- Isis39Enchanteur
Mowgli a écrit:doublecasquette a écrit:
J'ai peut-être dû apprendre par cœur les altitudes des plus hauts sommets et les longueurs des fleuves, mais j'avoue que ça ne m'a pas frappée et que ce n'était pas là-dessus que nous étions interrogés lorsque l'instit nous désignait pour venir réciter la leçon de la semaine précédente.
Tiens, à propos, je dois dire que je trouve le comportement du Mont-Blanc tout à fait inadmissible. Ce chameau, il a profité de ce qu'on avait le dos tourné deux minutes pour nous faire une belle poussée de croissance : et hop, de 4807 à 4810 m, comme ça, sans rien dire à personne !
Non mais franchement, est-ce bien raisonnable ? :colere:
C'est comme l'Union Européenne : le nombre de pays change tout le temps !
- CelebornEsprit sacré
Isis39 a écrit:
Et ne dites pas que le croquis paysager en 6e est facile.
Je reprenais ce que disait Kiwi.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- HannibalHabitué du forum
Mowgli a écrit:Tiens, à propos, je dois dire que je trouve le comportement du Mont-Blanc tout à fait inadmissible. Ce chameau, il a profité de ce qu'on avait le dos tourné deux minutes pour nous faire une belle poussée de croissance : et hop, de 4807 à 4810 m, comme ça, sans rien dire à personne !
Tut tut tut... Rien du tout.
Le Mont Blanc a une altitude de 4807m pour l'éternité, puisque je l'ai appris comme ça.
Donc au choix, il faut modifier le système métrique, faire raboter l'excédent, ou baptiser autrement ce truc de 4810m - et trouver une autre cime (de 4807m.), digne de l'appellation "Mont Blanc".
- MareuilNeoprof expérimenté
Questions à Mowgli ( je les ai posées aussi sur l'autre fil) puisqu'elle est PE :
- que disent les IO concernant l'enseignement de la géo au primaire ;
- quelle est la réalité de cet enseignement aujourd'hui au même niveau ?
- que disent les IO concernant l'enseignement de la géo au primaire ;
- quelle est la réalité de cet enseignement aujourd'hui au même niveau ?
- MalagaModérateur
Mowgli a écrit:Merci, Kiwi !
Je propose, si les collègues du secondaire en sont d'accord, qu'ils nous donnent :
- 1 une idée précise de ce qu'ils sont censés faire au collège et au lycée et de ce qu'ils sont réellement en mesure de faire (je sais bien que les programmes sont accessibles à tous, mais ils ne sont pas nécessairement parlants pour ceux qui ne sont pas géographes de formation !)
- 2 des indications sur les connaissances et compétences qui sont en général bien en place chez les élèves qui sortent du primaire (j'espère qu'il y en a quand même !) ainsi que sur les lacunes en termes de connaissances et compétences
- 3 des indications sur les connaissances et compétences dont la maîtrise vous semble indispensable à l'issue du primaire.
Est-ce que ça vous convient ?
En 6ème, nous étudions la façon dont les hommes habitent dans différents espaces: la ville, l'espace rural, les littoraux... Nous voyons donc la façon dont les hommes se déplacent, les différentes activités dans ces espaces... Nous devons également étudier l'espace proche des élèves (c'est une leçon particulièrement difficile à faire, pour ma part). Nous étudions aussi la répartition des hommes sur Terre.
En 5ème, le programme est axé sur le développement durable. L'année commence par un cours expliquant ce qu'est le DD. Puis nous devons lier DD et la population (un chapitre que je trouve assez mal fichu). Ensuite, nous voyons les inégalités dans le monde: devant la santé, devant les risques... Enfin, nous voyons les différentes ressources qui existent sur Terre: l'eau, les énergies...
En 4ème, le programme est axé sur la mondialisation. Quels sont les lieux de la mondialisation (ports, métropoles)? Quels sont les flux de la mondialisation? Nous devons ensuite étudier les Etats-Unis, les pays émergents et les pays pauvres toujours dans le cadre de la mondialisation. Enfin, on termine par des critiques de cette mondialisation.
Je n'évoque pas le programme de 3e, je n'ai pas encore travaillé dessus.
La grande nouveauté de ces programmes est l'étude de cas. En gros, pour chaque chapitre, nous étudions un cas particulier. Il faut ensuite relier ce cas à un contexte plus général. Il s'agit donc pour les élèves de lier un cas particulier à des choses plus générales, ce n'est pas simple pour les élèves en difficulté.
De quelles connaissances et compétences avons-nous besoin que les élèves aient en arrivant en 6e? Connaitre les continents, les océans, les lignes imaginaires traversant le globe, les grands domaines bioclimatiques, ce serait déjà pas mal. Comme pour beaucoup de choses, un certain nombre d'élèves les connaissent bien, d'autres les ignorent totalement. Mais c'est souvent lié au niveau de l'élève et non pas de l'école primaire de laquelle il vient.
- User5899Demi-dieu
Waouh ! Comment qu'elle a créé son fil, Mowgli ! Tout bien, tout propre et tout !
- kiwiGuide spirituel
Celeborn a écrit:Isis39 a écrit:
Et ne dites pas que le croquis paysager en 6e est facile.
Je reprenais ce que disait Kiwi.
C'est plus facile qu'un croquis de synthèse. C'est pourquoi on le fait plutôt en 6ème. Le croquis de synthèse on le commence plus tard.
Je trouve ne revanche que la distinction d'unités paysagères passe assez bien avec les petites classes.
- MufabGrand Maître
Cripure a écrit:Waouh ! Comment qu'elle a créé son fil, Mowgli ! Tout bien, tout propre et tout !
Ouais t'as vu, hein, elle est trop forte ma cop' !
- VudiciFidèle du forum
Mufab a écrit:Cripure a écrit:Waouh ! Comment qu'elle a créé son fil, Mowgli ! Tout bien, tout propre et tout !
Ouais t'as vu, hein, elle est trop forte ma cop' !
Elle l'a gagné, son R2D2, non? Quoi, c'est pas R2D2? :acd:
- MareuilNeoprof expérimenté
Les IO 2008 pour le primaire
Géographie
Le programme de géographie a pour objectifs de décrire et de comprendre comment les hommes vivent et aménagent leurs territoires. Les sujets étudiés se situent en premier lieu à l’échelle locale et nationale ; ils visent à identifier, et connaître les principales caractéristiques de la géographie de la France dans un cadre européen et mondial. La fréquentation régulière du globe, de cartes, de paysages est nécessaire.
Le programme de géographie contribue, avec celui de sciences, à l’éducation au développement durable.
Les repères indispensables sont mentionnés en italique, ils intègrent et construisent progressivement le cadre européen et mondial du programme. Ils peuvent être complétés en fonction des choix du professeur.
Des réalités géographiques locales à la région où vivent les élèves
- les paysages de village, de ville ou de quartier, la circulation des hommes et des biens, les principales activités économiques ;
- un sujet d’étude au choix permettant une première approche du développement durable (en relation avec le programme de sciences expérimentales et de technologie) : l’eau dans la commune (besoins et traitement) ou les déchets (réduction et recyclage) ;
- le département et la région.
Étude de cartes.
Le territoire français dans l’Union européenne
- les grands types de paysages ;
- la diversité des régions françaises ;
- les frontières de la France et les pays de l’Union européenne.
Principaux caractères du relief, de l’hydrographie et du climat en France et en Europe : étude de cartes.
Le découpage administratif de la France (départements, régions) : étude de cartes.
Les pays de l’Union européenne : étude de cartes.
Les Français dans le contexte européen
- la répartition de la population sur le territoire national et en Europe ;
- les principales villes en France et en Europe.
Répartition de la population et localisation des principales villes : étude de cartes.
Se déplacer en France et en Europe
- un aéroport ;
- le réseau autoroutier et le réseau TGV.
Le réseau ferré à grande vitesse en Europe : étude de cartes.
Produire en France
- quatre types d’espaces d’activités : une zone industrialo-portuaire, un centre tertiaire, un espace agricole et une zone de tourisme.
Dans le cadre de l’approche du développement durable ces quatre études mettront en valeur les notions de ressources, de pollution, de risques et de prévention.
La France dans le monde
- les territoires français dans le monde ;
- la langue française dans le monde (en relation avec le programme d’instruction civique et morale).
Ces deux questions s’appuieront sur une étude du globe et de planisphères : les océans et continents, les grands traits du relief de la planète, les principales zones climatiques, les zones denses et vides de population, les espaces riches et pauvres à l’échelle de la planète.
Au cours de ces trois années, le programme peut être étudié dans l’ordre de sa présentation. Le CE2 peut être consacré aux “réalités géographiques locales” ; au CM1, les élèves peuvent étudier “le territoire français dans l’Union européenne”, “la population de la France et de l’Europe” et “se déplacer en France et en Europe” ; le CM2 peut être consacré aux parties “produire en France”, “la France dans le monde”.
Géographie
Le programme de géographie a pour objectifs de décrire et de comprendre comment les hommes vivent et aménagent leurs territoires. Les sujets étudiés se situent en premier lieu à l’échelle locale et nationale ; ils visent à identifier, et connaître les principales caractéristiques de la géographie de la France dans un cadre européen et mondial. La fréquentation régulière du globe, de cartes, de paysages est nécessaire.
Le programme de géographie contribue, avec celui de sciences, à l’éducation au développement durable.
Les repères indispensables sont mentionnés en italique, ils intègrent et construisent progressivement le cadre européen et mondial du programme. Ils peuvent être complétés en fonction des choix du professeur.
Des réalités géographiques locales à la région où vivent les élèves
- les paysages de village, de ville ou de quartier, la circulation des hommes et des biens, les principales activités économiques ;
- un sujet d’étude au choix permettant une première approche du développement durable (en relation avec le programme de sciences expérimentales et de technologie) : l’eau dans la commune (besoins et traitement) ou les déchets (réduction et recyclage) ;
- le département et la région.
Étude de cartes.
Le territoire français dans l’Union européenne
- les grands types de paysages ;
- la diversité des régions françaises ;
- les frontières de la France et les pays de l’Union européenne.
Principaux caractères du relief, de l’hydrographie et du climat en France et en Europe : étude de cartes.
Le découpage administratif de la France (départements, régions) : étude de cartes.
Les pays de l’Union européenne : étude de cartes.
Les Français dans le contexte européen
- la répartition de la population sur le territoire national et en Europe ;
- les principales villes en France et en Europe.
Répartition de la population et localisation des principales villes : étude de cartes.
Se déplacer en France et en Europe
- un aéroport ;
- le réseau autoroutier et le réseau TGV.
Le réseau ferré à grande vitesse en Europe : étude de cartes.
Produire en France
- quatre types d’espaces d’activités : une zone industrialo-portuaire, un centre tertiaire, un espace agricole et une zone de tourisme.
Dans le cadre de l’approche du développement durable ces quatre études mettront en valeur les notions de ressources, de pollution, de risques et de prévention.
La France dans le monde
- les territoires français dans le monde ;
- la langue française dans le monde (en relation avec le programme d’instruction civique et morale).
Ces deux questions s’appuieront sur une étude du globe et de planisphères : les océans et continents, les grands traits du relief de la planète, les principales zones climatiques, les zones denses et vides de population, les espaces riches et pauvres à l’échelle de la planète.
Au cours de ces trois années, le programme peut être étudié dans l’ordre de sa présentation. Le CE2 peut être consacré aux “réalités géographiques locales” ; au CM1, les élèves peuvent étudier “le territoire français dans l’Union européenne”, “la population de la France et de l’Europe” et “se déplacer en France et en Europe” ; le CM2 peut être consacré aux parties “produire en France”, “la France dans le monde”.
- MufabGrand Maître
Moi je lui donne, son CIIR2D2.
- MufabGrand Maître
Ça fait beaucoup, ce programme, je trouve. Avec à peine une heure par semaine, et encore...
Et en plus je commence toujours par faire repérer les Continents et Océans.
Et en plus je commence toujours par faire repérer les Continents et Océans.
- kiwiGuide spirituel
Celeborn a écrit:
Aujourd'hui ?
Je trouve cette définition déjà problématique. Géographie, ça veut dire « décrire la Terre », c'est marqué dedans. Alors évidemment, on décrit ce que les hommes font dessus, mais on décrit également son relief et son climat, ses fleuves/mers/océans, ses types de végétation… et ça ne me semble pas du tout pouvoir se limiter à « quelques repères de base » (comme on limite l'histoire à des « repères » au Brevet). C'est constitutif de la discipline. L'homme, il n'aménage pas une page blanche.
Je n'ai jamais étudié les marées en géographie, et encore moins la tectonique des plaques, que j'ai faite en géologie. En revanche, ça m'a quand même paru intéressant de convoquer quelques notions pour comprendre comment le relief s'était formé, et pourquoi il y avait des montagnes ici et pas là.
On m'a fait faire des légendes organisées, et mêmes des croquis de synthèse. Ce n'est pas une dissertation sur une carte, désolé (déjà, ce n'est pas sur une carte, me semble-t-il, mais je veux bien qu'une fois pour toutes on me définisse les acceptions de carte, schéma et croquis). Une dissertation met en œuvre bien d'autres choses que cette réalisation d'un croquis. Parce que pour disserter, il faut avoir construit une capacité de raisonnement et disposer de connaissances autrement plus développées. Faire croire qu'on réalise le même travail (et sur le moment et en amont) en ayant juste changé le medium me semble une imposture : je crois plutôt que c'est un cache-misère qui relève du technicisme davantage que de la réflexion.
Le croquis paysager en sixième, mis à part être facile, il sert à quoi ? Appréhender l'espace ? Distinguer des unités paysagères ? Ça me paraît fumeux, et une fois encore extrêmement morcelé (appréhender les notions à travers une photo dont on tirerait des connaissances en la schématisant).
Bien pour ma part, j'arrête là. Grand-Manitou-qui-pourtant-n'enseigne-pas-la-géographie a parlé : la géographie telle qu'aujourd'hui est une géographie bidon. Revenons à l'étude des maquis et autres toundra, revenons au listing des tonnages de thon péchés en Méditerranée ou aux tonnes d'acier produites en URSS... C'est génial, c'est intellectuellement parlant, beaucoup plus opérant, cela permet de raisonner.
Perso, ça me soule toutes ces certitudes.
- MareuilNeoprof expérimenté
Mufab a écrit:Ça fait beaucoup, ce programme, je trouve. Avec à peine une heure par semaine, et encore...
Premier problème en effet et non des moindres.
Deuxième problème : je ne vois là-dedans que des têtes de chapitres, sans aucune indication pour l'éducation géographique. Je vais voir s'il y a des documents d'accompagnement.
- ClarinetteGrand Maître
Bon, moi, j'ai répondu sur l'autre fil, plus spécifique au primaire et à ce qui s'y fait.
- kiwiGuide spirituel
Mowgli a écrit:
Je propose, si les collègues du secondaire en sont d'accord, qu'ils nous donnent :
- 1 une idée précise de ce qu'ils sont censés faire au collège et au lycée et de ce qu'ils sont réellement en mesure de faire (je sais bien que les programmes sont accessibles à tous, mais ils ne sont pas nécessairement parlants pour ceux qui ne sont pas géographes de formation !)
- 2 des indications sur les connaissances et compétences qui sont en général bien en place chez les élèves qui sortent du primaire (j'espère qu'il y en a quand même !) ainsi que sur les lacunes en termes de connaissances et compétences
- 3 des indications sur les connaissances et compétences dont la maîtrise vous semble indispensable à l'issue du primaire.
Est-ce que ça vous convient ?
1 : Au collège, cela a déjà été évoqué par Malaga. Je rajouterai juste, au niveau de la méthode :
-analyse de doc: au collège de la 6ème à la 3ème, être capable de prélever une information simple dans un document de nature variée ; de confronter, mettre en relation plusieurs documents pour répondre à une question ; comprendre des implicites dans un texte ; lire/analyser une caricature...
-croquis : croquis paysager en 6ème et 5ème, début de méthodologie du croquis de synthèse en 4ème et 3ème (le TOLE titre, orientation, légende, échelle, respecter la sémiologie graphique de base, donner soi-même un titre au croquis en respectant le sujet donné, proposer une petite légende simple mais construite, réaliser graphiquement le croquis).
-rédaction: 5-10lignes en 6ème, 10lignes en 5ème, on peut exiger me semble-t-il jusqu'à 1 page en 3ème. Des textes divers et variés : décrire un paysage, expliquer l'organisation d'un espace, raconter le trajet d'un navire et l'expliquer (pourquoi il passe par là et par ailleurs...)... J'en passe...
2 : Cela dépend du niveau de chaque élève et des écoles dont ils sont originaires. Je dirais que pour 75%, les repères de base sont acquis : continents, océans/mers importants, principaux reliefs du monde et de France, pays frontaliers de la France, les lignes imaginaires.
On revoit ces repères de toute façon de la 6ème à la 3ème histoire de renfoncer le clou. Je dirais que les 3/4 aussi rentrant en 6ème savent prélever une information simple dans un document texte pour répondre à une question. Pour une analyse de carte, c'est parfois un peu plus délicat mais ça s'arrange car on en fait beaucoup en classe. Etudier une photo ça va aussi pour les 3/4. En revanche, la caricature est très complexe pour des élèves de cet âge.
3 : Indispensable? La maîtrise des repères géographiques de base que j'ai cités plus haut, un minimum de maîtrise de la langue française (savoir faire une phrase avec un sujet, un verbe et un complément respectant les règles de grammaire et de conjugaison de base).
- MareuilNeoprof expérimenté
kiwi a écrit:Celeborn a écrit:
Aujourd'hui ?
Je trouve cette définition déjà problématique. Géographie, ça veut dire « décrire la Terre », c'est marqué dedans. Alors évidemment, on décrit ce que les hommes font dessus, mais on décrit également son relief et son climat, ses fleuves/mers/océans, ses types de végétation… et ça ne me semble pas du tout pouvoir se limiter à « quelques repères de base » (comme on limite l'histoire à des « repères » au Brevet). C'est constitutif de la discipline. L'homme, il n'aménage pas une page blanche.
Je n'ai jamais étudié les marées en géographie, et encore moins la tectonique des plaques, que j'ai faite en géologie. En revanche, ça m'a quand même paru intéressant de convoquer quelques notions pour comprendre comment le relief s'était formé, et pourquoi il y avait des montagnes ici et pas là.
On m'a fait faire des légendes organisées, et mêmes des croquis de synthèse. Ce n'est pas une dissertation sur une carte, désolé (déjà, ce n'est pas sur une carte, me semble-t-il, mais je veux bien qu'une fois pour toutes on me définisse les acceptions de carte, schéma et croquis). Une dissertation met en œuvre bien d'autres choses que cette réalisation d'un croquis. Parce que pour disserter, il faut avoir construit une capacité de raisonnement et disposer de connaissances autrement plus développées. Faire croire qu'on réalise le même travail (et sur le moment et en amont) en ayant juste changé le medium me semble une imposture : je crois plutôt que c'est un cache-misère qui relève du technicisme davantage que de la réflexion.
Le croquis paysager en sixième, mis à part être facile, il sert à quoi ? Appréhender l'espace ? Distinguer des unités paysagères ? Ça me paraît fumeux, et une fois encore extrêmement morcelé (appréhender les notions à travers une photo dont on tirerait des connaissances en la schématisant).
Bien pour ma part, j'arrête là. Grand-Manitou-qui-pourtant-n'enseigne-pas-la-géographie a parlé : la géographie telle qu'aujourd'hui est une géographie bidon. Revenons à l'étude des maquis et autres toundra, revenons au listing des tonnages de thon péchés en Méditerranée ou aux tonnes d'acier produites en URSS... C'est génial, c'est intellectuellement parlant, beaucoup plus opérant, cela permet de raisonner.
Perso, ça me soule toutes ces certitudes.
Vous voudrez bien citer le post ou j'aurais eu les propos que vous me prêtez ? J'ai dit que ces IO n'indiquent rien en matière d'éducation à la géographie, que ce sont de simples têtes de chapitres, et que j'allais chercher du côté des documents d'accompagnement.
Pour information, les IO de 1923 qui donnent, elles, des indications pour l'éducation à la géographie :
"Instructions officielles du 20 juin 1923
Écrit par L. Bérard
Maternelle
• Leçons de choses (Notions liées à la géographie)
Section préparatoire
(En classe et en promenade.)
Exercices et entretiens familiers, ayant pour but de faire acquérir aux enfants les premières
connaissances usuelles (la droite et la gauche ; les jours, les mois, les saisons ; le nord, le
sud, l'est, l'ouest ; les animaux, les végétaux, les minéraux, l'air, l'eau) et surtout de les
amener à observer, à comparer, à questionner.
• Géographie
Cours élémentaire
Exercices d'observation : l'horizon ; les accidents du sol ; les points cardinaux.
Préparation à la connaissance d'une carte : plan de la classe, de la maison, de la rue, de la
commune, etc.
Explication des termes géographiques les plus usités.
La terre : sa forme, ses divisions.
Notions très sommaires sur la géographie de la France."
- kiwiGuide spirituel
[quote="Mareuil"]
Vous voudrez bien citer le post ou j'aurais eu les propos que vous me prêtez ?
Ma foi, certains ont évoqué le C2I... Vous ne l'auriez pas eu. J'ai cité Celeborn, non vous... Mais c'est pas grave.
kiwi a écrit:Celeborn a écrit:
Aujourd'hui ?
Je trouve cette définition déjà problématique. Géographie, ça veut dire « décrire la Terre », c'est marqué dedans. Alors évidemment, on décrit ce que les hommes font dessus, mais on décrit également son relief et son climat, ses fleuves/mers/océans, ses types de végétation… et ça ne me semble pas du tout pouvoir se limiter à « quelques repères de base » (comme on limite l'histoire à des « repères » au Brevet). C'est constitutif de la discipline. L'homme, il n'aménage pas une page blanche.
Je n'ai jamais étudié les marées en géographie, et encore moins la tectonique des plaques, que j'ai faite en géologie. En revanche, ça m'a quand même paru intéressant de convoquer quelques notions pour comprendre comment le relief s'était formé, et pourquoi il y avait des montagnes ici et pas là.
On m'a fait faire des légendes organisées, et mêmes des croquis de synthèse. Ce n'est pas une dissertation sur une carte, désolé (déjà, ce n'est pas sur une carte, me semble-t-il, mais je veux bien qu'une fois pour toutes on me définisse les acceptions de carte, schéma et croquis). Une dissertation met en œuvre bien d'autres choses que cette réalisation d'un croquis. Parce que pour disserter, il faut avoir construit une capacité de raisonnement et disposer de connaissances autrement plus développées. Faire croire qu'on réalise le même travail (et sur le moment et en amont) en ayant juste changé le medium me semble une imposture : je crois plutôt que c'est un cache-misère qui relève du technicisme davantage que de la réflexion.
Le croquis paysager en sixième, mis à part être facile, il sert à quoi ? Appréhender l'espace ? Distinguer des unités paysagères ? Ça me paraît fumeux, et une fois encore extrêmement morcelé (appréhender les notions à travers une photo dont on tirerait des connaissances en la schématisant).
Bien pour ma part, j'arrête là. Grand-Manitou-qui-pourtant-n'enseigne-pas-la-géographie a parlé : la géographie telle qu'aujourd'hui est une géographie bidon. Revenons à l'étude des maquis et autres toundra, revenons au listing des tonnages de thon péchés en Méditerranée ou aux tonnes d'acier produites en URSS... C'est génial, c'est intellectuellement parlant, beaucoup plus opérant, cela permet de raisonner.
Perso, ça me soule toutes ces certitudes.
Vous voudrez bien citer le post ou j'aurais eu les propos que vous me prêtez ?
Ma foi, certains ont évoqué le C2I... Vous ne l'auriez pas eu. J'ai cité Celeborn, non vous... Mais c'est pas grave.
- MalagaModérateur
Je rebondis que ce que tu dis, Kiwi; la maîtrise de la langue française est indispensable en HG et encore plus avec nos nouveaux programmes. En effet, les élèves doivent être capable de faire des récits: par exemple, ils doivent raconter la fête des Panathénées en 6e. En 5e, mes élèves ont dû me décrire les deux cyclones que nous avions étudiés en classe (l'un aux Etats-Unis, l'autre en Birmanie) et expliquer pourquoi les conséquences du passage des ces cyclones étaient différentes. Certains élèves ont été réellement bloqué par leur maîtrise du français, leurs phrases sont confuses, ils font des contre-sens.
De même que pour répondre à des questions sur un document, il faut le lire correctement et c'est un problème pour certains élèves.
De même que pour répondre à des questions sur un document, il faut le lire correctement et c'est un problème pour certains élèves.
_________________
J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- doublecasquetteEnchanteur
Mareuil a écrit:Mufab a écrit:Ça fait beaucoup, ce programme, je trouve. Avec à peine une heure par semaine, et encore...
Premier problème en effet et non des moindres.
Deuxième problème : je ne vois là-dedans que des têtes de chapitres, sans aucune indication pour l'éducation géographique. Je vais voir s'il y a des documents d'accompagnement.
Cette année, ils ont sorti un BOEN proposant une progression. Pour le cycle 3 (CE2, CM1, CM2), la géographie commence à la page 27 :
http://media.education.gouv.fr/file/1/58/7/programmes_ecole-primaire_203587.pdf
- MareuilNeoprof expérimenté
[quote="kiwi"]
Mes excuses.
Mareuil a écrit:kiwi a écrit:Celeborn a écrit:
Aujourd'hui ?
Je trouve cette définition déjà problématique. Géographie, ça veut dire « décrire la Terre », c'est marqué dedans. Alors évidemment, on décrit ce que les hommes font dessus, mais on décrit également son relief et son climat, ses fleuves/mers/océans, ses types de végétation… et ça ne me semble pas du tout pouvoir se limiter à « quelques repères de base » (comme on limite l'histoire à des « repères » au Brevet). C'est constitutif de la discipline. L'homme, il n'aménage pas une page blanche.
Je n'ai jamais étudié les marées en géographie, et encore moins la tectonique des plaques, que j'ai faite en géologie. En revanche, ça m'a quand même paru intéressant de convoquer quelques notions pour comprendre comment le relief s'était formé, et pourquoi il y avait des montagnes ici et pas là.
On m'a fait faire des légendes organisées, et mêmes des croquis de synthèse. Ce n'est pas une dissertation sur une carte, désolé (déjà, ce n'est pas sur une carte, me semble-t-il, mais je veux bien qu'une fois pour toutes on me définisse les acceptions de carte, schéma et croquis). Une dissertation met en œuvre bien d'autres choses que cette réalisation d'un croquis. Parce que pour disserter, il faut avoir construit une capacité de raisonnement et disposer de connaissances autrement plus développées. Faire croire qu'on réalise le même travail (et sur le moment et en amont) en ayant juste changé le medium me semble une imposture : je crois plutôt que c'est un cache-misère qui relève du technicisme davantage que de la réflexion.
Le croquis paysager en sixième, mis à part être facile, il sert à quoi ? Appréhender l'espace ? Distinguer des unités paysagères ? Ça me paraît fumeux, et une fois encore extrêmement morcelé (appréhender les notions à travers une photo dont on tirerait des connaissances en la schématisant).
Bien pour ma part, j'arrête là. Grand-Manitou-qui-pourtant-n'enseigne-pas-la-géographie a parlé : la géographie telle qu'aujourd'hui est une géographie bidon. Revenons à l'étude des maquis et autres toundra, revenons au listing des tonnages de thon péchés en Méditerranée ou aux tonnes d'acier produites en URSS... C'est génial, c'est intellectuellement parlant, beaucoup plus opérant, cela permet de raisonner.
Perso, ça me soule toutes ces certitudes.
Vous voudrez bien citer le post ou j'aurais eu les propos que vous me prêtez ?
Ma foi, certains ont évoqué le C2I... Vous ne l'auriez pas eu. J'ai cité Celeborn, non vous... Mais c'est pas grave.
Mes excuses.
- kiwiGuide spirituel
Malaga a écrit:Je rebondis que ce que tu dis, Kiwi; la maîtrise de la langue française est indispensable en HG et encore plus avec nos nouveaux programmes. En effet, les élèves doivent être capable de faire des récits: par exemple, ils doivent raconter la fête des Panathénées en 6e. En 5e, mes élèves ont dû me décrire les deux cyclones que nous avions étudiés en classe (l'un aux Etats-Unis, l'autre en Birmanie) et expliquer pourquoi les conséquences du passage des ces cyclones étaient différentes. Certains élèves ont été réellement bloqué par leur maîtrise du français, leurs phrases sont confuses, ils font des contre-sens.
De même que pour répondre à des questions sur un document, il faut le lire correctement et c'est un problème pour certains élèves.
Non mais ça Malaga, c'est la faute à la géo merd*que. Ils ne savent pas écrire une phrase correctement, mais c'est parce qu'on fait des croquis tu comprends?!
(Oui moi aussi je peux être de très mauvaise foi...).
- MalagaModérateur
Effectivement, le programme de géographie en primaire me semble lourd. Question aux PE: quels sont les points de ce programme que vous avez le temps d'aborder en classe? Quels sont ceux que vous ne voyez jamais ou presque?
_________________
J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- ClarinetteGrand Maître
Suite à ta question, je copie-colle ce que j'ai écrit sur l'autre fil :
Clarinette a écrit:Bon, alors, moi, je contribue ici, car la destination de ces deux fils n'est pas tout à fait la même.
Je ne demande qu'à m'améliorer, parce que je sens bien que je suis à contre-courant de ce qui est communément admis de nos jours, et que je flirte avec les I.O. de 1887...
Tout d'abord, il faut dire qu'il ne se fait dans mon école que très peu de géographie.
Mes élèves arrivent donc au CM2 avec quelques vagues notions de géographie physique nationale et/ou mondiale.
Pour ma part, le programme d'histoire est tellement lourd (4 siècles, car il ne se fait pas non plus beaucoup d'histoire...) que j'y consacre à peu près 70 % des heures d'hist-géo.
Dans les 30 % restants, je traite le découpage administratif de la France :
- Les communes, avec un travail spécifique sur notre commune, sa démographie, son extension géographique... et les 25 principales villes de France à savoir situer et orthographier.
- Les départements, avec un travail spécifique sur notre beau département : jolie carte remplie collectivement avec plein de couleurs.... et les 101 départements (pas taper) à savoir orthographier et situer approximativement (+ de multiples références gastronomiques et autres : Côte-d'Or, n°21, chef-lieu Dijon, comme la moutarde).
- Les régions, avec un travail sur notre région (relief, économie, etc...), les 22 régions à savoir situer et orthographier + un travail associé en mesures, géométrie, arts plastiques... (échelle, couleurs...).
- L'Union Européenne : nous prenons comme point de départ l'expo annuelle au CRDP aux alentours du 9 mai pour étudier la situation géographique et la capitale de chaque pays de l'Union, plus quelques éléments comme la langue, la monnaie... Comme disait je ne sais plus qui sur un autre fil : le problème, avec l'UE, c'est que ça change tout le temps !
Voilà, on peut discuter de la pertinence de ce programme, mais il est hors de question pour moi de traiter des flux économiques, autoroutiers, de la dorsale européenne et de sa mégalopole, ou que sais-je encore avec des élèves qui ignorent tout de leur propre pays. Passéiste, peut-être, mais assumé.
Mais bien sûr, comme sur beaucoup de points, je suis parfaitement prête à faire évoluer ma pratique, pour peu qu'on m'apporte sereinement des arguments constructifs.
- MareuilNeoprof expérimenté
doublecasquette a écrit:Mareuil a écrit:Mufab a écrit:Ça fait beaucoup, ce programme, je trouve. Avec à peine une heure par semaine, et encore...
Premier problème en effet et non des moindres.
Deuxième problème : je ne vois là-dedans que des têtes de chapitres, sans aucune indication pour l'éducation géographique. Je vais voir s'il y a des documents d'accompagnement.
Cette année, ils ont sorti un BOEN proposant une progression. Pour le cycle 3 (CE2, CM1, CM2), la géographie commence à la page 27 :
http://media.education.gouv.fr/file/1/58/7/programmes_ecole-primaire_203587.pdf
Pour le CE, on lit :
"Des réalités géographiques locales à la région où vivent les élèves Partir de l’étude de l’échelon local (village, ville, quartier) pour appréhender le département, la région.
- Savoir de quelle manière le territoire français est organisé (commune, département, région). - À partir d'exemples concrets, avoir quelques notions sur les compétences de chaque échelon et la manière dont les décisions sont prises.
- Savoir que des communes sont regroupées en communauté de communes (intercommunalité).
Vocabulaire : préfet, conseil municipal, général, régional, État, communauté de communes."
Autrement dit, on en revient à la géographie administrative et purement nomenclaturale. Un recul de plus d'un siècle du point de vue de la pédagogie de la géographie.
- ClarinetteGrand Maître
C'est peut-être un recul, mais comment évoquer avec des élèves l'occupation par les hommes d'un territoire dont ils ignorent tout ?
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