- thalianeNiveau 6
cath5660 a écrit:
Et dire qu'il faut être quasiment un spécialiste de la mémoire ou un pédagogue émérite pour aider aux devoirs le soir...Quand même!
N'importe quel parent (francophone) peut vérifier que le travail est fait (je n'ai pas dit "bon", mais fait, et proprement), que les leçons sont apprises, que le cartable est préparé...Faut pas pousser quand même.
Hum, je n'ai pas dit qu'il faut être spécialiste de la mémoire ni pédagogue émérite. Mais avoir une compréhension de base de la mémorisation ça aide. Parce que "vérifier que les leçons sont apprises", c'est une chose facile. Mais se retrouver devant un loulou qui dit "mais je les ai apprises" et qui clairement ne les sait pas, c'en est une autre. Comprendre que, pour ce loulou, lire un texte même 10 fois ne lui permet pas de le retenir, si on a soi-même une excellente mémoire visuelle, ça déconcerte. Je m'en sors très bien avec mes enfants parce que je suis formée en PNL et que j'ai des notions de gestion mentale. Mais c'est loin d'être le cas de la majorité. Et quand on est face à un enfant qui n'arrive pas à apprendre, c'est compliqué. Exemple : depuis peu, je récupère parfois au square un loulou dont la mère finit très tard pour venir faire ses devoirs avec les miens. Il alignait les notes catastrophiques en auto-dictée. Pourtant, il fait comme a conseillé la maîtresse : il recopie trois fois la dictée. Ca ne lui sert à rien : il peut la recopier 10 fois, ça ne rentre toujours pas. Sa mère me dit "mais il travaille !", elle a raison, il travaille. En vain. Et se dégoûte. Coup de bol, j'ai la même à la maison, mémoire visuelle d'une taupe. Bon, ben, ils se récitent mutuellement leur dictée en épelant chaque mot, parfois ils s'en font une chanson. Et là ça rentre.
Mais franchement vous en connaissez beaucoup des parents qui auraient même simplement l'idée de faire ça (je ne parle même pas du temps que ça prend !) ?
Et là, je parle du primaire mais j'imagine qu'un enfant qui n'a pas compris son cours de maths de 3ème, il pourra toujours le relire 3 fois le soir chez lui, ça ne lui fera pas comprendre le concept s'il n'a pas un parent avec qui en reparler.
Alors, oui, bien sûr, il y aura toujours des enfants qui ont des facilités et qui, même peu encadrés, engrangeront les leçons sans difficulté. Mais pour les autres ?
Quant aux études, ça varie beaucoup d'une commune à une autre : dans certaines, il y a simple garderie - jeu jusqu'à 18h - 18h30 (ce qui implique que les enfants fassent leurs devoirs après. Ô joie...). Dans d'autres, comme à Paris, il y a véritablement étude mais sa qualité dépend fortement du nombre d'enfants :dans mon école, certains soirs, ils sont au maxi, c'est à dire 30 par étude (encore une fois ô joie) et des personnes qui l'encadrent : soit des enseignants (en heures sup) qui aident les enfants et surveillent véritablement que les devoirs soient faits, soit des animateurs et là c'est la loterie... Enfin dans certaines communes, il n'y a rien du tout.
- thalianeNiveau 6
Et puis de nombreux enfants n'ont pas de parent francophone (ou lecteur correct), on peut difficilement faire comme si ce n'était pas le cas n'est-ce-pas ?
Je vais peut-être être taxée d'égalitarisme forcenée mais je trouve que la réussite des enfants ne devrait pas dépendre du mérite de leurs parents en tant qu' "accompagnateur scolaire". C'est pas la faute des enfants si leurs parents ne peuvent / veulent pas s'investir dans ce domaine-là (ce qui ne veut pas dire qu'ils ne s'investissent en rien d'ailleurs). Non ?
(et c'est pas l'intérêt de mes enfants de dire ça parce que, clairement, les miens sont carrément favorisés dans le système actuel : je suis la mère tarée qui adore revoir les leçons avec eux :lol:)
Je vais peut-être être taxée d'égalitarisme forcenée mais je trouve que la réussite des enfants ne devrait pas dépendre du mérite de leurs parents en tant qu' "accompagnateur scolaire". C'est pas la faute des enfants si leurs parents ne peuvent / veulent pas s'investir dans ce domaine-là (ce qui ne veut pas dire qu'ils ne s'investissent en rien d'ailleurs). Non ?
(et c'est pas l'intérêt de mes enfants de dire ça parce que, clairement, les miens sont carrément favorisés dans le système actuel : je suis la mère tarée qui adore revoir les leçons avec eux :lol:)
- CathEnchanteur
Tu pars du principe que les enfants ont forcément des difficultés...
- thalianeNiveau 6
Non je parle du principe que des enfants ont des difficultés, ne serait-ce qu'à certains moments de leur parcours scolaire.
Et oui je reconnais, je suis biaisée : c'est à ceux-là que je m'intéresse plus particulièrement
Et oui je reconnais, je suis biaisée : c'est à ceux-là que je m'intéresse plus particulièrement
- Luigi_BGrand Maître
Et malheureusement ce sera encore pire quand il n'y aura plus du tout de devoirs à la maison... Les inégalités n'en seront que plus graves quand ceux qui sont suffisamment consciencieux pour travailler d'eux-mêmes n'y seront plus invités par l'institution. On le voit déjà en français : depuis qu'on en a diminué les horaires, les écarts se creusent terriblement.thaliane a écrit:clairement, les miens sont carrément favorisés dans le système actuel : je suis la mère tarée qui adore revoir les leçons avec eux :lol:)
Bien sûr la réussite des enfants ne devrait pas dépendre du mérite des parents. Mais justement, tu le dis toi-même, Thaliane, il y aura toujours - et c'est humain - des parents pour aider leurs enfants (ou même leur payer un professeur particulier), à moins qu'une loi ne l'interdise. Ce qui est peu réaliste.
Alors soyons pragmatiques : la seule façon de corriger (imparfaitement, bien sûr) ces inégalités, c'est justement de donner au plus grand nombre la chance de travailler et de progresser à l'école et hors de l'école, comme ceux qui sont favorisés. Et un parent, francophone ou pas (ne soyons pas si condescendants avec les non francophones), peut veiller à ce que son enfant consacre du temps à son travail. Les professeurs ne donnent pas des devoirs irréalisables à la maison pour les enfants : ce travail est le prolongement naturel du cours.
Une grande campagne télévisée sur les devoirs parentaux (parce qu'en fait il s'agit moins des devoirs des élèves que de ceux des parents) est plus susceptible de rétablir l'égalité des chances que les propositions doctrinaires de la FCPE.
Si l'enfer (scolaire) est pavé de bonnes intentions, le PS s'occupe activement de ses routes et la FCPE de ses places.
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- thalianeNiveau 6
Luigi_B a écrit:On le voit déjà en français : depuis qu'on en a diminué les horaires, les écarts se creusent terriblement.
Il ne serait pas plus logique de ré-augmenter les horaires plutôt que de donner des devoirs ?
Et/ou que les enseignants apprennent en classe aux enfants comment ils peuvent apprendre efficacement leurs leçons à la maison ? Parce que je suis également persuadée que reprendre la leçon après le cours est indispensable à la mémorisation (je suis adepte des 3 x 6 : on mémorise une première fois dans les 6 heures de la découverte - donc le soir, une 2ème fois dans les 6 jours - donc le week-end, une 3ème fois dans les 6 semaines - donc durant les vacances. Avec simple relecture / redire le week-end et les vacances.). Et en leur expliquant pourquoi on leur recommande ces méthodes, quelle est l'intention.
Mais peut-être que je raisonne en terrible cossarde : j'ai toujours détesté travailler pour travailler, j'ai, encore aujourd'hui, besoin de savoir à quoi sert l'effort que je fais.
- JacqGuide spirituel
thaliane a écrit:Luigi_B a écrit:On le voit déjà en français : depuis qu'on en a diminué les horaires, les écarts se creusent terriblement.
Il ne serait pas plus logique de ré-augmenter les horaires plutôt que de donner des devoirs ? .
Oui, ou de remettre des heures de dédoublement pour les classes (je parle au moins pour les LP, sans doute le lycée, le collège je ne sais pas où en sont les réformes). Mais en groupe on pouvait travailler avec les élèves. Mes (les miennes et celles des élèves surtout) heures de dédoublement, de modules, ont été dans leur quasi totalité supprimées. Or c'était là où l'on pouvait accompagner les élèves, les faire travailler, expliquer, aider.
Lorsque j'ai débuté, on nous expliquait qu'il fallait à tout prix éviter le cours dialogué, où seuls les "bons" (je n'aime pas ce terme) et les actifs suivaient. Maintenant, sous couvert d'un autre nom, pour pallier le manque d'heures, on nous demande de faire du cours dialogué... en apparence tout le monde suit, celui qui veut dormir et juste noter le cours peut le faire...
Mais les heures de déboublement, cela a un coût !
Le ministère dit : on remplace cela par de l'accompagnement personnalisé.... Ouais... ben lorsque je vois l'application, j'ai des doutes.
Jacq.
- Luigi_BGrand Maître
C'est la priorité.thaliane a écrit:Luigi_B a écrit:On le voit déjà en français : depuis qu'on en a diminué les horaires, les écarts se creusent terriblement.
Il ne serait pas plus logique de ré-augmenter les horaires plutôt que de donner des devoirs ?
On a tellement régressé dans l'enseignement du français de la primaire au lycée que même dans les milieux favorisés les élèves ne savent plus écrire si bien que ça. Mais, même sans travailler, ils gardent l'infinie supériorité de la langue à l'oral.
Et oui sans doute pour la méthode. Mais c'est vrai que les élèves favorisés voient mieux l'intérêt des méthodes... qui ont réussi à leurs parents.
C'est pour ça qu'il ne reste plus de latinistes-hellénistes que dans les lycées d'élite alors que justement le latin et le grec devraient, s'ils le souhaitent, être des soutiens dans l'apprentissage de la langue pour les élèves les moins favorisés.
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- victor44Habitué du forum
Morgared a écrit:victor44 a écrit:
Dévellopper l'esprit critique est selon moi prioritaire par rapport à la création de robots orthograpiques décérébrés. (mais je suis d'accord qu'un bon raisonnement doublé d'une bonne orthographe c'est encore mieux).
Des esprits ouvert curieux et bien formés feront des citoyens avertis et soucieux du bien commun. Les betes à concours ne pensent qu'à leur propre satisfaction (jamais assouvie).
Je gage que vous n'avez jamais à lire des travaux rédigés par vos élèves. Si c'était le cas, vous sauriez que la maîtrise de l'orthographe va très largement de pair avec la maîtrise de la syntaxe, et donc la capacité d'exprimer une pensée structurée. J'enseigne depuis treize ans le français, et je n'ai jamais vu d'élèves "décérébrés" qui maîtrisaient l'orthographe. Des illettrés incapables de formuler la moindre idée et donc de la penser, ça oui, j'en ai vu.
Les gens qui maîtrisent leur langue ne sont pas particulièrement ceux qui ne pensent quà leur propre satisfaction. Je dirais même que c'est plutôt le cas de ceux qui n'ont pas l'univers bien large, n'ayant justement pas de mots. Vous voulez que les gens aient un "esprit critique" ? Encouragez donc un enseignement rigoureux de la langue française, vous serez plus crédible.
J'enseigne les mathématiques et j'ai souvent rencontré des élèves avec un raisonnement mathématique très solide voire brillant qui me rendent des devoirs truffés de fautes. A contrario certains "esprits" à l'orthographe parfaite et ayant réussi des concours prestigieux sont plus préoccuppés par leur propre réussite que par l'intéret commun (je ne donnerais pas de nom pour ne pas me faire modérer).
En résumé le fait que l'école ne s'assure pas que l'élève ait fini sa formation en rentrant chez lui me parait clairement avantager une certaine partie de la population qui de ce fait n'a aucun intéret à ce que celà change.
- Luigi_BGrand Maître
Ce raisonnement n'est pas très rigoureux.victor44 a écrit:J'enseigne les mathématiques et j'ai souvent rencontré des élèves avec un raisonnement mathématique très solide voire brillant qui me rendent des devoirs truffés de fautes. A contrario certains "esprits" à l'orthographe parfaite et ayant réussi des concours prestigieux sont plus préoccuppés par leur propre réussite que par l'intéret commun (je ne donnerais pas de nom pour ne pas me faire modérer).
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- User5899Demi-dieu
L'ennui, c'est qu'une telle distinction n'a aucun sens. je ne connais guère d'élèves ou d'adultes développant leur esprit critique en ne comprenant rien à ce qu'ils lisent, en ne se faisant pas comprendre lorsqu'ils écrivent.victor44 a écrit:Dévellopper l'esprit critique est selon moi prioritaire par rapport à la création de robots orthograpiques décérébrés.
Vous croyez qu'on va faire confiance en l'esprit critique de l'IPR de maths de Besançon qui pond une note de deux pages dans laquelle elle mélange systématiquement "conjoncture" et "conjecture" ?
- User5899Demi-dieu
Surtout avec un futur confondu avec un conditionnelLuigi_B a écrit:Ce raisonnement n'est pas très rigoureux.victor44 a écrit:J'enseigne les mathématiques et j'ai souvent rencontré des élèves avec un raisonnement mathématique très solide voire brillant qui me rendent des devoirs truffés de fautes. A contrario certains "esprits" à l'orthographe parfaite et ayant réussi des concours prestigieux sont plus préoccuppés par leur propre réussite que par l'intéret commun (je ne donnerais pas de nom pour ne pas me faire modérer).
- victor44Habitué du forum
Cripure a écrit:L'ennui, c'est qu'une telle distinction n'a aucun sens. je ne connais guère d'élèves ou d'adultes développant leur esprit critique en ne comprenant rien à ce qu'ils lisent, en ne se faisant pas comprendre lorsqu'ils écrivent.victor44 a écrit:Dévellopper l'esprit critique est selon moi prioritaire par rapport à la création de robots orthograpiques décérébrés.
Vous croyez qu'on va faire confiance en l'esprit critique de l'IPR de maths de Besançon qui pond une note de deux pages dans laquelle elle mélange systématiquement "conjoncture" et "conjecture" ?
Et doit-on faire confiance à un agrégé de lettres qui ne maitrise pas la regle de trois etc...
Le sujet de ce post est que le fait qu'on laisse une partie du travail d'apprentissage sous la responsabilité des parents ce qui induit selon moi un échec scolaire important chez toute une partie de la population (la plus défavorisée socialement).
- frankensteinVénérable
Le problème, c'est que beaucoup de "classes moyennes" veulent aussi qu'il y ait un lien (du moins dans les classes de primaire et de collège) entre le travail en classe et le travail "personnel".Le sujet de ce post est que le fait qu'on laisse une partie du travail d'apprentissage sous la responsabilité des parents ce qui induit selon moi un échec scolaire important chez toute une partie de la population (la plus défavorisée socialement).
_________________
Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- MelanieSLBDoyen
thaliane a écrit:
Il ne serait pas plus logique de ré-augmenter les horaires plutôt que de donner des devoirs ? .
Je préviens, je suis de mauvaise humeur ce matin.
- Spoiler:
- Ah bon? Nous, pauvres imbéciles, n'y avons jamais pensé! Tant que les fédérations de parents crieront au scandale parce que monchérimoncoeur a trop d'heure de cours, ça ne risque pas de se produire et pourtant, c'est de ça dont on a]besoin
_________________
La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- sandGuide spirituel
En primaire comme en collège, on donne des méthodes pour apprendre. Mais en français, avec seulement 5H de cours par semaine (il y avait 7h quand j'ai débuté), où trouver le temps de faire apprendre les leçons ? Et encore je ne me plains pas, j'ai une heure d'aide personnalisée chaque vendredi, je reprends donc les points mal compris avec une dizaine d'élèves. Il m'est arrivé de donner le devoir à l'avance, nous l'avons fait ensemble, et très peu l'ont relu... Alors que faire ? Parce qu'augmenter les horaires, personne ne croit ici que cela arrivera un jour !thaliane a écrit:
Et/ou que les enseignants apprennent en classe aux enfants comment ils peuvent apprendre efficacement leurs leçons à la maison ? Parce que je suis également persuadée que reprendre la leçon après le cours est indispensable à la mémorisation (je suis adepte des 3 x 6 : on mémorise une première fois dans les 6 heures de la découverte - donc le soir, une 2ème fois dans les 6 jours - donc le week-end, une 3ème fois dans les 6 semaines - donc durant les vacances. Avec simple relecture / redire le week-end et les vacances.). Et en leur expliquant pourquoi on leur recommande ces méthodes, quelle est l'intention.
Mais peut-être que je raisonne en terrible cossarde : j'ai toujours détesté travailler pour travailler, j'ai, encore aujourd'hui, besoin de savoir à quoi sert l'effort que je fais.
- Luigi_BGrand Maître
Les parents d'élèves sont surtout inquiets, à l'entrée au CP, de savoir si leur progéniture fera de l'anglais ou pas...
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- NuitsFidèle du forum
frankenstein a écrit:Le problème, c'est que beaucoup de "classes moyennes" veulent aussi qu'il y ait un lien (du moins dans les classes de primaire et de collège) entre le travail en classe et le travail "personnel".Le sujet de ce post est que le fait qu'on laisse une partie du travail d'apprentissage sous la responsabilité des parents ce qui induit selon moi un échec scolaire important chez toute une partie de la population (la plus défavorisée socialement).
Mais il y a aussi des enfants qui vivent en dessous du seuil de pauvreté / ne mangent pas à leur faim / n'ont pas de quoi se chauffer l'hiver etc. Pas de doute, cela réussissent moins bien à l'école. Doit-on, pour garantir un système plus égalitaire, faire dormir tous les enfants sous les ponts ? Demander de supprimer les devoirs sans rien mettre en place en échange, ça ne rime à rien.
Et puis, comme le fait remarquer frankenstein, d'autres parents demandent des devoirs à la maison. Pas de doute que ceux-là auront recours à une aide extérieure pour faire ce travail de stabilisation et renforcement des connaissances / compétences / savoirs / savoir- faire. Ou iront dans le privé.
_________________
C'est dans l'intérêt de l'enfant.
- caroletteNeoprof expérimenté
Luigi_B a écrit:Les parents d'élèves sont surtout inquiets, à l'entrée au CP, de savoir si leur progéniture fera de l'anglais ou pas...
et/ou d'avoir connaissance du projet de sortie de fin d'année...
- midjieNiveau 8
Ou des sorties...Luigi_B a écrit:Les parents d'élèves sont surtout inquiets, à l'entrée au CP, de savoir si leur progéniture fera de l'anglais ou pas...
_________________
Beautiful.....Your mind, body and soul, so perfectly designed for you.....
Beautiful.... I don't wanna let you go until I tell you that I love you... S.MAHY
- arcencielGrand Maître
carolette a écrit:Luigi_B a écrit:Les parents d'élèves sont surtout inquiets, à l'entrée au CP, de savoir si leur progéniture fera de l'anglais ou pas...
et/ou d'avoir connaissance du projet de sortie de fin d'année...
Ah les sorties...C'est bien vrai!
- Fernand BraudelNiveau 8
Et puis faut pas oublier que c'est un article du Figaro, plus c'est populiste, plus ça tape sur l'école, mieux c'est!!!
- Fernand BraudelNiveau 8
arcenciel a écrit:carolette a écrit:Luigi_B a écrit:Les parents d'élèves sont surtout inquiets, à l'entrée au CP, de savoir si leur progéniture fera de l'anglais ou pas...
et/ou d'avoir connaissance du projet de sortie de fin d'année...
Ah les sorties...C'est bien vrai!
Nous leur disons au bahut que le collège n'est pas une agence de voyages...
- Marie LaetitiaBon génie
victor44 a écrit:[
J'enseigne les mathématiques et j'ai souvent rencontré des élèves avec un raisonnement mathématique très solide voire brillant qui me rendent des devoirs truffés de fautes. A contrario certains "esprits" à l'orthographe parfaite et ayant réussi des concours prestigieux sont plus préoccuppés par leur propre réussite que par l'intéret commun (je ne donnerais pas de nom pour ne pas me faire modérer).
En résumé le fait que l'école ne s'assure pas que l'élève ait fini sa formation en rentrant chez lui me parait clairement avantager une certaine partie de la population qui de ce fait n'a aucun intéret à ce que celà change.
oui enfin, avec ce genre de raisonnement (vous comparez deux populations complètement différente, en âge, en niveau) je peux dire aussi que j'ai rencontré des matheux complètement perdus dans leurs maths théoriques et asociaux. Donc les maths rendent asocial ?
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- DuplayExpert
Luigi_B a écrit:Les parents d'élèves sont surtout inquiets, à l'entrée au CP, de savoir si leur progéniture fera de l'anglais ou pas...
Il arrive que certains parents manifestent en effet une légère inquiétude à ce propos, qu'il expriment en général au cours de la fameuse réunion d'information organisée en début d'année par la maîtresse (ou le maître) de leur enfant.
Mais à la fin de ladite réunion, quand ils ont l'assurance que les méthodes utilisées par l'enseignant de leur enfant permettront à celui-ci d'avoir acquis à la fin du CP des bases solides en lecture, écriture, maîtrise de la langue, mathématiques, culture générale et méthodologie... il n'est plus question
Non, ce qui me frappe chaque année, c'est que les parents ne sont pas fous -à quelques rares exceptions près- et que, dès lors qu'on se donne la peine d'exposer clairement les enjeux du CP et la manière dont on va les prendre en compte... le bon sens reprend ses droits.
- doublecasquetteEnchanteur
Mowgli a écrit:Luigi_B a écrit:Les parents d'élèves sont surtout inquiets, à l'entrée au CP, de savoir si leur progéniture fera de l'anglais ou pas...
Il arrive que certains parents manifestent en effet une légère inquiétude à ce propos, qu'il expriment en général au cours de la fameuse réunion d'information organisée en début d'année par la maîtresse (ou le maître) de leur enfant.
Mais à la fin de ladite réunion, quand ils ont l'assurance que les méthodes utilisées par l'enseignant de leur enfant permettront à celui-ci d'avoir acquis à la fin du CP des bases solides en lecture, écriture, maîtrise de la langue, mathématiques, culture générale et méthodologie... il n'est plus questionde globishde la langue de Shakespeare.
Non, ce qui me frappe chaque année, c'est que les parents ne sont pas fous -à quelques rares exceptions près- et que, dès lors qu'on se donne la peine d'exposer clairement les enjeux du CP et la manière dont on va les prendre en compte... le bon sens reprend ses droits.
Je te trouve bien optimiste... Les bonnes années, le bon sens reprend ses droits...
En revanche, on se rend très vite compte que ces parents qui continuent à réclamer l'anglais à tue-tête, l'anglais et aucune autre langue étrangère d'ailleurs, ont une très petite notion de ce que pourrait être une leçon de langue pour un enfant de CP ou de CE1.
Pour eux, il suffit qu'une fois de temps en temps, l'enfant récite par cœur en classe "Ouane, tou, frite, sport !" et ça y est, il est prêt à passer son CECR !
- L'article semestriel du Figaro sur ces profs qui veulent "casser l'histoire de France"...
- "Cher parents d'élèves, vous nous emmerdez" : Rue89 publie l'article polémique d'une enseignante contre les parents d'élèves.
- Article publié dans Le Monde: Richard Descoings, incontournable expert
- L'article démago du jour dans Madame Figaro
- L'apprentissage de l'orthographe au pilori - article Le Figaro
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum