- thalianeNiveau 6
holderfar a écrit:Si on enlève le caractère obligatoire (qui serait scandaleux) de ce retour d'information, pour reprendre cette expression, alors on laisse l'enseignant se charger lui-même de l'élaboration et de l'application. Et si les conditions de l'anonymat ne sont pas suffisantes, eh bien ce sera justement l'occasion d'expliquer aux élèves qu'il ne faut pas avoir peur d'exprimer une critique constructive et que personne ne les punira pour ça.
Pour l'élaboration, en fait, je raisonne sûrement en manager : je ne peux m'empêcher de me dire que faire construire leur propre outil d'évaluation par 1 million d'enseignants (dont ce n'est pas franchement le coeur de métier : autant je n'irai pas vous expliquer comment faire classe, autant je ne pourrai m'empêcher de sourire si un enseignant m'expliquait comment bâtir un questionnaire sans biais), c'est quand même beaucoup moins productif que faire construire, mettons, une dizaine d'outils avec marge d'adaptation.
(mais bon, je sais que j'ai utilisé 2 gros mots : manager et productif A ce propos, le management n'est pas une idéologie : il y a diverses idéologies derrière les différents styles de management. D'une entreprise à l'autre, on trouve l'absolu du pire mais aussi, parfois même si trop rarement, des managers réellement formidables et éthiques capables de considérer leurs employés autrement que comme des ressources mais bien comme des êtres humains dont la motivation n'est pas seulement de gagner leur vie, bien que ça compte de façon essentielle, mais aussi de progresser et de s'épanouir socialement).
- MarcassinHabitué du forum
Refuser qu'elles s'expriment, ce n'est pas les nier.thaliane a écrit:Ce n'est pas en niant les pulsions qu'on éduque, c'est justement en les reconnaissant et en apprenant à les canaliser ou à les refuser.
Et c'est très bien de refuser qu'elles s'expriment : l'école n'est pas un dévidoir à pulsions.
- MarcassinHabitué du forum
Dire que le professeur a les mêmes capacités d'évaluation que l'élève, c'est du relativisme.thaliane a écrit:Marcassin, non je ne faisais pas de relativisme : je retournais à dessein l'argument pour montrer son inanité (valable dans les deux sens, le votre comme le mien !), ce que voulait dit "même procédé que plus haut visant à montrer que l'argument utilisé n'a pas valeur de démonstration".
- MarcassinHabitué du forum
Il faudrait expliquer ce que vous voulez dire.thaliane a écrit:autant je ne pourrai m'empêcher de sourire si un enseignant m'expliquait comment bâtir un questionnaire sans biais
- InvitéInvité
Il faudrait arrêter , justement, d'essayer d'introduire à l'école ce qui n'a rien à y faire. Et si, là vous essayez de nous expliquer comment faire classe, puisque vous négligez le fait que ce genre de questionnaire ne peut être réalisé sans avoir un contact avec les élèves qui vont l'utiliser. Je regrette, mais le terme de productif n'a rien à faire là non plus: si je veux un feedback sur mon cours et ma relation aux élèves, il va de soi que j'entends contrôler la manière dont il se fait. Cela rentre complètement dans ma liberté pédagogique que je n'entends pas voir entravée, même par bienveillance.thaliane a écrit:holderfar a écrit:Si on enlève le caractère obligatoire (qui serait scandaleux) de ce retour d'information, pour reprendre cette expression, alors on laisse l'enseignant se charger lui-même de l'élaboration et de l'application. Et si les conditions de l'anonymat ne sont pas suffisantes, eh bien ce sera justement l'occasion d'expliquer aux élèves qu'il ne faut pas avoir peur d'exprimer une critique constructive et que personne ne les punira pour ça.
Pour l'élaboration, en fait, je raisonne sûrement en manager : je ne peux m'empêcher de me dire que faire construire leur propre outil d'évaluation par 1 million d'enseignants (dont ce n'est pas franchement le coeur de métier : autant je n'irai pas vous expliquer comment faire classe, autant je ne pourrai m'empêcher de sourire si un enseignant m'expliquait comment bâtir un questionnaire sans biais), c'est quand même beaucoup moins productif que faire construire, mettons, une dizaine d'outils avec marge d'adaptation.
(mais bon, je sais que j'ai utilisé 2 gros mots : manager et productif A ce propos, le management n'est pas une idéologie : il y a diverses idéologies derrière les différents styles de management. D'une entreprise à l'autre, on trouve l'absolu du pire mais aussi, parfois même si trop rarement, des managers réellement formidables et éthiques capables de considérer leurs employés autrement que comme des ressources mais bien comme des êtres humains dont la motivation n'est pas seulement de gagner leur vie, bien que ça compte de façon essentielle, mais aussi de progresser et de s'épanouir socialement).
- Avril69Neoprof expérimenté
Je vous ai traduit en gros la liste de critères d'evaluation de l'évaluation allemande:
1) qualité generale: clarté, structure formelle, structure du contenu
2) stimulation: cours intéressant, reaction aux erreurs, atmosphère exempte de peur, variété des méthodes, relation maître-élève, enthousiasme
3) adaptation: attentes en matière de performances, différenciation, compétence diagnostique, orientation de référence individuelle, feedback
4) temps: utilisation du temps, gestion de classe, devoirs
Je vais tâcher de vous donner une traduction à la serpe d'un questionnaire élève pour que vous voyiez à quoi ça ressemble concrètement...
1) qualité generale: clarté, structure formelle, structure du contenu
2) stimulation: cours intéressant, reaction aux erreurs, atmosphère exempte de peur, variété des méthodes, relation maître-élève, enthousiasme
3) adaptation: attentes en matière de performances, différenciation, compétence diagnostique, orientation de référence individuelle, feedback
4) temps: utilisation du temps, gestion de classe, devoirs
Je vais tâcher de vous donner une traduction à la serpe d'un questionnaire élève pour que vous voyiez à quoi ça ressemble concrètement...
- NellGuide spirituel
La fin des IPR... sauf que ce ne sont plus les CDE mais les élèves?!
il vaut mieux en rire qu'en pleurer non?
il vaut mieux en rire qu'en pleurer non?
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Impose ta chance, sers ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront. (R. Char)
- InvitéInvité
J'ai aussi des questionnaires type de ce genre que je pourrai traduire aussi, si ça intéresse quelqu'un.Avril69 a écrit:Je vous ai traduit en gros la liste de critères d'evaluation de l'évaluation allemande:
1) qualité generale: clarté, structure formelle, structure du contenu
2) stimulation: cours intéressant, reaction aux erreurs, atmosphère exempte de peur, variété des méthodes, relation maître-élève, enthousiasme
3) adaptation: attentes en matière de performances, différenciation, compétence diagnostique, orientation de référence individuelle, feedback
4) temps: utilisation du temps, gestion de classe, devoirs
Je vais tâcher de vous donner une traduction à la serpe d'un questionnaire élève pour que vous voyiez à quoi ça ressemble concrètement...
- thalianeNiveau 6
Marcassin a écrit:Il faudrait expliquer ce que vous voulez dire.thaliane a écrit:autant je ne pourrai m'empêcher de sourire si un enseignant m'expliquait comment bâtir un questionnaire sans biais
Ce que je veux dire, c'est qu'il est très compliqué de bien construire un questionnaire : en fonction de l'ordre des questions, en fonction de leur formulation (par exemple, interrogative ou interro-négative. Mais ça peut être aussi beaucoup plus subtil que ça), en fonction de la position des questions ouvertes (avant ou après les questions fermées), en fonction du type d'échelle de réponses (réponses sur un nombre pair ou impair d'items, par exemple pas du tout d'accord / peu d'accord / un peu d'accord / tout à fait d'accord, différent de "noter votre accord de 1 à 5, 1 signifiant pas du tout d'accord 5 signifiant tout à fait d'accord), en fonction de l'introduction ou non d'un item "ne sais pas" ou "sans opinion", les réponses peuvent changer de façon radicale. En clair, on peut avoir des résultats très négatifs malgré une "bonne satisfaction" et l'inverse si on n'y prend pas garde (ou si on choisit de biaiser les résultats. Méthode fréquemment utilisée par des instituts d'opinion sur commande...)
Ca demande des compétences qui s'acquièrent par la formation ou l'expérience. Il se trouve que j'ai été plusieurs années directrice d'études et enquêtes donc ça fait partie des choses que je sais faire à peu près bien. D'où le sourire si un enseignant voulait m'expliquer ce qui est une compétence assez pointue.
Ce qui m'amène à penser que soit il faut former tous les enseignants qui souhaitent avoir un retour d'informations à peu près fiable de leurs élèves à cette compétence. Soit on confie l'élaboration des questionnaires à des spécialistes, à charge pour les enseignants de piocher ceux qui leur correspondent le mieux.
- AevinHabitué du forum
Oui...holderfar a écrit:J'ai aussi des questionnaires type de ce genre que je pourrai traduire aussi, si ça intéresse quelqu'un.Avril69 a écrit:Je vous ai traduit en gros la liste de critères d'evaluation de l'évaluation allemande:
1) qualité generale: clarté, structure formelle, structure du contenu
2) stimulation: cours intéressant, reaction aux erreurs, atmosphère exempte de peur, variété des méthodes, relation maître-élève, enthousiasme
3) adaptation: attentes en matière de performances, différenciation, compétence diagnostique, orientation de référence individuelle, feedback
4) temps: utilisation du temps, gestion de classe, devoirs
Je vais tâcher de vous donner une traduction à la serpe d'un questionnaire élève pour que vous voyiez à quoi ça ressemble concrètement...
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Automate - et fier de l'être
"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
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... und wer Fehler findet, kann sie behalten!
- InvitéInvité
Ok, je m'en occupe dès que possible. Il y a des questionnaires plus précis que d'autres d'ailleurs (spécifiques à la gestion de classe par exemple)
- InvitéInvité
Ce qui me fait sourire, moi, c'est que vous pensiez que ce genre de questionnaire puisse s'élaborer sans aucune connaissance de ce qu'est un groupe-classe et pratique de l'enseignement. On ne fait pas une étude de marché, là. On s'adresse de manière personnelle à des élèves par des questions précises.thaliane a écrit:Marcassin a écrit:Il faudrait expliquer ce que vous voulez dire.thaliane a écrit:autant je ne pourrai m'empêcher de sourire si un enseignant m'expliquait comment bâtir un questionnaire sans biais
Ce que je veux dire, c'est qu'il est très compliqué de bien construire un questionnaire : en fonction de l'ordre des questions, en fonction de leur formulation (par exemple, interrogative ou interro-négative. Mais ça peut être aussi beaucoup plus subtil que ça), en fonction de la position des questions ouvertes (avant ou après les questions fermées), en fonction du type d'échelle de réponses (réponses sur un nombre pair ou impair d'items, par exemple pas du tout d'accord / peu d'accord / un peu d'accord / tout à fait d'accord, différent de "noter votre accord de 1 à 5, 1 signifiant pas du tout d'accord 5 signifiant tout à fait d'accord), en fonction de l'introduction ou non d'un item "ne sais pas" ou "sans opinion", les réponses peuvent changer de façon radicale. En clair, on peut avoir des résultats très négatifs malgré une "bonne satisfaction" et l'inverse si on n'y prend pas garde (ou si on choisit de biaiser les résultats. Méthode fréquemment utilisée par des instituts d'opinion sur commande...)
Ca demande des compétences qui s'acquièrent par la formation ou l'expérience. Il se trouve que j'ai été plusieurs années directrice d'études et enquêtes donc ça fait partie des choses que je sais faire à peu près bien. D'où le sourire si un enseignant voulait m'expliquer ce qui est une compétence assez pointue.
Ce qui m'amène à penser que soit il faut former tous les enseignants qui souhaitent avoir un retour d'informations à peu près fiable de leurs élèves à cette compétence. Soit on confie l'élaboration des questionnaires à des spécialistes, à charge pour les enseignants de piocher ceux qui leur correspondent le mieux.
- thalianeNiveau 6
Ah mais pour une étude de marché (ou pour élaborer une évaluation interne dans une entreprise) aussi, il faut s'immerger dans la problématique et le contexte particulier, ça demande de longs échanges et pas mal d'aller-retours entre le "prestataire étude" et le commanditaire pour bien comprendre les enjeux, les objectifs, les spécificités de contexte : évidemment, il faudrait que les questionnaires soient élaborés en collaboration entre un ou plusieurs "spécialistes enquête" et des enseignants.
- Presse-puréeGrand sage
A ce propos, le management n'est pas une idéologie : il y a diverses idéologies derrière les différents styles de management.
Il y a quelques nuances, mais les ambitions par rapport à l'humain sont les mêmes, avec le sourire ou non.
L'introduire dans l'école, avec le sourire ou non, c'est de l'ingérence et c'est participer à la mise à terre du métier. C'est dire aux professeurs: vous ne savez pas comment accomplir votre tâche seuls, vous devez être assistés. C'est un manque de confiance destructeur, et pour l'image déjà dégradée de ce métier auprès du public, et pour l'estime de soi de celui qui a choisi ce métier.
C'est participer au passage de "profession intellectuelle" à "exécutant cognitif".
Ensuite, désolé d'être vindicatif sur le sujet, mais avec de la famille à FT, à la Poste et dans la FPH, je vois très bien ce que donnent ces recettes appliquées, avec le sourire ou non, au service public.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- ErgoDevin
Je vais (encore) être hors sujet mais quand j'avais assisté à des cours lors de mon année de CAPES (stage d'observation), je me rappelle que la prof avait dit en sortant d'un cours qu'il s'était mal passé. On avait été un petit peu surprises parce qu'on n'avait pas vu en quoi. Mais pour elle, il était évident qu'une bonne partie de la classe n'avait pas compris le cours et qu'il faudrait qu'elle y revienne. Maintenant, je comprends.
Les élèves ne seront jamais à même de juger un cours (on nous demandait de le faire, à la fac, c'est quelque chose qui m'a toujours déplu...même à la fac). Et en tant que prof (et je ne suis pas la seule), je me rends compte tout de suite si un cours a fonctionné ou pas et je le note.
Ca peut être parce que l'activité était mauvaise, parce que j'ai mal abordé la notion, mal expliqué, parce que les élèves revenaient de la piscine et étaient crevés / dissipés etc.
J'en reparlais avec une cousine hier, justement, et elle me disait que bien souvent, on se rendait compte de ce qu'un prof ou un cours nous avait apporté bien après l'avoir eu. J'imagine mal qu'un élève puisse juger cela, quelles que soient les questions posées dans le questionnaire...
(On parle quand même d'élèves qui ont aussi du mal, dans l'ensemble, à lire des consignes.)
Les élèves ne seront jamais à même de juger un cours (on nous demandait de le faire, à la fac, c'est quelque chose qui m'a toujours déplu...même à la fac). Et en tant que prof (et je ne suis pas la seule), je me rends compte tout de suite si un cours a fonctionné ou pas et je le note.
Ca peut être parce que l'activité était mauvaise, parce que j'ai mal abordé la notion, mal expliqué, parce que les élèves revenaient de la piscine et étaient crevés / dissipés etc.
J'en reparlais avec une cousine hier, justement, et elle me disait que bien souvent, on se rendait compte de ce qu'un prof ou un cours nous avait apporté bien après l'avoir eu. J'imagine mal qu'un élève puisse juger cela, quelles que soient les questions posées dans le questionnaire...
(On parle quand même d'élèves qui ont aussi du mal, dans l'ensemble, à lire des consignes.)
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- CathEnchanteur
Evaluation par les élèves: non, hors de question.
Ce que je m'autorise (ou leur autorise?): leur programme étant nouveau, tout ce qu'on fait est ...nouveau. :lol:
Alors parfois, dans une classe avec laquelle ça se passe bien, je leur demande un rapide retour oral en fin d'heure ou de séquence, sous forme de qq questions rapides: pas trop dur?/assez ou pas assez d'exos?/ temps imparti suffisant ou pas?/etc.
Thaliane, qu'est-ce qui vous fait croire que des ados peuvent être aptes à évaluer un enseignant et sont prêts à jouer le jeu sérieusement?
Vraiment, vous ne vous rendez pas compte du tout de ce qu'est le métier...
Ce que je m'autorise (ou leur autorise?): leur programme étant nouveau, tout ce qu'on fait est ...nouveau. :lol:
Alors parfois, dans une classe avec laquelle ça se passe bien, je leur demande un rapide retour oral en fin d'heure ou de séquence, sous forme de qq questions rapides: pas trop dur?/assez ou pas assez d'exos?/ temps imparti suffisant ou pas?/etc.
Thaliane, qu'est-ce qui vous fait croire que des ados peuvent être aptes à évaluer un enseignant et sont prêts à jouer le jeu sérieusement?
Vraiment, vous ne vous rendez pas compte du tout de ce qu'est le métier...
- InvitéInvité
Je pense que personne n'a à s'immiscer dans cette démarche en dehors de l'enseignant volontaire: à la limite, il peut s'appuyer sur des modèles proposés par des spécialistes de l'éducation, mais lui seul est à même de décider quel type de questionnaire sera adapté à sa classe et à ses objectifs, ce qui implique de le retravailler, voire de le monter entièrement.thaliane a écrit:Ah mais pour une étude de marché (ou pour élaborer une évaluation interne dans une entreprise) aussi, il faut s'immerger dans la problématique et le contexte particulier, ça demande de longs échanges et pas mal d'aller-retours entre le "prestataire étude" et le commanditaire pour bien comprendre les enjeux, les objectifs, les spécificités de contexte : évidemment, il faudrait que les questionnaires soient élaborés en collaboration entre un ou plusieurs "spécialistes enquête" et des enseignants.
- lilith888Grand sage
chuuuutt ! dans quelques minutes, on va te sortir le mot magique : il n'y a qu'à FORMER les enseignants au questionnaire...
- InvitéInvité
Ah oui merde. Là je me tais du coup. :lol!:
- Avril69Neoprof expérimenté
Concernant le questionnaire proprement dit, si je prends celui du cours d'allemand (équivalent de notre cours de français), on leur a demandé, à titre d'exemple (je traduis en simplifiant un peu) sur une échelle de 5 points (d'accord à pas du tout d'accord):
-nous lisons une grande variété de textes
-on nous demande de dégager des contenus importants
-nous devons parfois chercher des réponses dans plusieurs textes différents
-nous apprenons à dégager l'essentiel d'un texte à l'aide de couleurs et de prises de notes en marge de celui-ci
-on nous demande parfois de réfléchir aux prises de positions et sentiments de tel auteur
-lorsque je j'interprète un texte, le professeur me demande de me référer au texte
-le professeur veille à ce que nous nous exprimions correctement sur le plan grammatical
-nous utilisons différents médias (ex: ppt) pour nos présentations orales
-on nous demande de parler librement sans notes lors des exposés
-nous nous entraînons à préparer nos interventions orales par des notes ou des schémas heuristiques
-lors des discussions de classe, le professeur nous fait endosser différents rôles (modérateur, observateur, etc.)
-le professeur nous demande de reformuler les prises de position de nos camarades
-le professeur veille à ce que nous nous exprimions correctement par écrit
-le professeur nous donne parfois l'occasion d'exprimer des idées personnelles dans des textes écrits
-nous faisons des résumés
-nous apprenons à distinguer différents niveaux de langue
-nous étudions l'effet produit par différentes structures de phrases sur les textes
Etc. Etc.
-nous lisons une grande variété de textes
-on nous demande de dégager des contenus importants
-nous devons parfois chercher des réponses dans plusieurs textes différents
-nous apprenons à dégager l'essentiel d'un texte à l'aide de couleurs et de prises de notes en marge de celui-ci
-on nous demande parfois de réfléchir aux prises de positions et sentiments de tel auteur
-lorsque je j'interprète un texte, le professeur me demande de me référer au texte
-le professeur veille à ce que nous nous exprimions correctement sur le plan grammatical
-nous utilisons différents médias (ex: ppt) pour nos présentations orales
-on nous demande de parler librement sans notes lors des exposés
-nous nous entraînons à préparer nos interventions orales par des notes ou des schémas heuristiques
-lors des discussions de classe, le professeur nous fait endosser différents rôles (modérateur, observateur, etc.)
-le professeur nous demande de reformuler les prises de position de nos camarades
-le professeur veille à ce que nous nous exprimions correctement par écrit
-le professeur nous donne parfois l'occasion d'exprimer des idées personnelles dans des textes écrits
-nous faisons des résumés
-nous apprenons à distinguer différents niveaux de langue
-nous étudions l'effet produit par différentes structures de phrases sur les textes
Etc. Etc.
- InvitéInvité
Un exemple tiré d'un bouquin, qui montre à quel point les rapports entre enseignants et élèves allemands sont différents de chez nous. Personnellement, je n'utiliserais pas ce type de questionnaire, mais ça a le mérite, je crois, de démentir ce que dit thaliane (les questionnaires qui doivent être montés par des gens extérieurs):
Tiré de ce livre, pour ceux que ça intéresse: Gert Lohmann, Mit Schülern klarkommen. Professionneller Umgang mit Unterrichtsstörungen und Disziplinkonflikte, CornelsenEvaluation de l’ambiance de la classe
- Je crois que M./Mme X aime venir nous faire cours
- La plupart des élèves l’aiment bien
- Je le/la salue avec plaisir quand je le/la vois en ville
- Je peux venir le/la voir en cas de problèmes personnels
- Nous rions beaucoup ensemble en cours
- Je le/la respecte
- Je n’ai pas peur de lui/ d’elle
- Nous nous liguons rarement contre lui/elle
- Nous sommes gentils avec lui/elle
- Il n’y a pas de concurrence dans notre classe
- Il n’y a pas de « mouton noir » dans notre classe
- Il n’y a pas de clans dans notre classe
- Il n’y a pas de harcèlement dans notre classe
- Le ton que nous employons les uns envers les autres est respectueux
- Nous nous traitons respectueusement
- Nous nous entraidons
- Je me sens bien dans cette classe
Ce que j’aime chez M./Mme X :
Ce que je n’aime pas chez M./Mme X :
Ce que j’aime chez cette classe :
Ce que je n’aime pas chez cette classe :
Cette classe correspond à …….. % à m a classe idéale.
- Avril69Neoprof expérimenté
De quand date ce questionnaire, dans quel Land et dans quel contexte a-t-il été posé ?
- InvitéInvité
Alors ça je ne sais pas, ce n'est pas précisé dans le livre. Par contre, il a été monté dans l'optique de résoudre les problèmes de disciplines en rétablissant une relation de confiance entre élèves et enseignants.
Tout le livre tourne autour de ce sujet et il y a des choses à prendre là dedans, à mon avis.
Tout le livre tourne autour de ce sujet et il y a des choses à prendre là dedans, à mon avis.
- thalianeNiveau 6
holderfar a écrit:
Je pense que personne n'a à s'immiscer dans cette démarche en dehors de l'enseignant volontaire: à la limite, il peut s'appuyer sur des modèles proposés par des spécialistes de l'éducation, mais lui seul est à même de décider quel type de questionnaire sera adapté à sa classe et à ses objectifs, ce qui implique de le retravailler, voire de le monter entièrement.
Oui nous sommes d'accord : élaboration de modèles (en collaboration entre spécialistes de l'éducation et spécialistes des questionnaires. Et il y en a sans doute au sein de l'EN), mise à disposition des différents modèles avec plusieurs variantes aux enseignants pour qu'ils choisissent celui adapté à sa classe et ses objectifs. Et "guide" pour le retravailler si nécessaire.
- lilith888Grand sage
Question qui fâche : sur quel temps tout ça ? celui du dodo ??? non, parce que, entre ça, qui n'est pas primordial, rappelons le, ce foutu socle, les réunions de remédiations, les formations qui ne servent à rien, le cahier de texte électronique, et j'en passe (et pas des meilleures), dorénavant, en mauvaise prof que je suis, j'ai décidé que mon métier, c'était uniquement de faire des cours et de corriger des copies. Le reste, non merci.
- User5899Demi-dieu
J'ai gagné mon pari avec un néo Elle ne me croyait pas quand je lui ai dit que vous finiriez par proposer un topic sur çaAevin a écrit:On en a parlé dans différent fils. Différents pays ont commencé à faire évaluer les enseignants par leurs élèves. Sur arte, le Blogueur en avait parlé dans son émission sur les inspections et avait donné comme exemple le Land de Brandebourg. Sur ce site on trouve des exemples (tous en allemand, si qqn a envie de les traduire ... ;-) ) : Site d'évaluation en Allemagne (en allemand). Une assistante de langue m'a confirmé que dans certains Länder c'était obligatoire.
Personnellement, je trouve cette idée plutôt intéressante, car cela nous permet de voir comment les élèves nous perçoivent, et j'aimerais bien connaître votre avis sur ce sujet (pour et contre).
Ben je vais vous surprendre : je suis contre. Par principe. A cause des dérives. Mais je vous rassure : si ça passe, un truc pareil, on lira des magazines de foot en classe, parce que je veux être bien classé. Moi aussi, j'en ai marre de ne pas être démago.
Faire évaluer celui qui bosse par ceux qui n'ont pas fini les travaux, c'est n'importe quoi. Mais bon, ça titille tous ceux qui, ne fichant plus rien en cours depuis lurette, auront à coeur de se chercher une légitimité autre qu'universitaire, c'est bien compréhensible. Quand on passe son temps à faire zapper des élèves entre trois c o nneries sur écran, il faut bien que quelqu'un valide...
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