- ProvenceEnchanteur
http://www.liberation.fr/societe/01012384228-julien-13-ans-146-de-qi-et-sept-ans-de-calvaire-a-l-ecole
Je suis étonnée par le nombre d'instituteurs "abomifreux" qu'a dû subir ce pauvre Julien. Ce ne serait pas un peu exagéré?
La semaine dernière, l'Afev (Association de la fondation étudiante pour la ville) lançait un «pacte national contre l'échec scolaire», dénonçant un système français élitiste qui délaisse les moins bons. Mais il est aussi peu adapté pour les enfants intellectuement précoces. Un tiers d'entre eux seraient en grande souffrance scolaire, allant parfois jusqu'au décrochage. Julien, 13 ans, a dû attendre des années avant d'être reconnu comme précoce.
«Avant, l'école c'était ...» Julien peine à trouver ses mots. Le garçon ne manque pas de vocabulaire. Bien au contraire. Enfant précoce, il s'exprime particulièrement bien pour ses 13 ans. Mais ce qu'il a vécu est difficile à décrire. «Quand je leur parle, ils ne me comprennent pas», disait-il à sa mère dès la maternelle à propos des autres élèves. Bénédicte Grimoux sentait que son fils était en avance : «A 2 ans, il parlait quasi couramment, en employant même le subjonctif.» Le décalage est encore plus frappant concernant ses centres d'intérêts. En maternelle, Julien préférait parler Egypte ancienne plutôt que dessins animés.
«Votre fils est idiot.» Cette phrase, Bénédicte Grimoux l'a souvent entendue. La première fois, c'était de la bouche de l'institutrice de petite section. Julien refuse de se plier à plusieurs exercices. Il n'en comprend pas l'intérêt ou la logique. Mais son institutrice y voit un retard mental et suggère une visite chez un pédopsychiatre. Résultat : Julien a un quotient intellectuel extrêmement élevé, de 146. «Ces tests sont truqués, qu'ils ne servent à rien», rétorque l'instit. Julien sautera quand même la classe de grande section, sur les conseils du psychiatre et avec l'aval, âprement bataillé, de l'inspection d'académie.
«J'étais tétanisé»
Bénédicte Grimoux pense à l'époque que son fils souffre surtout de l'ennui. Elle apprendra que les brimades avaient déjà commencé. «Je me disais qu'il ne fallait pas que j'en parle à ma mère pour ne pas qu'elle me dispute, confie Julien. J'avais peur d'être aussi incompris de mes parents» Il raconte qu'une fois, alors qu'il avait trop bien répondu à une question, son institutrice de maternelle l'a placé au milieu d'une classe de CM2 où il a été interrogé par les autres élèves pendant près d'une heure : «Ils m'ont posé des tas de questions. J'étais tétanisé, je n'y comprenais rien. Et, à la fin, mon institutrice a dit : "Eh bien voilà, monsieur se prend pour un génie."» Des «humiliations» comme celle-ci, Julien en a vécues beaucoup.
En CE2, Julien, distrait et maladroit, est harcelé par son institutrice. Celle-ci convoque sans cesse sa mère, qui s'énerve contre lui : «Je pensais que Julien ne faisait pas d'effort. Je ne savais pas à quel point il était en souffrance. Il ne voulait jamais parler.» Jusqu'au jour où Julien a poussé un cri de désespoir. Gardé par sa grand-mère, il parle de la mort comme d'un moyen «d'être débarrassé» et menace de se suicider. Il devient violent envers lui-même. Aux urgences de l'hôpital Robert-Debré, le pédopsychiatre se veut rassurant : «Julien est très en avance pour un enfant de 7 ans. Il est incompris et souffre beaucoup. Ces menaces, c'est sa manière à lui de taper du poing sur la table.»
Engrenage
Quelques mois plus tard, sa mère est convoquée à l'école par un remplaçant. «Votre fils est harcelé, en classe ou pendant la récréation. Il subit de nombreuses méchancetés et ne montre aucune réaction, ce qui prouve que cela se passe au quotidien.» Des agressions verbales, mais aussi physiques, comme la fois où, en plein hiver, il a été déshabillé par d'autres élèves au milieu de la cour. Sa mère tombe des nues.
Julien change alors d'école. Dans son nouvel établissement, il est confié à une institutrice qui a l'habitude «des enfants à part» - des trisomiques. Cela ne résout rien. «Julien n'arrive pas à s'intégrer et passe toutes les récréations isolé dans les toilettes», explique la directrice. Le pédopsychiatre propose une «super solution» : un établissement similaire à une école, où un psychologue est à la disposition des élèves.
Les fenêtres grillagées et les deux portes blindées de l'entrée ne rassurent pas Bénédicte Grimoux. L'établissement, «une chance exceptionnelle pour Julien», est en fait une maison thérapeutique où les enfants viennent deux à trois fois par semaine et sont scolarisés en parallèle dans une classe d'insertion sociale. «Votre enfant est précoce ? Mais qu'est-ce que vous faites là ? Les nôtres ont de gros retards», s'étonnent les autres parents. Bénédicte Grimoux réalise alors qu'elle est tombée dans un engrenage, que son fils est maintenant considéré comme fou. Julien redevient violent, se tape la tête contre les murs. Bénédicte Grimoux bloque tout et retourne à l'hôpital Robert-Debré.
Déscolarisation
Il passe une série d'examens et connaît même une semaine d'internement. Les médecins confirment sa précocité et l'ennui presque maladif dont il souffre à l'école. Mais ne préconisent rien d'autre que le retour de Julien dans une école primaire classique qui pourrait l'intégrer. Julien revient dans l'établissement où il était jusqu'en CE2. Après un an de répit, la classe de CM2 se révèle être «la pire des années». L'institutrice prend Julien en grippe : réprimandes, insultes, elle l'humilie sans cesse. Les autres élèves s'y mettent aussi. A tel point que, pour la première fois, Julien refuse de retourner en classe.
Cinq ans après, Julien va mieux. Il est inscrit en troisième au collège public Jean-Charcot de Joinville-le-Pont (Val-de-Marne). Après avoir été déscolarisé plusieurs mois, il a vécu son entrée en sixième dans cet établissement comme une délivrance. Le collège compte 21% d'enfants précoces, intégrés dans les différentes classes. Comme Julien, tous ont été en grande souffrance. C'est la condition pour intégrer ce collège, où l'on applique la même pédagogie qu'ailleurs. «Ces enfants ont avant tout besoin qu'on reconnaisse ce qu'ils sont et quels sont leurs besoins», explique Alain Salzemann, le principal adjoint. «Ici, on me comprend, on comprend qui je suis, reconnaît Julien, qui a aussi appris à communiquer avec les autres, à se socialiser. Maintenant, l'école, c'est un endroit où on apprend. Avant c'était un endroit où on souffre.»
Je suis étonnée par le nombre d'instituteurs "abomifreux" qu'a dû subir ce pauvre Julien. Ce ne serait pas un peu exagéré?
- derouteÉrudit
Je me suis fait la même remarque Provence!
- ProvenceEnchanteur
Tu me rassures. Je me demandais si je faisais du mauvais esprit. L'article me fait penser à ce que pourrait proposer un téléfilm diffusé sur M6 l'après-midi: de la nuance encore et toujours. Il ne manque que la fessée déculottée que la tête dans les toilettes à la récré.
- frimoussette77Guide spirituel
:injuste: Bah, non tu sais bien, les profs sont de gros méchants qui insultent et humilient les zentils élèves. Ce sont des êtres cruels ! :boucherie:
- Marie LaetitiaBon génie
C'est une question de fond ou de forme? (est-ce que c'est le récit de la mère qui pose problème ou le récit tel que le construit le journaliste)
Si l'on compte, cela fait deux instits au comportement douteux (PS et CE2), 1 remplaçant qui tire la sonnette d'alarme et des instit dont on ne dit pas de mal (CP et CE1) donc a priori pas de probl avec eux... Après, ce sont les errances d'une école à l'autre de parents paumés dans un système scolaire un peu... complexe.
Même si des parents ont tendance à dramatiser la souffrance de leur môme, quand il y a paroles suicidaires chez un enfant de cet âge, ce n'est pas seulement la faute à pas de chance.
Des instit pourraves au comportement lamentable, on en a tous connus comme on a connu des instit "juste" biens, dont le très beau souvenir reste.
Si l'on compte, cela fait deux instits au comportement douteux (PS et CE2), 1 remplaçant qui tire la sonnette d'alarme et des instit dont on ne dit pas de mal (CP et CE1) donc a priori pas de probl avec eux... Après, ce sont les errances d'une école à l'autre de parents paumés dans un système scolaire un peu... complexe.
Même si des parents ont tendance à dramatiser la souffrance de leur môme, quand il y a paroles suicidaires chez un enfant de cet âge, ce n'est pas seulement la faute à pas de chance.
Des instit pourraves au comportement lamentable, on en a tous connus comme on a connu des instit "juste" biens, dont le très beau souvenir reste.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Libé-RationGuide spirituel
Ce récit est choquant, mais des profs comme ceux qui sont décrits, ça existe malheureusement plus qu'on ne le croit ! Et quand l'EN bougera-t-elle pour éviter ça ?
- neomathÉrudit
Témoignage personnel :
1) Tous les collègues que j'ai croisé dans ma carrière n'étaient pas des flèches certes. Mais un enseignant capable de dire à un parent d'élève :
Et cette brave dame essaye de me faire croire qu'elle a entendu ça "souvent" ?
2) Par contre TOUTES les mères d'enfants soit disant "surdoués" que j'ai croisé étaient clairement des mères pathogènes. Des frustrées qui tentaient désespérément de donner un sens à leur vie en obligeant leur enfant à se conformer à un modèle intenable. Et qui, après avoir endoctriné leur gamin à se croire supérieur à tout les autres et en avoir fait d'infects petits prétentieux, s'étonnaient qu'ils ne soient pas très populaire dans la cour de récré.
1) Tous les collègues que j'ai croisé dans ma carrière n'étaient pas des flèches certes. Mais un enseignant capable de dire à un parent d'élève :
, je n'en pas croisé un seul.«Votre fils est idiot.»
Et cette brave dame essaye de me faire croire qu'elle a entendu ça "souvent" ?
2) Par contre TOUTES les mères d'enfants soit disant "surdoués" que j'ai croisé étaient clairement des mères pathogènes. Des frustrées qui tentaient désespérément de donner un sens à leur vie en obligeant leur enfant à se conformer à un modèle intenable. Et qui, après avoir endoctriné leur gamin à se croire supérieur à tout les autres et en avoir fait d'infects petits prétentieux, s'étonnaient qu'ils ne soient pas très populaire dans la cour de récré.
- clemsEsprit éclairé
... je connais quelques collègues qui sont capables de le dire.......et qui l'ont déjà fait....Mais un enseignant capable de dire à un parent d'élève :
«Votre fils est idiot.»
, je n'en pas croisé un seul.
Et cette brave dame essaye de me faire croire qu'elle a entendu ça "souvent" ?
- JaneMonarque
eh bien moi, je ne suis guère étonnée quand je repense au parcours de mon fils ! les pires z'affreux vilains pas beaux n'ont pas été ses instits mais ses profs de collège !
Il a eu des instits exceptionnels à qui je rends mille grâces, depuis sa maîtresse de PS qui nous avait alertés sur le fait que notre garçon était lecteur à tout juste 3 ans et nous avait suggéré de le faire tester, en passant par son exceptionnelle maîtresse de CE1 , son génialissime instit de CM1 et la merveilleuse personne ET enseignante qu'il a eue en CM2
Par contre il a eu au collège le contraire absolu de tout ce qu'il avait eu de bien en maternelle/primaire
Il a eu des instits exceptionnels à qui je rends mille grâces, depuis sa maîtresse de PS qui nous avait alertés sur le fait que notre garçon était lecteur à tout juste 3 ans et nous avait suggéré de le faire tester, en passant par son exceptionnelle maîtresse de CE1 , son génialissime instit de CM1 et la merveilleuse personne ET enseignante qu'il a eue en CM2
Par contre il a eu au collège le contraire absolu de tout ce qu'il avait eu de bien en maternelle/primaire
- Marie LaetitiaBon génie
Dire que les parents des gamins qui ont du mal à s'intégrer parce qu'ils sont rendus prétentieux par une prétendue supériorité ont un grain est une chose.
Dire que les parents des gamins qui ont du mal à s'intégrer ont un grain est autre chose.
On m'a déjà répondu "le référenciel bondissant est une légende, je ne l'ai jamais entendu et je suis prof de sports". Sauf qu'une amie à moi, prof de sport, l'a elle, entendu. Un cas ne fait pas la loi. Et même les enseignants peuvent faire des erreurs.
Dire que les parents des gamins qui ont du mal à s'intégrer ont un grain est autre chose.
On m'a déjà répondu "le référenciel bondissant est une légende, je ne l'ai jamais entendu et je suis prof de sports". Sauf qu'une amie à moi, prof de sport, l'a elle, entendu. Un cas ne fait pas la loi. Et même les enseignants peuvent faire des erreurs.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- CeladonDemi-dieu
Je ne pense pas qu'un instit qui traiterait un enfant d'idiot, et qui à fortiori porterait ce jugement sur lui en s'adressant à sa mère resterait en poste bien longtemps après cet exploit.
L'inverse s'est déjà vu, sans conséquence d'ailleurs.
L'inverse s'est déjà vu, sans conséquence d'ailleurs.
- CeladonDemi-dieu
a fortiori
- ClarinetteGrand Maître
Tu peux éditer, tu sais !
- JaneMonarque
neomath a écrit:Témoignage personnel :
1) Tous les collègues que j'ai croisé dans ma carrière n'étaient pas des flèches certes. Mais un enseignant capable de dire à un parent d'élève :, je n'en pas croisé un seul. On m'a clairement dit que mon fils était hors norme, ingérable, et incapable de s'intégrer dans une structure dite normale... comme par magie, il a suffi qu'il change d'établissement pour devenir un bon élève, intelligent et sérieux.«Votre fils est idiot.»
Et cette brave dame essaye de me faire croire qu'elle a entendu ça "souvent" ?
2) Par contre TOUTES les mères d'enfants soit disant "surdoués" que j'ai croisé étaient clairement des mères pathogènes. Des frustrées qui tentaient désespérément de donner un sens à leur vie en obligeant leur enfant à se conformer à un modèle intenable. Et qui, après avoir endoctriné leur gamin à se croire supérieur à tout les autres et en avoir fait d'infects petits prétentieux, s'étonnaient qu'ils ne soient pas très populaire dans la cour de récré.
Merci pour la mère pathogène que je suis, donc
- Nielsen Rika BellNiveau 7
Déjà vu. "Il est trop intelligent pour suivre une scolarité normale", etc. C'est le prix nécessaire à payer pour le collège unique.
Ca n'est pas la faute des profs, mais celles des autres élèves.
L'histoire se finit bien... pour le moment. Tant mieux. Quand je vois ce que certains élèves de HEC peuvent faire aux gens brillants, je me dis que le calvaire de Julien n'est peut-être pas terminé.
Ca n'est pas la faute des profs, mais celles des autres élèves.
L'histoire se finit bien... pour le moment. Tant mieux. Quand je vois ce que certains élèves de HEC peuvent faire aux gens brillants, je me dis que le calvaire de Julien n'est peut-être pas terminé.
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Parlons éducation... il me vient encore quelques élèves normaux... certes!... jamais vous pouvez vous vanter d'être absolument sans normaux!... non! un de temps à autre... bon!... je les instruis... pas plus mal que les autres professeurs... pas mieux... pédagogue, je suis! oh! très pédagogue! et très scrupuleux!... jamais une séance de chic!... jamais un cours fantaisiste!... depuis trente et cinq années, jamais une pédagogie drôlette!... pas que je me tienne pas au courant!... que si! que si!... je lis à fond tous les cahiers pédagogiques, les sciences de l'éducation... deux, trois kilos par semaine!... au feu! au feu le tout! c'est pas moi qui serai inquiété pour "instruction à la légère"!...
- SapotilleEmpereur
Jane a écrit:
Merci pour la mère pathogène que je suis, donc
L'essentiel soit que tout aille bien maintenant...
Je comprends ta colère, ni ton gamin ni toi ne méritiez d'être ainsi mal jugés.
Personne ne mérite cela...
L'outrance de cet article vient justement de ce qu'il ne doit pas venir de l'EN mais de quelqu'un qui n'y connaît rien.
- JaneMonarque
+1
Il n'empêche, et même si je suis en colère contre les profs de collège de mon fils, que personne ne nous jamais donné, sur le plan professionnel, de "mode d'emploi" pour ces enfants.
En tant que parent je n'ai pas non plus de mode d'emploi; ma seule arme est le dialogue avec ses enseignants, et on ne m'a opposé, alors que je tentais d'expliquer, certificats médicaux et tests chiffrés à l'appui, que du mépris pour mon fils et pour moi.
Il n'empêche, et même si je suis en colère contre les profs de collège de mon fils, que personne ne nous jamais donné, sur le plan professionnel, de "mode d'emploi" pour ces enfants.
En tant que parent je n'ai pas non plus de mode d'emploi; ma seule arme est le dialogue avec ses enseignants, et on ne m'a opposé, alors que je tentais d'expliquer, certificats médicaux et tests chiffrés à l'appui, que du mépris pour mon fils et pour moi.
- ClarinetteGrand Maître
On entend tous les jours en salle des maîtres ou des profs des jugements lapidaires sur certains pénibles (moi y compris ; ça défoule, et permet de rentrer plus zen en classe), mais quant à aller le dire à un élève ou un parent, il y a un pas supplémentaire et éminemment condamnable à mes yeux.
En ce qui concerne les gamins atypiques, nous savons tous à quel point les enfants, et surtout les adolescents, sont cruels avec tout ce qui n'est pas comme eux.
Moi, pour Fifille n°2, (même QI que le Julien décrit ci-dessus), j'ai au contraire minimisé les brimades dont elle se plaignait de temps en temps, depuis le CM2. Je lui expliquais que les bons élèves suscitaient souvent la jalousie des moins bons, et puis, comme elle avait parfois tendance à prendre ses camarades de classe de haut, je me disais que ça lui apprendrait à moins la ramener.
Jusqu'en 3ème, où ses notes ont chuté ; son comportement s'est brusquement dégradé au premier trimestre. Là, devant mon insistance, elle m'a avoué qu'elle se faisait régulièrement malmener par un groupe de garçons, et notamment un élève d'une autre classe, qui la traitait de tous les noms et lui donnait parfois même des coups de pieds ou des bourrades en passant.
Or, il se trouve que le lendemain, lors d'une réunion parents-profs, Fifille m'indique son agresseur, qui attendait un prof avec sa mère.
Mon sang de mère n'a fait qu'un tour : animée d'une sainte colère, avant d'avoir eu le temps de réfléchir, j'ai collé l'élève contre le mur (il mesurait une tête de plus que moi, mais il n'a pas moufté...) et lui ai dit en substance, tremblante d'indignation, que si jamais il osait s'approcher encore une fois de ma fille, que ce soit pour l'insulter ou la taper, il regretterait d'être venu au monde... Cette intervention fut d'une redoutable efficacité en ce qui concerne les brimades, et quelques séances de psy plus tard (elle était quand même en vrac pour diverses raisons), Fifille a retrouvé sa joie de vivre et le sommet du classement.
A présent, elle cartonne en terminale et tout va bien, mais on n'est pas passé loin de problèmes potentiellement graves. Je m'en suis toujours voulu de n'avoir pas prêté une oreille plus attentive aux plaintes de ma fille...
En ce qui concerne les gamins atypiques, nous savons tous à quel point les enfants, et surtout les adolescents, sont cruels avec tout ce qui n'est pas comme eux.
Moi, pour Fifille n°2, (même QI que le Julien décrit ci-dessus), j'ai au contraire minimisé les brimades dont elle se plaignait de temps en temps, depuis le CM2. Je lui expliquais que les bons élèves suscitaient souvent la jalousie des moins bons, et puis, comme elle avait parfois tendance à prendre ses camarades de classe de haut, je me disais que ça lui apprendrait à moins la ramener.
Jusqu'en 3ème, où ses notes ont chuté ; son comportement s'est brusquement dégradé au premier trimestre. Là, devant mon insistance, elle m'a avoué qu'elle se faisait régulièrement malmener par un groupe de garçons, et notamment un élève d'une autre classe, qui la traitait de tous les noms et lui donnait parfois même des coups de pieds ou des bourrades en passant.
Or, il se trouve que le lendemain, lors d'une réunion parents-profs, Fifille m'indique son agresseur, qui attendait un prof avec sa mère.
Mon sang de mère n'a fait qu'un tour : animée d'une sainte colère, avant d'avoir eu le temps de réfléchir, j'ai collé l'élève contre le mur (il mesurait une tête de plus que moi, mais il n'a pas moufté...) et lui ai dit en substance, tremblante d'indignation, que si jamais il osait s'approcher encore une fois de ma fille, que ce soit pour l'insulter ou la taper, il regretterait d'être venu au monde... Cette intervention fut d'une redoutable efficacité en ce qui concerne les brimades, et quelques séances de psy plus tard (elle était quand même en vrac pour diverses raisons), Fifille a retrouvé sa joie de vivre et le sommet du classement.
A présent, elle cartonne en terminale et tout va bien, mais on n'est pas passé loin de problèmes potentiellement graves. Je m'en suis toujours voulu de n'avoir pas prêté une oreille plus attentive aux plaintes de ma fille...
- SapotilleEmpereur
Clarinette a écrit:
Mon sang de mère n'a fait qu'un tour : animée d'une sainte colère, avant d'avoir eu le temps de réfléchir, j'ai collé l'élève contre le mur (il mesurait une tête de plus que moi, mais il n'a pas moufté...) et lui ai dit en substance, tremblante d'indignation, que si jamais il osait s'approcher encore une fois de ma fille, que ce soit pour l'insulter ou la taper, il regretterait d'être venu au monde... Cette intervention fut d'une redoutable efficacité en ce qui concerne les brimades, et quelques séances de psy plus tard (elle était quand même en vrac pour diverses raisons), Fifille a retrouvé sa joie de vivre et le sommet du classement.
Saperlipopette !!! :boulet:
On imagine la scène en te lisant !!! :mitrailler:
- ClarinetteGrand Maître
Oui, je crois n'avoir jamais éprouvé une telle colère... mais je pense qu'elle était redoublée par ma culpabilité de ne pas avoir réagi avant.
- Reine MargotDemi-dieu
neomath a écrit:Témoignage personnel :
1) Tous les collègues que j'ai croisé dans ma carrière n'étaient pas des flèches certes. Mais un enseignant capable de dire à un parent d'élève :, je n'en pas croisé un seul.«Votre fils est idiot.»
Et cette brave dame essaye de me faire croire qu'elle a entendu ça "souvent" ?
2) Par contre TOUTES les mères d'enfants soit disant "surdoués" que j'ai croisé étaient clairement des mères pathogènes. Des frustrées qui tentaient désespérément de donner un sens à leur vie en obligeant leur enfant à se conformer à un modèle intenable. Et qui, après avoir endoctriné leur gamin à se croire supérieur à tout les autres et en avoir fait d'infects petits prétentieux, s'étonnaient qu'ils ne soient pas très populaire dans la cour de récré.
+1 j'ai moi aussi connu des enfants précoces (et testés) et notamment une mère était bien énervée alors que nous faisions notre possible...mais jamais je n'ai vu ces enfants humiliés par les profs ou traités d'idiots. j'ai moi-même été précoce et jamais ennuyée par les profs.
- ClarinetteGrand Maître
Précoce ne signifie pas forcément hyper-actif, et surtout vice-versa, contrairement à ce que semblent penser certains parents dès que leur rejeton met le boxon en classe et écrit comme un cochon...
- CeladonDemi-dieu
Réaction de la mère, Clarinette ?
- ClarinetteGrand Maître
J'ai eu le temps de lui marmonner juste avant de choper le gamin : "Attention, ça risque de ne pas vous plaire !".
En fait, elle n'a pas bronché, pour deux raisons, à mon avis : la scène a duré 10 secondes en tout, et puis, son fils étant un bourrin notoire, elle n'a peut-être pas trouvé mes reproches complètement infondés...
En fait, elle n'a pas bronché, pour deux raisons, à mon avis : la scène a duré 10 secondes en tout, et puis, son fils étant un bourrin notoire, elle n'a peut-être pas trouvé mes reproches complètement infondés...
- JaneMonarque
Clarinette a écrit:Précoce ne signifie pas forcément hyper-actif, et surtout vice-versa, contrairement à ce que semblent penser certains parents dès que leur rejeton met le boxon en classe et écrit comme un cochon...
On peut être précoce, sage, attentif, sérieux et écrire très lisiblement :lol:
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