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- Spinoza1670Esprit éclairé
Donnons aux directeurs la possibilité de recruter leurs enseignants
TRIBUNE parue dans Le Figaro du 28 juillet 2011 (publié sur le site de l'IFRAP : Reconnue d'utilité publique, la Fondation iFRAP analyse depuis 1985 l'efficacité des politiques publiques et des administrations afin de proposer des réformes concrètes) http://www.ifrap.org/Donnons-aux-directeurs-la-possibilite-de-recruter-leurs-enseignants,12238.html
par Agnès Verdier-Molinié
Les Français sont inquiets, à juste titre, de la qualité de l’enseignement qui est délivrée à leurs enfants et, par ricochet, pour leur avenir. La dernière enquête PISA a montré que la France ne progresse pas en la matière. Le dernier baromètre d’image des services publics en Europe publié par l’Institut Paul Delouvrier et BVA montre que 60 % (+ 17 % par rapport à l’an dernier) des sondés pensent que l’État devrait s’occuper en priorité de l’Éducation.
Curieusement, les commentateurs de l’enquête Paul Delouvrier ont conclu de cette préoccupation qu’elle provenait de l’inquiétude générée par la RGPP et le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux.
C’est une conclusion bien hâtive et cette préoccupation pourrait plus simplement venir du constat (conscient ou inconscient) que l’Éducation nationale, telle qu’elle est gérée aujourd’hui, ne permet pas au commun des élèves de faire fructifier ses talents. Lorsque l’on se tourne vers les modèles éducatifs des autres pays européens, on remarque que la gestion des écoles est beaucoup plus décentralisée qu’en France. Le rapport du Conseil d’Analyse Stratégique intitulé « tableau de bord de l’emploi public Situation de la France et comparaisons internationales » le précisait en ces termes : « les États-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne et les Pays-Bas incarnent le modèle d’une forte décentralisation en termes de recrutement d’enseignants ».
Être autonome, pourvoir recruter des enseignants en adéquation avec le terrain, est devenu un sujet majeur ces dernières semaines. Le Parlement se penche notamment sur l’Éducation. En témoigne actuellement un rapport du député Jacques Grosperrin qui propose « à terme (…) de confier aux autorités académiques ou aux établissements le soin de recruter, sur la base d’un entretien professionnel, les enseignants. »
Au Sénat, c’est un rapport du Sénateur Carle sur l’architecture du système scolaire qui envisage une plus grande autonomie en réseau des établissements d’un même bassin ainsi que de confier l’évaluation des enseignants aux chefs d’établissement. Dans le cadre des auditions menées pour ce rapport par le Sénateur Carle, M. Thierry Bossard, chef du service de l’inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale et de la recherche (IGAENR), a conclu devant les membres de la mission que « pour passer de résultats faibles à des résultats moyens, la centralisation est efficace, mais que pour passer de résultats moyens ou bons à de très bons résultats, la responsabilisation et l’autonomie des équipes locales sont les bonnes réponses. »
Les sénateurs recommandent aussi d’en finir avec l’affectation des professeurs débutants dans les zones prioritaires et de "stabiliser les équipes pédagogiques". Car, comme le rappelait une ancienne gestionnaire comptable dans un collège : « Comment peut-on expliquer que ce sont à ceux qui sortent seulement du concours et qui n’ont donc pas encore d’expérience que l’on assigne les postes les plus difficiles ? Aurait-on idée de donner à un médecin débutant la responsabilité d’un service de neurochirurgie ? »
La possibilité pour les directeurs d’établissements de recruter eux-mêmes leurs équipes pédagogiques est déjà en réalité pratiquée dans l’enseignement privé. Les chefs d’établissement du privé sous contrat pratiquent de véritables entretiens d’embauche, à condition qu’ils aient réussi le concours du professorat de l’éducation nationale, validé par l’enseignement catholique.
Dans le public, une plus grande autonomie de recrutement et de gestion des professeurs est en expérimentation dans une centaine d’établissements scolaires en difficulté avec le programme Clair (collèges et lycées pour l’innovation, l’ambition et la réussite), devenu Eclair (Écoles, collèges et lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite). La particularité de ce programme est surtout que « le recrutement des personnels enseignants, d’éducation, administratifs, sociaux et de santé est effectué par le recteur sur proposition des chefs d’établissement ».
Rappelons qu’actuellement, l’affectation d’un professeur du public dépend de son ancienneté, de sa situation familiale ou de son lieu d’habitation … Après les universités, l’autonomie des établissements scolaires des premier et second degrés pourrait être au cœur des débats de 2012. A juste titre car c’est par un recrutement plus libre des professeurs et une gestion moins centralisée, voire même déléguée, que la qualité de l’Enseignement progressera."
TRIBUNE parue dans Le Figaro du 28 juillet 2011 (publié sur le site de l'IFRAP : Reconnue d'utilité publique, la Fondation iFRAP analyse depuis 1985 l'efficacité des politiques publiques et des administrations afin de proposer des réformes concrètes) http://www.ifrap.org/Donnons-aux-directeurs-la-possibilite-de-recruter-leurs-enseignants,12238.html
par Agnès Verdier-Molinié
Les Français sont inquiets, à juste titre, de la qualité de l’enseignement qui est délivrée à leurs enfants et, par ricochet, pour leur avenir. La dernière enquête PISA a montré que la France ne progresse pas en la matière. Le dernier baromètre d’image des services publics en Europe publié par l’Institut Paul Delouvrier et BVA montre que 60 % (+ 17 % par rapport à l’an dernier) des sondés pensent que l’État devrait s’occuper en priorité de l’Éducation.
Curieusement, les commentateurs de l’enquête Paul Delouvrier ont conclu de cette préoccupation qu’elle provenait de l’inquiétude générée par la RGPP et le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux.
C’est une conclusion bien hâtive et cette préoccupation pourrait plus simplement venir du constat (conscient ou inconscient) que l’Éducation nationale, telle qu’elle est gérée aujourd’hui, ne permet pas au commun des élèves de faire fructifier ses talents. Lorsque l’on se tourne vers les modèles éducatifs des autres pays européens, on remarque que la gestion des écoles est beaucoup plus décentralisée qu’en France. Le rapport du Conseil d’Analyse Stratégique intitulé « tableau de bord de l’emploi public Situation de la France et comparaisons internationales » le précisait en ces termes : « les États-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne et les Pays-Bas incarnent le modèle d’une forte décentralisation en termes de recrutement d’enseignants ».
Être autonome, pourvoir recruter des enseignants en adéquation avec le terrain, est devenu un sujet majeur ces dernières semaines. Le Parlement se penche notamment sur l’Éducation. En témoigne actuellement un rapport du député Jacques Grosperrin qui propose « à terme (…) de confier aux autorités académiques ou aux établissements le soin de recruter, sur la base d’un entretien professionnel, les enseignants. »
Au Sénat, c’est un rapport du Sénateur Carle sur l’architecture du système scolaire qui envisage une plus grande autonomie en réseau des établissements d’un même bassin ainsi que de confier l’évaluation des enseignants aux chefs d’établissement. Dans le cadre des auditions menées pour ce rapport par le Sénateur Carle, M. Thierry Bossard, chef du service de l’inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale et de la recherche (IGAENR), a conclu devant les membres de la mission que « pour passer de résultats faibles à des résultats moyens, la centralisation est efficace, mais que pour passer de résultats moyens ou bons à de très bons résultats, la responsabilisation et l’autonomie des équipes locales sont les bonnes réponses. »
Les sénateurs recommandent aussi d’en finir avec l’affectation des professeurs débutants dans les zones prioritaires et de "stabiliser les équipes pédagogiques". Car, comme le rappelait une ancienne gestionnaire comptable dans un collège : « Comment peut-on expliquer que ce sont à ceux qui sortent seulement du concours et qui n’ont donc pas encore d’expérience que l’on assigne les postes les plus difficiles ? Aurait-on idée de donner à un médecin débutant la responsabilité d’un service de neurochirurgie ? »
La possibilité pour les directeurs d’établissements de recruter eux-mêmes leurs équipes pédagogiques est déjà en réalité pratiquée dans l’enseignement privé. Les chefs d’établissement du privé sous contrat pratiquent de véritables entretiens d’embauche, à condition qu’ils aient réussi le concours du professorat de l’éducation nationale, validé par l’enseignement catholique.
Dans le public, une plus grande autonomie de recrutement et de gestion des professeurs est en expérimentation dans une centaine d’établissements scolaires en difficulté avec le programme Clair (collèges et lycées pour l’innovation, l’ambition et la réussite), devenu Eclair (Écoles, collèges et lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite). La particularité de ce programme est surtout que « le recrutement des personnels enseignants, d’éducation, administratifs, sociaux et de santé est effectué par le recteur sur proposition des chefs d’établissement ».
Rappelons qu’actuellement, l’affectation d’un professeur du public dépend de son ancienneté, de sa situation familiale ou de son lieu d’habitation … Après les universités, l’autonomie des établissements scolaires des premier et second degrés pourrait être au cœur des débats de 2012. A juste titre car c’est par un recrutement plus libre des professeurs et une gestion moins centralisée, voire même déléguée, que la qualité de l’Enseignement progressera."
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- Spinoza1670Esprit éclairé
Le sénateur Carle et l'autonomie scolaire
http://www.ifrap.org/Le-senateur-Carle-et-l-autonomie-scolaire,12201.html
Le 7 juillet 2011 par Agnès Verdier-Molinié
site de l'IFRAP
Le sénateur Jean-Claude Carle vient de remettre un rapport sur l’organisation du système scolaire. La Fondation iFRAP l’a interrogé sur la question de l’autonomie des établissements scolaires.
Fondation iFRAP : Monsieur le sénateur, êtes-vous favorable à la possibilité pour les directeurs d’établissements de recruter eux-mêmes leurs équipes pédagogiques et à une plus grande autonomie des établissements, et dans quelles conditions ? De quels pouvoirs pourrait disposer, selon vous, le chef d’un établissement autonome, en matière de recrutement, de budget, de pédagogie, … ?
Sénateur Jean-Claude Carle : Dans chaque établissement, la réussite des élèves est intimement liée à la responsabilité collective des équipes. Il convient donc d’affirmer fortement le rôle, la mission du chef d’établissement, comme responsable d’équipe. De ce fait, il me paraît souhaitable qu’il puisse recruter ses proches collaborateurs (proviseur adjoint, intendant, CPE, chef de travaux,…).
Il doit aussi pouvoir donner sa préférence lors du recrutement d’un enseignant. Actuellement, cela relève du vœu pieux, tant la mobilité est encadrée et peu incitative. Le « turnover » est important dans les établissements difficiles, et inexistant dans ceux des centres-villes. Il est impératif de rendre la mobilité plus attractive. Tirons les conséquences en termes d’affectation, de statut, de la spécificité du métier d’enseignant en éducation prioritaire.
Je propose d’une part d’interdire l’affectation des fonctionnaires stagiaires ou néotitulaires dans un établissement relevant de l’éducation prioritaire, et d’autre part de revoir les obligations de service en fonction de la difficulté de prise en charge des élèves, et donc de revaloriser le statut en conséquence. Les difficultés, les priorités de 1950, ne sont plus celles d’aujourd’hui. Ainsi la mobilité sera effective et les choix possibles.
Dans une société qui exige souplesse et réactivité, il est urgent de passer de la pyramide aux réseaux, si l’on veut que notre système éducatif puisse répondre aux besoins des élèves, des enseignants, mais aussi à ceux de l’économie et à la diversité des territoires.
Je propose enfin que le chef d’établissement puisse se voir confier l’évaluation pédagogique des enseignants et en contrepartie, il faudra dissocier les fonctions de chef d’établissement et de président du conseil d’administration, confiée à une personnalité extérieure.
Fondation iFRAP : Quels sont, selon vous, les obstacles à l’autonomie des établissements actuellement ?
Sénateur Jean-Claude Carle : Un obstacle structurel, et un obstacle d’ordre culturel.
L’Éducation nationale est le dernier vestige d’une organisation pyramidale où règne le culte de la circulaire. Dans un domaine aussi important en terme financier, qu’en termes de stratégie pour la Nation, le politique, et en particulier le Parlement, est confiné dans un rôle « contemplatif ». Dans une société qui exige souplesse et réactivité, il est urgent de passer de la pyramide aux réseaux, si l’on veut que notre système éducatif puisse répondre aux besoins des élèves, des enseignants, mais aussi à ceux de l’économie et à la diversité des territoires. Redonnons du sens à l’autorisation budgétaire, et passons de la circulaire au combat.
Il faut enfin sortir de cette idéologie d’un autre temps qui vise à faire croire que l’égalité des chances passe par l’égalité de traitement. Mettons un terme à l’inflation continue des moyens, et donnons plus à ceux qui en ont le plus besoin.
Fondation iFRAP : Faut-il supprimer les concours de l’enseignement pour permettre l’autonomie du chef d’établissement en matière de recrutement ? Une autre méthode est-elle possible ?
Sénateur Jean-Claude Carle : Il ne faut pas supprimer le concours mais l’adapter aux exigences du métier. Réformons les maquettes des masters. Les futurs enseignants sont bien formés dans leur discipline, mais pas assez, voire pas du tout, à leur métier. Ensuite, inspirons-nous de la fonction publique territoriale où, après le concours, le fonctionnaire est inscrit sur une liste et se voit proposer plusieurs possibilités.
Enfin, donnons au chef d’établissement une fraction spécifique de la dotation de fonctionnement, plus importante, afin d’une part d’augmenter l’attractivité du recrutement, et d’autre part, après évaluation, de moduler le salaire en fonction des résultats à la fois individuels, mais aussi collectifs, des enseignants.
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- DaphnéDemi-dieu
Ça fait combien de temps qu'il n'a pas vu fonctionner un établissement scolaire ce sénateur ??
Je ne parle pas juste de faire un tour comme ça devant les caméras..........
Je ne parle pas juste de faire un tour comme ça devant les caméras..........
- JohnMédiateur
Je ne vois pas en quoi ce qu'il raconte redonne du pouvoir aux parlementaires sur l'Education.Dans un domaine aussi important en terme financier, qu’en termes de stratégie pour la Nation, le politique, et en particulier le Parlement, est confiné dans un rôle « contemplatif ».
Et quand on voit l'état du Parlement, ça ne donne pas envie de leur confier l'Education...
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- frankensteinVénérable
J'ai l'impression, Spinoza, que tu découvres ce que nos parlementaires envisagent (et aimeraient mettre en place) d'ici qq temps...C'est très inquiétant, bien sûr, mais on n'est pas non plus tombés de la dernière pluie !
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Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- AuroreEsprit éclairé
"inspirons-nous de la fonction publique territoriale où, après le concours, le fonctionnaire est inscrit sur une liste et se voit proposer plusieurs possibilités".
Cette fois, ils ne se cachent même plus : le but de la manoeuvre est très clairement énoncé ! Il s'agit de créer une étape supplémentaire dans le processus de recrutement (le concours ne suffisant désormais plus...), retarder l'accès des gens à l'emploi, et généraliser la précarité et l'exploitation des personnels dans la fonction publique d'Etat, avec en prime une situation où l'état est à la fois juge et partie ! Quand on voit les multiples abus constatés dans la territoriale...
Petit rappel : l'IFRAP est un think thank qui préconise entre autres la suppression pure et simple du statut de fonctionnaire et le remplacement de celui-ci par un contrat de droit privé, et ce pour la majorité des agents de la fonction publique.
:malmaisbien:
Cette fois, ils ne se cachent même plus : le but de la manoeuvre est très clairement énoncé ! Il s'agit de créer une étape supplémentaire dans le processus de recrutement (le concours ne suffisant désormais plus...), retarder l'accès des gens à l'emploi, et généraliser la précarité et l'exploitation des personnels dans la fonction publique d'Etat, avec en prime une situation où l'état est à la fois juge et partie ! Quand on voit les multiples abus constatés dans la territoriale...
Petit rappel : l'IFRAP est un think thank qui préconise entre autres la suppression pure et simple du statut de fonctionnaire et le remplacement de celui-ci par un contrat de droit privé, et ce pour la majorité des agents de la fonction publique.
:malmaisbien:
- Spinoza1670Esprit éclairé
frankenstein a écrit:J'ai l'impression, Spinoza, que tu découvres ce que nos parlementaires envisagent (et aimeraient mettre en place) d'ici qq temps...C'est très inquiétant, bien sûr, mais on n'est pas non plus tombés de la dernière pluie !
frankenstein a écrit:Mon dieu... Je ne suis pas agrégé mais lire autant d'âneries est révoltant...
Première réponse lue:
J'ai parfois des envies violentes ...Votre réflexion sur les agrégés est intéressante. Le plus simple serait d’affecter tous les agrégés en lycée ou en classe préparatoire.
Concernant la réforme du système, seule la privatisation des établissements peut améliorer la situation. L’argent serait versé directement à l’établissement choisi par les parents dont le chef d’établissement serait un vrai chef d’entreprise avec toutes les prérogatives liées à sa fonction.
Les pédagogies et idéologies éducatives qui donnent des résultats catastrophiques seraient rapidement abandonnées au profit de méthodes et pédagogies éprouvées et efficaces. Il suffit de s’inspirer du fonctionnement des écoles privées hors-contrat actuelles.
Les autres réformes se heurteront à la lourdeur du système et à la mauvaise volonté de certains acteurs. Changer les mentalités et les habitudes est long. Dans un système privé et concurrentiel les changements s’opèrent plus rapidement.
GK
Un homme averti en vaut deux. S'il y a une seule personne à qui ça peut ouvrir les yeux, alors ça valait le coup de le montrer. Je n'ai pas dit ni pensé que toi et les autres sur Neoprofs étaient ignorants de ce qui se passe. Si je suis ici c'est bien pour ça d'ailleurs. Sur le fait de laisser tomber ou de laisser courir quand on entend des propos de la sorte, je serais plus réservé. Un coup tu me dis "laisse tomber" et un autre coup, sur un autre fil ("Le temps de travail des agrégés), tu dis ce que je pense aussi :
Nell a écrit:frankenstein a écrit:Le pire, c'est qu'à force de diffuser de tels propos contre le service public d'éducation, (et je trouve qu'il se multiplient !!) les gens vont finir par y adhérer... Surtout que beaucoup n'en comprennent pas les enjeux, déjà qu'ils ne comprennent pas tjs pourquoi on râle contre le MEN...Ils vont tout confondre...Dramatique...
Même crainte. Les gens qui ne savent pas quoi penser, par manque de temps, de réflexion ou de capacité à le faire, se placent souvent sous la dernière idée entendue...
Donc pour les abrutis comme moi qui n'ont pas la chance exquise de connaître sur le bout des doigts l'excellent site Neoprofs, ce qui doit représenter 99,9 % des électeurs, il faut expliquer, expliquer, expliquer et convaincre et - ce que je disais aussi l'autre fois (sur "il faut privatiser l'EN !") -, proposer, en plus de la critique, quelque chose de positif qui se tienne basé au minimum sur un programme commun de connaissances fondamentales niveau par niveau de la maternelle au lycée.
Spinoza1670 a écrit:Celadon a écrit:Et ce sont ces gens-là qui font la pluie et le beau temps, qui sont écoutés en haut lieu et qui influent sur les décisions. Lutter contre autant de stupidité est déjà perdu d'avance. Et ce n'est pas faute d'avoir essayé.
Même si ça paraît perdu d'avance, je pense qu'en étant motivés et solidaires pour proposer un système éducatif cohérent et efficace, on peut faire bouger le système et remettre la France en tête de tous les classements internationaux.
On était les premiers en 1885 et on est resté dans les trois premiers jusque dans les années 70. Puis le système s'est de plus en plus dégradé.
Les textes de Delord explique bien les mécanismes à l'oeuvre dans cette dégradation.
La meilleure défense c'est l'attaque. Il faut proposer quelque chose de clair et de cohérent, pas seulement critiquer au jour le jour
Plutôt que de subir les unes après les autres les mesures néolibérales ou pédagogistes (ou parfois comme dans l'article de Hauter, les deux en même temsp), il faut proposer un système éducatif global et cohérent, un programme de la maternelle au lycée qui doit répondre aux critères développés par la revue American Educator, par la Fondation Core Knowledge de Hirsch, par Michel Delord, par le GRIP et le SLECC, par les Appy (pédagogie explicite), par Singapour(car textes en anglais) et par la Finlande (car certains textes en anglais).
Sur les programmes, voir ma page sur école : référencesProgrammes - Curriculums
Spinoza1670 a écrit:Donc peut-être une nouvelle rubrique pour Neoprofs ? ou pas besoin ?
"Reconstruire l'école"
avec comme sous-rubriques :
- missions de l'école
- architecture du système primaire (maternelle-élémentaire), puis secondaire (collège, lycée), puis universitaire : ce qui est sûr c'est que la priorité des priorités est de reonstruire une école primaire sinon on construit sur du sable.
- programmes
- formation des enseignants
- orientation, examen, évaluation, diplôme, passerelle, filière...
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Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- AuroreEsprit éclairé
Histoire d'étayer mes arguments :
Dans l'EN il existe actuellement deux étapes pour devenir prof : le concours disciplinaire, puis la titularisation à l'issue du stage. Celle-ci est à ce jour accessible à tout un chacun, à moins de disjoncter sérieusement devant les élèves et/ou l'inspecteur...
En revanche, pour les enseignants relevant des collectivités territoriales (Conservatoires de musique, écoles d'art déco ou de design, etc.), ce nombre est porté à quatre !
Les voici donc, et dans l'ordre :
- le concours (de moins en moins) disciplinaire. Petit détail : à la différence de l'EN, il est organisé par un Ministère de la Culture totalement aux abois, ce qui fait qu'il n'a lieu qu'une fois tous les 5 ans, voire tous les 10 ans dans certaines matières !
- le recrutement direct par le directeur d'établissement : piston et conformité pédagogogique sont fortement recommandés ! :lol!:
- le concours administratif (puisque J-Cl. Carle et ses semblables préconisent la dissociation entre discipline et "métier" !!!) où il s'agit de vendre votre matière devant des élus médusés qui n'y comprennent rien, et qui ne vous jugent que sur votre compétence "fonctionnaire obéissant".
- enfin, tout cela ne sert strictement à rien si la collectivité dont vous relevez ne souhaite pas vous titulariser - elle en a tout à fait le droit, et n'a pas besoin de se justifier ! - , et préfère vous exploiter, en toute légalité, cela va sans dire !
Alors quand j'entends certain(e)s dissertant sur la "rigidité" du fonctionnement de l'EN, je suis :abg:
Dans l'EN il existe actuellement deux étapes pour devenir prof : le concours disciplinaire, puis la titularisation à l'issue du stage. Celle-ci est à ce jour accessible à tout un chacun, à moins de disjoncter sérieusement devant les élèves et/ou l'inspecteur...
En revanche, pour les enseignants relevant des collectivités territoriales (Conservatoires de musique, écoles d'art déco ou de design, etc.), ce nombre est porté à quatre !
Les voici donc, et dans l'ordre :
- le concours (de moins en moins) disciplinaire. Petit détail : à la différence de l'EN, il est organisé par un Ministère de la Culture totalement aux abois, ce qui fait qu'il n'a lieu qu'une fois tous les 5 ans, voire tous les 10 ans dans certaines matières !
- le recrutement direct par le directeur d'établissement : piston et conformité pédagogogique sont fortement recommandés ! :lol!:
- le concours administratif (puisque J-Cl. Carle et ses semblables préconisent la dissociation entre discipline et "métier" !!!) où il s'agit de vendre votre matière devant des élus médusés qui n'y comprennent rien, et qui ne vous jugent que sur votre compétence "fonctionnaire obéissant".
- enfin, tout cela ne sert strictement à rien si la collectivité dont vous relevez ne souhaite pas vous titulariser - elle en a tout à fait le droit, et n'a pas besoin de se justifier ! - , et préfère vous exploiter, en toute légalité, cela va sans dire !
Alors quand j'entends certain(e)s dissertant sur la "rigidité" du fonctionnement de l'EN, je suis :abg:
- User5899Demi-dieu
Merci, Spinoza1670
- Spinoza1670Esprit éclairé
Cripure a écrit:Merci, Spinoza1670
Humeur: Abattu devant les perspectives UMP / PS pour l'enseignement...
Il y a en effet de quoi.
Pour ceux qui sont moins informés que toi et que Frankenstein, je mets à tout hasard ces quelques références critiques sur les politiques éducatives actuelles :
PS :
http://www.democratisation-scolaire.fr/spip.php?article106
FN :
http://ecolereferences.blogspot.com/2011/07/programmes-du-fn-sur-lenseignement1.html
Election présidentielle 2012 : le néo-libéralisme, pensée unique de tous les partis qui se partagent le pouvoir
http://ecolereferences.blogspot.com/2011/07/election-presidentielle-2012-le-neo.html
Voir aussi sur les impensés du courant républicain (Brighelli ...) : http://michel.delord.free.fr/bloglc-anglemort01.pdf
http://michel.delord.free.fr/bloglc-anglemort01.pdf
voir sur sos éducation et néolibéralisme :
http://michel.delord.free.fr/soseduc-critiqueantipedago.pdf
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- JacqGuide spirituel
Je cite le document en question :
"Il doit aussi pouvoir donner sa préférence lors du recrutement d’un enseignant. Actuellement, cela relève du vœu pieux, tant la mobilité est encadrée et peu incitative. Le « turnover » est important dans les établissements difficiles, et inexistant dans ceux des centres-villes. Il est impératif de rendre la mobilité plus attractive. Tirons les conséquences en termes d’affectation, de statut, de la spécificité du métier d’enseignant en éducation prioritaire."
L''énormité là c'est qu'ils prétendent qu'un recrutement par les chefs d'établissements va accroître la mobilité ! Mais quel enseignant va se dire du jour au lendemain : "tiens je vais postuler vers un établissement en zone sensible" ? IL y en a, mais c'est une infime minorité ! Au contraire, le recrutement "à la gueule du client" va accroître encore la centralisation du recrutement dans "les établissements de centre ville", et ce sont les établissements difficiles ou alors excentrés géographiquement qui vont être pénalisés car personne ne va aller y postuler.
Modèle de l'établissement privé ?
Un établissement privé que je connais a toute les peines du monde à recruter (zone isolée, difficulté moyenne, mais peu d'attractivité) le proviseur (c'est un autre titre, je ne sais plus lequel) est obligé de "garder ce qu'il a sous la main", y compris des profs totalement nuls car il n'a personne d'autre. Donc le modèle du recrutement privé il vaut tant que la zone et l'établissement sont attractifs pour les professeurs, sinon c'est l'inverse qui se produit et c'est la désertification de certaines zones qui s'annonce. A nous d'expliquer cela à "l'opinion".
Le document parle de mettre en place des équipes éducatives... mais alors que se passe-t-il lorsqu'on change de chef d'établissement ? Si on regarde souvent les équipes éducatives sont bien plus stables que les chefs d'établissements ! J'ai fait 3 établissements et j'ai eu 6 proviseurs et 7 proviseurs adjoints en dix ans ! La stabilité d'un établissement tient à ses équipes, pas à ses personnels d'encadrement, et nous "bougeons" bien moins qu'eux ! Encore un argument bidon du document-rapport !
Autre chose point à mettre en avant :
Les préconisations de l'IFRAP supposent que le chef d'établissement est quelqu'un de compétent, d'intègre et dégagé de toute considération politique ! La majorité de ceux que j'ai eu l'étaient, mais qu'en est-il lorsque celui-ci est un incapable notoire (et il y en a... nous avons de beaux spécimens dans mon département, dans d'autres aussi)... Il y a toujours eu des chefs d'établissements qui étaient de mauvais profs qui ont déserté les salles de cours pour se réfugier dans l'administration et l'encadrement... ALors on va compter sur eux pour recruter des professeurs efficaces ? Dans ce cas la mutation centralisée est bien meilleure pour éviter les dérives personnelles d'un CdE !
Et le document prétend vouloir aider les néo titulaires en les excluant des établissements difficiles... ? Donc, si on le suit, il faut dire aux néo titulaires : pendant X années vous serez dans un établissement peu difficile et ensuite vous sauterez (pour qu'on y mette un nouveau néo-tit) ? Je suis content d'avoir été néo-tit avant. On allait me dire : vous êtes dans le centre ville de Lyon, et dans X années vous partez dans la banlieue difficile de Lyon ou de Paris ? Et bien je pars tout de suite avant même d'entrer dans le système ! J'imagine l'inverse de mon parcours... après quatre années d'enseignement à Lyon on allait me dire : allez, maintenant vous aller en Picardie ! Et bien je préfère être allé avant en Picardie et être revenu maintenant dans ma région !
Totalement idiot, logique libérale uniquement, ayant pour but de casser notre statut et de casser l'Education nationale !
PREMIERE CHOSE A FAIRE : refuser le dispositif CLAIR/ECLAIR et refuser les postes qui sont proposés (sauf cas exceptionnel personnel, ce qui arrive...). C'est le cheval de Troie qui nous est imposé !
Bye.
JACQ.
"Il doit aussi pouvoir donner sa préférence lors du recrutement d’un enseignant. Actuellement, cela relève du vœu pieux, tant la mobilité est encadrée et peu incitative. Le « turnover » est important dans les établissements difficiles, et inexistant dans ceux des centres-villes. Il est impératif de rendre la mobilité plus attractive. Tirons les conséquences en termes d’affectation, de statut, de la spécificité du métier d’enseignant en éducation prioritaire."
L''énormité là c'est qu'ils prétendent qu'un recrutement par les chefs d'établissements va accroître la mobilité ! Mais quel enseignant va se dire du jour au lendemain : "tiens je vais postuler vers un établissement en zone sensible" ? IL y en a, mais c'est une infime minorité ! Au contraire, le recrutement "à la gueule du client" va accroître encore la centralisation du recrutement dans "les établissements de centre ville", et ce sont les établissements difficiles ou alors excentrés géographiquement qui vont être pénalisés car personne ne va aller y postuler.
Modèle de l'établissement privé ?
Un établissement privé que je connais a toute les peines du monde à recruter (zone isolée, difficulté moyenne, mais peu d'attractivité) le proviseur (c'est un autre titre, je ne sais plus lequel) est obligé de "garder ce qu'il a sous la main", y compris des profs totalement nuls car il n'a personne d'autre. Donc le modèle du recrutement privé il vaut tant que la zone et l'établissement sont attractifs pour les professeurs, sinon c'est l'inverse qui se produit et c'est la désertification de certaines zones qui s'annonce. A nous d'expliquer cela à "l'opinion".
Le document parle de mettre en place des équipes éducatives... mais alors que se passe-t-il lorsqu'on change de chef d'établissement ? Si on regarde souvent les équipes éducatives sont bien plus stables que les chefs d'établissements ! J'ai fait 3 établissements et j'ai eu 6 proviseurs et 7 proviseurs adjoints en dix ans ! La stabilité d'un établissement tient à ses équipes, pas à ses personnels d'encadrement, et nous "bougeons" bien moins qu'eux ! Encore un argument bidon du document-rapport !
Autre chose point à mettre en avant :
Les préconisations de l'IFRAP supposent que le chef d'établissement est quelqu'un de compétent, d'intègre et dégagé de toute considération politique ! La majorité de ceux que j'ai eu l'étaient, mais qu'en est-il lorsque celui-ci est un incapable notoire (et il y en a... nous avons de beaux spécimens dans mon département, dans d'autres aussi)... Il y a toujours eu des chefs d'établissements qui étaient de mauvais profs qui ont déserté les salles de cours pour se réfugier dans l'administration et l'encadrement... ALors on va compter sur eux pour recruter des professeurs efficaces ? Dans ce cas la mutation centralisée est bien meilleure pour éviter les dérives personnelles d'un CdE !
Et le document prétend vouloir aider les néo titulaires en les excluant des établissements difficiles... ? Donc, si on le suit, il faut dire aux néo titulaires : pendant X années vous serez dans un établissement peu difficile et ensuite vous sauterez (pour qu'on y mette un nouveau néo-tit) ? Je suis content d'avoir été néo-tit avant. On allait me dire : vous êtes dans le centre ville de Lyon, et dans X années vous partez dans la banlieue difficile de Lyon ou de Paris ? Et bien je pars tout de suite avant même d'entrer dans le système ! J'imagine l'inverse de mon parcours... après quatre années d'enseignement à Lyon on allait me dire : allez, maintenant vous aller en Picardie ! Et bien je préfère être allé avant en Picardie et être revenu maintenant dans ma région !
Totalement idiot, logique libérale uniquement, ayant pour but de casser notre statut et de casser l'Education nationale !
PREMIERE CHOSE A FAIRE : refuser le dispositif CLAIR/ECLAIR et refuser les postes qui sont proposés (sauf cas exceptionnel personnel, ce qui arrive...). C'est le cheval de Troie qui nous est imposé !
Bye.
JACQ.
- User5899Demi-dieu
Oh ! Procès d'intention ! Les Milla, les pauvres Cohn et consorts vont se bousculer, télécommande du TBI brandie :lol:Jacq a écrit:Quel enseignant va se dire du jour au lendemain : "tiens je vais postuler vers un établissement en zone sensible" ? IL y en a, mais c'est une infime minorité !
- JohnMédiateur
C'est contradictoire, puisque cela veut dire que tu préfères accumuler les difficultés sur une période (début de carrière + préparation des cours + salaire inférieur déménagement + public pas facile + découverte du métier) au lieu de les étaler en deux temps :J'imagine l'inverse de mon parcours... après quatre années d'enseignement à Lyon on allait me dire : allez, maintenant vous aller en Picardie ! Et bien je préfère être allé avant en Picardie et être revenu maintenant dans ma région !
1) début de carrière + découverte du métier + préparation des cours + salaire inférieur
2) Déménagement + public pas facile.
J'avoue que je me fais l'avocat du Diable en écrivant cela, mais je pense que la question se pose, quelle que soit la réponse.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
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- JacqGuide spirituel
Spinoza1670 a écrit:Cripure a écrit:Merci, Spinoza1670
PS :
http://www.democratisation-scolaire.fr/spip.php?article106
Citation : "[programme du PS] est manifestement à l’opposé de la notion de « culture commune de haut niveau pour tous dans le cadre d’une scolarité obligatoire portée à 18 ans » revendiquée notamment par la FSU et, à gauche, par le PCF [...]".
Seule bonne chose.
IL y a un moment où l'élève doit choisir & prendre ses responsabilités, même si nous savons que souvent les impératifs économiques de la famille peuvent primer. IL vaut mieux la possibilité de partir à 16 qu'à 14 ans comme voulait le faire l'UMP avec l'apprentissage. Compromis donc. Mais il y a aussi des gamins qui n'ont plus rien à faire dans l'EN après 16 ans et qui veulent partir bosser ! A nous de convaincre ces élèves de rester.
Et puis, pour être honnête et ne pas faire de la langue de bois, il y a aussi des élèves qui doivent partir (orientation vers apprentissage- exclusion parfois !) à un moment, et, désolé de le dire, mais faire de la garderie jusqu'à 18 ans pour certains ce n'est pas une bonne chose, et c'est la contrepartie de la scolarisation obligatoire jusqu'à 18 ans !
Alors la scolarisation obligatoire à 16 ans paraît un bon équilibre.
Bye. JACQ.
- User5899Demi-dieu
Il y a un autre aspect : étaler les difficultés au fur et à mesure que les forces et les capacités d'adaptation s'amenuisent (en moyenne), ce n'est pas forcément la façon la mieux comprise de progresser dans un emploi. La plupart du temps, ceux qui ont un emploi fixe cherchent à faire diminuer au fil des ans les aspects pénibles. Non ?John a écrit:C'est contradictoire, puisque cela veut dire que tu préfères accumuler les difficultés sur une période (début de carrière + préparation des cours + salaire inférieur déménagement + public pas facile + découverte du métier) au lieu de les étaler en deux temps :J'imagine l'inverse de mon parcours... après quatre années d'enseignement à Lyon on allait me dire : allez, maintenant vous aller en Picardie ! Et bien je préfère être allé avant en Picardie et être revenu maintenant dans ma région !
1) début de carrière + découverte du métier + préparation des cours + salaire inférieur
2) Déménagement + public pas facile.
J'avoue que je me fais l'avocat du Diable en écrivant cela, mais je pense que la question se pose, quelle que soit la réponse.
- illiziaEsprit éclairé
Cripure a écrit:Il y a un autre aspect : étaler les difficultés au fur et à mesure que les forces et les capacités d'adaptation s'amenuisent (en moyenne), ce n'est pas forcément la façon la mieux comprise de progresser dans un emploi. La plupart du temps, ceux qui ont un emploi fixe cherchent à faire diminuer au fil des ans les aspects pénibles. Non ?John a écrit:
C'est contradictoire, puisque cela veut dire que tu préfères accumuler les difficultés sur une période (début de carrière + préparation des cours + salaire inférieur déménagement + public pas facile + découverte du métier) au lieu de les étaler en deux temps :
1) début de carrière + découverte du métier + préparation des cours + salaire inférieur
2) Déménagement + public pas facile.
J'avoue que je me fais l'avocat du Diable en écrivant cela, mais je pense que la question se pose, quelle que soit la réponse.
C'est une vraie bonne question John et en effet ça se discute vraiment à mon avis: je me sens plus armée maintenant pour des établissements difficiles, et, oui, j'en ai demandés (collège en ZEP, lycée anciennement Zone Prévention Violence, arghh cette nomenclature m'écorche le clavier!))... Alors que mon 1er poste en Lep fut un cauchemar, s'est soldé par un arrêt longue durée, et une grande difficulté à remettre le pied à l'étrier.Pour moi, le parcours inverse a donc une certaine logique.
Ceci-dit, dans mon cas (région parisienne) c'est une sorte d'échange de bons procédés: je vais dans des établissements réputés durs, parce qu'ainsi, je suis parvenue à rester près de Paris (le 93 ce sont mes voisins!), j'ai pu avoir un poste fixe, et par ailleurs (je m'en suis aperçue en y étant nommée les 1ères fois, sans les avoir demandés) les moyens donnés aux enseignants et la liberté pédagogique y sont parfois plus largement octroyés (pour les sorties, les achats de matériel vidéo, les formations...).
Il y a plus ou moins un deal (implicite ou pas), il me semble: on bosse dans des conditions rudes donc on ne nous met pas de bâtons dans les roues, voire on nous épaule plus....
Je ne sais pas trop s'il faut s'en réjouir d'ailleurs: dans un établssement voisin du mien, encore plus craignos, l'absentéisme des élèves et les arrêts-maladie des profs sont tacitement mais clairement reconnus comme la seule soupape qui évite le pire!
Mais c'est vraiment très personnel comme stratégie de choix: donc je vois mal comment en faire un véritable levier afin d'éviter la nomination massive de jeunes enseignants inexpérimentés sur ce type de postes...
- JacqGuide spirituel
John a écrit:C'est contradictoire, puisque cela veut dire que tu préfères accumuler les difficultés sur une période (début de carrière + préparation des cours + salaire inférieur déménagement + public pas facile + découverte du métier) au lieu de les étaler en deux temps :J'imagine l'inverse de mon parcours... après quatre années d'enseignement à Lyon on allait me dire : allez, maintenant vous aller en Picardie ! Et bien je préfère être allé avant en Picardie et être revenu maintenant dans ma région !
1) début de carrière + découverte du métier + préparation des cours + salaire inférieur
2) Déménagement + public pas facile.
J'avoue que je me fais l'avocat du Diable en écrivant cela, mais je pense que la question se pose, quelle que soit la réponse.
TOTALEMENT ! j'assume TOTALEMENT !
Je préfère cumuler les difficultés en début de carrière et revenir ensuite dans ma région. On me demande l'inverse maintenant ? Je démissionne dans la foulée !
Salaire inférieur ? Pour financer mes études j'étais salarié et payé au salaire minimum, et pas à temps plein... !!! alors autant te dire que l'arrivée en tant que stagiaire a été pour moi un bonheur financièrement ! Un véritable salaire, certes inférieur, mais quasi sans impôt la première année ! Lorsqu'on passe d'un salaire de misère à un salaire correct (même si pas super) et bien cela fait du bien !
Ajoutons une arrivée sereine devant les agences de location parce que marqué EN ? Alors que j'avais galéré pour louer mon 1er appartement auprès des agences, lorsque je suis devenu stagiaire marqué EN j'ai trouvé cela super facile (ok, pas à Paris) !
Le déménagement ? Une partie a été remboursée par l'académie ! Comme j'avais tout fait moi-même, bénéfice assuré !
Les frais de déplacement entre IUFM, lieu de résidence et résidence adminsitrative ? Remboursés ! Et il faut l'avouer, on faisait voiture commune entre stagiaires, donc certains se sont mis pas mal d'argent dans les poches (moi je conduisais, donc pas grand chose) !
Et la première année d'enseignement : 21h (ou 22, sais plus), balancé PP du jour au lendemain, 1h30 de trajets tous les jours, nouveaux programmes... zone pas calme (mais pas la pire cela je le concède volontier), avec nouveau déménagement (deux en deux ans)... mais cela je préfère le faire en début de carrière qu'après.
Tu imagines simplement : tu fais ta vie de nouveau titulaire dans ta ville d'origine avec un ou une compagne ou pas.... et puis tu sais qu'ensuite tu vas être balancé ailleurs ! Tu préfères commencer par "l'exil" et pouvoir te rapprocher ou commencer ta vie et terminer par "l'exil" ? Et bien moi je préfère largement mes années d'exil pas facile en début de carrière, lorsqu'on est plein de ressources, alors qu'ensuite...
... ensuite lorsque je vois des collègues plus anciens qui sont fatigués, à bout, et bien je me dis qu'il vaut mieux être balancés dans le vif du sujet dès le début au début qu'à la fin !
Donc, oui, sans problème, je préfère avoir galéré au début et un peu moins maintenant.
Non rien, je ne regrette rien, et le système qu'on nous annonce est pire encore puisqu'à terme il bloquera les mutations des néotitulaires ou va les envoyer à l'autre bout de la France... je préfère être parti au début que maintenant. Il vaut mieux une situation instable et changeante au début qu'au moment où on souhaite stabiliser sa vie et faire sa vie de famille.
Jacq.
- JacqGuide spirituel
illizia a écrit:
C'est une vraie bonne question John et en effet ça se discute vraiment à mon avis: je me sens plus armée maintenant pour des établissements difficiles, et, oui, j'en ai demandés (collège en ZEP, lycée anciennement Zone Prévention Violence, arghh cette nomenclature m'écorche le clavier!))... Alors que mon 1er poste en Lep fut un cauchemar, s'est soldé par un arrêt longue durée, et une grande difficulté à remettre le pied à l'étrier.Pour moi, le parcours inverse a donc une certaine logique.
Question bête... Que faisait en LP un enseignant de collège ou lycée ? Changement de statut en cours de carrière ou alors affectation sur un poste sans tenir compte du statut ?
Cordialement.
Jacq.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Agnès Verdier-Molinié (Le Figaro) : "Les Français sont inquiets, à juste titre, de la qualité de l’enseignement qui est délivrée à leurs enfants et, par ricochet, pour leur avenir. La dernière enquête PISA a montré que la France ne progresse pas en la matière. Le dernier baromètre d’image des services publics en Europe publié par l’Institut Paul Delouvrier et BVA montre que 60 % (+ 17 % par rapport à l’an dernier) des sondés pensent que l’État devrait s’occuper en priorité de l’Éducation.
Curieusement, les commentateurs de l’enquête Paul Delouvrier ont conclu de cette préoccupation qu’elle provenait de l’inquiétude générée par la RGPP et le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux.
C’est une conclusion bien hâtive et cette préoccupation pourrait plus simplement venir du constat (conscient ou inconscient) que l’Éducation nationale, telle qu’elle est gérée aujourd’hui, ne permet pas au commun des élèves de faire fructifier ses talents."
--> Autrement dit la qualité de l'enseignement - délivrée par les enseignants qui permet aux élèves de faire fructifier leurs talents - ne dépend pas de l'enseignement lui-même tel que délivré par les professeurs ni de l'assiduité des élèves et de leur propension à bien travailler, mais dépend de la gestion. CQFD
Il faudrait peut-être aider Mme Verdier-Molinié à revoir sa conception de la démonstration rigoureuse. Et si ces capacités ne le permettent pas, peut-être qu'elle pourrait au moins écouter Diane Ravitch (voir fichiers joints de Spinoza) qui est une sorte d'ex-Meirieu des States, quand elle dit à propos du système américain qui constitue son idéal :
"Lorsque je suis entrée dans l’administration de M. George H. W. Bush, en 1991, en tant que viceministre de l’éducation, je n’avais aucune idée arrêtée sur la question du « libre choix » en matière d’éducation ou sur celle de la responsabilisation des enseignants. Mais, lorsque j’ai quitté le gouvernement deux ans plus tard, je défendais le principe de la rémunération au mérite : j’estimais que les enseignants dont les élèves obtenaient les meilleurs résultats devaient être mieux payés que les autres. Je soutenais aussi la généralisation des tests d’évaluation, qui me semblaient utiles pour déterminer avec précision quelles écoles avaient besoin d’une aide supplémentaire. J’applaudis donc des deux mains quand, en 2001, le Congrès vota un texte allant en ce sens, la loi NCLB (« No Child Left Behind », pas d’enfant laissé sur le bord du chemin), et de nouveau lorsque, en 2002, le président George W. Bush signa son entrée en vigueur.
Aujourd’hui, en observant les effets concrets de ces politiques, j’ai changé d’avis : je considère désormais que la qualité de l’enseignement que reçoivent les enfants prime sur les problèmes de gestion, d’organisation ou d’évaluation des établissements.
Curieusement, les commentateurs de l’enquête Paul Delouvrier ont conclu de cette préoccupation qu’elle provenait de l’inquiétude générée par la RGPP et le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux.
C’est une conclusion bien hâtive et cette préoccupation pourrait plus simplement venir du constat (conscient ou inconscient) que l’Éducation nationale, telle qu’elle est gérée aujourd’hui, ne permet pas au commun des élèves de faire fructifier ses talents."
--> Autrement dit la qualité de l'enseignement - délivrée par les enseignants qui permet aux élèves de faire fructifier leurs talents - ne dépend pas de l'enseignement lui-même tel que délivré par les professeurs ni de l'assiduité des élèves et de leur propension à bien travailler, mais dépend de la gestion. CQFD
Il faudrait peut-être aider Mme Verdier-Molinié à revoir sa conception de la démonstration rigoureuse. Et si ces capacités ne le permettent pas, peut-être qu'elle pourrait au moins écouter Diane Ravitch (voir fichiers joints de Spinoza) qui est une sorte d'ex-Meirieu des States, quand elle dit à propos du système américain qui constitue son idéal :
"Lorsque je suis entrée dans l’administration de M. George H. W. Bush, en 1991, en tant que viceministre de l’éducation, je n’avais aucune idée arrêtée sur la question du « libre choix » en matière d’éducation ou sur celle de la responsabilisation des enseignants. Mais, lorsque j’ai quitté le gouvernement deux ans plus tard, je défendais le principe de la rémunération au mérite : j’estimais que les enseignants dont les élèves obtenaient les meilleurs résultats devaient être mieux payés que les autres. Je soutenais aussi la généralisation des tests d’évaluation, qui me semblaient utiles pour déterminer avec précision quelles écoles avaient besoin d’une aide supplémentaire. J’applaudis donc des deux mains quand, en 2001, le Congrès vota un texte allant en ce sens, la loi NCLB (« No Child Left Behind », pas d’enfant laissé sur le bord du chemin), et de nouveau lorsque, en 2002, le président George W. Bush signa son entrée en vigueur.
Aujourd’hui, en observant les effets concrets de ces politiques, j’ai changé d’avis : je considère désormais que la qualité de l’enseignement que reçoivent les enfants prime sur les problèmes de gestion, d’organisation ou d’évaluation des établissements.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Diane Ravitch (fichiers joints de Spinoza1670) a écrit:
Aujourd’hui, en observant les effets concrets de ces politiques, j’ai changé d’avis : je considère désormais que la qualité de l’enseignement que reçoivent les enfants prime sur les problèmes de gestion, d’organisation ou d’évaluation des établissements.
Où l'on voit que qualité des enseignements et gestion-organisation ne sont pas confondus et ne doivent pas l'être.
Mais pour les fanatiques de la privatisation, du dérèglement, de la flexibilité, la qualité de l'enseignement a un sens tout à ait différent de celui que lui donnent les gens du commun.
Exercice : à la lecture de ce passage de Diane Ravitch (texte en entier dans mes fichiers joints), vous inférerez la définition de "qualité de l'enseignement" pour Agnès Verdier-Molinié :
"Certaines charter schools sont dirigées par des intérêts privés, d’autres par des associations à but non lucratif. Leur modèle de fonctionnement repose sur un fort taux de renouvellement du personnel, car les enseignants doivent travailler énormément (parfois soixante ou soixante-dix heures par semaine) et laisser leur téléphone portable allumé afin que les élèves puissent les joindre à tout moment. L’absence de syndicats facilite de telles conditions de travail."
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- illiziaEsprit éclairé
Jacq a écrit:illizia a écrit:
C'est une vraie bonne question John et en effet ça se discute vraiment à mon avis: je me sens plus armée maintenant pour des établissements difficiles, et, oui, j'en ai demandés (collège en ZEP, lycée anciennement Zone Prévention Violence, arghh cette nomenclature m'écorche le clavier!))... Alors que mon 1er poste en Lep fut un cauchemar, s'est soldé par un arrêt longue durée, et une grande difficulté à remettre le pied à l'étrier.Pour moi, le parcours inverse a donc une certaine logique.
Question bête... Que faisait en LP un enseignant de collège ou lycée ? Changement de statut en cours de carrière ou alors affectation sur un poste sans tenir compte du statut ?
Cordialement.
Jacq.
Non, bonne question: la toute jeune certifiée que j'étais s'est entendue répondre que, certes ce n'était pas tout à fait ce qui était prévu par mon statut, mais que les besoins et nécessités pouvaient tout à fait amener à une affectation un peu différente.. Résultat, le chef d'établissement m'avait gentiment prévu un service de 21h avec histoire-géo et législation du travail ...lorsque j'ai protesté il m'a aimablement dit que j'étais en droit de refuser ces heures, mais que dans ce cas il éclaterait mon emploi du temps, bouclé avant mon arrivée, en 6 jours du lundi 8h au samedi 12h (j'avais une heure et demie à deux heure de métro/train/bus à me farcir): j'ai cédé et j'ai craqué au bout de trois mois. (épilogue: qq jours après ma mise en arrêt, on m'a fait parvenir une révision d'affectation en collège...je n'étais plus en état de m'y rendre, et il m'a fallu des années pour me remettre)
Bon, un peu HS, mais ça donne une idée de ce que je pense d'une "gestion" des "ressources humaines" dans l'EN si les chefs d'établissements étaient tout-puissants
- AuroreEsprit éclairé
Un exemple ?illizia a écrit:
une "gestion" des "ressources humaines" dans l'EN si les chefs d'établissements étaient tout-puissants
Une prof en désaccord pédagogique (!!!) avec sa direction se fait placardiser dans un trou à rat à classer des piles de documents, sachant qu'elle ne pouvant pas se faire éjecter toutes affaires cessantes à cause de son statut de titulaire. Puis se fait coller un conseil de discipline pour insubordination à la hiérarchie et manquement au "devoir de réserve", les syndicats ayant gentiment tourné casaque dès le moment où ça commençait à sentir le roussi.
Ceci est une histoire vraie s'étant produite dans un établissement où le CDE possède tous les pouvoirs.
Avis aux amateurs...
- Spinoza1670Esprit éclairé
Aurore a écrit:Un exemple ?illizia a écrit:
une "gestion" des "ressources humaines" dans l'EN si les chefs d'établissements étaient tout-puissants
Une prof en désaccord pédagogique (!!!) avec sa direction se fait placardiser dans un trou à rat à classer des piles de documents, sachant qu'elle ne pouvant pas se faire éjecter toutes affaires cessantes à cause de son statut de titulaire. Puis se fait coller un conseil de discipline pour insubordination à la hiérarchie et manquement au "devoir de réserve", les syndicats ayant gentiment tourné casaque dès le moment où ça commençait à sentir le roussi.
Ceci est une histoire vraie s'étant produite dans un établissement où le CDE possède tous les pouvoirs.
Avis aux amateurs...
1) C'était quoi l'objet du "désaccord pédagogique" ?
2) La notion de désaccord pédagogique a-t-elle une quelconque légitimité entre un gestionnaire, un administratif et un enseignant ?
Voir sur Skhole.fr, dans le dernier numéro de la revue, les deux articles sur la violence et celui sur les cadres de ll'EN : c'est puissant, précis, ça donne à penser et surtout les moyens de s'exprimer dans les journaux.
http://skhole.fr/tous-les-numeros
Le marché noir de l’école, par Elise Clément
Traiter la violence scolaire, par Michel Segal
En quoi l’école est-elle inégalitaire ? par Julien Gautier
Les humanités face à la lutte pour la vie et à l’évolutionnisme social par Nathalie Bulle
Les causes de l'inégalité des chances scolaires, par Raymond Boudon
Esquisse d'une sociologie des cadres de l'Education Nationale, par un principal de collège
Avis d'un principal de collège à propos de la note de M. Segal sur les violences scolaires
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Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- AuroreEsprit éclairé
Spinoza1670 a écrit:
1) C'était quoi l'objet du "désaccord pédagogique" ?
2) La notion de désaccord pédagogique a-t-elle une quelconque légitimité entre un gestionnaire, un administratif et un enseignant ?
2) C'est très simple : dans ce cas de figure (nous sommes en dehors de l'EN), le CdE est le supérieur hiérarchique direct du professeur, et il est le seul à le noter. Même s'il ne connaît rien à la discipline enseignée par le prof. Donc, la "légitimité", on s'en ... !
Voilà donc précisément la situation qu'il faut éviter à tout prix pour l'EN, en repoussant énergiquement toute tentative de donner du pouvoir aux CdE !
Donc, 1) peu importe...
- Reine MargotDemi-dieu
John a écrit:C'est contradictoire, puisque cela veut dire que tu préfères accumuler les difficultés sur une période (début de carrière + préparation des cours + salaire inférieur déménagement + public pas facile + découverte du métier) au lieu de les étaler en deux temps :J'imagine l'inverse de mon parcours... après quatre années d'enseignement à Lyon on allait me dire : allez, maintenant vous aller en Picardie ! Et bien je préfère être allé avant en Picardie et être revenu maintenant dans ma région !
1) début de carrière + découverte du métier + préparation des cours + salaire inférieur
2) Déménagement + public pas facile.
J'avoue que je me fais l'avocat du Diable en écrivant cela, mais je pense que la question se pose, quelle que soit la réponse.
je ne pense pas, la plupart des gens envisagent leur carrière comme une progression, et souhaitent que les difficultés s'amenuisent au fil du temps...d'autant qu'à un certain âge, on n'a plus l'énergie de faire face à un poste plus dur, et qu'on est souvent installé dans sa vie personnelle...
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