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- Docteur OXGrand sage
http://www.lexpress.fr/education/education-les-eleves-difficiles-sont-trop-souvent-soutenus-par-la-hierachie_1278067.html
A la veille de la rentrée scolaire, un jeune prof sur deux se dit "frustré" par son métier. Comment expliquer ce malaise? Daniel Arnaud, enseignant, dénonce dans un livre la montée des violences scolaires et le silence de l'administration.
Le moral des troupes de Vincent Peillon est au plus bas à la veille de la rentrée scolaire: plus d'un jeune prof sur deux se dit "frustré" par son métier, selon un sondage OpinionWay publié jeudi 29 août. Comment expliquer ce malaise? L'Express a interrogé Daniel Arnaud, enseignant en collège et lycée professionnel, philosophe, écrivain et auteur du blog Idées républicaines. Il a publié le 22 août dernier un livre, Manuel de survie en milieu scolaire, qui témoigne de la dureté dont les professeurs peuvent être victimes.
Les enseignants ont-ils vraiment besoin d'un "manuel de survie"?
Je fais partie de ceux qui pensent qu'il y a une montée des incivilités et des violences scolaires dans les collèges et lycées. Mais attention: ce n'est pas un témoignage personnel. Pour écrire ce livre, je me suis basé sur une cinquantaine de témoignages d'enseignants de toute la France.
Où commencent les incivilités en classe?
Certains proviseurs se comportent comme des traders
Cela peut-être un manque de respect, des insultes... bref, une contestation systématique et agressive. La violence scolaire a, dans ses formes les plus spectaculaires, des manifestations physiques. Mais elle commence avec des mots très durs. De nombreux collègues m'ont confié recevoir régulièrement des "sale chienne" ou "fils de ***"...
Pourquoi avez-vous l'impression d'une dégradation?
Ce n'est pas qu'une impression! Les profs qui enseignent depuis 20 ou 30 ans la constatent année après année, tout comme la baisse du niveau scolaire. Ce qui est le plus dur pour nous, c'est que les élèves difficiles sont trop souvent soutenus par les chefs d'établissements. Certains se comportent comme des traders: ils veulent préserver l'image de leur établissement pour le bien de leur carrière et décident donc de taire les problèmes. Il y a clairement un conflit d'intérêt entre leur intérêt et celui du "bon professeur", qui devient alors un empêcheur de tourner en rond à leurs yeux.
Quels types de comportements avez-vous constaté?
Dans de nombreux cas, l'administration inverse les rôles. L'enseignant est mis dans la position de celui qui crée le problème. De même, certains chefs d'établissements font des remarques du type: "Mais vos notes, elles sont trop basses" pour inciter à surnoter. Alors que nous ne sommes pas responsables du manque de travail des élèves... Cela peut même aller jusqu'à du harcèlement au travail et avoir des incidences sur certaines carrières.
Vous parlez de "l'administration". Cela dépasse les seuls chefs d'établissements?
Oui, car ces derniers sont systématiquement soutenus par l’Éducation nationale. Par principe, les recteurs ne les désavouent jamais, même en cas de plainte. Ce harcèlement est un sujet tabou.
En avez-vous été victime à titre personnel?
Oui. En 2008, j'ai travaillé sur un livre et j'ai subi des pressions hiérarchiques quand cela s'est su. Elles ont heureusement cessé une fois qu'il est sorti.
Pouvez-vous dater le début de cette dégradation du métier?
Vincent Peillon se trompe de diagnostic
Le point de départ, c'est la loi Jospin de 1989 qui met l'élève au centre du système. Sur le principe, on est tous d'accord avec ça, mais cela a inversé les rôles: la parole de l'élève est devenue plus importante que celle du prof. Depuis, c'est une glissade continue. Et les courants pédagogiques comme celui de Philippe Meirieu en sont en partie responsables.
Vincent Peillon s'est-il saisi de ces problèmes?
Il y a quelques signes positifs, comme l'enseignement de morale laïque ou la charte de la laïcité. Mais sur le fond, Vincent Peillon pense que les problèmes de l'Education nationale viennent d'un manque de moyens et il se trompe de diagnostic. Je ne dis pas qu'ouvrir des postes ne sert à rien, simplement qu'il y a vraiment un souci lié à nos choix pédagogiques. Honnêtement, je préfère enseigner dans une classe de 30 élèves de lycées professionnel qui ne pose pas de problème que pour une petite classe de 10 élèves avec de nombreux problèmes.
Un conseil pour les enseignants qui feront leur première rentrée mardi?
Ils doivent poser leur autorité dès le premier cours. Il faut qu'ils soient attentifs à l'image qu'ils renvoient dès le premier jour de classe car elle donne le "la" pour la suite de l'année.
- Reine MargotDemi-dieu
ça fait du bien que des gens le disent...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- ZorglubHabitué du forum
J'ai la plus grande estime pour Daniel Arnaud et j'encourage chacun à lire ses différents bouquins (l'avant dernier est accessible sur son blog ici)
Nous avons eu l'occasion de beaucoup échanger au sujet des "dispositifs de harcèlement moral dans l'EN" (puisque dans le fond c'est bien de cela dont il convient de parler ...).
Ses analyses sont pertinentes, incisives et sans concession.
Quand j'observe ce qui se passe au collège, je suis scotché de voir un pays investir plus dans les fauteurs de troubles, les flemmards, les dys, les handicapés, etc. que dans ses futures élites !
Il est bon, moral, généreux de tenter de sauver les mômes en perdition pour une raison ou une autre.
Il serait économiquement raisonnable et rationnel si on souhaite préserver notre modèle de société (j'ose : notre civilisation) face aux assauts des barbarismes de préserver et développer le potentiel des élèves qui en possède un !
Nous avons eu l'occasion de beaucoup échanger au sujet des "dispositifs de harcèlement moral dans l'EN" (puisque dans le fond c'est bien de cela dont il convient de parler ...).
Ses analyses sont pertinentes, incisives et sans concession.
Quand j'observe ce qui se passe au collège, je suis scotché de voir un pays investir plus dans les fauteurs de troubles, les flemmards, les dys, les handicapés, etc. que dans ses futures élites !
Il est bon, moral, généreux de tenter de sauver les mômes en perdition pour une raison ou une autre.
Il serait économiquement raisonnable et rationnel si on souhaite préserver notre modèle de société (j'ose : notre civilisation) face aux assauts des barbarismes de préserver et développer le potentiel des élèves qui en possède un !
- ParatgeNeoprof expérimenté
Des élèves pénibles qui n’ont à subir dans le pire des cas que des sermons et qui sont renvoyés dans nos classes, qui reçoivent la même miséricorde ? Ce n’est pas fortuit !
Cette stratégie de nivellement du bon, de la brute et du truand en un lumpenproletariat non différencié, peut sembler étrange ou moralement répugnante en termes conventionnels, mais elle constitue une magistrale gestion psychologique. Cette politique sert à donner la priorité à un certain « ordre » plutôt qu’à la justice ou au progrès scolaire.
Cette procédure est ancienne. On peut difficilement appeler ça une politique rare ou extrême sauf pour des innocents incurables. Si on passe quelques heures sur le travail d’Erving Goffman sur la gestion des institutions, on découvre que les pensionnaires les plus forts dans un asile et l’administration de l’asile ont un lien ; ils ont besoin les uns les autres. Ce n’est pas cynique. C’est le prix à payer pour les bénéfices de certaines institutions. L’énorme camp de prisonniers de la guerre de Sécession d’Andersonville ne pourrait pas avoir fonctionné sans la coopération active de ses pensionnaires les plus dangereux ; c’est pareil à l’école. Erving Goffman nous enseigne tout ce qu’on doit savoir sur la vraie graisse qui fait tourner les roues institutionnelles.
Cette stratégie de nivellement du bon, de la brute et du truand en un lumpenproletariat non différencié, peut sembler étrange ou moralement répugnante en termes conventionnels, mais elle constitue une magistrale gestion psychologique. Cette politique sert à donner la priorité à un certain « ordre » plutôt qu’à la justice ou au progrès scolaire.
Cette procédure est ancienne. On peut difficilement appeler ça une politique rare ou extrême sauf pour des innocents incurables. Si on passe quelques heures sur le travail d’Erving Goffman sur la gestion des institutions, on découvre que les pensionnaires les plus forts dans un asile et l’administration de l’asile ont un lien ; ils ont besoin les uns les autres. Ce n’est pas cynique. C’est le prix à payer pour les bénéfices de certaines institutions. L’énorme camp de prisonniers de la guerre de Sécession d’Andersonville ne pourrait pas avoir fonctionné sans la coopération active de ses pensionnaires les plus dangereux ; c’est pareil à l’école. Erving Goffman nous enseigne tout ce qu’on doit savoir sur la vraie graisse qui fait tourner les roues institutionnelles.
- ladyantillesNiveau 5
http://www.lexpress.fr/education/education-les-eleves-difficiles-sont-trop-souvent-soutenus-par-la-hierachie_1278067.html
- gnafron2004Grand sage
:shock: cela fera plaisir à tous les gens qui ne sont pas supérieurement intelligents ici...Zorglub a écrit:
Quand j'observe ce qui se passe au collège, je suis scotché de voir un pays investir plus dans les fauteurs de troubles, les flemmards, les dys, les handicapés, etc. que dans ses futures élites !
Il est bon, moral, généreux de tenter de sauver les mômes en perdition pour une raison ou une autre.
Il serait économiquement raisonnable et rationnel si on souhaite préserver notre modèle de société (j'ose : notre civilisation) face aux assauts des barbarismes de préserver et développer le potentiel des élèves qui en possède un !
- roxanneOracle
euh, ce n'est pas à placer sur le même plan .Que l'institution donne des moyens pour des élèves en situation de handicap c'est la moindre des choses dans un pays civilisé au XXI° , qu'elle soutienne les perturbateurs c'est inadmissible .Zorglub a écrit:J'ai la plus grande estime pour Daniel Arnaud et j'encourage chacun à lire ses différents bouquins (l'avant dernier est accessible sur son blog ici)
Nous avons eu l'occasion de beaucoup échanger au sujet des "dispositifs de harcèlement moral dans l'EN" (puisque dans le fond c'est bien de cela dont il convient de parler ...).
Ses analyses sont pertinentes, incisives et sans concession.
Quand j'observe ce qui se passe au collège, je suis scotché de voir un pays investir plus dans les fauteurs de troubles, les flemmards, les dys, les handicapés, etc. que dans ses futures élites !Il est bon, moral, généreux de tenter de sauver les mômes en perdition pour une raison ou une autre.
Il serait économiquement raisonnable et rationnel si on souhaite préserver notre modèle de société (j'ose : notre civilisation) face aux assauts des barbarismes de préserver et développer le potentiel des élèves qui en possède un !
- CelebornEsprit sacré
Tout à fait de l'avis de Roxanne. On ne va peut-être pas mettre sur le même plan le fauteur de trouble et le déficient visuel…roxanne a écrit:euh, ce n'est pas à placer sur le même plan .Que l'institution donne des moyens pour des élèves en situation de handicap c'est la moindre des choses dans un pays civilisé au XXI° , qu'elle soutienne les perturbateurs c'est inadmissible .Zorglub a écrit:J'ai la plus grande estime pour Daniel Arnaud et j'encourage chacun à lire ses différents bouquins (l'avant dernier est accessible sur son blog ici)
Nous avons eu l'occasion de beaucoup échanger au sujet des "dispositifs de harcèlement moral dans l'EN" (puisque dans le fond c'est bien de cela dont il convient de parler ...).
Ses analyses sont pertinentes, incisives et sans concession.
Quand j'observe ce qui se passe au collège, je suis scotché de voir un pays investir plus dans les fauteurs de troubles, les flemmards, les dys, les handicapés, etc. que dans ses futures élites !Il est bon, moral, généreux de tenter de sauver les mômes en perdition pour une raison ou une autre.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- Reine MargotDemi-dieu
là où c'est très fort c'est qu'on fait passer le nivellement par le bas pour un grand progrès social: voyez, 100% d'une classe d'âge au bac!Paratge a écrit:Des élèves pénibles qui n’ont à subir dans le pire des cas que des sermons et qui sont renvoyés dans nos classes, qui reçoivent la même miséricorde ? Ce n’est pas fortuit !
Cette stratégie de nivellement du bon, de la brute et du truand en un lumpenproletariat non différencié, peut sembler étrange ou moralement répugnante en termes conventionnels, mais elle constitue une magistrale gestion psychologique. Cette politique sert à donner la priorité à un certain « ordre » plutôt qu’à la justice ou au progrès scolaire.
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- PoupsSage
J'ai travaillé en lycée et collège spécialisé et ce que tu dis me gène beaucoup .Les élèves que j 'ai rencontrés avaient une force morale exemplaire....Etre handicapé n'est pas synonyme de stupidité ou autres....je pense qu'ils ont le droit d'apprendre et d' avoir un enseignement correct.Zorglub a écrit:J'ai la plus grande estime pour Daniel Arnaud et j'encourage chacun à lire ses différents bouquins (l'avant dernier est accessible sur son blog ici)
Nous avons eu l'occasion de beaucoup échanger au sujet des "dispositifs de harcèlement moral dans l'EN" (puisque dans le fond c'est bien de cela dont il convient de parler ...).
Ses analyses sont pertinentes, incisives et sans concession.
Quand j'observe ce qui se passe au collège, je suis scotché de voir un pays investir plus dans les fauteurs de troubles, les flemmards, les dys, les handicapés, etc. que dans ses futures élites !
Il est bon, moral, généreux de tenter de sauver les mômes en perdition pour une raison ou une autre.
Il serait économiquement raisonnable et rationnel si on souhaite préserver notre modèle de société (j'ose : notre civilisation) face aux assauts des barbarismes de préserver et développer le potentiel des élèves qui en possède un !
Je peux te dire que certains de mes élèves auront beaucoup à apprendre aux autres...
Et pourquoi ne feraient - ils pas parti de l'élite eux aussi ?
- PoupsSage
Plus 10000 !roxanne a écrit:euh, ce n'est pas à placer sur le même plan .Que l'institution donne des moyens pour des élèves en situation de handicap c'est la moindre des choses dans un pays civilisé au XXI° , qu'elle soutienne les perturbateurs c'est inadmissible .Zorglub a écrit:J'ai la plus grande estime pour Daniel Arnaud et j'encourage chacun à lire ses différents bouquins (l'avant dernier est accessible sur son blog ici)
Nous avons eu l'occasion de beaucoup échanger au sujet des "dispositifs de harcèlement moral dans l'EN" (puisque dans le fond c'est bien de cela dont il convient de parler ...).
Ses analyses sont pertinentes, incisives et sans concession.
Quand j'observe ce qui se passe au collège, je suis scotché de voir un pays investir plus dans les fauteurs de troubles, les flemmards, les dys, les handicapés, etc. que dans ses futures élites !Il est bon, moral, généreux de tenter de sauver les mômes en perdition pour une raison ou une autre.
Il serait économiquement raisonnable et rationnel si on souhaite préserver notre modèle de société (j'ose : notre civilisation) face aux assauts des barbarismes de préserver et développer le potentiel des élèves qui en possède un !
- CathEnchanteur
Je ne crois pas que Zorglub mette ces élèves sur un même plan moral, il considère plutôt le coût financier.
- RelenaDNiveau 5
De l'autre côté, si on reste sur un simple coût "financier", mettre un élève en situation de handicap dans un institut spécialisé revient beaucoup plus cher (et on manque vraiment de place). Et puis quel serait l'intérêt de mettre ces enfants dans des instituts spécialisés s'ils peuvent assister à des cours dans un collège ou un lycée "normal" ? (Après peut-être y avait-il une simple maladresse dans les propos de Zorglub !)
Après effectivement, les fauteurs de trouble ont toujours raison. La preuve on m'a appris pas plus tard que la semaine dernière (à l'iufm) qu'il ne fallait pas trop punir les élèves qui ne rendaient pas leurs devoirs car ils commencent à décrocher et il faut vraiment s'occuper d'eux avec bienveillance. Il n'en demeure pas moins qu'ils n'ont pas rendu le devoir et ennuient tout le monde pendant le cours à ne pas vouloir écouter...
Après effectivement, les fauteurs de trouble ont toujours raison. La preuve on m'a appris pas plus tard que la semaine dernière (à l'iufm) qu'il ne fallait pas trop punir les élèves qui ne rendaient pas leurs devoirs car ils commencent à décrocher et il faut vraiment s'occuper d'eux avec bienveillance. Il n'en demeure pas moins qu'ils n'ont pas rendu le devoir et ennuient tout le monde pendant le cours à ne pas vouloir écouter...
- ZorglubHabitué du forum
Heu, Poups (et quelques autres), savez-vous lire où est-ce simplement de la mauvaise foi (ce qui est bien moins grave) ?
Habilement (?), vous évitez de graisser le "plus" de la phrase et passez sous silence l'avant-dernière phrase.
Hélas, ce n'est grave que pour la cause que vous prétendez soutenir ...
S'il est besoin de tout refaire dans les détails parce que l'implicite vous échappe, voici :
Beaucoup d'énergie est dépensée au collège pour intégrer des enfants différents quelle que soit la nature de leur différence (dit comme ça, j'ai bon ?) et fort peu pour s'occuper des enfants habituels (du coup, j'ai pas dit "normaux").
Par son "unicité", le discours psychologisant, la compassion sociale érigée en vertu, l'indulgence systématique, la médicalisation de la paresse ou des carences éducatives, etc. le collège ne fournit plus la stimulation intellectuelle ni la matière permettant aux enfants possédant un potentiel intellectuel et une motivation réels de s'épanouir.
Les dispositifs d'encadrement individuel sont tournés vers les élèves en difficulté, quelles que soient les raison de celles-ci, jamais (ou si rarement) vers la stimulation des enfants qui réussissent "seulement", là où ils pourraient exceller et se dépasser.
En ce sens notre pays se prive de la culture de l'élite précoce et c'est bien dommage.
Si vous relisez la conclusion de mon message initial en faisant preuve d'un instant d’honnêteté, vous observerez que je déplore qu'on ne marche pas sur deux jambes et non pas, comme vous le sous-entendez perfidement, que je souhaite l'abandon des politiques de remédiation.
Habilement (?), vous évitez de graisser le "plus" de la phrase et passez sous silence l'avant-dernière phrase.
Hélas, ce n'est grave que pour la cause que vous prétendez soutenir ...
S'il est besoin de tout refaire dans les détails parce que l'implicite vous échappe, voici :
Beaucoup d'énergie est dépensée au collège pour intégrer des enfants différents quelle que soit la nature de leur différence (dit comme ça, j'ai bon ?) et fort peu pour s'occuper des enfants habituels (du coup, j'ai pas dit "normaux").
Par son "unicité", le discours psychologisant, la compassion sociale érigée en vertu, l'indulgence systématique, la médicalisation de la paresse ou des carences éducatives, etc. le collège ne fournit plus la stimulation intellectuelle ni la matière permettant aux enfants possédant un potentiel intellectuel et une motivation réels de s'épanouir.
Les dispositifs d'encadrement individuel sont tournés vers les élèves en difficulté, quelles que soient les raison de celles-ci, jamais (ou si rarement) vers la stimulation des enfants qui réussissent "seulement", là où ils pourraient exceller et se dépasser.
En ce sens notre pays se prive de la culture de l'élite précoce et c'est bien dommage.
Si vous relisez la conclusion de mon message initial en faisant preuve d'un instant d’honnêteté, vous observerez que je déplore qu'on ne marche pas sur deux jambes et non pas, comme vous le sous-entendez perfidement, que je souhaite l'abandon des politiques de remédiation.
- CathEnchanteur
Alors ça, c'est déjà le cas. Faute de place, certains élèves inadaptés à l'enseignement "normal" se retrouvent dans nos classes. Particulièrement ceux qui ont des troubles du comportement ou de légères déficiences intellectuelles et pour qui ça "ne se voit pas": ceux-là pourrissent les classes en toute impunité et les COP nous disent la bouche en cœur qu'il faut bien les mettre quelque part !Poison doux amer a écrit:Et puis quel serait l'intérêt de mettre ces enfants dans des instituts spécialisés s'ils peuvent assister à des cours dans un collège ou un lycée "normal" ?
- CathEnchanteur
Ah ben te voilà Zoglub, c'est bien ce que j'avais compris de ton message, et tu l'expliques mieux que moi.
- ZorglubHabitué du forum
Bien vu !Cath a écrit:Je ne crois pas que Zorglub mette ces élèves sur un même plan moral, il considère plutôt le coût financier.
Et d'ailleurs, je suis bien trop abject pour envisager le point de vue moral d'une situation.
- PoupsSage
J' avoue ( ce qui est grave effectivement ) que je ne sais pas lire .Explique- moi le sens de ta phrase :
b]je [b]suis scotché de voir un pays investir plus dans les fauteurs de troubles, les flemmards, les dys, les handicapés, etc. que dans ses futures élites [/b].
Je pense également que le collège unique est fini. Il faudrait changer les programmes pour les fauteurs de trouble , leur apprendre à lire et à écrire de façon à ce qu'ils 'en sortent dans la vie et direct l'apprentissage...mais seulement cela a un coût.
b]je [b]suis scotché de voir un pays investir plus dans les fauteurs de troubles, les flemmards, les dys, les handicapés, etc. que dans ses futures élites [/b].
Je pense également que le collège unique est fini. Il faudrait changer les programmes pour les fauteurs de trouble , leur apprendre à lire et à écrire de façon à ce qu'ils 'en sortent dans la vie et direct l'apprentissage...mais seulement cela a un coût.
- NannnieHabitué du forum
Moi ce qui me gêne le plus, c'est de laisser de côté les élèves qui fonctionnent bien.
On se concentre sur les autres et on ne fait plus attention à ceux qui ne posent pas de problème.
J'ai dans mon collège des classes pour élèves "différents" ( dys, autistes, troubles du comportement, etc.), or je ne me sens pas assez armée pour répondre à leurs besoins. Quand je vois que dans un classe de 17 éleves on a 6 AVS à temps plein... Cela me laisse pantoise ...
Je n'ai pas reçu la formation nécessaire pour y arriver (même si j'ai suivi une formation de 2 ans sur les "dys") et je me dis que s'ils étaient face à des enseignants spécialisés cela irait peut être mieux.
On se concentre sur les autres et on ne fait plus attention à ceux qui ne posent pas de problème.
J'ai dans mon collège des classes pour élèves "différents" ( dys, autistes, troubles du comportement, etc.), or je ne me sens pas assez armée pour répondre à leurs besoins. Quand je vois que dans un classe de 17 éleves on a 6 AVS à temps plein... Cela me laisse pantoise ...
Je n'ai pas reçu la formation nécessaire pour y arriver (même si j'ai suivi une formation de 2 ans sur les "dys") et je me dis que s'ils étaient face à des enseignants spécialisés cela irait peut être mieux.
- Reine MargotDemi-dieu
idem, je trouve normal qu'on mette les moyens pour des enfants handicapés (et je parle de vrai handicap, pas des élèves qualifiés de "dys" et qui ont souvent plus un poil dans la main qu'autre chose, seule une minorité est vraiment "dys" mais on en voit plus qu'il n'en existe vraiment) mais pas non plus pour qu'on les mette à tout prix dans un étb qui n'est pas forcément équipé/formé pour, juste parce que ça coûte moins cher et que ça permet de dire qu'on les intègre (ce qui dans ces conditions est faux)
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- PoupsSage
Je suis d' accord avec toi. En plus ,de l'école , ils sont suivis médicalement. Certains élèves violents apprennent à maîtriser leur violence....Nannnie a écrit:Moi ce qui le gêne le plus, c'est de laisser de côté les élèves qui fonctionnent bien.
On se concentre sur les autres et on ne fait plus attention à ceux qui ne posent pas de problème.
J'ai dans mon collège des classes pour élèves "différents", or je ne me sens pas assez armée pour répondre à leurs besoins. Quand je vois que dans un classe de 17 élevés on a 6 AVS ... Cela ne laisse pantoise ...
Je n'ai pas reçu la formation nécessaire pour y arriver (même si j'ai suivi une formation de 2 ans sur les "dys") et je me dis que s'ils étaient face à des enseignants spécialisés cela irait peut être mieux.
Certains parents ne veulent pas que leur rejeton soit placé non plus.
- RoninMonarque
Et moi je suis spécialisé et je vois des gamins avec de vrais problèmes non pris en charge, et des gamins qui n'ont presque rien mais pour qui les parents font tout un bazar pour avoir des adaptations. Or, ce sont ceux qui gueulent le plus qui obtiennent le plus. Sans parler des gamins qui relèvent de structures mais que les parents refusent. Cf le fil sur l'enseignement spécialisé.
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- NannnieHabitué du forum
Ah ça je suis bien d'accord !Ronin a écrit:Et moi je suis spécialisé et je vois des gamins avec de vrais problèmes non pris en charge, et des gamins qui n'ont presque rien mais pour qui les parents font tout un bazar pour avoir des adaptations. Or, ce sont ceux qui gueulent le plus qui obtiennent le plus. Sans parler des gamins qui relèvent de structures mais que les parents refusent. Cf le fil sur l'enseignement spécialisé.
J'ai le cas d'une mère qui refuse que son fils soit reconnu par la MDPH, car il ne doit pas être stigmatisé selon elle, mais qui nous fait ch*** pour que l'on mette tout en œuvre pour son petit chéri
J'attends qu'il soit en 3ème et là on en reparlera au moment où elle se réveillera pour qu'il ait une dictée aménagée et un 1/3 temps !!
- ladyantillesNiveau 5
ils sont uniquement sermonnes par les CDE qui nous les renvoient dans nos classes.les coupables , selon la direction et la vie scolaires, sont les profs qui ne savent pas ''tenir une classe''
- LefterisEsprit sacré
Le fait que les profs ne puissent "tenir une classe" est pourtant le signe indubitable que l'administration ne fait pas son boulot, puisque les élèves voient qu'ils ne risquent rien en bafouant les règles.ladyantilles a écrit:ils sont uniquement sermonnes par les CDE qui nous les renvoient dans nos classes.les coupables , selon la direction et la vie scolaires, sont les profs qui ne savent pas ''tenir une classe''
Et de quoi se mêle la vie scolaire, dont le métier n'est pas de juger les enseignants, mais précisément de faire régner l'ordre nécessaire à l'enseignement ? Ils sont étranges , chez toi...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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- Caroline Saliou (Apel) : "Les programmes sont trop chargés, et adaptés uniquement aux bons élèves".
- Est-ce que vos collègues vous demandent souvent "Ca va avec tes classes ? Ils ne sont pas trop durs tes élèves ?" ?
- "Vous êtes trop souvent absent!" : Quand les arrêts maladie sont remis en cause par le proviseur.
- Mes élèves sont trop choux !
- Des romans qui font un tabac auprès des élèves et qui ne sont pas (trop) nuls.
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