- fugueNiveau 8
Mareuil a écrit:
Bon, je ré-explique. Des livres pour enfants et pour ados, il y en a toujours eus. Certains lus en classe, d'autres dans la biblio du fond de classe, d'autres lus en dehors de l'école. Donc pourquoi l'institution, fin XXè début XXIè a-t-elle décidé de prescrire la lecture d'oeuvres de la LDJ contemporaine ?
Oui, pourquoi?
Mais Mareuil, pourquoi tournez-vous autour du pot? Dites-nous le fond de votre pensée!
- MufabGrand Maître
1) Pour permettre l'accès d'un maximum d'élèves à la lecture longue, et donc au livre;
2) Parce qu'il y a eu, à la même époque, un prodigieux essor de la littérature de jeunesse : on est passé, côté albums, des Martine de mon enfance à Ponti ou à Pommaux... Côté romans, d'Enid Blyton à Mourlevat... (Pour les seconds, ce ne sont que des exemples : il serait difficile de citer tous les auteurs contemporains de qualité lus actuellement).
Et j'avoue qu'on y a gagné au change, les premiers pouvant être effectivement, difficilement considérés comme littéraires et dignes d'intérêt scolaire.
D'autre part, il a fallu faire un tri dans cette publication foisonnante - afin de donner des pistes aux enseignants, qui ne peuvent tout lire ce qui est publié.
Et comme tout tri, c'est évidemment subjectif. Mais je crois que cette liste est révisée régulièrement, et qu'elle ne donne, je le répète, que des indications, à confronter aux réalités matérielles du terrain, souvent.(possibilité d'achats de nouvelles séries, ou utilisation de ce qu'il y a déjà dans l'école.)
2) Parce qu'il y a eu, à la même époque, un prodigieux essor de la littérature de jeunesse : on est passé, côté albums, des Martine de mon enfance à Ponti ou à Pommaux... Côté romans, d'Enid Blyton à Mourlevat... (Pour les seconds, ce ne sont que des exemples : il serait difficile de citer tous les auteurs contemporains de qualité lus actuellement).
Et j'avoue qu'on y a gagné au change, les premiers pouvant être effectivement, difficilement considérés comme littéraires et dignes d'intérêt scolaire.
D'autre part, il a fallu faire un tri dans cette publication foisonnante - afin de donner des pistes aux enseignants, qui ne peuvent tout lire ce qui est publié.
Et comme tout tri, c'est évidemment subjectif. Mais je crois que cette liste est révisée régulièrement, et qu'elle ne donne, je le répète, que des indications, à confronter aux réalités matérielles du terrain, souvent.(possibilité d'achats de nouvelles séries, ou utilisation de ce qu'il y a déjà dans l'école.)
- fugueNiveau 8
Mareuil a écrit:
Deux questions. 1- la qualité du texte justifie-t-elle une exploitation "experte" ? 2- Une telle exploitation "experte" est-elle à sa place en MS/GS ?
Je ne connais pas le livre et ne peux répondre à la première question.
Pour la 2ème question, après avoir survolé la grille:
Les pistes d'exploitation concernent le vocabulaire, les comparaisons, les personnages, la morale de l'histoire... toutes choses qui permettent d'affiner la compréhension de l'histoire, d'élargir le vocabulaire des enfants... Où est le problème, sauf à y passer trois semaines?
- phiExpert
Ces analyses "expertes" me paraissent déplacées, surtout en maternelle, (disséquer un texte comme ça à un âge si jeune ne me paraît pas particulièrement intéressant, et disséquer ce genre de texte justement fait pour être compris immédiatement, je ne comprends pas bien le but) mais qu'est ce que cela a à voir avec le fait que la chaise bleue est un album contemporain?
En fait, autant je cherche en élémentaire à étudier en priorité des textes "classiques", autant en maternelle je ne connais pas tant de textes classiques que ça (inculture crasse de ma part peut être? En ce cas j'aimerais que l'on ajoute une section maternelle à la grande armoire en construction... Une fois qu'on a étudié roule galette, le petit chaperon rouge et quelques autres, dans la bibliothèque de classe il ne reste que des albums contemporains, dont certains sont très beaux... D'ailleurs même les adaptations de contes traditionnels sont assez contemporaines, puisque les illustrations sont récentes.) et il y a beaucoup d'albums contemporains (peut être pas la chaise bleue, mais je ne l'ai pas lu) que je trouve bien adaptés à un très jeune public: illustrations, textes, récit, tout est bien construit et permet, sinon une analyse "experte" au moins une familiarisation avec le livre, le récit, la syntaxe de l'écrit,... Où est le problème?
En fait, autant je cherche en élémentaire à étudier en priorité des textes "classiques", autant en maternelle je ne connais pas tant de textes classiques que ça (inculture crasse de ma part peut être? En ce cas j'aimerais que l'on ajoute une section maternelle à la grande armoire en construction... Une fois qu'on a étudié roule galette, le petit chaperon rouge et quelques autres, dans la bibliothèque de classe il ne reste que des albums contemporains, dont certains sont très beaux... D'ailleurs même les adaptations de contes traditionnels sont assez contemporaines, puisque les illustrations sont récentes.) et il y a beaucoup d'albums contemporains (peut être pas la chaise bleue, mais je ne l'ai pas lu) que je trouve bien adaptés à un très jeune public: illustrations, textes, récit, tout est bien construit et permet, sinon une analyse "experte" au moins une familiarisation avec le livre, le récit, la syntaxe de l'écrit,... Où est le problème?
- MufabGrand Maître
Mareuil a écrit:fugue a écrit:Mareuil a écrit:
Peut-ête faudrait-il surtout en revenir à la question initiale : pourquoi LJC a-t-elle été institutionnalisée, dans quel but, avec quelles conséquences ?
Cette grille ne répond pas aux questions ci-dessus; elle montre juste qu'un album est lu en MS/GS, avec "exploitation".
Et même avec exploitation "experte", nous dit-on.
Qui est ce "on" ?
(J'ai parlé d' "analyse" experte, et non d' "exploitation" experte - lecture qui a pour objectif de faire ressortir un maximum de traits d'un texte qui ne sont pas forcément immédiatement visibles par des enfants. C'est la démarche naturelle d'un enseignant voulant ensuite lire un texte en classe, non ?)
- doublecasquetteEnchanteur
phi a écrit:Ces analyses "expertes" me paraissent déplacées, surtout en maternelle, (disséquer un texte comme ça à un âge si jeune ne me paraît pas particulièrement intéressant, et disséquer ce genre de texte justement fait pour être compris immédiatement, je ne comprends pas bien le but) mais qu'est ce que cela a à voir avec le fait que la chaise bleue est un album contemporain?
En fait, autant je cherche en élémentaire à étudier en priorité des textes "classiques", autant en maternelle je ne connais pas tant de textes classiques que ça (inculture crasse de ma part peut être? En ce cas j'aimerais que l'on ajoute une section maternelle à la grande armoire en construction... Une fois qu'on a étudié roule galette, le petit chaperon rouge et quelques autres, dans la bibliothèque de classe il ne reste que des albums contemporains, dont certains sont très beaux... D'ailleurs même les adaptations de contes traditionnels sont assez contemporaines, puisque les illustrations sont récentes.) et il y a beaucoup d'albums contemporains (peut être pas la chaise bleue, mais je ne l'ai pas lu) que je trouve bien adaptés à un très jeune public: illustrations, textes, récit, tout est bien construit et permet, sinon une analyse "experte" au moins une familiarisation avec le livre, le récit, la syntaxe de l'écrit,... Où est le problème?
Selon moi, il n'y a aucun problème en maternelle à lire des albums contemporains aux élèves en plus des albums "classiques", de Roule Galette à Brun l'Ours, du Chat Botté à Boucle d'Or et les Trois Ours.
Là où il y a problème, c'est, mais tu l'as déjà dit, on prend le prétexte d'une "analyse experte" pour rester trois semaines et plus sur la même histoire, sympa au début, pour être lue une ou deux fois, si les élèves la réclament, mais qui devient un véritable "tue l'amour" lorsqu'elle a été ressassée pendant des jours et des jours afin que l'élève se pénètre de sa morale, de ses illustrations [Ah ! Ces couloirs de maternelle couverts de "à la manière de..." Mika ou autres, revus et corrigés par l'ATSEM, avant même que l'enfant n'ait eu le temps de réaliser comment lui-même dessinerait un bonhomme !], de son univers (délirant parfois, comme un Je lis, J'écris permanent où les Mademoiselles s'appellent Moiselle et les Messieurs, Monsieur, mais chacun fait comme il aime, hein), de sa "structure" (une page, une image, pourquoi ?) et ainsi de suite...
En maternelle, et tant que l'enfant ne sait pas lire, donc au CP, l'instit leur lit des albums de jeunesse traditionnels et contemporains et, petit à petit, il commence à leur lire des "textes sans images" pour qu'ils puissent, eux, se créer leurs propres images et pour que la langue devienne prépondérante.
En fin de CP, la lecture d'album ne devrait plus être du fait de l'enseignant que comme déclencheur : "Tenez, regardez, voici deux ou trois albums qui s'approchent du thème du texte que nous sommes en train de lire... Celui-ci s'intitule ... et raconte l'histoire de... qui ... ; ce deuxième est surtout intéressant pas ses illustrations, regardez... On y voit .. qui ... etc. Je les mets là, sur le présentoir, et vous pourrez aller les lire pendant le moment de bibliothèque ou les emprunter pour les lire chez vous."
À la place de ces lectures d'albums qu'ils peuvent maintenant effectuer seuls, l'instit pourra lire, chapitre après chapitre, ou épisode après épisode, des contes et quelques premiers romans "classiques", c'est-à-dire ayant supporté l'épreuve du temps, ce qui, à l'école primaire, va relativement vite.
En fait, la règle est assez simple : les lectures à proposer en classe doivent toujours être d'un niveau et d'une quantité un tantinet supérieurs à ce que les élèves choisiraient de lire tout seuls.
La chaise bleue, une ou deux fois, en MS ou, à l'extrême limite en GS, début d'année, pourquoi pas ? Sur trois semaines ou plus, déjà en MS, je ne vois pas l'intérêt, mais en CE1, comme je l'ai vu sur internet à de nombreuses reprises lorsque j'avais fait cette recherche, non, définitivement non !
- SapotilleEmpereur
doublecasquette a écrit:phi a écrit:Ces analyses "expertes" me paraissent déplacées, surtout en maternelle, (disséquer un texte comme ça à un âge si jeune ne me paraît pas particulièrement intéressant, et disséquer ce genre de texte justement fait pour être compris immédiatement, je ne comprends pas bien le but) mais qu'est ce que cela a à voir avec le fait que la chaise bleue est un album contemporain?
En fait, autant je cherche en élémentaire à étudier en priorité des textes "classiques", autant en maternelle je ne connais pas tant de textes classiques que ça (inculture crasse de ma part peut être? En ce cas j'aimerais que l'on ajoute une section maternelle à la grande armoire en construction... Une fois qu'on a étudié roule galette, le petit chaperon rouge et quelques autres, dans la bibliothèque de classe il ne reste que des albums contemporains, dont certains sont très beaux... D'ailleurs même les adaptations de contes traditionnels sont assez contemporaines, puisque les illustrations sont récentes.) et il y a beaucoup d'albums contemporains (peut être pas la chaise bleue, mais je ne l'ai pas lu) que je trouve bien adaptés à un très jeune public: illustrations, textes, récit, tout est bien construit et permet, sinon une analyse "experte" au moins une familiarisation avec le livre, le récit, la syntaxe de l'écrit,... Où est le problème?
Selon moi, il n'y a aucun problème en maternelle à lire des albums contemporains aux élèves en plus des albums "classiques", de Roule Galette à Brun l'Ours, du Chat Botté à Boucle d'Or et les Trois Ours.
Là où il y a problème, c'est, mais tu l'as déjà dit, on prend le prétexte d'une "analyse experte" pour rester trois semaines et plus sur la même histoire, sympa au début, pour être lue une ou deux fois, si les élèves la réclament, mais qui devient un véritable "tue l'amour" lorsqu'elle a été ressassée pendant des jours et des jours afin que l'élève se pénètre de sa morale, de ses illustrations [Ah ! Ces couloirs de maternelle couverts de "à la manière de..." Mika ou autres, revus et corrigés par l'ATSEM, avant même que l'enfant n'ait eu le temps de réaliser comment lui-même dessinerait un bonhomme !], de son univers (délirant parfois, comme un Je lis, J'écris permanent où les Mademoiselles s'appellent Moiselle et les Messieurs, Monsieur, mais chacun fait comme il aime, hein), de sa "structure" (une page, une image, pourquoi ?) et ainsi de suite...
En maternelle, et tant que l'enfant ne sait pas lire, donc au CP, l'instit leur lit des albums de jeunesse traditionnels et contemporains et, petit à petit, il commence à leur lire des "textes sans images" pour qu'ils puissent, eux, se créer leurs propres images et pour que la langue devienne prépondérante.
En fin de CP, la lecture d'album ne devrait plus être du fait de l'enseignant que comme déclencheur : "Tenez, regardez, voici deux ou trois albums qui s'approchent du thème du texte que nous sommes en train de lire... Celui-ci s'intitule ... et raconte l'histoire de... qui ... ; ce deuxième est surtout intéressant pas ses illustrations, regardez... On y voit .. qui ... etc. Je les mets là, sur le présentoir, et vous pourrez aller les lire pendant le moment de bibliothèque ou les emprunter pour les lire chez vous."
À la place de ces lectures d'albums qu'ils peuvent maintenant effectuer seuls, l'instit pourra lire, chapitre après chapitre, ou épisode après épisode, des contes et quelques premiers romans "classiques", c'est-à-dire ayant supporté l'épreuve du temps, ce qui, à l'école primaire, va relativement vite.
En fait, la règle est assez simple : les lectures à proposer en classe doivent toujours être d'un niveau et d'une quantité un tantinet supérieurs à ce que les élèves choisiraient de lire tout seuls.
La chaise bleue, une ou deux fois, en MS ou, à l'extrême limite en GS, début d'année, pourquoi pas ? Sur trois semaines ou plus, déjà en MS, je ne vois pas l'intérêt, mais en CE1, comme je l'ai vu sur internet à de nombreuses reprises lorsque j'avais fait cette recherche, non, définitivement non !
Que peut-on ajouter à vos interventions, Phi et Doublecasquette ???
Rien !!!
Tout est dit, et bien dit ...
- arcencielGrand Maître
Bien dit!
J'ai commencé les extraits de Tom Pouce avec mes élèves, ils adorent.
J'ai commencé les extraits de Tom Pouce avec mes élèves, ils adorent.
- MufabGrand Maître
Quant à moi, mon interrogation porte sur :
"En fait, la règle est assez simple : les lectures à proposer en classe doivent toujours être d'un niveau et d'une quantité un tantinet supérieurs à ce que les élèves choisiraient de lire tout seuls."
Cette règle, très légitime en théorie, et qui doit orienter nos choix, est dans les faits très difficile à réaliser - sauf à pratiquer une différenciation systématique des lectures.
Tous les élèves ont-il le même niveau en arrivant, par exemple, en Ce2 ? Choisissent-ils tous spontanément les mêmes livres ?
Cette ZDP, en lecture intégrale plus qu'ailleurs peut-être, où les chemins sont sans doute plus personnels et échappent au contrôle magistral davantage que pour les autres disciplines une fois l'apprentissage initial réalisé, me paraît difficile à déterminer pour 28 élèves (classe qui va du petit lecteur arrivant tout juste à déchiffrer au boulimique de la B.M.)
D'où donc la nécessité d'une liste de référence fondée sur un croisement d'expériences de classe, mais avec des niveaux indicatifs forcément moyens, et donc nivelant obligatoirement par le bas une partie de la classe ?
Comment faire autrement ? Je n'en sais fichtre rien.
"A la place de ces lectures d'albums qu'ils peuvent maintenant effectuer seuls, l'instit pourra lire, chapitre après chapitre, ou épisode après épisode, des contes et quelques premiers romans "classiques" (...)"
Très sincèrement, ce qui me gêne ici (passé le CP) -et j'ai sans doute tort, mais cela conditionne pas mal mes choix- c'est que l'instit lise des textes auxquels l'enfant, si j'ai bien compris, n'a pas accès à l'écrit (n'est pas capable de lire ou d'en suivre la lecture en intégralité) ?
A mon avis, ce type de lectures magistrales ne peut être que ponctuel, ou brièvement rituel, mais ne peut composer l'essentiel des lectures de classe, qui doivent être prises (mais ce n'est que mon avis) en charge par l'élève lecteur, silencieusement ou à haute voix. Et par la classe, lors de moments collectifs, avec aide du maître, pour assurer la compréhension de détail (mot inconnu) ou globale.
"En fait, la règle est assez simple : les lectures à proposer en classe doivent toujours être d'un niveau et d'une quantité un tantinet supérieurs à ce que les élèves choisiraient de lire tout seuls."
Cette règle, très légitime en théorie, et qui doit orienter nos choix, est dans les faits très difficile à réaliser - sauf à pratiquer une différenciation systématique des lectures.
Tous les élèves ont-il le même niveau en arrivant, par exemple, en Ce2 ? Choisissent-ils tous spontanément les mêmes livres ?
Cette ZDP, en lecture intégrale plus qu'ailleurs peut-être, où les chemins sont sans doute plus personnels et échappent au contrôle magistral davantage que pour les autres disciplines une fois l'apprentissage initial réalisé, me paraît difficile à déterminer pour 28 élèves (classe qui va du petit lecteur arrivant tout juste à déchiffrer au boulimique de la B.M.)
D'où donc la nécessité d'une liste de référence fondée sur un croisement d'expériences de classe, mais avec des niveaux indicatifs forcément moyens, et donc nivelant obligatoirement par le bas une partie de la classe ?
Comment faire autrement ? Je n'en sais fichtre rien.
"A la place de ces lectures d'albums qu'ils peuvent maintenant effectuer seuls, l'instit pourra lire, chapitre après chapitre, ou épisode après épisode, des contes et quelques premiers romans "classiques" (...)"
Très sincèrement, ce qui me gêne ici (passé le CP) -et j'ai sans doute tort, mais cela conditionne pas mal mes choix- c'est que l'instit lise des textes auxquels l'enfant, si j'ai bien compris, n'a pas accès à l'écrit (n'est pas capable de lire ou d'en suivre la lecture en intégralité) ?
A mon avis, ce type de lectures magistrales ne peut être que ponctuel, ou brièvement rituel, mais ne peut composer l'essentiel des lectures de classe, qui doivent être prises (mais ce n'est que mon avis) en charge par l'élève lecteur, silencieusement ou à haute voix. Et par la classe, lors de moments collectifs, avec aide du maître, pour assurer la compréhension de détail (mot inconnu) ou globale.
- MufabGrand Maître
Et dernier point :
"Là où il y a problème, c'est, mais tu l'as déjà dit, on prend le prétexte d'une "analyse experte" pour rester trois semaines et plus sur la même histoire, sympa au début, pour être lue une ou deux fois, si les élèves la réclament, mais qui devient un véritable "tue l'amour" lorsqu'elle a été ressassée pendant des jours et des jours afin que l'élève se pénètre de sa morale(...)"
Je pratique le ressassement de textes (si tant est que soit ressasser apprendre des passages par coeur à force de les travailler par des lectures à voix haute, de type "théâtral" - même si c'est un bien grand mot à mon niveau : je ne suis pas prof de théâtre- ou par des exercices écrits de copie, de copie différée, des questions, des relevés...) et je n'ai absolument pas l'impression que cette appropriation soit un "tue-l'amour". Au contraire, même peut-être ?
Et je dirais que certes, tout ce qui n'est pas vers est prose, mais ce qui est valable pour les vers l'est presque autant pour la prose...
"Là où il y a problème, c'est, mais tu l'as déjà dit, on prend le prétexte d'une "analyse experte" pour rester trois semaines et plus sur la même histoire, sympa au début, pour être lue une ou deux fois, si les élèves la réclament, mais qui devient un véritable "tue l'amour" lorsqu'elle a été ressassée pendant des jours et des jours afin que l'élève se pénètre de sa morale(...)"
Je pratique le ressassement de textes (si tant est que soit ressasser apprendre des passages par coeur à force de les travailler par des lectures à voix haute, de type "théâtral" - même si c'est un bien grand mot à mon niveau : je ne suis pas prof de théâtre- ou par des exercices écrits de copie, de copie différée, des questions, des relevés...) et je n'ai absolument pas l'impression que cette appropriation soit un "tue-l'amour". Au contraire, même peut-être ?
Et je dirais que certes, tout ce qui n'est pas vers est prose, mais ce qui est valable pour les vers l'est presque autant pour la prose...
- doublecasquetteEnchanteur
J'ai parlé de lecture offerte, pas de l'intégralité de la lecture en classe.A mon avis, ce type de lectures magistrales ne peut être que ponctuel, ou brièvement rituel, mais ne peut composer l'essentiel des lectures de classe,
Pour ces écarts de niveau incroyables entre les élèves à l'entrée au CE2, il faut voir avec les collègues de GS et CP qui, en deux ans, doivent amener leurs élèves à la lecture courante et compréhensive d'un court texte d'une vingtaine de lignes, d'une difficulté correspondant à l'âge de l'élève, et avec les collègues de CE1 qui par une séance quotidienne de lecture à voix haute commentée doivent permettre à tous les élèves de CE2 de lire couramment, au fil du texte, en le comprenant, un texte d'une page ou deux tiré d'un livre pour enfants adapté à son âge.
- doublecasquetteEnchanteur
Mufab a écrit:Incroyables, mais vrais.
J'ai bien une ordonnance pour ça, mais tu ne l'apprécieras pas... Tant pis.
- MufabGrand Maître
Ces élèves ont eu exactement la même scolarité, les mêmes méthodes, les mêmes enseignants.
Peut-on réduire ces écarts -et dans quel sens ?- sur ordonnance ?
Peut-on réduire ces écarts -et dans quel sens ?- sur ordonnance ?
- MufabGrand Maître
Sauf peut-être (et là, je reprends l'esprit de certains messages, pour lesquels lire ne doit pas être un plaisir ou un loisir transmis, encouragé par l'école) à interdire, même et surtout dans le cadre familial, les lectures personnelles, qui risqueraient de creuser l'écart avec ceux qui n'ont à se mettre sous la dent que ce qui est lu en classe ?
Ou en tout cas, à ne pas en rajouter, nous, à l'élève, de lectures personnelles accessibles, sous forme de rallye par exemple, de prêt de livres (dont la lecture serait imposée et vérifiée par un questionnaire), car cela ne relève pas d'une lecture scolaire...
Ou en tout cas, à ne pas en rajouter, nous, à l'élève, de lectures personnelles accessibles, sous forme de rallye par exemple, de prêt de livres (dont la lecture serait imposée et vérifiée par un questionnaire), car cela ne relève pas d'une lecture scolaire...
- MufabGrand Maître
doublecasquette a écrit:Mufab a écrit:Incroyables, mais vrais.
J'ai bien une ordonnance pour ça, mais tu ne l'apprécieras pas... Tant pis.
Peu importe moi. Je ne suis sans doute pas la seule à constater ces écarts et à devoir composer avec l'hétérogénéité.
Si ?
- SowandiNiveau 10
Mufab a écrit:Sauf peut-être (et là, je reprends l'esprit de certains messages, pour lesquels lire ne doit pas être un plaisir ou un loisir transmis, encouragé par l'école) à interdire, même et surtout dans le cadre familial, les lectures personnelles, qui risqueraient de creuser l'écart avec ceux qui n'ont à se mettre sous la dent que ce qui est lu en classe ?
Ou en tout cas, à ne pas en rajouter, nous, à l'élève, de lectures personnelles accessibles, sous forme de rallye par exemple, de prêt de livres (dont la lecture serait imposée et vérifiée par un questionnaire), car cela ne relève pas d'une lecture scolaire...
Mais qu'est-ce que tu racontes ???
- MufabGrand Maître
Des âneries, comme d'hab'.
Mais ce n'est absolument pas ce que je pense, hein. Et heureusement, c'est impossible.
Au contraire : donner à lire, beaucoup, en dehors de l'école mais par l'école; rendre obligatoires ces lectures autonomes, et qu'elles soient plaisantes au maximum. Qu'elles touchent le maximum d'enfants. Et tant pis si les super-lecteurs, déjà bien étayés à la maison, ou qu'une inclination naturelle a déjà menés au livre, n'y trouvent pas exactement leur content. Voilà ce que je pense.
Reprendre en classe les passages qui nous paraissent difficiles, ou reparler brièvement du contenu, dire pourquoi on l'a aimé ou pas, et travailler en parallèle sur d'autres oeuvres que nous estimons plus complexes, mais pas trop, afin que l'élève puisse les relire seul.
Je radote, mais je pense que c'est en lisant que l'on devient liseron. (Ce n'est pas de moi, tu penses bien.)
On ne peut pas, à mon avis, se contenter d'un extrait ou deux par jour et d'une lecture magistrale un peu plus corsée, et laisser aux familles le soin de donner le goût de lire pour le plaisir.
Le plaisir, l'émulation, et même parfois la compétition (et il en est de même du "jeu"), n'est qu'un vecteur, permettant de donner des compétences (oui, je sais...) lexiques transférables - pour quand l'oeuvre à lire, plus tard, ne plaira pas, mais devra être lue quand même, pour x ou y raison.
L'habitude sera là.
Mais ce n'est absolument pas ce que je pense, hein. Et heureusement, c'est impossible.
Au contraire : donner à lire, beaucoup, en dehors de l'école mais par l'école; rendre obligatoires ces lectures autonomes, et qu'elles soient plaisantes au maximum. Qu'elles touchent le maximum d'enfants. Et tant pis si les super-lecteurs, déjà bien étayés à la maison, ou qu'une inclination naturelle a déjà menés au livre, n'y trouvent pas exactement leur content. Voilà ce que je pense.
Reprendre en classe les passages qui nous paraissent difficiles, ou reparler brièvement du contenu, dire pourquoi on l'a aimé ou pas, et travailler en parallèle sur d'autres oeuvres que nous estimons plus complexes, mais pas trop, afin que l'élève puisse les relire seul.
Je radote, mais je pense que c'est en lisant que l'on devient liseron. (Ce n'est pas de moi, tu penses bien.)
On ne peut pas, à mon avis, se contenter d'un extrait ou deux par jour et d'une lecture magistrale un peu plus corsée, et laisser aux familles le soin de donner le goût de lire pour le plaisir.
Le plaisir, l'émulation, et même parfois la compétition (et il en est de même du "jeu"), n'est qu'un vecteur, permettant de donner des compétences (oui, je sais...) lexiques transférables - pour quand l'oeuvre à lire, plus tard, ne plaira pas, mais devra être lue quand même, pour x ou y raison.
L'habitude sera là.
- SowandiNiveau 10
N'es-tu pas toi-même en train d’écrire un livre jeunesse ?
- MufabGrand Maître
Malheureusement, les merdouilles que j'écris n'ont pas grand chose à voir avec de la littérature, même de jeunesse...
(Ce sont plutôt des textes pédagogiques, destinés à l'entraînement et à la réassurance des lecteurs n'ayant pas acquis les graphèmes complexes. Une sorte de leurre psychologique.)
(Ce sont plutôt des textes pédagogiques, destinés à l'entraînement et à la réassurance des lecteurs n'ayant pas acquis les graphèmes complexes. Une sorte de leurre psychologique.)
- coquelicotNiveau 9
Mareuil a écrit:
Bon, je ré-explique. Des livres pour enfants et pour ados, il y en a toujours eus. Certains lus en classe, d'autres dans la biblio du fond de classe, d'autres lus en dehors de l'école. Donc pourquoi l'institution, fin XXè début XXIè a-t-elle décidé de prescrire la lecture d'oeuvres de la LDJ contemporaine ?
Ne serait-ce pas lié à l'introduction de l'ORL, au détriment de la grammaire ?
- MufabGrand Maître
Sowandi a écrit:N'es-tu pas toi-même en train d’écrire un livre jeunesse ?
(Gloups, à la réflexion, ce doit être une question-piège. Donc je précise ma réponse.)
Non, si c'est ce que tu insinues, je n'ai aucun intérêt financier ou personnel à ce que la LDJ soit lue en classe.
(En plus, les trucs ce que j'écris prêcheraient presque pour l'autre paroisse, celle des textes adaptés écrits par des instits...).
Donc tu vois, c'est vraiment par conviction pédagogique que je défends la littérature dont il est question ici.
- doublecasquetteEnchanteur
À nos jeunes collègues :
Euh... Excusez-moi, erreur, je recommence.
1) Considérez avant toute chose que vous êtes là pour eux et que ce n'est pas à vous qu'il s'agit de procurer de la nouveauté et du plaisir.
2) Rappelez-vous que vous n'avez pas à décider de ce qu'ils feront ou ne feront pas ce soir, à la maison, dans un à huit ans, au collège, dans une vingtaine d'années, quand ils seront adultes.
3) Donnez-vous comme mission de mettre une clé dans chacune des serrures qu'ils auront la possibilité d'ouvrir, plus tard, quand l'âge du choix sera venu.
En français, cela consiste à leur apprendre à lire, avec suffisamment de fluidité et de compréhension pour que, plus tard, ils puissent "tout" lire, même si ce sont des passionnés de mathématiques pures ou de physique quantique, de chimie organique ou de musique sérielle, d'histoire de la philosophie ou de littérature guatémaltèque du XIV° siècle, de séries B indiennes de Bollywood ou de romans Harlequin produits entre le 16/04/1973 et le 22/07/1981...
Cela consiste à les faire lire tous les jours quelque chose de différent pour éviter qu'ils ne se mettent à réciter la page maintes fois ressassée, pour les ouvrir à des centaines de thèmes, auteurs, styles, sensibilités, à des milliers de phrases, expressions, mots, figures, pour donner à chacun, au cours de chaque mois de classe l'occasion de découvrir une nouvelle passion, d'avoir un contact avec sa passion actuelle, d'apprendre à apprivoiser ce qui l'effraie et à connaître ce dont il ne soupçonnait même pas l'existence.
Cela consiste à offrir à tous, dès le plus jeune âge, l'occasion de s'accrocher à la branche sans papa et maman derrière pour leur faire fréquenter la médiathèque municipale, leur lire la petite histoire du soir, remplir leur bibliothèque personnelle de tous les bouquins conseillés par la dernière officine à la mode.
C'est donc dès les plus petites classes qu'il faut offrir toutes ces occasions d'apprendre à mieux parler, vouloir comprendre à tout prix, puis mieux lire et mieux écrire.
Facile quand on est "en début de chaîne", me direz-vous, et qu'on arrive à captiver tous les jeunes regards vers le bel album coloré, l'histoire adorable, les formulettes faites pour attirer l'oreille enfantine !
Facile encore lorsqu'à l'aube de la Grande Section ou du CP, on choisit la méthode qui amène lentement, patiemment, mais sans trop d'anicroches, tous les élèves de la classe vers un déchiffrage intelligent !
Mais beaucoup moins facile quand, à l'aube du CE1, ou pire du CE2 ou du CM, on n'a dans sa classe que les "fils et filles de..." qui savent lire et y prennent plaisir, pendant que les autres rament lamentablement pour déchiffrer une phrase un peu longue et la comprendre !
Et quand en plus de cette lenteur et de cette incompréhension, ils affirment haut et fort qu'ils n'aiment pas lire et qu'ils ne lisent surtout pas en dehors de l'école !
Évidemment qu'ils ne lisent pas... S'ils en sont restés au niveau qu'ils avaient à la fin du CP, ils ne peuvent pas avoir envie de lire. Nous même, nous ne grimperions pas à l'Alpe d'Huez ou au Ventoux avec un vélo à roulettes ou un tricycle !
Une remédiation s'impose et même un remède de cheval ! Ces petits ont déjà deux années de retard sur ceux dont les parents complémentent régulièrement le régime de famine imposé par l'école à leurs enfants par des lectures riches et propres à susciter chez eux l'envie d'en réclamer toujours plus !
Le régime enrichi consistera en :
- une lecture offerte par jour, choisie parmi des œuvres qui ont toujours fonctionné auprès des enfants, en fonction de l'âge moyen de la classe, bien sûr...
- une lecture à haute voix par jour, pendant laquelle chacun des élèves de la classe lira au moins un paragraphe ; la lecture sera interrompue aussi souvent que nécessaire pour des questions de vocabulaire et de compréhension ; au début, l'extrait sera court, écrit gros, le vocabulaire et les tournures de phrases simples, puis, au fur et à mesure des textes, on allongera le texte, diminuera la police, complexifiera le vocabulaire, les tournures de phrases et l'intrigue (pour ceux qui ne sont pas capables de juger eux-mêmes de la valeur d'un texte, le tome 2 de Borel Maisonny, utilisé par des orthophonistes en cabinet tant pour des enfants de sept ans que pour des ados de douze ou treize ans, pourra servir de modèle). Ensuite, c'est très simple Spinoza, Zaubette et Phi sont en train de compiler des dizaines et des dizaines de textes de valeur dans lesquels il leur suffira d'aller piocher jusqu'à ce qu'ils se sentent suffisamment forts pour trouver tout seuls si un texte est enrichissant ou sans intérêt scolaire pour leurs élèves)...
- ce texte sera donné à relire à la maison ou à l'étude mais cette relecture ne sera pas contrôlée... en lecture, le par cœur n'est jamais souhaitable...
- dans un premier temps, tant que les élèves liront mal parce qu'ils n'en sont en fait qu'au stade du déchiffrage, il pourra être judicieux que le maître relise le paragraphe lu par un des élèves afin de donner un modèle, encourager à progresser, permettre aux enfants de suivre l'intrigue de l'histoire...
- dans un troisième temps, lorsque tous les élèves seront habitués à ces lectures quotidiennes et commenceront à y prendre un goût certain, on pourra donner le texte à préparer la veille au soir à la maison, non pour obtenir le par cœur qui masque les "faibles lecteurs" et les habitue à faire plus confiance à leur mémoire auditive qu'à leurs capacités de décodage, mais simplement pour qu'ils puissent jouer le texte dont ils connaissent déjà l'intrigue et les difficultés...
- on ne le fera que si l'on sait que la très grande majorité des élèves trouvent en dehors de l'école une "personne ressource" (parents, grands parents, éducateurs, PE) avec laquelle ils pourront préparer cette lecture ; si c'est pour donner à nouveau à Louis-Thaddée et à Sixtine-Marie l'occasion de briller devant les petits copains, on ne le fera pas...
- il faudra alors trouver un autre subterfuge... il en existe un, tout simple, qui consiste à faire relire le texte plusieurs fois... le lundi, c'est Abel qui commence à lire le premier paragraphe, Bérénice prend sa suite, puis Charles, puis Doriane... Lorsqu'on arrive à Karim, le texte est fini. Léo reprend donc le paragraphe d'Abel, Maia, celui de Bérénice, etc. jusqu'à Zéphyrin qui clôt la lecture du lundi... le mardi, ce sera Bérénice qui lira le premier paragraphe, puis Charles, puis Doriane... Grosso modo, on aura Maia qui reprendra le premier paragraphe, Nestor le deuxième et ainsi de suite jusqu'à Zéphyrin puis Abel qui, de premier lecteur ayant le droit d'ânonner un peu, sera passé au "grade" de relecteur prié de faire un peu de théâtre puisqu'il sait déjà de quoi l'on parle...
- avant-dernier conseil, faire lire, lire et encore lire, toujours du nouveau, en première, deuxième ou troisième lecture maximum, aussi bien pendant l'heure de lecture qu'en grammaire, conjugaison, vocabulaire, histoire, géographie, sciences et mathématiques et faire lire de tout : des consignes, des phrases à transformer, des listes de mots à réintégrer dans des phrases, des définitions de dictionnaire, des documentaires, des problèmes, des explications...
- et le dernier : ouvrez toutes grandes les portes de votre bibliothèque de classe, autant pour y faire entrer des livres neufs ou plus anciens que pour les en faire sortir, pendant les temps libres du temps de classe, le soir après l'école, le week-end et pendant les vacances scolaires ; conseillez des ouvrages, encouragez les enfants à se raconter mutuellement leurs histoires ; lisez-leur les deux premières pages des livres que vous sélectionnez ; racontez-leur comment, lorsque vous étiez enfants, vous avez aimé telle histoire, tel conte, comment tels autres vous faisaient rire aux larmes et comment celui-ci vous faisait pleurer...
Je ne dis pas que vous aurez tout fait, mais au moins, vous pourrez vous dire qu'après tout, ce n'est déjà pas si mal, et qu'à part l'adoption, vous ne voyez pas très bien ce que vous pourriez faire de plus.
Prenez un toit de vieilles tuiles
Un peu avant midi.
Placez tout à côté
Un tilleul déjà grand
Remué par le vent.
Mettez au-dessus d'eux
Un ciel bleu, lavé
Par des nuages blancs.
Laissez-les faire.
Regardez-les.
Guillevic
Euh... Excusez-moi, erreur, je recommence.
1) Considérez avant toute chose que vous êtes là pour eux et que ce n'est pas à vous qu'il s'agit de procurer de la nouveauté et du plaisir.
2) Rappelez-vous que vous n'avez pas à décider de ce qu'ils feront ou ne feront pas ce soir, à la maison, dans un à huit ans, au collège, dans une vingtaine d'années, quand ils seront adultes.
3) Donnez-vous comme mission de mettre une clé dans chacune des serrures qu'ils auront la possibilité d'ouvrir, plus tard, quand l'âge du choix sera venu.
En français, cela consiste à leur apprendre à lire, avec suffisamment de fluidité et de compréhension pour que, plus tard, ils puissent "tout" lire, même si ce sont des passionnés de mathématiques pures ou de physique quantique, de chimie organique ou de musique sérielle, d'histoire de la philosophie ou de littérature guatémaltèque du XIV° siècle, de séries B indiennes de Bollywood ou de romans Harlequin produits entre le 16/04/1973 et le 22/07/1981...
Cela consiste à les faire lire tous les jours quelque chose de différent pour éviter qu'ils ne se mettent à réciter la page maintes fois ressassée, pour les ouvrir à des centaines de thèmes, auteurs, styles, sensibilités, à des milliers de phrases, expressions, mots, figures, pour donner à chacun, au cours de chaque mois de classe l'occasion de découvrir une nouvelle passion, d'avoir un contact avec sa passion actuelle, d'apprendre à apprivoiser ce qui l'effraie et à connaître ce dont il ne soupçonnait même pas l'existence.
Cela consiste à offrir à tous, dès le plus jeune âge, l'occasion de s'accrocher à la branche sans papa et maman derrière pour leur faire fréquenter la médiathèque municipale, leur lire la petite histoire du soir, remplir leur bibliothèque personnelle de tous les bouquins conseillés par la dernière officine à la mode.
C'est donc dès les plus petites classes qu'il faut offrir toutes ces occasions d'apprendre à mieux parler, vouloir comprendre à tout prix, puis mieux lire et mieux écrire.
Facile quand on est "en début de chaîne", me direz-vous, et qu'on arrive à captiver tous les jeunes regards vers le bel album coloré, l'histoire adorable, les formulettes faites pour attirer l'oreille enfantine !
Facile encore lorsqu'à l'aube de la Grande Section ou du CP, on choisit la méthode qui amène lentement, patiemment, mais sans trop d'anicroches, tous les élèves de la classe vers un déchiffrage intelligent !
Mais beaucoup moins facile quand, à l'aube du CE1, ou pire du CE2 ou du CM, on n'a dans sa classe que les "fils et filles de..." qui savent lire et y prennent plaisir, pendant que les autres rament lamentablement pour déchiffrer une phrase un peu longue et la comprendre !
Et quand en plus de cette lenteur et de cette incompréhension, ils affirment haut et fort qu'ils n'aiment pas lire et qu'ils ne lisent surtout pas en dehors de l'école !
Évidemment qu'ils ne lisent pas... S'ils en sont restés au niveau qu'ils avaient à la fin du CP, ils ne peuvent pas avoir envie de lire. Nous même, nous ne grimperions pas à l'Alpe d'Huez ou au Ventoux avec un vélo à roulettes ou un tricycle !
Une remédiation s'impose et même un remède de cheval ! Ces petits ont déjà deux années de retard sur ceux dont les parents complémentent régulièrement le régime de famine imposé par l'école à leurs enfants par des lectures riches et propres à susciter chez eux l'envie d'en réclamer toujours plus !
Le régime enrichi consistera en :
- une lecture offerte par jour, choisie parmi des œuvres qui ont toujours fonctionné auprès des enfants, en fonction de l'âge moyen de la classe, bien sûr...
- une lecture à haute voix par jour, pendant laquelle chacun des élèves de la classe lira au moins un paragraphe ; la lecture sera interrompue aussi souvent que nécessaire pour des questions de vocabulaire et de compréhension ; au début, l'extrait sera court, écrit gros, le vocabulaire et les tournures de phrases simples, puis, au fur et à mesure des textes, on allongera le texte, diminuera la police, complexifiera le vocabulaire, les tournures de phrases et l'intrigue (pour ceux qui ne sont pas capables de juger eux-mêmes de la valeur d'un texte, le tome 2 de Borel Maisonny, utilisé par des orthophonistes en cabinet tant pour des enfants de sept ans que pour des ados de douze ou treize ans, pourra servir de modèle). Ensuite, c'est très simple Spinoza, Zaubette et Phi sont en train de compiler des dizaines et des dizaines de textes de valeur dans lesquels il leur suffira d'aller piocher jusqu'à ce qu'ils se sentent suffisamment forts pour trouver tout seuls si un texte est enrichissant ou sans intérêt scolaire pour leurs élèves)...
- ce texte sera donné à relire à la maison ou à l'étude mais cette relecture ne sera pas contrôlée... en lecture, le par cœur n'est jamais souhaitable...
- dans un premier temps, tant que les élèves liront mal parce qu'ils n'en sont en fait qu'au stade du déchiffrage, il pourra être judicieux que le maître relise le paragraphe lu par un des élèves afin de donner un modèle, encourager à progresser, permettre aux enfants de suivre l'intrigue de l'histoire...
- dans un troisième temps, lorsque tous les élèves seront habitués à ces lectures quotidiennes et commenceront à y prendre un goût certain, on pourra donner le texte à préparer la veille au soir à la maison, non pour obtenir le par cœur qui masque les "faibles lecteurs" et les habitue à faire plus confiance à leur mémoire auditive qu'à leurs capacités de décodage, mais simplement pour qu'ils puissent jouer le texte dont ils connaissent déjà l'intrigue et les difficultés...
- on ne le fera que si l'on sait que la très grande majorité des élèves trouvent en dehors de l'école une "personne ressource" (parents, grands parents, éducateurs, PE) avec laquelle ils pourront préparer cette lecture ; si c'est pour donner à nouveau à Louis-Thaddée et à Sixtine-Marie l'occasion de briller devant les petits copains, on ne le fera pas...
- il faudra alors trouver un autre subterfuge... il en existe un, tout simple, qui consiste à faire relire le texte plusieurs fois... le lundi, c'est Abel qui commence à lire le premier paragraphe, Bérénice prend sa suite, puis Charles, puis Doriane... Lorsqu'on arrive à Karim, le texte est fini. Léo reprend donc le paragraphe d'Abel, Maia, celui de Bérénice, etc. jusqu'à Zéphyrin qui clôt la lecture du lundi... le mardi, ce sera Bérénice qui lira le premier paragraphe, puis Charles, puis Doriane... Grosso modo, on aura Maia qui reprendra le premier paragraphe, Nestor le deuxième et ainsi de suite jusqu'à Zéphyrin puis Abel qui, de premier lecteur ayant le droit d'ânonner un peu, sera passé au "grade" de relecteur prié de faire un peu de théâtre puisqu'il sait déjà de quoi l'on parle...
- avant-dernier conseil, faire lire, lire et encore lire, toujours du nouveau, en première, deuxième ou troisième lecture maximum, aussi bien pendant l'heure de lecture qu'en grammaire, conjugaison, vocabulaire, histoire, géographie, sciences et mathématiques et faire lire de tout : des consignes, des phrases à transformer, des listes de mots à réintégrer dans des phrases, des définitions de dictionnaire, des documentaires, des problèmes, des explications...
- et le dernier : ouvrez toutes grandes les portes de votre bibliothèque de classe, autant pour y faire entrer des livres neufs ou plus anciens que pour les en faire sortir, pendant les temps libres du temps de classe, le soir après l'école, le week-end et pendant les vacances scolaires ; conseillez des ouvrages, encouragez les enfants à se raconter mutuellement leurs histoires ; lisez-leur les deux premières pages des livres que vous sélectionnez ; racontez-leur comment, lorsque vous étiez enfants, vous avez aimé telle histoire, tel conte, comment tels autres vous faisaient rire aux larmes et comment celui-ci vous faisait pleurer...
Je ne dis pas que vous aurez tout fait, mais au moins, vous pourrez vous dire qu'après tout, ce n'est déjà pas si mal, et qu'à part l'adoption, vous ne voyez pas très bien ce que vous pourriez faire de plus.
- MufabGrand Maître
Aux anciens :
Je suis jeune, il est vrai (quoi que, plus trop) mais aux âmes bien nées, etc.
(A part l'adoption , ) plein de conseils de bon sens ! Merci !
Mais quel rapport étroit (à part que je n'ai pas pu aimer enfant Yvan Pommaux, parce qu'il n'était pas né en tant qu'auteur) avec la condamnation, à l'école, de la littérature de jeunesse contemporaine ?
Je suis jeune, il est vrai (quoi que, plus trop) mais aux âmes bien nées, etc.
doublecasquette a écrit:À nos jeunes collègues :
Prenez un toit de vieilles tuiles
Un peu avant midi.
Placez tout à côté
Un tilleul déjà grand
Remué par le vent.
Mettez au-dessus d'eux
Un ciel bleu, lavé
Par des nuages blancs.
Laissez-les faire.
Regardez-les.
Guillevic
Euh... Excusez-moi, erreur, je recommence.
Très beau poème. Mais "laissez-les faire...", en classe... j'évite.
1) Considérez avant toute chose que vous êtes là pour eux et que ce n'est pas à vous qu'il s'agit de procurer de la nouveauté et du plaisir.
Je suis là pour eux, mais je suis humaine. Ce qui ne me plaît pas, par le fond ou la forme, l'idéologie ou le style, ne me donnera pas la possibilité de transmettre un intérêt ou un plaisir.
Tu dis d'ailleurs toi-même, à la fin de ton message, que nos goûts et nos émotions perso peuvent, dans une certaine mesure, les attirer vers un livre.
D'autre part, en contre-point, je ne peux pas vraiment dire que les livres du rallye-lecture, par exemple, me fassent encore vibrer. Et pourtant, pour eux, c'est nouveau : et ils adorent ces historiettes. Et, à travers elles ils aiment ce qu'elles leur permettent.
2) Rappelez-vous que vous n'avez pas à décider de ce qu'ils feront ou ne feront pas ce soir, à la maison, dans un à huit ans, au collège, dans une vingtaine d'années, quand ils seront adultes.
Si. Je donne des "devoirs" du soir . Et ne leur laisse pas trop le choix de les faire ou non; enfin, je les présente comme obligatoires...
Je me contrefiche de ce qu'ils feront une fois adultes (on va dire). N'empêche que je pense qu'il vaut mieux qu'il sache lire un truc un peu long- sans être dépassés par la quantité, et se mettre des barrières psychologiques acquises dès l'enfance (Hou la la ! Un livre ! Et y'a pus la maîtresse ! ) Ça peut aider.
3) Donnez-vous comme mission de mettre une clé dans chacune des serrures qu'ils auront la possibilité d'ouvrir, plus tard, quand l'âge du choix sera venu.
Voilà.
Et même une clé dans ce qu'ils peuvent ouvrir hic et nunc. Des choix, on peut se permettre d'en faire à leur place, du moins pour ceux qui n'en font pas. Ça fait un peu partie de notre boulot...
En français, cela consiste à leur apprendre à lire, avec suffisamment de fluidité et de compréhension pour que, plus tard, ils puissent "tout" lire, même si ce sont des passionnés de mathématiques pures ou de physique quantique, de chimie organique ou de musique sérielle, d'histoire de la philosophie ou de littérature guatémaltèque du XIV° siècle, de séries B indiennes de Bollywood ou de romans Harlequin (Muf dit : ) produits entre le 16/04/1973 et le 22/07/1981...
Cela consiste à les faire lire tous les jours quelque chose de différent pour éviter qu'ils ne se mettent à réciter la page maintes fois ressassée, pour les ouvrir à des centaines de thèmes, auteurs, styles, sensibilités, à des milliers de phrases, expressions, mots, figures, pour donner à chacun, au cours de chaque mois de classe l'occasion de découvrir une nouvelle passion, d'avoir un contact avec sa passion actuelle, d'apprendre à apprivoiser ce qui l'effraie et à connaître ce dont il ne soupçonnait même pas l'existence.
Malheureusement, nous ne sommes pas des magnétophones, et ces milliers de phrases, la compréhension de ces milliers de mots, la familiarité avec ces centaines d'auteurs, dont tu parles, méritent un peu plus qu'une simple et unique lecture.
Cela consiste à offrir à tous, dès le plus jeune âge, l'occasion de s'accrocher à la branche sans papa et maman derrière pour leur faire fréquenter la médiathèque municipale, leur lire la petite histoire du soir, remplir leur bibliothèque personnelle de tous les bouquins conseillés par la dernière officine à la mode.
C'est exactement ce que je pense. Donnons-leur à chacun, sur un plateau, ce que certaines familles offrent déjà.
C'est donc dès les plus petites classes qu'il faut offrir toutes ces occasions d'apprendre à mieux parler, vouloir comprendre à tout prix, puis mieux lire et mieux écrire.
Oui, nous sommes dans le même esprit. Nos voies seules diffèrent un peu.
Facile quand on est "en début de chaîne", me direz-vous, et qu'on arrive à captiver tous les jeunes regards vers le bel album coloré, l'histoire adorable, les formulettes faites pour attirer l'oreille enfantine !
Facile encore lorsqu'à l'aube de la Grande Section ou du CP, on choisit la méthode qui amène lentement, patiemment, mais sans trop d'anicroches, tous les élèves de la classe vers un déchiffrage intelligent !
Mais beaucoup moins facile quand, à l'aube du CE1, ou pire du CE2 ou du CM, on a dans sa classe que les "fils et filles de..." qui savent lire et y prennent plaisir, pendant que les autres rament lamentablement pour déchiffrer une phrase un peu longue et la comprendre !
Et quand en plus de cette lenteur et de cette incompréhension, ils affirment haut et fort qu'ils n'aiment pas lire et qu'ils ne lisent surtout pas en dehors de l'école !
Et si on essayait de leur donner quand même le goût de lire ? Qu'est-ce qu'on risque ? De faire de quelques-uns les lecteurs qu'ils n'auraient pas été ? Y'a pire.
Évidemment qu'ils ne lisent pas... S'ils en sont restés au niveau qu'ils avaient à la fin du CP, ils ne peuvent pas avoir envie de lire. Nous même, nous ne grimperions pas à l'Alpe d'Huez ou au Ventoux avec un vélo à roulettes ou un tricycle !
Une remédiation s'impose et même un remède de cheval ! Ces petits ont déjà deux années de retard sur ceux dont les parents complémentent régulièrement le régime de famine imposé par l'école à leurs enfants par des lectures riches et propres à susciter chez eux l'envie d'en réclamer toujours plus !
Les extraits et rien que les extraits sont pour moi un régime de famine.
Le régime enrichi consistera en :
- une lecture offerte par jour, choisie parmi des œuvres qui ont toujours fonctionné auprès des enfants, en fonction de l'âge moyen de la classe, bien sûr...
- une lecture à haute voix par jour, pendant laquelle chacun des élèves de la classe lira au moins un paragraphe ; la lecture sera interrompue aussi souvent que nécessaire pour des questions de vocabulaire et de compréhension ; au début, l'extrait sera court, écrit gros, le vocabulaire et les tournures de phrases simples, puis, au fur et à mesure des textes, on allongera le texte, diminuera la police, complexifiera le vocabulaire, les tournures de phrases et l'intrigue (pour ceux qui ne sont pas capables de juger eux-mêmes de la valeur d'un texte, le tome 2 de Borel Maisonny, utilisé par des orthophonistes en cabinet tant pour des enfants de sept ans que pour des ados de douze ou treize ans, pourra servir de modèle). Ensuite, c'est très simple Spinoza, Zaubette et Phi sont en train de compiler des dizaines et des dizaines de textes de valeur dans lesquels il leur suffira d'aller piocher jusqu'à ce qu'ils se sentent suffisamment forts pour trouver tout seuls si un texte est enrichissant ou sans intérêt scolaire pour leurs élèves)...
Encore des extraits, malheureusement.
- ce texte sera donné à relire à la maison ou à l'étude mais cette relecture ne sera pas contrôlée... en lecture, le par cœur n'est jamais souhaitable...
Je ne suis pas vraiment d'acc'. Le par coeur ne peut que renforcer et varier le langage (écrit ou oral).
- dans un premier temps, tant que les élèves liront mal parce qu'ils n'en sont en fait qu'au stade du déchiffrage, il pourra être judicieux que le maître relise le paragraphe lu par un des élèves afin de donner un modèle, encourager à progresser, permettre aux enfants de suivre l'intrigue de l'histoire...
Oui. Et c'est tout à fait faisable (et même largement pratiqué) avec de la litté jeunesse.
- dans un troisième temps, lorsque tous les élèves seront habitués à ces lectures quotidiennes et commenceront à y prendre un goût certain, on pourra donner le texte à préparer la veille au soir à la maison, non pour obtenir le par cœur qui masque les "faibles lecteurs" et les habitue à faire plus confiance à leur mémoire auditive qu'à leurs capacités de décodage, mais simplement pour qu'ils puissent jouer le texte dont ils connaissent déjà l'intrigue et les difficultés...
Oui. Pourtant, je ne donnerai pas un texte complexe à lire seul, sans préparation en classe. Car je sais que seuls les parents-lecteurs pourront aider.
Même remarque que précédemment en ce qui concerne la nature des textes.
- on ne le fera que si l'on sait que la très grande majorité des élèves trouvent en dehors de l'école une "personne ressource" (parents, grands parents, éducateurs, PE) avec laquelle ils pourront préparer cette lecture ; si c'est pour donner à nouveau à Louis-Thaddée et à Sixtine-Marie de briller devant les petits copains, on ne le fera pas...
Voilà, c'est ce que je me disais aussi juste avant. Je suis la personne ressource, dans la mesure où je ne donne que des textes que je sais accessibles à tous, ou que les textes à relire ont déjà été rabâchés en classe.
- il faudra alors trouver un autre subterfuge... il en existe un, tout simple, qui consiste à faire relire le texte plusieurs fois... le lundi, c'est Abel qui commence à lire le premier paragraphe, Bérénice prend sa suite, puis Charles, puis Doriane... Lorsqu'on arrive à Karim, le texte est fini. Léo reprend donc le paragraphe d'Abel, Maia, celui de Bérénice, etc. jusqu'à Zéphyrin qui clôt la lecture du lundi... le mardi, ce sera Bérénice qui lira le premier paragraphe, puis Charles, puis Doriane... Grosso modo, on aura Maia qui reprendra le premier paragraphe, Nestor le deuxième et ainsi de suite jusqu'à Zéphyrin puis Abel qui, de premier lecteur ayant le droit d'ânonner un peu, sera passé au "grade" de relecteur prié de faire un peu de théâtre puisqu'il sait déjà de quoi l'on parle...
+ 1000. idem pour la litté jeunesse.
- avant-dernier conseil, faire lire, lire et encore lire, toujours du nouveau, en première, deuxième ou troisième lecture maximum, aussi bien pendant l'heure de lecture qu'en grammaire, conjugaison, vocabulaire, histoire, géographie, sciences et mathématiques et faire lire de tout : des consignes, des phrases à transformer, des listes de mots à réintégrer dans des phrases, des définitions de dictionnaire, des documentaires, des problèmes, des explications...
+ 10000.
Des questions sur les textes, également. Une majorité de mots sont communs, mais la syntaxe est autre.
Faire écrire aussi, beaucoup.
- et le dernier : ouvrez toutes grandes les portes de votre bibliothèque de classe, autant pour y faire entrer des livres neufs ou plus anciens que pour les en faire sortir, pendant les temps libres du temps de classe, le soir après l'école, le week-end et pendant les vacances scolaires ; conseillez des ouvrages, encouragez les enfants à se raconter mutuellement leurs histoires ; lisez-leur les deux premières pages des livres que vous sélectionnez ; racontez-leur comment, lorsque vous étiez enfants, vous avez aimé telle histoire, tel conte, comment tels autres vous faisaient rire aux larmes et comment celui-ci vous faisait pleurer...
+ 1. Et pourquoi pas ceux que l'on aime maintenant. De leur âge, hein.
Je ne dis pas que vous aurez tout fait, mais au moins, vous pourrez vous dire qu'après tout, ce n'est déjà pas si mal, et qu'à part l'adoption, vous ne voyez pas très bien ce que vous pourriez faire de plus.
(A part l'adoption , ) plein de conseils de bon sens ! Merci !
Mais quel rapport étroit (à part que je n'ai pas pu aimer enfant Yvan Pommaux, parce qu'il n'était pas né en tant qu'auteur) avec la condamnation, à l'école, de la littérature de jeunesse contemporaine ?
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum