- Avril69Neoprof expérimenté
[quote="Jacq"] Quand, en 6e, j'avais 7h de français par semaine, j'avais très peu à faire chez moi[/i]
- Marie LaetitiaBon génie
victor44 a écrit:
Si on se contente de dire c'est aux parents de gérer, le fils d'abrutis n'ont plus aucune chance (et ils sont légion)
j'entends tout à fait l'argument de la difficulté pour les enfants en difficultés. Mais le problème est tjrs le même: le choix entre
- aider ces enfants à franchir les obstacles en leur faisant faire leurs devoirs dans des heures d'études assurées à l'école - et de manière obligatoire en dessous d'un certain niveau. Mais pas par des enseignants, mais par des tuteurs formés (ce qui correspond au besoin d'encadrement des élèves en dehors des heures de cours) et correctement payés (il n'y a pas que les profs qui à l'école ont un salaire modeste...)
- ôter l'obstacle en faisant croire que ça fait disparaître le problème... alors que ça ne peut qu'accroître les inégalités, les enfants en question perdant une chance de refaire ce qui n'a pas été suffisamment bien compris.
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- victor44Habitué du forum
Marie Laetitia a écrit:
j'entends tout à fait l'argument de la difficulté pour les enfants en difficultés. Mais le problème est tjrs le même: le choix entre
- aider ces enfants à franchir les obstacles en leur faisant faire leurs devoirs dans des heures d'études assurées à l'école - et de manière obligatoire en dessous d'un certain niveau. Mais pas par des enseignants, mais par des tuteurs formés (ce qui correspond au besoin d'encadrement des élèves en dehors des heures de cours) et correctement payés (il n'y a pas que les profs qui à l'école ont un salaire modeste...)
- ôter l'obstacle en faisant croire que ça fait disparaître le problème... alors que ça ne peut qu'accroître les inégalités, les enfants en question perdant une chance de refaire ce qui n'a pas été suffisamment bien compris.
Bigre, pourquoi pas par des enseignants? Ce sont quand même les mieux à même d'aider les élèves non?
Personnellement je ne suis pas pour supprimer les obstacles mais assurons nous qu'ils sont à la bonne hauteur pour l'ensemble des élèves (l'approche bourbakienne a justement disparu du collège en maths).
Dévellopper l'esprit critique est selon moi prioritaire par rapport à la création de robots orthograpiques décérébrés. (mais je suis d'accord qu'un bon raisonnement doublé d'une bonne orthographe c'est encore mieux).
Des esprits ouvert curieux et bien formés feront des citoyens avertis et soucieux du bien commun. Les betes à concours ne pensent qu'à leur propre satisfaction (jamais assouvie).
- SchéhérazadeNiveau 10
Heu...pour les "robots orthographiques", rassure-toi, je ne pense pas qu' l'EN en produise en masse...Des décérébrés sans orthographe par contre...victor44 a écrit:
Bigre, pourquoi pas par des enseignants? Ce sont quand même les mieux à même d'aider les élèves non?
Personnellement je ne suis pas pour supprimer les obstacles mais assurons nous qu'ils sont à la bonne hauteur pour l'ensemble des élèves (l'approche bourbakienne a justement disparu du collège en maths).
Dévellopper l'esprit critique est selon moi prioritaire par rapport à la création de robots orthograpiques décérébrés. (mais je suis d'accord qu'un bon raisonnement doublé d'une bonne orthographe c'est encore mieux).
Des esprits ouvert curieux et bien formés feront des citoyens avertis et soucieux du bien commun. Les betes à concours ne pensent qu'à leur propre satisfaction (jamais assouvie).
Et puis qu'est-ce que ce cliché de la "bête à concours" égoïste opposée à "l'esprit ouvert et bien formé"?
Normaliens et polytechniciens sont donc tous des gens fermés d'esprit et sans coeur? Ils doivent battre leur coulpe en place publique et s'effacer devant les "esprit ouverts" qui n'ont pas commis le péché de réussir un concours?
- thalianeNiveau 6
Sur les devoirs à la maison, un point de vue de parents : même si je désapprouve certaines méthodes de la FCPE, je suis assez d'accord avec le terme de "sous-traitance pédagogique" (pas dans le sens "les enseignants se déchargent volontairement sur les parents" mais dans le sens "il s'agit d'un véritable travail de pédagogue").
Parce qu'apprendre à un enfant à apprendre ses leçons, ça demande des compétences : si on ne connait rien au fonctionnement de la mémoire, si on ne sait pas quelle est la finalité de la leçon (qu'est-ce qui est accessoire et qu'est-ce qui est essentiel), si on maîtrise soi-même pas très bien la notion, c'est très difficile.
Lui apprendre à organiser son travail, si on n'est pas soi-même organisé, c'est très difficile.
Résultat, les devoirs à la maison, selon les familles, ça donne :
- les parents sur-investis qui en font des tonnes, soit en payant un étudiant, soit en faisant les devoirs des enfants à leur place...
- les parents qui font de leur mieux mais n'y connaissent rien et passent leur soirée à s'étriper avec leur gamin qui en a juste marre de voir son père ou sa mère jouer au prof hyper-exigeant alors qu'il n'est pas plus fait pour ça que pour danser la gigue
- les parents qui reconnaissent qu'ils n'y connaissent rien, demandent à leur enfant "t'as fait tes devoirs ?" et ne se sentent pas capables de vérifier si c'est vrai ou pas.
Par ailleurs, j'avoue être toujours contrariée quand je lis les termes de "démission parentale" : rentrer du travail à 19h30 ou plus tard, ce n'est pas de la démission parentale, c'est un besoin indispensable de gagner sa vie comme on peut pour la majorité des parents (dans un boulot parfois usant et parfois à plus d'une heure de transport). Et ça ne met pas dans de bonnes conditions pour faire la séance de devoirs sereinement.
Parce qu'apprendre à un enfant à apprendre ses leçons, ça demande des compétences : si on ne connait rien au fonctionnement de la mémoire, si on ne sait pas quelle est la finalité de la leçon (qu'est-ce qui est accessoire et qu'est-ce qui est essentiel), si on maîtrise soi-même pas très bien la notion, c'est très difficile.
Lui apprendre à organiser son travail, si on n'est pas soi-même organisé, c'est très difficile.
Résultat, les devoirs à la maison, selon les familles, ça donne :
- les parents sur-investis qui en font des tonnes, soit en payant un étudiant, soit en faisant les devoirs des enfants à leur place...
- les parents qui font de leur mieux mais n'y connaissent rien et passent leur soirée à s'étriper avec leur gamin qui en a juste marre de voir son père ou sa mère jouer au prof hyper-exigeant alors qu'il n'est pas plus fait pour ça que pour danser la gigue
- les parents qui reconnaissent qu'ils n'y connaissent rien, demandent à leur enfant "t'as fait tes devoirs ?" et ne se sentent pas capables de vérifier si c'est vrai ou pas.
Par ailleurs, j'avoue être toujours contrariée quand je lis les termes de "démission parentale" : rentrer du travail à 19h30 ou plus tard, ce n'est pas de la démission parentale, c'est un besoin indispensable de gagner sa vie comme on peut pour la majorité des parents (dans un boulot parfois usant et parfois à plus d'une heure de transport). Et ça ne met pas dans de bonnes conditions pour faire la séance de devoirs sereinement.
- Marie LaetitiaBon génie
thaliane a écrit:
Par ailleurs, j'avoue être toujours contrariée quand je lis les termes de "démission parentale" : rentrer du travail à 19h30 ou plus tard, ce n'est pas de la démission parentale, c'est un besoin indispensable de gagner sa vie comme on peut pour la majorité des parents (dans un boulot parfois usant et parfois à plus d'une heure de transport). Et ça ne met pas dans de bonnes conditions pour faire la séance de devoirs sereinement.
d'où à mon sens la nécessité d'études après la classe (et un goûter.jeux) obligatoire pour les élèves par ordre de priorité (selon les résultats scolaires, la présence des parents le soir, la place à la maison pour travailler). Supprimer les devoirs est une mauvaise chose, mais il faut veiller à ce que les devoirs restent de l'ordre du raisonnable.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Invité6Habitué du forum
heu... j'ai une question peut-être bête : cela n'existe plus partout l'étude à l'école primaire ? J'y suis allée pendant toute l'école primaire, surveillée par un instit' qui nous aidait quand quelque chose n'était pas bien compris.
Du coup, je n'ai JAMAIS fait mes devoirs à la maison....
Quant au collège, j'ai rarement fait mes devoirs à la maison là encore (sauf peut-être apprendre quelques leçons), je faisais tout pendant les heures d'étude. Le système n'existe plus ?
Dans l'école de mon aîné, il y a deux possibilités le soir : garderie (gratuite) ou étude (payante, 2 euros par semaine) pour ceux qui ont besoin d'un instit', c'est rare ?
Du coup, je n'ai JAMAIS fait mes devoirs à la maison....
Quant au collège, j'ai rarement fait mes devoirs à la maison là encore (sauf peut-être apprendre quelques leçons), je faisais tout pendant les heures d'étude. Le système n'existe plus ?
Dans l'école de mon aîné, il y a deux possibilités le soir : garderie (gratuite) ou étude (payante, 2 euros par semaine) pour ceux qui ont besoin d'un instit', c'est rare ?
- CathEnchanteur
Ça existe toujours.
Et dire qu'il faut être quasiment un spécialiste de la mémoire ou un pédagogue émérite pour aider aux devoirs le soir...Quand même!
N'importe quel parent (francophone) peut vérifier que le travail est fait (je n'ai pas dit "bon", mais fait, et proprement), que les leçons sont apprises, que le cartable est préparé...Faut pas pousser quand même.
De nombreux enfants ont grandi dans des familles dont les parents n'avaient que très peu fréquenté l'école et ça ne les a pas empêché de réussir parce que les parents vérifiaient que c'était fait et faisait bien sentir l'importance de l'école.
Et dire qu'il faut être quasiment un spécialiste de la mémoire ou un pédagogue émérite pour aider aux devoirs le soir...Quand même!
N'importe quel parent (francophone) peut vérifier que le travail est fait (je n'ai pas dit "bon", mais fait, et proprement), que les leçons sont apprises, que le cartable est préparé...Faut pas pousser quand même.
De nombreux enfants ont grandi dans des familles dont les parents n'avaient que très peu fréquenté l'école et ça ne les a pas empêché de réussir parce que les parents vérifiaient que c'était fait et faisait bien sentir l'importance de l'école.
- Marie LaetitiaBon génie
je n'ai jamais connu d'étude ni en primaire ni au collège dans les années 80-90...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- DragonsNiveau 5
Je me souviens des soirées à la maison quand j'étais au primaire: au moins 1H30 de travail tous les soirs à la maison (en plus des 6H de la journée qui se bornaient à maths/français/histoire puisque les "options" n'existaient pas).
Je me souviens des soirées et des week-end à la maison quand j'étais au collège: 1 jour sur 2 ou plus du week-end bouffé par les devoirs, plus 1H au moins tous les soirs. Papa et Maman qui s'engueulaient parce que je n'en pouvais plus et je ne pouvais pas m'y mettre. Et encore Maman était instit donc pouvait m'aider. Quant aux fils et filles de caissières et boulangers, ils devaient se démerder tout seul parce que le soir, après leur journée de travail, Papa et Maman ils en ont plein le dos, et ils ont eux aussi leurs problèmes.
Je me souviens au lycée: 2H de travail chaque jour pendant les vacances de Noël, y compris le 25 décembre et le 1er janvier. Mais là Papa et Maman ne gueulaient plus car j'étais grand et je devais me débrouiller seul.
Mais ma pensée va à tous les enfants dont les parents ont une vie si rude qu'ils n'ont pas besoin d'être accablés le soir par des devoirs à la maison qui vont se transformer en double-sanction si leur fils/fille ne réussit pas: tu n'es pas doué en classe, personne ne peut t'aider à la maison, donc tu vas doublement morfler le lendemain en classe.
J'ai la chance d'être fils d'une enseignante. Mais quand je voyais mes camarades au primaire se faire humilier parce que les devoirs à la maison n'étaient pas (bien) faits, la moutarde me monte au nez.
Pas de devoirs à la maison = pas d'abus d'enseignants qui donnent des quantités astronomiques de choses à faire à la maison.
Ou alors des devoirs à la maison, mais avec des journées de classe de 4H30 maximum. Parce que quand on est en 6e qu'on est haut comme trois pommes et qu'on a eu 6H de cours dans la journée, je trouve inadmissible de rentrer et de devoir faire encore 1H30 de devoirs à la maison.
Alors oui à la pédagogie Freinet.
Je me souviens des soirées et des week-end à la maison quand j'étais au collège: 1 jour sur 2 ou plus du week-end bouffé par les devoirs, plus 1H au moins tous les soirs. Papa et Maman qui s'engueulaient parce que je n'en pouvais plus et je ne pouvais pas m'y mettre. Et encore Maman était instit donc pouvait m'aider. Quant aux fils et filles de caissières et boulangers, ils devaient se démerder tout seul parce que le soir, après leur journée de travail, Papa et Maman ils en ont plein le dos, et ils ont eux aussi leurs problèmes.
Je me souviens au lycée: 2H de travail chaque jour pendant les vacances de Noël, y compris le 25 décembre et le 1er janvier. Mais là Papa et Maman ne gueulaient plus car j'étais grand et je devais me débrouiller seul.
Mais ma pensée va à tous les enfants dont les parents ont une vie si rude qu'ils n'ont pas besoin d'être accablés le soir par des devoirs à la maison qui vont se transformer en double-sanction si leur fils/fille ne réussit pas: tu n'es pas doué en classe, personne ne peut t'aider à la maison, donc tu vas doublement morfler le lendemain en classe.
J'ai la chance d'être fils d'une enseignante. Mais quand je voyais mes camarades au primaire se faire humilier parce que les devoirs à la maison n'étaient pas (bien) faits, la moutarde me monte au nez.
Pas de devoirs à la maison = pas d'abus d'enseignants qui donnent des quantités astronomiques de choses à faire à la maison.
Ou alors des devoirs à la maison, mais avec des journées de classe de 4H30 maximum. Parce que quand on est en 6e qu'on est haut comme trois pommes et qu'on a eu 6H de cours dans la journée, je trouve inadmissible de rentrer et de devoir faire encore 1H30 de devoirs à la maison.
Alors oui à la pédagogie Freinet.
- CathEnchanteur
Mais enfin, ce n'est pas à l'école primaire que vous étiez, mais au bagne!
Ni pour moi en tant qu'élève, ni pour mes enfants, les devoirs n'ont été un problème en primaire!
C'était une pure formalité qui prenait au mieux quelques minutes, au pire 1/2 heure les gros soirs...
Ni pour moi en tant qu'élève, ni pour mes enfants, les devoirs n'ont été un problème en primaire!
C'était une pure formalité qui prenait au mieux quelques minutes, au pire 1/2 heure les gros soirs...
- Invité6Habitué du forum
Marie Laetitia a écrit:je n'ai jamais connu d'étude ni en primaire ni au collège dans les années 80-90...
je suis née en 77... l'étude au collège, c'était fonction de l'emploi du temps, les "trous" pendant la journée et en fin de journée si nous n'avions pas le droit de sortir du collège après les cours (ma mère savait qu'elle ne pouvait pas suivre vu son bas niveau d'étude, alors je restais tous les jours jusqu'à 18 heures au collège), cette étude était surveillée par un pion, mais comme c'était le silence, on pouvait bien bosser...
Je suis surprise également de ceux qui ont d'affreux souvenirs de devoirs pendant leur scolarité...
- Marie LaetitiaBon génie
Dragons: parler de son cas à soi est très insuffisant, mais enfin... Je ne suis pas fille d'enseignant, ma mère, la plus diplômée, était bien incapable de me faire travailler mes leçons d'anglais ou de maths, j'ai fait souvent plus d'une 1h30 de travail à la maison et je ne suis pas morte... Pourtant j'avais besoin de bcp travailler et pas une passion délirante pour l'école.
Ça me rappelle une autre conversation: "moi le seul cours magistral que j'ai connu était ennuyeux, donc les cours magistraux sont ennuyeux, supprimons-les"... :| c'est un peu court...
Ça me rappelle une autre conversation: "moi le seul cours magistral que j'ai connu était ennuyeux, donc les cours magistraux sont ennuyeux, supprimons-les"... :| c'est un peu court...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- MorgaredNiveau 9
Moi aussi, je me souviens de mes dures soirées de labeur à la maison, dans les années 80.
A l'école primaire, après l'étude du soir au CP (ensuite, on m'a confié une clé de la maison), c'était Tom Sawyer. Personne à la maison ne m'a jamais fait réciter de leçons ni fait faire de devoirs - il n'y avait d'ailleurs pas de devoirs.
Puis au collège sont venus les devoirs en plus des leçons. Torchés devant Les Chevaliers du zodiaque, Jeanne et Serge et autres Dragon Ball en 1/2 heure. Sauf en 3e bien sûr, où il fallait quand même réviser plusieurs heures pour assimiler les 30 pages du cours d'histoire la veille du contrôle. Personne à la maison ne m'a jamais fait réciter de leçons ni fait faire de devoirs.
Je précise que je fréquentais des établissements d'une ville de banlieue populaire et industrielle, que la plupart de mes camarades semblaient se débrouiller plutôt bien tout en habitant des apparts minables, et que mes parents n'ont pas fait d'études (ma mère a arrêté l'école à 13 ans).
La différence par rapport à maintenant ? Une école très exigeante (notamment en primaire), où l'on ne prenait pas les élèves pour des cons et où l'on donnait des bases solides. Une école où une heure de travail était efficace et ne nécessitait pas de reprendre le cours à la maison. Le cancre avait 9 de moyenne générale et pas 2. Aujourd'hui, mon ancien collège est sinistré et il y est presque impossible d'enseigner.
A l'école primaire, après l'étude du soir au CP (ensuite, on m'a confié une clé de la maison), c'était Tom Sawyer. Personne à la maison ne m'a jamais fait réciter de leçons ni fait faire de devoirs - il n'y avait d'ailleurs pas de devoirs.
Puis au collège sont venus les devoirs en plus des leçons. Torchés devant Les Chevaliers du zodiaque, Jeanne et Serge et autres Dragon Ball en 1/2 heure. Sauf en 3e bien sûr, où il fallait quand même réviser plusieurs heures pour assimiler les 30 pages du cours d'histoire la veille du contrôle. Personne à la maison ne m'a jamais fait réciter de leçons ni fait faire de devoirs.
Je précise que je fréquentais des établissements d'une ville de banlieue populaire et industrielle, que la plupart de mes camarades semblaient se débrouiller plutôt bien tout en habitant des apparts minables, et que mes parents n'ont pas fait d'études (ma mère a arrêté l'école à 13 ans).
La différence par rapport à maintenant ? Une école très exigeante (notamment en primaire), où l'on ne prenait pas les élèves pour des cons et où l'on donnait des bases solides. Une école où une heure de travail était efficace et ne nécessitait pas de reprendre le cours à la maison. Le cancre avait 9 de moyenne générale et pas 2. Aujourd'hui, mon ancien collège est sinistré et il y est presque impossible d'enseigner.
- ysabelDevin
Honnêtement, les devoirs ne m'ont jamais pris bcp de temps... je revendique ma carrière d'élève fumiste...
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- MorgaredNiveau 9
victor44 a écrit:
Dévellopper l'esprit critique est selon moi prioritaire par rapport à la création de robots orthograpiques décérébrés. (mais je suis d'accord qu'un bon raisonnement doublé d'une bonne orthographe c'est encore mieux).
Des esprits ouvert curieux et bien formés feront des citoyens avertis et soucieux du bien commun. Les betes à concours ne pensent qu'à leur propre satisfaction (jamais assouvie).
Je gage que vous n'avez jamais à lire des travaux rédigés par vos élèves. Si c'était le cas, vous sauriez que la maîtrise de l'orthographe va très largement de pair avec la maîtrise de la syntaxe, et donc la capacité d'exprimer une pensée structurée. J'enseigne depuis treize ans le français, et je n'ai jamais vu d'élèves "décérébrés" qui maîtrisaient l'orthographe. Des illettrés incapables de formuler la moindre idée et donc de la penser, ça oui, j'en ai vu.
Les gens qui maîtrisent leur langue ne sont pas particulièrement ceux qui ne pensent quà leur propre satisfaction. Je dirais même que c'est plutôt le cas de ceux qui n'ont pas l'univers bien large, n'ayant justement pas de mots. Vous voulez que les gens aient un "esprit critique" ? Encouragez donc un enseignement rigoureux de la langue française, vous serez plus crédible.
- MorgaredNiveau 9
ysabel a écrit:Honnêtement, les devoirs ne m'ont jamais pris bcp de temps... je revendique ma carrière d'élève fumiste...
Vous étiez certainement un génie avec un QI de 180... comme la plupart de vos camarades.
- Marie LaetitiaBon génie
Morgared a écrit:victor44 a écrit:
Dévellopper l'esprit critique est selon moi prioritaire par rapport à la création de robots orthograpiques décérébrés. (mais je suis d'accord qu'un bon raisonnement doublé d'une bonne orthographe c'est encore mieux).
Des esprits ouvert curieux et bien formés feront des citoyens avertis et soucieux du bien commun. Les betes à concours ne pensent qu'à leur propre satisfaction (jamais assouvie).
Je gage que vous n'avez jamais à lire des travaux rédigés par vos élèves. Si c'était le cas, vous sauriez que la maîtrise de l'orthographe va très largement de pair avec la maîtrise de la syntaxe, et donc la capacité d'exprimer une pensée structurée. J'enseigne depuis treize ans le français, et je n'ai jamais vu d'élèves "décérébrés" qui maîtrisaient l'orthographe. Des illettrés incapables de formuler la moindre idée et donc de la penser, ça oui, j'en ai vu.
Les gens qui maîtrisent leur langue ne sont pas particulièrement ceux qui ne pensent quà leur propre satisfaction. Je dirais même que c'est plutôt le cas de ceux qui n'ont pas l'univers bien large, n'ayant justement pas de mots. Vous voulez que les gens aient un "esprit critique" ? Encouragez donc un enseignement rigoureux de la langue française, vous serez plus crédible.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- MarieLNeoprof expérimenté
Le point de vue de Morgared très intéressant : les devoirs sont bien plus longs et difficiles lorsque la leçon n'a pas été comprise.
Et il n'est pas facile pour tous les enfants de comprendre une leçon qu'ils n'ont vue qu'une fois au milieu de nombreuses autres informations. Tant mieux pour ceux qui y arrivent sans l'aide des parents, mais il n'est pas normal d'oublier tous les autres : ceux qui n'ont aucune aide, ceux qui ont besoin de plus de temps, ceux qui auraient eu besoin d'une explication plus approfondie, ou différente, ou simplement de revoir la notion un autre jour avant de se retrouver devant leurs devoirs.
Et il n'est pas facile pour tous les enfants de comprendre une leçon qu'ils n'ont vue qu'une fois au milieu de nombreuses autres informations. Tant mieux pour ceux qui y arrivent sans l'aide des parents, mais il n'est pas normal d'oublier tous les autres : ceux qui n'ont aucune aide, ceux qui ont besoin de plus de temps, ceux qui auraient eu besoin d'une explication plus approfondie, ou différente, ou simplement de revoir la notion un autre jour avant de se retrouver devant leurs devoirs.
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Je suis ce que je suis et je suis l'être même, je suis ma volonté en moi-même exaucée - A. Kalda
- InvitéInvité
:lol:Cripure a écrit:En même temps, ce qui a toujours intéressé la FCPE, ce sont les week ends, ne l'oublions pas.holderfar a écrit:En tout cas, la demande de la FCPE est assez incroyable, elle témoigne d'une confusion sciemment entretenue par certains: ce qui est discriminant, ce ne sont pas les devoirs à la maison, c'est le rapport des parents à l'institution et au savoir, et ça n'a pas grand chose à voir avec le milieu social, au départ: des parents qui méprisent l’institution et qui laissent leur gamin dans la mouise, il y en a dans tous les milieux.
- Ne pas confondre devoirs et leçons.
- Comme devoir, ne donner que de petits travaux réguliers comme (je parle pour le lycée, ne connaissant pas le collège) relire les notes prises, vérifier qu'elles sont compréhensibles, les reformuler éventuellement, ou lire un texte en cherchant et notant le vocabulaire inconnu.
- Eviter les questions de préparation à rédiger (en français) : aborder un texte peut et doit se faire en classe pour ce qui ressortit à l'analyse.
- Evidemment, ne pas donner de devoirs à la maison qui se puissent traiter à coups d'internet ou de parents plus ou moins doués.
- Espérer que les parents qui posent ces problèmes en tirent aussi les conséquences et aillent au bout de leurs demandes : moins de gadgets à l'école, plus d'heures pour que les élèves travaillent au lycée. Quand, en 6e, j'avais 7h de français par semaine, j'avais très peu à faire chez moi.
Je plussoie, j'essaie de ne donner, même si ce n'est pas toujours possible, que des leçons à mémoriser ou de petits exercices faisables en un quart d'heure par tout élève lambda. Je m'évite ainsi également des crises de nerfs que pourraient me provoquer des torchons tout droit sortis de gogole traduction. ( )
- caroletteNeoprof expérimenté
thaliane a écrit:Sur les devoirs à la maison, un point de vue de parents : même si je désapprouve certaines méthodes de la FCPE, je suis assez d'accord avec le terme de "sous-traitance pédagogique" (pas dans le sens "les enseignants se déchargent volontairement sur les parents" mais dans le sens "il s'agit d'un véritable travail de pédagogue").
Parce qu'apprendre à un enfant à apprendre ses leçons, ça demande des compétences : si on ne connait rien au fonctionnement de la mémoire, si on ne sait pas quelle est la finalité de la leçon (qu'est-ce qui est accessoire et qu'est-ce qui est essentiel), si on maîtrise soi-même pas très bien la notion, c'est très difficile.
Lui apprendre à organiser son travail, si on n'est pas soi-même organisé, c'est très difficile.
Résultat, les devoirs à la maison, selon les familles, ça donne :
- les parents sur-investis qui en font des tonnes, soit en payant un étudiant, soit en faisant les devoirs des enfants à leur place...
- les parents qui font de leur mieux mais n'y connaissent rien et passent leur soirée à s'étriper avec leur gamin qui en a juste marre de voir son père ou sa mère jouer au prof hyper-exigeant alors qu'il n'est pas plus fait pour ça que pour danser la gigue
- les parents qui reconnaissent qu'ils n'y connaissent rien, demandent à leur enfant "t'as fait tes devoirs ?" et ne se sentent pas capables de vérifier si c'est vrai ou pas.
Par ailleurs, j'avoue être toujours contrariée quand je lis les termes de "démission parentale" : rentrer du travail à 19h30 ou plus tard, ce n'est pas de la démission parentale, c'est un besoin indispensable de gagner sa vie comme on peut pour la majorité des parents (dans un boulot parfois usant et parfois à plus d'une heure de transport). Et ça ne met pas dans de bonnes conditions pour faire la séance de devoirs sereinement.
+1
- ysabelDevin
Morgared a écrit:ysabel a écrit:Honnêtement, les devoirs ne m'ont jamais pris bcp de temps... je revendique ma carrière d'élève fumiste...
Vous étiez certainement un génie avec un QI de 180... comme la plupart de vos camarades.
j'énonce un fait, c'est tout... je ne vois pas l'intérêt de cette remarque désagréable alors que je ne me souviens pas t'avoir agressée... par contre, je peux me montrer particulièrement mauvaise et mordante aussi.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- JacqGuide spirituel
[quote="Avril69"]
Je parle de cours, et pas d'aide individualisée ou aux devoirs.
D'ailleurs de l'aide aux devoirs les soir, je veux bien en donner, si ce n'est pas dans mon statut comme le propose certain, mais éventuellement en plus de mes 18h, donc en heures supplémentaires, et annuelles.
Jacq a écrit: Quand, en 6e, j'avais 7h de français par semaine, j'avais très peu à faire chez moi[/i]
Je parle de cours, et pas d'aide individualisée ou aux devoirs.
D'ailleurs de l'aide aux devoirs les soir, je veux bien en donner, si ce n'est pas dans mon statut comme le propose certain, mais éventuellement en plus de mes 18h, donc en heures supplémentaires, et annuelles.
- JacqGuide spirituel
cath5660 a écrit:Ça existe toujours.
Et dire qu'il faut être quasiment un spécialiste de la mémoire ou un pédagogue émérite pour aider aux devoirs le soir...Quand même!
N'importe quel parent (francophone) peut vérifier que le travail est fait (je n'ai pas dit "bon", mais fait, et proprement), que les leçons sont apprises, que le cartable est préparé...Faut pas pousser quand même.
De nombreux enfants ont grandi dans des familles dont les parents n'avaient que très peu fréquenté l'école et ça ne les a pas empêché de réussir parce que les parents vérifiaient que c'était fait et faisait bien sentir l'importance de l'école.
Tout à fait d'accord.
Faire faire les devoirs ce n'est effectivement pas un boulot qui demande les connaissances d'un prof (sauf que les questions sont parfois tellement tordues que je comprends qu'on peine à y répondre).
Autre chose, un élève qui fait ses devoirs à la maison sera un élève qui pourra aider ensuite ses enfants et leur apprendre à faire leurs devoirs.
Mes charmants élèves qui me demandent parfois "pourquoi on fait de l'histoire ça ne sert à rien pour faire de la vente", outre les réponses habituelles, je leur dis : "un jour c'est vous qui devrez aider vos enfants à faire leurs devoirs et il faut pour cela un minimum de connaissance", et comme ils savent très bien que justement ce qui leur a souvent manqué c'est cela, ils finissent par admettre que j'ai raison (ce qui ne veut pas dire qu'ils se mettent au travail, ça c'est une autre chose).
Jacq.
- Presse-puréeGrand sage
victor44 a écrit:
Dévellopper l'esprit critique est selon moi prioritaire par rapport à la création de robots orthograpiques décérébrés. (mais je suis d'accord qu'un bon raisonnement doublé d'une bonne orthographe c'est encore mieux).
Des esprits ouvert curieux et bien formés feront des citoyens avertis et soucieux du bien commun. Les betes à concours ne pensent qu'à leur propre satisfaction (jamais assouvie).
C'est un peu cliché ça non... Et c'est vrai que ne pas maîtriser sa langue, c'est mieux...
Quant à Freinet, je doute que selon lui la maîtrise de la langue fasse fondre le cerveau...
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- thalianeNiveau 6
cath5660 a écrit:
Et dire qu'il faut être quasiment un spécialiste de la mémoire ou un pédagogue émérite pour aider aux devoirs le soir...Quand même!
N'importe quel parent (francophone) peut vérifier que le travail est fait (je n'ai pas dit "bon", mais fait, et proprement), que les leçons sont apprises, que le cartable est préparé...Faut pas pousser quand même.
Hum, je n'ai pas dit qu'il faut être spécialiste de la mémoire ni pédagogue émérite. Mais avoir une compréhension de base de la mémorisation ça aide. Parce que "vérifier que les leçons sont apprises", c'est une chose facile. Mais se retrouver devant un loulou qui dit "mais je les ai apprises" et qui clairement ne les sait pas, c'en est une autre. Comprendre que, pour ce loulou, lire un texte même 10 fois ne lui permet pas de le retenir, si on a soi-même une excellente mémoire visuelle, ça déconcerte. Je m'en sors très bien avec mes enfants parce que je suis formée en PNL et que j'ai des notions de gestion mentale. Mais c'est loin d'être le cas de la majorité. Et quand on est face à un enfant qui n'arrive pas à apprendre, c'est compliqué. Exemple : depuis peu, je récupère parfois au square un loulou dont la mère finit très tard pour venir faire ses devoirs avec les miens. Il alignait les notes catastrophiques en auto-dictée. Pourtant, il fait comme a conseillé la maîtresse : il recopie trois fois la dictée. Ca ne lui sert à rien : il peut la recopier 10 fois, ça ne rentre toujours pas. Sa mère me dit "mais il travaille !", elle a raison, il travaille. En vain. Et se dégoûte. Coup de bol, j'ai la même à la maison, mémoire visuelle d'une taupe. Bon, ben, ils se récitent mutuellement leur dictée en épelant chaque mot, parfois ils s'en font une chanson. Et là ça rentre.
Mais franchement vous en connaissez beaucoup des parents qui auraient même simplement l'idée de faire ça (je ne parle même pas du temps que ça prend !) ?
Et là, je parle du primaire mais j'imagine qu'un enfant qui n'a pas compris son cours de maths de 3ème, il pourra toujours le relire 3 fois le soir chez lui, ça ne lui fera pas comprendre le concept s'il n'a pas un parent avec qui en reparler.
Alors, oui, bien sûr, il y aura toujours des enfants qui ont des facilités et qui, même peu encadrés, engrangeront les leçons sans difficulté. Mais pour les autres ?
Quant aux études, ça varie beaucoup d'une commune à une autre : dans certaines, il y a simple garderie - jeu jusqu'à 18h - 18h30 (ce qui implique que les enfants fassent leurs devoirs après. Ô joie...). Dans d'autres, comme à Paris, il y a véritablement étude mais sa qualité dépend fortement du nombre d'enfants :dans mon école, certains soirs, ils sont au maxi, c'est à dire 30 par étude (encore une fois ô joie) et des personnes qui l'encadrent : soit des enseignants (en heures sup) qui aident les enfants et surveillent véritablement que les devoirs soient faits, soit des animateurs et là c'est la loterie... Enfin dans certaines communes, il n'y a rien du tout.
- L'article semestriel du Figaro sur ces profs qui veulent "casser l'histoire de France"...
- "Cher parents d'élèves, vous nous emmerdez" : Rue89 publie l'article polémique d'une enseignante contre les parents d'élèves.
- Article publié dans Le Monde: Richard Descoings, incontournable expert
- L'article démago du jour dans Madame Figaro
- L'apprentissage de l'orthographe au pilori - article Le Figaro
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