- neomathÉrudit
Je connaissais le coup du "génie méconnu" mais celui du "génie qui fait semblant de ne pas l'être" ont ne me l'avait jamais fait.Libellune a écrit: Et une fois adulte, la différence existe toujours. Sauf qu'on apprend à faire semblant.
Il faut un début à tout.
- AudreyOracle
Pourtant Neomath, je t'assure que des tas de gamins font exprès de jouer les idiots, les apathiques ou les ininteressés pour ne surtout pas avoir à assumer leur différence, dont ils sentent bien à quel point les autres la leur feraient salement payer le prix. J'ai des élèves comme ça. J'ai été comme ça, dans une moindre mesure, me contentant de ne surtout pas faire de vagues...
- LeclochardEmpereur
Audrey a écrit:Pourtant Neomath, je t'assure que des tas de gamins font exprès de jouer les idiots, les apathiques ou les ininteressés pour ne surtout pas avoir à assumer leur différence, dont ils sentent bien à quel point les autres la leur feraient salement payer le prix. J'ai des élèves comme ça. J'ai été comme ça, dans une moindre mesure, me contentant de ne surtout pas faire de vagues...
Il parlait d'adultes.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- AudreyOracle
Ça marche aussi pour les adultes...
- JaneMonarque
Libellune a écrit:neomath a écrit:Témoignage personnel :
1) Tous les collègues que j'ai croisé dans ma carrière n'étaient pas des flèches certes. Mais un enseignant capable de dire à un parent d'élève :, je n'en pas croisé un seul.«Votre fils est idiot.»
Et cette brave dame essaye de me faire croire qu'elle a entendu ça "souvent" ?
2) Par contre TOUTES les mères d'enfants soit disant "surdoués" que j'ai croisé étaient clairement des mères pathogènes. Des frustrées qui tentaient désespérément de donner un sens à leur vie en obligeant leur enfant à se conformer à un modèle intenable. Et qui, après avoir endoctriné leur gamin à se croire supérieur à tout les autres et en avoir fait d'infects petits prétentieux, s'étonnaient qu'ils ne soient pas très populaire dans la cour de récré.
Je ne sais pas qui est "cette brave dame", mais je sais que plusieurs enseignants l'ont dit de moi à mes parents, que j'étais stupide, en maternelle, en élémentaire, en collège, l'ont même écrit dans mon dossier scolaire. Je n'ai jamais été testée, mes parents étaient très loin de me traiter comme une mon-chérie-mon-coeur, mais malheureusement, je n'étais pas comme les autres, j'étais seule dans la cour de récré et sujette aux moqueries, et oui, je suis "surdouée" comme vous dites, je m'amusais à faire des multiplications à 4 ans, au même âge je lisais seule Les malheurs de Sophie.
Alors je commence à être exaspérée de cette réaction enseignante qui consiste non seulement à nier le problème et la souffrance d'un enfant, mais en plus à l'accroître en le dénigrant et en dénigrant ses parents. Ah, c'est vrai, c'est plus confortable, de ne pas admettre la différence et la souffrance d'autrui.
Êtes-vous psy pour déclarer ces mères "pathogènes" ? :shock: Que savez-vous de ce qui se passent dans ces familles ? Vous avez lu, ici, des témoignages de mamans d'enfants HPI (Oui, parce qu'on ne dit plus "surdoué", ni "précoce", mais "à haut potentiel intellectuel", la souffrance de certaines situations, l'angoisse de mamans qui ne savent plus comment faire avec leurs enfants ? Nous sommes donc nombreuses à être "pathogènes" !
Et malheureusement, oui, c'est fréquent, des cas comme celui de ce jeune garçon ! Quand les parents tirent la sonnette d'alarme, on les range dans la catégories des chiantes qui sur-couvent leur soit-disant génie...
Je suis désolée de cette réaction épidermique mais vraiment, vraiment, non, je ne supporte plus ce mépris. Il y a entre 2.5 et 5% de surdoués dans la population. Calculez combien d'élèves parmi les vôtres cela représente chaque année. Combien en avez-vous repéré ? Sans doute aucun, ou peut-être un de temps en temps.
Bravo Lib' !
- Nielsen Rika BellNiveau 7
Jane a écrit:Nielsen Rika Bell a écrit:Nita a écrit:C'est Jane qui a fait remarquer que nous n'avons aucune formation pour aider ces gamins
Si ça veut dire qu'on n'a pas le niveau pour donner à des précoces de quoi bouffer à leur faim, je ne suis pas d'accord du tout.
merci de ne pas me faire dire ce que je ne me permettrais pas de dire. Ce n'est pas une question de niveau des enseignants !!!!! :Gné:
Dans ce cas je ne vois pas le rapport avec une formation. Ou alors je vous la fait, la formation : trouvez des livres d'école d'avant 70 et prêtez-les aux EIP.
C'est pas sorcier de trouver des choses intéressantes à faire pour quelques gamins, surtout si comme moi vous vous sentez frustrés par des programmes si peu ambitieux.
Et je parle en connaissance de cause, j'ai cette année deux EIP de 12 ans dans ma 3ème.
_________________
Parlons éducation... il me vient encore quelques élèves normaux... certes!... jamais vous pouvez vous vanter d'être absolument sans normaux!... non! un de temps à autre... bon!... je les instruis... pas plus mal que les autres professeurs... pas mieux... pédagogue, je suis! oh! très pédagogue! et très scrupuleux!... jamais une séance de chic!... jamais un cours fantaisiste!... depuis trente et cinq années, jamais une pédagogie drôlette!... pas que je me tienne pas au courant!... que si! que si!... je lis à fond tous les cahiers pédagogiques, les sciences de l'éducation... deux, trois kilos par semaine!... au feu! au feu le tout! c'est pas moi qui serai inquiété pour "instruction à la légère"!...
- JaneMonarque
Nielsen Rika Bell a écrit:Jane a écrit:Nielsen Rika Bell a écrit:Nita a écrit:C'est Jane qui a fait remarquer que nous n'avons aucune formation pour aider ces gamins
Si ça veut dire qu'on n'a pas le niveau pour donner à des précoces de quoi bouffer à leur faim, je ne suis pas d'accord du tout.
merci de ne pas me faire dire ce que je ne me permettrais pas de dire. Ce n'est pas une question de niveau des enseignants !!!!! :Gné:
Dans ce cas je ne vois pas le rapport avec une formation. Ou alors je vous la fait, la formation : trouvez des livres d'école d'avant 70 et prêtez-les aux EIP.
C'est pas sorcier de trouver des choses intéressantes à faire pour quelques gamins, surtout si comme moi vous vous sentez frustrés par des programmes si peu ambitieux.
Et je parle en connaissance de cause, j'ai cette année deux EIP de 12 ans dans ma 3ème.
Je pense sur ce plan pouvoir apporter ma petite pierre à l'édifice. J'ai aussi un EIP de 12 ans en 3°, j'ai fait partie de ces élèves EIP, et mes 3 enfants sont EIP. Je pense qu'il serait TRES utile de former les enseignants au profil des EIP, ça éviterait à certains de dire n'importe quoi.
Quant à leur enseignement, il ne suffit pas de sortir un livre prétendument magique pour résoudre les difficultés que ces enfants rencontrent. La précocité ne se gère pas qu'en tentant de tromper l'ennui ! Il est fait état régulièrement ici de la souffrance, de l'isolement, du sentiment d'incompréhension de la part même des adultes. Il existe des EIP pour lesquels une nourriture supplémentaire peut suffire dans une matière donnée, et c'est visiblement le cas pour tes EIP dans ta matière d'après ce que tu nous en dis, et après tout tant mieux pour eux. Mais ce n'est pas pour autant que ça peut marcher dans toutes les matières et pour tous les enfants.
Maintenant, oui, il y a du mépris pour les enfants EIP. La plupart des enseignants les surinvestissent (quoi, comment, il est précoce et il ne comprend pas ce truc si simple ? et hop, voilà des parents suspects.... ), et les parents tentent de se battre contre des murs d'incompréhension et un gouffre institutionnel concernant leur prise en charge.
- LeclochardEmpereur
Audrey a écrit:Ça marche aussi pour les adultes...
Autant je comprends qu'un enfant veuille se fondre dans la masse et "cacher ses différences" (capacité à apprendre plus vite, à tout retenir que sais-je?); autant une fois qu'on est adulte, je ne vois plus l'intérêt de passer pour un "timide", un "apathique", alors qu'on est super doué.. En plus, cacher quoi ? Comme le dit Néomath, le génie qui n'a fait rien, c'est un concept original. Encore une fois, on n'a pas la réponse. C'est révélateur.
Je pense que beaucoup de gens se croient originaux, s'imaginent qu'ils pourraient être écrivains, musiciens ou architectes mais comme ils ne passent jamais à l'action, tout cela revèle du fantasme.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Nielsen Rika BellNiveau 7
Jane, si on parle de souffrance, d'isolement et d'incompréhension on ne parle toujours pas de formation des enseignants mais de structures.
Et comme vous je déplore le vide institutionnel à l'encontre des précoces.
Je veux bien que la "nourriture" ne fonctionne pas dans toutes les matières, mais c'est pourtant ça qui permet de respecter leur particularité, de leur montrer qu'on les considère positivement. Je n'ai pas dit que c'était le Pérou, mes deux zozos (qui d'ailleurs n'ont pas du tout le même comportement). Simplement ils sont mieux dans leurs pompes qu'en début d'année, et sont respectés des autres.
Et je continue de croire qu'on aurait moins ce genre de problème avec des classes de niveau.
Et comme vous je déplore le vide institutionnel à l'encontre des précoces.
Je veux bien que la "nourriture" ne fonctionne pas dans toutes les matières, mais c'est pourtant ça qui permet de respecter leur particularité, de leur montrer qu'on les considère positivement. Je n'ai pas dit que c'était le Pérou, mes deux zozos (qui d'ailleurs n'ont pas du tout le même comportement). Simplement ils sont mieux dans leurs pompes qu'en début d'année, et sont respectés des autres.
Et je continue de croire qu'on aurait moins ce genre de problème avec des classes de niveau.
- Spoiler:
- Je ne reviendrai pas sur vos piques et sur le livre "magique", il y a des limites à la déformation de propos. Le fait que vous soyez personnellement impliquée ne vous autorise pas tout.
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Parlons éducation... il me vient encore quelques élèves normaux... certes!... jamais vous pouvez vous vanter d'être absolument sans normaux!... non! un de temps à autre... bon!... je les instruis... pas plus mal que les autres professeurs... pas mieux... pédagogue, je suis! oh! très pédagogue! et très scrupuleux!... jamais une séance de chic!... jamais un cours fantaisiste!... depuis trente et cinq années, jamais une pédagogie drôlette!... pas que je me tienne pas au courant!... que si! que si!... je lis à fond tous les cahiers pédagogiques, les sciences de l'éducation... deux, trois kilos par semaine!... au feu! au feu le tout! c'est pas moi qui serai inquiété pour "instruction à la légère"!...
- ClarinetteGrand Maître
Je ne suis pas une spécialiste de ce domaine, ayant, comme je l'expliquais hier, fui comme la peste le milieu des associations de petits génies devant lesquels les parents se prosternent, mais je suis assez favorable au terme de précocité.
En effet, autant Fifille faisait complètement extra-terrestre dans ses jeunes années, autant maintenant, et même si elle s'apprête à décrocher brillamment son bac à 16 ans, elle se fond davantage dans la masse. Bien sûr, elle est dans le peloton de tête de sa classe, très appréciée des professeurs pour la finesse de son raisonnement, etc..., etc..., mais le décalage est beaucoup moins grand avec ses pairs que quand elle était au primaire ou au collège.
C'est sûr qu'elle sera toujours plus intelligente que la plupart des gens qu'elle fréquentera, mais ça sera un atout dans la vie, alors que jeune, ce fut un vrai handicap à son intégration.
En effet, autant Fifille faisait complètement extra-terrestre dans ses jeunes années, autant maintenant, et même si elle s'apprête à décrocher brillamment son bac à 16 ans, elle se fond davantage dans la masse. Bien sûr, elle est dans le peloton de tête de sa classe, très appréciée des professeurs pour la finesse de son raisonnement, etc..., etc..., mais le décalage est beaucoup moins grand avec ses pairs que quand elle était au primaire ou au collège.
C'est sûr qu'elle sera toujours plus intelligente que la plupart des gens qu'elle fréquentera, mais ça sera un atout dans la vie, alors que jeune, ce fut un vrai handicap à son intégration.
- neomathÉrudit
Clarinette a écrit:milieu des associations de petits génies devant lesquels les parents se prosternent,
Je suis tout à fait d'accord sur ta façon de qualifier la majorité des parents d'enfants "surdoués".
Il ne reste plus qu'à en tirer la conséquence logique : la très grande souffrance de ces enfants n'est pas du fait de leurs enseignants ni de leurs camarades. Elle du fait de leurs parents qui en ont fait des premiers de la classe prétentieux et des asociaux.
- ClarinetteGrand Maître
Non, pas seulement. Ce serait trop simple. Ces enfants sont réellement en grand décalage avec leurs pairs (il faut l'avoir vécu au jour le jour pour vraiment le comprendre), donc en potentielle grande souffrance.
Alors bien sûr, le rôle de tout parent responsable, c'est d'aider au maximum son enfant à s'intégrer. C'est un petit d'homme qui doit trouver sa place dans la société, avant d'être un enfant précoce.
Mais ne nions pas non plus l'inévitable fascination qu'un enfant supérieurement intelligent peut exercer sur son entourage : c'est sans doute ce qui explique le comportement de ces parents, que je condamne néanmoins, parce que je le pense éminemment toxique pour l'enfant.
Alors bien sûr, le rôle de tout parent responsable, c'est d'aider au maximum son enfant à s'intégrer. C'est un petit d'homme qui doit trouver sa place dans la société, avant d'être un enfant précoce.
Mais ne nions pas non plus l'inévitable fascination qu'un enfant supérieurement intelligent peut exercer sur son entourage : c'est sans doute ce qui explique le comportement de ces parents, que je condamne néanmoins, parce que je le pense éminemment toxique pour l'enfant.
- neomathÉrudit
+1000Clarinette a écrit:Non, pas seulement. Ce serait trop simple. Ces enfants sont réellement en grand décalage avec leurs pairs (il faut l'avoir vécu au jour le jour pour vraiment le comprendre), donc en potentielle grande souffrance.
Alors bien sûr, le rôle de tout parent responsable, c'est d'aider au maximum son enfant à s'intégrer. C'est un petit d'homme qui doit trouver sa place dans la société, avant d'être un enfant précoce.
Mais ne nions pas non plus l'inévitable fascination qu'un enfant supérieurement intelligent peut exercer sur son entourage : c'est sans doute ce qui explique le comportement de ces parents, que je condamne néanmoins, parce que je le pense éminemment toxique pour l'enfant.
- frankensteinVénérable
Je trouve ton raisonnement parfaitement juste !Clarinette a écrit:Non, pas seulement. Ce serait trop simple. Ces enfants sont réellement en grand décalage avec leurs pairs (il faut l'avoir vécu au jour le jour pour vraiment le comprendre), donc en potentielle grande souffrance.
Alors bien sûr, le rôle de tout parent responsable, c'est d'aider au maximum son enfant à s'intégrer. C'est un petit d'homme qui doit trouver sa place dans la société, avant d'être un enfant précoce.
Mais ne nions pas non plus l'inévitable fascination qu'un enfant supérieurement intelligent peut exercer sur son entourage : c'est sans doute ce qui explique le comportement de ces parents, que je condamne néanmoins, parce que je le pense éminemment toxique pour l'enfant.
Perso, j'ai rencontré 3 ou 4 EIP durant ma carrière (2 fois les parents en étaient conscients), les deux autres fois , j'ai demandé l'avis du psy sco (qui m'a d'ailleurs dit qu'un test de QI coûtait 150€ chez un psy privé (?))
Je ne crois pas qu'ils se sont ennuyés, bon évidemment , ils étaient svt un peu à l'écart...En classe, je leur foutais la paix en les "nourrissant" un peu plus ! Deux fois, ils étaient ravis de pouvoir aller sur l'ordi une fois le travail terminé... J'ai même proposé aux parents de leur faire sauter une classe, mais ils ont refusé (manque de maturité affective, et c'était la réalité ).
Sinon, je m'inquiète plus des 20 à 30 % d'élèves en réelles difficultés scolaires (qui souffrent et font souffrir en plus !) que les 2% d'EIP...
Dans les deux cas, les enseignants sont finalement démunis.
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Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- DuplayExpert
J'avoue que ces enfants HPI m'intriguent beaucoup et que je me pose un certain nombre de questions.
Comment expliquer cet accroissement impressionnant du nombre d'enfants HPI depuis quelques années ?
Chaque année, depuis environ quatre-cinq ans, nous accueillons au CP au moins un enfant HPI par classe, voire deux ou trois. J'entends par enfant HPI un enfant "diagnostiqué" comme tel par des psychologues libéraux, le diagnostic étant validé par le psychologue et le médecin scolaires, certains étant d'ailleurs suivis par des pédopsychiatres depuis la maternelle.
Dès le début d'année, je reçois donc les parents, qui la plupart du temps sont désespérés par le fait qu'il n'y a pas de double niveau CP-CE1 dans l'école et qui évoquent d'emblée le saut de classe puisque leur enfant sait déjà lire, compter jusqu'à mille ou au-delà etc.
Invariablement, je m'efforce de les rassurer, leur explique que l'on va déjà s'assurer que leur enfant prend un bon départ à la "grande école", qui est tout de même fort différente de la maternelle, surtout dans notre immense "usine" et que bien évidemment, nous nous reverrons au bout de quelques semaines pour faire le point et envisager un saut de classe s'il s'avère que leur enfant n'a guère de profit à tirer du CP.
Jusqu'à présent, la question du saut ne s'est posée, à l'unanimité de l'équipe, que pour un seul enfant.
Pour tous les autres, ils font tranquillement leur CP, sans s'ennuyer si je me fie à ce que j'observe ainsi qu'aux dires des enfants concernés et de leurs parents et je n'entends plus parler de saut de classe de l'année. Je ne leur fais pourtant pas de programme différent de celui de leurs camarades, je ne suis pas un génie de la pédagogie et je suis loin d'en être au niveau de maîtrise de Double Casquette.
Pédagogiquement, je m'inspire beaucoup pour faire mon travail des manuels SLECC, des échanges avec mes collègues de la section primaire de Néo (!), de blogs comme celui de J.P. Picandet et de manuels des années 20 à 60. Choix auquel je tiens d'autant plus que j'enseigne dans un environnement mixte avec un nombre important d'élèves qui seraient a priori mal barrés si l'on s'inclinait devant les fameux "déterminismes" sociaux.
Alors, qu'en penser ? Tout ça me laisse bien perplexe.
Comment expliquer cet accroissement impressionnant du nombre d'enfants HPI depuis quelques années ?
Chaque année, depuis environ quatre-cinq ans, nous accueillons au CP au moins un enfant HPI par classe, voire deux ou trois. J'entends par enfant HPI un enfant "diagnostiqué" comme tel par des psychologues libéraux, le diagnostic étant validé par le psychologue et le médecin scolaires, certains étant d'ailleurs suivis par des pédopsychiatres depuis la maternelle.
Dès le début d'année, je reçois donc les parents, qui la plupart du temps sont désespérés par le fait qu'il n'y a pas de double niveau CP-CE1 dans l'école et qui évoquent d'emblée le saut de classe puisque leur enfant sait déjà lire, compter jusqu'à mille ou au-delà etc.
Invariablement, je m'efforce de les rassurer, leur explique que l'on va déjà s'assurer que leur enfant prend un bon départ à la "grande école", qui est tout de même fort différente de la maternelle, surtout dans notre immense "usine" et que bien évidemment, nous nous reverrons au bout de quelques semaines pour faire le point et envisager un saut de classe s'il s'avère que leur enfant n'a guère de profit à tirer du CP.
Jusqu'à présent, la question du saut ne s'est posée, à l'unanimité de l'équipe, que pour un seul enfant.
Pour tous les autres, ils font tranquillement leur CP, sans s'ennuyer si je me fie à ce que j'observe ainsi qu'aux dires des enfants concernés et de leurs parents et je n'entends plus parler de saut de classe de l'année. Je ne leur fais pourtant pas de programme différent de celui de leurs camarades, je ne suis pas un génie de la pédagogie et je suis loin d'en être au niveau de maîtrise de Double Casquette.
Pédagogiquement, je m'inspire beaucoup pour faire mon travail des manuels SLECC, des échanges avec mes collègues de la section primaire de Néo (!), de blogs comme celui de J.P. Picandet et de manuels des années 20 à 60. Choix auquel je tiens d'autant plus que j'enseigne dans un environnement mixte avec un nombre important d'élèves qui seraient a priori mal barrés si l'on s'inclinait devant les fameux "déterminismes" sociaux.
Alors, qu'en penser ? Tout ça me laisse bien perplexe.
- neomathÉrudit
Libellune a écrit:
Je ne sais pas qui est "cette brave dame", mais je sais que plusieurs enseignants l'ont dit de moi à mes parents, que j'étais stupide, en maternelle, en élémentaire, en collège, l'ont même écrit dans mon dossier scolaire.
Qu'un enseignant écrive noir sur blanc le mot "stupide" c'est déjà inédit. Que plusieurs le fassent et que ça tombe sur le même enfant ? A peu près autant de chance que de gagner à Euro-million.
Alors je commence à être exaspérée de cette réaction enseignante qui consiste non seulement à nier le problème et la souffrance d'un enfant, mais en plus à l'accroître en le dénigrant et en dénigrant ses parents. Ah, c'est vrai, c'est plus confortable, de ne pas admettre la différence et la souffrance d'autrui.
Personne ne nie la souffrance de ces enfants. Le débat porte sur les causes et sur les solutions
Êtes-vous psy pour déclarer ces mères "pathogènes" ?
Non. Dieu m'en préserve.
Que savez-vous de ce qui se passent dans ces familles ? Vous avez lu, ici, des témoignages de mamans d'enfants HPI (Oui, parce qu'on ne dit plus "surdoué", ni "précoce", mais "à haut potentiel intellectuel", la souffrance de certaines situations, l'angoisse de mamans qui ne savent plus comment faire avec leurs enfants ? Nous sommes donc nombreuses à être "pathogènes" !
Je ne vous connais pas. Je ne me permet donc pas de vous juger. Je constate quand même que vous insistez beaucoup sur l'utilisation d'un vocabulaire qui fleure bon l'eugénisme et les années trente ( "surdoué", "Haut Potentiel Intellectuel") au détriment d'un terme plus neutre et plus vague donc moins stigmatisant : "précoce".
Et malheureusement, oui, c'est fréquent, des cas comme celui de ce jeune garçon ! Quand les parents tirent la sonnette d'alarme, on les range dans la catégories des chiantes qui sur-couvent leur soit-disant génie...
Bien. Soyons clair. Je n'ai pas un "Haut Potentiel Intellectuel", comme vous dites, mais je possède un minimum de bon sens. Je juge l'arbre à ses fruits. Je constate que l'écrasante majorité des enfants étiquetés "surdoué" deviennent des adultes parfaitement ordinaires plutôt que des prix Nobel. Et ce même lorsqu'ils sont mis dans des écoles spécialisées loin de la tourbe des enfants à Bas Potentiel Intellectuel. J'en conclus donc qu'ils n'étaient en fait pas des Mozart ou des Ramanujan, mais simplement des enfant plus intelligents que la moyenne affligés, pour leur malheur, de parents malavisés.
Je suis désolée de cette réaction épidermique mais vraiment, vraiment, non, je ne supporte plus ce mépris. Il y a entre 2.5 et 5% de surdoués dans la population. Calculez combien d'élèves parmi les vôtres cela représente chaque année. Combien en avez-vous repéré ? Sans doute aucun, ou peut-être un de temps en temps.
Quand on mesure le QI d'une population on observe que la courbe suit une loi normale bien régulière. Il est donc parfaitement impossible d'isoler une population "surdouée" de la population générale. Après, certains auteurs décident arbitrairement de mettre l'étiquette "surdoué" sur un pourcentage de la population. Mais votre "entre 2.5 et 5%" reflète juste le goût habituel des propagandistes pour les chiffres ronds. Pas une réalité scientifique.
- RikkiMonarque
D'accord avec ta perplexité, Mowgli.
On reçoit de plus en plus d'enfants intellectuellement précoces, hyperactifs (avec d'éventuelles intersections), dyslexiques, dysorthographiques, dyscalculiques, de troubles envahissants du développement, sans compter les enfants, de plus en plus nombreux, qui sont "suivis" par une kyrielle de gens, qui bénéficient même parfois d'une auxiliaire de vie, et pour lesquels nous n'avons néanmoins aucun diagnostic !
A se demander qui pourrait encore se permettre d'avoir des enfants normaux, c'est d'un banal...
Tous ces enfants ont des personnalités bien particulières, et il faut y faire très très attention. A se demander si les autres méritent également notre attention ou pas...
En même temps, vous, je ne sais pas, mais moi j'ai une classe à effectif très raisonnable, 23 CP seulement, et je ne peux pas m'occuper individuellement des problèmes de tout un chacun. Alors, j'établis une espèce de roulement. Parmi mes 23 élèves, disons que j'en ai à mon avis 1 qui est plus ou moins précoce (mais heureusement la mère ne s'en est pas rendue compte, parce qu'il est malien, et que les immigrés ne sont quasiment JAMAIS diagnostiqués précoces), 2 qui sont suivis par la rééducatrice pour "troubles du comportement", 4 bien barrés pour être dyslexiques (mais l'orthophoniste m'a dit à la rentrée "Ah, ils sont chez vous, alors, ça va sans doute aller, finalement"), un totalement inclassable, dont je suis étonnée que les parents ne l'aient pas encore diagnostiqué précoce tellement il fait des réponses idiotes alors qu'il ne l'est manifestement pas, et un brillant intellectuellement mais d'une anxiété si terrible que je me suis demandée s'il était atteint de parkinson précoce.
Alors, je fais quoi, moi ?
Ben, je fais classe, et bon an, mal an, finalement, tout le monde fait son petit bonhomme de chemin.
Je n'ai pas non plus, loin de là, le niveau de maîtrise de DC, mais ça avance doucettement quand même.
On reçoit de plus en plus d'enfants intellectuellement précoces, hyperactifs (avec d'éventuelles intersections), dyslexiques, dysorthographiques, dyscalculiques, de troubles envahissants du développement, sans compter les enfants, de plus en plus nombreux, qui sont "suivis" par une kyrielle de gens, qui bénéficient même parfois d'une auxiliaire de vie, et pour lesquels nous n'avons néanmoins aucun diagnostic !
A se demander qui pourrait encore se permettre d'avoir des enfants normaux, c'est d'un banal...
Tous ces enfants ont des personnalités bien particulières, et il faut y faire très très attention. A se demander si les autres méritent également notre attention ou pas...
En même temps, vous, je ne sais pas, mais moi j'ai une classe à effectif très raisonnable, 23 CP seulement, et je ne peux pas m'occuper individuellement des problèmes de tout un chacun. Alors, j'établis une espèce de roulement. Parmi mes 23 élèves, disons que j'en ai à mon avis 1 qui est plus ou moins précoce (mais heureusement la mère ne s'en est pas rendue compte, parce qu'il est malien, et que les immigrés ne sont quasiment JAMAIS diagnostiqués précoces), 2 qui sont suivis par la rééducatrice pour "troubles du comportement", 4 bien barrés pour être dyslexiques (mais l'orthophoniste m'a dit à la rentrée "Ah, ils sont chez vous, alors, ça va sans doute aller, finalement"), un totalement inclassable, dont je suis étonnée que les parents ne l'aient pas encore diagnostiqué précoce tellement il fait des réponses idiotes alors qu'il ne l'est manifestement pas, et un brillant intellectuellement mais d'une anxiété si terrible que je me suis demandée s'il était atteint de parkinson précoce.
Alors, je fais quoi, moi ?
Ben, je fais classe, et bon an, mal an, finalement, tout le monde fait son petit bonhomme de chemin.
Je n'ai pas non plus, loin de là, le niveau de maîtrise de DC, mais ça avance doucettement quand même.
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mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- DuplayExpert
neomath a écrit:Libellune a écrit:
Je suis désolée de cette réaction épidermique mais vraiment, vraiment, non, je ne supporte plus ce mépris. Il y a entre 2.5 et 5% de surdoués dans la population. Calculez combien d'élèves parmi les vôtres cela représente chaque année. Combien en avez-vous repéré ? Sans doute aucun, ou peut-être un de temps en temps.
Quand on mesure le QI d'une population on observe que la courbe suit une loi normale bien régulière. Il est donc parfaitement impossible d'isoler une population "surdouée" de la population générale. Après, certains auteurs décident arbitrairement de mettre l'étiquette "surdoué" sur un pourcentage de la population. Mais votre "entre 2.5 et 5%" reflète juste le goût habituel des propagandistes pour les chiffres ronds. Pas une réalité scientifique.
Tiens, justement, ça aussi, c'est une question que je me pose. Si l'on testait tous nos élèves, qu'apprendrait-on de leur QI ?
La démagogie, ce n'est pas du tout mon truc et je ne suis pas du genre à gâtifier devant les gamins mais, certains jours, je me dis qu'un petit humain, c'est quand même drôlement intelligent, à plus forte raison quand il reçoit quelque nourriture. Et si la plupart de nos élèves étaient des HPI sans qu'on le sache ?
- frankensteinVénérable
Ben, il faudra réserver le concours de PE aux docteurs en neuropsychiatrie et le problème sera réglé !
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Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- DuplayExpert
Rikki a écrit:Parmi mes 23 élèves, disons que j'en ai à mon avis 1 qui est plus ou moins précoce (mais heureusement la mère ne s'en est pas rendue compte, parce qu'il est malien, et que les immigrés ne sont quasiment JAMAIS diagnostiqués précoces)
Ah ben tiens, c'est vrai ça : je n'ai jamais eu de diagnostiqué précoce chez mes petits élèves arabes, même mon bon gros géant que tous les collègues s'arrachent chaque année lors des répartitions de classes !
- frankensteinVénérable
Mowgli a écrit:neomath a écrit:Libellune a écrit:
Je suis désolée de cette réaction épidermique mais vraiment, vraiment, non, je ne supporte plus ce mépris. Il y a entre 2.5 et 5% de surdoués dans la population. Calculez combien d'élèves parmi les vôtres cela représente chaque année. Combien en avez-vous repéré ? Sans doute aucun, ou peut-être un de temps en temps.
Quand on mesure le QI d'une population on observe que la courbe suit une loi normale bien régulière. Il est donc parfaitement impossible d'isoler une population "surdouée" de la population générale. Après, certains auteurs décident arbitrairement de mettre l'étiquette "surdoué" sur un pourcentage de la population. Mais votre "entre 2.5 et 5%" reflète juste le goût habituel des propagandistes pour les chiffres ronds. Pas une réalité scientifique.
Tiens, justement, ça aussi, c'est une question que je me pose. Si l'on testait tous nos élèves, qu'apprendrait-on de leur QI ?
La démagogie, ce n'est pas du tout mon truc et je ne suis pas du genre à gâtifier devant les gamins mais, certains jours, je me dis qu'un petit humain, c'est quand même drôlement intelligent, à plus forte raison quand il reçoit quelque nourriture. Et si la plupart de nos élèves étaient des HPI sans qu'on le sache ?
Il y a une autre statistique qui montre qu'il y a mensonge !
Le pourcentage d'élèves diagnostiqués EIP est inférieur chez les élèves primo-arrivants ou d'origine étrangère, ou en ZEP.
Donc, ce n'est pas scientifique .
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Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- RikkiMonarque
Je ne crois pas que ça invalide le fait que les EIP existe. Ca montre juste que les tests sont faits à la demande, directe ou indirecte, des parents, et que les parents immigrés ne sont pas en position de faire faire ce genre de tests.
Comme dit Mowgli, il faudrait tester une classe d'âge entière, ça réserverait bien des surprises !
Sauf que les tests se basent sur du langage, je suppose, donc les non-francophones ne seraient pas vraiment à égalité sur ce coup-là.
Comme dit Mowgli, il faudrait tester une classe d'âge entière, ça réserverait bien des surprises !
Sauf que les tests se basent sur du langage, je suppose, donc les non-francophones ne seraient pas vraiment à égalité sur ce coup-là.
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mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- frankensteinVénérable
Exactement, c'est bien pour cela que les tests "d'intelligence" sont remis en cause depuis ...leur création !Rikki a écrit:Je ne crois pas que ça invalide le fait que les EIP existe. Ca montre juste que les tests sont faits à la demande, directe ou indirecte, des parents, et que les parents immigrés ne sont pas en position de faire faire ce genre de tests.
Comme dit Mowgli, il faudrait tester une classe d'âge entière, ça réserverait bien des surprises !
Sauf que les tests se basent sur du langage, je suppose, donc les non-francophones ne seraient pas vraiment à égalité sur ce coup-là.
Même aux USA, ils s'étaient rendus compte qu'ils n'étaient pas adaptés à la population noire...
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Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- DuplayExpert
frankenstein a écrit:
Il y a une autre statistique qui montre qu'il y a mensonge !
Le pourcentage d'élèves diagnostiqués EIP est inférieur chez les élèves primo-arrivants ou d'origine étrangère, ou en ZEP.
Donc, ce n'est pas scientifique .
Mais pas du tout, mon cher : je suis sûre que la Marine doit pouvoir vous dégoter dans la bibliothèque familiale quelques petits ouvrages des années 30 ou quelques articles parus dans L'Action française qui démontrent scientifiquement que votre argument n'est pas recevable !
- Spoiler:
- :pas vrai:
- JaneMonarque
Nielsen Rika Bell a écrit:Jane, si on parle de souffrance, d'isolement et d'incompréhension on ne parle toujours pas de formation des enseignants mais de structures.
Et comme vous je déplore le vide institutionnel à l'encontre des précoces.
Je veux bien que la "nourriture" ne fonctionne pas dans toutes les matières, mais c'est pourtant ça qui permet de respecter leur particularité, de leur montrer qu'on les considère positivement. Je n'ai pas dit que c'était le Pérou, mes deux zozos (qui d'ailleurs n'ont pas du tout le même comportement). Simplement ils sont mieux dans leurs pompes qu'en début d'année, et sont respectés des autres.
Et je continue de croire qu'on aurait moins ce genre de problème avec des classes de niveau.
- Spoiler:
Je ne reviendrai pas sur vos piques et sur le livre "magique", il y a des limites à la déformation de propos. Le fait que vous soyez personnellement impliquée ne vous autorise pas tout.
pourquoi faudrait-il mettre les précoces dans des structures ? je me suis pour ma part heurtée à la stupidité de certains enseignants qui pensaient que précocité rimait avec réussite scolaire et su'un enfant précoce était forcément brillant; qui n'acceptaient pas qu'un précoce puisse être mal dans sa vie, et refusaient d'expliquer à mon précoce de fiston ce qu'il n'avait pas compris et lui reprochent d'être ce qu'il est (nécessité de faire des "activités connexes" comme le griffonnage ou impression d'une non implication quant au déroulement du cours). Je me suis heurtée à la bêtise de certains enseignants qui pensaient que comme il avait sauté 2 classes il devait donc écrire aussi vite (et ce dès son arrivée en 4°) et connaïtre TOUT le programme de l'année précédente...
Je pense qu'avec une formation sur le fonctionnement des précoces je n'aurais pas eu à vivre ce genre d'aberrations.
Quant à mes "attaques" elles n'étaient que la réponse à la remarque concernant les "mères pathologiques" dont sont nantis les précoces.
- frankensteinVénérable
NEMI Nouvelle Echelle Métrique de l’Intelligence Le premier test d’intelligence a été publié en 1905 par Alfred Binet et Théodore Simon. La NEMI est une révision de l’échelle métrique de Binet et Simon réalisée par René Zazzo et ses collaborateurs, Michel Gilly et Mina Verba-Rad, publiée en 1966 chez Armand Colin. Voir les articles Alfred Binet dans l’Encyclopédie de l’Agora et Quotient intellectuel dans Wikipédia. Voir aussi une petite biographie de René Zazzo, sur UPSY.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Quotient_intellectuel
Historique
Fin xixe siècle : débuts de la psychologie scientifique. De nombreux chercheurs s’intéressent à la mesure de l’intelligence. Le plus avancé sur le sujet est l’Anglais Sir Francis Galton, un cousin de Charles Darwin, qui ne parviendra cependant pas à mettre en place un test utilisable. Galton, inventeur du terme eugénisme, publie son livre L’intelligence héréditaire, la raison de ses travaux étant de montrer qu'une partie au moins de celle-ci s'hérite, et d’en tirer des conclusions pour l’amélioration de l’espèce humaine. Voir l'article eugénisme.
1890 : Le terme « Mental Test » est employé pour la première fois par l’Américain Mc Keen Cattell pour désigner une série d’épreuves destinées à mesurer les différences entre étudiants.
1904 : L’Anglais Charles Spearman reprend les travaux de Galton, et par l’analyse factorielle découvre un facteur général qu’il nomme Intelligence générale (c’est le Facteur g, avec g en basse casse italique).
1905 : Les Français Alfred Binet et Théodore Simon, travaillant à la demande de l’État sur un moyen de détecter d’avance les élèves faibles scolairement, mettent au point le premier test utilisable, l'Échelle métrique de l'intelligence.
1912 : L'Allemand Wilhelm Stern a l’idée de faire le rapport entre les résultats obtenus au Binet-Simon et l’âge réel, et invente le terme « Quotient intellectuel ». Le problème est bien sûr que ce QI n'est applicable qu'aux enfants et, à la limite, aux adultes handicapés mentaux.
1926 : La psychologue Catherine Morris Cox utilise les informations biographiques sur l’enfance de personnes célèbres pour estimer a posteriori leur QI (Voltaire, 170 ; John Stuart Mill, 190 ; Goethe : 210). Cette étude infondée3 n'est qu'amusante mais sera souvent citée.
1939 : L'Américain David Wechsler invente la mesure par rang (utilisation de la loi normale) qui permet l'utilisation sur les adultes. Le terme quotient est cependant conservé.
1939 : L'Américain Louis Léon Thurstone remet en cause la thèse de Spearman en soulevant 7 facteurs principaux qui font partie d'une multitude de facteurs :
Facteur Spatial (Représentation des configurations)
Facteur Perception (Saisie de détails dans une configuration)
Facteur Verbal (Compréhension des données)
Facteur Lexical (Mobilisation du vocabulaire)
Facteur Mémoire (Faculté de mémorisation)
Facteur Numérique (Réalisation de calculs)
Facteur Raisonnement (Définir et trouver des liens entre des éléments)
En reprenant les analyses de Spearman, Thurstone conclut que ces sept facteurs sont orthogonaux, c'est-à-dire représentent autant de types d’intelligence et n'ont pas de lien entre eux. Le g de Spearman serait donc inexistant. Les conclusions de Thurstone sont que l’existence même de l'intelligence générale, comme entité mesurable, ne reposerait sur aucune base empirique réelle, ni ne pourrait être quantifiée de manière rigoureuse et logique -sauf évidemment dans le cas particulier de deux individus dont l'un surpasserait l'autre dans tous les types mentionnés.
Encore aujourd'hui (2006), le débat reste ouvert et on attend beaucoup de la neurologie et des sciences cognitives pour le faire avancer. Des revues comme Scientific American: Mind ou en France Cerveau et psycho publient régulièrement des articles sur le sujet.
1955 : le psychologie de l'éducation Cyril Burt (en) publie sa première enquête (qui se révélera falsifiée) sur l'héritabilité du QI (en) apportant la justification des classes sociales en Angleterre, son test servira jusqu'en 1971 à l'orientation des élèves anglais de 11 ans.
1956 : le plus grand QI mesuré est obtenu par une femme, Marilyn vos Savant.
1961 : en France, un jeune travailleur agricole « quasiment illettré » nommé Jean Frêne se voit créditer aux trois jours de sélection militaire d'un QI exceptionnel. L'affaire remonte au ministère des Armées (actuel ministère de la Défense) qui lui accorde un sursis et une bourse : cinq ans plus tard, Jean Frêne décroche son diplôme d'ingénieur et embraye directement sur un doctorat. En 2004, il est professeur à l'université de Poitiers en chaire de tribologie. Cette affaire popularisera l’intérêt de la notion de QI en France. Jean Frêne y est devenu le troisième Français à obtenir la prestigieuse médaille d'or internationale de tribologie5.
1980 : Robert Klark Graham, généticien eugéniste américain, crée le Dépôt pour le Choix Germinal, une banque de sperme réservée aux hauts QI.
Mises en cause du QI
Que mesure-t-il ? Qu'est-ce que l'intelligence ?
Qu'est-ce que l'intelligence ?
Article détaillé : Intelligence.
« Je nomme intelligence ce que mesurent mes tests », aurait répondu, dit-on, ironiquement peut-être, Alfred Binet, puis, dubitatif, Jean Piaget. Il n’y a pas actuellement consensus autour de la définition même d’intelligence, même du côté des extrêmes : on discute par exemple de l'intelligence des animaux. Si quelques individus semblent supérieurement intelligents, géniaux, on est sûr que la société ne repère pas tous les individus de ce type, qui ne sont donc pas si évidents à distinguer.[réf. nécessaire]
Néanmoins, on peut relever que intelligence vient du latin intellegentia (faculté de comprendre), dérivé du latin intellegere signifiant comprendre, et dont le préfixe inter (entre), et le radical legere (choisir, cueillir) ou ligare (lier) suggèrent essentiellement l'aptitude à relier des éléments jusqu'alors séparés.[réf. nécessaire]
L'intelligence est l'ensemble des facultés mentales permettant de comprendre les choses et les faits, de découvrir les relations entre eux et d'aboutir à la connaissance conceptuelle et rationnelle (par opposition à la sensation et à l'intuition). Elle se perçoit dans l'aptitude à comprendre et à s'adapter facilement à des situations nouvelles. L’intelligence peut ainsi être conçue comme la faculté d'adaptation.[réf. nécessaire]
Si on veut décrire mathématiquement des degrés d'intelligence, il semble donc qu'on doive se contenter au mieux, d'un pré-ordre, et non d'une relation d'ordre total, en langage courant cela signifie :
Que de deux individus donnés l'un peut parfois être considéré « dans tous les domaines plus intelligent » qu'un autre ;
Mais qu'entre deux individus quelconques ce n'est pas toujours le cas ;
La seule relation certaine en tel cas est la transitivité: si A est « plus intelligent partout » que B, et B que C, alors A doit l'être davantage que C, sans quoi la relation n'en est pas une cohérente.[réf. nécessaire]
Les tests de QI ne prétendent donner une image approximative que d'une partie de ce qu'on entend communément par « intelligence », partie qui serait plutôt une adaptation à certains codes de raisonnements logiques simples ou complexes. Des aptitudes plus difficiles à apprécier telles que la résolution rapide d’un problème logique donné, parfois déterminantes - comme l'opiniâtreté - dans la vie réelle, ne sont pas prises en compte dans ces tests, puisque chaque question doit être résolue en trente secondes en moyenne.[réf. nécessaire]
En restant à une approche étymologique, le moins loin d'une définition est la capacité à comprendre, quel que soit le domaine. On retrouve alors les notion d'intelligence de forme intuitive « opposée » à la forme analytique.[réf. nécessaire]
La validité : Le QI mesure-t-il l'intelligence ?
Un test est dit valide lorsqu’il mesure bien ce qu'il prétend mesurer. Dans le cas de l’intelligence, pour qu’un test soit invalide, il sera nécessaire (sans être suffisant) de démontrer que celui-ci ne mesure qu’une seule et unique dimension.
Jusqu'à présent, les méthodes utilisées pour mesurer le nombre de dimensions ne convenaient pas au traitement des données psychométriques. En effet, nous savons que l'analyse en composantes principales, tant prisée encore aujourd'hui, convient à des associations de type linéaire alors que la relation entre un score à un test et le QI est de type ogive normale.
Bien qu’il existe aujourd’hui des méthodes d’analyse qui répondent aux besoins spécifiques de la psychométrie (McDonald, 1967; Bock et al., 1988; Stout, 1987), il semble que les chercheurs soient peu enclins à remettre leurs pratiques en question. En effet, pour démontrer si oui ou non un test mesure bien le nombre de dimensions attendu, ceux-ci ont recours aux méthodes les moins fiables – et donc les plus sujettes à interprétation – dans plus de 80 % des publications (Fabrigar et al., 1999). Voilà, dans l’actuel, un portrait de la validité des tests psychométriques, et cela n’épargne pas la mesure du QI. Néanmoins, pour imparfaits qu'ils soient, ces tests permettent une approximation dans l'attente d'une batterie de tests cohérents.
À supposer que l'intelligence soit définie de façon consensuelle, il reste à savoir comment un test peut entendre la mesurer. C'est pourquoi on parle de batteries de tests, faisant appel à des techniques de tempérance, comme des évaluations du niveau de langage. L'expression, à l'aide d'un résultat chiffré de « l'intelligence » d'une personne, ne permet pas d'en appréhender de manière détaillée les différents aspects. C'est simplement une approximation.
Des individus particulièrement doués, voire géniaux, dans la discipline qui les passionne peuvent être très démunis dans d'autres domaines : vie courante, formalités administratives... ou tests : que l’on pense par exemple à Ampère, Chasles, (tous deux morts bien avant que Binet ne crée ses premiers tests), ou à Paul Erdős ou encore à cet archétype du distrait représenté par le savant Cosinus (personnage de bande dessinées parues elles aussi avant l'apparition des tests).
D'autre part, la plupart des tests pratiqués pour mesurer le QI ne tiennent volontairement pas compte de certains aspects de l'utilisation de l'esprit humain : culture générale alias mémoire à long terme, certains aspects de la psychologie.
Enfin, les résultats permettent de calculer les capacités du cerveau confrontés à une expérience de réflexion le jour où cette expérience a été menée.
Les tests de Q.I ne mesurent qu'une certaine part de l'intelligence humaine, en effet la théorie des intelligences multiples prétend qu'il n'existe pas une ou deux intelligence mais huit voir neuf intelligences (Théorie des intelligences multiples d'Howard Gardner).
Un rôle pragmatique
Le quotient intellectuel constitue surtout un classement (d'adaptation à des types de raisonnements logiques, voire de cognition, prédéfinis) d’un individu par rapport à une population donnée, et ne renseigne QUE sur son écart par rapport à la norme. Il ne s'ensuit pas pour autant que cette information soit dénuée d'utilité (voir Effet Tetris).
La mesure du QI ne dépend-elle pas du contexte socio-culturel ?
Les résultats obtenus lors de la passation de tests culturels sont par construction influencés par ce type de facteurs. Des études ont montré que les résultats au QI des immigrants s’élevaient 5 ans après leur arrivée dans leur pays d’adoption[réf. nécessaire] (mais leur intelligence a pu également évoluer dans le même temps s'ils sont passés dans un milieu plus stimulant).
Les résultats obtenus lors de la passation de tests réputés « aculturels » gardent des traces résiduelles d'influence par quelques facteurs culturels (facilité de lecture, par exemple). Certains psychologues utilisent les matrices progressives de Raven, test réputé « aculturel ». Celles-ci, qui consistent en une succession d’items purement visuels, ne font appel ni aux connaissances, ni au vocabulaire. Cela permettrait de tester le potentiel natif de chacun...
Effet Flynn
Article détaillé : effet Flynn.
Dans les pays où le taux de scolarisation augmente, l'augmentation des performances n’a pas lieu où on croit : l'effet Flynn est le nom qu’on donne à l'accroissement lent et régulier du résultat moyen à des tests de type Q.I. que l'on observe depuis 100 ans dans les pays industrialisés. Ce sont les tests les plus liés aux matières scolaires qui connaissent les plus faibles progressions. L'accroissement de la scolarité, et le niveau scolaire, jouent dans l'augmentation des scores aux tests culturels.
Philippe Dumas défend l'idée que l'exposition intensive des tout jeunes aux objets des TIC (Technologie de l'Information et de la Communication) serait un facteur-clé de l'effet Flynn6.
On peut aussi envisager, que la scolarisation croissante, et, donc l'acquisition de connaissances dans les disciplines fondamentales (mathématiques, raisonnement logique, français, langues vivantes) donne les clés d'une compréhension plus fine, plus générale, plus « culturelle ». Une bonne maîtrise des outils de base, offre une marge de progression plus importante dans des domaines connexes, et aussi, plus complexes.
Inversion de l'effet Flynn ?
Une étude d'Aden et Shayer datée de 20057 et portant sur 25 000 enfants scolarisés en Grande-Bretagne suggère au contraire8 une inversion pure et simple de l'effet Flynn, et une régression de trois ans d'âge mental des élèves britanniques entre 1975 et 2005. Cependant des études ultérieures démontrent que chaque pays a son rythme d'une part mais qu'également l'effet Flynn ne profite qu'aux moins doués, le King's College de Londres étant un établissement d'élite ne correspond pas à ce critère. Cependant la tendance d'une stagnation voire d'une légère régression de l'effet Flynn en Occident est bel et bien établie, les causes en sont encore à l'étude d'autant que le phénomène n'est pas homogène9.
Limites
Le test de QI ne mesure pas ni ne prétend mesurer :
l’ouverture d’esprit ;
la créativité (ou inventivité), bien que les sujets à fort QI se montrent souvent imaginatifs ;
la capacité à dépasser un problème pour le placer dans une perspective plus générale.
Ces points jouent néanmoins un rôle important dans beaucoup de travaux intellectuels. D'autres tests existent pour ces détections spécifiques.
Il est en revanche très influencé par la motivation : les problèmes posés sont souvent fastidieux en raison de leur caractère répétitif et coupé dans une certaine mesure du réel. Le problème se complique du fait que l’intelligence peut répugner à la répétition[réf. nécessaire] : on se souvient d’Évariste Galois refusant de répondre à une question au motif qu’il la trouvait trop facile et inintéressante.
Il concerne des problèmes clos posés de façon explicite, ce qui ne correspond qu’à une partie limitée des questions où ce que nous nommons « intelligence » se montre utile. Il est fréquent que la vraie difficulté intellectuelle d’une tâche soit d’arriver à bien poser le problème plutôt que le résoudre une fois posé ; cette dernière tâche peut même dans certains cas être accomplie par une machine.
Étalonnage : Comment étalonner les extrêmes ? Il apparaît très difficile d’estimer le réel potentiel des personnes manifestant un QI très élevé (ou très bas, dans une moindre mesure). La principale raison réside dans la faiblesse de l’échantillon disponible à ce niveau. Quand un enfant sur 3000 environ obtient un QI supérieur à 150 au WISC, il devient très difficile d’établir un nouveau test pour ceux-ci (il faudrait d’abord constituer un échantillon valable, ce qui est très délicat). Ainsi, les bêta-testeurs des tests réservés aux THQI (personnes à très haut QI) se sont-ils, en fait, auto-évalués ; et en ce cas, qu'ont-ils mesuré vraiment ?
Si les tests de QI donnent des résultats qui ont une apparence de Loi normale (Courbe de Gauss), c'est parce que les tests sont étalonnés de façon à en donner une : on y trouve en effet quelques rares questions destinées à dépister très vite des sujets exceptionnellement retardés ou brillants, et l'immense majorité des questions ne sert qu'à départager plus finement les autres, qui sont aussi la majorité, entre eux.
Le QI s'apparente plus à un indicateur qu'à une mesure, car justesse, précision et sensibilité en sont mal définis. Il chiffre simplement la facilité à utiliser certains modes de raisonnement, ce qui a certes une utilité en contexte scolaire.
On observe une zone de confort entre 85 et 115 de QI, dès que l'on sort de cette fourchette divers éléments sociaux, culturels, d'apprentissage, d'attitude ou d'aptitude commencent à se dessiner. Ce qui veut dire notamment que les personnes qui dépassent 115 (et plus encore 130 et plus) peuvent aussi rencontrer des difficultés d'adaptation allant jusqu'au sévère10 à l'instar des difficultés qu'on observe avec moins de surprise chez des personnes à 85 et moins. Il apparait ainsi de temps en temps des cas de personnes en échec complet, testées pour vérifier si elles ne sont pas retardées, et qui se révèlent au contraire au-dessus de la moyenne.
Prendre en compte les dimensions multiples de l’intelligence pourrait représenter une voie pour l’établissement de futurs tests visant à l’orientation, alors que le QI s'intéresse essentiellement soit à un potentiel, soit au contraire à des difficultés prévisibles pour un futur cursus.
En d'autre termes, la question réside moins dans le fait de savoir quel nom donner à ce que le QI mesure que de savoir à quelles capacités de réalisation sa valeur est corrélée.
QI et « races »
Les théories racialistes de Richard Lynn postulent[réf. nécessaire] des différences de QI selon le sexe ou l'ethnie : par exemple, les Africains seraient moins intelligents que les Européens, eux-mêmes moins intelligents que les Extrême-Orientaux. Les mêmes théories racialistes, par exemple celles de Rushton, affirment que les femmes seraient moins intelligentes que les hommes, etc11. Des préoccupations semblables s'expriment dans le livre « The Bell Curve » publié en 1994. Aucune étude scientifique n'est venue confirmer ces hypothèses12. Une des critiques les plus rudes sur les mesures décrites dans cet ouvrage est que la majorité des nations sur Terre n'ont pas suffisamment de tests de QI passé sur leur territoire que pour fournir un échantillonnage-test suffisant voire pas du tout, il manquait en fait près de 40% des nations dans les données disponibles. Pour créer un tableau complet, l'auteur a en effet parfois utilisé des tests de QI, classés par nationalité, passés par les services de l'immigration et ciblant justement parfois des populations déficientes à titre de test ou pour fournir un motif de rejet. En outre, pour boucher les derniers trous, l'auteur a attribué comme valeur de QI d'une nation non référencée la moyenne de la valeur de ses voisins13, 14,15
Des théories racialistes s'appuient sur les tests de QI. Depuis les années 1990, des corrélations ont été théorisées, par exemple avec le volume crânien (corrélé à 0,4 avec le Q.I), le sexe, l'ethnie, la taille, le PIB national, le pays, le continent16, avec le PIB national17 (corrélé à 0,757 avec le Q.I moyen national) et même une corrélation supérieure à 0,8 pour la réussite nationale en mathématiques et en sciences18.
L'ouvrage The Bell Curve d'Herrnstein et Murray, professeurs de science politique et de psychologie, est au cœur du débat sur le lien entre QI, appartenance ethnique et hérédité. L'ouvrage comprend une batterie de statistiques tendant à montrer le lien entre QI, réussite scolaire, criminalité, propension au mariage, chômage, niveau social, mœurs, comportement civique et pauvreté (partie II). Le QI y apparaît ainsi comme un meilleur prédicteur de réussite scolaire et sociale que la catégorie socioprofessionnelle des parents. Les auteurs abordent ensuite, statistiques à l'appui, les différences cognitives entre groupes ethniques (partie III) en soulignant l'impact prépondérant de la génétique sur les différences entre groupes. La plupart de ces hypothèses sont jugées racialistes. Les travaux du mouvement racialiste sont controversés, par exemple lorsque J. Philippe Rushton affirme que le QI des Blancs est supérieur d'environ 15-18 points à celui des Noirs19. Toutefois, certains universitaires reconnaissent d'une part les écarts de QI entre groupes ethniques et d'autre part le rôle non négligeable des facteurs génétiques. Ainsi 52 chercheurs ont-ils relayé ces idées dans une tribune Mainstream Science on Intelligence. Par ailleurs, Serge Larivée, professeur de psychoéducation à l'Université de Montréal au Québec20, relate ces différences en soulignant qu'elles ne s'expliquent pas uniquement par des facteurs environnementaux ou culturels21.
Ces différences pourraient aussi s'expliquer par la prévalence de maladies infectieuses (qui expliqueraient aussi l'effet Flynn), étude de 2010 Christopher Eppig, in Proceedings of The Royal Society22,23,24.
Selon Serge Larivée, au terme de tests effectués durant un siècle, les résultats moyens des groupes ethniques sont les suivants : 100 pour les Blancs, pour les Afroaméricains autour de 85, pour les Hispaniques autour de 92 et pour les Asiatiques autour de 10625. Mais, il précise que les anciens tests étaient mal faits au contraire des tests actuels, qui sont "aculturels", à l'instar des matrices de Raven qui ne font appel ni au calcul ni au langage, mais à de la "logique pure" portant sur des images, couleurs et figures géométriques. Un des arguments parfois avancés est aussi le fait que les tests soient adaptés à la culture des personnes pour les parties langagières. Ce faisant, Serge Larivée, formule des mises en garde. Ainsi, s'agit-il de différences moyennes entre groupes, lesquelles ne sauraient préjuger du QI d'un individu en particulier, en l'absence de test sur lui. Ainsi, précise-t-il qu'il y a des personnes au QI élevé dans tous les groupes ethniques et inversement des personnes au QI faible dans tous les groupes ethniques, mais dans des proportions différentes. Selon lui, c'est d'ailleurs un argument plaidant pour le caractère non biaisé culturellement des tests de QI, puisque le QI s'avère être un bon prédicteur de réussite universitaire quel que soit le groupe d'appartenance ethnique et quelle que soit la culture d'origine. Les différences moyennes observées bien que significatives traduisent une plus grande hétérogénéité à l'intérieur d'un même groupe qu'entre deux groupes, ce qui relativise leur portée pratique : en clair Serge Larivée affirme que ces données ne permettent de justifier le racisme ni au plan éthique ni au plan scientifique. En revanche, de façon paradoxale, il reconnaît que nombre de pays (notamment les pays émergents) voient leur QI augmenter justement du fait de facteurs environnementaux, le QI n'étant pas, loin de là, exclusivement dépendant de la génétique. Selon lui, il faudrait reconnaître le fait scientifique des différences ethniques de QI pour justement agir au mieux sur les variables environnementales, d'autant qu'on observe une hausse générale du QI dans tous les groupes ethniques.
Pour autant, ces travaux sont loin de faire consensus dans la communauté scientifique. À cet effet, Pierre L. Roubertoux professeur de génétique et Michèle Carlier professeur de psychologie, tous deux chercheurs au CNRS, dénoncent le consensus inventé par les Anglo-saxons qui n'existe pas. Leurs critiques portent notamment sur les confusions entre hérédité et héritabilité, les interactions entre génétique et environnement, la taille des échantillons, l'existence de gènes impliqués dans l'intelligence, la contradiction entre caractère génétique d'un côté hautement adaptatif et de l'autre hautement héritable, l'étonnante corrélation élevée du QI et de l'hérédité qui n'a pas d'équivalent dans des expériences de laboratoire sur des rongeurs en matière nerveuse, l'impossibilité de réaliser des expériences rigoureuses en laboratoire sur les êtres humains26.
Il est à noter que Christopher Jencks professeur de science politique à Harvard et Meredith Philipps sociologue et professeur de science politique ne contestent pas l'ampleur de l'écart de QI entre Blancs et Noirs mais soulignent un phénomène souvent passé sous silence, à savoir sa réduction dans le temps (cf. leur ouvrage The Black-White test score gap). Ils contestent en outre la sous-estimation des effets de l'environnement, y compris pour les enfants noirs adoptés par des familles blanches, puisque ces adoptions n'empêchent pas forcément une attitude différenciée à leur égard, potentiellement susceptible de réduire leur QI.
William T. Dickens professeur d'économie et James R. Flynn professeur de science politique soulignent également la réduction de l'écart de QI entre Noirs et Blancs27. Selon ces universitaires, les 5 à 6 points gagnés en 30 ans, ne peuvent que s'expliquer par l'environnement qui a bien changé pour les Noirs au cours de cette période. Ils dénoncent ainsi explicitement le mythe d'un écart constant entre les deux groupes. En outre, dans son livre What Is Intelligence?: Beyond the Flynn Effect, James Flynn souligne quelques paradoxes sur l'effet Flynn (accroissement du QI des populations d'une génération à l'autre), parmi lesquels le fait qu'on ne remarque pas dans le vie courante de différences intellectuelles notables d'une génération à l'autre malgré l'écart moyen de QI.
Thomas Sowell, économiste noir de l'Ecole de Chicago, reconnaît pour sa part les différences moyennes de score entre Blancs et Noirs. Il souligne toutefois qu'au lieu de les taire, on devrait favoriser la recherche et diffuser les résultats de QI entre différentes sous-populations. Car, une plus large diffusion permettrait de se rendre compte qu'un écart de 15 points est bien plus courant qu'on ne le pense. Ainsi peut-on observer de tels écarts au sein d'un même groupe ethnique d'un même pays, par exemple en comparant des régions ou communautés isolées. Surtout, Thomas Sowell insiste sur le fait que le QI moyens des Noirs de 1995 équivaut au QI moyen des Blancs en 1945, ce qui relativise l'interprétation qu'on peut faire de l'écart constaté28. Par ailleurs, dans son livre Intelligence and Ethnicity, Sowell fait état des progrès spectaculaires de certaines communautés immigrantes, dont le QI moyen était faible à leur arrivée aux Etats-Unis mais qui ont désormais des QI moyens nettement supérieurs à la moyenne américaine (Juifs et Asiatiques). Il est donc possible de reconnaître que l'écart de QI entre deux groupes est statistiquement significatif tout en constatant qu'il n'est pas signifiant en termes de différences intellectuelles immuables et socialement pénalisantes.
Par ailleurs, la notion d'environnement est plus complexe à appréhender qu'il n'y paraît. En effet, en plus du milieu social et les conditions économiques définis par les catégories statistiques, ce sont les stimulations et pratiques linguistiques qu'il faut prendre en compte. Celles-ci influent sur le QI des enfants, selon Barbara Tizard, professeur en science de l'éducation. Son étude réalisée dans un orphelinat, révèle ainsi que la différence de QI entre enfants blancs et noirs n'est pas statistiquement significative, étant même en faveur des Noirs. En revanche, en scindant les enfants en deux groupes dont l'un est très stimulé par les adultes alors que l'autre l'est moins, il apparaît que le groupe stimulé obtient des scores supérieurs aux tests de QI. Cela dit, une des limites méthodologiques de l'étude est l'absence de contrôle de la variable génétique dans les échantillons29.
Variations au cours de la vie
Certains auteurs30,31 notent, dans leurs publications, que le QI peut changer au cours de la vie (amélioration ou déclin), en lien avec des modifications de la structure du cerveau (confirmées par l'imagerie cérébrale, structurelle et fonctionnelle, qui montre que le QI verbal[Quoi ?] évolue avec la matière grise (dans une région activée par la parole), alors que le QI non verbal évolue avec des changements de la matière grise dans une zone activé par les mouvements des doigts). Ces changements se font dans l'enfance, à l'adolescence31, ou avec l'âge et pour des raisons pathologiques (Maladie d'Alzheimer et autres démences). On a aussi confirmé par l'imagerie cérébrale que les formes d'habileté verbale et non verbale sont étroitement liées aux compétences sensori-motrices impliquées dans l'apprentissage. L'imagerie montre ou confirme la possibilité que les capacités intellectuelles d'un individu par rapport à ses pairs puisent diminuer ou augmenter dans les années d'adolescence31, sans qu'on sache encore dans quelle mesure le contexte environnemental (polluants neurotoxiques, perturbateurs endocriniens...), d'évolution personnel (période où intervient fréquemment un changement dans le mode d'alimentation30, avec alcool, tabac éventuellement, ou un changement dans le mode d'apprentissage) ou social (psychologie de la motivation) et de l'apprentissage (temps passé sur l'ordinateur), réorganisation des priorités de l'individu (dont sexualité adolescente) éventuellement sous l'influence de l'entourage, ou d'un modèle social autre)31.
Q.I et volume crânien
D'après Arthur Jensen, dans le livre de Frank Miele « Intelligence, race, and genetics. Conversations with Arthur Jensen » (2002) aux pages 135 et 136, une dizaine d'études indépendantes effectuées au Japon, en Europe et en Amérique ont toutes trouvé une corrélation positive entre la capacité crânienne et le quotient intellectuel, la moyenne étant de 0,4. J. Philippe Rushton a fait un constat similaire32.
D'après John Philippe Rushton, dans son livre « Race, evolution and behavior » (Seconde édition, 2000), les étudiants universitaires, qui ont en moyenne un Q.I d'un écart type au-dessus de la moyenne nationale, ont une capacité crânienne moyenne supérieure à la moyenne nationale. Dans le même ordre d'idée, il a pu être remarqué que les rats dont la capacité crânienne était significativement plus importante montraient une intelligence supérieure à la moyenne, retrouvant notamment plus rapidement leur chemin dans un labyrinthe32.
Aucun scientifique n'a corroboré ces théories.[réf. nécessaire]
Héritabilité du Q.I
Article détaillé : Corrélation (statistiques).
Concernant l'héritabilité du Q.I, la méta-analyse de Bouchard et McGue33 reste l'une des plus réputées. Elle porte sur 111 études de ressemblance familiale. Une autre méta-analyse a été effectuée en 1997 et porte sur 212 études. Des corrélations ont été mises en évidence pour chacun des liens de parenté, et notamment la corrélation la plus forte est celle des jumeaux élevés ensemble. À partir d'un modèle, Devlin et al. interprètent ces corrélations comme une importance plus forte de la période prénatale que ce qui était considéré auparavant, et par conséquent une importance moindre du patrimoine génétique34.
:lol:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Quotient_intellectuel
Historique
Fin xixe siècle : débuts de la psychologie scientifique. De nombreux chercheurs s’intéressent à la mesure de l’intelligence. Le plus avancé sur le sujet est l’Anglais Sir Francis Galton, un cousin de Charles Darwin, qui ne parviendra cependant pas à mettre en place un test utilisable. Galton, inventeur du terme eugénisme, publie son livre L’intelligence héréditaire, la raison de ses travaux étant de montrer qu'une partie au moins de celle-ci s'hérite, et d’en tirer des conclusions pour l’amélioration de l’espèce humaine. Voir l'article eugénisme.
1890 : Le terme « Mental Test » est employé pour la première fois par l’Américain Mc Keen Cattell pour désigner une série d’épreuves destinées à mesurer les différences entre étudiants.
1904 : L’Anglais Charles Spearman reprend les travaux de Galton, et par l’analyse factorielle découvre un facteur général qu’il nomme Intelligence générale (c’est le Facteur g, avec g en basse casse italique).
1905 : Les Français Alfred Binet et Théodore Simon, travaillant à la demande de l’État sur un moyen de détecter d’avance les élèves faibles scolairement, mettent au point le premier test utilisable, l'Échelle métrique de l'intelligence.
1912 : L'Allemand Wilhelm Stern a l’idée de faire le rapport entre les résultats obtenus au Binet-Simon et l’âge réel, et invente le terme « Quotient intellectuel ». Le problème est bien sûr que ce QI n'est applicable qu'aux enfants et, à la limite, aux adultes handicapés mentaux.
1926 : La psychologue Catherine Morris Cox utilise les informations biographiques sur l’enfance de personnes célèbres pour estimer a posteriori leur QI (Voltaire, 170 ; John Stuart Mill, 190 ; Goethe : 210). Cette étude infondée3 n'est qu'amusante mais sera souvent citée.
1939 : L'Américain David Wechsler invente la mesure par rang (utilisation de la loi normale) qui permet l'utilisation sur les adultes. Le terme quotient est cependant conservé.
1939 : L'Américain Louis Léon Thurstone remet en cause la thèse de Spearman en soulevant 7 facteurs principaux qui font partie d'une multitude de facteurs :
Facteur Spatial (Représentation des configurations)
Facteur Perception (Saisie de détails dans une configuration)
Facteur Verbal (Compréhension des données)
Facteur Lexical (Mobilisation du vocabulaire)
Facteur Mémoire (Faculté de mémorisation)
Facteur Numérique (Réalisation de calculs)
Facteur Raisonnement (Définir et trouver des liens entre des éléments)
En reprenant les analyses de Spearman, Thurstone conclut que ces sept facteurs sont orthogonaux, c'est-à-dire représentent autant de types d’intelligence et n'ont pas de lien entre eux. Le g de Spearman serait donc inexistant. Les conclusions de Thurstone sont que l’existence même de l'intelligence générale, comme entité mesurable, ne reposerait sur aucune base empirique réelle, ni ne pourrait être quantifiée de manière rigoureuse et logique -sauf évidemment dans le cas particulier de deux individus dont l'un surpasserait l'autre dans tous les types mentionnés.
Encore aujourd'hui (2006), le débat reste ouvert et on attend beaucoup de la neurologie et des sciences cognitives pour le faire avancer. Des revues comme Scientific American: Mind ou en France Cerveau et psycho publient régulièrement des articles sur le sujet.
1955 : le psychologie de l'éducation Cyril Burt (en) publie sa première enquête (qui se révélera falsifiée) sur l'héritabilité du QI (en) apportant la justification des classes sociales en Angleterre, son test servira jusqu'en 1971 à l'orientation des élèves anglais de 11 ans.
1956 : le plus grand QI mesuré est obtenu par une femme, Marilyn vos Savant.
1961 : en France, un jeune travailleur agricole « quasiment illettré » nommé Jean Frêne se voit créditer aux trois jours de sélection militaire d'un QI exceptionnel. L'affaire remonte au ministère des Armées (actuel ministère de la Défense) qui lui accorde un sursis et une bourse : cinq ans plus tard, Jean Frêne décroche son diplôme d'ingénieur et embraye directement sur un doctorat. En 2004, il est professeur à l'université de Poitiers en chaire de tribologie. Cette affaire popularisera l’intérêt de la notion de QI en France. Jean Frêne y est devenu le troisième Français à obtenir la prestigieuse médaille d'or internationale de tribologie5.
1980 : Robert Klark Graham, généticien eugéniste américain, crée le Dépôt pour le Choix Germinal, une banque de sperme réservée aux hauts QI.
Mises en cause du QI
Que mesure-t-il ? Qu'est-ce que l'intelligence ?
Qu'est-ce que l'intelligence ?
Article détaillé : Intelligence.
« Je nomme intelligence ce que mesurent mes tests », aurait répondu, dit-on, ironiquement peut-être, Alfred Binet, puis, dubitatif, Jean Piaget. Il n’y a pas actuellement consensus autour de la définition même d’intelligence, même du côté des extrêmes : on discute par exemple de l'intelligence des animaux. Si quelques individus semblent supérieurement intelligents, géniaux, on est sûr que la société ne repère pas tous les individus de ce type, qui ne sont donc pas si évidents à distinguer.[réf. nécessaire]
Néanmoins, on peut relever que intelligence vient du latin intellegentia (faculté de comprendre), dérivé du latin intellegere signifiant comprendre, et dont le préfixe inter (entre), et le radical legere (choisir, cueillir) ou ligare (lier) suggèrent essentiellement l'aptitude à relier des éléments jusqu'alors séparés.[réf. nécessaire]
L'intelligence est l'ensemble des facultés mentales permettant de comprendre les choses et les faits, de découvrir les relations entre eux et d'aboutir à la connaissance conceptuelle et rationnelle (par opposition à la sensation et à l'intuition). Elle se perçoit dans l'aptitude à comprendre et à s'adapter facilement à des situations nouvelles. L’intelligence peut ainsi être conçue comme la faculté d'adaptation.[réf. nécessaire]
Si on veut décrire mathématiquement des degrés d'intelligence, il semble donc qu'on doive se contenter au mieux, d'un pré-ordre, et non d'une relation d'ordre total, en langage courant cela signifie :
Que de deux individus donnés l'un peut parfois être considéré « dans tous les domaines plus intelligent » qu'un autre ;
Mais qu'entre deux individus quelconques ce n'est pas toujours le cas ;
La seule relation certaine en tel cas est la transitivité: si A est « plus intelligent partout » que B, et B que C, alors A doit l'être davantage que C, sans quoi la relation n'en est pas une cohérente.[réf. nécessaire]
Les tests de QI ne prétendent donner une image approximative que d'une partie de ce qu'on entend communément par « intelligence », partie qui serait plutôt une adaptation à certains codes de raisonnements logiques simples ou complexes. Des aptitudes plus difficiles à apprécier telles que la résolution rapide d’un problème logique donné, parfois déterminantes - comme l'opiniâtreté - dans la vie réelle, ne sont pas prises en compte dans ces tests, puisque chaque question doit être résolue en trente secondes en moyenne.[réf. nécessaire]
En restant à une approche étymologique, le moins loin d'une définition est la capacité à comprendre, quel que soit le domaine. On retrouve alors les notion d'intelligence de forme intuitive « opposée » à la forme analytique.[réf. nécessaire]
La validité : Le QI mesure-t-il l'intelligence ?
Un test est dit valide lorsqu’il mesure bien ce qu'il prétend mesurer. Dans le cas de l’intelligence, pour qu’un test soit invalide, il sera nécessaire (sans être suffisant) de démontrer que celui-ci ne mesure qu’une seule et unique dimension.
Jusqu'à présent, les méthodes utilisées pour mesurer le nombre de dimensions ne convenaient pas au traitement des données psychométriques. En effet, nous savons que l'analyse en composantes principales, tant prisée encore aujourd'hui, convient à des associations de type linéaire alors que la relation entre un score à un test et le QI est de type ogive normale.
Bien qu’il existe aujourd’hui des méthodes d’analyse qui répondent aux besoins spécifiques de la psychométrie (McDonald, 1967; Bock et al., 1988; Stout, 1987), il semble que les chercheurs soient peu enclins à remettre leurs pratiques en question. En effet, pour démontrer si oui ou non un test mesure bien le nombre de dimensions attendu, ceux-ci ont recours aux méthodes les moins fiables – et donc les plus sujettes à interprétation – dans plus de 80 % des publications (Fabrigar et al., 1999). Voilà, dans l’actuel, un portrait de la validité des tests psychométriques, et cela n’épargne pas la mesure du QI. Néanmoins, pour imparfaits qu'ils soient, ces tests permettent une approximation dans l'attente d'une batterie de tests cohérents.
À supposer que l'intelligence soit définie de façon consensuelle, il reste à savoir comment un test peut entendre la mesurer. C'est pourquoi on parle de batteries de tests, faisant appel à des techniques de tempérance, comme des évaluations du niveau de langage. L'expression, à l'aide d'un résultat chiffré de « l'intelligence » d'une personne, ne permet pas d'en appréhender de manière détaillée les différents aspects. C'est simplement une approximation.
Des individus particulièrement doués, voire géniaux, dans la discipline qui les passionne peuvent être très démunis dans d'autres domaines : vie courante, formalités administratives... ou tests : que l’on pense par exemple à Ampère, Chasles, (tous deux morts bien avant que Binet ne crée ses premiers tests), ou à Paul Erdős ou encore à cet archétype du distrait représenté par le savant Cosinus (personnage de bande dessinées parues elles aussi avant l'apparition des tests).
D'autre part, la plupart des tests pratiqués pour mesurer le QI ne tiennent volontairement pas compte de certains aspects de l'utilisation de l'esprit humain : culture générale alias mémoire à long terme, certains aspects de la psychologie.
Enfin, les résultats permettent de calculer les capacités du cerveau confrontés à une expérience de réflexion le jour où cette expérience a été menée.
Les tests de Q.I ne mesurent qu'une certaine part de l'intelligence humaine, en effet la théorie des intelligences multiples prétend qu'il n'existe pas une ou deux intelligence mais huit voir neuf intelligences (Théorie des intelligences multiples d'Howard Gardner).
Un rôle pragmatique
Le quotient intellectuel constitue surtout un classement (d'adaptation à des types de raisonnements logiques, voire de cognition, prédéfinis) d’un individu par rapport à une population donnée, et ne renseigne QUE sur son écart par rapport à la norme. Il ne s'ensuit pas pour autant que cette information soit dénuée d'utilité (voir Effet Tetris).
La mesure du QI ne dépend-elle pas du contexte socio-culturel ?
Les résultats obtenus lors de la passation de tests culturels sont par construction influencés par ce type de facteurs. Des études ont montré que les résultats au QI des immigrants s’élevaient 5 ans après leur arrivée dans leur pays d’adoption[réf. nécessaire] (mais leur intelligence a pu également évoluer dans le même temps s'ils sont passés dans un milieu plus stimulant).
Les résultats obtenus lors de la passation de tests réputés « aculturels » gardent des traces résiduelles d'influence par quelques facteurs culturels (facilité de lecture, par exemple). Certains psychologues utilisent les matrices progressives de Raven, test réputé « aculturel ». Celles-ci, qui consistent en une succession d’items purement visuels, ne font appel ni aux connaissances, ni au vocabulaire. Cela permettrait de tester le potentiel natif de chacun...
Effet Flynn
Article détaillé : effet Flynn.
Dans les pays où le taux de scolarisation augmente, l'augmentation des performances n’a pas lieu où on croit : l'effet Flynn est le nom qu’on donne à l'accroissement lent et régulier du résultat moyen à des tests de type Q.I. que l'on observe depuis 100 ans dans les pays industrialisés. Ce sont les tests les plus liés aux matières scolaires qui connaissent les plus faibles progressions. L'accroissement de la scolarité, et le niveau scolaire, jouent dans l'augmentation des scores aux tests culturels.
Philippe Dumas défend l'idée que l'exposition intensive des tout jeunes aux objets des TIC (Technologie de l'Information et de la Communication) serait un facteur-clé de l'effet Flynn6.
On peut aussi envisager, que la scolarisation croissante, et, donc l'acquisition de connaissances dans les disciplines fondamentales (mathématiques, raisonnement logique, français, langues vivantes) donne les clés d'une compréhension plus fine, plus générale, plus « culturelle ». Une bonne maîtrise des outils de base, offre une marge de progression plus importante dans des domaines connexes, et aussi, plus complexes.
Inversion de l'effet Flynn ?
Une étude d'Aden et Shayer datée de 20057 et portant sur 25 000 enfants scolarisés en Grande-Bretagne suggère au contraire8 une inversion pure et simple de l'effet Flynn, et une régression de trois ans d'âge mental des élèves britanniques entre 1975 et 2005. Cependant des études ultérieures démontrent que chaque pays a son rythme d'une part mais qu'également l'effet Flynn ne profite qu'aux moins doués, le King's College de Londres étant un établissement d'élite ne correspond pas à ce critère. Cependant la tendance d'une stagnation voire d'une légère régression de l'effet Flynn en Occident est bel et bien établie, les causes en sont encore à l'étude d'autant que le phénomène n'est pas homogène9.
Limites
Le test de QI ne mesure pas ni ne prétend mesurer :
l’ouverture d’esprit ;
la créativité (ou inventivité), bien que les sujets à fort QI se montrent souvent imaginatifs ;
la capacité à dépasser un problème pour le placer dans une perspective plus générale.
Ces points jouent néanmoins un rôle important dans beaucoup de travaux intellectuels. D'autres tests existent pour ces détections spécifiques.
Il est en revanche très influencé par la motivation : les problèmes posés sont souvent fastidieux en raison de leur caractère répétitif et coupé dans une certaine mesure du réel. Le problème se complique du fait que l’intelligence peut répugner à la répétition[réf. nécessaire] : on se souvient d’Évariste Galois refusant de répondre à une question au motif qu’il la trouvait trop facile et inintéressante.
Il concerne des problèmes clos posés de façon explicite, ce qui ne correspond qu’à une partie limitée des questions où ce que nous nommons « intelligence » se montre utile. Il est fréquent que la vraie difficulté intellectuelle d’une tâche soit d’arriver à bien poser le problème plutôt que le résoudre une fois posé ; cette dernière tâche peut même dans certains cas être accomplie par une machine.
Étalonnage : Comment étalonner les extrêmes ? Il apparaît très difficile d’estimer le réel potentiel des personnes manifestant un QI très élevé (ou très bas, dans une moindre mesure). La principale raison réside dans la faiblesse de l’échantillon disponible à ce niveau. Quand un enfant sur 3000 environ obtient un QI supérieur à 150 au WISC, il devient très difficile d’établir un nouveau test pour ceux-ci (il faudrait d’abord constituer un échantillon valable, ce qui est très délicat). Ainsi, les bêta-testeurs des tests réservés aux THQI (personnes à très haut QI) se sont-ils, en fait, auto-évalués ; et en ce cas, qu'ont-ils mesuré vraiment ?
Si les tests de QI donnent des résultats qui ont une apparence de Loi normale (Courbe de Gauss), c'est parce que les tests sont étalonnés de façon à en donner une : on y trouve en effet quelques rares questions destinées à dépister très vite des sujets exceptionnellement retardés ou brillants, et l'immense majorité des questions ne sert qu'à départager plus finement les autres, qui sont aussi la majorité, entre eux.
Le QI s'apparente plus à un indicateur qu'à une mesure, car justesse, précision et sensibilité en sont mal définis. Il chiffre simplement la facilité à utiliser certains modes de raisonnement, ce qui a certes une utilité en contexte scolaire.
On observe une zone de confort entre 85 et 115 de QI, dès que l'on sort de cette fourchette divers éléments sociaux, culturels, d'apprentissage, d'attitude ou d'aptitude commencent à se dessiner. Ce qui veut dire notamment que les personnes qui dépassent 115 (et plus encore 130 et plus) peuvent aussi rencontrer des difficultés d'adaptation allant jusqu'au sévère10 à l'instar des difficultés qu'on observe avec moins de surprise chez des personnes à 85 et moins. Il apparait ainsi de temps en temps des cas de personnes en échec complet, testées pour vérifier si elles ne sont pas retardées, et qui se révèlent au contraire au-dessus de la moyenne.
Prendre en compte les dimensions multiples de l’intelligence pourrait représenter une voie pour l’établissement de futurs tests visant à l’orientation, alors que le QI s'intéresse essentiellement soit à un potentiel, soit au contraire à des difficultés prévisibles pour un futur cursus.
En d'autre termes, la question réside moins dans le fait de savoir quel nom donner à ce que le QI mesure que de savoir à quelles capacités de réalisation sa valeur est corrélée.
QI et « races »
Les théories racialistes de Richard Lynn postulent[réf. nécessaire] des différences de QI selon le sexe ou l'ethnie : par exemple, les Africains seraient moins intelligents que les Européens, eux-mêmes moins intelligents que les Extrême-Orientaux. Les mêmes théories racialistes, par exemple celles de Rushton, affirment que les femmes seraient moins intelligentes que les hommes, etc11. Des préoccupations semblables s'expriment dans le livre « The Bell Curve » publié en 1994. Aucune étude scientifique n'est venue confirmer ces hypothèses12. Une des critiques les plus rudes sur les mesures décrites dans cet ouvrage est que la majorité des nations sur Terre n'ont pas suffisamment de tests de QI passé sur leur territoire que pour fournir un échantillonnage-test suffisant voire pas du tout, il manquait en fait près de 40% des nations dans les données disponibles. Pour créer un tableau complet, l'auteur a en effet parfois utilisé des tests de QI, classés par nationalité, passés par les services de l'immigration et ciblant justement parfois des populations déficientes à titre de test ou pour fournir un motif de rejet. En outre, pour boucher les derniers trous, l'auteur a attribué comme valeur de QI d'une nation non référencée la moyenne de la valeur de ses voisins13, 14,15
Des théories racialistes s'appuient sur les tests de QI. Depuis les années 1990, des corrélations ont été théorisées, par exemple avec le volume crânien (corrélé à 0,4 avec le Q.I), le sexe, l'ethnie, la taille, le PIB national, le pays, le continent16, avec le PIB national17 (corrélé à 0,757 avec le Q.I moyen national) et même une corrélation supérieure à 0,8 pour la réussite nationale en mathématiques et en sciences18.
L'ouvrage The Bell Curve d'Herrnstein et Murray, professeurs de science politique et de psychologie, est au cœur du débat sur le lien entre QI, appartenance ethnique et hérédité. L'ouvrage comprend une batterie de statistiques tendant à montrer le lien entre QI, réussite scolaire, criminalité, propension au mariage, chômage, niveau social, mœurs, comportement civique et pauvreté (partie II). Le QI y apparaît ainsi comme un meilleur prédicteur de réussite scolaire et sociale que la catégorie socioprofessionnelle des parents. Les auteurs abordent ensuite, statistiques à l'appui, les différences cognitives entre groupes ethniques (partie III) en soulignant l'impact prépondérant de la génétique sur les différences entre groupes. La plupart de ces hypothèses sont jugées racialistes. Les travaux du mouvement racialiste sont controversés, par exemple lorsque J. Philippe Rushton affirme que le QI des Blancs est supérieur d'environ 15-18 points à celui des Noirs19. Toutefois, certains universitaires reconnaissent d'une part les écarts de QI entre groupes ethniques et d'autre part le rôle non négligeable des facteurs génétiques. Ainsi 52 chercheurs ont-ils relayé ces idées dans une tribune Mainstream Science on Intelligence. Par ailleurs, Serge Larivée, professeur de psychoéducation à l'Université de Montréal au Québec20, relate ces différences en soulignant qu'elles ne s'expliquent pas uniquement par des facteurs environnementaux ou culturels21.
Ces différences pourraient aussi s'expliquer par la prévalence de maladies infectieuses (qui expliqueraient aussi l'effet Flynn), étude de 2010 Christopher Eppig, in Proceedings of The Royal Society22,23,24.
Selon Serge Larivée, au terme de tests effectués durant un siècle, les résultats moyens des groupes ethniques sont les suivants : 100 pour les Blancs, pour les Afroaméricains autour de 85, pour les Hispaniques autour de 92 et pour les Asiatiques autour de 10625. Mais, il précise que les anciens tests étaient mal faits au contraire des tests actuels, qui sont "aculturels", à l'instar des matrices de Raven qui ne font appel ni au calcul ni au langage, mais à de la "logique pure" portant sur des images, couleurs et figures géométriques. Un des arguments parfois avancés est aussi le fait que les tests soient adaptés à la culture des personnes pour les parties langagières. Ce faisant, Serge Larivée, formule des mises en garde. Ainsi, s'agit-il de différences moyennes entre groupes, lesquelles ne sauraient préjuger du QI d'un individu en particulier, en l'absence de test sur lui. Ainsi, précise-t-il qu'il y a des personnes au QI élevé dans tous les groupes ethniques et inversement des personnes au QI faible dans tous les groupes ethniques, mais dans des proportions différentes. Selon lui, c'est d'ailleurs un argument plaidant pour le caractère non biaisé culturellement des tests de QI, puisque le QI s'avère être un bon prédicteur de réussite universitaire quel que soit le groupe d'appartenance ethnique et quelle que soit la culture d'origine. Les différences moyennes observées bien que significatives traduisent une plus grande hétérogénéité à l'intérieur d'un même groupe qu'entre deux groupes, ce qui relativise leur portée pratique : en clair Serge Larivée affirme que ces données ne permettent de justifier le racisme ni au plan éthique ni au plan scientifique. En revanche, de façon paradoxale, il reconnaît que nombre de pays (notamment les pays émergents) voient leur QI augmenter justement du fait de facteurs environnementaux, le QI n'étant pas, loin de là, exclusivement dépendant de la génétique. Selon lui, il faudrait reconnaître le fait scientifique des différences ethniques de QI pour justement agir au mieux sur les variables environnementales, d'autant qu'on observe une hausse générale du QI dans tous les groupes ethniques.
Pour autant, ces travaux sont loin de faire consensus dans la communauté scientifique. À cet effet, Pierre L. Roubertoux professeur de génétique et Michèle Carlier professeur de psychologie, tous deux chercheurs au CNRS, dénoncent le consensus inventé par les Anglo-saxons qui n'existe pas. Leurs critiques portent notamment sur les confusions entre hérédité et héritabilité, les interactions entre génétique et environnement, la taille des échantillons, l'existence de gènes impliqués dans l'intelligence, la contradiction entre caractère génétique d'un côté hautement adaptatif et de l'autre hautement héritable, l'étonnante corrélation élevée du QI et de l'hérédité qui n'a pas d'équivalent dans des expériences de laboratoire sur des rongeurs en matière nerveuse, l'impossibilité de réaliser des expériences rigoureuses en laboratoire sur les êtres humains26.
Il est à noter que Christopher Jencks professeur de science politique à Harvard et Meredith Philipps sociologue et professeur de science politique ne contestent pas l'ampleur de l'écart de QI entre Blancs et Noirs mais soulignent un phénomène souvent passé sous silence, à savoir sa réduction dans le temps (cf. leur ouvrage The Black-White test score gap). Ils contestent en outre la sous-estimation des effets de l'environnement, y compris pour les enfants noirs adoptés par des familles blanches, puisque ces adoptions n'empêchent pas forcément une attitude différenciée à leur égard, potentiellement susceptible de réduire leur QI.
William T. Dickens professeur d'économie et James R. Flynn professeur de science politique soulignent également la réduction de l'écart de QI entre Noirs et Blancs27. Selon ces universitaires, les 5 à 6 points gagnés en 30 ans, ne peuvent que s'expliquer par l'environnement qui a bien changé pour les Noirs au cours de cette période. Ils dénoncent ainsi explicitement le mythe d'un écart constant entre les deux groupes. En outre, dans son livre What Is Intelligence?: Beyond the Flynn Effect, James Flynn souligne quelques paradoxes sur l'effet Flynn (accroissement du QI des populations d'une génération à l'autre), parmi lesquels le fait qu'on ne remarque pas dans le vie courante de différences intellectuelles notables d'une génération à l'autre malgré l'écart moyen de QI.
Thomas Sowell, économiste noir de l'Ecole de Chicago, reconnaît pour sa part les différences moyennes de score entre Blancs et Noirs. Il souligne toutefois qu'au lieu de les taire, on devrait favoriser la recherche et diffuser les résultats de QI entre différentes sous-populations. Car, une plus large diffusion permettrait de se rendre compte qu'un écart de 15 points est bien plus courant qu'on ne le pense. Ainsi peut-on observer de tels écarts au sein d'un même groupe ethnique d'un même pays, par exemple en comparant des régions ou communautés isolées. Surtout, Thomas Sowell insiste sur le fait que le QI moyens des Noirs de 1995 équivaut au QI moyen des Blancs en 1945, ce qui relativise l'interprétation qu'on peut faire de l'écart constaté28. Par ailleurs, dans son livre Intelligence and Ethnicity, Sowell fait état des progrès spectaculaires de certaines communautés immigrantes, dont le QI moyen était faible à leur arrivée aux Etats-Unis mais qui ont désormais des QI moyens nettement supérieurs à la moyenne américaine (Juifs et Asiatiques). Il est donc possible de reconnaître que l'écart de QI entre deux groupes est statistiquement significatif tout en constatant qu'il n'est pas signifiant en termes de différences intellectuelles immuables et socialement pénalisantes.
Par ailleurs, la notion d'environnement est plus complexe à appréhender qu'il n'y paraît. En effet, en plus du milieu social et les conditions économiques définis par les catégories statistiques, ce sont les stimulations et pratiques linguistiques qu'il faut prendre en compte. Celles-ci influent sur le QI des enfants, selon Barbara Tizard, professeur en science de l'éducation. Son étude réalisée dans un orphelinat, révèle ainsi que la différence de QI entre enfants blancs et noirs n'est pas statistiquement significative, étant même en faveur des Noirs. En revanche, en scindant les enfants en deux groupes dont l'un est très stimulé par les adultes alors que l'autre l'est moins, il apparaît que le groupe stimulé obtient des scores supérieurs aux tests de QI. Cela dit, une des limites méthodologiques de l'étude est l'absence de contrôle de la variable génétique dans les échantillons29.
Variations au cours de la vie
Certains auteurs30,31 notent, dans leurs publications, que le QI peut changer au cours de la vie (amélioration ou déclin), en lien avec des modifications de la structure du cerveau (confirmées par l'imagerie cérébrale, structurelle et fonctionnelle, qui montre que le QI verbal[Quoi ?] évolue avec la matière grise (dans une région activée par la parole), alors que le QI non verbal évolue avec des changements de la matière grise dans une zone activé par les mouvements des doigts). Ces changements se font dans l'enfance, à l'adolescence31, ou avec l'âge et pour des raisons pathologiques (Maladie d'Alzheimer et autres démences). On a aussi confirmé par l'imagerie cérébrale que les formes d'habileté verbale et non verbale sont étroitement liées aux compétences sensori-motrices impliquées dans l'apprentissage. L'imagerie montre ou confirme la possibilité que les capacités intellectuelles d'un individu par rapport à ses pairs puisent diminuer ou augmenter dans les années d'adolescence31, sans qu'on sache encore dans quelle mesure le contexte environnemental (polluants neurotoxiques, perturbateurs endocriniens...), d'évolution personnel (période où intervient fréquemment un changement dans le mode d'alimentation30, avec alcool, tabac éventuellement, ou un changement dans le mode d'apprentissage) ou social (psychologie de la motivation) et de l'apprentissage (temps passé sur l'ordinateur), réorganisation des priorités de l'individu (dont sexualité adolescente) éventuellement sous l'influence de l'entourage, ou d'un modèle social autre)31.
Q.I et volume crânien
D'après Arthur Jensen, dans le livre de Frank Miele « Intelligence, race, and genetics. Conversations with Arthur Jensen » (2002) aux pages 135 et 136, une dizaine d'études indépendantes effectuées au Japon, en Europe et en Amérique ont toutes trouvé une corrélation positive entre la capacité crânienne et le quotient intellectuel, la moyenne étant de 0,4. J. Philippe Rushton a fait un constat similaire32.
D'après John Philippe Rushton, dans son livre « Race, evolution and behavior » (Seconde édition, 2000), les étudiants universitaires, qui ont en moyenne un Q.I d'un écart type au-dessus de la moyenne nationale, ont une capacité crânienne moyenne supérieure à la moyenne nationale. Dans le même ordre d'idée, il a pu être remarqué que les rats dont la capacité crânienne était significativement plus importante montraient une intelligence supérieure à la moyenne, retrouvant notamment plus rapidement leur chemin dans un labyrinthe32.
Aucun scientifique n'a corroboré ces théories.[réf. nécessaire]
Héritabilité du Q.I
Article détaillé : Corrélation (statistiques).
Concernant l'héritabilité du Q.I, la méta-analyse de Bouchard et McGue33 reste l'une des plus réputées. Elle porte sur 111 études de ressemblance familiale. Une autre méta-analyse a été effectuée en 1997 et porte sur 212 études. Des corrélations ont été mises en évidence pour chacun des liens de parenté, et notamment la corrélation la plus forte est celle des jumeaux élevés ensemble. À partir d'un modèle, Devlin et al. interprètent ces corrélations comme une importance plus forte de la période prénatale que ce qui était considéré auparavant, et par conséquent une importance moindre du patrimoine génétique34.
:lol:
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Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
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