- User5899Demi-dieu
AI, ça fait deux mois que je suis ce forum, deux mois que je vous lis poser la même question, deux mois que vous n'obtenez aucune réponse. Pensez-vous sérieusement que ce soit la faute à tous les membres discuteurs ?Al a écrit:Euh s'il vous plaît, est-ce que vous pourriez aller discuter des réactions aux formations sur les compétences sur le sujet approprié? Pitiééééééééééééééééé!
Ce sujet n'a pas vocation à être polémique: il s'agit ici de comprendre ce qu'est une compétence, ce qu'est un enseignement par compétences. On peut être inquiet ou enthousiaste, on peut le dire (je suis la première à le faire) mais pas en se tapant dessus.
Si j'ai créé ce sujet, ce n'est pas pour faire un autel aux sacro-saintes compétences! Ni pour les descendre en flammes! Parce que là, nous sommes à 10 pages de discussions mais nous n'avons toujours pas défini ce qu'est une compétence, ni comment ça s'enseigne! Alors moi, je veux bien combattre ou promouvoir un truc, mais encore faut-il que je comprenne ce qu'est le truc en question!
Alors pitiéééééééééééééé! Allez vous étriper ailleurs!
- InvitéInvité
Je n'ai pas dit que c'était la faute des membres discuteurs (et qui participe vraiment à ce débat? Aranel, mitochondrie, Brontë ont apporté des éléments concrets, ce sont peut-être eux les véritables membres discuteurs). Je n'ai pas envie que ce sujet tourne court comme ce fut le cas sur celui qui portait sur le SCC, parce que chacun y va de sa phrase assassine. Des questions très intéressantes ont été noyées sous les petites remarques mesquines.
Peut-être qu'on en arrivera à la conclusion de Ruthven. Pour l'instant, je n'en suis pas là, j'ai espoir de trouver une réponse à ma question, au-delà de l'aspect politique et du SCC. Peut-être que nos politiques n'ont pas réfléchi à la notion de compétence... C'est grave mais est-ce que cela nous empêche, nous professeurs, de réfléchir à cette notion?
Le document de mitochondrie m'a fait beaucoup progresser sur ce point: je ne savais pas que la tâche complexe était un incontournable de l'enseignement par compétences. Là, pour l'instant, je creuse la notion de "travail en groupe" et de "professeur qui s'efface". Est-ce indissociable des compétences/de l'enseignement par compétences?
Oh et puis zut hein! Si vous voulez vous étriper, faites-le! Je continuerai ma réflexion et mes recherches dans mon coin et je ne vous enquiquinerai plus avec mes questions et mes idées de partager pour avancer dans le pour ou contre les compétences!
Peut-être qu'on en arrivera à la conclusion de Ruthven. Pour l'instant, je n'en suis pas là, j'ai espoir de trouver une réponse à ma question, au-delà de l'aspect politique et du SCC. Peut-être que nos politiques n'ont pas réfléchi à la notion de compétence... C'est grave mais est-ce que cela nous empêche, nous professeurs, de réfléchir à cette notion?
Le document de mitochondrie m'a fait beaucoup progresser sur ce point: je ne savais pas que la tâche complexe était un incontournable de l'enseignement par compétences. Là, pour l'instant, je creuse la notion de "travail en groupe" et de "professeur qui s'efface". Est-ce indissociable des compétences/de l'enseignement par compétences?
Oh et puis zut hein! Si vous voulez vous étriper, faites-le! Je continuerai ma réflexion et mes recherches dans mon coin et je ne vous enquiquinerai plus avec mes questions et mes idées de partager pour avancer dans le pour ou contre les compétences!
- IgniatiusGuide spirituel
Al, honnêtement, même si je pense tes efforts un peu vains, je reconnais que tu es la plus constructive dans le secteur.
Je m'étais juré de ne pas venir sur ce fil mais chaque remarque de Milasaintanne me fait bondir, et là, j'ai pas pu.
Je ne recommencerai plus, désolé.
Je m'étais juré de ne pas venir sur ce fil mais chaque remarque de Milasaintanne me fait bondir, et là, j'ai pas pu.
Je ne recommencerai plus, désolé.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- InvitéInvité
Igniatius a écrit:Al, honnêtement, même si je pense tes efforts un peu vains, je reconnais que tu es la plus constructive dans le secteur.
Je m'étais juré de ne pas venir sur ce fil mais chaque remarque de Milasaintanne me fait bondir, et là, j'ai pas pu.
Je ne recommencerai plus, désolé.
Merci pour le coup de brosse à reluire Igniatius, c'est toujours agréable
- IgniatiusGuide spirituel
Et c'est sincère, je le jure !
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- AudreyOracle
Je réagis aux remarques de Mila et d'Aranel sur la formation dont j'ai mis l'enregistrement en ligne.
Tout d'abord le "lol" que j'ai utilisé était simplement là pour souligner le fait que nous n'avions pas ménagé la formatrice, non par plaisir vicieux, mais simplement parce que n'avons rien laissé passer, profitant de sa présence pour la mettre face à toutes les questions que nous nous posions sur cette usine à gaz, sans hésiter à la mettre face aux contradictions de son discours. Je ne me moquais pas de la collègue.
Deuxième point: comme l'a souligné Ruthven, on peut très bien choisir d'assister à une formation pour obtenir des réponses sur un sujet avec lequel on est en désaccord. La contradiction, le débat, l'échange sont là pour faire avancer les choses non? Il se trouve que lors de cette formation, la collègue n'a jamais pu nous répondre de façon claire, et n'a jamais su démonter nos arguments, se contentant de citer son expérience personnelle et des textes écrits par d'autres, c'est dommage.
Mais il était impossible que je quitte cette formation: c'était une formation établissement, faite sur le temps de cours (le recteur a autorisé cette journée pédagogique et a libéré les élèves), je devais donc être présente durant tout mon temps de service normal, càd de 8h à 12h30, et de 15h à 17h..et comme l'intervention de la formatrice était de 9h à 12h, je n'avais pas le choix!
Tout d'abord le "lol" que j'ai utilisé était simplement là pour souligner le fait que nous n'avions pas ménagé la formatrice, non par plaisir vicieux, mais simplement parce que n'avons rien laissé passer, profitant de sa présence pour la mettre face à toutes les questions que nous nous posions sur cette usine à gaz, sans hésiter à la mettre face aux contradictions de son discours. Je ne me moquais pas de la collègue.
Deuxième point: comme l'a souligné Ruthven, on peut très bien choisir d'assister à une formation pour obtenir des réponses sur un sujet avec lequel on est en désaccord. La contradiction, le débat, l'échange sont là pour faire avancer les choses non? Il se trouve que lors de cette formation, la collègue n'a jamais pu nous répondre de façon claire, et n'a jamais su démonter nos arguments, se contentant de citer son expérience personnelle et des textes écrits par d'autres, c'est dommage.
Mais il était impossible que je quitte cette formation: c'était une formation établissement, faite sur le temps de cours (le recteur a autorisé cette journée pédagogique et a libéré les élèves), je devais donc être présente durant tout mon temps de service normal, càd de 8h à 12h30, et de 15h à 17h..et comme l'intervention de la formatrice était de 9h à 12h, je n'avais pas le choix!
- DhaiphiGrand sage
Al a écrit:Là, pour l'instant, je creuse la notion de "travail en groupe" et de "professeur qui s'efface". Est-ce indissociable des compétences/de l'enseignement par compétences?
Il n'est pas indispensable de "travailler en groupe" pour évaluer des compétences.
Le "prof qui s'efface", c'est en relation avec une méthode à dominante constructiviste mais que tu évalues de la manière que tu souhaites.
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- User5899Demi-dieu
Eh bien bon courage, creusez bien. En cas, n'oubliez pas d'aller demander des conseils à l'UMP et au PS : des trucs pour "effacer les professeurs", je suis sûr ou qu'ils en ont plein, ou qu'ils en rêvent. Vous serez peut-être notre prochaine ministre ?Al a écrit:Là, pour l'instant, je creuse la notion de "travail en groupe" et de "professeur qui s'efface".
- IgniatiusGuide spirituel
Cripure, quel esprit taquin !!
Je crois qu'Al se pose honnêtement des questions et elle a raison : même si je pense aussi au danger de ces mutations, on ne peut convaincre tout un chacun par des arguments de ce type, si ?
En tous cas, elle se pose plus de questions que nos pédagos, et je trouve cela positif.
Je crois qu'Al se pose honnêtement des questions et elle a raison : même si je pense aussi au danger de ces mutations, on ne peut convaincre tout un chacun par des arguments de ce type, si ?
En tous cas, elle se pose plus de questions que nos pédagos, et je trouve cela positif.
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- DhaiphiGrand sage
Cripure a écrit:des trucs pour "effacer les professeurs", je suis sûr ou qu'ils en ont plein, ou qu'ils en rêvent.
Le trait d'humour est de qualité (comme d'habitude) mais la charge un peu sévère et pas vraiment méritée.
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- JPhMMDemi-dieu
Al a écrit:La lecture du sujet sur le socle commun m'amène à me poser la question suivante: comment enseigne-t-on par compétences?
Quand j'écris "enseigner par compétence", je sous-entends "de A à Z", pas en appliquant le programme de collège et en cherchant dans les différentes notions les compétences que je peux évaluer. En fait, je parle de l'enseignement centré sur la compétence, la compétence comme objectif du chapitre/de la séquence/de la séance/appelez ça comme vous voulez.
Je pense très sincèrement que l'enseignement par compétences n'a rien à voir avec l'enseignement par discipline centré sur les connaissances et les méthodes associées. Mais j'ai du mal à voir en quoi cela consiste.
Y a-t-il sur ce forum des personnes qui enseignent par compétences et qui pourraient m'/nous éclairer sur ce sujet? Avez-vous déjà réfléchi, vous qui ne raisonnez pas par compétence, à ce qu'était ce type d'enseignement?
Sur un exemple concret comme "Faire un graphique" ou "Reformuler un texte ou des propos lus ou prononcés par un tiers" (ou autre compétence du livret), comment construiriez-vous un cours qui n'a pour but que l'acquisition de la compétence mentionnée ci-dessus (en dehors de tout rapport à une matière donnée)? Quelle serait votre logique?
Beaucoup de questions d'un coup, je sais et je m'en excuse.
Merci pour vos réponses.
PS: ce message n'a pas pour objectif de prouver que les compétences c'est nul, ni que c'est très bien d'ailleurs.
Philippe Perrenoud est un spécialiste intéressant de ce domaine, je trouve.
http://www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/perrenoud/php_main/php_1995/1995_02.rtf
Extrait (désolé pour la destruction de la mise en page, qui implique quelques erreurs typographiques)
Enseigner des savoirs ou
développer des compétences :
l’école entre deux paradigmes
Philippe Perrenoud
Université de Genève
1995
Le thème des rapports entre savoirs et compétences relève sans doute d’abord de la psychologie cognitive ou de la didactique. Cependant, c’est aussi un pro-blème éminemment sociologique, parce que les savoirs sont des représentations sociales, parce que la mobilisation des savoirs, aussi bien que la formation ou l’é-valuation des compétences sont des enjeux vitaux pour les organisations et les so¬ciétés humaines, parce que ces notions jouent un rôle fondamental dans les stra¬tégies de distinction, les classe¬ments, les processus de sélection et d’orientation, dans la vie scolaire, profession¬nelle et plus globalement dans tous les champs de la pratique sociale (Bourdieu, 1979 ; Perrenoud, 1984 ; Stroobants, 1994 ; Trépos, 1993, Ropé et Tanguy, 1994). Les rapports entre savoirs et compétences préoc¬cupent les acteurs sociaux, donc intéressent les sociologues.
Ils sont aussi au cœur de plusieurs problématiques théoriques. La notion de schèmes (Piaget, 1973 ; Perrenoud, 1976) ou de “ connaissance-en-acte ” (Vergnaud, 1990) est fon¬damentale pour penser l’action humaine sans la concep-tualiser comme mise en application d’une théorie ou choix dans un répertoire fini d’actions possibles. L’habitus, comme “ grammaire génératrice ” des pratiques, permet l’improvisation réglée, dans l’illusion de la spontanéité. L’infinie varia-tion des modalités et des contextes cache l’invariance as¬sez forte des structures de l’action (Bourdieu 1972, 1980). C’est une compétence, au sens où Chomsky a utilisé ce vocable pour dé¬crire la capacité d’un locuteur de produire un ensemble virtuellement illimité d’énoncés appartenant à sa langue, sans puiser dans une “ réserve ”. La compétence est en quelque sorte un mécanisme de production d’actes et de paroles qui affran¬chit le sujet de l’appropriation d’une liste prééta-blie.
La notion de compétence est aussi au cœur de la sociologie de l’éducation, par exemple lorsqu’elle se demande : de quoi la réussite scolaire est-elle faite ? L’analyse montre que l’action pédagogique, qui prétend développer des savoirs géné¬raux et des compétences transposables, se borne en général à travailler et à évaluer des savoirs et savoir-faire très contextualisés (Perrenoud, 1984). L’accomplissement exemplaire des gestes du métier d’élève (Perrenoud, 1994 a) n’exige pas des compétences de haut niveau, mais la capacité de savoir refaire, en situation d’évaluation, ce qui a été longuement exercé.
Je m’en tiendrai ici à un propos plus général, au cœur d’une sociologie du curriculum : les rapports entre savoirs et compétences à l’école. J’avais d’abord conçu mon propos dans les termes de l’opposition entre savoirs et savoir-faire, pour soutenir que l’école reste marquée par la valorisation des savoirs et un cer-tain mépris des savoir-faire. Cette opposition m’a, à la réflexion, paru trop simpliste. Certes, l’école secondaire, notamment dans ses filières “ nobles ”, tend à valoriser les savoirs, s’y identifie, alors qu’elle tient les savoir-faire en piètre es¬time, leur donne un statut subordonné, peu prestigieux, même si, en pra¬tique, les savoir-faire jouent un grand rôle dans le travail scolaire quotidien. Toutefois, cette thèse souffre de nombreuses exceptions : les savoir-faire sont explicitement valorisés à l’école mater¬nelle aussi bien que dans l’enseignement professionnel. Comment pourrait-il en être autrement ? Comment prétendre en¬seigner des sa-voirs discipli¬naires à des enfants de 3 à 5 ans ? Comment s’en tenir aux savoirs lorsque de jeunes adultes s’apprêtent à quêter un emploi ? Entre ces moments obligés, les sa¬voirs ne tiennent le haut du pavé que dans les disciplines et les fi-lières les plus “ académiques ”. Les savoir-faire ont leur place dans les filières de l’enseignement secondaire débouchant sur la vie active et dans les dis¬ciplines telles que les arts plastiques, l’éduca¬tion physique ou les langues étran¬gères, do-maines dans lesquels la transposition didactique part de pratiques so¬ciales plutôt que de savoirs savants.
Par ailleurs, l’opposition entre savoirs et savoir-faire est fallacieuse aussi longtemps qu’on ne distingue pas entre des savoir-faire de bas niveau, qu’on pourrait appeler des “ habiletés ” (skills) et des savoir-faire de haut niveau, qu’on pourrait appe¬ler des compétences. Les savoir-faire de faible niveau ne mobilisent que des sa¬voirs limités, souvent de type procédural. Ils disent com¬ment faire, sur la base de l’ex¬périence plus souvent que d’un fondement théorique explicite. Ils permettent de guider l’action ou d’anticiper les difficultés à surmon¬ter, mais chacun n’est perti¬nent que pour une classe assez restreinte de pro¬blèmes. Ces savoir-faire de bas niveau ne sont pas absents des programmes sco¬laires, mais ils y sont peu expli¬cites, traités comme évidents, relevant du sens commun. Ils sont moins codifiés, plus vagues que les sa¬voirs et leur sont subor¬donnés, participant de leur mise en œuvre, notamment de leur manifestation à des fins d’évaluation. Ils sont donc faiblement évalués en tant que tels et sont en¬seignés sur un mode mineur, sans ef¬fort didactique particulier, par la force de l’¬habitude ou sur le mode du drill et de l’imitation.
Les compétences, au contraire, s’appuient sur des savoirs étendus et explicites, et restent pertinentes pour une large classe de problèmes, car elles incluent des possibilités d’abstraction, de généralisation, de transfert. Il s’agit encore de sa¬voir-faire, au sens large, puisqu’il subsiste une référence à une pragmatique, à la sphère de la décision et de l’action. Une compétence permet de faire face à une situation singulière et complexe, à “ inventer ”, à construire, une réponse adap¬tée sans la puiser dans un répertoire de réponses préprogrammées.
La distinction entre savoir-faire de bas niveau (“ skills ”) et de haut niveau (compétences) est évidemment un peu schématique. Elle paraît cependant perti-nente pour analyser plus spécifiquement le rapport entre savoirs et compétences, notamment à l’école. Alors que les savoir-faire de faible niveau font partie de la tradition scolaire, notamment dans le cadre des exercices et des modes d’évalua-tion, l’accent mis sur les compétences est plus récent.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- InvitéInvité
Cripure a écrit:[Mais bon, une collègue qui n'a plus d'élèves, on ne va quand même pas lui laisser croire qu'elle va en retrouver des qui ont plus de 40 ans et qui ne mouftent plus...
Toi, tu vis dans le monde des bisounours ou quoi ? Il y a bien des lurettes que les profs entièrement déchargés ont quasiment disparu. La plupart sont comme moi : un service normal de 18h ou plus et des HSE pour aller former les collègues.
Tu sais où on les a pris en premier les 16.000 postes qui disparaissent par an ?
- DhaiphiGrand sage
JPhMM a écrit:
Philippe Perrenoud est un spécialiste intéressant de ce domaine, je trouve.
Perso, je préfère lire vos avis personnels sur la question, ce que vous en avez compris et retiré.
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- InvitéInvité
J'en profite pour te demander si tu as demandé l'autorisation de la formatrice de mettre cet enregistrement en ligne. Parce que sinon, ça tombe sous le coup de la loi. Oui, je sais la loi c'est ringard, mais je te dis ça juste pour que tu ne sois pas poursuivie pour atteinte aux droits d'auteur....Audrey a écrit:Je réagis aux remarques de Mila et d'Aranel sur la formation dont j'ai mis l'enregistrement en ligne.
- User5899Demi-dieu
C'est quand même dommage de me donner ma première raison de voter UMP depuis dix ans à seulement un an de la présidentielle. Vous auriez dû me laisser chez mes petits nounours.milasaintanne a écrit:Cripure a écrit:[Mais bon, une collègue qui n'a plus d'élèves, on ne va quand même pas lui laisser croire qu'elle va en retrouver des qui ont plus de 40 ans et qui ne mouftent plus...
Toi, tu vis dans le monde des bisounours ou quoi ? Il y a bien des lurettes que les profs entièrement déchargés ont quasiment. La plupart sont comme moi. Un service normal et des HSE pour aller former les collègues.
Tu sais ou on les a pris en premier les 16.000 poste qui disparaissent par an ?
- JPhMMDemi-dieu
Dhaiphi a écrit:JPhMM a écrit:
Philippe Perrenoud est un spécialiste intéressant de ce domaine, je trouve.
Perso, je préfère lire vos avis personnels sur la question, ce que vous en avez compris et retiré.
Je comprends bien, mais il est agréable d'entendre sur ce sujet des choses savantes qui sont indépendantes de l'EN (Perrenoud est un universitaire suisse, le texte date des années 90), et surtout d'une telle fraicheur et d'une telle qualité (je trouve).
Par exemple, lire cette explicitation brillante (je cite de nouveau, en corrigeant la typographie cette fois) :
Par ailleurs, l’opposition entre savoirs et savoir-faire est fallacieuse aussi longtemps qu’on ne distingue pas entre des savoir-faire de bas niveau, qu’on pourrait appeler des "habiletés" (skills) et des savoir-faire de haut niveau, qu’on pourrait appeler des compétences. Les savoir-faire de faible niveau ne mobilisent que des savoirs limités, souvent de type procédural. Ils disent comment faire, sur la base de l’expérience plus souvent que d’un fondement théorique explicite. Ils permettent de guider l’action ou d’anticiper les difficultés à surmonter, mais chacun n’est pertinent que pour une classe assez restreinte de problèmes. Ces savoir-faire de bas niveau ne sont pas absents des programmes scolaires, mais ils y sont peu explicites, traités comme évidents, relevant du sens commun. Ils sont moins codifiés, plus vagues que les savoirs et leur sont subordonnés, participant de leur mise en œuvre, notamment de leur manifestation à des fins d’évaluation. Ils sont donc faiblement évalués en tant que tels et sont enseignés sur un mode mineur, sans effort didactique particulier, par la force de l’habitude ou sur le mode du drill et de l’imitation.
Les compétences, au contraire, s’appuient sur des savoirs étendus et explicites, et restent pertinentes pour une large classe de problèmes, car elles incluent des possibilités d’abstraction, de généralisation, de transfert. Il s’agit encore de savoir-faire, au sens large, puisqu’il subsiste une référence à une pragmatique, à la sphère de la décision et de l’action. Une compétence permet de faire face à une situation singulière et complexe, à "inventer", à construire, une réponse adaptée sans la puiser dans un répertoire de réponses préprogrammées.
La distinction entre savoir-faire de bas niveau ("skills") et de haut niveau (compétences) est évidemment un peu schématique. Elle paraît cependant pertinente pour analyser plus spécifiquement le rapport entre savoirs et compétences, notamment à l’école. Alors que les savoir-faire de faible niveau font partie de la tradition scolaire, notamment dans le cadre des exercices et des modes d’évaluation, l’accent mis sur les compétences est plus récent.
c'est réaliser à quel point ceux qui ont décidé le SCC n'avaient pas la moindre idée de ce qu'ils étaient en train de faire.
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- CélestineNiveau 2
milasaintanne a écrit:J'en profite pour te demander si tu as demandé l'autorisation de la formatrice de mettre cet enregistrement en ligne. Parce que sinon, ça tombe sous le coup de la loi. Oui, je sais la loi c'est ringard, mais je te dis ça juste pour que tu ne sois pas poursuivie pour atteinte aux droits d'auteur....Audrey a écrit:Je réagis aux remarques de Mila et d'Aranel sur la formation dont j'ai mis l'enregistrement en ligne.
Et la question éthique se pose aussi.
Mais bon, y a pas de raison, les élèves se permettent bien de filmer leurs profs en classe et de mettre les enregistrements en ligne. C'est du pareil au même.
- InvitéInvité
JPhMM a écrit:
c'est réaliser à quel point ceux qui ont décidé le SCC n'avaient pas la moindre idée de ce qu'ils étaient en train de faire.
Est ce que tu peux expliciter ta
- AudreyOracle
Elle a vu que j'enregistrais, n'a pas manifesté son désaccord, et John, en administrateur consciencieux et responsable, a déjà évoqué cette question avec moi. Si tu écoutes bien le contenu, tu verras que cela relève davantage d'un débat, où les collègues ont eu majoritairement la parole (et les collègues sont d'accord pour qu'on les entende sur le web...), que d'une conférence, durant laquelle d'ailleurs la formatrice n'a fait que citer des passages d'autres auteurs (leur a-t-elle payé elle-même des droits d'auteur?), ou évoqué des expériences qu'elle a vécues sans en livrer une analyse scientifique étayée qui elle, effectivement, relèverait d'une oeuvre personnelle impliquant des droits d'auteur.
Je te prie de bien vouloir quitter ce ton agressif, condescendant et menaçant, merci.
Je te prie de bien vouloir quitter ce ton agressif, condescendant et menaçant, merci.
- InvitéInvité
Célestine a écrit:milasaintanne a écrit:J'en profite pour te demander si tu as demandé l'autorisation de la formatrice de mettre cet enregistrement en ligne. Parce que sinon, ça tombe sous le coup de la loi. Oui, je sais la loi c'est ringard, mais je te dis ça juste pour que tu ne sois pas poursuivie pour atteinte aux droits d'auteur....Audrey a écrit:Je réagis aux remarques de Mila et d'Aranel sur la formation dont j'ai mis l'enregistrement en ligne.
Et la question éthique se pose aussi.
Mais bon, y a pas de raison, les élèves se permettent bien de filmer leurs profs en classe et de mettre les enregistrements en ligne. C'est du pareil au même.
oui et ça tombe pareillement sous le coup de la loi.
- InvitéInvité
Audrey a écrit:Elle a vu que j'enregistrais, n'a pas manifesté son désaccord, et John, en administrateur consciencieux et responsable, a déjà évoqué cette question avec moi. Si tu écoutes bien le contenu, tu verras que cela relève davantage d'un débat, où les collègues ont eu majoritairement la parole (et les collègues sont d'accord pour qu'on les entende sur le web...), que d'une conférence, durant laquelle d'ailleurs la formatrice n'a fait que citer des passages d'autres auteurs (leur a-t-elle payé elle-même des droits d'auteur?), ou évoqué des expériences qu'elle a vécues sans en livrer une analyse scientifique étayée qui elle, effectivement, relèverait d'une oeuvre personnelle impliquant des droits d'auteur.
Je te prie de bien vouloir quitter ce ton agressif, condescendant et menaçant, merci.
MDR (what else
- IgniatiusGuide spirituel
milasaintanne a écrit:JPhMM a écrit:
c'est réaliser à quel point ceux qui ont décidé le SCC n'avaient pas la moindre idée de ce qu'ils étaient en train de faire.
Est ce que tu peux expliciter ta question ? est ce que tu veux dire par là que le Socle serait une bonne chose parce qu'il relèverait les exigences de l'enseignement ou l'inverse ?
Lis le texte : le problème c'est que les compétences recouvrent un champ extrêmement large de significations et de niveaux de complexités.
C'est en tous cas ce qu'explique l'auteur cité.
Le SCC mélange tous ces niveaux et appelle compétence tout savoir-faire même mécaniste et de faible niveau : ceux qui ont mis en place ce truc n'ont même pas compris les concepteurs de ces notions.
On en revient tjrs au même débat : le niveau des vulgarisateurs laisse à désirer.
Sinon, je constate avec amusement que, si tu ne réponds que rarement aux questions qui te sont posées, tu demandes à JP quelle est sa question alors qu'il n'en avait pas posée !
De Gaulle et MArchais faisaient ça aussi.
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- JPhMMDemi-dieu
Parce que les mot "Socle" (bas niveau) et "Compétences" (haut niveau) sont quasiment antinomiques.milasaintanne a écrit:JPhMM a écrit:
c'est réaliser à quel point ceux qui ont décidé le SCC n'avaient pas la moindre idée de ce qu'ils étaient en train de faire.
Est ce que tu peux expliciter ta question ? est ce que tu veux dire par là que le Socle serait une bonne chose parce qu'il relèverait les exigences de l'enseignement ou l'inverse ?
Je cite de nouveau (désolé) :
Les compétences, au contraire, s’appuient sur des savoirs étendus et explicites, et restent pertinentes pour une large classe de problèmes, car elles incluent des possibilités d’abstraction, de généralisation, de transfert. Il s’agit encore de savoir-faire, au sens large, puisqu’il subsiste une référence à une pragmatique, à la sphère de la décision et de l’action. Une compétence permet de faire face à une situation singulière et complexe, à "inventer", à construire, une réponse adaptée sans la puiser dans un répertoire de réponses préprogrammées.
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- JPhMMDemi-dieu
Voilà.Igniatius a écrit:milasaintanne a écrit:JPhMM a écrit:
c'est réaliser à quel point ceux qui ont décidé le SCC n'avaient pas la moindre idée de ce qu'ils étaient en train de faire.
Est ce que tu peux expliciter ta question ? est ce que tu veux dire par là que le Socle serait une bonne chose parce qu'il relèverait les exigences de l'enseignement ou l'inverse ?
Lis le texte : le problème c'est que les compétences recouvrent un champ extrêmement large de significations et de niveaux de complexités.
C'est en tous cas ce qu'explique l'auteur cité.
Le SCC mélange tous ces niveaux et appelle compétence tout savoir-faire même mécaniste et de faible niveau : ceux qui ont mis en place ce truc n'ont même pas compris les concepteurs de ces notions.
On en revient tjrs au même débat : le niveau des vulgarisateurs laisse à désirer.
Sinon, je constate avec amusement que, si tu ne réponds que rarement aux questions qui te sont posées, tu demandes à JP quelle est sa question alors qu'il n'en avait pas posée !
De Gaulle et MArchais faisaient ça aussi.
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- loup des steppesNeoprof expérimenté
Entre les réformes informes qu'on pose comme des m... sur piédestal commun, et toutes les compétences encadrées pour l'appauvrissement culturel , et au tarif ridicule auquel nos services sont rémunérés je vais finir par en effet m'effacer pendant que les élèves feront ce que bon leur semble, pourvu que ça ne fasse pas de bruit et qu'ils soient très contents de venir au lycée (leur permettre de surfer sur n'importe quel site du net, jouer en ligne et poster leurs pensées profondes sur FB me parait être la voix adéquate pour satisfaire ces exigences minima) .
Avec un MP3 qui rock et mon netbook pour m'occuper tout en les surveillant d'un œil, je devrais pouvoir tenir le coup jusqu'à la retraite -encore bien plus lointaine depuis cette année. Et je mettrai des croix même, si on me le demande! Mais je ne veux plus aller corriger des simulacres de bacs, ni des parodies de BTS, ni faire passer des oraux aux 2.
Je veux que les pédagogols m'effacent vraiment des listes de ceux qui sont toujours convoqués pour ces corvées.
Et merci Audrey pour cet extrait live qui démontre bien à ceux qui doutaient encore que les formateurs sur les Com-pétences sont dans le brouillard.
Avec un MP3 qui rock et mon netbook pour m'occuper tout en les surveillant d'un œil, je devrais pouvoir tenir le coup jusqu'à la retraite -encore bien plus lointaine depuis cette année. Et je mettrai des croix même, si on me le demande! Mais je ne veux plus aller corriger des simulacres de bacs, ni des parodies de BTS, ni faire passer des oraux aux 2.
Je veux que les pédagogols m'effacent vraiment des listes de ceux qui sont toujours convoqués pour ces corvées.
Et merci Audrey pour cet extrait live qui démontre bien à ceux qui doutaient encore que les formateurs sur les Com-pétences sont dans le brouillard.
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[i] "Là où sont mes pieds, je suis à ma place." prov. Amérindien
"Choose the words you use with care: they create the world around you"
- InvitéInvité
Cripure a écrit:C'est quand même dommage de me donner ma première raison de voter UMP depuis dix ans à seulement un an de la présidentielle. Vous auriez dû me laisser chez mes petits nounours.milasaintanne a écrit:Cripure a écrit:[Mais bon, une collègue qui n'a plus d'élèves, on ne va quand même pas lui laisser croire qu'elle va en retrouver des qui ont plus de 40 ans et qui ne mouftent plus...
Toi, tu vis dans le monde des bisounours ou quoi ? Il y a bien des lurettes que les profs entièrement déchargés ont quasiment. La plupart sont comme moi. Un service normal et des HSE pour aller former les collègues.
Tu sais ou on les a pris en premier les 16.000 poste qui disparaissent par an ?
Pour préciser ce que j'ai dit plus haut :
- 2/3 des postes administratifs ne sont pas remplacés lors des départs en retraite (allez donc engueuler les gens qui se retrouvent tous seuls dans un service ou ils étaient 4 et qui n'arrivent pas à faire en sorte que vous soyez payés de vos HSE et de vos frais de déplacement dans des délais normaux)
- 90% des décharges totales ont disparues (les 10% restant semblent être "le fait du prince")
Plus personne n'a le temps d'être formateur en HSE. Si en plus les formateurs en prennent plein la gueule quand ils se trouvent devant les collègues, il ne faudra pas s'étonner qu'il n'y ait plus de volontaires et que la formation continue des enseignants soit faite par des officines privées, ce qui commence déjà à être le cas.
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