- Chimène de BeauvoirNiveau 8
Ca n'est pas à moi que cela a été dit, mais à un de mes collègues.
Effectivement, il est très souvent absent, ce qui fait beaucoup réagir les parents de 6ème, et quand on l'écoute parler de sa santé, on se demande s'il n'a pas des tendances à l'hypocondrie et s'il ne s'écoute pas un peu (le moindre rhume a des airs de pneumonie chez lui, j'exagère à peine).
Mais, mais, mais... il n'empêche que son médecin lui a donné un arrêt on ne peut plus officiel, et ça, ça devrait couper court à toute remarque. Et pourtant, quand est arrivé le moment de signer sa note administrative, mon collègue est tombé un peu des nues en entendant le reproche du directeur : "Vous êtes trop souvent absent!"
Je me suis demandée comment j'aurais réagi à sa place. Peut-être aurais-je fait un scandale? (A moins que je ne me mette en arrêt! )
Que dites-vous de cela? Vous a-t-on déjà fait grief sur le chapitre des absences?
Effectivement, il est très souvent absent, ce qui fait beaucoup réagir les parents de 6ème, et quand on l'écoute parler de sa santé, on se demande s'il n'a pas des tendances à l'hypocondrie et s'il ne s'écoute pas un peu (le moindre rhume a des airs de pneumonie chez lui, j'exagère à peine).
Mais, mais, mais... il n'empêche que son médecin lui a donné un arrêt on ne peut plus officiel, et ça, ça devrait couper court à toute remarque. Et pourtant, quand est arrivé le moment de signer sa note administrative, mon collègue est tombé un peu des nues en entendant le reproche du directeur : "Vous êtes trop souvent absent!"
Je me suis demandée comment j'aurais réagi à sa place. Peut-être aurais-je fait un scandale? (A moins que je ne me mette en arrêt! )
Que dites-vous de cela? Vous a-t-on déjà fait grief sur le chapitre des absences?
- littlemaryDoyen
A partir du moment où j'ai un arrêt maladie du médecin, je n'accepterai aucune remarque cependant...je peux tout à fait comprendre qu'un prof "souvent absent", ça peut énerver ! Et j'en connais qui se font arrêter pour un rien, je ne pense pas que dans le privé, ils se permettraient d'en faire autant !
Et en tant que parent, un prof arrêté souvent et focément jamais remplacé, ça me gonflerait aussi !
Et en tant que parent, un prof arrêté souvent et focément jamais remplacé, ça me gonflerait aussi !
- olive-in-oilSage
Cela dépend des matières et des établissements !
Un prof de français ou de maths NE DOIS PAS être absent ! Alors qu'un prof d'arts plastiques, pas de soucis, cela fait une heure de libre pour les élèves !
Moi aussi, j'exagère à peine. Et puis, dans le privé ou dans le public, cela fait aussi une petite différence semble-t-il...
Un prof de français ou de maths NE DOIS PAS être absent ! Alors qu'un prof d'arts plastiques, pas de soucis, cela fait une heure de libre pour les élèves !
Moi aussi, j'exagère à peine. Et puis, dans le privé ou dans le public, cela fait aussi une petite différence semble-t-il...
- ProvenceEnchanteur
littlemary a écrit: Et j'en connais qui se font arrêter pour un rien, je ne pense pas que dans le privé, ils se permettraient d'en faire autant !
Quand j'ai fait mon stage de 3e dans une entreprise de pompes funèbres, la première chose qu'on m'ait dite, c'est: "le lundi, on regarde qui est absent pour le remplacer". Je ne suis pas sûre que les profs soient plus souvent absents que d'autres professionnels...
Si les parents ne sont pas contents, qu'ils râlent auprès du rectorat...
- KhristineNiveau 3
Provence a écrit:Quand j'ai fait mon stage de 3e dans une entreprise de pompes funèbres, la première chose qu'on m'ait dite, c'est: "le lundi, on regarde qui est absent pour le remplacer". Je ne suis pas sûre que les profs soient plus souvent absents que d'autres professionnels...
Si les parents ne sont pas contents, qu'ils râlent auprès du rectorat...
Provence, je suis d'accord avec toi sur le fait que les profs ne sont pas plus absents que les autres professions, seulement ça se voit plus...
ceci dit, j'ai bossé dans des boîtes privées (et j'ai des amis qui y bossent encore) si tu es absent, tu récupères, et si t'es trop souvent absent (même avec certificat médical) tu vires, tout dépend de la boîte...
pour les parents, c'est plus compliqué que ça, quand des profs sont absents (attention, on a le droit d'être malade et arrêté et loin de moi l'idée de jeter la pierre ou de donner des leçons) ils ne vont pas téléphoner tous les jours au rectorat
sans compter que les profs absents posent problème pour la vie scolaire (trop d'élèves à gérer)
c'est toujours pareil, la polémique naît quand on pense que le collègue est "faussement" malade, ce dont on ne peut absolument pas jugé de l'extérieur, si un médecin signe un arrêt, c'est qu'il y a une raison et seul un autre médecin peut le contredire
- OdalisqFidèle du forum
Provence a écrit:littlemary a écrit: Et j'en connais qui se font arrêter pour un rien, je ne pense pas que dans le privé, ils se permettraient d'en faire autant !
Quand j'ai fait mon stage de 3e dans une entreprise de pompes funèbres, la première chose qu'on m'ait dite, c'est: "le lundi, on regarde qui est absent pour le remplacer". Je ne suis pas sûre que les profs soient plus souvent absents que d'autres professionnels...
Si les parents ne sont pas contents, qu'ils râlent auprès du rectorat...
+1!
on n'est pas responsable des défaillances du système! Et il y a des années où l'on est plus malade que d'autres!
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"There is nothing like staying at home for real comfort." Jane Austen
- mathmaxExpert spécialisé
Il faut se méfier de ce type de jugement sur la santé d'autrui. Cela m'est arrivé une année : chez moi, c'est la pneumonie qui avait des airs de petite grippe, alors j'étais absolument exténuée, mais arrêtée seulement deux-trois jours par ci par là, et des parents, ou du moins un, trouvaient que j'étais trop absente, et me soupçonnaient manifestement de prendre des arrêts de complaisance. Bon, une fois la maladie correctement diagnostiquée j'ai été soignée sans problème, mais je peux témoigner que c'est inhumain de se traîner, de tenir difficilement debout, et de savoir que des abrutis mal intentionnés se permettent des diagnostics à distance ! Et si ça avait été vraiment grave, je veux dire si ma vie avait été en jeu, vous imaginez ?
- Chimène de BeauvoirNiveau 8
Parfaitement. Tu abordes là le côté humain du sujet.
Ce qui me choque, au-delà de ça, c'est le pouvoir administratif que se donne le chef d'établissement en formulant une telle critique, et qui me semble déplacé.
Ce qui me choque, au-delà de ça, c'est le pouvoir administratif que se donne le chef d'établissement en formulant une telle critique, et qui me semble déplacé.
- ArverneGrand sage
Deux réactions qui peuvent sembler contradictoires :
- il m'arrive 1 ou 2 fois par an de tomber malade, je ne tiens plus debout mais je n'ai pas vraiment d'autres symptômes, c'est une sorte de burn-out. Mon médecin m'arrête mais c'est difficile à expliquer aux collègues qui demandent des nouvelles, j'ai peur de passer pour une fille qui s'écoute trop. Mais j'ai vraiment besoin d'être arrêtée car je suis incapable de faire autre chose que de commater entre le lit et le canapé.
- j'ai une collègue très très souvent absente. Elle est absente depuis 2 mois : sa voiture a glissé sur la neige, il n'y a eu que de la tôle froissée (même son mari a dit qu'elle n'avait rien, juste une bonne frayeur) mais elle s'est fait arrêtée, à force de faire des examens, ils ont trouvé de l'arthrose (!) et elle a avoué à une collègue-copine qui l'a appelée qu'elle faisait tirer jusqu'aux vacances tant que son médecin l'arrêtait.
Et ça, ça me choque, ça fait des années qu'elle fait ça, elle est constamment en arrêt. Alors, oui, il y a quelques rares collègues qui en profitent mais on peut aussi avoir, pour une raison ou une autre, une santé fragile et parfois, on n'a pas le choix. Mais il est clair que ce n'est pas au chef d'établissement d'en juger.
- il m'arrive 1 ou 2 fois par an de tomber malade, je ne tiens plus debout mais je n'ai pas vraiment d'autres symptômes, c'est une sorte de burn-out. Mon médecin m'arrête mais c'est difficile à expliquer aux collègues qui demandent des nouvelles, j'ai peur de passer pour une fille qui s'écoute trop. Mais j'ai vraiment besoin d'être arrêtée car je suis incapable de faire autre chose que de commater entre le lit et le canapé.
- j'ai une collègue très très souvent absente. Elle est absente depuis 2 mois : sa voiture a glissé sur la neige, il n'y a eu que de la tôle froissée (même son mari a dit qu'elle n'avait rien, juste une bonne frayeur) mais elle s'est fait arrêtée, à force de faire des examens, ils ont trouvé de l'arthrose (!) et elle a avoué à une collègue-copine qui l'a appelée qu'elle faisait tirer jusqu'aux vacances tant que son médecin l'arrêtait.
Et ça, ça me choque, ça fait des années qu'elle fait ça, elle est constamment en arrêt. Alors, oui, il y a quelques rares collègues qui en profitent mais on peut aussi avoir, pour une raison ou une autre, une santé fragile et parfois, on n'a pas le choix. Mais il est clair que ce n'est pas au chef d'établissement d'en juger.
- Hermione0908Modérateur
Une mère d'élève m'a demandé rendez-vous, en tant que prof principal de son gamin, pour, dans l'ordre
- me dire qu'il n'y avait plus beaucoup de boulot en janvier-février, sous-entendu "s'il ne fait plus rien à la maison, c'est qu'il ne doit pas y avoir grand chose en classe" (je l'ai compris au fil de la discussion). J'ai également compris qu'elle voulait que je demande à mes collègues de donner du travail et surtout qu'elle souhaitait me donner le rôle d'inspecteur des travaux finis.
- me signaler qu'il y avait "quand même beaucoup d'absentéisme dans ce collège", je l'ai alors poliment renvoyée dans les cordes, et encore une fois, elle voulait que je me place en supérieur hiérarchique pour demander des comptes à mes collègues ! Je lui ai alors signalé qu'elle n'avait qu'à en parler à la CDE ou au PA, ce à quoi elle m'a répondu qu'elle l'avait déjà fait, qu'elle n'avait pas obtenu de réponse satisfaisante et que c'était pour cela qu'elle voulait me voir. J'ai halluciné ! Je lui ai rappelé que j'étais professeur au même titre que mes collègues, quand bien même j'étais PP, ça ne me donne aucun droit sur eux. Surtout que je sais pourquoi certains collègues sont absents (la collègue contractuelle sur deux établissements distants de 45 km qui en parallèle suit des cours à 70km de là car elle passe un master, la collègue dont le bébé est gravement malade, etc...). Je l'ai trouvée incroyablement gonflée. Elle m'a aussi reproché le fait que les enseignants avaient des formations pendant les cours et pas pendant les vacances. Je ne sais pas comment j'ai réussi à rester polie.
D'autant que d'après les statistiques, les profs ne sont pas plus absents que d'autres professions, sauf que nous, ça se voit plus (ben oui, 25 gamins sur le carreau, c'est tout de suite très visible). Et les parents qui viennent râler parce que Choupinet n'a pas eu français ou maths alors que le reste du temps, ledit parent, tu ne le vois jamais... Mouais...
- me dire qu'il n'y avait plus beaucoup de boulot en janvier-février, sous-entendu "s'il ne fait plus rien à la maison, c'est qu'il ne doit pas y avoir grand chose en classe" (je l'ai compris au fil de la discussion). J'ai également compris qu'elle voulait que je demande à mes collègues de donner du travail et surtout qu'elle souhaitait me donner le rôle d'inspecteur des travaux finis.
- me signaler qu'il y avait "quand même beaucoup d'absentéisme dans ce collège", je l'ai alors poliment renvoyée dans les cordes, et encore une fois, elle voulait que je me place en supérieur hiérarchique pour demander des comptes à mes collègues ! Je lui ai alors signalé qu'elle n'avait qu'à en parler à la CDE ou au PA, ce à quoi elle m'a répondu qu'elle l'avait déjà fait, qu'elle n'avait pas obtenu de réponse satisfaisante et que c'était pour cela qu'elle voulait me voir. J'ai halluciné ! Je lui ai rappelé que j'étais professeur au même titre que mes collègues, quand bien même j'étais PP, ça ne me donne aucun droit sur eux. Surtout que je sais pourquoi certains collègues sont absents (la collègue contractuelle sur deux établissements distants de 45 km qui en parallèle suit des cours à 70km de là car elle passe un master, la collègue dont le bébé est gravement malade, etc...). Je l'ai trouvée incroyablement gonflée. Elle m'a aussi reproché le fait que les enseignants avaient des formations pendant les cours et pas pendant les vacances. Je ne sais pas comment j'ai réussi à rester polie.
D'autant que d'après les statistiques, les profs ne sont pas plus absents que d'autres professions, sauf que nous, ça se voit plus (ben oui, 25 gamins sur le carreau, c'est tout de suite très visible). Et les parents qui viennent râler parce que Choupinet n'a pas eu français ou maths alors que le reste du temps, ledit parent, tu ne le vois jamais... Mouais...
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Pour en savoir plus, c'est par ici : https://www.neoprofs.org/t48247-topics-en-acces-restreint-forum-accessible-uniquement-sur-demande-edition-2021
- derouteÉrudit
mathmax a écrit:Il faut se méfier de ce type de jugement sur la santé d'autrui. Cela m'est arrivé une année : chez moi, c'est la pneumonie qui avait des airs de petite grippe, alors j'étais absolument exténuée, mais arrêtée seulement deux-trois jours par ci par là, et des parents, ou du moins un, trouvaient que j'étais trop absente, et me soupçonnaient manifestement de prendre des arrêts de complaisance. Bon, une fois la maladie correctement diagnostiquée j'ai été soignée sans problème, mais je peux témoigner que c'est inhumain de se traîner, de tenir difficilement debout, et de savoir que des abrutis mal intentionnés se permettent des diagnostics à distance ! Et si ça avait été vraiment grave, je veux dire si ma vie avait été en jeu, vous imaginez ?
+1 c'est excatement ce qui m'est arrivé l'année dernière! Et ma chef pour la note administrative m'a dit "j'espère que vous n'allez pas recommencer avec vos absences" Comme si je le faisais exprès! J'étais plus qu'en colère sur le coup! Mais c'est vrai que pour elle ça n'a pas dû être facile à gérer et puis elle a bien vu cette année que ce n'était pas par laxisme puisque je n'ai pas été absente (1jour ou2 peut-être) et j'ai même organisé un voyage!
Le mieux pour ton collègue c'est d'expliquer clairement les raisons de ses absences et de montrer qu'il est investi malgré tout.
- mathmaxExpert spécialisé
Nous n'avons pas à donner les raisons médicales de nos absences, à qui que soit. Qu'une personne soit absente pour soigner ses hémorroïdes, une descente d'organes, une pneumonie ou un cancer ne regarde personne.
- Hermione0908Modérateur
C'est pour cela que le premier volet de notre arrêt maladie, nous devons le garder, car le motif médical est noté dessus.
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- derouteÉrudit
Je sais que ça m'a gonflé parce que j'ai dû vraiment expliquer le pourquoi de mes arrêts à ma chef pour qu'elle commence à comprendre que ce n'était pas trop fun de rester chez moi! Mais de toute façon, malgré ça je sais qu'on me suspecte toujours!
Arverne, cette année j'ai dû me faire arrêter un jour aussi parce que je n'en pouvais plus! Et à ceux qui ne comprennent pas, je leur réponds de venir prendre ma place une semaine et quand je leur décris mes conditions de travail (trajet compris) il n'y a plus personne pour râler...
Arverne, cette année j'ai dû me faire arrêter un jour aussi parce que je n'en pouvais plus! Et à ceux qui ne comprennent pas, je leur réponds de venir prendre ma place une semaine et quand je leur décris mes conditions de travail (trajet compris) il n'y a plus personne pour râler...
- RenéNiveau 6
littlemary a écrit:A partir du moment où j'ai un arrêt maladie du médecin, je n'accepterai aucune remarque cependant...je peux tout à fait comprendre qu'un prof "souvent absent", ça peut énerver ! Et j'en connais qui se font arrêter pour un rien, je ne pense pas que dans le privé, ils se permettraient d'en faire autant !
Et en tant que parent, un prof arrêté souvent et focément jamais remplacé, ça me gonflerait aussi !
Bien sûr, tu es dans le secret des dieux, toi, c'est bien celà ?
Réjouis-toi : désormais le malade sera puni par un retrait sur salaire.
Dans le privé, il est extêmement fréquent que le salarié vienne malade, quitte à contaminer les autres. Va savoir pourquoi. Mais avec la capacité prochaine de nos ptits chefs de gérer les ressources humaines sur le mode du privé, on va y venir, pas d'inquiétude.
- RenéNiveau 6
mathmax a écrit:Il faut se méfier de ce type de jugement sur la santé d'autrui. Cela m'est arrivé une année : chez moi, c'est la pneumonie qui avait des airs de petite grippe, alors j'étais absolument exténuée, mais arrêtée seulement deux-trois jours par ci par là, et des parents, ou du moins un, trouvaient que j'étais trop absente, et me soupçonnaient manifestement de prendre des arrêts de complaisance. Bon, une fois la maladie correctement diagnostiquée j'ai été soignée sans problème, mais je peux témoigner que c'est inhumain de se traîner, de tenir difficilement debout, et de savoir que des abrutis mal intentionnés se permettent des diagnostics à distance ! Et si ça avait été vraiment grave, je veux dire si ma vie avait été en jeu, vous imaginez ?
Cela a toujours existé, mais ce qu'on pourrait appeler les valeurs sarkozystes ont pris le dessus.
De même que tant de parents savent mieux que nous comment enseigner, il leur est donné également des compétences médicales.
- RenéNiveau 6
Chimène de Beauvoir a écrit:Parfaitement. Tu abordes là le côté humain du sujet.
Ce qui me choque, au-delà de ça, c'est le pouvoir administratif que se donne le chef d'établissement en formulant une telle critique, et qui me semble déplacé.
Attend la suite...
- Raoul VolfoniGrand sage
J'y ai eu droit, cette année... D'habitude je ne suis pas très absente, mais cette année j'ai cumulé les arrêts, pour un cocktail surmenage-déprime-angoisse mais aussi, manque de bol, pour une grippe et pour une laryngite qui m'a laissée sans voix.
Les parents ont commencé à tousser courant mars, disant que les terminales n'avançaient pas assez... Je remarque d'ailleurs que les râleurs étaient des parents de ma terminale infecte, rien du côté de la terminale sympa Forcément, puisque les choupinets de cette classe, grands experts médicaux, estiment que je n'ai rien (j'ai eu des réflexions d'élèves).
Bref, la proviseur a trouvé la solution : elle a commencé à me courir après pour que je fasse des HSE avec ces charmants terminales (sans parler de harcèlement, j'ai quand même trouvé son insistance lourde et ses mots mal choisis). Et elle m'a signalée au SARH en utilisant le mot "absentéisme" pour parler de mes absences (au nombre desquelles elle a compté les stages PAF, un stage établissement et les absences pour CAPES...) Alors c'est vrai que j'ai été beaucoup absente, mais j'estime que ce genre de réflexion est très déplacé : d'une part parce que j'ai des arrêts en bonne et due forme (quoi que puisse penser ma proviseur - mais la crise d'angoisse dans son bureau l'a un peu faite redescendre), d'autre part parce que j'appelle à l'aide depuis septembre et que je ne reçois guère d'aide, et enfin parce que ce n'est tout de même pas ma faute si le rectorat rame pour me remplacer (et si on m'a collé deux classes à examen, aussi).
Dans mon cas, c'est déjà assez pénible de ne pas pouvoir bosser (passage à demi-traitement bientôt, culpabilisation, persistance d'une angoisse qui pourrit mes nuits)... alors franchement, je me passe bien des réflexions de ceux qui jugent de l'extérieur !
Les parents ont commencé à tousser courant mars, disant que les terminales n'avançaient pas assez... Je remarque d'ailleurs que les râleurs étaient des parents de ma terminale infecte, rien du côté de la terminale sympa Forcément, puisque les choupinets de cette classe, grands experts médicaux, estiment que je n'ai rien (j'ai eu des réflexions d'élèves).
Bref, la proviseur a trouvé la solution : elle a commencé à me courir après pour que je fasse des HSE avec ces charmants terminales (sans parler de harcèlement, j'ai quand même trouvé son insistance lourde et ses mots mal choisis). Et elle m'a signalée au SARH en utilisant le mot "absentéisme" pour parler de mes absences (au nombre desquelles elle a compté les stages PAF, un stage établissement et les absences pour CAPES...) Alors c'est vrai que j'ai été beaucoup absente, mais j'estime que ce genre de réflexion est très déplacé : d'une part parce que j'ai des arrêts en bonne et due forme (quoi que puisse penser ma proviseur - mais la crise d'angoisse dans son bureau l'a un peu faite redescendre), d'autre part parce que j'appelle à l'aide depuis septembre et que je ne reçois guère d'aide, et enfin parce que ce n'est tout de même pas ma faute si le rectorat rame pour me remplacer (et si on m'a collé deux classes à examen, aussi).
Dans mon cas, c'est déjà assez pénible de ne pas pouvoir bosser (passage à demi-traitement bientôt, culpabilisation, persistance d'une angoisse qui pourrit mes nuits)... alors franchement, je me passe bien des réflexions de ceux qui jugent de l'extérieur !
- Hermione0908Modérateur
René a écrit:littlemary a écrit:A partir du moment où j'ai un arrêt maladie du médecin, je n'accepterai aucune remarque cependant...je peux tout à fait comprendre qu'un prof "souvent absent", ça peut énerver ! Et j'en connais qui se font arrêter pour un rien, je ne pense pas que dans le privé, ils se permettraient d'en faire autant !
Et en tant que parent, un prof arrêté souvent et focément jamais remplacé, ça me gonflerait aussi !
Bien sûr, tu es dans le secret des dieux, toi, c'est bien celà ?
Réjouis-toi : désormais le malade sera puni par un retrait sur salaire.
Dans le privé, il est extêmement fréquent que le salarié vienne malade, quitte à contaminer les autres. Va savoir pourquoi. Mais avec la capacité prochaine de nos ptits chefs de gérer les ressources humaines sur le mode du privé, on va y venir, pas d'inquiétude.
Je connais un paquet de profs qui le font aussi, moi la première.
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- RenéNiveau 6
Oui, et ça va se généraliser, maintenant que le ptitchef ex-professeur de techno sera apte à juger de l'enseignement de philosophie. Et aura lui-aussi des compétences médicales.
Comme quoi, il aurait été préférable de ne pas commencer, au fond. Pour la reconnaissance que tu en as...Même si c'est l'ensemble de nos renoncements qui explique ce qui nous arrive.
Comme quoi, il aurait été préférable de ne pas commencer, au fond. Pour la reconnaissance que tu en as...Même si c'est l'ensemble de nos renoncements qui explique ce qui nous arrive.
- littlemaryDoyen
René a écrit:littlemary a écrit:A partir du moment où j'ai un arrêt maladie du médecin, je n'accepterai aucune remarque cependant...je peux tout à fait comprendre qu'un prof "souvent absent", ça peut énerver ! Et j'en connais qui se font arrêter pour un rien, je ne pense pas que dans le privé, ils se permettraient d'en faire autant !
Et en tant que parent, un prof arrêté souvent et focément jamais remplacé, ça me gonflerait aussi !
Bien sûr, tu es dans le secret des dieux, toi, c'est bien celà ?
Réjouis-toi : désormais le malade sera puni par un retrait sur salaire.
Dans le privé, il est extêmement fréquent que le salarié vienne malade, quitte à contaminer les autres. Va savoir pourquoi. Mais avec la capacité prochaine de nos ptits chefs de gérer les ressources humaines sur le mode du privé, on va y venir, pas d'inquiétude.
Sur un autre ton, merci !
Je fais partie de ces salariés qui viennent parfois contaminer leurs collègues...peut-être parce que j'ai un minimum de conscience professionnelle ... Attention, il n'est pas question de problèmes de santé importants : maux de gorge, nez qui coule ...ne me font pas me mettre en arrêt ! Peut-être suis-je trop bête...
- NellGuide spirituel
Non Littlemary, je te rejoins.
mais René est dans le secret des dieux, il sait si les collègues que TU côtoies chaque jour et que tu connais ont la tendance à tirer au flanc ou non.
Il y en a oui, chez nous comme ailleurs, dans le privé ou non. mais en effet, enseignant, c'est une fonction publique donc visible d'où le pb (enfin pb... ça ne regarde que l'administration et nous mais bon... passons :lol: )
mais René est dans le secret des dieux, il sait si les collègues que TU côtoies chaque jour et que tu connais ont la tendance à tirer au flanc ou non.
Il y en a oui, chez nous comme ailleurs, dans le privé ou non. mais en effet, enseignant, c'est une fonction publique donc visible d'où le pb (enfin pb... ça ne regarde que l'administration et nous mais bon... passons :lol: )
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Impose ta chance, sers ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront. (R. Char)
- littlemaryDoyen
Odalisq a écrit:Provence a écrit:
Si les parents ne sont pas contents, qu'ils râlent auprès du rectorat...
+1!
on n'est pas responsable des défaillances du système! Et il y a des années où l'on est plus malade que d'autres!
Il y a qqs années, des parents ont tenté le forcing auprès du rectorat...sans succès !
Bien évidemment, on est plus malade certaines années que d'autres mais quand on connaît des arrêts de 15 jours pour une gastro parce que dixit le collègue "malade 4 jours puis le reste pour récupérer"... ou "15 jours pour une otite" (mais le 5ème jour ça va mieux pour faire du shopping)...
- littlemaryDoyen
Nell a écrit:Non Littlemary, je te rejoins.
mais René est dans le secret des dieux, il sait si les collègues que TU côtoies chaque jour et que tu connais ont la tendance à tirer au flanc ou non.
Il y en a oui, chez nous comme ailleurs, dans le privé ou non. mais en effet, enseignant, c'est une fonction publique donc visible d'où le pb (enfin pb... ça ne regarde que l'administration et nous mais bon... passons :lol: )
On est bien d'accord...
Mon père travaille dans une usine, et je l'ai vu à plus de 60 ans y aller malade (rhume, ...) car comme il le dit "les temps sont durs et ils n'aiment pas ceux qui sont en arrêt facilement"
- OdalisqFidèle du forum
mathmax a écrit:Nous n'avons pas à donner les raisons médicales de nos absences, à qui que soit. Qu'une personne soit absente pour soigner ses hémorroïdes, une descente d'organes, une pneumonie ou un cancer ne regarde personne.
Je suis bien d'accord, mais c'est pas évident car dans mon bahut, c'est la pression pour savoir ce qu'on a, d'autant plus qd l'arrêt se prolonge...
Vous avez des réponses prêt à l'emploi à rétorquer à la secrétaire-oeil de Moscou?
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"There is nothing like staying at home for real comfort." Jane Austen
- Est-ce que vos collègues vous demandent souvent "Ca va avec tes classes ? Ils ne sont pas trop durs tes élèves ?" ?
- [Sondage] Quand avez-vous votre emploi du temps et êtes-vous contents ?
- Vous étiez enseignant et vous êtes devenu proviseur-adjoint? Satisfait ou pas?
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