- FourseasonsGrand sage
Mais un entretien de combien de temps ??? Parce que bon dans mon lycée avec presque 100 profs ca risque de prendre un temps fou !
- FourseasonsGrand sage
V.Marchais a écrit:Il va falloir serrer les rangs, c'est la morale de l'histoire.
Difficile de tenir à la fois 30 paires de couilles...
Il ne faut pas non plus s'effarouche d'une note. C'est pas non plus la fin du monde. Après, chacun ses priorités, dans la vie : changer d'échelon six mois plus tôt ou pouvoir se regarder dans une glace.
+ 1 ! Le choix est vite fait... mais ce n'est pas le même pour tout le monde !
- InvitéInvité
Loise a écrit:V.Marchais a écrit:Il va falloir serrer les rangs, c'est la morale de l'histoire.
Difficile de tenir à la fois 30 paires de couilles...
Il ne faut pas non plus s'effarouche d'une note. C'est pas non plus la fin du monde. Après, chacun ses priorités, dans la vie : changer d'échelon six mois plus tôt ou pouvoir se regarder dans une glace.
+ 1 ! Le choix est vite fait... mais ce n'est pas le même pour tout le monde !
ah oui, tu crois ça?
regarde ici la longueur des discussions sur les notes, tous ces gens qui chouinent parce qu'il manque 0.2 point, les interventions des syndicalistes qui te font croire qu'à terme, tu perds des sommes faramineuses, le psychodrame en sdp quand arrive la saison de la carotte!
Je pense que les profs sont parmi ceux les moins capables de prendre de la distance avec la note.
ça n'est pas près de changer
- LMVénérable
Lorica a écrit:Loise a écrit:V.Marchais a écrit:Il va falloir serrer les rangs, c'est la morale de l'histoire.
Difficile de tenir à la fois 30 paires de couilles...
Il ne faut pas non plus s'effarouche d'une note. C'est pas non plus la fin du monde. Après, chacun ses priorités, dans la vie : changer d'échelon six mois plus tôt ou pouvoir se regarder dans une glace.
+ 1 ! Le choix est vite fait... mais ce n'est pas le même pour tout le monde !
ah oui, tu crois ça?
regarde ici la longueur des discussions sur les notes, tous ces gens qui chouinent parce qu'il manque 0.2 point, les interventions des syndicalistes qui te font croire qu'à terme, tu perds des sommes faramineuses, le psychodrame en sdp quand arrive la saison de la carotte!
Je pense que les profs sont parmi ceux les moins capables de prendre de la distance avec la note.
ça n'est pas près de changer
C'est parce que la plupart des profs ont un problème avec l'école...ça remonte à leur enfance tout ça...non?
Sans rire, ce que tu dis Lorica c'est vrai. La plupart de mes collègues font des heures supp' à gogo pour "faire bien", montent ou participent à des projets foireux (je ne citerai aucun thème hein...). Certains se précipitent même si on oublie de leur signaler une énième réunion à la noix sur le S3C...
Bref...difficile de mener une action quand on se retrouve à 2. Mais je rajoute que même si je me suis bien brouillée avec mon CDE l'année dernière (enfin on a fini par se hurler dessus quand même et lui ne plus me dire bonjour), que ma notation n'avait pas bougé, et bien je me sens bien. Ce que j'ai le plus "mal vécu" ce n'est pas la note fixe ni l'appréciation plus que bateau, c'est le fait que mon CDE puisse soutenir des choses fausses ou irréelles devant moi, en me regardant dans les yeux, le fait qu'il me fasse sentir que le chef c'est lui et qu'il peut très bien exercer une sorte de petit "chantage" (à la note ou autre) s'il le souhaite.
(Preuve qu'en fait tout ça c'est du vent: j'ai été bien augmentée cette année! :lol: )
- DaphnéDemi-dieu
Mais bien sûr que c'est du vent, ils essayent de faire peur aux collègues et il y en a avec qui ça marche.
Bon alors pour le changement d'échelon, oui on peut avancer plus ou moins vite.
Mais de toute façon une carrière même toujours à l'ancienneté se fait en 30 ans (29 ans maintenant). On n'est plus à 6 mois près.
Quant aux sommes gagnées ou perdues, je n'ai jamais fait le calcul et je m'en moque, je doute qu'elles atteignent ce qui se dit, et personne n'avance toujours au GC ni toujours à l'ancienneté.
Donc le calcul ne sert à rien, du moins pas à grand chose.
Par contre pour le changement de grade (accès à la hors classe), c'est une autre paire de manches et là les CDE et les IPR ont un pouvoir exhorbitant.
Bon alors pour le changement d'échelon, oui on peut avancer plus ou moins vite.
Mais de toute façon une carrière même toujours à l'ancienneté se fait en 30 ans (29 ans maintenant). On n'est plus à 6 mois près.
Quant aux sommes gagnées ou perdues, je n'ai jamais fait le calcul et je m'en moque, je doute qu'elles atteignent ce qui se dit, et personne n'avance toujours au GC ni toujours à l'ancienneté.
Donc le calcul ne sert à rien, du moins pas à grand chose.
Par contre pour le changement de grade (accès à la hors classe), c'est une autre paire de manches et là les CDE et les IPR ont un pouvoir exhorbitant.
- FourseasonsGrand sage
Lorica a écrit:Loise a écrit:V.Marchais a écrit:Il va falloir serrer les rangs, c'est la morale de l'histoire.
Difficile de tenir à la fois 30 paires de couilles...
Il ne faut pas non plus s'effarouche d'une note. C'est pas non plus la fin du monde. Après, chacun ses priorités, dans la vie : changer d'échelon six mois plus tôt ou pouvoir se regarder dans une glace.
+ 1 ! Le choix est vite fait... mais ce n'est pas le même pour tout le monde !
ah oui, tu crois ça?
regarde ici la longueur des discussions sur les notes, tous ces gens qui chouinent parce qu'il manque 0.2 point, les interventions des syndicalistes qui te font croire qu'à terme, tu perds des sommes faramineuses, le psychodrame en sdp quand arrive la saison de la carotte!
Je pense que les profs sont parmi ceux les moins capables de prendre de la distance avec la note.
ça n'est pas près de changer
je suis d'accord avec toi et c'est pour ca que j'ai écrit ce qui est en gras...
- DaphnéDemi-dieu
Je crois en fait que les collègues souhaitent voir leur note administrative ou pédagogique augmenter plus par reconnaissance de leur travail ou investissement que pour une hypothétique promotion au GC ou au choix qui est certes bienvenue quand elle arrive mais qui dépend aussi non seulement de la note mais de 4 critères de départage en cas d'ex aequo, alors hein on peut la rater pour pas grand chose !!
Faire son boulot en prendre plein la figure par l'IPR, ce n'est pas encourageant.
Pareil pour la note administrative avec le CDE.
Faire son boulot en prendre plein la figure par l'IPR, ce n'est pas encourageant.
Pareil pour la note administrative avec le CDE.
- V.MarchaisEmpereur
Je crois aussi. Mais flagorner pour obtenir la reconnaissance du chef et avoir honte de soi, je ne suis pas sûre que ce soit gratifiant, finalement.
- DaphnéDemi-dieu
V.Marchais a écrit:Je crois aussi. Mais flagorner pour obtenir la reconnaissance du chef et avoir honte de soi, je ne suis pas sûre que ce soit gratifiant, finalement.
Ah oui, je ne parle pas de flagorner pour ça, ah non alors, ça n'a jamais été mon genre d'ailleurs :lol:
- ysabelDevin
Daphné a écrit:Je crois en fait que les collègues souhaitent voir leur note administrative ou pédagogique augmenter plus par reconnaissance de leur travail ou investissement que pour une hypothétique promotion au GC ou au choix qui est certes bienvenue quand elle arrive mais qui dépend aussi non seulement de la note mais de 4 critères de départage en cas d'ex aequo, alors hein on peut la rater pour pas grand chose !!
Faire son boulot en prendre plein la figure par l'IPR, ce n'est pas encourageant.
Pareil pour la note administrative avec le CDE.
Tout à fait, c'est être remis en cause dans ce que l'on est...
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- InvitéInvité
quand on voit ce qui s'est passé à FT. Ce qui se passe à la Poste... abandonnons dès maintenant tout espoir de reconnaissance.
J'en ai eu davantage de la part de mes CdE que de mes inspecteurs.
Et moi, je sais que je ferai toute ma carrière à l'ancienneté. Tant pis, je ne manque de rien matériellement. c'est juste le baume à mon coeur de brave fonctionnaire (même si je râle, mais j'ai bien le droit non?) qui manque en fait.
J'en ai eu davantage de la part de mes CdE que de mes inspecteurs.
Et moi, je sais que je ferai toute ma carrière à l'ancienneté. Tant pis, je ne manque de rien matériellement. c'est juste le baume à mon coeur de brave fonctionnaire (même si je râle, mais j'ai bien le droit non?) qui manque en fait.
- ChocolatGuide spirituel
Daphné a écrit:Je crois en fait que les collègues souhaitent voir leur note administrative ou pédagogique augmenter plus par reconnaissance de leur travail ou investissement que pour une hypothétique promotion au GC ou au choix qui est certes bienvenue quand elle arrive mais qui dépend aussi non seulement de la note mais de 4 critères de départage en cas d'ex aequo, alors hein on peut la rater pour pas grand chose !!
Faire son boulot en prendre plein la figure par l'IPR, ce n'est pas encourageant.
Pareil pour la note administrative avec le CDE.
Et bien moi je trouve cela très peu gratifiant, la reconnaissance de mon travail sous forme de... note.
Des élèves qui progressent, des parents qui viennent me dire merci en fin d'année scolaire en ayant des larmes aux yeux, d'anciens élèves ou étudiants qui me contactent pour que je leur donne un coup de main ou pour me faire part de leurs réussites pro, des gamins qui se mettent à se disputer sur leurs blogs et pages diverses à cause des personnages littéraires qu'il découvrent en classe, ou qui reprennent leurs camarades dans la cour sur des formulations grammaticalement bizarres - c'est ça, qui m'importe, et c'est pour cela (entre autres) que j'ai choisi d'être prof!
Les échelons, les points, les notes (administrative ou pédagogique) et les palmes académiques, c'est du pipi de chat, à côté! (à mes yeux, je le précise, et je l'assume)
Puis de toute façon, je n'ai jamais aimé les situations infantilisantes; le système de notation et d'avancement en est un de taille.
Si un jour je me mettais à faire mon boulot en fonction de la notation, ce serait un signe clair dans le sens de la démission!
_________________
- SergeMédiateur
Bien d'accord !
Ceci dit, la fin des inspections, c'est juste une possibilité ( souhaitée ou crainte) ? Il n'y a rien de très officiel semble-t-il et il n'y aurait pas d'éléments concrets pour l'instant laissant entendre que ce serait davantage qu'une supposition, c'est bien ça ?
Ceci dit, la fin des inspections, c'est juste une possibilité ( souhaitée ou crainte) ? Il n'y a rien de très officiel semble-t-il et il n'y aurait pas d'éléments concrets pour l'instant laissant entendre que ce serait davantage qu'une supposition, c'est bien ça ?
- SessiExpert
Chocolat a écrit:
Puis de toute façon, je n'ai jamais aimé les situations infantilisantes; le système de notation et d'avancement en est un de taille.
Si un jour je me mettais à faire mon boulot en fonction de la notation, ce serait un signe clair dans le sens de la démission!
Absolument d'accord avec toi!
_________________
- Tout ce que nous pouvons faire est d'ajouter à la création, le plus que nous le pouvons, pendant que d'autres travaillent à la destruction. C'est ce long, patient et secret effort qui a fait avancer réellement les hommes depuis qu'ils ont une histoire.-
Albert Camus
- DaphnéDemi-dieu
Je ne crois pas qu'on fasse son boulot en fonction de la notation, on le fait parce qu'on y croit quand même encore.
Si la notation reconnait la valeur de notre travail tant mieux.
Si on en prend en plus plein la figure certes on prend l'IPR ou le CDE pour un :censure: mais c'est vexant.
Si la notation reconnait la valeur de notre travail tant mieux.
Si on en prend en plus plein la figure certes on prend l'IPR ou le CDE pour un :censure: mais c'est vexant.
- DaphnéDemi-dieu
Serge a écrit:Bien d'accord !
Ceci dit, la fin des inspections, c'est juste une possibilité ( souhaitée ou crainte) ? Il n'y a rien de très officiel semble-t-il et il n'y aurait pas d'éléments concrets pour l'instant laissant entendre que ce serait davantage qu'une supposition, c'est bien ça ?
Si ça avance et il y a d'ailleurs cette année des établissements expérimentaux, une collègue d'une autre académie en a l'exemple dans son établissement.
De même qu'il y a des établissements expérimentaux pour le pacte de carrière.
Ça se met en place insidieusement et l'an prochain ça se généralisera au motif que l'expérience a été concluante
- JaneMonarque
de toute façon, qu'est-ce que ça change ? avancer ou pas sur notre bonne mine, inspecteur ou CDE, n'empêchera jamais les fermetures de poste (quitte à ce que les "bons" profs s'en aillent voir ailleurs sil'herbe est plus verte à quelques poignées de kms de là au mépris de tout sentiment humain). Quant à notre salaire, gagner pas grand chose saupoudré d'un pas grand chose de plus ou pas, 6 mois plus tôt ou plus tard, quelle différence?
Je sens comme une très grande lassitude face au broyeur compresseur qui nous gouverne, une immense lassitude face au mépris qu'on nous oppose, et un très grand dégoût face à la réponse qu'on y oppose: l'inertie.
Sur ce message d'un optimisme échevelé, je vais retrouver mes 3° neuneus-qui-glandent-rien pour 3h de béatitude non stop.
Je sens comme une très grande lassitude face au broyeur compresseur qui nous gouverne, une immense lassitude face au mépris qu'on nous oppose, et un très grand dégoût face à la réponse qu'on y oppose: l'inertie.
Sur ce message d'un optimisme échevelé, je vais retrouver mes 3° neuneus-qui-glandent-rien pour 3h de béatitude non stop.
- InvitéInvité
http://le-mammouth-dechaine.fr/Ndj/files/9c7c35ad3a8bd51fe9df09bad989b74b-705.html
- DaphnéDemi-dieu
Jane a écrit:de toute façon, qu'est-ce que ça change ? avancer ou pas sur notre bonne mine, inspecteur ou CDE, n'empêchera jamais les fermetures de poste (quitte à ce que les "bons" profs s'en aillent voir ailleurs sil'herbe est plus verte à quelques poignées de kms de là au mépris de tout sentiment humain). Quant à notre salaire, gagner pas grand chose saupoudré d'un pas grand chose de plus ou pas, 6 mois plus tôt ou plus tard, quelle différence?
Je sens comme une très grande lassitude face au broyeur compresseur qui nous gouverne, une immense lassitude face au mépris qu'on nous oppose, et un très grand dégoût face à la réponse qu'on y oppose: l'inertie.
Sur ce message d'un optimisme échevelé, je vais retrouver mes 3° neuneus-qui-glandent-rien pour 3h de béatitude non stop.
On est bien d'accord qu'on n'en est pas à six mois près pour changer d'échelon et voir son salaire légèrement augmenter.
Il faut maxi 29 ans pour faire une carrière en classe normale à l'ancienneté, elles vont durer 42 ans, c'est dire si on peut prendre son temps.
Mais il y a l'accès à la hors classe et là un avancement à l'ancienneté pour les deux derniers échelons te bloque définitivement ce changement de grade.
C'est le cas pour les agrégés et dans la plupart des barèmes académiques pour les corps à gestion déconcentrée.
Sans compter l'évaluation du mérite.
Après c'est un choix.
Mais la hors classe est quand même intéressante financièrement, et je conçois mal des collègues bloqués au 11 ème échelon pendant 15 ou 20 ans.
- InvitéInvité
c'est le moment de rappeler une revendication du Sgen et du Snes: création d'un 12e et d'un 13e échelon au lieu de la hors-classe. Personnellement, je suis pour à 100%. La hors-classe, c'est une honte!
- DaphnéDemi-dieu
C'est une revendication de tous les syndicats, tout le monde demandait un 12è et 13 ème échelon accessible à tous plutôt que la hors classe.
Et encore quand elle a été mise ne place en 89 le barème était national et très accessible à tous.
Il fallait la demander et attendre un peu quoi.
C'est depuis la mise en place de l'évaluation au mérite que les choses ont changé. Et je ne pense pas qu'on revienne en arrière.
Et encore quand elle a été mise ne place en 89 le barème était national et très accessible à tous.
Il fallait la demander et attendre un peu quoi.
C'est depuis la mise en place de l'évaluation au mérite que les choses ont changé. Et je ne pense pas qu'on revienne en arrière.
- AbraxasDoyen
Je suis effaré par la plupart des commentaires.
J'ai mis très longtemps à être bien noté par l'inspection, et à vrai dire, je m'en suis toujours fichu : je suis monté à l'ancienneté, et voilà. Si j'avais voulu gagner de l'argent, j'aurais fait un autre métier.
En revanche, la perspective d'être apprécié par un chef d'établissement me fait friser les poils occultes.
Qui sont les chefs d'établissement, dans leur immense majorité ? Soit des profs lassés du travail de prof (et souvent, pour d'excellentes raisons tenant à leur incapacité), soit, de plus en plus, des administratifs purs.
Je dénie totalement à un administratif la capacité d'apprécier ce que je fais en classe. Il faudrait d'abord qu'il me démontre qu'il en sait plus que moi dans ma discipline (et davantage que le prof de maths, d'anglais, de…). J'ai fini par rencontrer des Inspecteurs généraux compétents, vraiment (je ne parle pas des IPR, à qui j'ai toujours expliqué que je ne me laissais pas inspecter par quelqu'un qui avait moins de diplômes que moi). Mais c'est la première fois, en 35 ans de carrière, que j'ai un chef d'établissement intelligent : jusque là, des salopards bornés, jaloux, entichés de leur minuscule pouvoir. Et c'est à ça que vous voulez confier les clefs du royaume ? Oh, comme vous allez plaire à Chatel ! Oh comme il va augmenter la prime annuelle — du chef, pas la vôtre.
Dans les Morticoles, le premier roman de Léon Daudet, l'auteur (médecin lui-même) imagine un concurs final qui consiste en un léchage des pieds des grandfs patrons de la Faculté — au sens propre. Je sens qu'il y en a qui vont pouvoir commencer à s'entraîner.
Ce métier n'a de sens que si c'est un métier de seigneur. Sinon, c'est un boulot de larves.
Nous devrions d'ailleurs être payés comme des seigneurs — et ça, c'est le boulot des syndicats. À Singapour (même niveau de vie), les enseignants sont pays entre 3000 et 5000 euros par mois. Et les élèves culminent dans les classements internationaux — forcément, le métier de prof, à ce tarif, attire les meilleurs. Alors, c'est exactement ce que j'attends d'un syndicat, à présent : qu'il mette ce genre de revendications sur la table. Pas 10 ou 20% d'augmentation : un triplement du salaire de départ — et le reste à l'avenant.
J'ai mis très longtemps à être bien noté par l'inspection, et à vrai dire, je m'en suis toujours fichu : je suis monté à l'ancienneté, et voilà. Si j'avais voulu gagner de l'argent, j'aurais fait un autre métier.
En revanche, la perspective d'être apprécié par un chef d'établissement me fait friser les poils occultes.
Qui sont les chefs d'établissement, dans leur immense majorité ? Soit des profs lassés du travail de prof (et souvent, pour d'excellentes raisons tenant à leur incapacité), soit, de plus en plus, des administratifs purs.
Je dénie totalement à un administratif la capacité d'apprécier ce que je fais en classe. Il faudrait d'abord qu'il me démontre qu'il en sait plus que moi dans ma discipline (et davantage que le prof de maths, d'anglais, de…). J'ai fini par rencontrer des Inspecteurs généraux compétents, vraiment (je ne parle pas des IPR, à qui j'ai toujours expliqué que je ne me laissais pas inspecter par quelqu'un qui avait moins de diplômes que moi). Mais c'est la première fois, en 35 ans de carrière, que j'ai un chef d'établissement intelligent : jusque là, des salopards bornés, jaloux, entichés de leur minuscule pouvoir. Et c'est à ça que vous voulez confier les clefs du royaume ? Oh, comme vous allez plaire à Chatel ! Oh comme il va augmenter la prime annuelle — du chef, pas la vôtre.
Dans les Morticoles, le premier roman de Léon Daudet, l'auteur (médecin lui-même) imagine un concurs final qui consiste en un léchage des pieds des grandfs patrons de la Faculté — au sens propre. Je sens qu'il y en a qui vont pouvoir commencer à s'entraîner.
Ce métier n'a de sens que si c'est un métier de seigneur. Sinon, c'est un boulot de larves.
Nous devrions d'ailleurs être payés comme des seigneurs — et ça, c'est le boulot des syndicats. À Singapour (même niveau de vie), les enseignants sont pays entre 3000 et 5000 euros par mois. Et les élèves culminent dans les classements internationaux — forcément, le métier de prof, à ce tarif, attire les meilleurs. Alors, c'est exactement ce que j'attends d'un syndicat, à présent : qu'il mette ce genre de revendications sur la table. Pas 10 ou 20% d'augmentation : un triplement du salaire de départ — et le reste à l'avenant.
- barègesÉrudit
Joli...Abraxas a écrit:
Ce métier n'a de sens que si c'est un métier de seigneur. Sinon, c'est un boulot de larves.
- JaneMonarque
Daphné a écrit:Jane a écrit:de toute façon, qu'est-ce que ça change ? avancer ou pas sur notre bonne mine, inspecteur ou CDE, n'empêchera jamais les fermetures de poste (quitte à ce que les "bons" profs s'en aillent voir ailleurs sil'herbe est plus verte à quelques poignées de kms de là au mépris de tout sentiment humain). Quant à notre salaire, gagner pas grand chose saupoudré d'un pas grand chose de plus ou pas, 6 mois plus tôt ou plus tard, quelle différence?
Je sens comme une très grande lassitude face au broyeur compresseur qui nous gouverne, une immense lassitude face au mépris qu'on nous oppose, et un très grand dégoût face à la réponse qu'on y oppose: l'inertie.
Sur ce message d'un optimisme échevelé, je vais retrouver mes 3° neuneus-qui-glandent-rien pour 3h de béatitude non stop.
On est bien d'accord qu'on n'en est pas à six mois près pour changer d'échelon et voir son salaire légèrement augmenter.
Il faut maxi 29 ans pour faire une carrière en classe normale à l'ancienneté, elles vont durer 42 ans, c'est dire si on peut prendre son temps.
Mais il y a l'accès à la hors classe et là un avancement à l'ancienneté pour les deux derniers échelons te bloque définitivement ce changement de grade.
C'est le cas pour les agrégés et dans la plupart des barèmes académiques pour les corps à gestion déconcentrée.
Sans compter l'évaluation du mérite.
Après c'est un choix.
Mais la hors classe est quand même intéressante financièrement, et je conçois mal des collègues bloqués au 11 ème échelon pendant 15 ou 20 ans.
tout à fait d'accord Daphné pour la hors classe.
J'ajoute aussi que lors de changement d'académie, l'avancement (gd choix choix ancienneté) est complètement faussé; un copain arrivant de Paris, grand choix et au max des notes pour son échelon a été promu a l'ancienneté à Aix-Marseille
- VioletEmpereur
Là Jane, je ne comprends pas cette histoire... car les grilles sont nationales, non ? si sa note est au maxi de son échelon à paris, elle l'est aussi ici, non ?
- RuthvenGuide spirituel
Bon, apparemment on y arrive plus rapidement que prévu :
http://www.vousnousils.fr/2011/02/04/profs-vers-des-entretiens-devaluation-500360
http://www.vousnousils.fr/2011/02/03/les-enseignants-vont-experimenter-des-entretiens-de-carriere-2-500318
"Deuxième nouveauté: seront organisés, à partir de la rentrée 2012, des "entretiens professionnels" dans le cadre de "la mise en place des nouvelles modalités d'appréciation de la valeur professionnelle des enseignants (leur évaluation, ndlr) qui se substitueront à la double notation actuellement en vigueur" en 2012.
"Il y aura un seul système d'appréciation", selon la DGRH, qui ajoute que des consultations vont se poursuivre sur ce sujet.
Le ministère avait annoncé en mars la remise à plat du système actuel d'évaluation des enseignants, qui correspond à une notation pédagogique dans le premier degré et à une double notation administrative et pédagogique dans le second degré. "
Déprimant ... Qu'est-ce que mon CdE y connaît à l'enseignement de la philo. ? Dernier coup de boutoir pour l'enterrement des disciplines ; la disparition du rôle des inspecteurs n'est que l'écume d'une école entièrement transversalisée, sans matière mais avec des activités diverses et variées. On comprend alors pourquoi les CdE seront compétents pour évaluer nos talents d'animation dans l'établissement.
http://www.vousnousils.fr/2011/02/04/profs-vers-des-entretiens-devaluation-500360
http://www.vousnousils.fr/2011/02/03/les-enseignants-vont-experimenter-des-entretiens-de-carriere-2-500318
"Deuxième nouveauté: seront organisés, à partir de la rentrée 2012, des "entretiens professionnels" dans le cadre de "la mise en place des nouvelles modalités d'appréciation de la valeur professionnelle des enseignants (leur évaluation, ndlr) qui se substitueront à la double notation actuellement en vigueur" en 2012.
"Il y aura un seul système d'appréciation", selon la DGRH, qui ajoute que des consultations vont se poursuivre sur ce sujet.
Le ministère avait annoncé en mars la remise à plat du système actuel d'évaluation des enseignants, qui correspond à une notation pédagogique dans le premier degré et à une double notation administrative et pédagogique dans le second degré. "
Déprimant ... Qu'est-ce que mon CdE y connaît à l'enseignement de la philo. ? Dernier coup de boutoir pour l'enterrement des disciplines ; la disparition du rôle des inspecteurs n'est que l'écume d'une école entièrement transversalisée, sans matière mais avec des activités diverses et variées. On comprend alors pourquoi les CdE seront compétents pour évaluer nos talents d'animation dans l'établissement.
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