- CondorcetOracle
Cripure a écrit:Non. Mettent front contre frontcondorcet a écrit:Cripure a écrit:Je complète mon post précédent en clamant avec vous que c'est une ânerie monumentale et que ceux qui affrontent esprit scientifique et esprit littéraire manquent tout simplement d'esprit tout court.badin a écrit:Et puis tant qu'on y est: Des élèves de L peuvent continuer leurs études sans plus rencontrer de maths, cela j'imagine choque moins et trouvera des défenseurs.
confrontent, non ?
Ah !
- MoonchildSage
Peut-être est-ce une ânerie que de créer une franche opposition entre l'un et l'autre car on peut certainement leur trouver quelques points communs, mais pour avoir discuté avec de nombreux collègues de lettres, je peux rapporter que la majorité d'entre eux ne captent à peu près que dalle au raisonnement mathématique. Alors de deux choses l'une : soit mes collègues ne comprennent pas davantage le raisonnement en lettres, soit ces deux domaines de l'activité intellectuelle ne mobilisent pas tout-à-fait le même mode de raisonnement.Cripure a écrit:Je complète mon post précédent en clamant avec vous que c'est une ânerie monumentale et que ceux qui affrontent esprit scientifique et esprit littéraire manquent tout simplement d'esprit tout court.
J'aurais pu aussi prendre mon exemple personnel de matheux assez régulièrement perplexe face à certains aspects des disciplines littéraires rencontrées au lycée, mais le contre-argument aurait été trop évident.
C'est pour moi une source d'étonnement sans cesse renouvelée, en dépit de leur incompréhension avouée des mathématiques, mes collègues de lettres évoqués ci-dessus continuent eux-aussi à croire en une certaine forme de syncrétisme qui unirait nos disciplines ; ils se savent bien incapables de faire des maths au-delà d'un niveau élémentaire, mais n'en sont pas moins persuadés que le raisonnement serait pourtant le même. Ce doit être ça la force de la pensée humaniste.Li-Li a écrit:Ah, merci monsieur Cripure, je me bats cette année ( seulement par joutes verbales) avec certains de mes collègues scientifiques lorsque j'ose leur dire que j'explique à mes élèves qui affirment sans cesse "mdamme de toute façon je suis scientifique je comprends rien en lettres", que le raisonnement ne change en rien!!!
- User5899Demi-dieu
Ah oui ! Remplaçons le bac par une chasse au Dahu, ce sera beaucoup plus drôle !condorcet a écrit:alberto79 a écrit:Will.T a écrit:condorcet a écrit:alberto79 a écrit:
Si le baccalauréat est un diplôme universitaire, je ne comprends pas pourquoi ce n´est pas une commission d´universitaires qui s´en charge de préparer une éventuelle reforme. Je ne comprends pas non plus pourquoi on présente le rapport au ministre de l´éducation nationale et non au ministre de l´enseignement supérieur et la recherche. Sinon, il me semble un petit pas dans la bonne direction.
+ 1. Pour rendre au baccalauréat sa valeur, il suffit de donner aux copies la note qu'elles méritent réellement (solide lapalissade).
si on va dans ce sens, on devrait alors laisser les universitaires s'en occuper entièrement...
faire les sujets, surveiller les épreuves et corriger les copies....
Ou mieux encore, on peut enlever le caractère universitaire au diplôme, car de toute façon le dit caractère n´est qu´une apparence. Et comme ça, on arrêtera de nous appeler pour présider les jurys…
Ou aligner le baccalauréat sur le niveau du DAEU.
- User5899Demi-dieu
Ecoutez, je vais être un peu direct, mais comme mes meilleurs amis sont des agrégés ou des docteurs en mathématiques et que je discute avec eux de ces questions depuis plus de vingt ans, je crois que je n'ai jamais rien lu d'aussi crétin que vos propos ci-dessus. Vous vous pensez doté de neurones spécifiques ? Et surtout, vous pensez que des approches complémentaires causent du tort à chacune des deux disciplines ?Moonchild a écrit:Peut-être est-ce une ânerie que de créer une franche opposition entre l'un et l'autre car on peut certainement leur trouver quelques points communs, mais pour avoir discuté avec de nombreux collègues de lettres, je peux rapporter que la majorité d'entre eux ne captent à peu près que dalle au raisonnement mathématique. Alors de deux choses l'une : soit mes collègues ne comprennent pas davantage le raisonnement en lettres, soit ces deux domaines de l'activité intellectuelle ne mobilisent pas tout-à-fait le même mode de raisonnement.Cripure a écrit:Je complète mon post précédent en clamant avec vous que c'est une ânerie monumentale et que ceux qui affrontent esprit scientifique et esprit littéraire manquent tout simplement d'esprit tout court.
J'aurais pu aussi prendre mon exemple personnel de matheux assez régulièrement perplexe face à certains aspects des disciplines littéraires rencontrées au lycée, mais le contre-argument aurait été trop évident.C'est pour moi une source d'étonnement sans cesse renouvelée, en dépit de leur incompréhension avouée des mathématiques, mes collègues de lettres évoqués ci-dessus continuent eux-aussi à croire en une certaine forme de syncrétisme qui unirait nos disciplines ; ils se savent bien incapables de faire des maths au-delà d'un niveau élémentaire, mais n'en sont pas moins persuadés que le raisonnement serait pourtant le même. Ce doit être ça la force de la pensée humaniste.Li-Li a écrit:Ah, merci monsieur Cripure, je me bats cette année ( seulement par joutes verbales) avec certains de mes collègues scientifiques lorsque j'ose leur dire que j'explique à mes élèves qui affirment sans cesse "mdamme de toute façon je suis scientifique je comprends rien en lettres", que le raisonnement ne change en rien!!!
De toutes façons, vous me faites bien rire avec votre "raisonnement mathématique" au lycée. Quand on surveille les maths au bac S, on voit des candidats qui apportent deux calculatrices au moins, y passent les deux tiers de leur temps et ne prennent pas la peine d'écrire aucune phrase, se contentant d'aligner des formules sans explications en français. rien que cette évolution en trente ans doit laisser sceptique sur la capacité formatrice des maths aujourd'hui. Et cela, je l'écris sous le contrôle de mes collègues, dont pas un n'apprécie ce qui se fait dans leurs classes aujourd'hui, avec la bénédiction de l'inspection générale.
Et enfin, j'aimerais bien savoir quel lien tout ceci avec la question des notes éliminatoires.
La tour d'ivoire, bonsoir Les humanistes, eux, se rappellent l'époque où les mathématiciens et les physiciens étaient aussi philosophes.
- CondorcetOracle
La spécialisation (excessive diront certains) rend illusoire l'espoir humaniste d'une connaissance de tous les domaines de l'esprit.
- MoonchildSage
Oh que oui... des neurones défectueux.Cripure a écrit:Ecoutez, je vais être un peu direct, mais comme mes meilleurs amis sont des agrégés ou des docteurs en mathématiques et que je discute avec eux de ces questions depuis plus de vingt ans, je crois que je n'ai jamais rien lu d'aussi crétin que vos propos ci-dessus. Vous vous pensez doté de neurones spécifiques ?
Non absolument pas, mais entre avoir des approches complémentaires de l'activité intellectuelle dans des disciplines distinctes et prétendre que derrière des différences de forme ce serait en réalité la même approche, il y a un monde.Cripure a écrit:Et surtout, vous pensez que des approches complémentaires causent du tort à chacune des deux disciplines ?
Et pour l'anecdote, je suis parfois un peu surpris quand je vois certains collègues de lettres qui reconnaissent n'avoir à peu près rien compris aux sciences au cours de leurs années lycéennes - et qualifient même de cauchemardesque leur expérience de ces matières - proposer des projets interdisciplinaires en argumentant que cette approche sera très profitable à nos élèves y compris en sciences ; à titre personnel, en dehors de quelques vagues principes généraux qui ne mangent pas de pain, je ne m'aventure pas trop à juger de ce qui est pertinent dans une autre discipline que la mienne, surtout quand en tant qu'élève je n'y étais pas très à l'aise.
D'ailleurs, mais c'est une autre discussion, j'ai parfois l'impression que la vision humaniste de l'enseignement quand elle se mue en volonté de monter des projets culturels transdisciplinaires (qui peuvent parfois être ambitieux et d'une grande qualité, là n'est pas la question) constitue le parfait cheval de Troie des réformes pédagogiques que nous subissons.
Mais à côté de la flamboyance de la pensée humaniste, il faut bien que nous nous accrochions nous aussi à une petite spécificité pour tenter de nous mettre en valeur, même si nous en abusons et qu'elle est effectivement un peu révolue au lycée ces temps-ci.Cripure a écrit:De toutes façons, vous me faites bien rire avec votre "raisonnement mathématique" au lycée. Quand on surveille les maths au bac S, on voit des candidats qui apportent deux calculatrices au moins, y passent les deux tiers de leur temps et ne prennent pas la peine d'écrire aucune phrase, se contentant d'aligner des formules sans explications en français. rien que cette évolution en trente ans doit laisser sceptique sur la capacité formatrice des maths aujourd'hui. Et cela, je l'écris sous le contrôle de mes collègues, dont pas un n'apprécie ce qui se fait dans leurs classes aujourd'hui, avec la bénédiction de l'inspection générale.
Plus grand chose il est vrai ; nous sommes ici en présence d'un phénomène exceptionnellement rare : la dérive d'une discussion sur un forum internet.Cripure a écrit:Et enfin, j'aimerais bien savoir quel lien tout ceci avec la question des notes éliminatoires.
Condorcet m'a devancé.Cripure a écrit:La tour d'ivoire, bonsoir Les humanistes, eux, se rappellent l'époque où les mathématiciens et les physiciens étaient aussi philosophes.
- User5899Demi-dieu
Oh, que ça me blesse, ça ! Moi, le spécialiste des projets transdisciplinaro-culturels, avec des TICE bien sûr !Moonchild a écrit:j'ai parfois l'impression que la vision humaniste de l'enseignement quand elle se mue en volonté de monter des projets culturels transdisciplinaires (qui peuvent parfois être ambitieux et d'une grande qualité, là n'est pas la question) constitue le parfait cheval de Troie des réformes pédagogiques que nous subissons.
Bon, eh bien, je crois que nous allons rester sur notre incompréhension. J'ai l'impression de voir, appliqué au lycée, exactement le même dogmatisme qui explique la désaffection des bons élèves pour l'université au profit des classes préparatoires : celui qui affirme le cloisonnement des disciplines dès le départ, qui promeut l'hyperspécialisation. Je pense que c'est une erreur et majeure et néfaste. Mais bon, elle ne m'empêchera pas de dormir, et de nos jours, n'est-ce pas là le principal ?
- MoonchildSage
Vous savez c'était une remarque - je n'ose plus employer le terme réflexion :| - dont l'objectif n'était aucunement de rechercher à vous blesser. Je souhaitais juste témoigner d'une réalité que j'observe sur le terrain : mes collègues de lettres, bien que me semblant d'une grande rigueur académique dans leur discipline - pour autant que je puisse en juger - font aussi preuve, pour les raisons évoquées précédemment, d'un enthousiasme débordant envers les projets pédagogiques novateurs et se montrent parfois déçus voire agacés des réticences qu'ils rencontrent, essentiellement au contact de l'équipe de maths d'ailleurs. Mais peut-être est-ce simplement une spécificité locale.Cripure a écrit:Oh, que ça me blesse, ça ! Moi, le spécialiste des projets transdisciplinaro-culturels, avec des TICE bien sûr !Moonchild a écrit:j'ai parfois l'impression que la vision humaniste de l'enseignement quand elle se mue en volonté de monter des projets culturels transdisciplinaires (qui peuvent parfois être ambitieux et d'une grande qualité, là n'est pas la question) constitue le parfait cheval de Troie des réformes pédagogiques que nous subissons.
Mais n'existe-t-il pas un autre dogmatisme voulant à tout prix rapprocher artificiellement des domaines qui seraient peut-être en définitive plus éloignés qu'il n'est humanistiquement correct de le dire ? Sans répondre de manière tranchée, il me semble que la question n'est ni totalement infondée, ni criminelle.Cripure a écrit:Bon, eh bien, je crois que nous allons rester sur notre incompréhension. J'ai l'impression de voir, appliqué au lycée, exactement le même dogmatisme qui explique la désaffection des bons élèves pour l'université au profit des classes préparatoires : celui qui affirme le cloisonnement des disciplines dès le départ, qui promeut l'hyperspécialisation. Je pense que c'est une erreur et majeure et néfaste.
De plus, cette opposition entre l'université hyperspécialisée et les prépas généralistes vaut sans doute pour les filières littéraires, mais ce n'est pas la clef du problème dans les filières scientifiques ; en mathématiques par exemple, les programmes de sup/spé et des deux premières années de licence recouvrent en gros les mêmes notions. Tiens, c'est amusant, encore une différence entre les lettres et les sciences.
Soyez assuré que je ne souhaite nullement nuire à la qualité de votre sommeil ; si tel avait été mon objectif, nous nous accorderions à constater que les moyens mis en oeuvre auraient été ridiculement dérisoires.Cripure a écrit:Mais bon, elle ne m'empêchera pas de dormir, et de nos jours, n'est-ce pas là le principal ?
- badinNiveau 7
Et si, tout simplement, nous récupérions les heures des options en S pour améliorer les capacités de raisonnement des élèves en math, capacités qui leur manquent à un point tel que même les littéraires s'en rendent compte lorsqu'ils surveillent les épreuves? Ce serait la solution, n'est-il pas?
- Luigi_BGrand Maître
Ceux qui suivent les options n'ont en majorité pas de problème de raisonnement. Vous vous trompez de combat...
Attaquez-vous plutôt aux enseignements d'exploration en seconde et autres billevesées qui ont aussi pour but de faire disparaître les options traditionnelles.
Attaquez-vous plutôt aux enseignements d'exploration en seconde et autres billevesées qui ont aussi pour but de faire disparaître les options traditionnelles.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- IphigénieProphète
Par contre tant que les barèmes de bac restent laxistes, que les taux de "réussite" au bac restent un critère de prime pour les recteurs, que les "compétences" seront automatiquement accordées pour éviter les vagues, que l'on am/busera les parents par des "aides personnalisées" à la c** et des "explorations" de gouffres sans fond, que... ...etc etc: on aura supprimé le latin depuis des lustres et on se posera toujours les mêmes questions. Car à vrai dire, si le but c'est de consolider la valeur du bac, ce n'est quand même pas juste en supprimant les langues anciennes que l'on obtiendra ce résultat, non?
Il me semble qu'on obtiendrait déjà beaucoup mieux, sans rien changer sauf: le niveau des exigences ,à chaque étape et à chaque acte.
Il me semble qu'on obtiendrait déjà beaucoup mieux, sans rien changer sauf: le niveau des exigences ,à chaque étape et à chaque acte.
- badinNiveau 7
Il ne s'agit pas de supprimer les langues anciennes! Mais de les enlever en S c'est tout.
Pour les enseignements d'exploration , je ne peux rien dire, pas de seconde depuis belle lurette!
Pour les enseignements d'exploration , je ne peux rien dire, pas de seconde depuis belle lurette!
- IphigénieProphète
mais ça revient au même, voyons! Ce sont justement les élèves de S qui sont les plus curieux des langues anciennes (99% de mes effectifs: 2L, et qui rament, rament ,rament !) Et ce ne sont sûrement les L.A qui leur font perdre le plus de leur précieux temps ! Si on veut dégraisser, vaudrait mieux commencer par autre chose...(les aides personnalisées à 25 par exemple ou autres heures de remplissages...)Il ne s'agit pas de supprimer les langues anciennes! Mais de les enlever en S c'est tout
- CarabasVénérable
A quand la suppression des TPE?
Hier, j'en ai lu un. Oh my God!
Hier, j'en ai lu un. Oh my God!
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- IphigénieProphète
Il ne s'agit pas de supprimer les langues anciennes! Mais de les enlever en S c'est tout.
C'est comme dire "on va sortir de la série S tous les élèves qui choisissent svt plutôt que physique chimie"( car ce qui a disparu en fait c'est bien l'ancienne série C, il n'y a plus guère que des "D": les plus de 20 ans comprendront ce que je dis :lol: )
- liliepingouinÉrudit
Je n'arrive vraiment pas à comprendre ceux qui veulent séparer des soi-disant profils scientifiques et littéraires, et qui pensent que c'est un moyen de revaloriser les filières, alors que, comme d'autres sur ce fil, je pense que ce serait leur nuire profondément.
Pour moi, on revalorisera la filière L en l'imprégnant de culture scientifique et on maintiendra la valeur de la filière S en l'imprégnant de culture humaniste et de langues anciennes.
J'ai fait une prépa littéraire après un bac S, je ne l'ai jamais regretté une seule seconde: la rigueur du raisonnement scientifique m'a garanti de forts beaux succès.
Et je me félicite chaudement de ne plus être au lycée aujourd'hui. Il aurait été totalement insupportable pour moi de cesser de faire de la physique et des maths, il aurait été totalement insupportable d'arrêter le grec. Je me fichais éperdument que le grec soit au bac ou non, je VOULAIS en faire, au point d'en pleurer quand il a été question que les facéties de l'emploi du temps m'en privent. Heureusement pour moi qu'une solution a été possible.
Pourquoi, mais pourquoi voulez-vous priver les littéraires de maths? Pourquoi, mais pourquoi voulez-vous priver les scientifiques de langues anciennes?
Pourquoi séparer les gens, constituer des classes?
Et surtout, que proposez-vous à tous les élèves, qui n'ont pas clairement un profil scientifique, qui n'ont pas clairement un profil littéraire, qui ont un profil mixte et ne veulent pas, à 15 ans, alors qu'ils sont bourrés de talent et de courage, choisir entre les lettres et les sciences?????
Pour moi, on revalorisera la filière L en l'imprégnant de culture scientifique et on maintiendra la valeur de la filière S en l'imprégnant de culture humaniste et de langues anciennes.
J'ai fait une prépa littéraire après un bac S, je ne l'ai jamais regretté une seule seconde: la rigueur du raisonnement scientifique m'a garanti de forts beaux succès.
Et je me félicite chaudement de ne plus être au lycée aujourd'hui. Il aurait été totalement insupportable pour moi de cesser de faire de la physique et des maths, il aurait été totalement insupportable d'arrêter le grec. Je me fichais éperdument que le grec soit au bac ou non, je VOULAIS en faire, au point d'en pleurer quand il a été question que les facéties de l'emploi du temps m'en privent. Heureusement pour moi qu'une solution a été possible.
Pourquoi, mais pourquoi voulez-vous priver les littéraires de maths? Pourquoi, mais pourquoi voulez-vous priver les scientifiques de langues anciennes?
Pourquoi séparer les gens, constituer des classes?
Et surtout, que proposez-vous à tous les élèves, qui n'ont pas clairement un profil scientifique, qui n'ont pas clairement un profil littéraire, qui ont un profil mixte et ne veulent pas, à 15 ans, alors qu'ils sont bourrés de talent et de courage, choisir entre les lettres et les sciences?????
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Spheniscida qui se prend pour une Alcida.
"Laissons glouglouter les égouts." (J.Ferrat)
"Est-ce qu'on convainc jamais personne?" (R.Badinter)
Même si c'est un combat perdu d'avance, crier est important.
- CathEnchanteur
badin a écrit:Il ne s'agit pas de supprimer les langues anciennes! Mais de les enlever en S c'est tout.
Quelle bêtise!
- Thalia de GMédiateur
liliepingouin a écrit:Je n'arrive vraiment pas à comprendre ceux qui veulent séparer des soi-disant profils scientifiques et littéraires, et qui pensent que c'est un moyen de revaloriser les filières, alors que, comme d'autres sur ce fil, je pense que ce serait leur nuire profondément.
Pour moi, on revalorisera la filière L en l'imprégnant de culture scientifique et on maintiendra la valeur de la filière S en l'imprégnant de culture humaniste et de langues anciennes.
J'ai fait une prépa littéraire après un bac S, je ne l'ai jamais regretté une seule seconde: la rigueur du raisonnement scientifique m'a garanti de forts beaux succès.
Et je me félicite chaudement de ne plus être au lycée aujourd'hui. Il aurait été totalement insupportable pour moi de cesser de faire de la physique et des maths, il aurait été totalement insupportable d'arrêter le grec. Je me fichais éperdument que le grec soit au bac ou non, je VOULAIS en faire, au point d'en pleurer quand il a été question que les facéties de l'emploi du temps m'en privent. Heureusement pour moi qu'une solution a été possible.
Pourquoi, mais pourquoi voulez-vous priver les littéraires de maths? Pourquoi, mais pourquoi voulez-vous priver les scientifiques de langues anciennes?
Pourquoi séparer les gens, constituer des classes?
Et surtout, que proposez-vous à tous les élèves, qui n'ont pas clairement un profil scientifique, qui n'ont pas clairement un profil littéraire, qui ont un profil mixte et ne veulent pas, à 15 ans, alors qu'ils sont bourrés de talent et de courage, choisir entre les lettres et les sciences?????
Et très en phase avec ce que dit Iphigénie.
Remarque : badin, tu n'es pas passé(e) par la case présentation, c'est plus sympa de savoir avec qui on échange.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- badinNiveau 7
En fait, c'est pas d'épreuve de langues anciennes au bac S qu'il fallait lire! Qu'ils suivent les cours, cela ne dérangerait personne.
Je suis passé (e) par une case présentation, n'était-ce pas la bonne?
Avant d'écrire "quelle bêtise", il eût fallu lire les dix pages précédentes!
Je suis passé (e) par une case présentation, n'était-ce pas la bonne?
Avant d'écrire "quelle bêtise", il eût fallu lire les dix pages précédentes!
- Luigi_BGrand Maître
Pour le coup, sans épreuve, pas de travail de la part des élèves ! Le monde est ainsi fait.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- liliepingouinÉrudit
badin a écrit:En fait, c'est pas d'épreuve de langues anciennes au bac S qu'il fallait lire! Qu'ils suivent les cours, cela ne dérangerait personne.
Je suis passé (e) par une case présentation, n'était-ce pas la bonne?
Avant d'écrire "quelle bêtise", il eût fallu lire les dix pages précédentes!
En pratique, s'il n'y a pas d'épreuve, les élèves de S ne pourront pas suivre les cours, parce qu'il n'y aura pas de cours proposés. Il ne pourront pas davantage s'incruster dans ceux des L, si classes L hellénistes il y a, pour cause d'incompatibilités d'emplois du temps.
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"Est-ce qu'on convainc jamais personne?" (R.Badinter)
Même si c'est un combat perdu d'avance, crier est important.
- liliepingouinÉrudit
Luigi_B a écrit:Pour le coup, sans épreuve, pas de travail de la part des élèves ! Le monde est ainsi fait.
effectivement, pour qu'il y ait un véritable travail, mieux vaut qu'il y ait évaluation.
Sinon, c'est humain, on se dit qu'on travaillera plus tard, et on ne travaille jamais...
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Même si c'est un combat perdu d'avance, crier est important.
- marmotte27Niveau 3
Je suis toujours très content d'avoir passé mon bac en Allemagne, plus précisément en Bavière. Nous avions des modules que nous choisissions, avec des dominantes marquées par deux modules de spécialité. Mais il fallait que les matières du baccalauréat (quatre épreuves, 3 écrites dont les deux spécialités) couvrent l'ensemble des filières. Le reste des matières était évalué en CCF.
J'ai ainsi passé mon bac en latin, en géographie, en maths et en histoire.
Ce qui est marrant, c'est que j'ai ensuite étudié les langues vivantes, sans en avoir fait pendant les deux dernières années du lycée. Nous étions libre de choisir notre filière postbac, car le bac était réellement "général". C'est dire aussi que le lycée nous donnait vraiment une culture générale.
Ce système à depuis été changé, en rendant l'allemand et les maths obligatoires au bac, ainsi qu'une langue vivante.
Ce que je regrette le plus ici, ce sont la trop grande spécialisation et hiérarchisation des filières qui font que le bac général n'a de général que le nom, et les nombreuses orientations à défaut que cela engendre avec moult frustrations pour les élèves (et les professeurs).
J'ai ainsi passé mon bac en latin, en géographie, en maths et en histoire.
Ce qui est marrant, c'est que j'ai ensuite étudié les langues vivantes, sans en avoir fait pendant les deux dernières années du lycée. Nous étions libre de choisir notre filière postbac, car le bac était réellement "général". C'est dire aussi que le lycée nous donnait vraiment une culture générale.
Ce système à depuis été changé, en rendant l'allemand et les maths obligatoires au bac, ainsi qu'une langue vivante.
Ce que je regrette le plus ici, ce sont la trop grande spécialisation et hiérarchisation des filières qui font que le bac général n'a de général que le nom, et les nombreuses orientations à défaut que cela engendre avec moult frustrations pour les élèves (et les professeurs).
- MoonchildSage
Sur ce point nous sommes d'accord, la priorité est d'en finir avec ces enseignements d'exploration bidons, avec les TPE, avec l'accompagnement personnalisé...Luigi_B a écrit:Attaquez-vous plutôt aux enseignements d'exploration en seconde et autres billevesées qui ont aussi pour but de faire disparaître les options traditionnelles.
La question des options traditionnelles relève surtout de la mise en place d'un dispositif de modération au bac pour qu'un élève médiocre en sciences ne décroche pas un bac S avec mention.
Tout cela est très séduisant... sur le papier ; car en pratique, entre une filière L imprégnée de culture scientifique et une filière S imprégnée de culture humaniste et de langues anciennes on arrivera très vite à la filière unique qui aura pour conséquence le nivellement par le bas dans chacun des domaines - et à ceux qui en douteraient, il est encore possible de niveler.liliepingouin a écrit:Je n'arrive vraiment pas à comprendre ceux qui veulent séparer des soi-disant profils scientifiques et littéraires, et qui pensent que c'est un moyen de revaloriser les filières, alors que, comme d'autres sur ce fil, je pense que ce serait leur nuire profondément.
Pour moi, on revalorisera la filière L en l'imprégnant de culture scientifique et on maintiendra la valeur de la filière S en l'imprégnant de culture humaniste et de langues anciennes.
Si j'étais Cripure, je te dirais qu'à l'époque de ton passage au lycée on n'y faisait déjà plus beaucoup de raisonnement scientifique rigoureux ; c'est donc ailleurs que tu as trouvé les clefs de tes succès.liliepingouin a écrit:J'ai fait une prépa littéraire après un bac S, je ne l'ai jamais regretté une seule seconde: la rigueur du raisonnement scientifique m'a garanti de forts beaux succès.
Pour les scientifiques l'objectif n'est pas de les priver de langues anciennes, mais surtout de leur faire faire des sciences ; à un moment il faut définir des priorités, sinon on aborde un peu tout mais superficiellement.liliepingouin a écrit:Pourquoi, mais pourquoi voulez-vous priver les littéraires de maths? Pourquoi, mais pourquoi voulez-vous priver les scientifiques de langues anciennes?
Quant aux littéraires, il s'agit moins de les priver de maths que de ne pas leur imposer de les subir sous une forme académique ; si je me fie aux récits de leurs expériences, s'il avait fallu que mes collègues de lettres aient un niveau minimal en maths (celui de l'honnête homme maîtrisant tous les domaines de l'esprit) pour obtenir leur bac, alors je crois que la plupart exercerait aujourd'hui un autre métier.
On en revient donc à l'idée de la filière unique, c'est ce vers quoi toutes les réformes tendent et dans le fond c'est aussi, au nom de l'humanisme, ce à quoi aspirent beaucoup de tenants de la ligne républicaine.liliepingouin a écrit:Pourquoi séparer les gens, constituer des classes?
Et surtout, que proposez-vous à tous les élèves, qui n'ont pas clairement un profil scientifique, qui n'ont pas clairement un profil littéraire, qui ont un profil mixte et ne veulent pas, à 15 ans, alors qu'ils sont bourrés de talent et de courage, choisir entre les lettres et les sciences?????
- CathEnchanteur
badin a écrit:En fait, c'est pas d'épreuve de langues anciennes au bac S qu'il fallait lire! Qu'ils suivent les cours, cela ne dérangerait personne.
Je suis passé (e) par une case présentation, n'était-ce pas la bonne?
Avant d'écrire "quelle bêtise", il eût fallu lire les dix pages précédentes!
Mais je les ai lues.
Et je maintiens.
- badinNiveau 7
Bizarre pour un prof, une remarque lapidaire de ce type, jamais je ne permets cela, sans doute une remarque de jeune prof. Quand on vieillit comme moi, on se montre plus modeste, on sait ,grâce au métier, qu'on ne se trouve pas du tout sur un piédestal on aimerait bien, mais non on n'y est pas! Je vous conseille la lecture de moonchild qui prouve une réelle féflexion sur le sujet.
- Acceptation du report de stage pour passer l'agrégation si présence mais notes éliminatoires
- (panique du soir): qui utilise notes.ecoledirecte pour ses notes?
- Tableau de répartition des notes pour le bac - que fait-on quand on a des notes en ,5?
- Peter Gumbel : "38 élèves ont obtenu 20 sur 20 au bac, soit 0,0058%. En Angleterre c’est 8% ! La moyenne fixée à 10/20 implique que la moitié de l'éventail des notes sont des notes d’échec."
- Comparaison notes Capes / notes agrégation
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