Les maths en GS

doublecasquette a écrit:

PS : Je viens de finir la remise en page de tout ce que j'avais déjà fait et j'ai attaqué l'avant-dernière semaine de la période 5, ce matin ! Bientôt la quille !

Sapotille a écrit:J'avais lu le contraire, évaluation CM2 à l'appui !

Les élèves de classes multi niveaux avaient des pourcentages de réussites supérieurs à la moyenne des classes de CM2 françaises !

Edit: doublon avec ce que dit Doublecasquette.

AVANT-PROPOS

« Citius, Altius, Fortius », la devise des Jeux Olympiques pourrait être celle de tous les enfants de cinq ans, si seulement ceux-ci parlaient le latin.

Cinq ans, c’est l’âge des grands défis, l’âge où on veut tout faire comme ses aînés, où on repousse ses propres limites chaque jour un peu plus loin, où on rêve avant tout d’apprendre et de comprendre.
C’est aussi l’âge où débute le plaisir du grand jeu, celui où toute la classe participe, l’âge des camarades, de l’émulation fraternelle, de la joie de faire ensemble.
C’est l’âge du signe et du symbole qu’on découvre avec enthousiasme, comme un nouveau moyen de comprendre et de se faire comprendre.
Mais c’est encore l’âge où, pour bien appréhender le monde, le tout-petit a besoin de s’appuyer sur des repères corporels et matériels qui l’aident à organiser les concepts et notions.
C’est l’âge enfin où l’enfant recherche l’appui d’adultes protecteurs, présents à ses côtés, pour l’aider, le conforter, le rassurer sans jamais le juger, l’évaluer, le comparer à ses camarades.

C’est pour ces enfants-là, petits qui se veulent grands, mais grands encore petits, que cette méthode a été conçue, avec eux, semaines après semaines.
Et c’est en les accompagnant tout au long des années scolaires, que nous avons pu nous appuyer sur leurs forces et leurs faiblesses pour leur construire un programme qui, sans jamais les contraindre à trop d’efforts ou d’application, en tenant compte de leurs besoins de jeu collectif et de mobilité, les a conduits à un bon repérage spatial et temporel et à une connaissance approfondie des trente premiers nombres.

Aux petits enfants sortant de Moyenne Section, nous proposons d’abord du mouvement, sous forme de jeux moteurs, pour qu’ils perfectionnent leur repérage dans l’espace et dans le temps.
C’est de ces activités motrices, largement prédominantes pendant tout le premier trimestre, que nous partons pour amener nos élèves, tous ensemble, à analyser et organiser les données, anticiper, élaborer des stratégies, fixer des connaissances.
Cette activité motrice est confortée dans un deuxième temps par un « jeu sur table » où l’objet, premier pas vers l’abstraction, sert maintenant de médiateur entre les enfants de la classe et les notions qu’ils affinent et généralisent ensemble. Du collectif naît le débat, le dialogue, l’habitude de mettre en commun, l’envie d’aller plus loin, la sécurité que donne le groupe, encadré par le maître présent au milieu de tous ses élèves.
Enfin, c’est en apprenant à analyser le dessin représentatif que la classe finit son parcours vers l’abstraction toujours avec l’aide de son enseignant.

Plus tard dans l’année scolaire, ce sera aussi par le jeu collectif, la motricité, auxquels on ajoutera désormais le rythme et la résolution de problèmes concrets que les enfants compléteront leurs connaissances des formes, des grandeurs, des quantités et des nombres.

C’est sans doute dans ce dernier domaine que cette méthode diffère le plus de ce que nous avons l’habitude d’utiliser en maternelle. En effet, c’est par choix que nous différons l’écriture et la lecture des chiffres bien après l’utilisation concrète des nombres cardinaux et ordinaux.

Les enfants aiment compter mais en agissant sur les personnes ou les objets qu’ils comptent. Rassembler ou au contraire séparer en retirant, grouper ou partager, toujours pour résoudre des problèmes concrets, trouver toutes les possibilités de groupements, autant d’enjeux qui les passionnent ! Ils comptent donc, dès le début d’année au cours des jeux moteurs ou sur table.

Mais ce ne sera que plus tard, après avoir agi eux-mêmes ou par l’intermédiaire des objets, que nous leur proposerons les symboles (chiffres et signes opératoires) qui leur permettront de faire un pas de plus vers l’abstraction, à leur mesure, puisque les jeux et actions répétés leur auront déjà donné la connaissance intuitive de ce qu’ils peuvent maintenant traduire : ajouts, retraits, produits et partages de quantités mais aussi de mesures de longueur (cm) et de sommes d’argent.

De même, c’est parce que nous ne souhaitons pas que nos élèves écrivent sans comprendre et utilisent leur mémoire auditive pour repérer une position dans une liste afin d’être capables de lire un nombre que nous reportons aux tout derniers mois de l’année scolaire l’écriture et la lecture des nombres supérieurs à 9. La numération de position est un enjeu bien trop important pour que nous prenions le risque d’en fausser l’apprentissage par des exercices éloignant l’élève de sa compréhension.

Enfin, c’est parce que nous pensons que le petit enfant a avant tout besoin de confiance, de temps, de répétition et d’aide de son maître et de ses camarades que nous avons volontairement banni de cette méthode toute idée d’évaluation des compétences, savoirs et capacités. Aucun des exercices proposés n’est à donner en guise de contrôle et tous procèdent des mêmes objectifs : comprendre pour apprendre, apprendre pour grandir.
Nous souhaitons à tous les petits utilisateurs et à leurs enseignants un bon voyage au pays des mathématiques !

Remerciements tout particuliers à S W qui a su, grâce à sa connaissance sensible de l’enfance, sa compréhension des enjeux pédagogiques et ses talents artistiques rendre vivant et attrayant le fichier de l’élève.
C H

doublecasquette a écrit:Ça vous irait, ça, comme avant-propos à Se repérer, Compter, Calculer en GS ?

AVANT-PROPOS

« Citius, Altius, Fortius », la devise des Jeux Olympiques pourrait être celle de tous les enfants de cinq ans, si seulement ceux-ci parlaient le latin.

Cinq ans, c’est l’âge des grands défis, l’âge où on veut tout faire comme ses aînés, où on repousse ses propres limites chaque jour un peu plus loin, où on rêve avant tout d’apprendre et de comprendre.
C’est aussi l’âge où débute le plaisir du grand jeu, celui où toute la classe participe, l’âge des camarades, de l’émulation fraternelle, de la joie de faire ensemble.
C’est l’âge du signe et du symbole qu’on découvre avec enthousiasme, comme un nouveau moyen de comprendre et de se faire comprendre.
Mais c’est encore l’âge où, pour bien appréhender le monde, le tout-petit a besoin de s’appuyer sur des repères corporels et matériels qui l’aident à organiser les concepts et notions.
C’est l’âge enfin où l’enfant recherche l’appui d’adultes protecteurs, présents à ses côtés, pour l’aider, le conforter, le rassurer sans jamais le juger, l’évaluer, le comparer à ses camarades.

C’est pour ces enfants-là, petits qui se veulent grands, mais grands encore petits, que cette méthode a été conçue, avec eux, semaines après semaines.
Et c’est en les accompagnant tout au long des années scolaires, que nous avons pu nous appuyer sur leurs forces et leurs faiblesses pour leur construire un programme qui, sans jamais les contraindre à trop d’efforts ou d’application, en tenant compte de leurs besoins de jeu collectif et de mobilité, les a conduits à un bon repérage spatial et temporel et à une connaissance approfondie des trente premiers nombres.

Aux petits enfants sortant de Moyenne Section, nous proposons d’abord du mouvement, sous forme de jeux moteurs, pour qu’ils perfectionnent leur repérage dans l’espace et dans le temps.
C’est de ces activités motrices, largement prédominantes pendant tout le premier trimestre, que nous partons pour amener nos élèves, tous ensemble, à analyser et organiser les données, anticiper, élaborer des stratégies, fixer des connaissances.
Cette activité motrice est confortée dans un deuxième temps par un « jeu sur table » où l’objet, premier pas vers l’abstraction, sert maintenant de médiateur entre les enfants de la classe et les notions qu’ils affinent et généralisent ensemble. Du collectif naît le débat, le dialogue, l’habitude de mettre en commun, l’envie d’aller plus loin, la sécurité que donne le groupe, encadré par le maître présent au milieu de tous ses élèves.
Enfin, c’est en apprenant à analyser le dessin représentatif que la classe finit son parcours vers l’abstraction toujours avec l’aide de son enseignant.

Plus tard dans l’année scolaire, ce sera aussi par le jeu collectif, la motricité, auxquels on ajoutera désormais le rythme et la résolution de problèmes concrets que les enfants compléteront leurs connaissances des formes, des grandeurs, des quantités et des nombres.

C’est sans doute dans ce dernier domaine que cette méthode diffère le plus de ce que nous avons l’habitude d’utiliser en maternelle. En effet, c’est par choix que nous différons l’écriture et la lecture des chiffres bien après l’utilisation concrète des nombres cardinaux et ordinaux.

Les enfants aiment compter mais en agissant sur les personnes ou les objets qu’ils comptent. Rassembler ou au contraire séparer en retirant, grouper ou partager, toujours pour résoudre des problèmes concrets, trouver toutes les possibilités de groupements, autant d’enjeux qui les passionnent ! Ils comptent donc, dès le début d’année au cours des jeux moteurs ou sur table.

Mais ce ne sera que plus tard, après avoir agi eux-mêmes ou par l’intermédiaire des objets, que nous leur proposerons les symboles (chiffres et signes opératoires) qui leur permettront de faire un pas de plus vers l’abstraction, à leur mesure, puisque les jeux et actions répétés leur auront déjà donné la connaissance intuitive de ce qu’ils peuvent maintenant traduire : ajouts, retraits, produits et partages de quantités mais aussi de mesures de longueur (cm) et de sommes d’argent.

De même, c’est parce que nous ne souhaitons pas que nos élèves écrivent sans comprendre et utilisent leur mémoire auditive pour repérer une position dans une liste afin d’être capables de lire un nombre que nous reportons aux tout derniers mois de l’année scolaire l’écriture et la lecture des nombres supérieurs à 9. La numération de position est un enjeu bien trop important pour que nous prenions le risque d’en fausser l’apprentissage par des exercices éloignant l’élève de sa compréhension.

Enfin, c’est parce que nous pensons que le petit enfant a avant tout besoin de confiance, de temps, de répétition et d’aide de son maître et de ses camarades que nous avons volontairement banni de cette méthode toute idée d’évaluation des compétences, savoirs et capacités. Aucun des exercices proposés n’est à donner en guise de contrôle et tous procèdent des mêmes objectifs : comprendre pour apprendre, apprendre pour grandir.
Nous souhaitons à tous les petits utilisateurs et à leurs enseignants un bon voyage au pays des mathématiques !

Remerciements tout particuliers à S W qui a su, grâce à sa connaissance sensible de l’enfance, sa compréhension des enjeux pédagogiques et ses talents artistiques rendre vivant et attrayant le fichier de l’élève.
C H

Zaubette a écrit:DC suédoise? Qui l'eut crû?

un autre Suédois, comme moi

doublecasquette a écrit:

Zaubette a écrit:DC suédoise? Qui l'eut crû?

T'as vu, hein ? Et la dame ne connaît pas Célestin Freinet, un autre Suédois, comme moi , alors !

Non, sans rire, merci suecia ! La maternelle français a toujours démarré du jeu, du collectif et de la lente progression, jusqu'à ce qu'un jour je ne sais qui décrète qu'un enfant, c'était comme un adulte et ça se passionnait aussi pour de longs projets construits, de belles réalisations fignolées par l'adulte et qu'il était nécessaire de l'évaluer pour... je ne sais pas... peut-être pour être sûr qu'il allait grandir "dans l'ordre" et non pas comme une herbe folle.

doublecasquette a écrit:http://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9lestin_Freinet

doublecasquette a écrit:Ça vous irait, ça, comme avant-propos à Se repérer, Compter, Calculer en GS ?

AVANT-PROPOS

...

delph16 a écrit:

De même, c’est parce que nous ne souhaitons pas que nos élèves écrivent sans comprendre et utilisent leur mémoire auditive pour repérer une position dans une liste afin d’être capables de lire un nombre que nous reportons aux tout derniers mois de l’année scolaire l’écriture et la lecture des nombres supérieurs à 9

delph16 a écrit:Oui, oui, j'avais bien compris le sens comme je le disais, mais je n'arrivais pas à le retrouver en lisant la phrase ! Peut-être rajouter une virgule ? Suis moins experte que vous, j'ai hésité avant de donner mon avis, mais je me dis que justement ça peut être utile pour les moins experts comme moi qui serait tentés par l'aventure... non ?

delph16 a écrit:Très bien, bravo ! Le cheminement est clair et ordonné, ça se déroule tout seul. On ressent vraiment l'attention portée à l'enfant.

J'ai mis juste un peu de temps à comprendre la phrase suivante :

De même, c’est parce que nous ne souhaitons pas que nos élèves écrivent sans comprendre et utilisent leur mémoire auditive pour repérer une position dans une liste afin d’être capables de lire un nombre que nous reportons aux tout derniers mois de l’année scolaire l’écriture et la lecture des nombres supérieurs à 9

Enfin, je comprenais l'idée parce que j'avais déjà lu ça sur un autre fil, mais je n'arrivais pas à me sortir de cette longue phrase !! Il a fallu que je la relise plusieurs fois ! (euh........... suis-je claire ??)

Mais sinon, je renouvelle mes félicitations !!

Tinsel a écrit:D'accord avec Delph, j'aime beaucoup l'idée de l'avant propos, centré sur l'enfant, mais les phrases sont parfois un peu longues, et manquent de virgules.

Les enfants aiment compter mais en agissant sur les personnes ou les objets qu’ils comptent. Rassembler ou au contraire séparer en retirant, grouper ou partager, toujours pour résoudre des problèmes concrets, trouver toutes les possibilités de groupements, autant d’enjeux qui les passionnent ! Ils comptent donc, dès le début d’année au cours des jeux moteurs ou sur table. Mais ce n’est qu’ensuite que nous leur proposons les symboles (chiffres mais aussi signes opératoires) qui leur permettent de faire un pas de plus vers l’abstraction. Un pas à leur mesure, puisque grâce aux jeux et aux actions répétés, ils auront déjà donné la connaissance intuitive de ce qu’ils peuvent maintenant traduire pour communiquer le fruit de leurs recherches : ajouts, retraits, produits et partages de quantités concrètes mais aussi de mesures de longueur (cm) et de sommes d’argent.


De même, nous ne souhaitons pas que nos élèves écrivent ou lisent sans comprendre. Nous ne voulons pas les contraindre à utiliser des procédés mécaniques dénués de sens, comme le comptage une à une des cases de la file numérique, pour repérer et lire un nombre. Nous reportons donc aux tout derniers mois de l’année scolaire l’écriture et la lecture des nombres supérieurs à 9. La numération de position est un enjeu bien trop important pour que nous prenions le risque d’en fausser l’apprentissage par des exercices éloignant l’élève de sa compréhension.

mflo a écrit:C'est beaucoup plus parlant, limpide !