Trouvez-vous que vos traitement est conforme à ce que vous pensez qu'il devrait être.
- lalilalaEmpereur
loup des steppes a écrit:Et pour ce qui est de mon salaire en particulier, oui il est trop bas et insuffisant et d'autant plus quand on vit seul, et cela même en province.
Si je me fie à ton âge, tu dois avoir le même genre de salaire que mon père...
- PryneiaNiveau 9
Nell a écrit:Aemilia a écrit:Au risque de me faire incendier de nouveau, nous ne sommes pas plus mal lotis que les autres fonctionnaires.
Les infirmières (ma belle-mère), et d'autres (mon père, cadre dans la fonction publique territoriale) font des heures sup non rémunérées, par exemple.
Moi aussi...
Et encore une fois, l'argument "y'a pire ailleurs" ne nous fera pas évoluer, plutôt l'inverse. De fait, ça doit faire plaisir au ministère ce genre d'esprits.
C'est clair. Heureusement qu'on est qu'une minorité pour le moment.
Leclochard a écrit:Pili a écrit:ouille ouille le discours caricatural Leclochard... :lol!: Ne soyons pas manichéens
Manichéens ? C'est pourtant ton raisonnement: je suis mieux payé que les plus pauvres de mon entourage et j'ai d'autres soucis donc on est pas si mal.
Au passage, le coup du "si j'étais certifié, je ne me plaindrais pas", c'est moyen quand on ne l'est pas soi-même et que Menerve vient d'expliquer qu'elle s'en sort tout juste après 19 ans de service.
+1. C'est limite, oui. Des cas dramatiques, on en connaît tous. De là à les ériger en norme et nous faire passer pour des nantis, c'est de la malhonnêteté.
Avant d'obtenir mon concours, je galérais avec mes 750€ par mois (+ CAF pour mon loyer) et je n'aspirais qu'à une seule chose : bosser et avoir une paye correcte tous les mois. Maintenant que je bosse comme une forcenée, je regrette un peu cet otium. Certes, je n'avais pas beaucoup d'argent, mais j'avais du temps pour moi, j'étais disponible physiquement et intellectuellement. A présent, je m'investis comme une folle et le salaire gagné est finalement une bien maigre compensation, eu égard à l'énergie dépensée (et moi aussi je vieillis prématurément, je pense !). 1h de cours n'est pas équivalente à 1h dans un bureau. Je comprends donc parfaitement le choix de l'amie de Lefteris, et je pense que je ferais le même !
- lalilalaEmpereur
Mais moi je ne faisais pas reference a des cas dramatiques (a part ceux qui sont au rsa), je parle de gens qui bossent, qui se tuent au boulot pour largement moins qu un prof, de gens qui ont un bac+5 et gagnent ce que gagne un prof debutant au bout de sept ans sur un poste a priori interessant et correspondant a leurs competences. C est pour ca que je dis que je ne me plaindrais pas. Apres je comprends parfaitement que certains certifies aient du mal a joindre les deux bouts (je pense a menerve et a d autres ici, a ceux qui sont envoyes des la première année en region parisienne, ceux qui se tapent en plus des aller-retours pour voir enfants et conjoints) mais tous ceux qui ralent ici ne sont pas dans cette situation non plus....et je comprends bien aussi que tout le monde, prof ou pas, ait envie de gagner plus.
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- frecheGrand sage
Je suis ingénieur de formation et mon mari aussi (petite école de province). Nous avons commencé à travailler en même temps (lui ingé, moi prof), et il est resté dans la même entreprise pendant 17 ans. Au bout de ce temps, il gagnait largement moins que tous nos amis ingés (entreprise qui ne paye pas bien les cadres), mais restait là car proche de la maison, et j'ai un poste dans un bahut calme.
En 2010, il a déclaré 20000 euros de plus que moi, sachant que nous avons 3 enfants et donc que je touche un supplément de traitement de plus de 200 euros par mois.
Il avait 8 semaines de congés par an, avec les rtt qu'il pouvait prendre quand il voulait, et il rentrait à 18h le soir, exceptionnellement à 19 h, quelques fois dans l'année.
(bon maintenant, c'est l'inverse depuis qu'il est prof, je gagne plus que lui mais on a moins au total )
J'ai donc voté que nous ne gagnons pas assez.
Mes enfants seront étudiants ensemble, et mon salaire ne suffira pas à couvrir leurs frais. Heureusement que la maison a été payée pendant les années où nos revenus étaient meilleurs.
En 2010, il a déclaré 20000 euros de plus que moi, sachant que nous avons 3 enfants et donc que je touche un supplément de traitement de plus de 200 euros par mois.
Il avait 8 semaines de congés par an, avec les rtt qu'il pouvait prendre quand il voulait, et il rentrait à 18h le soir, exceptionnellement à 19 h, quelques fois dans l'année.
(bon maintenant, c'est l'inverse depuis qu'il est prof, je gagne plus que lui mais on a moins au total )
J'ai donc voté que nous ne gagnons pas assez.
Mes enfants seront étudiants ensemble, et mon salaire ne suffira pas à couvrir leurs frais. Heureusement que la maison a été payée pendant les années où nos revenus étaient meilleurs.
- MufabGrand Maître
Je découvre le sondage, et je trouve qu'il y a 3 personnes qui ont de l'humour !
(Mais ça doit être pénible, de gagner trop. Tous ces sous à gérer, les placements, les intérêts, tout ça...)
(Mais ça doit être pénible, de gagner trop. Tous ces sous à gérer, les placements, les intérêts, tout ça...)
- Marie LaetitiaBon génie
Pryneia a écrit:Nell a écrit:Aemilia a écrit:Au risque de me faire incendier de nouveau, nous ne sommes pas plus mal lotis que les autres fonctionnaires.
Les infirmières (ma belle-mère), et d'autres (mon père, cadre dans la fonction publique territoriale) font des heures sup non rémunérées, par exemple.
Moi aussi...
Et encore une fois, l'argument "y'a pire ailleurs" ne nous fera pas évoluer, plutôt l'inverse. De fait, ça doit faire plaisir au ministère ce genre d'esprits.
C'est clair. Heureusement qu'on est qu'une minorité pour le moment.
est-ce que vous (Nell, Pryneia et quelques autres) réussissez à comprendre que descendre dans la rue pour réclamer une augmentation de salaire - même méritée - ne veut pas dire l'obtenir? (proposition 1). Pour l'obtenir il faut le soutien soit du ministre (mouarf quel que soit le gouvernement*) soit éviter en tout cas de se mettre à dos le reste de la population (propostion 2). Réclamer en ce moment une augmentation de salaire est contre-productif, c'est ouvrir un boulevard à un gouvernement populiste qui n'attend que cela pour attaquer la FP? Oui c'est malheureux, d'avoir un gouvernement pareil, de gagner "aussi" peu étant donné le pouvoir d'achat qu'avaient les fonctionnaires dans les années 70. Oui. Mais. Une victoire peut souvent dépendre de l'opinion, que ça plaise ou pas. Il y a derrière une question de stratégie. Est-ce que vous comprenez ça ou pas?
*le seul ministère qui défende ses administrés, c'est l'agriculture, l'intérieur et encore... (entre la façade et la réalité)
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- JPhMMDemi-dieu
Étant déjà cynique comme un chien, doté d'unMarie Laetitia a écrit:On ne sait jamais, au cas où tu aurais été aussi sectateur du scepticisme...
Chimère philosophique, je finis par incarner un syncrétisme fantasmatique. :lol: :lol: :lol:
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Marie LaetitiaBon génie
JPhMM a écrit:Étant déjà cynique comme un chien, doté d'unMarie Laetitia a écrit:On ne sait jamais, au cas où tu aurais été aussi sectateur du scepticisme...Kakodaimonmauvais esprit néoplatonicien, aux arguments de sophiste, réactionnaire comme un scolastique, qui fluctue entre un vice d'épicurien, et une insensibilité de stoïcien, me voilà maintenant qualifié de sceptique.
Chimère philosophique, je finis par incarner un syncrétisme fantasmatique. :lol: :lol: :lol:
le produit rêvé sorti des fantasmes des hommes de la Renaissance... je ne vois que cela ! :lol:
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- JEMSGrand Maître
Non. Nous vivons sur un seul salaire, le mien étant dévoré par la maison et les impôts.
- JPhMMDemi-dieu
Je ne parle pas italien — et le fantasme en est brisé.Marie Laetitia a écrit:le produit rêvé sorti des fantasmes des hommes de la Renaissance... je ne vois que cela ! :lol:
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- LefterisEsprit sacré
En fait, on ne peut pas raisonner selon des critères subjectifs du genre : "j'ai assez" "je n'ai pas assez" "il y a des gens qui gagnent moins", etc.
Dans ce registre, on trouvera toujours un mal loti pour se culpabiliser.
Il faut comparer des catégories comparables, car ce sont les grilles indiciaires, les pyramidages, les taux des primes qui forment ce qu'on appelle le statut, lequel évite l'arbitraire, le recrutement et le salaire à la tête du client .
A ce titre, il conviendrait de mettre les enseignants à égalité, en supprimant les échelons interminables, qui ralentissent les carrières par rapport à d'autres corps, en débloquant les verrous des hors-classe par un phénomène de cylindrage qui rendrait plus fluide les carrières, et en payant correctement les travaux supplémentaires, voire en les payant tout court .
Concrètement :
Il est anormal qu'un certifié , recruté en concours externe, n'ayant pas fait une carrière ultra-rapide, se demande s'il terminera à l'indice majoré 783 parce qu'il sera bloqué à la classe normale à l'indice 658 , alors que dans les autres corps de catégorie A, à recrutement externe, la carrière est fluide.
Idem pour les agrégés, qui ne terminent pas tous aux échelles lettres B , alors que c'est le minimum pour la plupart des autres corps similaires de catégorie A+ , voire des "emplois" sur-indiciés de la catégorie A.
Si l' on admet cela , cela signifie qu'on valide aussi le dénigrement permanent du discours officiel , à savoir que les enseignants ne font rien , bossent à mi-temps, que le travail extérieur est un mythe, etc.
Avec également les conséquences que cela implique dans un avenir très proche et en train de se construire : voir les gens qui on investi 5+ N années d'études préférer passer d'autres concours .
Le mythe de l'enseignant à "vocation" a vécu : on aime sa matière généralement, on s'y donne, mais on n'entre pas dans les ordres ou le bénévolat (même si l'on en fait beaucoup sans même s'en rendre compte) ...D'autant que toutes les charges extra-professionnelles, vraiment sans intérêt, se multiplient dangereusement :mitrailler: .
Dans ce registre, on trouvera toujours un mal loti pour se culpabiliser.
Il faut comparer des catégories comparables, car ce sont les grilles indiciaires, les pyramidages, les taux des primes qui forment ce qu'on appelle le statut, lequel évite l'arbitraire, le recrutement et le salaire à la tête du client .
A ce titre, il conviendrait de mettre les enseignants à égalité, en supprimant les échelons interminables, qui ralentissent les carrières par rapport à d'autres corps, en débloquant les verrous des hors-classe par un phénomène de cylindrage qui rendrait plus fluide les carrières, et en payant correctement les travaux supplémentaires, voire en les payant tout court .
Concrètement :
Il est anormal qu'un certifié , recruté en concours externe, n'ayant pas fait une carrière ultra-rapide, se demande s'il terminera à l'indice majoré 783 parce qu'il sera bloqué à la classe normale à l'indice 658 , alors que dans les autres corps de catégorie A, à recrutement externe, la carrière est fluide.
Idem pour les agrégés, qui ne terminent pas tous aux échelles lettres B , alors que c'est le minimum pour la plupart des autres corps similaires de catégorie A+ , voire des "emplois" sur-indiciés de la catégorie A.
Si l' on admet cela , cela signifie qu'on valide aussi le dénigrement permanent du discours officiel , à savoir que les enseignants ne font rien , bossent à mi-temps, que le travail extérieur est un mythe, etc.
Avec également les conséquences que cela implique dans un avenir très proche et en train de se construire : voir les gens qui on investi 5+ N années d'études préférer passer d'autres concours .
Le mythe de l'enseignant à "vocation" a vécu : on aime sa matière généralement, on s'y donne, mais on n'entre pas dans les ordres ou le bénévolat (même si l'on en fait beaucoup sans même s'en rendre compte) ...D'autant que toutes les charges extra-professionnelles, vraiment sans intérêt, se multiplient dangereusement :mitrailler: .
- lalilalaEmpereur
Marie Laetitia a écrit:Pryneia a écrit:Nell a écrit:Aemilia a écrit:Au risque de me faire incendier de nouveau, nous ne sommes pas plus mal lotis que les autres fonctionnaires.
Les infirmières (ma belle-mère), et d'autres (mon père, cadre dans la fonction publique territoriale) font des heures sup non rémunérées, par exemple.
Moi aussi...
Et encore une fois, l'argument "y'a pire ailleurs" ne nous fera pas évoluer, plutôt l'inverse. De fait, ça doit faire plaisir au ministère ce genre d'esprits.
C'est clair. Heureusement qu'on est qu'une minorité pour le moment.
est-ce que vous (Nell, Pryneia et quelques autres) réussissez à comprendre que descendre dans la rue pour réclamer une augmentation de salaire - même méritée - ne veut pas dire l'obtenir? (proposition 1). Pour l'obtenir il faut le soutien soit du ministre (mouarf quel que soit le gouvernement*) soit éviter en tout cas de se mettre à dos le reste de la population (propostion 2). Réclamer en ce moment une augmentation de salaire est contre-productif, c'est ouvrir un boulevard à un gouvernement populiste qui n'attend que cela pour attaquer la FP? Oui c'est malheureux, d'avoir un gouvernement pareil, de gagner "aussi" peu étant donné le pouvoir d'achat qu'avaient les fonctionnaires dans les années 70. Oui. Mais. Une victoire peut souvent dépendre de l'opinion, que ça plaise ou pas. Il y a derrière une question de stratégie. Est-ce que vous comprenez ça ou pas?
*le seul ministère qui défende ses administrés, c'est l'agriculture, l'intérieur et encore... (entre la façade et la réalité)
je plussoie!
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Nuestra vida es un círculo dantesco.
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- LefterisEsprit sacré
Je comprends donc parfaitement le choix de l'amie de Lefteris, et je pense que je ferais le même !
Rectificatif, qui justifie encore plus sa défection : elle était vacataire , donc même pas l'intérêt d'accumuler de l'ancienneté en cas de réussite à un concours.
Stratégie d'économie de bouts de chandelle nulle pour les élèves aussi : le vacataire part du jour au lendemain, soit parce qu'il trouve mieux et c'est légitime, soit parce qu'il n'en peut plus , soit parce que sa vacation s'arrête net.
De fait ladite personne a fait deux vacations déjà entre septembre et janvier, une dans le public, une dans le privé, et a refusé la 3ème dans un riant endroit de la région parisienne.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LeclochardEmpereur
Lefteris a écrit:En fait, on ne peut pas raisonner selon des critères subjectifs du genre : "j'ai assez" "je n'ai pas assez" "il y a des gens qui gagnent moins", etc.
Dans ce registre, on trouvera toujours un mal loti pour se culpabiliser.
Il faut comparer des catégories comparables, car ce sont les grilles indiciaires, les pyramidages, les taux des primes qui forment ce qu'on appelle le statut, lequel évite l'arbitraire, le recrutement et le salaire à la tête du client .
A ce titre, il conviendrait de mettre les enseignants à égalité, en supprimant les échelons interminables, qui ralentissent les carrières par rapport à d'autres corps, en débloquant les verrous des hors-classe par un phénomène de cylindrage qui rendrait plus fluide les carrières, et en payant correctement les travaux supplémentaires, voire en les payant tout court .
Concrètement :
Il est anormal qu'un certifié , recruté en concours externe, n'ayant pas fait une carrière ultra-rapide, se demande s'il terminera à l'indice majoré 783 parce qu'il sera bloqué à la classe normale à l'indice 658 , alors que dans les autres corps de catégorie A, à recrutement externe, la carrière est fluide.
Idem pour les agrégés, qui ne terminent pas tous aux échelles lettres B , alors que c'est le minimum pour la plupart des autres corps similaires de catégorie A+ , voire des "emplois" sur-indiciés de la catégorie A.
Si l' on admet cela , cela signifie qu'on valide aussi le dénigrement permanent du discours officiel , à savoir que les enseignants ne font rien , bossent à mi-temps, que le travail extérieur est un mythe, etc.
Avec également les conséquences que cela implique dans un avenir très proche et en train de se construire : voir les gens qui on investi 5+ N années d'études préférer passer d'autres concours .
Le mythe de l'enseignant à "vocation" a vécu : on aime sa matière généralement, on s'y donne, mais on n'entre pas dans les ordres ou le bénévolat (même si l'on en fait beaucoup sans même s'en rendre compte) ...D'autant que toutes les charges extra-professionnelles, vraiment sans intérêt, se multiplient dangereusement :mitrailler: .
Je suis bien d'accord. Se comparer avec des bac+5 qui exercent un métier qui ne correspond pas à leur niveau d'études ou qui sont chômeurs est absurde.
Malheureusement à force d'entendre qu'on est des "privilégiés", certains enseignants ont intégré ce discours et n'osent pas revendiquer une juste rémunération.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- CarabasVénérable
Mais je n'ai jamais entendu dire que le sprofs étaient des "privilégiés"!
Quant à comparer avec des gens qui ont les mêmes études, ben... ça me paraît logique. Avec qui/quoi comparer?
Certains enseignants ont peut-être aussi dans leur entourage proche des gens qui peinent malgré leurs études et leur formation, tout simplement.
Un enseignant entouré de gens gagnant 5000€ par mois trouvera sa paye modeste, un autre entouré de gens au SMIC ou à peine plus se dira que ce qu'il gagne n'est "pas si mal". (Notez l'emploi des guillemets)
Quant à comparer avec des gens qui ont les mêmes études, ben... ça me paraît logique. Avec qui/quoi comparer?
Certains enseignants ont peut-être aussi dans leur entourage proche des gens qui peinent malgré leurs études et leur formation, tout simplement.
Un enseignant entouré de gens gagnant 5000€ par mois trouvera sa paye modeste, un autre entouré de gens au SMIC ou à peine plus se dira que ce qu'il gagne n'est "pas si mal". (Notez l'emploi des guillemets)
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- Marie LaetitiaBon génie
JPhMM a écrit:Je ne parle pas italien — et le fantasme en est brisé.Marie Laetitia a écrit:le produit rêvé sorti des fantasmes des hommes de la Renaissance... je ne vois que cela ! :lol:
restent le grec et le latin. Une joute avec Thrasybule?
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
Malheureusement à force d'entendre qu'on est des "privilégiés", certains enseignants ont intégré ce discours et n'osent pas revendiquer une juste rémunération.
ce n'est pas mon propos en tout cas.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- JPhMMDemi-dieu
On dit agôn !Marie Laetitia a écrit:JPhMM a écrit:Je ne parle pas italien — et le fantasme en est brisé.Marie Laetitia a écrit:le produit rêvé sorti des fantasmes des hommes de la Renaissance... je ne vois que cela ! :lol:
restent le grec et le latin. Une joute avec Thrasybule?
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- LeclochardEmpereur
Carabas a écrit:Mais je n'ai jamais entendu dire que le sprofs étaient des "privilégiés"!
Quant à comparer avec des gens qui ont les mêmes études, ben... ça me paraît logique. Avec qui/quoi comparer?
Certains enseignants ont peut-être aussi dans leur entourage proche des gens qui peinent malgré leurs études et leur formation, tout simplement.
Un enseignant entouré de gens gagnant 5000€ par mois trouvera sa paye modeste, un autre entouré de gens au SMIC ou à peine plus se dira que ce qu'il gagne n'est "pas si mal". (Notez l'emploi des guillemets)
C'est pourquoi on essaye de comparer des métiers en fonction du niveau de diplôme requis pour l'exercer et non selon le diplôme acquis par la personne: on peut avec un master devenir prof ou facteur. Vais-je dire que le premier n'a pas à se plaindre grâce à son salaire par rapport à l'autre alors que le niveau de recrutement n'est pas le même ?
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- lalilalaEmpereur
Leclochard a écrit:Lefteris a écrit:En fait, on ne peut pas raisonner selon des critères subjectifs du genre : "j'ai assez" "je n'ai pas assez" "il y a des gens qui gagnent moins", etc.
Dans ce registre, on trouvera toujours un mal loti pour se culpabiliser.
Il faut comparer des catégories comparables, car ce sont les grilles indiciaires, les pyramidages, les taux des primes qui forment ce qu'on appelle le statut, lequel évite l'arbitraire, le recrutement et le salaire à la tête du client .
A ce titre, il conviendrait de mettre les enseignants à égalité, en supprimant les échelons interminables, qui ralentissent les carrières par rapport à d'autres corps, en débloquant les verrous des hors-classe par un phénomène de cylindrage qui rendrait plus fluide les carrières, et en payant correctement les travaux supplémentaires, voire en les payant tout court .
Concrètement :
Il est anormal qu'un certifié , recruté en concours externe, n'ayant pas fait une carrière ultra-rapide, se demande s'il terminera à l'indice majoré 783 parce qu'il sera bloqué à la classe normale à l'indice 658 , alors que dans les autres corps de catégorie A, à recrutement externe, la carrière est fluide.
Idem pour les agrégés, qui ne terminent pas tous aux échelles lettres B , alors que c'est le minimum pour la plupart des autres corps similaires de catégorie A+ , voire des "emplois" sur-indiciés de la catégorie A.
Si l' on admet cela , cela signifie qu'on valide aussi le dénigrement permanent du discours officiel , à savoir que les enseignants ne font rien , bossent à mi-temps, que le travail extérieur est un mythe, etc.
Avec également les conséquences que cela implique dans un avenir très proche et en train de se construire : voir les gens qui on investi 5+ N années d'études préférer passer d'autres concours .
Le mythe de l'enseignant à "vocation" a vécu : on aime sa matière généralement, on s'y donne, mais on n'entre pas dans les ordres ou le bénévolat (même si l'on en fait beaucoup sans même s'en rendre compte) ...D'autant que toutes les charges extra-professionnelles, vraiment sans intérêt, se multiplient dangereusement :mitrailler: .
Je suis bien d'accord. Se comparer avec des bac+5 qui exercent un métier qui ne correspond pas à leur niveau d'études ou qui sont chômeurs est absurde.
Malheureusement à force d'entendre qu'on est des "privilégiés", certains enseignants ont intégré ce discours et n'osent pas revendiquer une juste rémunération.
je sais pas si c'est par rapport à ce que j'ai dit, mais quand je parle de ma soeur, bac+5 qui gagnait autant qu'un prof stagiaire au bout de 7 ans de boîte, elle a été recrutée sur un poste qui correspondait à son niveau...et en province c'est assez courant j'ai l'impression...
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- alberto79Habitué du forum
J´ai dit et je répète que les salaires des enseignants en France, de la maternelle à l´université sont très bas, trop bas. Cependant, je demande à ceux qui considèrent leur salaires trop bas ici, seriez-vous prêts à travailler dans vos établissements le nombre d´heures de travail que vous êtes censés faire, c´est à dire 1 607 heures, si´on vous paierait comme à d´autres travailleurs de la FP recrutés au niveau BAC + 5? Bien évidemment vous n´auriez après rien à faire chez vous mais, seriez-vous vraiment disposés à passer 35 heures par semaine dans vos établissements pendant 45-46 semaines ?
- JPhMMDemi-dieu
Si j'en juge à la phrase en rouge, tu réponds à la condition de la phrase bleue.alberto79 a écrit:J´ai dit et je répète que les salaires des enseignants en France, de la maternelle à l´université sont très bas, trop bas. Cependant, je demande à ceux qui considèrent leur salaires trop bas ici, seriez-vous prêts à travailler dans vos établissements le nombre d´heures de travail que vous êtes censés faire, c´est à dire 1 607 heures, si´on vous paierait comme à d´autres travailleurs de la FP recrutés au niveau BAC + 5? Bien évidemment vous n´auriez après rien à faire chez vous mais, seriez-vous vraiment disposés à passer 35 heures par semaine dans vos établissements pendant 45-46 semaines ?
Ainsi donc, serais-tu, quant à toi, prêt à "à passer 35 heures par semaine dans [ton établissement] pendant 45-46 semaines ?"
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Marie LaetitiaBon génie
la problématique dans le sup n'est pas la même. Parce qu'il va falloir des pointeuses en bibliothèque, en salle d'archives... MAIS SI en échange, on peut en finir avec les repas-gamelles et avoir accès aux cantines, moi je dis "banco"!
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- alberto79Habitué du forum
JPhMM a écrit:Si j'en juge à la phrase en rouge, tu réponds à la condition de la phrase bleue.alberto79 a écrit:J´ai dit et je répète que les salaires des enseignants en France, de la maternelle à l´université sont très bas, trop bas. Cependant, je demande à ceux qui considèrent leur salaires trop bas ici, seriez-vous prêts à travailler dans vos établissements le nombre d´heures de travail que vous êtes censés faire, c´est à dire 1 607 heures, si´on vous paierait comme à d´autres travailleurs de la FP recrutés au niveau BAC + 5? Bien évidemment vous n´auriez après rien à faire chez vous mais, seriez-vous vraiment disposés à passer 35 heures par semaine dans vos établissements pendant 45-46 semaines ?
Ainsi donc, serais-tu, quant à toi, prêt à "à passer 35 heures par semaine dans [ton établissement] pendant 45-46 semaines ?"
Je ne suis pas enseignant mais enseignant-chercheur. Par contre, si j´aurais été enseignant ma réponse serait claire : NON !!
Edit: et vous?
- CassandraNiveau 6
Lefteris a écrit:
Concrètement :
Il est anormal qu'un certifié , recruté en concours externe, n'ayant pas fait une carrière ultra-rapide, se demande s'il terminera à l'indice majoré 783 parce qu'il sera bloqué à la classe normale à l'indice 658 , alors que dans les autres corps de catégorie A, à recrutement externe, la carrière est fluide.
Idem pour les agrégés, qui ne terminent pas tous aux échelles lettres B , alors que c'est le minimum pour la plupart des autres corps similaires de catégorie A+ , voire des "emplois" sur-indiciés de la catégorie A.
A mon humble avis, les fonctionnaires de la catégorie A+ sont pour la plupart sortis des très grandes écoles : X, ENS, ENA...
- LefterisEsprit sacré
D'abord, tous les cadres A de la fonction publique ont l'ARTT, plus les récupérations éventuelles, plus beaucoup de ponts (jamais moins de l'équivalent de 11 semaines par an)
Ensuite, quel serait l'intérêt de faire faire de la présence aux professeurs par principe, puisqu'ils ne prépareraient pratiquement plus leurs cours , ne pourraient pas corriger valablement à "saute mouton", ne recevraient pas forcément les parents dans ces trous perpétuels. Comme aujourd’hui, mais en un peu aggravé. A titre perso ça me ferait 8 heures de plus de sacro-sainte "présence" , que je dépasse en ce moment avec les réunions qui s'empilent ? Il faudrait les recevoir en heures supp, le soir , donc payées. Ca ne tient guère ...
Autant reconnaître la réalité des faits, du travail en dehors. Il n'existe pas de lutins qui préparent les cours et corrigent les copies la nuit, comme dans le contes de Grimm. Donc si cours il y a , si copies rendues il y a, c'est que les professeurs ont vraiment du travail.
J'avoue que je ne comprends pas très bien le raisonnement...
Ensuite, quel serait l'intérêt de faire faire de la présence aux professeurs par principe, puisqu'ils ne prépareraient pratiquement plus leurs cours , ne pourraient pas corriger valablement à "saute mouton", ne recevraient pas forcément les parents dans ces trous perpétuels. Comme aujourd’hui, mais en un peu aggravé. A titre perso ça me ferait 8 heures de plus de sacro-sainte "présence" , que je dépasse en ce moment avec les réunions qui s'empilent ? Il faudrait les recevoir en heures supp, le soir , donc payées. Ca ne tient guère ...
Autant reconnaître la réalité des faits, du travail en dehors. Il n'existe pas de lutins qui préparent les cours et corrigent les copies la nuit, comme dans le contes de Grimm. Donc si cours il y a , si copies rendues il y a, c'est que les professeurs ont vraiment du travail.
J'avoue que je ne comprends pas très bien le raisonnement...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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