- InstructeurpublicFidèle du forum
GuillaumeCaron a écrit:ysabel a écrit:GuillaumeCaron a écrit:
je n'ai jamais dit cela... c'est toi qui interprètes mes propos dans le sens qui t'arrange évidemment. Mauvaise foi quand tu nous tiens !
Bien sûr que les élèves manquent de culture et de connaissances, c'est normal, ce sont des enfants et ils vont à l'école pour en acquérir. Si je donne une dissertation sur la notion de héros dans le roman, s'il n'y a pas eu de cours en amont, ils ne peuvent réussir, seuls ou en groupe.
parce que tu peux mettre les gens en groupe tant que tu veux, s'ils n'ont pas de culture et de connaissances ils n'aboutiront à rien...
En disant celà tu considère qu'ils ne partent de rien ... L'acquisition de connaissance n'est pas non plus quelque chose de forcément descendant ... On peut ne acquérir en travaillant en groupe ...
Quand j'aborde la plupart des sujets littéraires, en effet ils partent de rien ou presque rien...
Et je me fous du travail de groupe, c'est du temps perdu pour les élèves...
j'en fait quand j'ai envie de glander et que je veux récupérer moins de copies.
J'ose espérer que la dernière phrase est un train d'humour ... Parce que déjà la précédente me fait halluciner !!
Elle a raison, le travail de groupe c'est un truc de feignasses. Tous les pédagos qui voulaient me vendre le truc n'avaient que ça à la bouche : "mais c'est plus vite corrigé", "il y a du bruit mais l'heure passe plus vite", "pas de discipline à faire puisqu'ils peuvent bavarder" et j'en passe. Assumez.
- ProvenceEnchanteur
GuillaumeCaron a écrit:
Je vais répéter encore ... c'est une fable de penser que les méthodes de pédagogie active sont très répandues dans le secondaire ...
Existe-t-il des méthodes de pédagogie passive?
- AuroreEsprit éclairé
Si vous dites vrai, ce n'est pas plus mal, car les pédagogies dites actives sont extrêmement répandues dans l'enseignement musical, notamment spécialisé. Et on ne compte pas les dégâts...GuillaumeCaron a écrit:
Je vais répéter encore ... c'est une fable de penser que les méthodes de pédagogie active sont très répandues dans le secondaire ... et une hérésie de les accuser des maux de l'école...
- Invité8Niveau 9
Aurore a écrit:Si vous dites vrai, ce n'est pas plus mal, car les pédagogies dites actives sont extrêmement répandues dans l'enseignement musical, notamment spécialisé. Et on ne compte pas les dégâts...GuillaumeCaron a écrit:
Je vais répéter encore ... c'est une fable de penser que les méthodes de pédagogie active sont très répandues dans le secondaire ... et une hérésie de les accuser des maux de l'école...
Pouvez vous préciser de quoi vous parlez ?
- AuroreEsprit éclairé
De l'enseignement du solfège, et de l'enseignement instrumental en groupe dans les petits niveaux.GuillaumeCaron a écrit:Aurore a écrit:Si vous dites vrai, ce n'est pas plus mal, car les pédagogies dites actives sont extrêmement répandues dans l'enseignement musical, notamment spécialisé. Et on ne compte pas les dégâts...GuillaumeCaron a écrit:
Je vais répéter encore ... c'est une fable de penser que les méthodes de pédagogie active sont très répandues dans le secondaire ... et une hérésie de les accuser des maux de l'école...
Pouvez vous préciser de quoi vous parlez ?
- Invité8Niveau 9
Aurore a écrit:De l'enseignement du solfège, et de l'enseignement instrumental en groupe dans les petits niveaux.GuillaumeCaron a écrit:Aurore a écrit:Si vous dites vrai, ce n'est pas plus mal, car les pédagogies dites actives sont extrêmement répandues dans l'enseignement musical, notamment spécialisé. Et on ne compte pas les dégâts...GuillaumeCaron a écrit:
Je vais répéter encore ... c'est une fable de penser que les méthodes de pédagogie active sont très répandues dans le secondaire ... et une hérésie de les accuser des maux de l'école...
Pouvez vous préciser de quoi vous parlez ?
Justement on parlait des bases, des bases, des bases d'abord avant de passer au reste ... l'apprentissage de la musique est la caricature de cette méthode ... et effectivement ça dégoute beaucoup de monde ... mais je ne vois pas le lien avec les méthodes actives ?
- IphigénieProphète
Le collège-lycée Freinet à la Ciotat ? ...
alors celui-là je ne le connais pas mais j'ai récupéré en un temps lointain (une autre vie) en sixième, des élèves qui sortaient de l'école Freinet de Vence, qui me faisait de belles fleurs autour de leur prénoms, mais qui étaient complètement à l'ouest question apprentissage. N'est pas Freinet qui veut.
Quant au débat sur le travail de groupe, n'ayant que des classes entre 34 et 38, non dédoublées, la question ne se pose pas pour moi de toutes façons.
Si c'est pour dire qu'il faut que les élèves ne se contentent pas d'apprendre mais appliquent et expérimentent, ce n'est pas une révolution pédagogique.
Si c'est pour dire que le savoir va jaillir des élèves, et qu'il faudra repasser par les peintures rupestres avant d'arriver à la Sixtine, c'est un peu long comme processus.
Quant au solfège qui dégoûte de la musique, c'est comme l'apprentissage de la lecture qui dégoûte de lire: une vieille lune
- CathEnchanteur
Pour info, je viens de recevoir un mp de milasaintanne. Je ne répète pas tout car c'est un MP. Mais y en a qui ont vraiment du temps à perdre.
Ca montre bien à quel point ces gens sont téléguidés, car je ne crois pas m'être déjà adressée directement à milasaintanne. Et sûrement pas sur ce fil. Et sûrement pas sur le ton qu'elle utilise avec moi.
Ca montre bien à quel point ces gens sont téléguidés, car je ne crois pas m'être déjà adressée directement à milasaintanne. Et sûrement pas sur ce fil. Et sûrement pas sur le ton qu'elle utilise avec moi.
- IphigénieProphète
ils croient progresser par le travail de groupe, sans doute
- adelaideaugustaFidèle du forum
Spinoza1670 a écrit:On en revient à Louis Legrand. Merci Aurore.
Cela nous a toutefois permis de rafraîchir quelques notions utiles : notre attachement (réac, certes mais il n'y a pas trente six façons de la faire !) à la transmission des savoirs.
Je retrouve ce texte, qui m'impose la comparaison entre la pensée de Guillaume et celle de Meirieu : même combat.
"MACDONALDISATION DE LA PENSEE
Philippe Meirieu peut être considéré comme l'introducteur, en France, des nouvelles pédagogies importées des Etats-Unis et dont la dangerosité a déjà été analysée par Hannah Arendt dans les années 60 (voir à ce sujet La crise de la culture).
L'idée est la suivante : pour faire face à la massification de l'enseignement, il faut une «massification » de la culture. Les enfants des milieux populaires n'étant pas jugés aptes à bénéficier d'une culture traditionnelle, « classique » (qui sera donc dédiée aux élites), il faut leur réserver un apprentissage adapté à leur milieu social et à leur niveau. P. Meirieu eut à ce sujet cette phrase malheureuse qu'il dit ensuite avoir regrettée : « les enfants des classes populaires peuvent très bien apprendre le français dans des notices d'utilisation ».
Véritable Macdonaldisation de la pensée, cette idéologie a été accompagnée d'un changement de vocabulaire dont la dangerosité n'a d'égal que son imbécillité : ainsi un élève n'est plus un «élève» mais un « apprenant » (dimension active censée masquer la réelle inertie dudit-élève), un « stylo» est devenu un « outil scripteur », autant de mots savants censés donner une légitimité scientifique à des experts ès éducation (sciences de l'éducation) qui n'ont jamais vu un « apprenant » de leur vie.
LE SAVOIR SACRIFIE
L'apprenant, grâce à P. Meirieu, grand fondateur des IUFM, proche de Allègre et de Jospin (cf. loi d'orientation de 1989) est placé « au centre du système éducatif », prenant la place du savoir et de la culture (moyen, au passage, de culpabiliser les enseignants qui, jusque là, il est vrai, n'avaient pas à considérer leurs élèves comme destinataires de leur savoir, n'est-ce pas ?!!)
L'école n'est donc plus un lieu de « transmission du savoir » (le savoir étant considéré comme rébarbatif comme tout ce qui a trait à la contrainte éducative) mais un « lieu de vie » où nos jeunes sont censés s'épanouir de façon ludique - d'où les recommandations faites aux jeunes enseignants dans les IUFM de ne plus les corriger en rouge et de ne plus évoquer devant eux ce mot tabou qu'est le « travail ».
Il s'agit de laisser croire que tout peut s'obtenir sans effort, de façon agréable, que tout peut être consommé. C'est à l’enfant, dès lors, qu'il appartiendra, quasiment par ses propres moyens (puisque le prof n'est plus doué d'autorité pédagogique), de redécouvrir le savoir accumulé au fil des siècles...Vaste fumisterie...
Exit donc l'effort, la discipline, les estrades, le par cœur, les classiques, les cours magistraux...Bienvenus le ludique, les romans de gare étudiés en classe, la disposition de classe en U pour faire plus « cool », l'interactivité (c'est-à-dire les cours transformés en café du commerce...) et les TIC (technologies de l'information et de la communication : vaste programme présenté comme un sésame qui consiste à mettre les élèves devant des ordinateurs ou des films au lieu de faire cours...)...
L'ASCENSEUR SOCIAL EN PANNE
Un cours réussi est un cours où l'enseignant parlera le moins possible, qu'on se le dise ! Le prof est conçu comme l'animateur (terme qui figure dans les textes officiels) d'un grand foutoir organisé destiné à satisfaire l'envie de plaisir et de jouissance des élèves (qui, en théorie, sont «naturellement » disposés à s'enrichir intellectuellement...Sorte de théorie du « bon sauvage » appliquée aux enfants).
Et pour clôturer le tout, on laissera aux parents le soin de décider des passages dans les classes supérieures et on s'efforcera de supprimer toute forme d'autorité et de sanction, dans les établissements scolaires de seconde zone afin que la diffusion du savoir y soit rendue impossible (les établissements d'élite ayant, bien entendu, des régimes particuliers : on continue à y enseigner le grec, le latin, l'allemand, et bientôt l'histoire...autant de matières abrogées dans les autres).
Le hic, bien sûr, c'est que le savoir est toujours nécessaire pour accéder aux postes à responsabilité et son acquisition n'étant plus permise par l'école, seuls ceux qui, socialement, en disposent chez eux, peuvent espérer y parvenir. Les classes moyennes les plus modestes sont donc les premières victimes de ce déclassement organisé (les classes populaires n’y ayant jamais eu vraiment accès sauf de façon marginale). D’où le sentiment de malaise et la peur grandissantes que ressentent ces foyers au sujet de l’avenir de leurs enfants.
On pourra ensuite toujours s'étonner que l'ascenseur social ne fonctionne plus et vouloir, pour y remédier, obliger les grandes écoles à diminuer le niveau de leurs concours pour une minorité au nom de la discrimination positive."
PS : à noter que Meirieu, père de quatre enfants, n'a pas hésité à mettre ses enfants dans de bons collèges et lycées, libres si nécessaire, pour leur assurer la meilleure scolarité possible.
- MufabGrand Maître
GuillaumeCaron a écrit:Aurore a écrit:De l'enseignement du solfège, et de l'enseignement instrumental en groupe dans les petits niveaux.GuillaumeCaron a écrit:Aurore a écrit:Si vous dites vrai, ce n'est pas plus mal, car les pédagogies dites actives sont extrêmement répandues dans l'enseignement musical, notamment spécialisé. Et on ne compte pas les dégâts...GuillaumeCaron a écrit:
Je vais répéter encore ... c'est une fable de penser que les méthodes de pédagogie active sont très répandues dans le secondaire ... et une hérésie de les accuser des maux de l'école...
Pouvez vous préciser de quoi vous parlez ?
Justement on parlait des bases, des bases, des bases d'abord avant de passer au reste ... l'apprentissage de la musique est la caricature de cette méthode ... et effectivement ça dégoute beaucoup de monde ... mais je ne vois pas le lien avec les méthodes actives ?
J'avais bien envie d'intervenir, mais je n'osais pas. Vous êtes tous très impressionnants, sans rire. Et comme je suis susceptible et pas sûre de moi dans ma pédagogie (si tant est que j'en ai une, car en gros je fais ce que je peux), je n'ai pas trop envie de voir mon pseudo twitté.
Allez j'ose. Tant pis si je passe pour une nulle qui n'aime pas ses élèves (je les aime beaucoup, en fait, et ne laisserais ma place pour rien au monde. Je laisse à d'autres les vocations de CPC. Qu'est-ce que je m'ennuierais...)
Je suis en Ce2, 27 ou 28 élèves, selon les jours, et je galère.
Franchement, j'aimerais vraiment mettre en place de belles séquences actives, avec :
1) Situation problème, de préférence en lien avec la vie courante, quelque chose de concret; travail en petits groupes sur cette situation, (à 4 par groupe, cela me fait 7 groupes...) avec secrétaire du groupe qui viendrait expliquer au tableau, sur une affiche rédigée par les soins de tous, ses conclusions.
Et cela autant de fois qu'il y a de groupes.
(Et déjà 1ers problèmes, au sein du conflit socio-constructiviste que j'ai habilement pensé juste dans la ZDP de l'ensemble de ma classe :
- "Je ne veux pas travailler avec truc : il ne fait rien, il discute, il me pince, il me fait tomber mes affaires; il ne veut pas que j'écrive"...)
- lors de l'explication des procédures : c'est long. Plus personne n 'écoute. On attend que je valide ou pas, finalement.)
2) Confrontation collective et comparaison des travaux des différents groupes : validation/invalidation de certaines procédures (par qui ?)
3) L'une est justement celle à laquelle je voulais que l'on arrive (ouf !), et elle s'avère clairement plus efficace et nouvelle que les autres : on en extrait une règle. Celle-ci est bien sûr formulée par les élèves
4) Systématisation par des exercices d'application.
Mais j'y arrive pas !
Ils sont petits, peu sûrs d'eux, sans être bêtes pour autant, et se découragent à la moindre difficulté : et si je lâche la bride, c'est franchement le box' (avec bagarres, des fois, hein. Pas que des bavardages...). Du coup je fais du frontal de chez frontal (et c'est même parfois carrément de l'affrontement...), de l'application "bête" d'une règle que moi, je leur ai donnée (et je balise parce que je suis inspectable cette année et que je vais me faire descendre) : il faut qu'ils me voient, il faut que je leur parle à tous, il faut qu'on le fasse ensemble avant de les laisser sur un exercice, et même là, certains ont encore besoin de moi.
Homéopathiquement, si, je les fais travailler par 2, de temps en temps, sur une petite recherche en grammaire. Mais ça ne va pas plus loin...
- PluiedetoilesExpert
Mufab, j'ai les mêmes réticences que toi à participer au débat ...
Je fais le même genre d'essai que toi, avec des collégiens ZEP, et c'est quand même sportif ... D'autre part, j'ai souvent l'impression de ne pas les faire avancer ...
Autre souci : lors de ma dernière inspection, j'ai fait un cours plutôt magistral, car l'inspectrice avait la réputation d'être très "à l'ancienne" ... et les élèves m'ont ensuite demandé pourquoi on ne faisait pas ce genre de cours plus souvent !!!
Je fais le même genre d'essai que toi, avec des collégiens ZEP, et c'est quand même sportif ... D'autre part, j'ai souvent l'impression de ne pas les faire avancer ...
Autre souci : lors de ma dernière inspection, j'ai fait un cours plutôt magistral, car l'inspectrice avait la réputation d'être très "à l'ancienne" ... et les élèves m'ont ensuite demandé pourquoi on ne faisait pas ce genre de cours plus souvent !!!
_________________
Mon blog :https://lalegeretedeslettres.wixsite.com/website
- Marie LaetitiaBon génie
GuillaumeCaron a écrit:Aurore a écrit:Ah bon ? Revoici l'élève au centre "auteur de son savoir" ?GuillaumeCaron a écrit:ysabel a écrit:GuillaumeCaron a écrit:
Nous y voilà à la fameuse transmission des connaissances ...
pourquoi ? elle te gêne ?
change de métier alors et deviens GO
L'acquisition de connaissances ne me gênent pas ... le mot transmission oui ... il connote le caractère purement descendant de la chose ...
Tu vas nous sortir un à un tous les clichés du réac là ?
Guillaume, tu sais quoi? Ce cliché réac, tu ne l'as peut-être pas entendu. Moi, si. De mes oreilles, il ya six ans, pendant mon stage "l'idéal c'est que tu apprennes le moins de chose aux enfants" - je cite la phrase que j'avais noté tellement elle était énorme.
Et j'en ai d'autres comme ça en stock.
En outre, j'attends tjrs ma réponse à mes questions là, toujours d'actualité parce que l'on est réac pour peu de chose avec toi : ici https://www.neoprofs.org/t44577p870-le-niveau-baisse-t-il#1307417
Provence a écrit:GuillaumeCaron a écrit:
Je vais répéter encore ... c'est une fable de penser que les méthodes de pédagogie active sont très répandues dans le secondaire ...
Existe-t-il des méthodes de pédagogie passive?
bah oui. Le cours magistral. La seule activité de l'élève pendant un cours est de jouer avec son stylo parce qu'il s'ennuie... Enfin c'est ce que dit Guillaume, si j'ai bien compris.
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- MufabGrand Maître
C'est dommage de diviser le monde enseignant en "réac' " et en "modernes". Je crois que l'on s'adapte, que l'on essaie, que l'on épure, et que finalement on ne garde que ce qui nous semble, à nous, à la fois efficace et générateur de progrès chez nos élèves, et aussi ce qui nous rend crédible et nous convient, en tant que personne avec ses points forts et ses lacunes.
- JohnMédiateur
+1Mufab a écrit:C'est dommage de diviser le monde enseignant en "réac' " et en "modernes". Je crois que l'on s'adapte, que l'on essaie, que l'on épure, et que finalement on ne garde que ce qui nous semble, à nous, à la fois efficace et générateur de progrès chez nos élèves, et aussi ce qui nous rend crédible et nous convient, en tant que personne avec ses points forts et ses lacunes.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Marie LaetitiaBon génie
Mufab a écrit:C'est dommage de diviser le monde enseignant en "réac' " et en "modernes". Je crois que l'on s'adapte, que l'on essaie, que l'on épure, et que finalement on ne garde que ce qui nous semble, à nous, à la fois efficace et générateur de progrès chez nos élèves, et aussi ce qui nous rend crédible et nous convient, en tant que personne avec ses points forts et ses lacunes.
exactement...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- AuroreEsprit éclairé
Je suis également d'accord avec toi. Non seulement c'est dommage, mais c'est surtout inexact et caricatural. Le problème, c'est qu'en dehors de tout esprit polémique, tous les enseignants ne poursuivent pas les mêmes objectifs, du fait d'une conception du métier qui n'est manifestement pas la même pour tout le monde.Mufab a écrit:C'est dommage de diviser le monde enseignant en "réac' " et en "modernes". Je crois que l'on s'adapte, que l'on essaie, que l'on épure, et que finalement on ne garde que ce qui nous semble, à nous, à la fois efficace et générateur de progrès chez nos élèves, et aussi ce qui nous rend crédible et nous convient, en tant que personne avec ses points forts et ses lacunes.
- JohnMédiateur
Là, je ne suis pas d'accord. Les querelles portent sur les méthodes, mais sur les objectifs, tout le monde à peu ou prou les mêmes - avec ou sans TICE, avec ou sans travail de groupe, etc.Le problème, c'est qu'en dehors de tout esprit polémique, tous les enseignants ne poursuivent pas les mêmes objectifs
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- adelaideaugustaFidèle du forum
adelaideaugusta a écrit:Spinoza1670 a écrit:On en revient à Louis Legrand. Merci Aurore.
Cela nous a toutefois permis de rafraîchir quelques notions utiles : notre attachement (réac, certes mais il n'y a pas trente six façons de la faire !) à la transmission des savoirs.
Je retrouve ce texte, qui m'impose la comparaison entre la pensée de Guillaume et celle de Meirieu : même combat.
"MACDONALDISATION DE LA PENSEE
Philippe Meirieu peut être considéré comme l'introducteur, en France, des nouvelles pédagogies importées des Etats-Unis et dont la dangerosité a déjà été analysée par Hannah Arendt dans les années 60 (voir à ce sujet La crise de la culture).
L'idée est la suivante : pour faire face à la massification de l'enseignement, il faut une «massification » de la culture. Les enfants des milieux populaires n'étant pas jugés aptes à bénéficier d'une culture traditionnelle, « classique » (qui sera donc dédiée aux élites), il faut leur réserver un apprentissage adapté à leur milieu social et à leur niveau. P. Meirieu eut à ce sujet cette phrase malheureuse qu'il dit ensuite avoir regrettée : « les enfants des classes populaires peuvent très bien apprendre le français dans des notices d'utilisation ».
Véritable Macdonaldisation de la pensée, cette idéologie a été accompagnée d'un changement de vocabulaire dont la dangerosité n'a d'égal que son imbécillité : ainsi un élève n'est plus un «élève» mais un « apprenant » (dimension active censée masquer la réelle inertie dudit-élève), un « stylo» est devenu un « outil scripteur », autant de mots savants censés donner une légitimité scientifique à des experts ès éducation (sciences de l'éducation) qui n'ont jamais vu un « apprenant » de leur vie.
LE SAVOIR SACRIFIE
L'apprenant, grâce à P. Meirieu, grand fondateur des IUFM, proche de Allègre et de Jospin (cf. loi d'orientation de 1989) est placé « au centre du système éducatif », prenant la place du savoir et de la culture (moyen, au passage, de culpabiliser les enseignants qui, jusque là, il est vrai, n'avaient pas à considérer leurs élèves comme destinataires de leur savoir, n'est-ce pas ?!!)
L'école n'est donc plus un lieu de « transmission du savoir » (le savoir étant considéré comme rébarbatif comme tout ce qui a trait à la contrainte éducative) mais un « lieu de vie » où nos jeunes sont censés s'épanouir de façon ludique - d'où les recommandations faites aux jeunes enseignants dans les IUFM de ne plus les corriger en rouge et de ne plus évoquer devant eux ce mot tabou qu'est le « travail ».
Il s'agit de laisser croire que tout peut s'obtenir sans effort, de façon agréable, que tout peut être consommé. C'est à l’enfant, dès lors, qu'il appartiendra, quasiment par ses propres moyens (puisque le prof n'est plus doué d'autorité pédagogique), de redécouvrir le savoir accumulé au fil des siècles...Vaste fumisterie...
Exit donc l'effort, la discipline, les estrades, le par cœur, les classiques, les cours magistraux...Bienvenus le ludique, les romans de gare étudiés en classe, la disposition de classe en U pour faire plus « cool », l'interactivité (c'est-à-dire les cours transformés en café du commerce...) et les TIC (technologies de l'information et de la communication : vaste programme présenté comme un sésame qui consiste à mettre les élèves devant des ordinateurs ou des films au lieu de faire cours...)...
L'ASCENSEUR SOCIAL EN PANNE
Un cours réussi est un cours où l'enseignant parlera le moins possible, qu'on se le dise ! Le prof est conçu comme l'animateur (terme qui figure dans les textes officiels) d'un grand foutoir organisé destiné à satisfaire l'envie de plaisir et de jouissance des élèves (qui, en théorie, sont «naturellement » disposés à s'enrichir intellectuellement...Sorte de théorie du « bon sauvage » appliquée aux enfants).
Et pour clôturer le tout, on laissera aux parents le soin de décider des passages dans les classes supérieures et on s'efforcera de supprimer toute forme d'autorité et de sanction, dans les établissements scolaires de seconde zone afin que la diffusion du savoir y soit rendue impossible (les établissements d'élite ayant, bien entendu, des régimes particuliers : on continue à y enseigner le grec, le latin, l'allemand, et bientôt l'histoire...autant de matières abrogées dans les autres).
Le hic, bien sûr, c'est que le savoir est toujours nécessaire pour accéder aux postes à responsabilité et son acquisition n'étant plus permise par l'école, seuls ceux qui, socialement, en disposent chez eux, peuvent espérer y parvenir. Les classes moyennes les plus modestes sont donc les premières victimes de ce déclassement organisé (les classes populaires n’y ayant jamais eu vraiment accès sauf de façon marginale). D’où le sentiment de malaise et la peur grandissantes que ressentent ces foyers au sujet de l’avenir de leurs enfants.
On pourra ensuite toujours s'étonner que l'ascenseur social ne fonctionne plus et vouloir, pour y remédier, obliger les grandes écoles à diminuer le niveau de leurs concours pour une minorité au nom de la discrimination positive."
PS : à noter que Meirieu, père de quatre enfants, n'a pas hésité à mettre ses enfants dans de bons collèges et lycées, libres si nécessaire, pour leur assurer la meilleure scolarité possible.
J'ai oublié de citer mes sources :
http://www.marianne2.fr/Philippe-Meirieu-envoie-l-Ecole-au-compost_a189676.html
- MelanieSLBDoyen
Mufab, .
Je n'en suis pas si sûre, John, et je crois que c'est de là que provient cette difficulté à échanger si claire sur ce fil: en caricaturant à très gros traits, certains voient la transmission de savoirs, de connaissances comme le but ultime, d'autres voient l'acquisition de méthodes, autrement appelées compétences, comme but ultime. La majorité des enseignants que je connais tient particulièrement à lier connaissance et méthode, et ne se reconnaissent pas dans l'opposition binire caricaturale évoquée plus haut, opposition qu'on m'a pourtant resservi à environ 65% des formations sur le socle commun et/ou les compétences l'an dernier.
Je n'en suis pas si sûre, John, et je crois que c'est de là que provient cette difficulté à échanger si claire sur ce fil: en caricaturant à très gros traits, certains voient la transmission de savoirs, de connaissances comme le but ultime, d'autres voient l'acquisition de méthodes, autrement appelées compétences, comme but ultime. La majorité des enseignants que je connais tient particulièrement à lier connaissance et méthode, et ne se reconnaissent pas dans l'opposition binire caricaturale évoquée plus haut, opposition qu'on m'a pourtant resservi à environ 65% des formations sur le socle commun et/ou les compétences l'an dernier.
_________________
La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- AuroreEsprit éclairé
On ne peut discuter sur les méthodes et les contenus de l'enseignement qu'à partir du moment où tout le monde partage un objectif commun : faire arriver les élèves à un niveau précis et à un moment précis. A partir du moment où on privilégie d'autres paramètres (la socialisation, les valeurs émotionnelles, les savoirs-être et autres compétences), on ne parle plus de la même chose...
Or, il est de notoriété publique que les objectifs de l'enseignement ne sont pas les mêmes pour les "pédagogistes". J'en profite pour rebondir sur l'objection de John : dans l'enseignement de la musique les "pédagos" parlent ouvertement de faire baisser le niveau pour s'adapter à la demande d'une majorité d'amateurs ; dans l'EN, pour des raisons évidentes, le discours est moins franc et tranché, mais il ne faut pas s'y tromper pour autant.
Or, il est de notoriété publique que les objectifs de l'enseignement ne sont pas les mêmes pour les "pédagogistes". J'en profite pour rebondir sur l'objection de John : dans l'enseignement de la musique les "pédagos" parlent ouvertement de faire baisser le niveau pour s'adapter à la demande d'une majorité d'amateurs ; dans l'EN, pour des raisons évidentes, le discours est moins franc et tranché, mais il ne faut pas s'y tromper pour autant.
- AuroreEsprit éclairé
MelanieSLB a écrit:Mufab, .
Je n'en suis pas si sûre, John, et je crois que c'est de là que provient cette difficulté à échanger si claire sur ce fil: en caricaturant à très gros traits, certains voient la transmission de savoirs, de connaissances comme le but ultime, d'autres voient l'acquisition de méthodes, autrement appelées compétences, comme but ultime. La majorité des enseignants que je connais tient particulièrement à lier connaissance et méthode, et ne se reconnaissent pas dans l'opposition binire caricaturale évoquée plus haut, opposition qu'on m'a pourtant resservi à environ 65% des formations sur le socle commun et/ou les compétences l'an dernier.
Quelque part, peu importe la méthode - dans les limites du raisonnable - pour peu qu'on tende vers le niveau le plus élevé possible pour chaque élève et dans la mesure de ses capacités.
- adelaideaugustaFidèle du forum
Autre article de Meirieu. Sans commentaire.
http://www.meirieu.com/ARTICLES/anrat.pdf
Adélaïde.
http://www.meirieu.com/ARTICLES/anrat.pdf
Adélaïde.
- Marie LaetitiaBon génie
Mélanie : là encore, je suis parfaitement d'accord...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Spinoza1670Esprit éclairé
Peu importent les connaissances et compétences obtenues par les élèves pourvu qu'on utilise La Bonne Méthode.Aurore a écrit:Quelque part, peu importe la méthode - dans les limites du raisonnable - pour peu qu'on tende vers le niveau le plus élevé possible pour chaque élève et dans la mesure de ses capacités.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- User5899Demi-dieu
Mais Guillaume, l'école donne des ouvertures. Si l'élève n'en veut pas, c'est son choix, son affaire. Ca influera ou pas sur son avenir. Si le gamin ne veut pas lire le livre, désolé, mais je m'en fiche complètement. L'école lui dit : "Ton boulot, c'est de le lire". Point. Il y a toujours eu des élèves qui ne veulent pas travailler. Et alors ?GuillaumeCaron a écrit:Je ne voulais pas parler de l'apprentissage de la lecture mais de ne pas vouloir lire un livre imposé en classe ... les gamins ont peut être pas envie non plus ...
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