- mimileDoyen
J'ai déjà autorisé à des élèves de 1ere de faire leur DM de biologie en version informatique.
Pour les exercices d'analyse, pas trop de risque d'avoir du copier coller. De toute façon, si on fait faire une recherche, qu'ils rendent la recherche de façon manuscrite ou dactylographiée, ils copieront...
Pour les DS, les examens, comment pourra-t-on contrôler que l'élève ne dispose pas de fichiers de cours dans son ordi ?
Je me vois mal abandonner l'écriture manuscrite car c'est en écrivant que j'ai appris mes cours.
Pour les exercices d'analyse, pas trop de risque d'avoir du copier coller. De toute façon, si on fait faire une recherche, qu'ils rendent la recherche de façon manuscrite ou dactylographiée, ils copieront...
Pour les DS, les examens, comment pourra-t-on contrôler que l'élève ne dispose pas de fichiers de cours dans son ordi ?
Je me vois mal abandonner l'écriture manuscrite car c'est en écrivant que j'ai appris mes cours.
- InvitéInvité
"Je trouve que tu te gargarises de tes "bienfaits" comme le ferait une dame patronnesse. Pour le reste, je ne vois pas ce que tu cherches à démontrer par ton exemple (ta démarche?)"Provence a écrit:milasaintanne a écrit:
Je répondais au sujet du topic : "Un ordinateur pour chaque élève en classe, qu'en pensez-vous?".
Tu n'as pas besoin d'être méprisante.
Oui, ton avis m'intéresse. L'avis de gens m'intéresse en général.
Mais tu es tout à fait libre de ne pas vouloir le donner.
Je te l'ai donné, relis ma réponse...
Ah parce que c'est un avis, ça ? Je veux dire un avis construit, étayé, constructif...... ?
- InvitéInvité
mimile a écrit:
Pour les DS, les examens, comment pourra-t-on contrôler que l'élève ne dispose pas de fichiers de cours dans son ordi ?
Comme je l'ai dit plus haut, il existe des tas de moyens pour "vider" automatiquement un ordinateur de toutes les données qu'il contient au moment de son allumage ou de sa fermeture. Il est donc facile de s'assurer que l'élève n'a pas de fichiers de cours dans l'ordi que l'établissement met à sa disposition.
mimile a écrit:Je me vois mal abandonner l'écriture manuscrite car c'est en écrivant que j'ai appris mes cours.
C'est un autre problème que tu soulèves là. Tu apprends en écrivant. C'est une technique qui t'es personnelle. D'autres apprennent en écoutant ou en regardant, certains par la gestuelle... Il y a de nombreuses façons d'apprendre. Toutes ne conviennent pas à tout le monde. Il est tout aussi possible d'apprendre en écrivant sur un clavier ou en lisant un texte dactylographié (comme en lisant un livre par exemple
- InvitéInvité
sand a écrit:J'ai quand même deux dyspraxiques, ce qui m'oblige à taper pas mal de leçons afin de leur fournir le travail sur clé usb. C'est très contraignant, mais la MDPH ne rigole pas avec ça. Je le fais bien volontiers, mais si je n'ai pas un merci à la fin de l'année, j'envoie tout péter.
Tu pourrais faire comme moi et demander à des élèves de la classe de le faire ! A mon avis, ils seront ravis de le faire.
- RikkiMonarque
Al a écrit:Rikki a écrit:Al a écrit:Imaginons, un instant, un ordinateur pour chaque élève, en cours, avec abandon de "l'outil scripteur", comme disent nos collègues PE.
Hé ! Je me sens insultée, là !
outil scripteur toi-même, espèce de référentiel bondissant !
J'espère que tu as senti l'humour dans mon propos Rikki
J'espère que tu as senti l'humour dans ma colère, Al !
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mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- ProvenceEnchanteur
milasaintanne a écrit:"Je trouve que tu te gargarises de tes "bienfaits" comme le ferait une dame patronnesse. Pour le reste, je ne vois pas ce que tu cherches à démontrer par ton exemple (ta démarche?)"Provence a écrit:milasaintanne a écrit:
Je répondais au sujet du topic : "Un ordinateur pour chaque élève en classe, qu'en pensez-vous?".
Tu n'as pas besoin d'être méprisante.
Oui, ton avis m'intéresse. L'avis de gens m'intéresse en général.
Mais tu es tout à fait libre de ne pas vouloir le donner.
Je te l'ai donné, relis ma réponse...
Ah parce que c'est un avis, ça ? Je veux dire un avis construit, étayé, constructif...... ?
C'est un avis et il ne te plaît pas, tant pis pour toi... Je ne trouve pas ta "démarche" (?) claire, mais ce n'est pas la réponse que tu espères. Comme toujours, tu balances des activités comme des liens sans aucune démonstration "construite, étayée, constructive"...
Quant au mépris, tu es bien mal placée pour t'en plaindre.
- CelebornEsprit sacré
milasaintanne a écrit:
Et si c'est seulement le prof qui a un ordinateur.... et bien, le cours restera très semblable à ce qu'il était du temps du tableau à craie, du stencil et de l'épiscope.
Tu ne convoques pas les papyrus et les tablettes d'argile, tant que tu y es ?
C'est étonnant que tu n'aies toujours pas compris que ce n'est pas le mot « informatique » qui déclenche animosité et propos radicaux, mais la façon dont tu interviens pour en parler. Moi, les TICE, j'en prends certaines choses, j'en laisse (beaucoup) d'autres, je suis prudent et j'attends de voir aussi avant de me lancer à corps perdu dans quelque chose qui me semble d'autant plus hasardeux qu'il est prioritairement défendu par les personnes/factions/groupements qui défendent les idées qui, à mon sens (mais peut-être ai-je tort) ont contribué à la dégradation importante de notre système éducatif depuis maintenant un bon bout de temps.
Je pense que c'est un gadget (dans le sens où ce n'est pas premier), qui peut avoir son intérêt dans certaines situations, qui peut créer également de vrais soucis (et oui, je pense que sur le plan de la lecture, de l'écriture et de la concentration, ca crée déjà de vrais soucis, le recours perpétuel aux écrans), et qui n'apporte en rien « de nouvelles procédures d'apprentissages » : tu n'es pas neurobiologiste pour te permettre des incursions dans ce domaine qui te permettraient d'affirmer de telles conclusions : là, c'est juste le bon vieux bluff des gens convaincus qui disent détenir la vérité juste parce qu'ils sont convaincus.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- InvitéInvité
Provence a écrit:Comme toujours, tu balances des activités comme des liens sans aucune démonstration "construite, étayée, constructive"...
Quant au mépris, tu es bien mal placée pour t'en plaindre.
Au départ l'une des questions que posait Loubdalou sur la première page du topic était : "Comment ces machines sont-elles utilisées dans les départements où elles sont donnée à chaque élève ?"
Qu'est ce que tu veux que je fasse d'autre que de répondre en parlant de ce que je fais ? Je ne "balance pas des activités comme des liens" (heu, d'ailleurs, je ne comprends pas bien... le lien !). Dans la réponse dont nous parlons, j'explique ce que j'ai fait, pourquoi je l'ai fait, comment je l'ai fait, les résultats que cela a eu et le bilan que j'en tire. Qu'est ce que tu veux de plus ? Dis le moi, je me ferai un plaisir de compléter ma réponse.
Il ne me semble pas avoir été méprisante (ou alors tu vois du mépris entre les lignes là ou il n'y en a pas, ce qui peut arriver), mais si tu peux retrouver ce que j'ai pu dire de méprisant, je t'en prie, dis le moi là aussi, que je fasse mon mea culpa car cela n'a jamais été dans mes intentions.
- InvitéInvité
Celeborn a écrit:
C'est étonnant que tu n'aies toujours pas compris que ce n'est pas le mot « informatique » qui déclenche animosité et propos radicaux, mais la façon dont tu interviens pour en parler.
Ah ! c'est personnel.
Alors, là forcément... si c'est personnel....
C'est pas l'argument le plus malin que j'ai entendu, mais c'est un argument tout à fait recevable.
Je t'en prie, arrête de te faire du mal et de lire mes posts !
- Y@nnNiveau 9
milasaintanne a écrit:Celeborn a écrit:
C'est étonnant que tu n'aies toujours pas compris que ce n'est pas le mot « informatique » qui déclenche animosité et propos radicaux, mais la façon dont tu interviens pour en parler.
Ah ! c'est personnel.
Alors, là forcément... si c'est personnel....
C'est pas l'argument le plus malin que j'ai entendu, mais c'est un argument tout à fait recevable.
Je t'en prie, arrête de te faire du mal et de lire mes posts !
Si c'est c'est un argument recevable, un argument en ta faveur. Il est dit clairement que la façon dont tu parles de l'informatique ne plaît pas. Ce n'est donc pas la peine d'aller plus loin. C'est une fin de non-recevoir qu'on peut traduire différemment...
- InvitéInvité
Celeborn a écrit:tu n'es pas neurobiologiste pour te permettre des incursions dans ce domaine qui te permettraient d'affirmer de telles conclusions : là, c'est juste le bon vieux bluff des gens convaincus qui disent détenir la vérité juste parce qu'ils sont convaincus.
Tu n'en sais rien si je ne le suis pas.
Et je n'aurais pas le droit de me faire un avis en lisant ce que la neurobiologie dit dans ce domaine ?
Est ce que tu peux me dire en quoi mon propos est différent ? A quel moment ai-je dit qu'il fallait n'utiliser que les TICE : jamais ! (Il faudrait d'ailleurs pour dire cela dire précisément ce que sont les TICE. Pour moi un traitement de texte ce n'est pas faire des TICE. Utiliser un SIG oui....)Moi, les TICE, j'en prends certaines choses, j'en laisse (beaucoup) d'autres, je suis prudent et j'attends de voir aussi avant de me lancer à corps perdu dans quelque chose (...)
Ta haine est sans objet..... tu peux arrêter
- User5899Demi-dieu
sand a écrit:J'ai quand même deux dyspraxiques, ce qui m'oblige à taper pas mal de leçons afin de leur fournir le travail sur clé usb. C'est très contraignant, mais la MDPH ne rigole pas avec ça.
- AbraxasDoyen
Mes élèves d'HKH et KH en ont un devant eux, pour la plupart — le leur : je suis totalement opposé à ce qu'un département, une région, fournisse des ordis : c'est le plus sûr moyen de leur faire acheter les machines les moins performantes, ou celles du fournisseur qui versera la plus grosse commission. D'ailleurs, avec leurs ordis persos, mes loupiots ont surtout des Mac.
Branchement internet sauvage, ou via une clé 3G. Donc, accès à la totalité d'internet. Parce que le Net censuré par l'EN, ça va !
Et c'est très pratique. Comme le remarque Celeborn, on ne reviendra pas en arrière — autant organiser le désordre. C'est moi qui dirige les recherches. En dehors de ça, ils prennent des notes, et très vite, puisque les mots clés sont en mémoire, ils s'écrivent, éventuellement — je n'en ai rien à faire tant qu'ils bossent.
Branchement internet sauvage, ou via une clé 3G. Donc, accès à la totalité d'internet. Parce que le Net censuré par l'EN, ça va !
Et c'est très pratique. Comme le remarque Celeborn, on ne reviendra pas en arrière — autant organiser le désordre. C'est moi qui dirige les recherches. En dehors de ça, ils prennent des notes, et très vite, puisque les mots clés sont en mémoire, ils s'écrivent, éventuellement — je n'en ai rien à faire tant qu'ils bossent.
- Reine MargotDemi-dieu
mais ils sont en khagne ou hypokhagne, de bons élèves, ayant déja atteint un certain niveau, et qui n'ont plus à apprendre à écrire "en bon français".
Au collège avec des petits 6e, en revanche...
Au collège avec des petits 6e, en revanche...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Dans son super collège bourge, mon fils a appris avec la documentaliste à utiliser l'ordi, internet, à faire un diaporama ; parfois il a des recherches sur internet à faire (en arts plastiques surtout), un diaporama fait par la prof d'histoire-géo à consulter (excellent diaporama par ailleurs)...Pour moi ça reste du gadget même si bon, pourquoi pas (oui c'est sympa...).
Mais pourquoi ce collège a finalement de super bons résultats au brevet? à mon avis, pas à cause de ces quelques gadgets informatiques. Parce que les élèves sont sélectionnés sur dossier, notés sévèrement, qu'on les fait énormément écrire en cours et qu'on leur donne un maximum de devoirs...
Pendant ce temps dans le département le conseil général veut offrir un ordi à chaque collégien, dans le bulletin municipal on nous promet la "classe numérique"...Et l'écart de se creuser entre ceux dont les parents sont avertis et les autres...
Alors je veux bien ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain mais je crois que la priorité pour un prof qui veut encore faire quelque chose qui ressemble à de l'enseignement c'est de résister à l'ordinateur.
Mais pourquoi ce collège a finalement de super bons résultats au brevet? à mon avis, pas à cause de ces quelques gadgets informatiques. Parce que les élèves sont sélectionnés sur dossier, notés sévèrement, qu'on les fait énormément écrire en cours et qu'on leur donne un maximum de devoirs...
Pendant ce temps dans le département le conseil général veut offrir un ordi à chaque collégien, dans le bulletin municipal on nous promet la "classe numérique"...Et l'écart de se creuser entre ceux dont les parents sont avertis et les autres...
Alors je veux bien ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain mais je crois que la priorité pour un prof qui veut encore faire quelque chose qui ressemble à de l'enseignement c'est de résister à l'ordinateur.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- SergeMédiateur
L'un n'empêche pas l'autre. Ce n'est pas parce qu'un ordinateur est à disposition qu'il faut l'utiliser tout le temps et pour chaque activité. C'est le prof qui mène le jeu et qui organise ses activités. Cela n'empêche en rien de les faire écrire aussi -et surtout- sur feuille, à plus forte raison en 6ème.
Pour ceux que je connais dans des établissements où tous sont dotés d'ordinateurs, je peux dire qu'ils ont tous gardé le format papier pour les manuels et la lecture en général. Ils ne sont utilisés que pour des activités ponctuelles, précises et ciblées. Et ils en sont assez contents.
Pour ceux que je connais dans des établissements où tous sont dotés d'ordinateurs, je peux dire qu'ils ont tous gardé le format papier pour les manuels et la lecture en général. Ils ne sont utilisés que pour des activités ponctuelles, précises et ciblées. Et ils en sont assez contents.
- V.MarchaisEmpereur
Mila, tu sembles t'effaroucher des réactions que provoque le mot "informatique" chez certains collègues.
Eh bien, je vais te dire, il en va de même pour moi.
Certains collègues, dès qu'on parle TICE, semblent perdre toute perception rationnelle des événements. Le TICE est bon, c'est un axiome irréfragable. Et d'entrer en campagne pour enjoindre tout le monde à les utiliser, sans se demander comment ni à quelle fin. Le moyen vaut pour lui-même, et c'est là qu'à mon avis, ça dérape. En toute chose il faut considérer la fin - pas le moyen d'abord. Tu ne m'en voudras pas, Mila, si je te dis que tu n'y connais rien à la pédagogie du français (et je t'accorderai tout aussi volontiers que je n'y connais rien à la pédagogie de l'HG). Mais une telle ignorance n'empêche nullement les féTICistes de venir nous expliquer, à nous, spécialistes d'une matière, qu'il faut utiliser les TICE, pas au nom de tel ou tel bénéfice démontré mais au nom des TICE en soi. Alors à la fin, oui, ça agace. La réaction que tu évoques existe, j'en conviens, mais, au moins en ce qui me concerne, elle n'est pas réaction contre les TICE mais contre l'usage irraisonné qu'on prétend nous en faire faire.
Mon IPR est venue nous faire son numéro de VRP l'an dernier, et elle a conclu, avec des étoiles dans les yeux : "L'avenir appartient à ceux qui maîtriseront les TICE." Je l'ai regardée atterrée et lui ai expliqué que n'importe quel couillon apprend à se servir d'un outil aussi ergonomique qu'un logiciel informatique dès lors qu'il en a besoin - j'en suis le parfait exemple, moi qui suis née avant l'internet et les PC. L'avenir me paraît bien plutôt appartenir à ceux, de plus en plus rares, à qui l'on a assuré la maîtrise de la langue écrite - facultés de compréhension fine, de rédaction, d'analyse et de synthèse - entre autres en les préservant de l'apparente facilité de l'écran.
Oui, certains collègues, dans leur engouement pour les TICE, ne semblent plus voir la réalité comme elle est - les besoins réels des élèves, leurs difficultés, ce que permet et ne permet pas le travail sur écran. Ils se contentent de projeter leur enthousiasme sur cet objet jusqu'à aliéner leur discernement. Bref, on est en pleine pensée magique.
Eh bien, je vais te dire, il en va de même pour moi.
Certains collègues, dès qu'on parle TICE, semblent perdre toute perception rationnelle des événements. Le TICE est bon, c'est un axiome irréfragable. Et d'entrer en campagne pour enjoindre tout le monde à les utiliser, sans se demander comment ni à quelle fin. Le moyen vaut pour lui-même, et c'est là qu'à mon avis, ça dérape. En toute chose il faut considérer la fin - pas le moyen d'abord. Tu ne m'en voudras pas, Mila, si je te dis que tu n'y connais rien à la pédagogie du français (et je t'accorderai tout aussi volontiers que je n'y connais rien à la pédagogie de l'HG). Mais une telle ignorance n'empêche nullement les féTICistes de venir nous expliquer, à nous, spécialistes d'une matière, qu'il faut utiliser les TICE, pas au nom de tel ou tel bénéfice démontré mais au nom des TICE en soi. Alors à la fin, oui, ça agace. La réaction que tu évoques existe, j'en conviens, mais, au moins en ce qui me concerne, elle n'est pas réaction contre les TICE mais contre l'usage irraisonné qu'on prétend nous en faire faire.
Mon IPR est venue nous faire son numéro de VRP l'an dernier, et elle a conclu, avec des étoiles dans les yeux : "L'avenir appartient à ceux qui maîtriseront les TICE." Je l'ai regardée atterrée et lui ai expliqué que n'importe quel couillon apprend à se servir d'un outil aussi ergonomique qu'un logiciel informatique dès lors qu'il en a besoin - j'en suis le parfait exemple, moi qui suis née avant l'internet et les PC. L'avenir me paraît bien plutôt appartenir à ceux, de plus en plus rares, à qui l'on a assuré la maîtrise de la langue écrite - facultés de compréhension fine, de rédaction, d'analyse et de synthèse - entre autres en les préservant de l'apparente facilité de l'écran.
Oui, certains collègues, dans leur engouement pour les TICE, ne semblent plus voir la réalité comme elle est - les besoins réels des élèves, leurs difficultés, ce que permet et ne permet pas le travail sur écran. Ils se contentent de projeter leur enthousiasme sur cet objet jusqu'à aliéner leur discernement. Bref, on est en pleine pensée magique.
- Y@nnNiveau 9
Aliceinwonderland a écrit:Alors je veux bien ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain mais je crois que la priorité pour un prof qui veut encore faire quelque chose qui ressemble à de l'enseignement c'est de résister à l'ordinateur.
Résister à l'ordinateur ? Mais pourquoi faire ? Avec un ordinateur, ce n'est plus de l'enseignement ?
Allez hop ! Boulier et tablette d'argile pour tout le monde. Retour aux fondamentaux.
- Marie LaetitiaBon génie
Celeborn a écrit:Axel a écrit:
Je ne trouve pas non, (peut-être que je ne sais pas m'y prendre d'accord !) Certains élèves s'affolent en arrivant au collège, essaient d'écrire très vite, et donc mal. Beaucoup n'arrivent pas à écrire et à écouter en même temps. Un (très) grand nombre d'élèves se retrouvent chez eux avec des leçons incomplètes ou totalement incompréhensibles (aide aux devoirs en langue, en histoire...)
En même temps, faut peut-être arrêter de dicter les cours à des pauvres élèves de collège incapables de prendre des notes, aussi. Personnellement, y'a un temps pour l'écoute, PUIS un temps pour l'écriture, ET j'écris tout au tableau. Je n'ai pas besoin d'un wiki car j'ai, tout bêtement, un tableau blanc.
Quant aux copies illisibles, chacun son expérience, mais après un ou deux bons zéros, curieusement, chez moi, elles deviennent nettement + lisibles.
Bourreau d'enfant !
J'ai droit de dire que ce sont des fariboles? Apprentissage journalier et grande volonté de la part de l'élève? Bé... comme l'acquisition de tout savoir, non ?! J'ai cherché à améliorer mon écriture au collège, j'ai même regretté que l'on ne nous donne pas davantage de beaux modèles, du coup je copiais l'écriture de mes camarades... Où est le problème?Axel a écrit:
Il me semble que c'est très difficile de réformer une écriture illisible après des années d'automatisme, il y faudrait un apprentissage journalier et une grande volonté de la part de l'élève.
Bien sûr que l'outil ne va ni apprendre ni penser "à la place", je le considère justement comme un outil... utile.
milasaintanne a écrit:
Je ne sais pas pourquoi le mot "informatique" déclenche à chaque fois une telle animosité et de tels propos radicaux. Sans doute par méconnaissance.
Ce que je peux comprendre dans ce que je lis, c'est que beaucoup de collègues n'imaginent pas les formidables ressources pédagogiques apportées par les nouvelles technologies.
:shock:
je vais me taire parce que sinon je vais en dire trop...
Tiens, puisque tu aimes les liens, je te remets mes deux premières réponses qui n'ont pas eu l'honneur d'une réponse, où il y avait d'autres arguments (et ne viens pas dire que tu ne peux pas être partout, ils ont été postés tôt cet après-midi)
https://www.neoprofs.org/t34028p120-un-ordinateur-pour-chaque-eleve-en-classe-qu-en-pensez-vous#843544
https://www.neoprofs.org/t34028p135-un-ordinateur-pour-chaque-eleve-en-classe-qu-en-pensez-vous#843656
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Y@nnNiveau 9
V.Marchais a écrit:L'avenir me paraît bien plutôt appartenir à ceux, de plus en plus rares, à qui l'on a assuré la maîtrise de la langue écrite - facultés de compréhension fine, de rédaction, d'analyse et de synthèse - entre autres en les préservant de l'apparente facilité de l'écran.
Oui, certains collègues, dans leur engouement pour les TICE, ne semblent plus voir la réalité comme elle est - les besoins réels des élèves, leurs difficultés, ce que permet et ne permet pas le travail sur écran. Ils se contentent de projeter leur enthousiasme sur cet objet jusqu'à aliéner leur discernement. Bref, on est en pleine pensée magique.
Qu'est-ce que c'est que cette facilité de l'écran ? Quelle idée farfelue a-t-on sur ce forum de l'informatique ? Pourquoi ce serait ou la maîtrise de l'informatique ou la maîtrise de la langue ?
Enfin ne me dis pas qu'on se sert aisément d'un logiciel (je veux dire autre que pour écrire du texte ou envoyer des mails) sans avoir reçu un enseignement quel qu'il soit ou alors je te mets au défi d'utiliser un logiciel de développement genre xCode pour programmer en C++ !
- Marie LaetitiaBon génie
Y@nn a écrit:Aliceinwonderland a écrit:Alors je veux bien ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain mais je crois que la priorité pour un prof qui veut encore faire quelque chose qui ressemble à de l'enseignement c'est de résister à l'ordinateur.
Résister à l'ordinateur ? Mais pourquoi faire ? Avec un ordinateur, ce n'est plus de l'enseignement ?
Allez hop ! Boulier et tablette d'argile pour tout le monde. Retour aux fondamentaux.
Facile de détourner les propos. Alors qu'Alice expliquait que l'informatique est un outil, voire un gadget, et que ce ne constitue pas et ne constituera pas le fondement de l'apprentissage. Sauf en informatique.
Peut-être que je prendrais les pro-TICE au sérieux le jour où ils enseigneront l'usage d'outils comme LaTex... :diable: Ce n'est pas sexy mais ça fait de très belles choses...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
Y@nn a écrit:V.Marchais a écrit:L'avenir me paraît bien plutôt appartenir à ceux, de plus en plus rares, à qui l'on a assuré la maîtrise de la langue écrite - facultés de compréhension fine, de rédaction, d'analyse et de synthèse - entre autres en les préservant de l'apparente facilité de l'écran.
Oui, certains collègues, dans leur engouement pour les TICE, ne semblent plus voir la réalité comme elle est - les besoins réels des élèves, leurs difficultés, ce que permet et ne permet pas le travail sur écran. Ils se contentent de projeter leur enthousiasme sur cet objet jusqu'à aliéner leur discernement. Bref, on est en pleine pensée magique.
Qu'est-ce que c'est que cette facilité de l'écran ? Quelle idée farfelue a-t-on sur ce forum de l'informatique ? Pourquoi ce serait ou la maîtrise de l'informatique ou la maîtrise de la langue ?
Enfin ne me dis pas qu'on se sert aisément d'un logiciel (je veux dire autre que pour écrire du texte ou envoyer des mails) sans avoir reçu un enseignement quel qu'il soit ou alors je te mets au défi d'utiliser un logiciel de développement genre xCode pour programmer en C++ !
Yann, un peu d'honnêteté ! Il ne s'agit pas de programmer en C++ ici, hein, ni d'élaborer une base de données en post-grey ! Il s'agit de maîtriser un traitement de texte ou n'importe quel autre logiciel d'usage courant. Et pour m'être collée à ça, et voir mon mari, informaticien s'y coller quand il est en retard dans tel apprentissage, oui, on apprend seul si on a une motivation !
PS je ne suis pas informaticienne, mon truc à moi c'est l'histoire et les vieilles archives, je me suis mise seule aux bases de données et je n'en suis pas morte !
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- CelebornEsprit sacré
Y@nn a écrit: Pourquoi ce serait ou la maîtrise de l'informatique ou la maîtrise de la langue ?
Parce que les deux demandent du temps, et que moi, en tant que prof de français, je n'arrive déjà pas à assurer au top du top la maîtrise de la langue avec les horaires et les élèves que j'ai. On m'a signalé plus haut que les TICE pouvaient me faire gagner du temps : j'aimerais déjà savoir comment on s'y prend pour que ça ne m'en fasse pas perdre. Et si quelqu'un peut m'expliquer ensuite comment on enseigne + vite la grammaire ou un texte de Hugo par les TICE, je suis tout prêt à l'entendre.
Enfin ne me dis pas qu'on se sert aisément d'un logiciel (je veux dire autre que pour écrire du texte ou envoyer des mails) sans avoir reçu un enseignement quel qu'il soit ou alors je te mets au défi d'utiliser un logiciel de développement genre xCode pour programmer en C++ !
Tu as prévu de faire programmer des élèves de collège en C++, toi ? Je croyais qu'on parlais de l'enseignement primaire et secondaire, là…
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- Y@nnNiveau 9
Marie Laetitia a écrit:Facile de détourner les propos. Alors qu'Alice expliquait que l'informatique est un outil, voire un gadget, et que ce ne constitue pas et ne constituera pas le fondement de l'apprentissage. Sauf en informatique.
Peut-être que je prendrais les pro-TICE au sérieux le jour où ils enseigneront l'usage d'outils comme LaTex... :diable: Ce n'est pas sexy mais ça fait de très belles choses...
Le fondement ! Quel vilain mot.
Qui prétend le contraire ? Qui affirme que l'informatique est le fondement de toute chose ?
Qu'est-ce que tu veux qu'on fasse de LaTeX (avec un grand X) au collège, tu ne veux pas non plus qu'on leur apprenne à coder en assembleur ?
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
V.Marchais a écrit:Mila, tu sembles t'effaroucher des réactions que provoque le mot "informatique" chez certains collègues.
Eh bien, je vais te dire, il en va de même pour moi.
Certains collègues, dès qu'on parle TICE, semblent perdre toute perception rationnelle des événements. Le TICE est bon, c'est un axiome irréfragable. Et d'entrer en campagne pour enjoindre tout le monde à les utiliser, sans se demander comment ni à quelle fin. Le moyen vaut pour lui-même, et c'est là qu'à mon avis, ça dérape. En toute chose il faut considérer la fin - pas le moyen d'abord. Tu ne m'en voudras pas, Mila, si je te dis que tu n'y connais rien à la pédagogie du français (et je t'accorderai tout aussi volontiers que je n'y connais rien à la pédagogie de l'HG). Mais une telle ignorance n'empêche nullement les féTICistes de venir nous expliquer, à nous, spécialistes d'une matière, qu'il faut utiliser les TICE, pas au nom de tel ou tel bénéfice démontré mais au nom des TICE en soi. Alors à la fin, oui, ça agace. La réaction que tu évoques existe, j'en conviens, mais, au moins en ce qui me concerne, elle n'est pas réaction contre les TICE mais contre l'usage irraisonné qu'on prétend nous en faire faire.
Mon IPR est venue nous faire son numéro de VRP l'an dernier, et elle a conclu, avec des étoiles dans les yeux : "L'avenir appartient à ceux qui maîtriseront les TICE." Je l'ai regardée atterrée et lui ai expliqué que n'importe quel couillon apprend à se servir d'un outil aussi ergonomique qu'un logiciel informatique dès lors qu'il en a besoin - j'en suis le parfait exemple, moi qui suis née avant l'internet et les PC. L'avenir me paraît bien plutôt appartenir à ceux, de plus en plus rares, à qui l'on a assuré la maîtrise de la langue écrite - facultés de compréhension fine, de rédaction, d'analyse et de synthèse - entre autres en les préservant de l'apparente facilité de l'écran.
Oui, certains collègues, dans leur engouement pour les TICE, ne semblent plus voir la réalité comme elle est - les besoins réels des élèves, leurs difficultés, ce que permet et ne permet pas le travail sur écran. Ils se contentent de projeter leur enthousiasme sur cet objet jusqu'à aliéner leur discernement. Bref, on est en pleine pensée magique.
Rien à ajouter.
Yann, tu caricatures. Je ne veux pas dire qu'il faut retourner au temps de Néanderthal. Mais s'extasier parce qu'un loulou a appris à cliquer, ouvrir une fenêtre ou faire un onglet... c'est à la mode mais ce sont des compétences qui ne veulent pas dire grand chose (et qu'on peut acquérir très vite). Alors que l'écriture, la grammaire, la maîtrise de la langue, c'est ce qui permettra à l'enfant d'utiliser justement ensuite l'ordinateur intelligemment, à bon escient.
Quand j'étais petite (en CM2), je sais que mon père avait assisté à une réunion en tant que parent d'élève. L'école venait d'acquérir des ordinateurs et la directrice, en ébullition, expliquait que c'était "l'avenir". Mon père avait essayé d'argumenter sur leur inutilité. La directrice s'était moquée, le traitant de dinosaure et lui disant qu'il n'y connaissait rien. Mon père rétorqua qu'en tant que chercheur au CNRS, il dirigeait un programme informatique et pouvait assurer que les modèles acquis, déjà obsolètes, seraient de toutes façons inutilisables. C'était dans les années 80, il paraît que l'EN avait alors dépensé des sommes colossales pour ces machines qui ne servirent pas à grand chose.
Les modèles actuels sont probablement plus évolués, mais vont-ils finalement servir plus et n'y a-t-il pas d'autres priorités? Si je décide d'aider mon petit voisin (cf. autre topic), je pense que je l'aiderai en faisant des dictées, de la lecture, pas avec un ordinateur (qu'il connaît déjà par cœur).
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
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