Comment réagissez-vous quand l'enseignant apprend des choses fausses à vos enfants?

Rikki a écrit:Audrey, j'en ai eu un comme ça. J'étais en CE2 / CM2. Le gamin était en CE2.

On était en train de faire une soustraction, tranquillou. Genre, mettons, 122 - 59. Je commence : "2 moins 9, on ne peut pas, donc on prend prend une dizaine, bla bla bla..."

Et là, les yeux dans le vague, le gamin me sort : "Je me demande pourquoi on dit toujours que 2 moins 9 on ne peut pas. On pourrait aussi dire que ça fait -7, non ?"

J'avoue avoir été un peu scotchée.

J'ai expliqué au gamin que ça ne marchait pas dans le cas précis. Mais que oui, on aurait aussi bien pu dire "- 7", qu'il verrait ça au collège. Et j'ai chopé les parents, car ce n'était pas sa première fulgurance, pour leur dire "Attention, si on vous dit que votre fils est nul un jour, ne vous laissez pas impressionner, il est rêveur, il n'écoute pas toujours la maîtresse, mais il a oublié d'être bête."

Objectivement, si on croit qu'on peut ôter 9 de 2, il faut postuler pour être premier ministre en Grèce. La température négative au thermomètre ne résulte que d'un repère conventionnel, et les nombres négatifs nous embrouillent plus qu'autre chose. Il n'y a jamis -6 fleurs dans un pré et je n'ai pas -200€ à la banque : je les dois. Ce n'est pas pareil.
Fatigants, les matheux, à la fin.

Catalunya a écrit:Ce que Mufab signale, à juste titre, c'est que si l'instit postait ici et évoquait un parent d'élève lui signalant son erreur, tout le forum tomberait sur le dos dudit parent.

A lire régulièrement le forum, je suis assez en accord avec toi et tes remarques (que je ne citerai pas toutes) sur ce sujet ne sont pas aussi injustifiées et déplacées que d'aucuns le prétendent.

cristal a écrit:Tu peux peut-être lui écrire un petit mot que tu glisserais discrètement dans son cahier de liaison : Je me permets, sans prétention, de signaler une erreur dans l'exercice...
C'est très délicat, mais si ton mot est bien formulé, elle remarquera peut-être la bienveillance de ta démarche...

L'an dernier, je me suis vue dans l'obligation de faire ça. Ma fille était en CE1 et la maîtresse leur apprenait une ineptie totale sur une règle de grammaire ou ortho (honte à moi, je ne me souviens plus le hic qui m'avait fait hurler)... et pas de bol, je venais de me "retaper" tous les bouquins pour faire la règle avec mes 5e :lol:
J'ai donc fait un mot que j'ai essayé d'être le plus posé possible... mais, ce n'est pas évident tout de même. Elle n'a même pas signé le mot, je crois bien (les parents la détestent cordialement école après école, donc ça m'a passé à 4000) :lol!:

Et j'avais expliqué à ma fille qu'on fait tous des erreurs, que ça peut arriver :acf:
Si c'est fait avec diplomatie, je pense que j'accepterais sans trop de peine qu'on me signale une erreur, non ?

Rikki a écrit:Audrey, j'en ai eu un comme ça. J'étais en CE2 / CM2. Le gamin était en CE2.

On était en train de faire une soustraction, tranquillou. Genre, mettons, 122 - 59. Je commence : "2 moins 9, on ne peut pas, donc on prend prend une dizaine, bla bla bla..."

Et là, les yeux dans le vague, le gamin me sort : "Je me demande pourquoi on dit toujours que 2 moins 9 on ne peut pas. On pourrait aussi dire que ça fait -7, non ?"

J'avoue avoir été un peu scotchée.

J'ai expliqué au gamin que ça ne marchait pas dans le cas précis. Mais que oui, on aurait aussi bien pu dire "- 7", qu'il verrait ça au collège. Et j'ai chopé les parents, car ce n'était pas sa première fulgurance, pour leur dire "Attention, si on vous dit que votre fils est nul un jour, ne vous laissez pas impressionner, il est rêveur, il n'écoute pas toujours la maîtresse, mais il a oublié d'être bête."

Ben tu cerneras un peu mieux le "profil" de mon petit frère si je te dis que dans la foulée, ce soir-là, j'ai aussi dû lui expliquer ce qu'était un chiffre au carré, et la racine carrée... Ouais, mon petit frère avait tellement oublié d'être bête qu'il en a oublié en quoi l'école ça pouvait être bien...et il a quitté le système en 2nde, avec juste son brevet en poche. Problématique très familiale dirons-nous...mais ça rejoint un autre sujet déjà évoqué ailleurs sur le forum...

Salut, je pense que tlm fait des erreurs : à la TV ils avaient montré une PE qui faisait un peu d'anglais avec ses élèves et elle leur disait "pick up your hands".

Elle était très sympathique et avait eu le mérite de reprendre ses cours d'anglais. Je pense qu'il faut dire à son enfant qu'elle commet une erreur mais c'est tout : les enfants ne sont pas bêtes et ils savent être tolérants.

Quand une PE est reconnue et appréciée, ça passe.

Sur BFM j'ai entendu Mr Copé parler d'axe vertical pour l'axe des abscisses, cela m'a choqué car cela ne correspond pas à la norme courante; mais je me suis souvenu que j'avais enseigné les mathématiques et que pour moi une chose évidente l'est moins pour d'autres, ensuite connaitre ou non le terme me semble mineur.

A+

olivier-np30 a écrit:
Elle était très sympathique et avait eu le mérite de reprendre ses cours d'anglais. Je pense qu'il faut dire à son enfant qu'elle commet une erreur mais c'est tout : les enfants ne sont pas bêtes et ils savent être tolérants.

Et quand les parents ne connaissent pas l'anglais ?

Sur BFM j'ai entendu Mr Copé parler d'axe vertical pour l'axe des abscisses,

J'espère que c'était pour "axe des ordonnées", plutôt.

Moi on m'a appris que le conditionnel était un mode.
Figurez-vous, j'ai survécu.

olivier-np30 a écrit:Sur BFM j'ai entendu Mr Copé parler d'axe vertical pour l'axe des abscisses, cela m'a choqué car cela ne correspond pas à la norme courante; mais je me suis souvenu que j'avais enseigné les mathématiques et que pour moi une chose évidente l'est moins pour d'autres, ensuite connaitre ou non le terme me semble mineur.

A+

M.Copé serait-il anglais pour que vous l'appeliez mister?

Justement la ponctuation du dialogue, c'est un de mes plus grands doutes pédagogiques. Chaque année, je me demande pourquoi je trouve encore utile de passer du temps ( plusieurs heures si l'on compte toutes les corrections de rédaction qui suivent l'heure de leçon/exercices, plusieurs années même puisque l'on rabâche ces règles à longueur de collège et sans doute aussi au lycée) à enseigner cette ponctuation avec guillemets et tirets ( mais surtout pas en même temps) alors que ce n'est plus la ponctuation du dialogue que l'on trouve dans les livres que nous faisons lire à nos élèves, et j'englobe dans ces livres certains manuels. Mis à part dans leurs copies, où les guillemets/tirets sont-ils encore utilisés ? Franchement, ne vaudrait-il pas mieux passer du temps sur autre chose de plus essentiel?

Objectivement, si on croit qu'on peut ôter 9 de 2, il faut postuler pour être premier ministre en Grèce. La température négative au thermomètre ne résulte que d'un repère conventionnel, et les nombres négatifs nous embrouillent plus qu'autre chose. Il n'y a jamis -6 fleurs dans un pré et je n'ai pas -200€ à la banque : je les dois. Ce n'est pas pareil.
Fatigants, les matheux, à la fin.

Cripure, il n'y a que toi pour écrire des messages pareils... :shock:
C'est euh... très déroutant, à tous points de vue.

Catalunya a écrit:

olivier-np30 a écrit:Sur BFM j'ai entendu Mr Copé parler d'axe vertical pour l'axe des abscisses, cela m'a choqué car cela ne correspond pas à la norme courante; mais je me suis souvenu que j'avais enseigné les mathématiques et que pour moi une chose évidente l'est moins pour d'autres, ensuite connaitre ou non le terme me semble mineur.

A+

M.Copé serait-il anglais pour que vous l'appeliez mister?

Ce serait bien qu'il le soit. :censure:

Armide a écrit:Justement la ponctuation du dialogue, c'est un de mes plus grands doutes pédagogiques. Chaque année, je me demande pourquoi je trouve encore utile de passer du temps ( plusieurs heures si l'on compte toutes les corrections de rédaction qui suivent l'heure de leçon/exercices, plusieurs années même puisque l'on rabâche ces règles à longueur de collège et sans doute aussi au lycée) à enseigner cette ponctuation avec guillemets et tirets ( mais surtout pas en même temps) alors que ce n'est plus la ponctuation du dialogue que l'on trouve dans les livres que nous faisons lire à nos élèves, et j'englobe dans ces livres certains manuels. Mis à part dans leurs copies, où les guillemets/tirets sont-ils encore utilisés ? Franchement, ne vaudrait-il pas mieux passer du temps sur autre chose de plus essentiel?

Assez d'accord avec ça ! Je me suis fait la même réflexion : les élèves sont déroutés de voir que, ni les manuels, ni les romans, ne respectent les règles vues en classe. Je continue à leur expliquer brièvement mais j'ai bien envie de ne plus sanctionner si je ne trouve que des tirets...

John a écrit:

Objectivement, si on croit qu'on peut ôter 9 de 2, il faut postuler pour être premier ministre en Grèce. La température négative au thermomètre ne résulte que d'un repère conventionnel, et les nombres négatifs nous embrouillent plus qu'autre chose. Il n'y a jamis -6 fleurs dans un pré et je n'ai pas -200€ à la banque : je les dois. Ce n'est pas pareil.
Fatigants, les matheux, à la fin.

Cripure, il n'y a que toi pour écrire des messages pareils... :shock:
C'est euh... très déroutant, à tous points de vue.

Ben ce message m'a fait rire moi... il est empreint d'un bon sens tout terrien, typiquement Cripurien, que j'adore...Qu'y a-t-il de choquant d'ailleurs à dire qu'un nombre relatif est... relatif? lol

Je viens de lire les 10 pages ... Et je comprends mieux l'exaspération de Mufab. Certes, elle n' y a pas mis les formes, mais quand on est exaspéré ...
C'est vrai, on enseigne plusieurs matières, et on ne peut pas tout maîtriser, surtout avec ces nouvelles matières qui nous tombent dessus sans formation. Je pense à l'informatique il y a quelques années (certaines de mes collègues n'y connaissent rien, elles refusent de s'y mettre), et plus récemment à l'histoire des arts. Personnellement, je n'y connais rien, on me demanderait d'enseigner la mécanique automobile, ce serait pareil. Alors je cherche : sur le net, dans des bouquins ... Mais je ne suis pas à l'abri d'une ânerie. Et voilà que cette année, l'EN n'a plus de budget pour les intervenants d'anglais. Allez hop, c'est aux instits de s'y coller. Beaucoup n'ont pas fait d'anglais depuis le lycée ... plus ou moins lointain ! D'autres n'en ont jamais fait. Ils ont appris l'allemand ou l'espagnol ou ... Pas grave, ils doivent enseigner l'anglais. Alors des âneries comme "pick up your hand", il y en aura sans doute plus d'une. Alors oui, on fait ce qu'on peut et on essaye de le faire bien. Mais on n'est pas spécialiste dans chaque matière.
Pour revenir au sujet de départ, je n'aurais pas relever l'erreur devant mon fils, tout simplement parce que je ne trouve pas ça grave, cette histoire de tiret ou de guillemets pour un enfant de 7 ans. Il aura bien le temps d'apprendre ce genre de détails. C'est comme pour les pieds et les e muets en poésie. D'ailleurs, je n'ai pas tout compris à ce sujet : qui peut m'expliquer ? (et là j'ai envie d’ajouter : désolée, je ne suis qu'instit, pas prof de lettres).

John a écrit:

Objectivement, si on croit qu'on peut ôter 9 de 2, il faut postuler pour être premier ministre en Grèce. La température négative au thermomètre ne résulte que d'un repère conventionnel, et les nombres négatifs nous embrouillent plus qu'autre chose. Il n'y a jamais -6 fleurs dans un pré et je n'ai pas -200€ à la banque : je les dois. Ce n'est pas pareil.
Fatigants, les matheux, à la fin.

Cripure, il n'y a que toi pour écrire des messages pareils... :shock:
C'est euh... très déroutant, à tous points de vue.

Je le prends pour un compliment. je me place du point de vue du sens du verbe avoir. Si vous parvenez à "avoir" -n objets chez vous, faites-moi un dessin. Ou photographiez-les :lol:

C'est la grande blague de la météo à la tv ça : " demain les températures seront négatives..." les températures étant des chiffres ben pour moi - 3 n'est pas plus froid que 8.

Ceci étant je ne suis que PE et pas miss météo

coquelicot a écrit:Je viens de lire les 10 pages ... Et je comprends mieux l'exaspération de Mufab. Certes, elle n' y a pas mis les formes, mais quand on est exaspéré ...
C'est vrai, on enseigne plusieurs matières, et on ne peut pas tout maîtriser, surtout avec ces nouvelles matières qui nous tombent dessus sans formation. Je pense à l'informatique il y a quelques années (certaines de mes collègues n'y connaissent rien, elles refusent de s'y mettre), et plus récemment à l'histoire des arts. Personnellement, je n'y connais rien, on me demanderait d'enseigner la mécanique automobile, ce serait pareil. Alors je cherche : sur le net, dans des bouquins ... Mais je ne suis pas à l'abri d'une ânerie. Et voilà que cette année, l'EN n'a plus de budget pour les intervenants d'anglais. Allez hop, c'est aux instits de s'y coller. Beaucoup n'ont pas fait d'anglais depuis le lycée ... plus ou moins lointain ! D'autres n'en ont jamais fait. Ils ont appris l'allemand ou l'espagnol ou ... Pas grave, ils doivent enseigner l'anglais. Alors des âneries comme "pick up your hand", il y en aura sans doute plus d'une. Alors oui, on fait ce qu'on peut et on essaye de le faire bien. Mais on n'est pas spécialiste dans chaque matière.
Pour revenir au sujet de départ, je n'aurais pas relevé l'erreur devant mon fils, tout simplement parce que je ne trouve pas ça grave, cette histoire de tiret ou de guillemets pour un enfant de 7 ans. Il aura bien le temps d'apprendre ce genre de détails. C'est comme pour les pieds et les e muets en poésie. D'ailleurs, je n'ai pas tout compris à ce sujet : qui peut m'expliquer ? (et là j'ai envie d’ajouter : désolée, je ne suis qu'instit, pas prof de lettres).

Il y a eu un temps où l'instituteur, sur ces questions des fondamentaux de la langue, était bien plus solide qu'un agrégé de lettres. Parce qu'il est instituteur, il est au stade des fondations et son autorité sur ces questions était totale. Le compte des syllabes (un pied est un groupe d'au moins deux syllabes) en poésie, avec le "e" central, dit aussi muet, qui s'élide en fin de mot devant un mot qui commence par une voyelle, mais se prononce à la fin du mot si le suivant commence par une consonne, c'est mon instit de CM1 qui me les a appris. C'était bien bien avant l'agreg. Voilà, c'est tout.

Votre âm[e] est un paysage choisi
Que vont charmant masques et bergamasques
Jouant du luth et dansant et quasi
Tristes sous leurs déguisements fantasques.

Oui et c'est ça qui lui donnait une bonne partie de son prestige et de son autorité ( qui se fonde il me semble sur la compétence pour beaucoup). Moi quand je suis rentré au goulag, euh l'ioufm, j'étais persuadé que d'affreux grammairiens desséchés ( des profs de lettres classiques quoi ) allaient me faire travailler jusqu'à ce que je maîtrise correctement le français pour l'enseigner. Première déception mais pas des moindres.

Merci pour l'explication, Cripure. Au temps pour moi, j'ai toujours parlé de pieds en poésie, comme je l'avais appris au collège. Désormais, j'utiliserai le mot syllabes.

En fait, tu imaginais un donjon hanté par des profs de LC, c'est ça? tu en rêvais délicieusement la nuit? lol

Voui

Cripure a écrit:

Rikki a écrit:Audrey, j'en ai eu un comme ça. J'étais en CE2 / CM2. Le gamin était en CE2.

On était en train de faire une soustraction, tranquillou. Genre, mettons, 122 - 59. Je commence : "2 moins 9, on ne peut pas, donc on prend prend une dizaine, bla bla bla..."

Et là, les yeux dans le vague, le gamin me sort : "Je me demande pourquoi on dit toujours que 2 moins 9 on ne peut pas. On pourrait aussi dire que ça fait -7, non ?"

J'avoue avoir été un peu scotchée.

J'ai expliqué au gamin que ça ne marchait pas dans le cas précis. Mais que oui, on aurait aussi bien pu dire "- 7", qu'il verrait ça au collège. Et j'ai chopé les parents, car ce n'était pas sa première fulgurance, pour leur dire "Attention, si on vous dit que votre fils est nul un jour, ne vous laissez pas impressionner, il est rêveur, il n'écoute pas toujours la maîtresse, mais il a oublié d'être bête."

Objectivement, si on croit qu'on peut ôter 9 de 2, il faut postuler pour être premier ministre en Grèce. La température négative au thermomètre ne résulte que d'un repère conventionnel, et les nombres négatifs nous embrouillent plus qu'autre chose. Il n'y a jamis -6 fleurs dans un pré et je n'ai pas -200€ à la banque : je les dois. Ce n'est pas pareil.
Fatigants, les matheux, à la fin.

C'est la différence entre celui qui peut passer à la pensée abstraite, et celui qui ne peut pas...
Il y en a qui peuvent dès la primaire... pis y'en a qui peuvent jamais.
J'aimais bien les maths, moi (et les matheux aussi, mais c'est une autre histoire).

Bon, bé sur ces mots très constructifs...

Ronin a écrit:Oui et c'est ça qui lui donnait une bonne partie de son prestige et de son autorité ( qui se fonde il me semble sur la compétence pour beaucoup). Moi quand je suis rentré au goulag, euh l'ioufm, j'étais persuadé que d'affreux grammairiens desséchés ( des profs de lettres classiques quoi ) allaient me faire travailler jusqu'à ce que je maîtrise correctement le français pour l'enseigner. Première déception mais pas des moindres.

Mais qui avait bien pu te faire imaginer des choses pareilles, enfin, Ronin ? :lol!:

Et ta créativité, alors, dans tout ça, tu l'aurais bradée contre un plat de lentilles ?

Au contraire, on t'a appris à apprendre, tout seul comme un grand, pour que tu puisses apprendre à apprendre à apprendre à tes futurs élèves. Tu as construit tes savoirs toi-même car tu sais maintenant que l'on n'apprend bien que ce qu'on a construit tout seul.

Hein que tu es content d'être un médiateur des apprentissages ?
Hein que tu es content ?
Dis-nous immédiatement que tu es content !
:marteau: :marteau: :marteau:

Ronin a écrit:Moi quand je suis rentré au goulag, euh l'ioufm, j'étais persuadé que d'affreux grammairiens desséchés ( des profs de lettres classiques quoi ) allaient me faire travailler jusqu'à ce que je maîtrise correctement le français pour l'enseigner. Première déception mais pas des moindres.

Je pensais que la préparation à l'agrégation me permettrait de maîtriser les fondamentaux de ma discipline. Hem...

Pour répondre à la question initiale : il me semble que lorsqu'on a une personne normale en face de soi, on peut tout simplement lui signaler une erreur, quelle qu'elle soit. Je ne vois pas en quoi on devrait mal prendre le fait qu'on nous signale une erreur. Est-ce à dire qu'on préfère rester dans l'ignorance ? Qu'on préfère ne pas savoir qu'il y a des choses qu'on ne sait pas ? C'est quoi, le problème ?
On me signale régulièrement des erreurs, et j'en suis ravie : ça me permet d'apprendre, ou de réapprendre, ou de vérifier, ou de préciser...

Oui, je suis choquée qu'on puisse enseigner (donc qu'on puisse avoir préparé sa leçon - ou pas - sans se rendre compte qu'on se trompait) qu'on doit faire suivre guillemets et tiret.
Et je suis choquée aussi de lire que puisqu'il y en a de moins en moins dans les livres, on devrait bien ne plus en parler, des guillemets.
Eh bien justement, quand j'en suis à la ponctuation du dialogue, je saute sur l'occasion pour signaler que les éditeurs font des choix, qu'ils vont au plus simple et au moins coûteux, et qu'ils (mes élèves) pourront donc constater que l'usage des guillemets se raréfie, à la mode anglaise, et j'ajoute que les éditeurs allant au moins coûteux, on pourra aussi constater que nombre de fautes restent dans les ouvrages imprimés, et qu'il ne faut donc pas prendre tout ce qui est écrit pour argent comptant - y compris l'orthographe. Et les éditeurs en prennent pour leur grade, y'a pas de raison. Moi, j'aime les guillemets (français), j'aime la ponctuation, ce sont les petits bijoux des phrases, qui les rendent légères ou lourdes, dansantes ou plates, qui les aèrent, qui les décorent, qui les rythment...

Vous allez me te nous vous les garder, les guillemets, oui !

Audrey a écrit:En fait, tu imaginais un donjon hanté par des profs de LC, c'est ça? tu en rêvais délicieusement la nuit? lol

Ronin a écrit:Voui

(voix sépulchrale) Je suis là, Ronin.
:diable: :diable: