- AevinHabitué du forum
On en a parlé dans différent fils. Différents pays ont commencé à faire évaluer les enseignants par leurs élèves. Sur arte, le Blogueur en avait parlé dans son émission sur les inspections et avait donné comme exemple le Land de Brandebourg. Sur ce site on trouve des exemples (tous en allemand, si qqn a envie de les traduire ... ;-) ) : Site d'évaluation en Allemagne (en allemand). Une assistante de langue m'a confirmé que dans certains Länder c'était obligatoire.
Personnellement, je trouve cette idée plutôt intéressante, car cela nous permet de voir comment les élèves nous perçoivent, et j'aimerais bien connaître votre avis sur ce sujet (pour et contre).
Personnellement, je trouve cette idée plutôt intéressante, car cela nous permet de voir comment les élèves nous perçoivent, et j'aimerais bien connaître votre avis sur ce sujet (pour et contre).
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Automate - et fier de l'être
"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
Terry Pratchett - I Shall Wear Midnight
... und wer Fehler findet, kann sie behalten!
- anthinéaGuide spirituel
Franchement contre.
Pour l'instant je n'aurais pas peur de ma note parce sue j'ai
Au choix
Un beau fessier et les seins qui vont avec
Des beaux yeux et le sourire qui va avec
Un grain de folie et le show qui va avec
Une jolie trentaine et la garde robe qui va avec. ...
Mais quand je n'aurai plus ça? car malheureusemrnt c'est en grande partie ce que les gnomes retiennent et pas
La qualité de mes cours
Le sérieux et le soin apportés à mon travail
Le respect des programmes
Ma volonté de les faire progresser
Ma volonté
Pour l'instant je n'aurais pas peur de ma note parce sue j'ai
Au choix
Un beau fessier et les seins qui vont avec
Des beaux yeux et le sourire qui va avec
Un grain de folie et le show qui va avec
Une jolie trentaine et la garde robe qui va avec. ...
Mais quand je n'aurai plus ça? car malheureusemrnt c'est en grande partie ce que les gnomes retiennent et pas
La qualité de mes cours
Le sérieux et le soin apportés à mon travail
Le respect des programmes
Ma volonté de les faire progresser
Ma volonté
- petitefleurNiveau 5
Il y a beaucoup trop d'affectif qui entre en jeu dans la perception que les élèves ont de leurs professeurs, et ils ne parviennent en général pas à prendre assez de recul pour s'en détacher, même chez les plus grands. Ma belle-mère, qui enseigne dans une école privée du supérieur, est notée par ses étudiants; elle a en général toujours de bons voire de très bons retours, mais elle a aussi eu des retours du genre "ne s'habille pas bien"....!
Quant à mes collégiens, quand ils me parlent de mes collègues c'est en général en faisant ce genre de commentaires: "x est trop bien parce qu'on rigole trop dans ses cours!", "y est trop bien parce qu'elle est trop gentille et en plus elle s'habille bien", "z est nul parce qu'il est vieux" etc etc... Il n'y a pas que ça bien sûr, mais pour la plupart des élèves ça se limite à ce type de considération...
Alors pourquoi ne pas éventuellement entendre ce que les élèves ont à dire de leur professeur? (parce que j'en ai quand même eu des gratinés, surtout un qui nous passait des extraits de films qui n'avaient rien à voir avec le programme et qu'il ne commentait même pas, qui nous faisait faire des "DS" à plusieurs avec le manuel et le cahier à disposition, voire qui nous parlait tranquillement de ses vacances au lieu de faire cours... ) Mais de là à ce que ce soit eux qui évaluent véritablement, non!
Quant à mes collégiens, quand ils me parlent de mes collègues c'est en général en faisant ce genre de commentaires: "x est trop bien parce qu'on rigole trop dans ses cours!", "y est trop bien parce qu'elle est trop gentille et en plus elle s'habille bien", "z est nul parce qu'il est vieux" etc etc... Il n'y a pas que ça bien sûr, mais pour la plupart des élèves ça se limite à ce type de considération...
Alors pourquoi ne pas éventuellement entendre ce que les élèves ont à dire de leur professeur? (parce que j'en ai quand même eu des gratinés, surtout un qui nous passait des extraits de films qui n'avaient rien à voir avec le programme et qu'il ne commentait même pas, qui nous faisait faire des "DS" à plusieurs avec le manuel et le cahier à disposition, voire qui nous parlait tranquillement de ses vacances au lieu de faire cours... ) Mais de là à ce que ce soit eux qui évaluent véritablement, non!
- HermionyGuide spirituel
D'accord avec Anthinéa et PetiteFleur...
Les élèves n'ont pas le recul nécessaire.
Ils s'évaluent déjà eux-mêmes avec beaucoup de difficultés (cochant "oui" partout dès qu'on leur demande de s'évaluer sur une interro), ne savent dans certains cas pas choisir de "bons" délégués en choisissant plutôt le beau gosse de la classe ou celui qui fait le clown (mais pas celui qui sera capable de faire face à cette responsabilité), alors nous évaluer...
J'en discutais il y a peu avec mon petit frère, tout juste sorti du lycée.
Il m'a expliqué que les élèves (dont il fait partie) ne font pas la différence entre un prof dont le boulot ne serait pas correct et un prof un peu sévère qui fait bien son boulot. Les critères sont les suivants : il est sympa / il est jeune / il est bien habillé ou au contraire on s'ennuie / il est vieux / il donne des devoirs...
Conclusion : les élèves ne savent pas et ne peuvent pas juger le travail d'un prof parce qu'ils n'ont ni le recul, ni la capacité de le faire.
Comment pourrait-il juger par ex le fait qu'on fasse ou pas le programme? Qu'en savent-ils?
Comment pourraient-ils juger le contenu des cours?
Ils sont dans l'affect, dans l'apparence, dans l'immédiat et ne réfléchissent pas à ce que l'enseignant leur apporte.
Dernière chose : on se rend bien compte de la façon dont les élèves nous perçoivent, rien qu'à leurs réflexions / comportement en classe.
Leur boulot d'élève, c'est de travailler pour progresser, pas d'évaluer leurs profs!
Les élèves n'ont pas le recul nécessaire.
Ils s'évaluent déjà eux-mêmes avec beaucoup de difficultés (cochant "oui" partout dès qu'on leur demande de s'évaluer sur une interro), ne savent dans certains cas pas choisir de "bons" délégués en choisissant plutôt le beau gosse de la classe ou celui qui fait le clown (mais pas celui qui sera capable de faire face à cette responsabilité), alors nous évaluer...
J'en discutais il y a peu avec mon petit frère, tout juste sorti du lycée.
Il m'a expliqué que les élèves (dont il fait partie) ne font pas la différence entre un prof dont le boulot ne serait pas correct et un prof un peu sévère qui fait bien son boulot. Les critères sont les suivants : il est sympa / il est jeune / il est bien habillé ou au contraire on s'ennuie / il est vieux / il donne des devoirs...
Conclusion : les élèves ne savent pas et ne peuvent pas juger le travail d'un prof parce qu'ils n'ont ni le recul, ni la capacité de le faire.
Comment pourrait-il juger par ex le fait qu'on fasse ou pas le programme? Qu'en savent-ils?
Comment pourraient-ils juger le contenu des cours?
Ils sont dans l'affect, dans l'apparence, dans l'immédiat et ne réfléchissent pas à ce que l'enseignant leur apporte.
Dernière chose : on se rend bien compte de la façon dont les élèves nous perçoivent, rien qu'à leurs réflexions / comportement en classe.
Leur boulot d'élève, c'est de travailler pour progresser, pas d'évaluer leurs profs!
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- LefterisEsprit sacré
+1Hermiony a écrit:D'accord avec Anthinéa et PetiteFleur...
Les élèves n'ont pas le recul nécessaire.
Ils s'évaluent déjà eux-mêmes avec beaucoup de difficultés (cochant "oui" partout dès qu'on leur demande de s'évaluer sur une interro), ne savent dans certains cas pas choisir de "bons" délégués en choisissant plutôt le beau gosse de la classe ou celui qui fait le clown (mais pas celui qui sera capable de faire face à cette responsabilité), alors nous évaluer...
J'en discutais il y a peu avec mon petit frère, tout juste sorti du lycée.
Il m'a expliqué que les élèves (dont il fait partie) ne font pas la différence entre un prof dont le boulot ne serait pas correct et un prof un peu sévère qui fait bien son boulot. Les critères sont les suivants : il est sympa / il est jeune / il est bien habillé ou au contraire on s'ennuie / il est vieux / il donne des devoirs...
Conclusion : les élèves ne savent pas et ne peuvent pas juger le travail d'un prof parce qu'ils n'ont ni le recul, ni la capacité de le faire.
Comment pourrait-il juger par ex le fait qu'on fasse ou pas le programme? Qu'en savent-ils?
Comment pourraient-ils juger le contenu des cours?
Ils sont dans l'affect, dans l'apparence, dans l'immédiat et ne réfléchissent pas à ce que l'enseignant leur apporte.
Dernière chose : on se rend bien compte de la façon dont les élèves nous perçoivent, rien qu'à leurs réflexions / comportement en classe.
Leur boulot d'élève, c'est de travailler pour progresser, pas d'évaluer leurs profs!
Sans compter que beaucoup détestent qu'on fasse régner la discipline, qu'on fasse cracher les chewings-gums, qu'on exige le silence...Il y a en a qui ressentent ça comme une atteinte intolérable à leur liberté , je l'ai même entendu formuler, clairement : "on peut faire le bruit qu'on veut , ça ne vous regarde pas, vous êtes payés pour faire faire cours".
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- InvitéInvité
Pour ma part, je suis partagée, et surtout, je suis absolument contre le fait de rendre ces évaluations obligatoires. C'est le meilleur moyen de donner libre cours à la démagogie, sachant que contrairement à ce qui se passe en Allemagne, ici, on n'est pas franchement habitués à donner dans la critique constructive (ça concerne aussi bien les élèves que les adultes, il n'y a qu'à lire ici des exemples ahurissants de récits d'inspection). Et puis, ce genre d'évaluation ne peut se construire que sur une bonne base de confiance mutuelle, ce qui n'est pas évident à mettre en place.
Par contre, je trouve que les élèves (bon, peut-être pas dans les premières classes de collège) font souvent des remarques intéressantes, pour peu qu'on creuse un peu et qu'on fasse le tri.
A terme, j'aimerais donc mettre ce type de "feedback" en place, mais avec des critères précis qui ne laisseraient que peu de marge aux éventuels débordements.
Par contre, je trouve que les élèves (bon, peut-être pas dans les premières classes de collège) font souvent des remarques intéressantes, pour peu qu'on creuse un peu et qu'on fasse le tri.
A terme, j'aimerais donc mettre ce type de "feedback" en place, mais avec des critères précis qui ne laisseraient que peu de marge aux éventuels débordements.
- Reine MargotDemi-dieu
quelle autorité peut avoir un adulte qui se fait évaluer par ses élèves? Comment donner des devoirs, sanctionner les bavardages, etc, si derrière l'élève peut nous noter? cela suggère une égalité entre le prof et l'élève, ce qui rend la relation pédagogique impossible.
et comme dit plus haut l'affectif entre énormément en jeu à cet âge et ils n'ont pas suffisamment de recul...sans compter que chaque fois qu'on donne un questionnaire aux élèves censé évaluer le cours (du type "qu'en avez-vous pensé? que faudrait-il améliorer"), on reçoit des réponses souvent aberrantes comme citées plus haut.
et comme dit plus haut l'affectif entre énormément en jeu à cet âge et ils n'ont pas suffisamment de recul...sans compter que chaque fois qu'on donne un questionnaire aux élèves censé évaluer le cours (du type "qu'en avez-vous pensé? que faudrait-il améliorer"), on reçoit des réponses souvent aberrantes comme citées plus haut.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- InvitéInvité
Je pense qu'on n'est pas obligé non plus de présenter ça comme une évaluation notée, mais peut-être comme une occasion d'exprimer des critiques constructives et de dire aussi ce qui va plutôt bien.
C'est aussi à nous de les aider à sortir du tout affectif et si on ne leur apprend jamais à émettre et accepter des critiques constructives, on ne risque pas de voir les choses s'améliorer.
Ce serait peut-être aussi l'occasion de réexpliquer que certaines règles communes sont indispensables à l'apprentissage.
C'est aussi à nous de les aider à sortir du tout affectif et si on ne leur apprend jamais à émettre et accepter des critiques constructives, on ne risque pas de voir les choses s'améliorer.
Ce serait peut-être aussi l'occasion de réexpliquer que certaines règles communes sont indispensables à l'apprentissage.
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Il faut s'entendre sur ce qu'on veut pratiquer.
Evaluer? Avoir leur ressenti? pas tout à fait pareil.
Et évidemment, on peut pas demander la même chose au collège, au lycée ou à la fac.
Au lycée, je le pratique au moins une fois par an pour chaque classe pour savoir comment ils voient et ils ressentent ce que l'on fait. Ca permet ensuite de dissiper pas mal de malentendus et de ré-expliquer les objectifs du cours, les méthodes, etc. Et ça fait parfois apparaître des problèmes dont je n'avais pas conscience sur le déroulement du cours et ce que les élèves en tirent. L'évaluation est anonyme et permet à chacun de s'exprimer.
A la fac, je suis partisan que cela devienne systématique et obligatoire. Cela permettrait de faire cesser certains abus et cela permettrait de mettre en valeur ceux parmi les EC, Ater & chargés de cours qui font sérieusement leur travail en classe. L'expérience montre que prendre ainsi le pouls des étudiants est très utile.
Evaluer? Avoir leur ressenti? pas tout à fait pareil.
Et évidemment, on peut pas demander la même chose au collège, au lycée ou à la fac.
Au lycée, je le pratique au moins une fois par an pour chaque classe pour savoir comment ils voient et ils ressentent ce que l'on fait. Ca permet ensuite de dissiper pas mal de malentendus et de ré-expliquer les objectifs du cours, les méthodes, etc. Et ça fait parfois apparaître des problèmes dont je n'avais pas conscience sur le déroulement du cours et ce que les élèves en tirent. L'évaluation est anonyme et permet à chacun de s'exprimer.
A la fac, je suis partisan que cela devienne systématique et obligatoire. Cela permettrait de faire cesser certains abus et cela permettrait de mettre en valeur ceux parmi les EC, Ater & chargés de cours qui font sérieusement leur travail en classe. L'expérience montre que prendre ainsi le pouls des étudiants est très utile.
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CdB
@AbbeCordillere
- InvitéInvité
Voilà, ça je pense que ça pourrait être intéressant. Tu donnes des critères précis à tes élèves, CdB? Ou tu les laisses s'exprimer librement?
- Reine MargotDemi-dieu
le ressenti d'accord. c'est l'évaluation qui me gêne.
Par contre concernant la fac mes profs quand j'étais étudiante ont été évalués. Nous avions un prof de comparée assez austère mais qui faisait des cours sérieux. Sur l'enquête rendue par certains étudiants il a lu moultes critiques comme quoi son cours n'était pas assez une "conversation". Et pendant qu'il faisait le compte-rendu de ces torchons, une étudiante imbécile lui a lancé "on croirait que vous n'avez jamais été étudiant!" J'appelle ça du lynchage, donc oui à l'évaluation des profs de fac, mais par des pairs, pas des étudiants!
Par contre concernant la fac mes profs quand j'étais étudiante ont été évalués. Nous avions un prof de comparée assez austère mais qui faisait des cours sérieux. Sur l'enquête rendue par certains étudiants il a lu moultes critiques comme quoi son cours n'était pas assez une "conversation". Et pendant qu'il faisait le compte-rendu de ces torchons, une étudiante imbécile lui a lancé "on croirait que vous n'avez jamais été étudiant!" J'appelle ça du lynchage, donc oui à l'évaluation des profs de fac, mais par des pairs, pas des étudiants!
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- LefterisEsprit sacré
C'est exact, et quand on se trouve dans des établissements où d'emblée venir en classe est placé sous le signe de la confrontation, de l'idée qu'il faudra lutter contre l'adulte, s'opposer à tout (devoirs, silence, prise de note...) . Les élèves n'ont strictement aucune vision d'ensemble du programme, ils ne comprennent pas pourquoi il faut avancer et s'en donner les moyens, et ne voient dans l'adulte que celui qui s'opposent à leurs pulsions, à leur principe de plaisir immédiat.Reine Margot a écrit:quelle autorité peut avoir un adulte qui se fait évaluer par ses élèves? Comment donner des devoirs, sanctionner les bavardages, etc, si derrière l'élève peut nous noter? cela suggère une égalité entre le prof et l'élève, ce qui rend la relation pédagogique impossible.
et comme dit plus haut l'affectif entre énormément en jeu à cet âge et ils n'ont pas suffisamment de recul...sans compter que chaque fois qu'on donne un questionnaire aux élèves censé évaluer le cours (du type "qu'en avez-vous pensé? que faudrait-il améliorer"), on reçoit des réponses souvent aberrantes comme citées plus haut.
Il n'y a strictement aucune relation d'égalité entre professeurs et élèves, quitte à passer pour un vieux schnock (que je suis). Le fossé est béant, que ce soit sur le plan des savoirs scolaires, de la connaissance de la vie, des responsabilités extérieures. Très intimement, je pense que si nous sommes face à cette génération de bavards et négociateurs impénitents, c'est déjà parce qu'on a trop sollicité leur avis sur tout et sur rien, et qu'on a fabriqué des schizophrènes, qui sont partagés tardivement entre un âge mental très bas, où la pulsion prime , et la volonté de se mettre à égalité avec l'adulte, qu'ils singent d'ailleurs dans les aspects visibles ( fringues , gagdets...). Je suis aussi papa , je sais ce qu'est ce bras de fer permanent...
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Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ShajarVénérable
Collier de Barbe a écrit:
Au lycée, je le pratique au moins une fois par an pour chaque classe pour savoir comment ils voient et ils ressentent ce que l'on fait. Ca permet ensuite de dissiper pas mal de malentendus et de ré-expliquer les objectifs du cours, les méthodes, etc. Et ça fait parfois apparaître des problèmes dont je n'avais pas conscience sur le déroulement du cours et ce que les élèves en tirent. L'évaluation est anonyme et permet à chacun de s'exprimer.
Matériellement, comment le pratiques-tu ? Tu leur demandes à l'oral ? Ou en fin d'heure sur un papier ?
Autant il me semble impossible de faire sortir des choses constructives à la majorité des élèves au collège, autant au lycée et à la fac, ils commencent à avoir assez de maturité pour comprendre (pas tous, d'accord) que bon prof ne signifie pas "prof qui passe des films, fait des blagues et raconte sa vie".
Evaluation notée, sans doute pas, ce serait la porte ouverte à la démagogie, encore plus si elle devait avoir une influence ensuite sur la notation pédagogique ou administrative. Mais je n'arrive presque jamais à savoir comment les élèves ont réellement perçu un cours, et il me semble que ce serait bien utile d'avoir un outil permettant de connaître leur ressenti et leurs difficultés. Non seulement, on est tous perfectibles (surtout en début de carrière) mais nos cours s'adressent avant tout à nos élèves, donc ils ont le droit d'avoir un avis dessus. En plus, je me demande si ça ne permettrait pas aussi d'éveiller un peu l'esprit critique des élèves (ben oui, le prof est humain, il ne sait pas tout et peut se tromper, ou ne pas dire comme le prof d'à côté) - à condition d'un outil bien fait, évidemment.
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Reine Margot a écrit:le ressenti d'accord. c'est l'évaluation qui me gêne.
Par contre concernant la fac mes profs quand j'étais étudiante ont été évalués. Nous avions un prof de comparée assez austère mais qui faisait des cours sérieux. Sur l'enquête rendue par certains étudiants il a lu moultes critiques comme quoi son cours n'était pas assez une "conversation". Et pendant qu'il faisait le compte-rendu de ces torchons, une étudiante imbécile lui a lancé "on croirait que vous n'avez jamais été étudiant!" J'appelle ça du lynchage, donc oui à l'évaluation des profs de fac, mais par des pairs, pas des étudiants!
Il y a ce risque c'est sûr. Mais pour moi ça serait une des évaluations et l'autre par les pairs forcément. Pour l'heure en France, il n'y a que la recherche qui est prise en compte!
Pour ce qui est des étudiants, pour que ça prenne de la valeur, il faut que l'évaluation ait lieu sur plusieurs années de suite. Ainsi, le prof évite d'être victime d'un groupe ou d'une classe avec qui ça n'est pas passé. Il peut lui-même évoluer, changer des choses si on lui fait remarquer des trucs. Et surtout, l'évaluation peut prendre en compte un jugement plus large : il peut y avoir des étudiants qui trouve sur le moment le prof chiant...mais un peu plus tard en réfléchissant vont trouver le même prof très costaud.
Je l'ai vu pratiqué dans une fac américaine et ça donne des résultats intéressants. On a moins de profs qui se moquent complètement du cours qu'il donne.
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CdB
@AbbeCordillere
- Reine MargotDemi-dieu
je suis désolée, mais l'idée de se faire lyncher publiquement n'est même pas envisageable! même s'il y a une autre évaluation par les pairs, et par d'autres classes avec qui ça se passe mieux! Quelle autorité pour ce prof ensuite?
c'est sans doute ça être prof aujourd'hui, accepter gentiment de se faire lyncher...heureusement que je suis partie, tiens.
c'est sans doute ça être prof aujourd'hui, accepter gentiment de se faire lyncher...heureusement que je suis partie, tiens.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Al-qalam a écrit:Collier de Barbe a écrit:
Au lycée, je le pratique au moins une fois par an pour chaque classe pour savoir comment ils voient et ils ressentent ce que l'on fait. Ca permet ensuite de dissiper pas mal de malentendus et de ré-expliquer les objectifs du cours, les méthodes, etc. Et ça fait parfois apparaître des problèmes dont je n'avais pas conscience sur le déroulement du cours et ce que les élèves en tirent. L'évaluation est anonyme et permet à chacun de s'exprimer.
Matériellement, comment le pratiques-tu ? Tu leur demandes à l'oral ? Ou en fin d'heure sur un papier ?
Autant il me semble impossible de faire sortir des choses constructives à la majorité des élèves au collège, autant au lycée et à la fac, ils commencent à avoir assez de maturité pour comprendre (pas tous, d'accord) que bon prof ne signifie pas "prof qui passe des films, fait des blagues et raconte sa vie".
Evaluation notée, sans doute pas, ce serait la porte ouverte à la démagogie, encore plus si elle devait avoir une influence ensuite sur la notation pédagogique ou administrative. Mais je n'arrive presque jamais à savoir comment les élèves ont réellement perçu un cours, et il me semble que ce serait bien utile d'avoir un outil permettant de connaître leur ressenti et leurs difficultés. Non seulement, on est tous perfectibles (surtout en début de carrière) mais nos cours s'adressent avant tout à nos élèves, donc ils ont le droit d'avoir un avis dessus. En plus, je me demande si ça ne permettrait pas aussi d'éveiller un peu l'esprit critique des élèves (ben oui, le prof est humain, il ne sait pas tout et peut se tromper, ou ne pas dire comme le prof d'à côté) - à condition d'un outil bien fait, évidemment.
Alors je prépare une simple fiche d'évaluation avec des phrases du type "le cours du prof est bien construit" et l'élève choisit: "Tout à fait d'accord, plutôt d'accord, pas trop d'accord, pas du tout d'accord ou NSPP". J'ai une 10aine d'items comme ça depuis la préparation du cours, le travail en classe, les contrôles, la discipline, la notation, etc. et je termine par une rubrique d'expression libre dans laquelle ils peuvent dire ce qu'ils veulent. On peut y lire des bêtises évidemment mais aussi des choses intéressantes.
Je propose ça en fin de trimestre, par écrit donc, anonymement. Ils ont 10 minutes pour le rendre. Je ne donne pas à cela une importance sur-évaluée.
Ainsi souvent les élèves disent: "On écrit trop, le cours est trop long" je réduis pas forcément le cours, évidemment. Mais je réexplique comment l'apprendre. En général les lycéens ont gardé leur mauvaises habitude de collège: on écoute en classe et ça suffit pour apprendre!
Mais au collège on m'avait dit "Monsieu vous crier trop" (sic) et j'avais essayé de moins crier! (c'était ma 1ère année)...
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CdB
@AbbeCordillere
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Reine Margot a écrit:je suis désolée, mais l'idée de se faire lyncher publiquement n'est même pas envisageable! même s'il y a une autre évaluation par les pairs, et par d'autres classes avec qui ça se passe mieux! Quelle autorité pour ce prof ensuite?
c'est sans doute ça être prof aujourd'hui, accepter gentiment de se faire lyncher...heureusement que je suis partie, tiens.
Pourquoi forcément te faire lyncher?
Et puis si ce n'est publiquement, un prof qui n'établit un bon contact avec ses élèves/étudiants ne s'en sortira pas forcément mieux...
On peut assumer que des élèves soient aigris sur le moment.
Les miens le sont pas mal car certains n'arrivent pas à passer un cap méthodologique. Ils apprennent par coeur en se moquant de la méthode. Après ils râlent (ou pleurent) en disant "que c'est toujours pareil, que c'est trop dur, etc." mais je réexplique, ça m'agace mais je ré-explique. Je n'attends pas d'eux qu'ils comprennent immédiatement.
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CdB
@AbbeCordillere
- derouteÉrudit
"le cours du prof est bien construit"???
Ca ne te dérange pas déjà de te qualifier de "prof"? Je sais qu'il est de bon ton de copiner avec les élèves mais là ça va trop loin!
Comment veux-tu qu'ils évaluent la construction d'un cours?
Ca ne te dérange pas déjà de te qualifier de "prof"? Je sais qu'il est de bon ton de copiner avec les élèves mais là ça va trop loin!
Comment veux-tu qu'ils évaluent la construction d'un cours?
- Presse-puréeGrand sage
Selon moi, cela est inenvisageable en primaire et au collège, surtout s'il s'en suit un impact sur la carrière du prof.
Ensuite, une question au passage: dans quel autre métier à responsabilité un patron est-il évalué et noté par ses employés?
Cette logique ne participe-t-elle pas du rabaissement symbolique constant de la profession?
Je précise par ailleurs que je pratique des "prises d'avis" sur certains cours précis (notamment en latin), afin de réorienter leur contenu ou la méthode mise en place. Mais cela se fait de prof à groupe sur feuille volante et anonyme. Je pense que si cela arrivait, imposé d'en haut, je mettrais un point d'honneur particulier à NE PAS l'appliquer.
L'un des intérêt de notre métier est la relative liberté que nous avons dans nos choix de méthode, le tout dans le cadre des programmes. C'est-à-dire que l'institution et les usagers FONT CONFIANCE à notre libre-arbitre pour concevoir nos cours et progressions.
Or, cette idée, comme d'autres (genre l'APC... je sais que je suis lourd avec ça ^^), ne font que rogner cette liberté et instituent un climat de défiance envers le professeur. De métier intellectuel à responsabilité, on tend à nous transformer en exécutant, en rouage sans libre-arbitre.
En revanche, je pense, comme CdB, que cela devrait être institué dans le supérieur, parce que vous avez trop de gens, grands pontes ou non, qui font en toute impunité des cours de merdre, et que les étudiants s'en rendent très bien compte.
Ensuite, une question au passage: dans quel autre métier à responsabilité un patron est-il évalué et noté par ses employés?
Cette logique ne participe-t-elle pas du rabaissement symbolique constant de la profession?
Je précise par ailleurs que je pratique des "prises d'avis" sur certains cours précis (notamment en latin), afin de réorienter leur contenu ou la méthode mise en place. Mais cela se fait de prof à groupe sur feuille volante et anonyme. Je pense que si cela arrivait, imposé d'en haut, je mettrais un point d'honneur particulier à NE PAS l'appliquer.
L'un des intérêt de notre métier est la relative liberté que nous avons dans nos choix de méthode, le tout dans le cadre des programmes. C'est-à-dire que l'institution et les usagers FONT CONFIANCE à notre libre-arbitre pour concevoir nos cours et progressions.
Or, cette idée, comme d'autres (genre l'APC... je sais que je suis lourd avec ça ^^), ne font que rogner cette liberté et instituent un climat de défiance envers le professeur. De métier intellectuel à responsabilité, on tend à nous transformer en exécutant, en rouage sans libre-arbitre.
En revanche, je pense, comme CdB, que cela devrait être institué dans le supérieur, parce que vous avez trop de gens, grands pontes ou non, qui font en toute impunité des cours de merdre, et que les étudiants s'en rendent très bien compte.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- thalianeNiveau 6
Je me réfère à ce qui se fait dans un nombre croissant d'entreprises privées et dans des administrations : l'évaluation dite "360°". C'est à dire qu'un cadre est évalué à la fois par son supérieur hiérarchique mais aussi par certains de ses collègues et par son équipe (c'est à dire ceux dont il est le responsable hiérarchique). Sur la base de questionnaires très précis (où n'entre pas en jeu l'affectif). Et avec des logiciels d'analyse qui "pondère" les évaluateurs en fonction du type de réponses qu'ils ont tendance à fournir (par ex, si qq1 a systématiquement tendance à être très critique entre tous ses évalués, le poids de ses critiques négatives est pondérée à la baisse. Mais inversement, ses critiques positives seront sur-pondérées. Et inversement).
Ce n'est pas utilisé pour "noter" le cadre mais plutôt pour fournir les pistes de travail et d'amélioration pour l'année suivante. Quand je faisais du management, apprendre que les membres de mon équipe ne se sentaient pas autorisés à me dire qu'ils ne savaient pas toujours comment faire ce que je leur demandais m'avait été super utile et m'a sans aucun doute aidée à progresser tant professionnellement qu'humainement.
Donc, partant de là, il pourrait être intéressant que les élèves évaluent non pas "leurs profs" mais la façon dont ils perçoivent les cours et les échanges avec leurs professeurs (on n'évalue pas des personnes mais des comportements et on ne les évalue pas dans l'absolu mais par rapport à ses propres attentes). Pour permettre aux enseignants d'avoir un retour sur leurs pratiques et les faire évoluer (je pense très difficile de travailler sans retour régulier qui me permet de savoir si c'est correct, en phase avec les besoins de mes clients, trop fouillé, etc...)
A 3 conditions :
- travailler très précisément sur la formulation des questions et les échelles d'évaluation : il faut des questions qui servent à quelque chose, pas des questions - défouloirs. Il ne s'agit en aucun cas de demander aux élèves "est-ce que mr X est un bon prof ?" ou "est-ce que vous aimez mme Y ?" mais plutôt "après un cours avec mr X, en général, avez-vous l'impression d'avoir appris des savoirs nouveaux ?" ou "vous sentez-vous autorisé à demander des explications lorsque vous comprenez mal lors d'un cours avec mmeY ?" ou "parmi les thèmes suivants abordés dans les cours de mr X, quels sont ceux par lesquels vous avez été le plus intéressés ?", etc...
- former les élèves à ces évaluations et leurs objectifs
- ne pas utiliser le résultat de ces évaluations pour "noter" les enseignants, ça doit vraiment être un outil de progression, pas un outil de sanction.
Ce n'est pas utilisé pour "noter" le cadre mais plutôt pour fournir les pistes de travail et d'amélioration pour l'année suivante. Quand je faisais du management, apprendre que les membres de mon équipe ne se sentaient pas autorisés à me dire qu'ils ne savaient pas toujours comment faire ce que je leur demandais m'avait été super utile et m'a sans aucun doute aidée à progresser tant professionnellement qu'humainement.
Donc, partant de là, il pourrait être intéressant que les élèves évaluent non pas "leurs profs" mais la façon dont ils perçoivent les cours et les échanges avec leurs professeurs (on n'évalue pas des personnes mais des comportements et on ne les évalue pas dans l'absolu mais par rapport à ses propres attentes). Pour permettre aux enseignants d'avoir un retour sur leurs pratiques et les faire évoluer (je pense très difficile de travailler sans retour régulier qui me permet de savoir si c'est correct, en phase avec les besoins de mes clients, trop fouillé, etc...)
A 3 conditions :
- travailler très précisément sur la formulation des questions et les échelles d'évaluation : il faut des questions qui servent à quelque chose, pas des questions - défouloirs. Il ne s'agit en aucun cas de demander aux élèves "est-ce que mr X est un bon prof ?" ou "est-ce que vous aimez mme Y ?" mais plutôt "après un cours avec mr X, en général, avez-vous l'impression d'avoir appris des savoirs nouveaux ?" ou "vous sentez-vous autorisé à demander des explications lorsque vous comprenez mal lors d'un cours avec mmeY ?" ou "parmi les thèmes suivants abordés dans les cours de mr X, quels sont ceux par lesquels vous avez été le plus intéressés ?", etc...
- former les élèves à ces évaluations et leurs objectifs
- ne pas utiliser le résultat de ces évaluations pour "noter" les enseignants, ça doit vraiment être un outil de progression, pas un outil de sanction.
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
deroute a écrit:"le cours du prof est bien construit"???
Ca ne te dérange pas déjà de te qualifier de "prof"? Je sais qu'il est de bon ton de copiner avec les élèves mais là ça va trop loin!
Comment veux-tu qu'ils évaluent la construction d'un cours?
Rassure-toi Déroute, j'ai écrit prof-ESSEUR.
Et je pense qu'un élève de lycée est capable de dire si le cours que je lui présente à lui, lui semble compréhensible... vu que c'est lui, l'élève qui va devoir l'apprendre. S'il n'en saisit pas la logique, alors j'estime que j'ai m... quelque part.
Quand on écoute les élèves, on est très surpris de leur grande lucidité vis-à-vis des collègues. Il y a quelques exceptions (des démagos qui sont aimés par exemple) mais souvent, les élèves perçoivent assez bien celui qui présente un contenu carré, compréhensible et exigeant.
Il y a bien sûr toute une dimension affective qu'il faut écarter, mais après, leurs remarques sont souvent pertinentes.
_________________
CdB
@AbbeCordillere
- mimileDoyen
Reine Margot a écrit:quelle autorité peut avoir un adulte qui se fait évaluer par ses élèves? Comment donner des devoirs, sanctionner les bavardages, etc, si derrière l'élève peut nous noter? cela suggère une égalité entre le prof et l'élève, ce qui rend la relation pédagogique impossible.
et comme dit plus haut l'affectif entre énormément en jeu à cet âge et ils n'ont pas suffisamment de recul...sans compter que chaque fois qu'on donne un questionnaire aux élèves censé évaluer le cours (du type "qu'en avez-vous pensé? que faudrait-il améliorer"), on reçoit des réponses souvent aberrantes comme citées plus haut.
+ 1000
Même si je reconnais que certains élèves sont parfois pertinents dans leurs remarques, c'est aller vers un terrain très glissant ! En plus, les élèves ne voient que la face émergée de l'iceberg, ils n'ont pas conscience du boulot qu'il y a derrière chacun de nos cours. Beaucoup n'ont pas le recul nécessaire pour comprendre la plupart de nos exigences.
- thalianeNiveau 6
Presse-purée a écrit:dans quel autre métier à responsabilité un patron est-il évalué et noté par ses employés?
Comme dit précédemment, ça se fait dans de très nombreuses entreprises et dans des administrations.
Ceci dit, les élèves ne sauraient être assimilés à des employés de leurs professeurs (je n'ai pas le souvenir que mes enfants soient rémunérés par leurs instituteurs, dois-je m'en plaindre à l'EN ? )
- InvitéInvité
Encore une fois, je trouverais insensé que les élèves nous notent, et je pense que l'introduction de questionnaires pour avoir un aperçu de leur ressenti doit être laissé à l'appréciation de chacun. Autrement, c'est la porte ouverte à tout. Il ne s'agit pas d'établir un test de satisfaction façon consommateur mais d'avoir à sa disposition un instrument parmi d'autres pour faire quelques réglages dans notre manière de faire cours et pour inviter les élèves à s'exprimer de manière constructive.
L'argument "tout le monde le fait" n'est pas recevable pour imposer ce genre d'évaluation.
L'argument "tout le monde le fait" n'est pas recevable pour imposer ce genre d'évaluation.
- thalianeNiveau 6
Les enquêtes de satisfaction clients et les évaluations 360° sont deux outils radicalement différents, avec des objectifs n'ayant rien à voir.
Dans les entreprises et même dans les administrations où ça se pratique, les employés n'ont pas le choix d'être évalués ou non (y compris quand ce type d'évaluation est mise en place après la signature du contrat de travail). En revanche, des syndicats ont obtenu, dans des administrations, que les résultats ne soient pas portés au dossier de l'employé (ce qui me parait une excellente chose).
Dans les entreprises et même dans les administrations où ça se pratique, les employés n'ont pas le choix d'être évalués ou non (y compris quand ce type d'évaluation est mise en place après la signature du contrat de travail). En revanche, des syndicats ont obtenu, dans des administrations, que les résultats ne soient pas portés au dossier de l'employé (ce qui me parait une excellente chose).
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