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- InvitéInvité
La lecture du sujet sur le socle commun m'amène à me poser la question suivante: comment enseigne-t-on par compétences?
Quand j'écris "enseigner par compétence", je sous-entends "de A à Z", pas en appliquant le programme de collège et en cherchant dans les différentes notions les compétences que je peux évaluer. En fait, je parle de l'enseignement centré sur la compétence, la compétence comme objectif du chapitre/de la séquence/de la séance/appelez ça comme vous voulez.
Je pense très sincèrement que l'enseignement par compétences n'a rien à voir avec l'enseignement par discipline centré sur les connaissances et les méthodes associées. Mais j'ai du mal à voir en quoi cela consiste.
Y a-t-il sur ce forum des personnes qui enseignent par compétences et qui pourraient m'/nous éclairer sur ce sujet? Avez-vous déjà réfléchi, vous qui ne raisonnez pas par compétence, à ce qu'était ce type d'enseignement?
Sur un exemple concret comme "Faire un graphique" ou "Reformuler un texte ou des propos lus ou prononcés par un tiers" (ou autre compétence du livret), comment construiriez-vous un cours qui n'a pour but que l'acquisition de la compétence mentionnée ci-dessus (en dehors de tout rapport à une matière donnée)? Quelle serait votre logique?
Beaucoup de questions d'un coup, je sais et je m'en excuse.
Merci pour vos réponses.
PS: ce message n'a pas pour objectif de prouver que les compétences c'est nul, ni que c'est très bien d'ailleurs.
Quand j'écris "enseigner par compétence", je sous-entends "de A à Z", pas en appliquant le programme de collège et en cherchant dans les différentes notions les compétences que je peux évaluer. En fait, je parle de l'enseignement centré sur la compétence, la compétence comme objectif du chapitre/de la séquence/de la séance/appelez ça comme vous voulez.
Je pense très sincèrement que l'enseignement par compétences n'a rien à voir avec l'enseignement par discipline centré sur les connaissances et les méthodes associées. Mais j'ai du mal à voir en quoi cela consiste.
Y a-t-il sur ce forum des personnes qui enseignent par compétences et qui pourraient m'/nous éclairer sur ce sujet? Avez-vous déjà réfléchi, vous qui ne raisonnez pas par compétence, à ce qu'était ce type d'enseignement?
Sur un exemple concret comme "Faire un graphique" ou "Reformuler un texte ou des propos lus ou prononcés par un tiers" (ou autre compétence du livret), comment construiriez-vous un cours qui n'a pour but que l'acquisition de la compétence mentionnée ci-dessus (en dehors de tout rapport à une matière donnée)? Quelle serait votre logique?
Beaucoup de questions d'un coup, je sais et je m'en excuse.
Merci pour vos réponses.
PS: ce message n'a pas pour objectif de prouver que les compétences c'est nul, ni que c'est très bien d'ailleurs.
- User5899Demi-dieu
Il y a un post de 70 pages tout à fait passionnant sur ce forum.
ICI
C'est tout ce que je me sens de dire sur le sujet. Pour moi, l'enseignement par compétences est la négation du métier, et je m'arrête là.
ICI
C'est tout ce que je me sens de dire sur le sujet. Pour moi, l'enseignement par compétences est la négation du métier, et je m'arrête là.
- InvitéInvité
Cripure a écrit:Il y a un post de 70 pages tout à fait passionnant sur ce forum.
C'est tout ce que je me sens de dire sur le sujet. Pour moi, l'enseignement par compétences est la négation du métier, et je m'arrête là.
De quel post parles-tu? Ceux que j'ai lus abordaient plutôt le sujet sous l'angle "pour ou contre?" Dans celui sur le socle commun, je n'ai pas trouvé de détails sur l'enseignement par compétence, encore moins sur sa construction... Peut-être ai-je raté certains messages?
- Reine MargotDemi-dieu
dans le fil "débat sur le socle commun", Milasaintanne donne plein d'exemples en lien de séquences bâties de cette manière.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- InvitéInvité
Je viens de relire le débat sur le socle commun et je n'ai trouvé que 3 liens donnés par milasaintanne, dont 2 ne correspondent pas à vraiment au type de cours dont je parle. Le dernier, sur la Mésopotamie, est intéressant mais il correspond plus à une activité documentaire qu'à un cours dont le but est l'acquisition d'une compétence (d'ailleurs, dans ce lien, deux compétences sont traitées). Pour moi, c'est une activité "classique" dans laquelle on a cherché à "caser" des compétences. Je ne vois pas en quoi la compétence X ou Y est, dans cette activité, sujet d'étude. Mais je ne suis pas professeur d'histoire-géo et j'ai peut-être mal compris quelque chose.
Ma question initiale porte sur la compétence en tant qu'objet d'étude, pas en tant que moyen.
V. Marchais avait montré en ligne un cours de grammaire, j'aimerais savoir à quoi correspond l'équivalent "compétences". Le message s'était noyé au milieu d'autres messages, c'est pour ça que j'ai créé un sujet à part.
Ma question initiale porte sur la compétence en tant qu'objet d'étude, pas en tant que moyen.
V. Marchais avait montré en ligne un cours de grammaire, j'aimerais savoir à quoi correspond l'équivalent "compétences". Le message s'était noyé au milieu d'autres messages, c'est pour ça que j'ai créé un sujet à part.
- InvitéInvité
quand je vois que mes bacs pro n'arrivent même pas à faire des exercices de 6e (j'ai repris dans un contrôle des exo d'education civique sur le même thème), je me demande vraiment pourquoi on gaspille encore de l'argent à essayer de les faire réfléchir. Après tout, savoir allumer un ordinateur et classer des docs, ça devrait suffire comme compétences, non?
(gros, gros moment de solitude)
(Faut pas que je m'étonne non plus: depuis le Primaire, en HG, on ne travaille QUE sur des documents, où il suffit de recopier le bon passage, voire le doc in extenso pour avoir "juste")
(gros, gros moment de solitude)
(Faut pas que je m'étonne non plus: depuis le Primaire, en HG, on ne travaille QUE sur des documents, où il suffit de recopier le bon passage, voire le doc in extenso pour avoir "juste")
- SergeMédiateur
Lorica a écrit:Après tout, savoir allumer un ordinateur et classer des docs, ça devrait suffire comme compétences, non?
C'est vrai, cela s'appelle le B2i, c'est amplement suffisant et on devrait s'en tenir là pour ne pas les traumatiser :etoilecoeur:
Mais mêem là, ils trouvent qu'il y a trop d'items, c'est trop dur
Je pense malgré tout que la question de Al est une vraie question dont j'attends depuis longtemps de voir des exemples concrets ... en lettres. (histoire de se marrer jaune aussi un peu )
- JohnMédiateur
Tu vas être contente : le nouveau programme de l'option d'histoire-géo en TS a été calqué sur le système de fonctionnement des programmes d'histoire-géo en LP !(Faut pas que je m'étonne non plus: depuis le Primaire, en HG, on ne travaille QUE sur des documents, où il suffit de recopier le bon passage, voire le doc in extenso pour avoir "juste")
Ils ont dû trouver que ça marchait bien...
Des thèmes au choix, des études au choix...
Tout est au choix de tout le monde, au sein d'une matière elle-même au choix !
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- BrontëNiveau 5
Je vais te dire comment je le vois. J'ai travaillé en CFA du bâtiment (CFA privé). Là, on enseignait par compétences (c'était déjà il y a quelques années).
En gros, lorsque l'on arrivait, nous les professeurs remplaçants ( de matières générales s'entend, les profs techniques fonctionnent autrement), on nous donnait le "classeur" des compétences.
Dedans, rangés par compétence, des "dossiers" de cours.
Comment cela fonctionne, un "dossier" ? Si je reprends ton exemple du graphique, le titre du dossier sera "Lire un graphique". Le dossier doit être court (tenir sur maxi une semaine de cours, la suivante les apprentis étant en entreprise), et commencer par inclure la lecture de graphique dans l'actualité (je vous le dis tout de suite, les rapports sont parfois un peu tirés par les cheveux). Ensuite, on explique, à force d'observation en quoi consiste l'exercice, puis on arrive à des exercices d'application.
Enfin, dernière feuille du dossier, le "bilan", qui recense l'essentiel à retenir.
Alors, autant le signaler, au cas où ça ne se sentirait pas, je détestais ce mode de fonctionnement !
C'est pour moi l'exemple même du cours qui ne sert à rien ou presque, sauf à occuper l'apprenti pendant une semaine, à donner bonne conscience au professeur et à sa hiérarchie, car cela "répond" aux compétences imposées.
Et étant donné que là, je vois les compétences arriver dans les collèges, je ne peux que faire le rapprochement: les compétences seront travaillées une par une, avec des cours tout prêts, et le prof qui sera là pourra utiliser les cours. Autre "avantage": n'importe quel prof pourra distribuer le dossier et laisser travailler les jeunes dessus...Si le prof de français est absent, bah, le prof de maths s'en chargera;)
Je grossis le trait exprès, mais on y arrive, on y arrive.
En gros, lorsque l'on arrivait, nous les professeurs remplaçants ( de matières générales s'entend, les profs techniques fonctionnent autrement), on nous donnait le "classeur" des compétences.
Dedans, rangés par compétence, des "dossiers" de cours.
Comment cela fonctionne, un "dossier" ? Si je reprends ton exemple du graphique, le titre du dossier sera "Lire un graphique". Le dossier doit être court (tenir sur maxi une semaine de cours, la suivante les apprentis étant en entreprise), et commencer par inclure la lecture de graphique dans l'actualité (je vous le dis tout de suite, les rapports sont parfois un peu tirés par les cheveux). Ensuite, on explique, à force d'observation en quoi consiste l'exercice, puis on arrive à des exercices d'application.
Enfin, dernière feuille du dossier, le "bilan", qui recense l'essentiel à retenir.
Alors, autant le signaler, au cas où ça ne se sentirait pas, je détestais ce mode de fonctionnement !
C'est pour moi l'exemple même du cours qui ne sert à rien ou presque, sauf à occuper l'apprenti pendant une semaine, à donner bonne conscience au professeur et à sa hiérarchie, car cela "répond" aux compétences imposées.
Et étant donné que là, je vois les compétences arriver dans les collèges, je ne peux que faire le rapprochement: les compétences seront travaillées une par une, avec des cours tout prêts, et le prof qui sera là pourra utiliser les cours. Autre "avantage": n'importe quel prof pourra distribuer le dossier et laisser travailler les jeunes dessus...Si le prof de français est absent, bah, le prof de maths s'en chargera;)
Je grossis le trait exprès, mais on y arrive, on y arrive.
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Professeur contractuelle en Lettres Modernes
4 ans de CFA privés (Lettres/ H-G)
4 ans en collège (Lettres)
- InvitéInvité
Ton expérience est très intéressante, Brontë.
Quelques questions:
1. Qu'appelles-tu "inclure la lecture de graphique dans l'actualité"?
2. Tu parles du rôle de l'observation dans l'explication de l'exercice: est-ce que cela consiste à partir d'un exemple pour montrer la loi générale (méthode inductive et non déductive)?
3. Aurais-tu, par hasard, conservé un exemplaire de ce type de dossiers? Si oui, pourrais-tu nous le montrer?
Merci!
Quelques questions:
1. Qu'appelles-tu "inclure la lecture de graphique dans l'actualité"?
2. Tu parles du rôle de l'observation dans l'explication de l'exercice: est-ce que cela consiste à partir d'un exemple pour montrer la loi générale (méthode inductive et non déductive)?
3. Aurais-tu, par hasard, conservé un exemplaire de ce type de dossiers? Si oui, pourrais-tu nous le montrer?
Merci!
- BrontëNiveau 5
1. oh, des choses toutes bêtes, du style donner un document dans lequel le sujet du dossier est utilisé dans la vie quotidienne, afin de montrer qu'on en utilise tous les jours (je suis partie d'un exemple bidon, j'ai pris l'exemple du graphique, mais je n'ai pas bossé sur un dossier portant sur un graphique lol). Et évidemment, on n'utilise pas un graphique tous les jours...Je n'aurais pas dû vous donner cet exemple en fait !!
2. Oui, voilà, en général, on part de l'exemple pour montrer une loi générale.
3. J'en ai quelques uns, mais je ne promets rien, il faut que je recherche dans mes classeurs, ça risque de prendre un peu de temps, si vous êtes patients, alors dès que les conseils seront passés, je verrai ce que je peux trouver.
Mais vraiment, vous verrez que ces dossiers visent le minimum de connaissance...
2. Oui, voilà, en général, on part de l'exemple pour montrer une loi générale.
3. J'en ai quelques uns, mais je ne promets rien, il faut que je recherche dans mes classeurs, ça risque de prendre un peu de temps, si vous êtes patients, alors dès que les conseils seront passés, je verrai ce que je peux trouver.
Mais vraiment, vous verrez que ces dossiers visent le minimum de connaissance...
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Professeur contractuelle en Lettres Modernes
4 ans de CFA privés (Lettres/ H-G)
4 ans en collège (Lettres)
- JacqGuide spirituel
Salut.
Je vois qu'il y aurait un autre post sur les "compétences". Ben je rebondis moi sur celui-ci pour une inquiétude qui rejoint ce que je viens de lire. Notre collègue de LP (Lorica) indique que nos élèves ne savent même plus faire ce que faisaient les élèves de 6e. Je suis en LP aussi. J'en suis à faire classer des faits historiques, en HG, par domaines, a des élèves de 1 Bac Pro. Et ils n'y arrivent pas forcément ! Catastrophe. Alors peut être que revenir aux compétences ce serait bien, car ils ne les ont pas. Une amie me disait que c'était ce que sa fille faisait en école primaire ! Je ne sais pas, car je n'ai pas d'enfants de cet âge et ne connais les programmes du primaire.
Mais je constate surtout que ce qui manque à mes élèves (CAP ou bac pro) ce sont surtout les connaissances. Le moindre mot, la moindre notion, est un obstacle pour eux pour comprendre un texte, dans une matière ou dans une autre. Un texte d'histoire, complexe pour eux, mais pourtant simple, est un abime car tout le référent culturel leur manque. Je pense que ce ne sont pas les compétences qui manquent à nos élèves mais bien un socle de connaissances !
Alors j'ai peur que cet élan vers les compétences soit un moyen pour oublier le contenu qui manque justement à nos élèves, et un moyen de faire passer tout le monde en oubliant volontairement le contenu.
Ce que dit Brontë à ce sujet, ou ce que j'en ai compris, ne me rassure pas du tout.
Jacq
Je vois qu'il y aurait un autre post sur les "compétences". Ben je rebondis moi sur celui-ci pour une inquiétude qui rejoint ce que je viens de lire. Notre collègue de LP (Lorica) indique que nos élèves ne savent même plus faire ce que faisaient les élèves de 6e. Je suis en LP aussi. J'en suis à faire classer des faits historiques, en HG, par domaines, a des élèves de 1 Bac Pro. Et ils n'y arrivent pas forcément ! Catastrophe. Alors peut être que revenir aux compétences ce serait bien, car ils ne les ont pas. Une amie me disait que c'était ce que sa fille faisait en école primaire ! Je ne sais pas, car je n'ai pas d'enfants de cet âge et ne connais les programmes du primaire.
Mais je constate surtout que ce qui manque à mes élèves (CAP ou bac pro) ce sont surtout les connaissances. Le moindre mot, la moindre notion, est un obstacle pour eux pour comprendre un texte, dans une matière ou dans une autre. Un texte d'histoire, complexe pour eux, mais pourtant simple, est un abime car tout le référent culturel leur manque. Je pense que ce ne sont pas les compétences qui manquent à nos élèves mais bien un socle de connaissances !
Alors j'ai peur que cet élan vers les compétences soit un moyen pour oublier le contenu qui manque justement à nos élèves, et un moyen de faire passer tout le monde en oubliant volontairement le contenu.
Ce que dit Brontë à ce sujet, ou ce que j'en ai compris, ne me rassure pas du tout.
Jacq
- frankensteinVénérable
Même les items pour valider une compétence sont au choix ! Une vraie liberté !John a écrit:Tu vas être contente : le nouveau programme de l'option d'histoire-géo en TS a été calqué sur le système de fonctionnement des programmes d'histoire-géo en LP !(Faut pas que je m'étonne non plus: depuis le Primaire, en HG, on ne travaille QUE sur des documents, où il suffit de recopier le bon passage, voire le doc in extenso pour avoir "juste")
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- Spoiler:
- non une camisole !! :lol!:
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Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- JacqGuide spirituel
John a écrit:Tu vas être contente : le nouveau programme de l'option d'histoire-géo en TS a été calqué sur le système de fonctionnement des programmes d'histoire-géo en LP !(Faut pas que je m'étonne non plus: depuis le Primaire, en HG, on ne travaille QUE sur des documents, où il suffit de recopier le bon passage, voire le doc in extenso pour avoir "juste")
Ils ont dû trouver que ça marchait bien...
Des thèmes au choix, des études au choix...
Tout est au choix de tout le monde, au sein d'une matière elle-même au choix !
Salut.
Je suis enseignant en LP en lettres histoire-G, c'est pour cela que je permets de répondre.
Autant te dire que je ne suis pas vraiment content que ce qui vous arrive s'inspire de nous car ce qui nous arrive ne nous convient pas.
Il faut savoir que chez nous (LP) ce système n'a pas été évalué, puisqu'il n'est en fonction que depuis deux ans, en comptant l'année en cours, et qu'il ne satisfait personne.
Il s'avère même une catastrophe , que nous allons constater dans trois mois pour le BEP nouvelle formule.
Je me répète : ce système n'a pas été approuvé au sein du LP où il est contesté, il n'a pas été évalué, surtout pas auprès des profs qui sont contre.
Surtout ce système est implanté en même temps qu'une refonte des programmes qui est une honte. Nous sommes proches du révisionnisme historique pour nombre des thématiques abordées en histoire. En bref : rien de bon.
Sauf que :
Nous (LP) nous sommes rapprochés du programme d'histoire de seconde GT.
Avant les programmes de LP ne commençaient qu'en 1945 pour les BEP et 1850 pour les bac prof. Avec le bac prof trois nous recommençons à la Renaissance, ce qui est véritablement une nouveauté, que je trouve positive (pour une fois que je trouve un truc positif). J'aurai même souahité qu'on revienne comme au LGT plus loin, mais étant les heures que nous avons ce n'est pas possible.
Bye. JACQ.
- BrontëNiveau 5
En ce qui concerne les CAP et Bac Pro, je pense que c'est voulu.
A travers mon vécu et mon ressenti, je me suis aperçue que les matières générales, on s'en foutait totalement.
Combien de fois ai-je eu du mal avec un apprenti, alors qu'en technique "Ah bah non, aucun problème chez nous!"
Qu'attendent-ils d'un bon apprenti ? Qu'il lise un plan, obéisse aux ordres et fasse du boulot propre. C'est horrible mais c'est tout ce qu'on attend de lui.
Pas qu'il réfléchisse par lui-même (d'ailleurs, certains patrons n'aiment pas trop les profs de VSP trop zélés, qui apprendraient à leurs apprentis que c'est illégal de leur faire faire telle ou telle chose, ou sans la moindre sécurité...).
Alors c'est dire si les cours d'histoire-géo ou de français dans l'apprentissage, tout le monde s'en cogne !
J'ajouterai toutefois un bémol: ça dépend aussi du corps de métier de l'apprenti. Un CAP maçonnerie ou un CAP électrotech, ça n'a rien à voir, côté connaissances...(même si c'est très pauvre des deux côtés).
A travers mon vécu et mon ressenti, je me suis aperçue que les matières générales, on s'en foutait totalement.
Combien de fois ai-je eu du mal avec un apprenti, alors qu'en technique "Ah bah non, aucun problème chez nous!"
Qu'attendent-ils d'un bon apprenti ? Qu'il lise un plan, obéisse aux ordres et fasse du boulot propre. C'est horrible mais c'est tout ce qu'on attend de lui.
Pas qu'il réfléchisse par lui-même (d'ailleurs, certains patrons n'aiment pas trop les profs de VSP trop zélés, qui apprendraient à leurs apprentis que c'est illégal de leur faire faire telle ou telle chose, ou sans la moindre sécurité...).
Alors c'est dire si les cours d'histoire-géo ou de français dans l'apprentissage, tout le monde s'en cogne !
J'ajouterai toutefois un bémol: ça dépend aussi du corps de métier de l'apprenti. Un CAP maçonnerie ou un CAP électrotech, ça n'a rien à voir, côté connaissances...(même si c'est très pauvre des deux côtés).
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Professeur contractuelle en Lettres Modernes
4 ans de CFA privés (Lettres/ H-G)
4 ans en collège (Lettres)
- frankensteinVénérable
Qu'attendent-ils d'un bon apprenti ? Qu'il lise un plan, obéisse aux ordres et fasse du boulot propre. C'est horrible mais c'est tout ce qu'on attend de lui.
....ce n'est pas "horrible", c'est la stricte réalité. Et pas seulement pour les apprentis malheureusement.
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Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- RobinFidèle du forum
Je pense très sincèrement que l'enseignement par compétences n'a rien à voir avec l'enseignement par discipline centré sur les connaissances et les méthodes associées. Mais j'ai du mal à voir en quoi cela consiste. (Al)
L'idée qu'il y a des compétences "transversales", qui ne sont pas propres à une discipline particulière, n'est pas fausse, mais je ne comprends pas (ou je comprends peut-être , hélas, trop bien) pourquoi l'on veut déconnecter ces "compétences" des disciplines, c'est-à-dire des savoirs.
L'apparition de la notion de compétence n'est pas du tout un progrès dans l'histoire de la pédagogie, mais le symptôme d'une catastrophe annoncée. Lorsque j'enseignais en 4ème prépa. au CAP en LP, il y une vingtaine d'années, je faisais des interrogations à livre ouvert ; le seule "compétence" que je demandais était de trouver la réponse dans le livre ; je m'étais ainsi adapté aux difficultés des élèves.
Le fait que l'on soit obligé de généraliser ce système à l'ensemble des élèves de collège en dit long sur le "niveau" actuel.
Par ailleurs dans l'expression "évaluation du socle commun des connaissances et des compétences", c'est le mot "évaluation" qui est le plus important et qui assure la fonction "téléologique", en d'autres termes, la suppression de la notation et la dissolution des savoirs.
L'idée qu'il y a des compétences "transversales", qui ne sont pas propres à une discipline particulière, n'est pas fausse, mais je ne comprends pas (ou je comprends peut-être , hélas, trop bien) pourquoi l'on veut déconnecter ces "compétences" des disciplines, c'est-à-dire des savoirs.
L'apparition de la notion de compétence n'est pas du tout un progrès dans l'histoire de la pédagogie, mais le symptôme d'une catastrophe annoncée. Lorsque j'enseignais en 4ème prépa. au CAP en LP, il y une vingtaine d'années, je faisais des interrogations à livre ouvert ; le seule "compétence" que je demandais était de trouver la réponse dans le livre ; je m'étais ainsi adapté aux difficultés des élèves.
Le fait que l'on soit obligé de généraliser ce système à l'ensemble des élèves de collège en dit long sur le "niveau" actuel.
Par ailleurs dans l'expression "évaluation du socle commun des connaissances et des compétences", c'est le mot "évaluation" qui est le plus important et qui assure la fonction "téléologique", en d'autres termes, la suppression de la notation et la dissolution des savoirs.
- frankensteinVénérable
Je sens qu'on est reparti pour un post de plusieurs pages... :Lool:
Cela dit, je suis tout à fait d'accord avec toi Robin. Mais que faire et dire quand la hiérarchie et quelques sbires nient l'évidence ?
Cela dit, je suis tout à fait d'accord avec toi Robin. Mais que faire et dire quand la hiérarchie et quelques sbires nient l'évidence ?
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- JacqGuide spirituel
Robin a écrit:Je pense très sincèrement que l'enseignement par compétences n'a rien à voir avec l'enseignement par discipline centré sur les connaissances et les méthodes associées. Mais j'ai du mal à voir en quoi cela consiste. (Al)
L'idée qu'il y a des compétences "transversales", qui ne sont pas propres à une discipline particulière, n'est pas fausse, mais je ne comprends pas (ou je comprends peut-être , hélas, trop bien) pourquoi l'on veut déconnecter ces "compétences" des disciplines, c'est-à-dire des savoirs.
L'apparition de la notion de compétence n'est pas du tout un progrès dans l'histoire de la pédagogie, mais le symptôme d'une catastrophe annoncée. Lorsque j'enseignais en 4ème prépa. au CAP en LP, il y une vingtaine d'années, je faisais des interrogations à livre ouvert ; le seule "compétence" que je demandais était de trouver la réponse dans le livre ; je m'étais ainsi adapté aux difficultés des élèves.
Le fait que l'on soit obligé de généraliser ce système à l'ensemble des élèves de collège en dit long sur le "niveau" actuel.
Par ailleurs dans l'expression "évaluation du socle commun des connaissances et des compétences", c'est le mot "évaluation" qui est le plus important et qui assure la fonction "téléologique", en d'autres termes, la suppression de la notation et la dissolution des savoirs.
Malheureusement totalement d'accord.
Cordialement. JACQ.
- JPhMMDemi-dieu
1. La notion même de compétence n'est pas clairement définie (si le charabia vide de sens qui nous est donné tient lieu de définition, il est clair que le sens même de définition n'est pas le même pour tous).
2. Les mots ne sont pas les choses. Ainsi l'argumentation n'est pas une compétence transversale. Car le mot "argumentation" ne correspond pas du tout aux mêmes pratiques en mathématiques, en physique, en biologie, en HG, en français. Sans parler du fait que dans chacune de ces disciplines, il y a "argumentation, à visée pédagogique" et "argumentation, à visée savante". Que doit-on ainsi attendre d'une argumentation transversale d'élève, sachant qu'un élève sachant argumenter sur ses copies de mathématiques peut très bien ne pas savoir le faire en français, puisqu'il ne s'agit pas du tout de la même chose ?
3. Utiliser une soi-disant compétence est déjà une compétence en soi, sans doute la plus complexe. Il serait demandé à un élève de dé-contextualiser son apprentissage, d'en acquérir la substantifique moelle (la fameuse compétence), et la re-contextualiser lors d'un autre usage ? Même un adulte ne sait pas si bien le faire. Ainsi, comme prof de maths je prétends m'y connaître un peu en tableaux à double entrée. Pourtant certains tableaux de l'UE ou de l'OCDE me sont très résistants, et me demandent un temps important pour réussir à les lire. De même, je sais parfaitement suivre la "recette" permettant de faire une figure géométrique ou régler un appareil électronique quelconque, mais je suis incapable de transposer cette compétence en cuisine ou en mécanique (mais je me soigne...).
4. C'est que la compétence n'est rien qu'un outil. Savoir utiliser un marteau pour enfoncer un clou ne fait pas de moi un forgeron. Il me manque un savoir, et un savoir-faire.
5. Ce sont les savoirs et savoirs-faire qui nous donnent accès aux compétences. Non l'inverse.
6. Nous n'évaluons jamais de compétences. Seulement des performances. L'absence de notes n'y changera rien. Elle impliquera seulement que nous n'évaluerons plus rien. Nous enregistrerons.
2. Les mots ne sont pas les choses. Ainsi l'argumentation n'est pas une compétence transversale. Car le mot "argumentation" ne correspond pas du tout aux mêmes pratiques en mathématiques, en physique, en biologie, en HG, en français. Sans parler du fait que dans chacune de ces disciplines, il y a "argumentation, à visée pédagogique" et "argumentation, à visée savante". Que doit-on ainsi attendre d'une argumentation transversale d'élève, sachant qu'un élève sachant argumenter sur ses copies de mathématiques peut très bien ne pas savoir le faire en français, puisqu'il ne s'agit pas du tout de la même chose ?
3. Utiliser une soi-disant compétence est déjà une compétence en soi, sans doute la plus complexe. Il serait demandé à un élève de dé-contextualiser son apprentissage, d'en acquérir la substantifique moelle (la fameuse compétence), et la re-contextualiser lors d'un autre usage ? Même un adulte ne sait pas si bien le faire. Ainsi, comme prof de maths je prétends m'y connaître un peu en tableaux à double entrée. Pourtant certains tableaux de l'UE ou de l'OCDE me sont très résistants, et me demandent un temps important pour réussir à les lire. De même, je sais parfaitement suivre la "recette" permettant de faire une figure géométrique ou régler un appareil électronique quelconque, mais je suis incapable de transposer cette compétence en cuisine ou en mécanique (mais je me soigne...).
4. C'est que la compétence n'est rien qu'un outil. Savoir utiliser un marteau pour enfoncer un clou ne fait pas de moi un forgeron. Il me manque un savoir, et un savoir-faire.
5. Ce sont les savoirs et savoirs-faire qui nous donnent accès aux compétences. Non l'inverse.
6. Nous n'évaluons jamais de compétences. Seulement des performances. L'absence de notes n'y changera rien. Elle impliquera seulement que nous n'évaluerons plus rien. Nous enregistrerons.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- frankensteinVénérable
Excellent argumentaire ! 10/10.JPhMM a écrit:1. La notion même de compétence n'est pas clairement définie (si le charabia vide de sens qui nous est donné tient lieu de définition, il est clair que le sens même de définition n'est pas le même pour tous). 1/1
2. Les mots ne sont pas les choses. Ainsi l'argumentation n'est pas une compétence transversale. Car le mot "argumentation" ne correspond pas du tout aux mêmes pratiques en mathématiques, en physique, en biologie, en HG, en français. Sans parler du fait que dans chacune de ces disciplines, il y a "argumentation, à visée pédagogique" et "argumentation, à visée savante". Que doit-on ainsi attendre d'une argumentation transversale d'élève, sachant qu'un élève sachant argumenter sur ses copies de mathématiques peut très bien ne pas savoir le faire en français, puisqu'il ne s'agit pas du tout de la même chose ? 2/2
3. Utiliser une soi-disant compétence est déjà une compétence en soi, sans doute la plus complexe. Il serait demandé à un élève de dé-contextualiser son apprentissage, d'en acquérir la substantifique moelle (la fameuse compétence), et la re-contextualiser lors d'un autre usage ? Même un adulte ne sait pas si bien le faire. Ainsi, comme prof de maths je prétends m'y connaître un peu en tableaux à double entrée. Pourtant certains tableaux de l'UE ou de l'OCDE me sont très résistants, et me demandent un temps important pour réussir à les lire. De même, je sais parfaitement suivre la "recette" permettant de faire une figure géométrique ou régler un appareil électronique quelconque, mais je suis incapable de transposer cette compétence en cuisine ou en mécanique (mais je me soigne...). 2/2
4. C'est que la compétence n'est rien qu'un outil. Savoir utiliser un marteau pour enfoncer un clou ne fait pas de moi un forgeron. Il me manque un savoir, et un savoir-faire. 2/2
5. Ce sont les savoirs et savoirs-faire qui nous donnent accès aux compétences. Non l'inverse. 1/1
6. Nous n'évaluons jamais de compétences. Seulement des performances. L'absence de notes n'y changera rien. Elle impliquera seulement que nous n'évaluerons plus rien. Nous enregistrerons. 2/2
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Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- RikkiMonarque
doublecasquette a écrit:+ 1
On peut copier-coller et diffuser ?
Si vous pouviez diffuser à mon inspecteur, ça m'arrangerait !
J'ai essayé de lui dire quelque chose d'approchant, mais il m'a dit "Madame, vous semblez ne pas connaître la docimologie". Impressionnée par sa maîtrise de mots qui ne sont pas accessibles à l'enseignante / apprenante de base, je lui ai demandé comment on "évaluait efficacement les compétences" grâce aux apports de la docimologie... hé bien, chers amis, on met un pourcentage !
Là, j'aurais dû me taire, car je lui ai répondu : "Vous savez, je mets des notes sur 10, et je sais décaler une virgule"...
Je n'ai eu ni 10 / 10, ni 20 / 20, ni 100 / 100, malgré la preuve éclatante que j'avais faite de ma capacité à m'adapter à mon environnement !
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