Evaluation des enseignants : Appel de tous les syndicats à la grève le 15 décembre 2011

Communiqué de presse

Les organisations syndicales CGT Educ’action, SE-UNSA, SGEN-CFDT, SNALC-CSEN, SNCL-FAEN, SNES-FSU, SNEP-FSU, SNUEP-FSU, SNLC-FO, SUD Education réunies le 17/11/2011dans le cadre d’une intersyndicale du second degré ont condamné unanimement les projets de textes sur l’évaluation des personnels enseignants, d’éducation et d’orientation que le ministère veut imposer dès la rentrée 2012.

Sous couvert d’évaluation, c’est une vision du système éducatif fondée sur la performance individuelle que portent ces projets.

Ainsi dans le second degré, la fin de double évaluation reviendrait à reléguer au dernier plan ce qui constitue le cœur du métier, à savoir le travail en classe avec les élèves dénaturant ainsi profondément les métiers de l’éducation.

Les organisations syndicales CGT Educ’action, SE-UNSA, SGEN-CFDT, SNALC-CSEN, SNCL-FAEN, SNES-FSU, SNEP-FSU, SNUEP-FSU, SNLC-FO, SUD Education appellent les personnels dans les établissements à faire connaître les projets ministériels, à se réunir en assemblée générale et à se mobiliser.


Elles sont déterminées à organiser une riposte forte et rapide pour exiger le retrait du projet. Elles appellent à signer massivement la pétition unitaire qui sera mise en ligne dès lundi et ont mis en perspective une grève le 15 décembre des personnels enseignants des 1er et second degré, d’éducation et d’orientation.

Karine B. a écrit:Communiqué de presse
Elles sont déterminées à organiser une riposte forte et rapide pour exiger le retrait du projet. Elles appellent à signer massivement la pétition unitaire qui sera mise en ligne dès lundi et ont mis en perspective une grève le 15 décembre des personnels enseignants des 1er et second degré, d’éducation et d’orientation.

Goldeneye08 a écrit:Bonjour,

Autre chose qui moi me fait bien plus peur : quid du fait qu'une unique évaluation par le chef d'établissement risquerait de bloquer l'avancement de quelqu'un qui pour une raison ou une autre serait "mal vu" ?
Bonjour l'objectivité d'une telle évaluation.
Pour en avoir parlé avec des collègues, certains pensent que cela serait mieux car le chef d'établissement nous voit tous les jours alors que l'inspecteur nous voit une fois tous les 4/5 ans et qu'en plus on a bien préparé une séance nickel exprès.
Mmmoui pas convaincu...
Quel est donc le but réel de cette réforme ? Je m'interroge...

Celeborn a écrit:Et là, je crois que c'est le rôle d'un syndicat (et plus encore du syndicat largement majoritaire) de réfléchir sérieusement aux moyens d'action qu'il propose, surtout quand il voit que son moyen d'action "traditionnel" est complètement inefficient et provoque chez les troupes une grande lassitude.

Je ne comprends pas (*) pourquoi le SNES ne profite pas de l'opportunité de 2012 pour faire clairement savoir au PS que, s'il ne revoit pas sa copie en matière d'éducation et s'il ne donne pas certaines garanties (pas forcément en terme de moyens compte tenu de la crise, mais plutôt sur les missions et le statut des enseignants), il appellera à voter Bayrou ou éventuellement Chevènement au premier tour.

John a écrit:

Je ne comprends pas (*) pourquoi le SNES ne profite pas de l'opportunité de 2012 pour faire clairement savoir au PS que, s'il ne revoit pas sa copie en matière d'éducation et s'il ne donne pas certaines garanties (pas forcément en terme de moyens compte tenu de la crise, mais plutôt sur les missions et le statut des enseignants), il appellera à voter Bayrou ou éventuellement Chevènement au premier tour.

Parce qu'il n'a pas envie d'être ridicule.

Moonchild a écrit:Puisque l'autre sujet a été verrouillé, je vais reprendre ici :

Celeborn a écrit:Et là, je crois que c'est le rôle d'un syndicat (et plus encore du syndicat largement majoritaire) de réfléchir sérieusement aux moyens d'action qu'il propose, surtout quand il voit que son moyen d'action "traditionnel" est complètement inefficient et provoque chez les troupes une grande lassitude.

L'un des grands problèmes du syndicat majoritaire, en dehors de sa grande complaisance envers les expérimentations pédagogiques, est que, à l'image du corps enseignant, il est beaucoup trop ancré politiquement ; il n'a donc pas de réelle possibilité de dialogue avec la droite qui sait bien qu'elle n'y gagnerait pas d'électeur et, ce qui est plus grave, il n'a plus le moindre moyen de pression sur la gauche qui considère que le vote enseignant lui sera acquis par défaut (et quand on discute avec les collègues, on voit que ce n'est pas complètement faux).
Je ne comprends pas (*) pourquoi le SNES ne profite pas de l'opportunité de 2012 pour faire clairement savoir au PS que, s'il ne revoit pas sa copie en matière d'éducation et s'il ne donne pas certaines garanties (pas forcément en terme de moyens compte tenu de la crise, mais plutôt sur les missions et le statut des enseignants), il appellera à voter Bayrou ou éventuellement Chevènement au premier tour.

(*) c'est une figure de style, je crains en fait de comprendre...

non la seule chose à faire avec la droite, c'est les mettre dehors

John a écrit:

Je ne comprends pas (*) pourquoi le SNES ne profite pas de l'opportunité de 2012 pour faire clairement savoir au PS que, s'il ne revoit pas sa copie en matière d'éducation et s'il ne donne pas certaines garanties (pas forcément en terme de moyens compte tenu de la crise, mais plutôt sur les missions et le statut des enseignants), il appellera à voter Bayrou ou éventuellement Chevènement au premier tour.

Parce qu'il n'a pas envie d'être ridicule.

Durruti a écrit:En fait je crois que cette "mobilisation" interpro est un échec avant même d'avoir eu lieu, enfin si c'est une Flash mob façon Chérèque.

http://www.20minutes.fr/societe/826198-journee-syndicale-contre-rigueur-13-decembre

Monalisa a écrit:

Durruti a écrit:En fait je crois que cette "mobilisation" interpro est un échec avant même d'avoir eu lieu, enfin si c'est une Flash mob façon Chérèque.

http://www.20minutes.fr/societe/826198-journee-syndicale-contre-rigueur-13-decembre

En effet, il n'y a même pas d'appel à la grève...

John a écrit:

Monalisa a écrit:

Durruti a écrit:En fait je crois que cette "mobilisation" interpro est un échec avant même d'avoir eu lieu, enfin si c'est une Flash mob façon Chérèque.

http://www.20minutes.fr/societe/826198-journee-syndicale-contre-rigueur-13-decembre

En effet, il n'y a même pas d'appel à la grève...

Il y a appel de la part de FO, mais FO ne participera pas à cet appel

John a écrit: Il y a appel de la part de FO, mais FO ne participera pas à cet appel

SOCIAL - A l'issue d'une réunion au siège de la CGT, cinq syndicats appellent à une journée d'action contre le plan de rigueur...

Cinq organisations intersyndicales appellent à une journée d'action avec des rassemblements le 13 décembre pour dénoncer le nouveau plan de rigueur du gouvernement. Parallèlement, dix syndicats d'enseignants du second degré prévoient une journée de grève le 15 décembre pour exiger le retrait du projet de décret sur l'évaluation des personnels enseignants que le ministère veut imposer à la rentrée 2012.

Un mois après la mobilisation en demi-teinte du 11 octobre, qui avait vu 270.000 personnes manifester en France, l'intersyndicale a préféré éviter une deuxième journée interprofessionnelle à travers le pays. Elle prévoit donc deux semaines de mobilisation des salariés pour interpeller le gouvernement et les élus. «Dans ce cadre, le 13 décembre sera un temps fort de mobilisations interprofessionnelles, notamment avec des rassemblements», indique le communiqué de l'intersyndicale.
Trois syndicats hors de l'accord

Force ouvrière, la CFTC et la CFE-CGC ne se sont pas associés à cet appel signé par les confédérations CGT, CFDT, FSU, UNSA et Solidaires. Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, avait jugé «urgent que le mouvement syndical affirme sa fermeté et sa détermination», raison pour laquelle il avait appelé les organisations à se réunir vendredi.

Force ouvrière, qui se tient en dehors de l'intersyndicale depuis deux ans et ne croit pas à l'efficacité de défilés, prônait à nouveau, sans succès, une grève interprofessionnelle de 24 heures. «On ne fera pas un second 11 octobre, qui n'avait pas montré la capacité des syndicats à peser de manière lourde», avait prévenu de son côté Marcel Grignard, numéro 2 de la CFDT, avant la réunion.

John a écrit:

Je ne comprends pas (*) pourquoi le SNES ne profite pas de l'opportunité de 2012 pour faire clairement savoir au PS que, s'il ne revoit pas sa copie en matière d'éducation et s'il ne donne pas certaines garanties (pas forcément en terme de moyens compte tenu de la crise, mais plutôt sur les missions et le statut des enseignants), il appellera à voter Bayrou ou éventuellement Chevènement au premier tour.

Parce qu'il n'a pas envie d'être ridicule.

Jim Thompson a écrit:+1 Bayrou

Schéhérazade a écrit:Dans la situation actuelle, il me semble qu'un syndicat peut dire quels projets politiques pour l'éducation il rejette (et là, UMP ou PS, même combat) mais guère donner de consignes de vote, ce n'est pas son rôle.

crois-tu qu'on entendra un jour le SNES rejeter la politique éducative du PS

Bayrou qui au moins semble être plus engagé à défendre nos missions et notre statut