- Invité14Expert
Lo a écrit:Lornet a écrit:C'est le bordel, mais je m'en fous. Je veux muter.
J'apprends à sourire face au bordel comme mon CDE me l'a dit. Je suis ses instructions fantaisistes à la lettre.
Je m'en fous. Je veux muter.
Bon courage pour la rentrée prochaine !
Tout pareil!
Ca a été , Lo, aujourdhui?
- LoEsprit sacré
Oui, en fait c'est juste "je veux muter" que j'aurais dû mettre en gras. Le bordel, il est dans l'organisation générale de l'établissement.
Dans mes classes, depuis hier, ça se passe plutôt bien. En même temps je les fais bosser comme des malades, je me rends compte que des cours bien remplis et pas trop de "mise en activité", ça les calme bien.
Dans mes classes, depuis hier, ça se passe plutôt bien. En même temps je les fais bosser comme des malades, je me rends compte que des cours bien remplis et pas trop de "mise en activité", ça les calme bien.
- AugustinBanni
Lo a écrit:
Dans mes classes, depuis hier, ça se passe plutôt bien. En même temps je les fais bosser comme des malades, je me rends compte que des cours bien remplis et pas trop de "mise en activité", ça les calme bien.
Très bien, continue à les gaver comme des oies et manipule les comme de la nitroglycérine. Fais en sorte d'amener ton bateau à quai (en juin) sans trop de dommages et l'année prochaine tu appliques les bonnes méthodes dès le début, tout en ne reproduisant pas les erreurs de positionnement diverses et variées commises cette année. Tu verras que tu deviendras la reine du pétrole dans ta classe. Par contre, après, il te faudra apprendre à envoyer chier poliment les inspecteurs et comprendre qu'une petite tache sur la conscience vaut mieux qu'une grosse sur l'honneur. Mais ça c'est une autre histoire...
Bon courage.
- lapetitemuExpert
Bilan de la journée :
6e, ça a mal commencé. Pour la 2e fois seulement de l'année, j'ai installé ordi et vidéoproj dans ma salle (et je compte m'en servir régulièrement à partir de maintenant). Du coup il y avait des fils partout et je voulais qu'ils y fassent attention. Normalement, ils savent faire, les profs de langue se servent toujours du matériel info. Eh ben, non, ils sont rentrés sans faire gaffe, et une élève a bien sûr accroché un fil et débranché l'ordinateur. Donc j'ai poussé ma gueulante, je les ai faits ressortir dans le couloir, re-rentrer en silence. Ensuite ils ont gratté du cours pendant une heure (et pour une fois, moi, j'étais peinarde, puisque tout était sous forme de diaporama). Nickel pendant une grosse vingtaine de minutes. Après, un élève m'a appelé "maîtresse", donc forcément, ça les a faits rire (moi aussi... c'est ça mon problème, je ne sais pas me retenir). Un peu plus de bavardages donc en deuxième partie d'heure, mais globalement, ça allait. J'ai donné deux punitions parce que des élèves n'avaient pas de feuilles dans leur classeur.
Première 4e pendant deux heures : bruyant, comme d'hab, mais le courant passe quand même plutôt bien avec cette classe. J'ai engueulé deux bons élèves et collé deux perturbateurs vendredi après-midi avec moi. Je crois que pour l'instant ils se disent qu'ils vont faire sécher la colle (ils l'ont déjà fait), je réfléchis donc à un plan pour être sûre qu'ils soient là (surtout que je vais rester exprès pour eux).
Deuxième 4e, pendant une heure, de 16h30 à 17h30 (l'heure qui tue...) : j'appréhendais car je ne les avais pas encore retrouvés depuis la rentrée, et le feeling ne passe vraiment pas avec eux. Je ne les sens pas, je n'aime pas l'ambiance "ado débile" qu'il y a dans la classe, et je sens qu'ils cherchent le conflit et qu'ils sont dans un état d'esprit "les profs c'est des cons". Ca a merdé très vite, ils parlaient tous, on n'avançait pas. Au bout de vingt minutes, premier incident (je le sentais venir de toute façon) : un élève rote très fort, toute la classe rigole. J'explose aussitôt. Résultat : un élève exclu de cours (je l'avais auparavant gratifié de deux heures de retenue), une autre (très bruyante mais plutôt bonne élève) collée, et toute la classe qui conjugue des verbes jusqu'à la fin de l'heure. J'ai eu la paix (au point même que je m'ennuyais... je n'ai pas l'habitude de n'avoir rien à faire pendant un cours !).
Donc, certaines sanctions ont fonctionné, mais je ne me sens pas satisfaite pour autant. Je n'arrive toujours pas à lâcher du lest. Je me demande vraiment, parfois, si je suis faite pour ce métier : je n'ai absolument pas la patience que requièrent des élèves de cet âge.
Objectifs pour la suite de la semaine : aller voir la CPE et l'adjointe (qui a un peu plus de poigne que la principale, je trouve) pour faire le point avec elles, et prendre une liste de numéros de parents chez la secrétaire. J'ai aussi préparé une fiche d'exercices-punitions, pour arrêter de donner des lignes à copier.
Désolée pour le pavé, mais là, y'en a marre !
6e, ça a mal commencé. Pour la 2e fois seulement de l'année, j'ai installé ordi et vidéoproj dans ma salle (et je compte m'en servir régulièrement à partir de maintenant). Du coup il y avait des fils partout et je voulais qu'ils y fassent attention. Normalement, ils savent faire, les profs de langue se servent toujours du matériel info. Eh ben, non, ils sont rentrés sans faire gaffe, et une élève a bien sûr accroché un fil et débranché l'ordinateur. Donc j'ai poussé ma gueulante, je les ai faits ressortir dans le couloir, re-rentrer en silence. Ensuite ils ont gratté du cours pendant une heure (et pour une fois, moi, j'étais peinarde, puisque tout était sous forme de diaporama). Nickel pendant une grosse vingtaine de minutes. Après, un élève m'a appelé "maîtresse", donc forcément, ça les a faits rire (moi aussi... c'est ça mon problème, je ne sais pas me retenir). Un peu plus de bavardages donc en deuxième partie d'heure, mais globalement, ça allait. J'ai donné deux punitions parce que des élèves n'avaient pas de feuilles dans leur classeur.
Première 4e pendant deux heures : bruyant, comme d'hab, mais le courant passe quand même plutôt bien avec cette classe. J'ai engueulé deux bons élèves et collé deux perturbateurs vendredi après-midi avec moi. Je crois que pour l'instant ils se disent qu'ils vont faire sécher la colle (ils l'ont déjà fait), je réfléchis donc à un plan pour être sûre qu'ils soient là (surtout que je vais rester exprès pour eux).
Deuxième 4e, pendant une heure, de 16h30 à 17h30 (l'heure qui tue...) : j'appréhendais car je ne les avais pas encore retrouvés depuis la rentrée, et le feeling ne passe vraiment pas avec eux. Je ne les sens pas, je n'aime pas l'ambiance "ado débile" qu'il y a dans la classe, et je sens qu'ils cherchent le conflit et qu'ils sont dans un état d'esprit "les profs c'est des cons". Ca a merdé très vite, ils parlaient tous, on n'avançait pas. Au bout de vingt minutes, premier incident (je le sentais venir de toute façon) : un élève rote très fort, toute la classe rigole. J'explose aussitôt. Résultat : un élève exclu de cours (je l'avais auparavant gratifié de deux heures de retenue), une autre (très bruyante mais plutôt bonne élève) collée, et toute la classe qui conjugue des verbes jusqu'à la fin de l'heure. J'ai eu la paix (au point même que je m'ennuyais... je n'ai pas l'habitude de n'avoir rien à faire pendant un cours !).
Donc, certaines sanctions ont fonctionné, mais je ne me sens pas satisfaite pour autant. Je n'arrive toujours pas à lâcher du lest. Je me demande vraiment, parfois, si je suis faite pour ce métier : je n'ai absolument pas la patience que requièrent des élèves de cet âge.
Objectifs pour la suite de la semaine : aller voir la CPE et l'adjointe (qui a un peu plus de poigne que la principale, je trouve) pour faire le point avec elles, et prendre une liste de numéros de parents chez la secrétaire. J'ai aussi préparé une fiche d'exercices-punitions, pour arrêter de donner des lignes à copier.
Désolée pour le pavé, mais là, y'en a marre !
- GrypheMédiateur
En fait, je crois vraiment que les élèves ne se comportent pas de la même manière en fonction de l'âge et de l'expérience supposée du prof ; ils "testent" bien davantage un jeune prof... et c'est vrai que cela demande beaucoup de patience, alors que précisément, on n'a pas encore toutes les armes nécessaires. En un sens, c'est un peu injuste...lapetitemu a écrit:Je me demande vraiment, parfois, si je suis faite pour ce métier : je n'ai absolument pas la patience que requièrent des élèves de cet âge.
Mais cela va venir... tu vois, il y a déjà plein de trucs qui fonctionnent.
Allez, courage à tous, dès l'année prochaine, cela ira beaucoup mieux.
- lapetitemuExpert
Gryphe a écrit:En fait, je crois vraiment que les élèves ne se comportent pas de la même manière en fonction de l'âge et de l'expérience supposée du prof ; ils "testent" bien davantage un jeune prof... et c'est vrai que cela demande beaucoup de patience, alors que précisément, on n'a pas encore toutes les armes nécessaires. En un sens, c'est un peu injuste...lapetitemu a écrit:Je me demande vraiment, parfois, si je suis faite pour ce métier : je n'ai absolument pas la patience que requièrent des élèves de cet âge.
Je crois que c'est vraiment ce que j'ai besoin d'entendre en ce moment !
C'est ce qui me fait être très pessimiste pour cette année, mais très optimiste pour les années futures.
- PiliGrand sage
Lornet a écrit:Je ne suis pas TZR.
C'est un poste fixe, mais j'aimerais bien redevenir TZR parce que ciel ! Que la campagne est morne.
Surtout ne pas hésiter à en faire la demande !!
Libérer un poste fixe, pour d'autres qui l'attendent depuis ...10 ans..Oui, oui, faut pas hésiter !
- elfianeNiveau 10
lapetitemu a écrit:J'ai engueulé deux bons élèves et collé deux perturbateurs vendredi après-midi avec moi. Je crois que pour l'instant ils se disent qu'ils vont faire sécher la colle (ils l'ont déjà fait), je réfléchis donc à un plan pour être sûre qu'ils soient là (surtout que je vais rester exprès pour eux).
Alors si tu n'as pas d'élèves avant tu vas les chercher toi même à la fin du cours précédent. Si tu en as, tu demandes à ton collègue de te les garder le temps que tu viennes les chercher. Et si c'est la récré, tu descends à la sortie avant la sonnerie et tu montres clairement les loustics aux surveillants pour que ces deux là ne sortent pas. L'objectif étant qu'ils voient qu'ils n'y couperont pas et que quoi qu'il arrive, c'est toujours toi qui gagne !
- InvitéInvité
Pili a écrit:Lornet a écrit:Je ne suis pas TZR.
C'est un poste fixe, mais j'aimerais bien redevenir TZR parce que ciel ! Que la campagne est morne.
Surtout ne pas hésiter à en faire la demande !!
Libérer un poste fixe, pour d'autres qui l'attendent depuis ...10 ans..Oui, oui, faut pas hésiter !
Ce n'est pas forcément un cadeau.
Depuis dix ans, j'ai eu deux ans de TZdériat et ensuite...j'ai récupéré successivement quatre postes fixes, et vu les postes fixes auxquels on accède avec peu de points, ben...je préfère retourner à la case départ. Mais si c'est ça que certains attendent pendant dix ans...
Au moins, TZR, on a des postes merdiques et des bons postes ; on a un peu de tout.
Mais attendre dix ans dans mon poste fixe qu'un bon poste fixe se libère, je n'ai pas la patience. Chaque matin, je sais ce qui m'attend.
De fait, dans mon académie, certaines ZR demandent plus de points que les postes fixes que j'ai eus, et ce n'est pas sans raison.
- PiliGrand sage
Lornet, attention à ce que tu peux dire quand même....Tu va en froisser plus d'un !
Tzr...ça reste quand même une galère...
sur tes 4 postes fixes...aucun ne t'a convenu ?
Tzr...ça reste quand même une galère...
sur tes 4 postes fixes...aucun ne t'a convenu ?
- InvitéInvité
Non. Poste lointain pour le premier avec emploi du temps sur cinq jours impossible à changer soit 700 km/semaine, 400 euros d'essence par mois, cinq matins par semaine à 8 h malgré la distance. Je finissais à l'infirmerie assez souvent le vendredi.
Deuxième poste fixe...Harcèlement moral. J'ai songé à porter plainte, laissé tomber, demandé une mut...(Tout petit établissement. 3 enseignants ont sombré avant moi, devant moi, qui les voyais dépérir en attendant mon tour, et ça m'est tombé dessus, donc mut demandée).
Troisième poste fixe en établissement violence, devenu Clair, à 80 km de chez moi...mais avec une gare bien desservie. Je travaillais sur 5 jours, même le samedi (mais pas le jeudi).
Rapprochement demandé, établissement presque à côté de chez moi. Au bout de quatre mois, je regrette mon établissement violence à 80 km : c'est dire.
Deuxième poste fixe...Harcèlement moral. J'ai songé à porter plainte, laissé tomber, demandé une mut...(Tout petit établissement. 3 enseignants ont sombré avant moi, devant moi, qui les voyais dépérir en attendant mon tour, et ça m'est tombé dessus, donc mut demandée).
Troisième poste fixe en établissement violence, devenu Clair, à 80 km de chez moi...mais avec une gare bien desservie. Je travaillais sur 5 jours, même le samedi (mais pas le jeudi).
Rapprochement demandé, établissement presque à côté de chez moi. Au bout de quatre mois, je regrette mon établissement violence à 80 km : c'est dire.
- lapetitemuExpert
elfiane a écrit:lapetitemu a écrit:J'ai engueulé deux bons élèves et collé deux perturbateurs vendredi après-midi avec moi. Je crois que pour l'instant ils se disent qu'ils vont faire sécher la colle (ils l'ont déjà fait), je réfléchis donc à un plan pour être sûre qu'ils soient là (surtout que je vais rester exprès pour eux).
Alors si tu n'as pas d'élèves avant tu vas les chercher toi même à la fin du cours précédent. Si tu en as, tu demandes à ton collègue de te les garder le temps que tu viennes les chercher. Et si c'est la récré, tu descends à la sortie avant la sonnerie et tu montres clairement les loustics aux surveillants pour que ces deux là ne sortent pas. L'objectif étant qu'ils voient qu'ils n'y couperont pas et que quoi qu'il arrive, c'est toujours toi qui gagne !
Le problème, c'est que la colle est à 13h30 (après la pause de midi). L'un des deux élèves est demi-pensionnaire, donc pour lui, il suffise que je dise aux surveillants de ne pas le laisser sortir du collège à midi (chez nous, les surveillants filtrent les sorties et entrées en vérifiant les carnets... en plus, cet élève-là est particulièrement connu des forces de l'ord... de la vie scolaire). Mais l'autre est externe. Il va donc rentrer chez lui à midi. Si seulement je pouvais être sûre que ses parents soient derrière (je vais les appeler, de toute façon), mais sachant les frasques du gamin (il avoue lui-même se droguer et boire), à mon avis, les parents ne doivent pas tout savoir. Donc s'il veut ne pas revenir au collège, il ne reviendra pas. Il faudra donc faire une nouvelle feuille de retenue, la redonner en vie scolaire, redire à l'élève qu'il sera collé la semaine prochaine... Ca m'épuise tout ça.
- JeanNiveau 8
Tiens, j'ai le plaisir de souligner que nous sommes déjà deux, sur ce forum, à ne pas enseigner le français (et en ce qui me concerne le latin) en "séquences" : V.Marchais et moi-même. Qui rejoint le club?
Les "séquences"? Cékoaça? Vous pourriez parler français?
Les "séquences"? Cékoaça? Vous pourriez parler français?
- Reine MargotDemi-dieu
moi je ne comprends pas trop la différence entre
- faire une séquence où la grammaire est liée à l'objet d'étude
- ne pas faire de séquence mais deux progressions séparées mais avec un lien entre la grammaire et l'étude des textes.
Il me semble que les liens entre grammaire et lecture/écriture sont toujours obligatoires, le cloisonnement total n'a pas l'air d'être prévu dans les textes nouveaux...
- faire une séquence où la grammaire est liée à l'objet d'étude
- ne pas faire de séquence mais deux progressions séparées mais avec un lien entre la grammaire et l'étude des textes.
Il me semble que les liens entre grammaire et lecture/écriture sont toujours obligatoires, le cloisonnement total n'a pas l'air d'être prévu dans les textes nouveaux...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- CelebornEsprit sacré
Les séances consacrées à l’étude de la langue sont conduites selon une progression méthodique et peuvent n’être pas étroitement articulées avec les autres composantes de l’enseignement du français. L’attention portée aux faits de langue a également sa place et son utilité dans le cadre des travaux de lecture et d’écriture, qui fournissent l’occasion, selon leurs perspectives propres, de renforcer la compréhension et la mise en pratique des connaissances acquises.
Donc on fait une progression à part, et, par ailleurs, quand on fait de la lecture/écriture, on réinvestit ce qu'on a auparavant étudié en grammaire, dans la progression à part.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- Reine MargotDemi-dieu
oui, ce n'est PAS FORCEMENT "étroitement" articulé, mais il y a bien réinvestissement quand même.
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- CelebornEsprit sacré
marquisedemerteuil a écrit:oui, ce n'est PAS FORCEMENT "étroitement" articulé, mais il y a bien réinvestissement quand même.
Heureusement, qu'il y a un réinvestissement ! Ce qu'on a fait en grammaire, c'est quand même une bonne idée de s'en servir en rédaction par la suite, par exemple. Mais il y a quand même un total changement de paradigme : avant, avec la séquence, on étudiait un objet d'étude et, au passage, on prenait ponctuellement les points de grammaire dont on avait besoin, généralement sans trop réfléchir à la cohérence d'ensemble ; aujourd'hui, on étudie la grammaire dans une progression raisonnée et cohérente, au moyen de véritables leçons, et lors d'autres activités, on va réinvestir ce que l'on connaît. D'où le fait que l'on peut tout à fit parler de "décloisonnement" dans cet approche : la grammaire n'est pas dans une tour d'ivoire, coupée du reste de nos enseignements. Mais elle est enseignée en tant que véritable science, i.e. de façon logique, cohérente, progressive.
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- JeanNiveau 8
marquisedemerteuil a écrit:moi je ne comprends pas trop la différence entre
- faire une séquence où la grammaire est liée à l'objet d'étude
- ne pas faire de séquence mais deux progressions séparées mais avec un lien entre la grammaire et l'étude des textes.
Il me semble que les liens entre grammaire et lecture/écriture sont toujours obligatoires, le cloisonnement total n'a pas l'air d'être prévu dans les textes nouveaux...
Je comprends bien ton souci: c'est vrai que le mot "décloisonnement" n'a pas été supprimé des nouveaux programmes.
Zut! Nous avions oublié de le signaler au cabinet de Darcos ! Et donc d'aucuns peuvent légitimement continuer à penser qu'il faut à tout prix (= au prix de cinquante mille contorsions mentales totalement artificielles) établir systématiquement des ponts entre le cours de grammaire et les autres activités du cours de français.
En fait, si l'on raisonne logiquement, la disparition du terme "séquence" entraîne "ipso facto" la disparition de l'obsession décloisonnementaliste. C'est-à-dire que les choses redeviennent simplement normales : tu fais un cours de grammaire, qui a sa progression spécifique, par exemple les natures, puis les fonctions, etc. et par ailleurs tu fais des explications de textes où tu es toute heureuse de mettre en évidence tel ou tel détail de grammaire mais uniquement si c'est utile à la compréhension du texte. Si tu veux , en d'autres termes, il y a forcément plein de liens entre les composantes de l'enseignement du français, mais au lieu d'entraîner des contraintes formelles artificielles, tu les laisses se manifester au hasard des activités, et leur découverte est un plaisir au lieu d'être une sujétion.
- Reine MargotDemi-dieu
Il est clair que depuis le début c'est mon gros problème: j'ai toujours procédé par objet d'étude, puis je regarde quels points de grammaire peuvent être vus dedans, puis j'organise une progression annuelle des séquences en fonction de la progression de grammaire...ce qui m'a toujours paru tarabiscoté mais revenir à des cours cloisonnés me pose un autre problème: je ne me vois pas consacrer mécaniquement tel jour à la grammaire, tel autre à la lecture...matériellement j'ai du mal à voir comment faire.
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La famille Bélier
- InvitéNGrand sage
Lornet a écrit:Non. Poste lointain pour le premier avec emploi du temps sur cinq jours impossible à changer soit 700 km/semaine, 400 euros d'essence par mois, cinq matins par semaine à 8 h malgré la distance. Je finissais à l'infirmerie assez souvent le vendredi.
Deuxième poste fixe...Harcèlement moral. J'ai songé à porter plainte, laissé tomber, demandé une mut...(Tout petit établissement. 3 enseignants ont sombré avant moi, devant moi, qui les voyais dépérir en attendant mon tour, et ça m'est tombé dessus, donc mut demandée).
Troisième poste fixe en établissement violence, devenu Clair, à 80 km de chez moi...mais avec une gare bien desservie. Je travaillais sur 5 jours, même le samedi (mais pas le jeudi).
Rapprochement demandé, établissement presque à côté de chez moi. Au bout de quatre mois, je regrette mon établissement violence à 80 km : c'est dire.
Quel parcours ! Etonnée que tu aies tenu le coup. J'ai vécu le harcèlement moral aussi. J'ai alors été déplacée et ai accepté la situation provisoire - et pas facile ! ) de TZR durant 2 années très longues et pénibles professionnellement où j'ai failli jeter l'éponge.
Puis poste fixe demandé en connaissance de cause en un LP voisin ( que tu connais, on en a déjà parlé ) qui est passé brutalement CLAIR.
- CelebornEsprit sacré
marquisedemerteuil a écrit:Il est clair que depuis le début c'est mon gros problème: j'ai toujours procédé par objet d'étude, puis je regarde quels points de grammaire peuvent être vus dedans, puis j'organise une progression annuelle des séquences en fonction de la progression de grammaire...ce qui m'a toujours paru tarabiscoté mais revenir à des cours cloisonnés me pose un autre problème: je ne me vois pas consacrer mécaniquement tel jour à la grammaire, tel autre à la lecture...matériellement j'ai du mal à voir comment faire.
je crois qu'il y a d'autres organisations possibles.
Maintenant, j'avoue que c'est celle dont tu parles que j'utilise
La grande nouveauté (si on peut dire…), donc, c'est que moi, je me moque comme de l'an 40 des "points de grammaire" qui peuvent être vus dans mon objet d'étude littéraire, en gros.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- JeanNiveau 8
marquisedemerteuil a écrit:Il est clair que depuis le début c'est mon gros problème: j'ai toujours procédé par objet d'étude, puis je regarde quels points de grammaire peuvent être vus dedans, puis j'organise une progression annuelle des séquences en fonction de la progression de grammaire...ce qui m'a toujours paru tarabiscoté mais revenir à des cours cloisonnés me pose un autre problème: je ne me vois pas consacrer mécaniquement tel jour à la grammaire, tel autre à la lecture...matériellement j'ai du mal à voir comment faire.
Moi, ça me paraît nettement plus clair : j'ai quatre heures par semaine en 5ème; je partage ces heures en deux heures de lecture expliquée (actuellement , nous sommes dans Knock, puis nous passerons au Bourgeois gentilhomme, que nous expliquons assez en détail pour qu'il en reste quelque chose et parce qu'il est sacrilège d'expédier à la va-vite des chefs-d'oeuvre que le monde entier admire), et deux heures de grammaire (un vrai "cours", que je présente en leçons claires et précises sur des photocopies qu'ils recopient en classe, suivies d'exercices d'application que je fabrique et dont ils collent les photocopies dans leur cahier ; plus de la conjugaison, quelques dictées et quelques rédactions, et le tour est joué...). Ils ont un cahier pour les explications de textes et un autre pour la grammaire ("grammaire et style"). Pour te donner une idée...
- Reine MargotDemi-dieu
ok je vois mieux.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- SérénaNeoprof expérimenté
J'ai de nouveau eu mes 5èmes chiants et ça va bien mieux. Je continue de prendre leurs carnets dès l'entrée en classe, d'écrire une punition au tableau avant qu'ils n'arrivent, pour avoir juste leurs noms à ajouter en-dessous...
Et surprise, ils avaient TOUS fait leur punition sauf un qui a pris deux heures de colle.
Le mercredi c'est toujours ma pire heure avec eux (ils m'est arrivé de ne pas pouvoir faire cours) et là j'ai eu une paix royale.
Un élève a bavardé à deux reprises, j'ai adoré le silence terrifié quand je me suis tournée pour écrire au tableau " X2 "
Bref, merci pour vos très bons conseils, il faut absolument que je continue pareil dans la durée et que je ne lâche pas!
Et surprise, ils avaient TOUS fait leur punition sauf un qui a pris deux heures de colle.
Le mercredi c'est toujours ma pire heure avec eux (ils m'est arrivé de ne pas pouvoir faire cours) et là j'ai eu une paix royale.
Un élève a bavardé à deux reprises, j'ai adoré le silence terrifié quand je me suis tournée pour écrire au tableau " X2 "
Bref, merci pour vos très bons conseils, il faut absolument que je continue pareil dans la durée et que je ne lâche pas!
- Marie LaetitiaBon génie
Tess. a écrit:J'ai de nouveau eu mes 5èmes chiants et ça va bien mieux. Je continue de prendre leurs carnets dès l'entrée en classe, d'écrire une punition au tableau avant qu'ils n'arrivent, pour avoir juste leurs noms à ajouter en-dessous...
Et surprise, ils avaient TOUS fait leur punition sauf un qui a pris deux heures de colle.
Le mercredi c'est toujours ma pire heure avec eux (ils m'est arrivé de ne pas pouvoir faire cours) et là j'ai eu une paix royale.
Un élève a bavardé à deux reprises, j'ai adoré le silence terrifié quand je me suis tournée pour écrire au tableau " X2 "
Bref, merci pour vos très bons conseils, il faut absolument que je continue pareil dans la durée et que je ne lâche pas!
je dois avoir un fond sadique (meuh non!) mais ça fait plaisir à lire !
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- lapetitemuExpert
Mouais... quand je lis ça, je me demande si c'est moi ou mes élèves qui ne vont pas... parce que je suis sûre et certaine que je n'aurai jamais totalement la paix avec aucune de mes classes, ni une tête terrifiée à cause d'une punition ! Un élève d'une de mes 4e a été exclu deux jours parce qu'il avait 28 mots dans son carnet : c'est dire s'ils craignent la punition...
- Main dans la main avec les parents ! Non merci.
- Idées pour reprendre en main un collège à la dérive...
- CAD2 - Maths, 6eme : Relation mal engagée avec une élève, comment reprendre la main ?
- Reprendre la classe en main après une décision qui m'a décrédibilisé
- Reprendre la main sur une bonne classe qui part en sucette
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