutenir l'enseignant dans les choix qu'il faits ? Sont-ils des conseillers compétents ? Soutenir à l'aveugle? Sûrement pas. Conseiller compétent? Conseiller peut-être pas, mais il se trouve que ma position d'enseignante me donne quelques compétences qui me permettent de comprendre ce dont on parle. Qu'on vire les parents des conseils d'école ou qu'on les choisisse suffisamment ignares sur les questions d'éducation dans ce cas-là....
Ont-ils même voix au chapitre sur ces choix, ou lui sont-ils communiqués à titre purement informatif ? Et entre les deux options on peut laisser place à une discussion? D'ailleurs quel est l'intérêt de communiquer le choix des livres si c'est purement informatif?
Nous-mêmes sommes-nous à ce point d'une essence supérieure pour pouvoir juger du Projet d'Ecole de collègues ?Encore une fois tu parles de jugement alors que je parle de "discussion" qui restera hypothétique d'ailleurs puisque suivant les conseils éclairés des néos, je vais me taire.
- SapotilleEmpereur
Mufab, si tu as eu la chance de n'avoir jamais eu à t'inquiéter pour ce qui se passe à l'école pour tes filles, tu es bienheureuse...
- MufabGrand Maître
Mais que veux-tu qu'il s'y passe de si terrible ?
Qu'elles soient victimes d'un projet d'école dont la fiche action n°19 sur les Oralbums ne me convient pas à 100% ?
Qu'elles aient une instit à ce point incompétente pour mettre un tiret à la place d'un guillemet à l'ouverture d'un dialogue ?
Bah, tu sais, je rame tellement dans mon boulot, j'ai tellement de lacunes, que jamais je n'irais critiquer le travail de leurs enseignants, et -étant moi-même loin d'être sûre que mes choix sont les bons- surtout pas leur faire la moindre remarque.
Et j'estime que ma (je cite) "position d'enseignante" me donne plus d'humilité que de prérogatives à ce sujet.
Qu'elles soient victimes d'un projet d'école dont la fiche action n°19 sur les Oralbums ne me convient pas à 100% ?
Qu'elles aient une instit à ce point incompétente pour mettre un tiret à la place d'un guillemet à l'ouverture d'un dialogue ?
Bah, tu sais, je rame tellement dans mon boulot, j'ai tellement de lacunes, que jamais je n'irais critiquer le travail de leurs enseignants, et -étant moi-même loin d'être sûre que mes choix sont les bons- surtout pas leur faire la moindre remarque.
Et j'estime que ma (je cite) "position d'enseignante" me donne plus d'humilité que de prérogatives à ce sujet.
- MufabGrand Maître
Je crois en fait que ma survie professionnelle dépend de ce blindage, de cet hermétisme aux désirata des parents comme du reste.
- MufabGrand Maître
Et puis de toute façon, si des manuels que je n'aime pas y étaient utilisés, je les mettrais dans le Privé illico.
- Spoiler:
- Non je rigole, hein. Ce n'est pas le manuel qui fait classe.
- illiziaEsprit éclairé
Sapotille a écrit:
Mufab, si tu as eu la chance de n'avoir jamais eu à t'inquiéter pour ce qui se passe à l'école pour tes filles, tu es bienheureuse...
Mufab a écrit:Mais que veux-tu qu'il s'y passe de si terrible ?
Qu'elles soient victimes d'un projet d'école dont la fiche action n°19 sur les Oralbums ne me convient pas à 100% ?
Qu'elles aient une instit à ce point incompétente pour mettre un tiret à la place d'un guillemet à l'ouverture d'un dialogue ?
Eh bien, je m'incruste dans le topic, mais voilà, je vois les choses exactement comme Mufab: j'avoue que, à part surveiller qu'il n'y ait pas de problèmes réels (violence, prof fou -si si ça existe - ...etc), je n'ai jamais éprouvé le moindre souci pour la scolarité de mes enfants (dans une petite école publique de quartier populaire à Paris, donc banale, ni huppée, ni zep terrible, ni expérimentale...).
Je participais à la vie scolaire comme parent d'élève élue, mais pour me tenir au courant, et consciente que c'était très important et valorisant pour eux (jusqu'en 5ème environ, après ils m'ont préférée plus loin... )que je m'investisse ainsi, et sans jamais me mêler de pédagogie.
Je participais aux actions impliquant des parents (sorties, fêtes), faisais remonter des questions sur la vie de l'école (cantine, études...), faisais le lien entre parents et école..., mais sur les manuels, les méthodes, les devoirs donnés, pas d'interventions.
Et bien sûr que certains professeurs (et toujours aujourd'hui) me semblaient plus efficaces, en accord avec mes conceptions de l'enseignement, mais pour l'ensemble, je fais confiance, et ne vois pas comment faire autrement. Je ne vais pas changer mes enfants d'école à chaque fois qu'un truc me semble discutable...
Mes deux ados (en 3ème et 1ère)sont devenus, pour le moment, de très bons élèves (fifille est même une brillante matheuse ), continuent de recevoir des cours qui me semblent, au choix, de très bonnes qualités / corrects mais décevants / très très discutables... comme j'en ai reçus moi-même!
Et mon rôle me semble être, d'une part de leur apporter la culture qu'on acquiert hors l'école (pas dans toutes les familles, je sais, donc je limite mon propos à MON cas) par la lecture (et là, c'est nous qui choisissions, en effet), le cinéma, le théâtre, la musique, les voyages, les débats d'idée en famille...etc, d'autre part, de les pousser à tirer le meilleur parti possible de leurs cours, quels que soient les profs, qu'ils les trouvent passionnants, ennuyeux ou "nuls" (et c'est souvent le cas, forcément : parfois, je les tance, parfois j'admets que le cours me paraît bof-bof,il m'arrive même de dire du mal, de m'agacer contre les choix de lecture, j'avoue , mais refuse tout net que ce soit une excuse pour moins travailler), et de compter sur eux-mêmes et leur propre investissement pour réussir et non d'attendre que cette réussite leur soit offerte ou garantie.
Se désintéresser de la scolarité de ses enfants serait bien sûr irresponsable, mais je me demande si trop s'en inquiéter, courir sans cesse après la classe, le prof, la méthode, l'établissement..idéaux ne crée pas un stress usant, pour nous certes, mais qui rejaillit sur eux (ça sent le vécu hein? gros gros sujet de discussion avec leur père, très anxieux, très vite critique et dont mes enfants disent régulièrement qu'il les fait flipper... bon, il les fait bosser, et tant mieux mais met trop souvent trop de pression, à mon avis)?
- SapotilleEmpereur
illizia a écrit: je n'ai jamais éprouvé le moindre souci pour la scolarité de mes enfants (dans une petite école publique de quartier populaire à Paris, donc banale, ni huppée, ni zep terrible, ni expérimentale...).
Mais, illizia, pour mes enfants, je peux reprendre mot pour mot ce que tu viens d'écrire en précisant juste qu'ils étaient dans une petite école de campagne à classe unique, c'est à dire 6ans avec le même maître, de la section enfantine au CM2 et que j'avais une confiance totale en ce maître !
Et les hauts et les bas étaient sans doute les mêmes que pour tes enfants pour mes ados au collège et au lycée.
Je m'inquiétais plus pour l'un de mes petits enfants, les 2 dernières années, mais maintenant tout va bien !
Une année bonne et l'autre non, comme pour le bon vin !
J'ai dit quelque part sur ce fil que ce qui se passe à la maison est très important pour la progression d'un enfant.
Tu le confirmes et c'est important à dire à de jeunes parents qui n'ont pas encore le recul que donnent les années qui passent.
- minnieExpert
Mufab a écrit:
Et j'estime que ma (je cite) "position d'enseignante" me donne plus d'humilité que de prérogatives à ce sujet.
J'en conclus que je ne suis pas humble. Ca doit être pour ça que je demande l'avis des experts sur un forum.
Qu'on ne peut pas demander un avis sur Néoprofs sans se sentir jugée.
Qu'en maternelle, on demande aux parents de s'investir pour la kermesse, des ateliers bibliothèques, des sorties, des fêtes de Noël, mais qu'à part le papier toilette et les carottes Bio à la cantine, il faut fermer sa gueule et surtout ne pas discuter pédagogie avec les enseignants.
- SapotilleEmpereur
Justement, minnie, pour ma part je trouvais que tu avais cette chance de pouvoir venir sur Néo parler de ce qui te préoccupe.
J'aurais aimé pouvoir le faire, certaines fois, quand j'avais des questions.
Le recul vient avec le temps qui passe et tu l'auras aussi, ce temps qui te permettra ( et qui te permet déjà) de dire "Dans l'ensemble, tout va bien !"
- MufabGrand Maître
minnie a écrit:Mufab a écrit:
Et j'estime que ma (je cite) "position d'enseignante" me donne plus d'humilité que de prérogatives à ce sujet.
J'en conclus que je ne suis pas humble. Ca doit être pour ça que je demande l'avis des experts sur un forum.
Qu'on ne peut pas demander un avis sur Néoprofs sans se sentir jugée.
Qu'en maternelle, on demande aux parents de s'investir pour la kermesse, des ateliers bibliothèques, des sorties, des fêtes de Noël, mais qu'à part le papier toilette et les carottes Bio à la cantine, il faut fermer sa gueule et surtout ne pas discuter pédagogie avec les enseignants.
Mais je ne juge personne, Minnie. Je te réponds que justement, je refuse de juger de la future école de ton fils (il entre en PS, si j'ai bien compris ?) sur un synopsis de résumé de projet d'école...
Après que tu t'investisses dans la kermesse ou les sorties, c'est autre chose : tu le fais pour les élèves, et non pour l'enseignante, je crois.
Tu fais bien d'en parler, d'ailleurs, car j'ai peur justement que l'investissement de certains parents dans les activités qui sans eux, de toute façon, n'auraient pas lieu (et ça ne nous chagrinerait que pour nos élèves, hein, notre salaire serait scrupuleusement le même sans) ne deviennent un moyen de pression, une monnaie d'échange qui leur donnerait le droit de s'immiscer dans la pédagogie. Il est nécessaire de bien marquer une frontière -et je le fais aussi par l'intermédiare de ce forum public - entre l'aide matérielle des parents, et le conseil (qui se borne souvent à de simples récriminations plus ou moins globales, d'ailleurs). Chacun son rôle.
- MufabGrand Maître
Et merci Illizia pour ton message - qui développe bien mon attitude face à la scolarité et les enseignants successifs de mes filles également. Aucun n'a atteint la perfection, et je dirais : tant mieux.
- doublecasquetteEnchanteur
Eh bien moi, je ne me suis pas désintéressée de la scolarité de mes enfants, j'ai considéré comme normal qu'ils aient de bons profs, de moyens profs et de mauvais profs.
Mais j'ai hurlé comme un beau diable quand j'ai vu qu'ils utilisaient la calculette "parce que le prof a dit qu'on pouvait" y compris pour 5 + 3 ; je n'ai pas compris quand je me suis rendu compte que c'était à moi de leur apprendre "aus, bei, mit, nach, seit, von, zu + datif" ou "rosa, rosa, rosam..." ; pour l'alphabet grec que mon fils aurait dû maîtriser seul, j'ai abandonné et il a arrêté le grec au bout d'une année scolaire, dégoûté ; j'ai trouvé en silence que "Le castor Grogh et sa tribu" ou "Charlie et la chocolaterie", en français, en 6°, ça ne remplaçait pas le Médecin Malgré Lui ou la Farce de Maître Pathelin ; j'ai failli convulser quand j'ai vu le programme d'histoire de Seconde de ma fille, sans chronologie, où on passait de la démocratie athénienne à la constitution états-unienne ; j'en ai pleuré de rage quand j'ai reçu le coup de fil de son professeur principal qui me donnait, à moi, le choix du passage en Première ou du redoublement et refusait de me répondre quand je lui demandais s'il la sentait faite pour des études longues...
C'est même à la suite de tout cela que je me suis dit que je ne pouvais pas imposer un tel parcours à ceux de mes élèves dont les parents n'étaient pas des "initiés" et que je me suis mise à intervenir sur les blogs et les forums.
J'ai dit hier à Minnie qu'à mon avis, ce projet d'école n'était pas "dangereux" tellement il était "bateau" et correspondait aux lubies du moment de notre ministère et de nos IEN.
Ce que je dénonce ici, et je viens ici uniquement pour cela, c'est ce consensus mou qui consiste à dire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et qu'un programme scolaire n'est pas dangereux puisque tous les instits (et les profs, mes enfants, c'est au collège, puis au lycée pour ma fille, puisque mon fils s'est éjecté d'un système qui le laissait affamé de connaissances avant même d'atteindre la Seconde) sont capables d'en compenser les travers et le font avec cœur et méthode !
Et qui les compense, ces travers ? Les enfants d'instits (et même pas tous), de profs, de médecins, d'ingénieurs et d'avocats ? Ceux dont les parents connaissent une vieille instit qui... ou un professeur de maths à la retraite dont... ?
Et on les compense comment, les travers qui consistent à dire qu'il est normal que certains élèves arrivent au Cours Préparatoire avec 400 mots, ou au CE2 non-lecteurs, ou qui font étudier l'allemand et le latin sans apprendre les déclinaisons, ou qui cherchent à faire croire que pour devenir ingénieur, il faut s'amuser à tout retrouver tout seul en jouant à mettre la Main à la Pâte ?
Ne craignez-vous pas qu'en continuant à raconter au bon peuple que oui, bien sûr, il faut apprendre aux enfants à parler mal pour qu'un jour, ils arrivent à bien parler ou qu'à force de les plonger dans le bain de livres, ils finiront non seulement par apprendre à lire, presque par osmose, mais aussi à comprendre finement les auteurs du programme du bac de français, ces gens finissent par se lasser et, pour les uns, abandonnent toute idée de Culture avec un grand C, au profit du temps de cerveau disponible pour Coca Cola, avec deux grands C, pendant que les autres, plus exigeants pour leur progéniture, suivront des Coffinier et des Nemo, bien décidés quant à eux à faire disparaître de la scène française toute idée d'École Publique, offrant à tous les mêmes chances d'accès au savoir ?
Ici, nous sommes théoriquement sur un forum de profs et d'instits, donc entre gens éclairés, censés connaître les travers de la boutique. Si même ici, on ne peut pas dire qu'on trouve une méthode peu susceptible d'offrir des chances d'égalité aux élèves d'une même génération quelle que soient leurs origines, où peut-on le dire ?
Faut-il aller se cacher dans une grotte perdue du Désert pour clamer nos réticences à substituer l'ivraie au bon grain ? Les Dragons du politiquement correct n'iront-ils pas aussi nous y débusquer ?
Moi, en tout cas, je ne le ferai que contrainte et forcée, si John ou un autre modo me bannissent.
Pour le moment, je persiste et signe :
- Les Oralbums, c'est une grosse daube, et j'espère sincèrement, pour les autres, ceux qui n'ont pas la chance d'avoir Minnie pour maman, que la maîtresse en fera un usage homéopathique, au milieu de nombreux autres albums, écrits en vrai français !
- L'idée de remplacer le "comptage-numérotage" par du "comptage-calcul concret" est excellente. Dès que ma méthode de maths GS est publiée, je m'engage à en envoyer à mes frais un exemplaire à Minnie qui transmettra.
- Si le bain d'écrit et le contact prolongé avec "l'objet-livre" avaient constitué, à eux seuls, une panacée, cela se saurait. En effet, depuis 1989 environ, nous trempons consciencieusement tous les bambins de France et de Navarre dans toutes les BCD, CDI, Médiathèques municipales et départementales que nous rencontrons sur notre chemin, nous faisons un pont d'or à toutes les maisons d'édition spécialisées dans la littérature enfantine, et pourtant, le constat est là : nous nous sommes fait gruger par des charlatans convaincants, nos élèves, qu'ils aient maintenant trente ans ou encore seulement dix, sont loin d'être tous des lecteurs compulsifs passionnés de grande Littérature ! Et leur niveau de français, orthographique ou "rédactionnel", n'a pas profité non plus de cet plongeon prolongé !
Et toc ! Ça fait du bien, tiens...
Mais j'ai hurlé comme un beau diable quand j'ai vu qu'ils utilisaient la calculette "parce que le prof a dit qu'on pouvait" y compris pour 5 + 3 ; je n'ai pas compris quand je me suis rendu compte que c'était à moi de leur apprendre "aus, bei, mit, nach, seit, von, zu + datif" ou "rosa, rosa, rosam..." ; pour l'alphabet grec que mon fils aurait dû maîtriser seul, j'ai abandonné et il a arrêté le grec au bout d'une année scolaire, dégoûté ; j'ai trouvé en silence que "Le castor Grogh et sa tribu" ou "Charlie et la chocolaterie", en français, en 6°, ça ne remplaçait pas le Médecin Malgré Lui ou la Farce de Maître Pathelin ; j'ai failli convulser quand j'ai vu le programme d'histoire de Seconde de ma fille, sans chronologie, où on passait de la démocratie athénienne à la constitution états-unienne ; j'en ai pleuré de rage quand j'ai reçu le coup de fil de son professeur principal qui me donnait, à moi, le choix du passage en Première ou du redoublement et refusait de me répondre quand je lui demandais s'il la sentait faite pour des études longues...
C'est même à la suite de tout cela que je me suis dit que je ne pouvais pas imposer un tel parcours à ceux de mes élèves dont les parents n'étaient pas des "initiés" et que je me suis mise à intervenir sur les blogs et les forums.
J'ai dit hier à Minnie qu'à mon avis, ce projet d'école n'était pas "dangereux" tellement il était "bateau" et correspondait aux lubies du moment de notre ministère et de nos IEN.
Ce que je dénonce ici, et je viens ici uniquement pour cela, c'est ce consensus mou qui consiste à dire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et qu'un programme scolaire n'est pas dangereux puisque tous les instits (et les profs, mes enfants, c'est au collège, puis au lycée pour ma fille, puisque mon fils s'est éjecté d'un système qui le laissait affamé de connaissances avant même d'atteindre la Seconde) sont capables d'en compenser les travers et le font avec cœur et méthode !
Et qui les compense, ces travers ? Les enfants d'instits (et même pas tous), de profs, de médecins, d'ingénieurs et d'avocats ? Ceux dont les parents connaissent une vieille instit qui... ou un professeur de maths à la retraite dont... ?
Et on les compense comment, les travers qui consistent à dire qu'il est normal que certains élèves arrivent au Cours Préparatoire avec 400 mots, ou au CE2 non-lecteurs, ou qui font étudier l'allemand et le latin sans apprendre les déclinaisons, ou qui cherchent à faire croire que pour devenir ingénieur, il faut s'amuser à tout retrouver tout seul en jouant à mettre la Main à la Pâte ?
Ne craignez-vous pas qu'en continuant à raconter au bon peuple que oui, bien sûr, il faut apprendre aux enfants à parler mal pour qu'un jour, ils arrivent à bien parler ou qu'à force de les plonger dans le bain de livres, ils finiront non seulement par apprendre à lire, presque par osmose, mais aussi à comprendre finement les auteurs du programme du bac de français, ces gens finissent par se lasser et, pour les uns, abandonnent toute idée de Culture avec un grand C, au profit du temps de cerveau disponible pour Coca Cola, avec deux grands C, pendant que les autres, plus exigeants pour leur progéniture, suivront des Coffinier et des Nemo, bien décidés quant à eux à faire disparaître de la scène française toute idée d'École Publique, offrant à tous les mêmes chances d'accès au savoir ?
Ici, nous sommes théoriquement sur un forum de profs et d'instits, donc entre gens éclairés, censés connaître les travers de la boutique. Si même ici, on ne peut pas dire qu'on trouve une méthode peu susceptible d'offrir des chances d'égalité aux élèves d'une même génération quelle que soient leurs origines, où peut-on le dire ?
Faut-il aller se cacher dans une grotte perdue du Désert pour clamer nos réticences à substituer l'ivraie au bon grain ? Les Dragons du politiquement correct n'iront-ils pas aussi nous y débusquer ?
Moi, en tout cas, je ne le ferai que contrainte et forcée, si John ou un autre modo me bannissent.
Pour le moment, je persiste et signe :
- Les Oralbums, c'est une grosse daube, et j'espère sincèrement, pour les autres, ceux qui n'ont pas la chance d'avoir Minnie pour maman, que la maîtresse en fera un usage homéopathique, au milieu de nombreux autres albums, écrits en vrai français !
- L'idée de remplacer le "comptage-numérotage" par du "comptage-calcul concret" est excellente. Dès que ma méthode de maths GS est publiée, je m'engage à en envoyer à mes frais un exemplaire à Minnie qui transmettra.
- Si le bain d'écrit et le contact prolongé avec "l'objet-livre" avaient constitué, à eux seuls, une panacée, cela se saurait. En effet, depuis 1989 environ, nous trempons consciencieusement tous les bambins de France et de Navarre dans toutes les BCD, CDI, Médiathèques municipales et départementales que nous rencontrons sur notre chemin, nous faisons un pont d'or à toutes les maisons d'édition spécialisées dans la littérature enfantine, et pourtant, le constat est là : nous nous sommes fait gruger par des charlatans convaincants, nos élèves, qu'ils aient maintenant trente ans ou encore seulement dix, sont loin d'être tous des lecteurs compulsifs passionnés de grande Littérature ! Et leur niveau de français, orthographique ou "rédactionnel", n'a pas profité non plus de cet plongeon prolongé !
Et toc ! Ça fait du bien, tiens...
- MufabGrand Maître
doublecasquette a écrit:
Moi, en tout cas, je ne le ferai que contrainte et forcée, si John ou un autre modo me bannissent.
lol ! (Je crois que tu ne risques pas grand chose, DC, t'inquiète).
Tu ne crois pas que c'est plutôt moi que l'on aimerait voir taire ?
Afin de s'auto congratuler de tant de lucidité face au grand gâchis programmé, mais qui ne vient pas du tout, mais pas du tout, du laxisme de parents paradoxalement de plus en plus exigeants avec une école dont ils aimeraient qu'elle se charge de tout, du reste, et qu'elle enseigne à la carte, tout en lui refusant toute autorité; pas du tout du tout des sureffectifs et des enfants inégrables que l'on nous confie de plus en plus; pas du tout du tout du ras-le-bol qui commence à m'envahir moi aussi malgré ma motivation originelle face aux conseils et reproches contradictoires...
Non, non, soyons pespicaces : c'est à cause de la littérature de jeunesse et du bain de livres que tout va si mal.
Culpabilisons les instit' qui n'ont pas cette lucidité -en leur répétant qu'elles n'oeuvrent pas pour l'égalité des chances en allant à la médiathèque- et tout ira mieux.
- SapotilleEmpereur
doublecasquette a écrit:Eh bien moi, je ne me suis pas désintéressée de la scolarité de mes enfants, j'ai considéré comme normal qu'ils aient de bons profs, de moyens profs et de mauvais profs.
Mais j'ai hurlé comme un beau diable quand j'ai vu qu'ils utilisaient la calculette "parce que le prof a dit qu'on pouvait" y compris pour 5 + 3 ; je n'ai pas compris quand je me suis rendu compte que c'était à moi de leur apprendre "aus, bei, mit, nach, seit, von, zu + datif" ou "rosa, rosa, rosam..." ; pour l'alphabet grec que mon fils aurait dû maîtriser seul, j'ai abandonné et il a arrêté le grec au bout d'une année scolaire, dégoûté ; j'ai trouvé en silence que "Le castor Grogh et sa tribu" ou "Charlie et la chocolaterie", en français, en 6°, ça ne remplaçait pas le Médecin Malgré Lui ou la Farce de Maître Pathelin ; j'ai failli convulser quand j'ai vu le programme d'histoire de Seconde de ma fille, sans chronologie, où on passait de la démocratie athénienne à la constitution états-unienne ; j'en ai pleuré de rage quand j'ai reçu le coup de fil de son professeur principal qui me donnait, à moi, le choix du passage en Première ou du redoublement et refusait de me répondre quand je lui demandais s'il la sentait faite pour des études longues...
C'est même à la suite de tout cela que je me suis dit que je ne pouvais pas imposer un tel parcours à ceux de mes élèves dont les parents n'étaient pas des "initiés" et que je me suis mise à intervenir sur les blogs et les forums.
J'ai dit hier à Minnie qu'à mon avis, ce projet d'école n'était pas "dangereux" tellement il était "bateau" et correspondait aux lubies du moment de notre ministère et de nos IEN.
Ce que je dénonce ici, et je viens ici uniquement pour cela, c'est ce consensus mou qui consiste à dire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et qu'un programme scolaire n'est pas dangereux puisque tous les instits (et les profs, mes enfants, c'est au collège, puis au lycée pour ma fille, puisque mon fils s'est éjecté d'un système qui le laissait affamé de connaissances avant même d'atteindre la Seconde) sont capables d'en compenser les travers et le font avec cœur et méthode !
Et qui les compense, ces travers ? Les enfants d'instits (et même pas tous), de profs, de médecins, d'ingénieurs et d'avocats ? Ceux dont les parents connaissent une vieille instit qui... ou un professeur de maths à la retraite dont... ?
Et on les compense comment, les travers qui consistent à dire qu'il est normal que certains élèves arrivent au Cours Préparatoire avec 400 mots, ou au CE2 non-lecteurs, ou qui font étudier l'allemand et le latin sans apprendre les déclinaisons, ou qui cherchent à faire croire que pour devenir ingénieur, il faut s'amuser à tout retrouver tout seul en jouant à mettre la Main à la Pâte ?
Ne craignez-vous pas qu'en continuant à raconter au bon peuple que oui, bien sûr, il faut apprendre aux enfants à parler mal pour qu'un jour, ils arrivent à bien parler ou qu'à force de les plonger dans le bain de livres, ils finiront non seulement par apprendre à lire, presque par osmose, mais aussi à comprendre finement les auteurs du programme du bac de français, ces gens finissent par se lasser et, pour les uns, abandonnent toute idée de Culture avec un grand C, au profit du temps de cerveau disponible pour Coca Cola, avec deux grands C, pendant que les autres, plus exigeants pour leur progéniture, suivront des Coffinier et des Nemo, bien décidés quant à eux à faire disparaître de la scène française toute idée d'École Publique, offrant à tous les mêmes chances d'accès au savoir ?
Ici, nous sommes théoriquement sur un forum de profs et d'instits, donc entre gens éclairés, censés connaître les travers de la boutique. Si même ici, on ne peut pas dire qu'on trouve une méthode peu susceptible d'offrir des chances d'égalité aux élèves d'une même génération quelle que soient leurs origines, où peut-on le dire ?
Faut-il aller se cacher dans une grotte perdue du Désert pour clamer nos réticences à substituer l'ivraie au bon grain ? Les Dragons du politiquement correct n'iront-ils pas aussi nous y débusquer ?
Moi, en tout cas, je ne le ferai que contrainte et forcée, si John ou un autre modo me bannissent.
Pour le moment, je persiste et signe :
- Les Oralbums, c'est une grosse daube, et j'espère sincèrement, pour les autres, ceux qui n'ont pas la chance d'avoir Minnie pour maman, que la maîtresse en fera un usage homéopathique, au milieu de nombreux autres albums, écrits en vrai français !
- L'idée de remplacer le "comptage-numérotage" par du "comptage-calcul concret" est excellente. Dès que ma méthode de maths GS est publiée, je m'engage à en envoyer à mes frais un exemplaire à Minnie qui transmettra.
- Si le bain d'écrit et le contact prolongé avec "l'objet-livre" avaient constitué, à eux seuls, une panacée, cela se saurait. En effet, depuis 1989 environ, nous trempons consciencieusement tous les bambins de France et de Navarre dans toutes les BCD, CDI, Médiathèques municipales et départementales que nous rencontrons sur notre chemin, nous faisons un pont d'or à toutes les maisons d'édition spécialisées dans la littérature enfantine, et pourtant, le constat est là : nous nous sommes fait gruger par des charlatans convaincants, nos élèves, qu'ils aient maintenant trente ans ou encore seulement dix, sont loin d'être tous des lecteurs compulsifs passionnés de grande Littérature ! Et leur niveau de français, orthographique ou "rédactionnel", n'a pas profité non plus de cet plongeon prolongé !
Et toc ! Ça fait du bien, tiens...
+ 1 000 :aau:
- doublecasquetteEnchanteur
Mufab a écrit:doublecasquette a écrit:
Moi, en tout cas, je ne le ferai que contrainte et forcée, si John ou un autre modo me bannissent.
lol ! (Je crois que tu ne risques pas grand chose, DC, t'inquiète).
Tu ne crois pas que c'est plutôt moi que l'on aimerait voir taire ?
Afin de s'auto congratuler de tant de lucidité face au grand gâchis programmé, mais qui ne vient pas du tout, mais pas du tout, du laxisme de parents paradoxalement de plus en plus exigeants avec une école dont ils aimeraient qu'elle se charge de tout, du reste, et qu'elle enseigne à la carte, tout en lui refusant toute autorité; pas du tout du tout des sureffectifs et des enfants inégrables que l'on nous confie de plus en plus; pas du tout du tout du ras-le-bol qui commence à m'envahir moi aussi malgré ma motivation originelle face aux conseils et reproches contradictoires...
Non, non, soyons pespicaces : c'est à cause de la littérature de jeunesse et du bain de livres que tout va si mal.
Culpabilisons les instit' qui n'ont pas cette lucidité -en leur répétant qu'elles n'oeuvrent pas pour l'égalité des chances- et tout ira mieux.
Fin de communication de ma part.
J'ai dit ce que j'avais à dire, je laisse maintenant le terrain à Mufab qui va sans doute réussir à passer pour le pauvre petit Caliméro empêché de s'exprimer par la grande vilaine Mère Tapedur qui refuse de dialoguer avec elle qui pourtant fait tout ce qu'elle peut pour essayer de comprendre !
Bonne journée et bonne chance à ceux qui continueront la conversation ! Un conseil : citez toujours votre interlocutrice !
- MufabGrand Maître
Ouais moi aussi j'en ai marre que l'on me ressorte "Caliméro" à chaque intervention.
- grandesvacancesNeoprof expérimenté
Je ne suis pas sûre d'avoir bien compris : un "oralbum", ce serait un livre pour enfants réécrit en langage parlé, sous le prétexte de le rendre accessible à tous ?
Quel truc tordu !
Quel truc tordu !
- Spinoza1670Esprit éclairé
doublecasquette a écrit:- Les Oralbums, c'est une grosse daube, et j'espère sincèrement, pour les autres, ceux qui n'ont pas la chance d'avoir Minnie pour maman, que la maîtresse en fera un usage homéopathique, au milieu de nombreux autres albums, écrits en vrai français !
Il y a quand même des avantages aux oralbums, par exemple de proposer plusieurs versions de niveau différent permettant de s'ajuster au niveau de l'enfant.
Les oralbums ne sont pas censés être jugés comme des contes écrits mais comme des contes racontés avec l'appui d'images.
De plus, pour faire une critique vraiment sérieuse des oralbums et de la pédagogie de Boisseau qui est derrière, il faut d'abord lire les textes théoriques qui explicitent les présupposés de l'auteur et ont mené à la conception des oralbums qui ne constituent de plus qu'une des activités proposées pou améliorer le niveau de langage oral des enfants.
Je pense qu'une critique en profondeur (qui nécessite je pense tout un bouquin car il faudra aussi donner les concepts et les principes clefs sur laquelle la critique s'appuie et également formuler les propositions positives qui en découlent) serait bien plus efficace que juste de dire c'est une grosse daube alors que bcp de profs qui utilisent sont assez satisfaits. Plus c'est explicite, mieux c'est. On ne peut se satisfaire de convictions pour reconstruire solidement une instruction digne de ce nom, surtout aujourd'hui. Même les choses évidentes, il faut les dire et les expliquer.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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