- MalagasNiveau 1
Les délégués des fois, c'est eux qui justement sont les premiers à faire n'importe quoiPasserose a écrit:Convoque peut-être les délégués pour définir des règles plus serrées et annonce-les avec eux. Fais ou refais un plan de classe, fais sortir les carnets sur le bureau, voire même relever en début d'heure par les délégués et déposés sur ton bureau. Appelle les parents. Tu as encore des solutions, Lo, haut les coeurs !
A mon avis, faire/changer le plan de classe est une bonne idée. Mettre les plus gros dissipateurs de part et d'autre de la classe.
Si tu ne peux pas te déplacer, c'est fort ennuyeux car je trouve que c'est un bon moyen de les stresser quand tu passes à côté d'eux
Pour les plus em...bêtants, vous n'avez pas de fiches de suivis dans votre collège ? Chaque profs, pour chaque heure dans la journée, écrit ses remarques sur l'élève ou un R.A.S. En fin de semaine, on fais les totaux et chaque remarque donne lieu à une heure de colle. Et quand l'élève se retrouve à faire 8h-17h tout les jours, il lui arrive de se calmer :malmaisbien:
- PasseroseNeoprof expérimenté
roxanne a écrit:Tu peux renverser un peu les rôles établis : j'avais fait ça une année avec une classe du genre .Le jour de la rentrée je les attendais de pieds fermes avec un plan de classe, j'avais cassé les clans , équilibré les choses.Certes , ça n'a pas fait travailler ceux qui ne le faisaient pas, mais au moins ils foutaient un peu plus la paix pendant un moment.L'important c'est de montrer que tu réagis , que tu n'acceptes pas la situation comme figée et définitivement perdue pour toi.Reprends le pouvoir !
+ 1.
Et puis, sois convaincue et tu seras convaincante. Ils ne sont que de petits poneys.
- AmaliahEmpereur
nateka a écrit:Trop ennuyeux : vous faites quoi quand vos élèves sont en interro ? Vous les regardez ? Vous les surveillez ? Vous corrigez des copies ?
Ce sont de vraies questions ...
Moi je ne m'ennuie jamais pendant les devoirs, je sépare les bavards, les tricheurs et puis je les laisse faire et je remplis le cahier de textes et rien que ça, ça m'occupe en général bien longtemps! Sinon j'enchaîne les contrôles, 8h dictée de mots en 6°, 9h contrôle de fin de séq en 4° pendant lequel je corrige mes dictées de mots que je rends toutes fraîches à 10h quand je retrouve mes 6°!
Sinon Lo, j'aurais tendance à être défaitiste, quand c'est vraiment mal parti (je ne dis pas que c'est ton cas, je ne peux juger!), en général c'est la galère pour l'année. Ça m'est déjà arrivé en début de carrière et j'ai eu beaucoup de mal à faire perdre un mauvais pli à ces classes! (Euphémisme)
Mais l'an dernier, alors que mes 4° étaient vraiment gratinés et avec tous les collègues à ne rien vouloir faire du tout, en janvier ils ont eu un déclic: améliorer leur note de VS pour être pris en DP6! Et franchement on a pu commencer à travailler ... enfin! Je crois qu'il ne faut rien laisser passer dès l'entrée en classe, qu'ils te sentent bien affirmée dans ton rôle de prof et qu'ils sentent que le vent a tourné et mon dernier exemple prouve que c'est possible aussi. Courage!
Je laisserais aussi tomber l'idée d'associer les délégués, mais je ferais un plan garçon fille, en général pour un petit bout de temps, ça peut marcher!
- AnguaGrand sage
nateka a écrit:Trop ennuyeux : vous faîtes quoi quand vos élèves sont en interro ? Vous les regardez ? Vous les surveillez ? Vous corrigez des copies ?
Ce sont de vraies questions ...
Les trois... mais rarement les copies: je suis trop bonne et m'acharne sur les branleurs et désespérés pour qu'ils me rendent quelque chose, quitte à expliquer des trucs à ceux qui sont vraiment largués.
- AndmaExpert spécialisé
les conseils sont bons.
mais moi je te dirai une chose que je vais faire.
préparer un speech, l'écrire, et jouer la comédie, prends un moment ces vacances pour préparer cette intervention, et y réfléchir sereinement.
fais le point sur ce qui ne va pas, sur ce que tu veux toi.
pendant ton speech ne laisse la parole à personne.
ensuite démarre le cours, ne les laisse pas parler, c'est toi la chef.
mais moi je te dirai une chose que je vais faire.
préparer un speech, l'écrire, et jouer la comédie, prends un moment ces vacances pour préparer cette intervention, et y réfléchir sereinement.
fais le point sur ce qui ne va pas, sur ce que tu veux toi.
pendant ton speech ne laisse la parole à personne.
ensuite démarre le cours, ne les laisse pas parler, c'est toi la chef.
- InvitéInvité
Pour la classe de 6eme dont je suis PP et qui a les mêmes soucis que ta 5ème a priori (prise de parole plus ou moins anarchique dans tous les cours, prendre les profs pour des copains ...), je lance un projet à la rentrée jusqu'à la prochaine période de vacances : 1 h par semaine en demi-classe de travail sur la prise de parole (intervention orale jugée par un autre camarade d'après une liste de critères à respecter, définie auparavant par le groupe). On sera 2 profs à chaque fois.
J'en suis au 4eme plan de classe, fait en commun avec les collègues et je les ai bien prévenu que je ne lâcherai pas l'affaire. Ils sentent du coup l'équipe complète qui gère le problème et ca porte ses fruits à force.
Bon, les miens, ils sont en plus peu autonomes : ils notent bien leur devoir sur leur agendas mais oublient de le regarder. Donc en plus, je leur ai calé 1 h par semaine d'aide aux devoirs obligatoires pour ceux qui ne font pas leur travail. Au départ, obligatoire pour tout le monde, puis au fur et à mesure, resteront ceux qui oublieront encore de travailler à la maison.
Tout ca va me faire pas mal de boulot à la prochaine période, mais je me dis qu'il faut que les élèves sentent notre détermination et que ca va bien servir à quelque chose pour les quatre ans qui arrivent ...
J'en suis au 4eme plan de classe, fait en commun avec les collègues et je les ai bien prévenu que je ne lâcherai pas l'affaire. Ils sentent du coup l'équipe complète qui gère le problème et ca porte ses fruits à force.
Bon, les miens, ils sont en plus peu autonomes : ils notent bien leur devoir sur leur agendas mais oublient de le regarder. Donc en plus, je leur ai calé 1 h par semaine d'aide aux devoirs obligatoires pour ceux qui ne font pas leur travail. Au départ, obligatoire pour tout le monde, puis au fur et à mesure, resteront ceux qui oublieront encore de travailler à la maison.
Tout ca va me faire pas mal de boulot à la prochaine période, mais je me dis qu'il faut que les élèves sentent notre détermination et que ca va bien servir à quelque chose pour les quatre ans qui arrivent ...
- InvitéInvité
marlène.N a écrit:les conseils sont bons.
mais moi je te dirai une chose que je vais faire.
préparer un speech, l'écrire, et jouer la comédie, prends un moment ces vacances pour préparer cette intervention, et y réfléchir sereinement.
fais le point sur ce qui ne va pas, sur ce que tu veux toi.
pendant ton speech ne laisse la parole à personne.
ensuite démarre le cours, ne les laisse pas parler, c'est toi la chef.
Très bonne idée, je l'avais tenté et ca avait bien fonctionné.
Tu ne leur souris pas quand ils arrivent (le mieux, tu t'arranges pour rire avec un collègue en arrivant et dès que tu te tournes vers eux, tu tires la tête ), tu ne réponds pas à leur bonjour, tu fais un regard sévère et tu parles d'une voix froide et contrôlées en regardant bien dans tous les élèves dans les yeux par exemple.
Et exactement comme le dit Passerose, tu dois absolument être convaincue de tout ce que tu dis. Et tu te prépares à pourrir le premier qui ne respecte pas la règle : j'ai pris la peine de repréciser en début d'heure les règles à suivre donc soit tu as une mémoire de poisson rouge et je t'ai prévu du travail supplémentaire pour muscler ton cerveau, soit tu enfreins consciemment le règlement et tu viendras travailler une heure en plus pour te punir de ton insolence :malmaisbien:
- AugustinBanni
Lo a écrit:Je vais retrouver à la rentrée une classe de 3ème sur laquelle je n'ai AUCUNE prise (insolents, bavards...) Est-ce trop tard?
Franchement ? Oui c'est trop tard : la relation est faite et les élèves ont une image de toi. Maintenant tout dépend à quel résultat tu veux aboutir car il est toujours possible que la situation deviennent "moins pire".
Mon conseil pour ne pas déprimer, prendre la chose de manière professionnelle, comme un champ d'expérimentation. De manière générale, j'aurai tendance à conseiller d'augmenter la part faite au cours magistral, au récit, aux exercices qui réclament du silence, au travail sur les fondamentaux, etc. Eviter au contraire toutes les conneries pédagogiques qui "dynamise" (dynamite ?) une classe car 1. ça fout le bordel plutôt qu'autre chose 2. les élèves aiment pas ça car ils voient bien quand on se fout de leur gueule.
Voilà voilà... sinon si ça se passe bien avec les autres classes, et bien tu fais ce qui marche avec elles mais en plus ferme. N'hésites pas à te nourrir de ta propre expérience.
- InvitéNGrand sage
Augustin a écrit:Lo a écrit:Je vais retrouver à la rentrée une classe de 3ème sur laquelle je n'ai AUCUNE prise (insolents, bavards...) Est-ce trop tard?
Franchement ? Oui c'est trop tard : la relation est faite et les élèves ont une image de toi. Maintenant tout dépend à quel résultat tu veux aboutir car il est toujours possible que la situation deviennent "moins pire".
Mon conseil pour ne pas déprimer, prendre la chose de manière professionnelle, comme un champ d'expérimentation. De manière générale, j'aurai tendance à conseiller d'augmenter la part faite au cours magistral, au récit, aux exercices qui réclament du silence, au travail sur les fondamentaux, etc. Eviter au contraire toutes les conneries pédagogiques qui "dynamise" (dynamite ?) une classe car 1. ça fout le bordel plutôt qu'autre chose 2. les élèves aiment pas ça car ils voient bien quand on se fout de leur gueule.
Voilà voilà... sinon si ça se passe bien avec les autres classes, et bien tu fais ce qui marche avec elles mais en plus ferme. N'hésites pas à te nourrir de ta propre expérience.
C'est très juste tout ça
- LoEsprit sacré
Pas très encourageant Augustin...
- AugustinBanni
Lo a écrit:Pas très encourageant Augustin...
Mais si, mais si... Lis bien. C'est la lumière que je t'indique.
- Invité14Expert
Hermione0908 a écrit:Angua a écrit:
Et comme Hermione le propose... les "occuper" au maximum en les faisant bosser.
Ça me fait penser à ce que disait l'une de mes monitrices d'équitation, les jours où on avait des chevaux qui sautaient en l'air au moindre truc et qui étaient ingérables : "Occupez-les avant qu'ils vous occupent !" Et le but était de leur demander beaucoup de petites choses simples, sans temps de latence, pour ne pas les laisser s'engouffrer (ou s'engrouffer comme j'ai trouvé dans le brevet blanc...) dans la brèche d'une petite période d'inactivité. Si ça marche avec les chevaux, ça doit marcher avec les élèves !
ouais, mais je me demande si ce n'est pas plus facile d'éduquer des animaux ?
- InvitéInvité
Augustin a écrit:Lo a écrit:Je vais retrouver à la rentrée une classe de 3ème sur laquelle je n'ai AUCUNE prise (insolents, bavards...) Est-ce trop tard?
Franchement ? Oui c'est trop tard : la relation est faite et les élèves ont une image de toi. Maintenant tout dépend à quel résultat tu veux aboutir car il est toujours possible que la situation deviennent "moins pire".
Mon conseil pour ne pas déprimer, prendre la chose de manière professionnelle, comme un champ d'expérimentation. De manière générale, j'aurai tendance à conseiller d'augmenter la part faite au cours magistral, au récit, aux exercices qui réclament du silence, au travail sur les fondamentaux, etc. Eviter au contraire toutes les conneries pédagogiques qui "dynamise" (dynamite ?) une classe car 1. ça fout le bordel plutôt qu'autre chose 2. les élèves aiment pas ça car ils voient bien quand on se fout de leur gueule.
Voilà voilà... sinon si ça se passe bien avec les autres classes, et bien tu fais ce qui marche avec elles mais en plus ferme. N'hésites pas à te nourrir de ta propre expérience.
Va dire ça à mon CDE. J'ai une classe bruyante qui ne s'intéresse à rien. Il faut leur sourire et les amuser, m'a dit mon CDE.
- Invité14Expert
Lo a écrit:Pas très encourageant Augustin...
Non Mais il a raison.
Nos élèves nous connaissent et c'est difficile de changer notre image.
cela fait 8 ans que je suis dans cet établissement et j'ai toujours 1/3 des classes avec qui j'ai plus de mal.
Mais je suis gentille et je ne pourrais jamais changer cette image. Pourtant j'aimerai leur faire peur parfois.
Avec une classe de première S cela se passe bien . Je pense qu'ils m'apprécient vraiment et adorent les maths. En plus il y a beaucoup de garçons
J'aurai pas du venir dans la partie "enseignement" :colere:
ca me déprime.........
- PasseroseNeoprof expérimenté
Si nous conseillons à Lo d'être déterminée, ce n'est pas pour venir lui dire que c'est foutu d'avance. Lo, des élèves sont insolents et bavards, tu peux en venir à bout comme tu as sûrement déjà essayé, et ce n'est pas ça le bazar. Ne te mets pas martel en tête et réfléchis à la façon dont ça peut s'arranger.
Le coup des délégués, pour l'avoir testé, ça marche ! Encore plus quand ce sont des élèves leaders dans la classe : les autres sont obligés de les suivre et eux de se tenir davantage à carreaux. En 3e, c'est sûrement le cas (cela m'étonneraient qu'ils aient voté pour des élèves intellos et complexés). Tu les associe contraints et forcés, et quand ce sont eux qui ramassent les carnets de leurs camarades et les apportent sur le bureau, ça ne fait rigoler personne.
Je crois que rien n'est jamais fixé une fois pour toute, l'important, c'est de surfer sur la vague, de s'adapter, d'agir selon ce que l'on a en face, en leur renvoyant toujours le fait que c'est leur attitude déplaisante qui détermine le durcissement des conditions en classe.
Le coup des délégués, pour l'avoir testé, ça marche ! Encore plus quand ce sont des élèves leaders dans la classe : les autres sont obligés de les suivre et eux de se tenir davantage à carreaux. En 3e, c'est sûrement le cas (cela m'étonneraient qu'ils aient voté pour des élèves intellos et complexés). Tu les associe contraints et forcés, et quand ce sont eux qui ramassent les carnets de leurs camarades et les apportent sur le bureau, ça ne fait rigoler personne.
Je crois que rien n'est jamais fixé une fois pour toute, l'important, c'est de surfer sur la vague, de s'adapter, d'agir selon ce que l'on a en face, en leur renvoyant toujours le fait que c'est leur attitude déplaisante qui détermine le durcissement des conditions en classe.
- PiliGrand sage
je suis d'accord avec ce que dit Passerose !!
Je suis persuadée, intimement convaincue, que si déjà à la base, on ne croit pas en ce qu'on dit, les élèves ne peuvent adhérer ...
exemple:
un " Tu te tais maintenant! " dit avec l'intime conviction qu'il va la fermer sa *$ù*^ù* !! car "c'est MOI qui décide ici "! aura plus de poids qu'un:
"tu te tais maintenant!" dit en pensant que de toute façon, à ce stade de l'année, c'est fichu !
Il faut être convaincu et décidé , et le message passe ! Allez hauts les coeurs !
Je suis persuadée, intimement convaincue, que si déjà à la base, on ne croit pas en ce qu'on dit, les élèves ne peuvent adhérer ...
exemple:
un " Tu te tais maintenant! " dit avec l'intime conviction qu'il va la fermer sa *$ù*^ù* !! car "c'est MOI qui décide ici "! aura plus de poids qu'un:
"tu te tais maintenant!" dit en pensant que de toute façon, à ce stade de l'année, c'est fichu !
Il faut être convaincu et décidé , et le message passe ! Allez hauts les coeurs !
- PasseroseNeoprof expérimenté
Lo, j'espère que tu te sens un peu ragaillardie. :succes:
Et je te rappelle que les fêtes ne sont pas finies : fais des voeux le 31.
Et je te rappelle que les fêtes ne sont pas finies : fais des voeux le 31.
- LoEsprit sacré
Merci Passerose et tous les autres. En fait je suis malade, et je soupçonne que c'est aussi dû à mon refus de rentrer. Depuis Dimanche impossible de profiter des vacs, car je ne pense qu'à ça: une matinée entière avec les 3èmes lundi.
Du coup je n'arrive pas à bosser car je suis stressée, du coup je serai encore plus stressée à la rentrée.C'est un cercle vicieux.
Du coup je n'arrive pas à bosser car je suis stressée, du coup je serai encore plus stressée à la rentrée.C'est un cercle vicieux.
- PasseroseNeoprof expérimenté
Comment cela, une matinée entière ? Tu ne les as pas quatre heures, quand même ?
Fais une liste sur le papier des "trucs" possible, souligne, rature, pose noir sur blanc. Il faut te libérer la tête pour te dire que tu es fin prête. Et soigne-toi pour être en forme.
Fais une liste sur le papier des "trucs" possible, souligne, rature, pose noir sur blanc. Il faut te libérer la tête pour te dire que tu es fin prête. Et soigne-toi pour être en forme.
- AndmaExpert spécialisé
voilà, écris, pose toi.Passerose a écrit:Comment cela, une matinée entière ? Tu ne les as pas quatre heures, quand même ?
Fais une liste sur le papier des "trucs" possible, souligne, rature, pose noir sur blanc. Il faut te libérer la tête pour te dire que tu es fin prête. Et soigne-toi pour être en forme.
bisous, c'est pas facile tout ça, j'espère que tu vas y arriver, et prendre du recul.
- JeanNiveau 8
Le préalable absolu, c'est que la direction du collège ne te mette pas sciemment des bâtons dans les roues, genre te renvoyer dans ta classe un élève que tu viens d'exclure, car là, c'est un conflit personnel (ça arrive, hélas!) et avec ça tu ne peux rien faire.
Mais si vous avez un système de sanctions qui marche (permis à points, fiche de suivi, colles, etc.), alors voici ce que tu peux essayer.
Dès l'entrée en classe, tu te fais une tronche dissuasive et tu les fais attendre une ou deux minutes à leur place sans rien dire. Immédiatement après, tu les déplaces, d'autorité, et tu leur désignes leurs nouvelles places en fonction de ton plan de classe. Un truc qui peux marcher, c'est une fille - un garçon par table. Cela les vexe. Tout ça sans piper mot. Tu les fais asseoir sèchement, toujours avec la tronche. Etre glaciale.
Ton PREMIER mot sera pour les informer, toujours avec la tronche et sèchement, mais l'air parfaitement impassible, qu'à partir de maintenant tu INTERDIS TOUT bavardage et même tout chuchotement, sinon punition immédiate (verbe du Bescherelle à copier). Le mot "interdire" va les surprendre, tellement c'est peu à la mode. Ce premier point est capital. Punir aussitôt, sèchement, impassiblement, le premier qui te teste. Surtout pas de blabla, de voeux, de "bonjour les enfants". Etre la plus sèche possible. Surtout pas d'explication , du genre "Alors vous voyez, au premier trimestre vous n'avez pas été gentils, responsables, vous ne vous êtes pas pris en main, et bla et bla", car avec ça, tu es cuite. Surtout ne rien négocier. Il faut IMPOSER. En un mot faire le contraire de ce que recommandent les pédagos (qui n'ont jamais mis les pieds dans une classe).
Préciser aussi que TOUT cahier oublié, tout devoir non fait, toute leçon non apprise entraîneront aussitôt la punition.
Après quoi, il faut faire un cours le plus directif possible, en grammaire, en explication de textes, "directif", ça veut dire que tu leur apportes un contenu solide toi-même.
Si tu appliques ces conseils, et si tu sais garder pendant quelques semaines la même tronche glaciale et dissuasive (après tout, tout le monde est là pour travailler, et le travail, c'est pas d'abord marrant), tu auras rapidement de ton côté, in petto, la majorité des élèves, et d'ici quelques semaines, tu pourras devenir un peu plus cordiale.
Regarde les enfants qui jouent à l'école : ils sont intraitables entre eux. Eh bien, c'est ça qu'ils attendent d'abord du maître (parce que "qui aime bien châtie bien").
Un détail qui peut t'intéresser: moi, je dis "vous" à tous mes élèves, même aux sixièmes, et je dis "Mademoiselle", ou "Monsieur". Cela passe très bien.
Mais si vous avez un système de sanctions qui marche (permis à points, fiche de suivi, colles, etc.), alors voici ce que tu peux essayer.
Dès l'entrée en classe, tu te fais une tronche dissuasive et tu les fais attendre une ou deux minutes à leur place sans rien dire. Immédiatement après, tu les déplaces, d'autorité, et tu leur désignes leurs nouvelles places en fonction de ton plan de classe. Un truc qui peux marcher, c'est une fille - un garçon par table. Cela les vexe. Tout ça sans piper mot. Tu les fais asseoir sèchement, toujours avec la tronche. Etre glaciale.
Ton PREMIER mot sera pour les informer, toujours avec la tronche et sèchement, mais l'air parfaitement impassible, qu'à partir de maintenant tu INTERDIS TOUT bavardage et même tout chuchotement, sinon punition immédiate (verbe du Bescherelle à copier). Le mot "interdire" va les surprendre, tellement c'est peu à la mode. Ce premier point est capital. Punir aussitôt, sèchement, impassiblement, le premier qui te teste. Surtout pas de blabla, de voeux, de "bonjour les enfants". Etre la plus sèche possible. Surtout pas d'explication , du genre "Alors vous voyez, au premier trimestre vous n'avez pas été gentils, responsables, vous ne vous êtes pas pris en main, et bla et bla", car avec ça, tu es cuite. Surtout ne rien négocier. Il faut IMPOSER. En un mot faire le contraire de ce que recommandent les pédagos (qui n'ont jamais mis les pieds dans une classe).
Préciser aussi que TOUT cahier oublié, tout devoir non fait, toute leçon non apprise entraîneront aussitôt la punition.
Après quoi, il faut faire un cours le plus directif possible, en grammaire, en explication de textes, "directif", ça veut dire que tu leur apportes un contenu solide toi-même.
Si tu appliques ces conseils, et si tu sais garder pendant quelques semaines la même tronche glaciale et dissuasive (après tout, tout le monde est là pour travailler, et le travail, c'est pas d'abord marrant), tu auras rapidement de ton côté, in petto, la majorité des élèves, et d'ici quelques semaines, tu pourras devenir un peu plus cordiale.
Regarde les enfants qui jouent à l'école : ils sont intraitables entre eux. Eh bien, c'est ça qu'ils attendent d'abord du maître (parce que "qui aime bien châtie bien").
Un détail qui peut t'intéresser: moi, je dis "vous" à tous mes élèves, même aux sixièmes, et je dis "Mademoiselle", ou "Monsieur". Cela passe très bien.
- Mamz'elleNiveau 7
Alors, étant stagiaire mon expérience est plus que limitée... mais je me lance quand même. J'ai eu de très gros soucis avec ma classe de quatrième et ce depuis le début de l'année. Dès septembre ils étaient au taquet. Je n'ai rien lâché, vers mi-octobre j'ai tenté de les reprendre en main d'une autre façon. Très militaire, très très dure : on n'entre pas dans la salle sans me donner son carnet, pas de carnet = pas de cours, heure de colle, aucun bavardage toléré, j'errais dans la salle de classe non stop, ne leur tournais jamais le dos, (le fait de marcher tout doucement près d'eux les stressait énormément), arrêtais le cours à la moindre incartade, avais fait un PUT**** de plan de classe (super efficace mais j'ai du mettre 2h à le faire), j'étais fermée à toute négociation, j'étais imbuvable, méchante, cassante.... je me montrais imperturbable même si arrivée en SDP je craquais. j'en suis arrivée à détester le personnage que je jouais mais ca a fonctionné à la longue. Ils ont encore tenté pendant quelques semaines de me faire la misère, mais ils se sont lassés avant moi et ont en eu marre. L'administration ne me suivait pourtant pas DU TOUT ! Depuis fin novembre, tout va bien, cette classe horrible est devenue sympathique (ou presque)... mais ils m'ont bouffé mon énergie pendant 3 mois. Rien n'est jamais vraiment perdu. Il faut quand même avouer que pendant quelques semaines je ne faisais pour ainsi dire que de la discipline...
_________________
"Le sommet de la courbe du raté" ; "Comment faire un bout de chemin en société ? En baisant la gueule des débiles..."
- JeanNiveau 8
C'est exactement ça, Mamz'elle : "aucun bavardage toléré", "fermée à toute négociation"! Il y a un rapport de forces à établir au début. Mais si on l'a pas fait tout de suite parce qu'on avait eu la naïveté de croire les Sirènes du pédagogisme, c'est rattrapable. Il faut se forcer à être dur et cassant (même dans le ton, que nous avons la chance, en tant que profs de lettres, de savoir moduler!), sachant que c'est ça que les élèves attendent, au fond d'eux-mêmes , de nous. J'ajouterais que tout ça, à partir du moment où on sait que c'est un rôle que nous avons à jouer, ça peut se faire en restant parfaitement impassible au fond.
- lapetitemuExpert
J'aurais pas dû venir lire ce sujet... Il me concerne et ça me déprime complètement !
Je n'ai encore rien prévu de ce que je vais faire à la rentrée pour que ça aille mieux avec mes classes (pas une pour rattraper l'autre, en ce qui me concerne). Vraiment pas envie d'y penser pendant les vacances (mais comme toi, Lo, mon inconscient travaille, et j'en rêve toutes les nuits).
En revanche, ce que j'ai prévu, ou plutôt décidé, c'est que j'allais arrêter de me prendre la tête avec ce qu'il se passe dans mes classes. C'est le bordel, OK, mais j'ai fait ce que j'ai pu, ce sont des classes pénibles, y'a écrit "stagiaire" sur mon front (je ne fais pas particulièrement vieille en plus...), donc je sais que ce n'est pas cette année que je vais pouvoir me rendre compte si, oui ou non, j'ai de l'autorité. Et j'en ai marre de ne jamais profiter de mon temps libre (ou plutôt de le passer à dormir ou à zoner devant la télé parce que je n'ai plus d'énergie pour faire autre chose). Donc à partir de maintenant, je me dis que ce n'est qu'un métier, que je ne le fais pas plus mal qu'une autre (je me suis vraiment cassée la tête les quatre premiers mois), que de toute façon je ne prendrai pas mon pied en cours cette année, donc que l'essentiel c'est de tenir jusqu'à la fin de l'année, d'être titularisée, et de faire un meilleur départ l'an prochain. Point barre.
Mais je n'ai pas encore complètement baissé les bras, et, comme le disait très bien Passerose : même si c'est vrai, ça ne nous aide pas du tout de nous dire que, si on a mal commencé l'année, ça ne pourra jamais s'arranger. Dans ce cas, autant arrêter tout de suite de travailler.
La bonne résolution que je peux d'ores et déjà faire pour 2011, c'est d'arrêter de m'énerver et de crier en cours. Mais ce ne sera pas facile : j'ai des nerfs, et souvent ils n'en font qu'à leur tête
Je n'ai encore rien prévu de ce que je vais faire à la rentrée pour que ça aille mieux avec mes classes (pas une pour rattraper l'autre, en ce qui me concerne). Vraiment pas envie d'y penser pendant les vacances (mais comme toi, Lo, mon inconscient travaille, et j'en rêve toutes les nuits).
En revanche, ce que j'ai prévu, ou plutôt décidé, c'est que j'allais arrêter de me prendre la tête avec ce qu'il se passe dans mes classes. C'est le bordel, OK, mais j'ai fait ce que j'ai pu, ce sont des classes pénibles, y'a écrit "stagiaire" sur mon front (je ne fais pas particulièrement vieille en plus...), donc je sais que ce n'est pas cette année que je vais pouvoir me rendre compte si, oui ou non, j'ai de l'autorité. Et j'en ai marre de ne jamais profiter de mon temps libre (ou plutôt de le passer à dormir ou à zoner devant la télé parce que je n'ai plus d'énergie pour faire autre chose). Donc à partir de maintenant, je me dis que ce n'est qu'un métier, que je ne le fais pas plus mal qu'une autre (je me suis vraiment cassée la tête les quatre premiers mois), que de toute façon je ne prendrai pas mon pied en cours cette année, donc que l'essentiel c'est de tenir jusqu'à la fin de l'année, d'être titularisée, et de faire un meilleur départ l'an prochain. Point barre.
Mais je n'ai pas encore complètement baissé les bras, et, comme le disait très bien Passerose : même si c'est vrai, ça ne nous aide pas du tout de nous dire que, si on a mal commencé l'année, ça ne pourra jamais s'arranger. Dans ce cas, autant arrêter tout de suite de travailler.
La bonne résolution que je peux d'ores et déjà faire pour 2011, c'est d'arrêter de m'énerver et de crier en cours. Mais ce ne sera pas facile : j'ai des nerfs, et souvent ils n'en font qu'à leur tête
- PasseroseNeoprof expérimenté
Je suis d'accord sur le rôle aussi : en se faisant plus sévère qu'on ne l'est, on se préserve aussi. Pense au langage non verbal : cela peut paraître odieusement militaire, mais en cas de bavardage, il m'arrive de n'émettre qu'un claquement de langue ou de doigt pour avertir, ou de frapper ma cuisse de ma main juste avant de me mettre en colère, ou de taper du plat de la main sur la table d'un élève. Plus on fait à l'économie, mieux c'est.
Edition pour la petite Mu : une astuce aussi, c'est de les surprendre - rester calme et posé quand ils s'attendent à ce qu'on crie, ne pas trahir sa nervosité, penser toujours à respirer. Essayer d'identifier, pas forcément sur le coup mais après, les pensées parasites qui peuvent nous paralyser, nous rendre moins sûrs de nous, moins efficaces. Et surtout, se mettre en colère avant de l'être (et donc, agir à froid et non sortir de ses gonds). Cela peut éviter de "laisser partir" une situation.
Edition pour la petite Mu : une astuce aussi, c'est de les surprendre - rester calme et posé quand ils s'attendent à ce qu'on crie, ne pas trahir sa nervosité, penser toujours à respirer. Essayer d'identifier, pas forcément sur le coup mais après, les pensées parasites qui peuvent nous paralyser, nous rendre moins sûrs de nous, moins efficaces. Et surtout, se mettre en colère avant de l'être (et donc, agir à froid et non sortir de ses gonds). Cela peut éviter de "laisser partir" une situation.
- PiliGrand sage
Les conseils de Passerose sont excellents !! :livre:
C'est bien aussi de voir ce que d'autres plus autoritaires dans l'âme peuvent faire , je pense à Jean...mais on a tous des caractères différents et je sais que perso si je suis ainsi pendant 1 semaine (ultra fermée, sèche...) je déprime !!...
C'est bien aussi de voir ce que d'autres plus autoritaires dans l'âme peuvent faire , je pense à Jean...mais on a tous des caractères différents et je sais que perso si je suis ainsi pendant 1 semaine (ultra fermée, sèche...) je déprime !!...
- Main dans la main avec les parents ! Non merci.
- Reprendre la main sur une bonne classe qui part en sucette
- CAD2 - Maths, 6eme : Relation mal engagée avec une élève, comment reprendre la main ?
- Comment reprendre en main une classe en milieu d'année ?
- Reprendre la classe en main après une décision qui m'a décrédibilisé
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