[Sondage] Etes-vous pour ou contre la suppression des inspections ?

John a écrit:

micaschiste a écrit:

John a écrit:

Puis je ne crois pas qu'on puisse faire 40 ans de tutorat, si ?

Dans l'absolu, je ne vois rien qui s'y oppose.

il n'y a pas de stagiaire dans la même discipline dans le même établissement tous les ans en général.

Ca tourne beaucoup, et ça dépend des établissements.
Dans les grands établissements (plus de 100 enseignants par exemple), il y a des matières comme les maths, le français, l'anglais, l'histoire-géo... où il y a quand même souvent un stagiaire dans l'établissement, sauf cas particulier.

On peut être tuteur et être dans un autre établissement que le stagiaire.

John a écrit:Les primes de référents culturels aussi, c'est vrai.
Et il doit y avoir des primes pour les préfets des études en établissements Clair.

Mais ça ne fait pas 70 000 euros sur une carrière :/

John, je vais te faire un calcul qui va t'étonner peut-être.

Si tu as une indemnité de résidence qui représente 3% de ton traitement et que tu gagnes 2000 euros en moyenne sur l'ensemble de ta carrière (40 ans disons). Cela te fait 60 euros par mois; soit 720 euros par an, c'est à dire 28800 euros au total. Les petites ruisseaux faisant les grands fleuves, ce grand chose en apparence finit par représenter 40% des 70000 euros d'écart. Et cela sans effort particulier.

Certes, dans le secondaire, l'administration disposait déjà du droit de décider notre avancement à hauteur de 40 %, en fonction de critères officieux tels que la capacité de la fermer face à l'inacceptable, l'absence de solidarité, l'organisation de sorties scolaires, l'assiduité à la réunionite, les pseudo projets cache-misère, ou la popularité de l'enseignant (curieusement liée, en général, avec les bonnes notes et le peu de punitions qu'il ou elle donne).

Ils veulent que ce taux monte à 100 %...que le garde-à-vous soit définitif. Officiel.

A ceux qui n'acceptent pas l'avancement à la servilité, rendez-vous est donné à le 15/ 11 à Paris (ailleurs aussi) à Denfert-Rochereau à 14 heures.

John, je vais te faire un calcul qui va t'étonner peut-être.

Si tu as une indemnité de résidence qui représente 3% de ton traitement et que tu gagnes 2000 euros en moyenne sur l'ensemble de ta carrière (40 ans disons). Cela te fait 60 euros par mois; soit 720 euros par an, c'est à dire 28800 euros au total. Les petites ruisseaux faisant les grands fleuves, ce grand chose en apparence finit par représenter 40% des 70000 euros d'écart. Et cela sans effort particulier.

Oui, c'est vrai !

Refus de vote.

Je suis contre l'avancement fondé sur l'appréciation de la servilité, voulue par le projet de réforme de l'évaluation.

Ben tu peux voter "sans opinion"

Dani a écrit:Certes, dans le secondaire, l'administration disposait déjà du droit de décider notre avancement à hauteur de 40 %, en fonction de critères officieux tels que la capacité de la fermer face à l'inacceptable, l'absence de solidarité, l'organisation de sorties scolaires, l'assiduité à la réunionite, les pseudo projets cache-misère, ou la popularité de l'enseignant (curieusement liée, en général, avec les bonnes notes et le peu de punitions qu'il ou elle donne).

Ils veulent que ce taux monte à 100 %...que le garde-à-vous soit définitif. Officiel.

A ceux qui n'acceptent pas l'avancement à la servilité, rendez-vous est donné à le 15/ 11 à Paris (ailleurs aussi) à Denfert-Rochereau à 14 heures.

Le 15/12

Dani a écrit:Certes, dans le secondaire, l'administration disposait déjà du droit de décider notre avancement à hauteur de 40 %, en fonction de critères officieux tels que la capacité de la fermer face à l'inacceptable, l'absence de solidarité, l'organisation de sorties scolaires, l'assiduité à la réunionite, les pseudo projets cache-misère, ou la popularité de l'enseignant (curieusement liée, en général, avec les bonnes notes et le peu de punitions qu'il ou elle donne).

Ils veulent que ce taux monte à 100 %...que le garde-à-vous soit définitif. Officiel.

A ceux qui n'acceptent pas l'avancement à la servilité, rendez-vous est donné à le 15/ 11 à Paris (ailleurs aussi) à Denfert-Rochereau à 14 heures.

Le 15/12

Oups je n'avais pas vu le post de frimoussette :lol:

C'est justement parce qu'il y a une grève le 15/12 que ce sondage est d'actualité.

On voit bien, pour l'instant, que très peu appellent à mettre fin aux inspections.

Jamais inspecté, mais je ne suis pas aussi vieux que vous tous ! :lol:

John a écrit:C'est justement parce qu'il y a une grève le 15/12 que ce sondage est d'actualité.

On voit bien, pour l'instant, que très peu appellent à mettre fin aux inspections.

Dieu sait, pourtant, si le système est "perfectible". Belle leçon de politique: pour maintenir un mauvais système, en suggérer un pire pour qu'on soutienne celui qui est en place.

Voici un bel article qui vous donnera le moral

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/12/14/01016-20111214ARTFIG00250-evaluation-des-enseignants-luc-chatel-tient-bon.php

"À la veille de la mobilisation des syndicats de l'Éducation nationale, le ministre juge archaïque le système actuel.

Le projet de réforme de l'évaluation des enseignants soulève la bronca de la quasi-totalité des syndicats de l'Éducation nationale qui appellent demain à une journée de grève et de manifestations. Seul le Sgen-CFDT ne s'est pas joint au mouvement. Un projet de décret dont l'entière application n'est pas envisagée avant 2014 a été dévoilé il y a un mois. Il propose de confier aux chefs d'établissements l'évaluation des professeurs de l'enseignement secondaire à l'occasion d'un entretien mené tous les trois ans. Le supérieur hiérarchique devrait évaluer la capacité de l'enseignant à faire progresser chaque élève, les compétences dans sa discipline, l'implication dans le projet d'établissement.

Le projet modifierait les grilles d'avancement, ce qui n'est pas étranger à la colère des syndicats. Il est ainsi possible d'obtenir un «avancement accéléré» avec des «mois de réduction d'ancienneté» en fonction des résultats. L'évaluation des enseignants par leur chef d'établissement était l'une des propositions UMP dévoilées en novembre, en préparation de la campagne présidentielle. Il y était notamment demandé qu'elle ne serve pas uniquement à vérifier leur bon respect du programme national et leur aptitude à le finir dans les temps.
Il faut «un patron»

Une récente intervention médiatique de Luc Chatel, affirmant qu'il fallait «un patron» dans un collège ou un lycée n'a guère été appréciée par les syndicats. «C'est important que le chef d'établissement ait un rôle prépondérant» dans l'évaluation des enseignants, a-t-il dit encore mardi sur RMC. Pour le ministre, le système actuel est «archaïque, n'est pas incitatif et ne valorise pas leur engagement». Aujourd'hui, les professeurs ne sont inspectés en moyenne qu'une fois tous les sept ans et leur avancement dépend pour l'essentiel de leur ancienneté et d'un système de notes. Selon un groupe de travail mis en place par le ministère, parmi les «points faibles les plus partagés» du système actuel, les inspections sont «trop espacées, aléatoires et brèves, ce qui ne permet pas un suivi efficace». Et «la surprotection qui entoure la fonction publique empêche la valorisation des bons enseignants pour protéger les moyens et les mauvais».

Reste que le Snes, syndicat de l'enseignement secondaire est particulièrement hostile au projet. «Comment accepter que des pilotes de lignes soient évalués par un directeur d'aéroport?, interroge Daniel Robin, l'un des secrétaires généraux, le cœur du métier, c'est ce qui se passe dans la classe. Un chef d'établissement n'est pas capable d'apprécier les choix pédagogiques d'un enseignant. Cela suppose de maîtriser le contenu de la discipline.» Une pétition demandant le retrait des textes avait recueilli, mardi, 62.000 signatures.

En réalité, les chefs d'établissement ne devraient pas avoir tous les pouvoirs en matière d'évaluation. Luc Chatel a expliqué qu'ils auraient à s'entourer des compétences des inspecteurs. Responsable du SNPDEN, syndicat des chefs d'établissements, Philippe Tournier rappelle par ailleurs que ses alter ego ont déjà l'habitude d'évaluer des personnels dont ils ne possèdent pas la compétence technique, comme les infirmiers scolaires. "

je suis un peu comme Dani: le salaire au "mérite" me débecte. mais je pense quand même qu'il faut que des gens compétents vérifient ce qui se fait en classe, et ça ne peut être que l'inspecteur. Mais avec des chevilles moins enflées et des options pédagogiques moins idéologiques.

John a écrit:

Par ailleurs, et heureusement, on a des moyens de ne pas gagner que le minimum.

Lesquels, mis à part les heures supplémentaires ?

passer une autre concours de la Fonction Publique.
Sinon, en restant prof, le "plus-à-gagner" en étant bien vu, bien noté, est assez ridicule.
On aime bien citer ce chiffre de 150.000 euros, qui n'est que théorique (et brut). Admettons que la moitié de cette somme est plus réaliste; n'importe quel agent A se fait ça en quelques années grâce aux primes... ou avantages en nature (logement dans le parc social quand il est à Paris, voiture, tél de fonction, pas besoin d'acheter les fournitures etc.)

Lorica a écrit:je suis un peu comme Dani: le salaire au "mérite" me débecte. mais je pense quand même qu'il faut que des gens compétents vérifient ce qui se fait en classe, et ça ne peut être que l'inspecteur. Mais avec des chevilles moins enflées et des options pédagogiques moins idéologiques.

John a écrit:

Par ailleurs, et heureusement, on a des moyens de ne pas gagner que le minimum.

Lesquels, mis à part les heures supplémentaires ?

passer une autre concours de la Fonction Publique.
Sinon, en restant prof, le "plus-à-gagner" en étant bien vu, bien noté est assez ridicule.
On aime bien citer ce chiffre de 150.000 euros, qui n'est que théorique (et brut). Admettons que la moitié de cette somme est plus réaliste; n'importe quel agent A se fait ça en quelques années grâce aux primes... ou avantages en nature (logement dans le parc social, voiture, tél de fonction, pas besoin d'acheter les fournitures etc.)

Encore faut-il le décrocher ce concours catégorie A (ce n'est pas un hasard si les reconversions se font plutôt en catégorie B). Un ami vient de réussir celui d'inspecteur des impôts au bout de la troisième tentative alors qu'il était contrôleur et loin d'être un dilettante.

Dieu sait, pourtant, si le système est "perfectible". Belle leçon de politique: pour maintenir un mauvais système, en suggérer un pire pour qu'on soutienne celui qui est en place.

Sauf que, pour l'instant, la plupart demandent une évolution du système d'inspections.

John a écrit:

Dieu sait, pourtant, si le système est "perfectible". Belle leçon de politique: pour maintenir un mauvais système, en suggérer un pire pour qu'on soutienne celui qui est en place.

Sauf que, pour l'instant, la plupart demandent une évolution du système d'inspections.

Des inspections-conseils ? qu'est-ce que ça changera si elles ont lieu tous les dix ans ?

Pour.
Parce qu'on ne juge pas de la qualité d'un prof sur une séance.
Parce qu'il y a des modes et qu'on est bien noté si on cède à la mode, mal noté quand on n'y cède pas.
Parce que c'est infantilisant.
Parce que beaucoup d'IPR sont avant tout des carriéristes qui ne savent plus ce que c'est qu'un élève.
Parce qu'ils ont le pouvoir de ralentir la carrière d'un prof qu'ils ont dans le pif.

.

Lorica a écrit:même en B, on peut facilement se faire 1000 euros de primes/mois.

Reine Margot doit être à la fête alors.

5ans de métier et une inspection.
Pour des inspections conseils à la demande des profs.
Marre de devoir suivre les modes pédagos pour être sûr de ne pas me faire lyncher par l'IEN.

Carabas a écrit:Pour.
Parce qu'on ne juge pas de la qualité d'un prof sur une séance.
Parce qu'il y a des modes et qu'on est bien noté si on cède à la mode, mal noté quand on n'y cède pas.
Parce que c'est infantilisant.
Parce que beaucoup d'IPR sont avant tout des carriéristes qui ne savent plus ce que c'est qu'un élève.
Parce qu'ils ont le pouvoir de ralentir la carrière d'un prof qu'ils ont dans le pif.

J'ai voté pour le maintien d'un inspection rénovée, mais ce sondage me renvoie au cas de Véronique (V Marchais), à qui beaucoup voudraient ressembler, mais que son ipr n'a pas appréciée.

Leclochard a écrit:

Lorica a écrit:même en B, on peut facilement se faire 1000 euros de primes/mois.

Reine Margot doit être à la fête alors.

mais elle est dans ce ministère de miséreux qui s'appelle le MEN...

Thalia de G a écrit:
J'ai voté pour le maintien d'un inspection rénovée, mais ce sondage me renvoie au cas de Véronique (V Marchais), à qui beaucoup voudraient ressembler, mais que son ipr n'a pas appréciée.

En même temps, quelle différence avec, dans le futur système, le cas d'un prof à qui beaucoup voudraient ressembler, mais que son CDE n'apprécie pas du tout ?

Je ne veux ressembler qu'à moi-même !
Plus sérieusement tu poses une bonne question à laquelle je n'ai pas de réponse.

Thalia de G a écrit:Je ne veux ressembler qu'à moi-même !
Plus sérieusement tu poses une bonne question à laquelle je n'ai pas de réponse.

Moi j'en ai une : l'inspecteur a nettement moins de pouvoir de nuisance.

Pour le maintien mais sous une autre forme:

1. Le contrôle : oui mais pour tous

2. Le contrôle : oui mais plus par une seule personne

ça va être dur :lol: