Liste des incivilites au quotidien

Ben, en même temps, tu es l'une des représentantes syndicales, non ?

Vous devriez prévenir la presse locale, ta collègue d'anglais et toi, si vous êtes sûres qu'il y a un dysfonctionnement de cette ampleur.

Pour une fois, là, je dirais qu'en tant que TZR, c'est peut-être pas à marquise de chercher des solutions, pour une fois que c'est le TZR qui peut laisser les autres dans leur m*

On doit justement y faire un tour l'an prochain...En ce moment ce sont les FPMA, on n'est que 2 à bosser dans le secteur, et la collègue est commissaire paritaire, en ce moment elle est overbookée.

Quelle honte ! Tu as une sacrée force de caractère pour avoir tenu jusque là, Marquise.

marquisedemerteuil a écrit: Quelle victoire pour les élèves! ils ont réussi à faire partir les deux profs qu'ils avaient choisi comme cible, et ressortent innocents de toute l'histoire, ils ont tout compris au système de l'EN. Ils ont tout le pouvoir.

Vive ce métier.

dans mon bahut c'est pareil, la parole de l'élève vaut celle de l'adulte et on le croit lorsqu'il remet en doute la parole de l'adulte. Dans ce cas, on demande aux parents d'être l'arbitre et bien sûr, "monchéri-moncoeur ne ment pas".
Quand il y a des problèmes dans la classe, on ne réagit que si les élèves ou les parents se plaignent de ces incompétents de profs, sinon l'incompétent n'a qu'à se démerder tout seul.

marquisedemerteuil a écrit:ah et j'ajoute, elle m'a carrément menacée de suites au rectorat si je ne m'arrêtais pas...je n'y crois pas mais vraiment j'en peux plus quoi.

elle est complètement folle!

aposiopèse a écrit:ma pauvre Marquise, c'est hallucinant ! C'est vrai que les élèves peuvent avoir le sentiment de gagner en toute impunité mais je pense qu'à ta place, je me ferais effectivement arrêter. Après tout, ce n'est pas pour le peu d'heures de cours qu'il reste que tu les changeras ou que tu leur apporteras bcp de connaissances supplémentaires (je suppose que là, ils sont déjà en vacances dans leur tête), donc préserve-toi et repose-toi en te disant que tu ne reverras plus ces petits imbéciles...

dans mon cas perso, c'est ce que je vais faire aussi. J'ai passé mon samedi à pleurer et à m'énerver. Je sens qu'aujourd'hui ça va être pareil...

marquisedemerteuil a écrit:mais ça me dégoute...on est tenus pour seuls responsables de tout dès qu'il y a pb, et on est seuls, coupables quoi.

voilà. Ça me pèse énormément. Quand je fais le bilan de mes années d'enseignement, les années où ça se passait bien, où je supportais ce métier, c'est lorsque j'avais le soutien des collègues et de la hiérarchie. Maintenant j'ai des collègues qui s'en foutent car pas de problème chez eux et une hiérarchie aux ordres des parents (et un CPE qui croit tout ce que les élèves lui disent)

Elle dit en plus que des adultes m'auraient entendu insulter des élèves, ce que je n'ai jamais fait, sans préciser qui...bref je sens qu'il vaut mieux prendre le large.

alors là, c'est grave. C'est de la diffamation!

Oui, prends le large, pas d'héroïsme inutile.

marquisedemerteuil a écrit:ben je me dis que si tout va bien l'an prochain je serai secrétaire, et fini tout ça...et je m'appuie aussi sur une vie privée plus équilibrée, je me fais plaisir dans d'autres choses

il faudrait peut-être que je me mette sérieusement à bosser mes concours, moi aussi. Et que je remette ma vie en ordre (après avoir sacrifié 2 ans de ma vie. Tout ça pour RIEN, pour me retrouver totalement démunie, vidée et épuisée...)

Courage Marquise! Sauve qui peut!

C'est terrible ce désengagement dans les zones sensibles.

Ce genre de phénomène avec la hiérarchie peut se produire dans d'autres circonstances, d'autres métier, mais on voit bien que lorsque e problème à lieu dans l'enseignement, la position de l'enseignant (devant la horde de ses élèves) est un amplificateur incroyable*.

On a été protégé par notre statut (social) dans le temps. Mais il s'agissait d'une déontologie qui a presque entièrement disparue. Le prof était respecté.

Quand je vous lis, j'ai vraiment le sentiment que l'on a besoin d'une association d'enseignant pour nous défendre et même simplement pour rendre possible ce travail.

Vous avez mon soutiens.

*: Il me semble avoir lu qqchse sur l'évolution du travail où l'on soulignait que dans l'entreprise (on s'en rapproche aussi, en particulier sur ce point) on avait tendance à observer des relations plus informelles conduisant à augmenter, toujours de manière informelle les responsabilités des employés de base.
En parallèle, on les prive de leur initiative. Ils se retrouvent donc à a devoir assumer la responsabilité de problèmes qu'on ne leur donne souvent pas les moyens d'affronter...
ça ressemble.

Finrod a écrit:C'est terrible ce désengagement dans les zones sensibles

je suis dans un collège "tranquille" dans un bled où un habitant sur 5 vote FN. Donc dans les classes à option, on a une forte proportion de péteux. Dans mon bahut, les profs ont volontairement pris beaucoup de choses en charge (remplacements à l'interne, école ouverte, projets à n'en plus finir, contact avec les familles: les parents sont convoqués par les profs ou la vie sco sans que l'autre ne soit informé). Ils souscrivent également à toutes les nouveautés (HdA, projet d'établissement, conseil pédagogique). Ça, c'est la partie immergée de l'iceberg, car on se rend compte que tout ça n'est l'oeuvre que d'une minorité; la masse fait cours et se casse. Certains ne viennent jamais dans la salle des profs, sauf quand ils ont besoin de quelqu'un pour un projet.
En fait on a là une somme d'individus qui se consacrent à leur travail au-delà du raisonnable, mais il n'y a rien de collectif.

C'est l'inverse de ce que j'ai toujours connu: le collectif. Quand l'administration voulait des projets, on se mettait tous d'accord pour ne rien faire tant qu'il n'y a pas reconnaissance/ rétribution. Ceci obtenu, on faisait (avec enthousiasme également). Et ça a toujours marché.

Travailler gratuitement, c'est une trahison, c'est immoral, c'est casser notre image, c'est oeuvrer à la dégradation de nos conditions de travail et c'est baisser notre rémunération.

Je ne peux pas rester.

J'avais alerté le médiateur académique quand j'avais moi-même des problèmes (et vu trois démissions de collègues en un an et demi) qui m'avait dit de contacter le service "vie scolaire" du rectorat.

J'ai déja commencé à bosser le concours de saenes j'ai lu des livres:

- secrétaire administratif- saenes
- la réforme de l'Etat
- 100 fiches pour comprendre l'Union Européenne

en en ce moment

- La France (Bréal)

marquisedemerteuil a écrit:

lene75 a écrit:

marquisedemerteuil a écrit:maintenant la prof d'anglais, comme 8 profs du bahut sur une 20aine, est en arrêt

Et la principale ne se pose pas de questions ????

Ah, ça c'est rien, ce sont les 118 exclusions de cours en une semaine sur 400 élèves qu'il faut voir...
Sinon, si elle a une solution: elle a demandé lors de la réunion du lundi de pentecôte pk pas plus de profs demandaient leur mut. ce qui va évidemment régler le pb.

on dirait mon bahut...sauf que la ppla est mutée!

marquisedemerteuil a écrit:Oui, deux profs agressés au cours de l'année qui ne s'en sont jamais remis, ma collègue d'anglais qui n'en peut plus des 6e qui l'ont prise pour cible, un prof d'EPS blessé, un prof de maths déprimé, et qques autres...

Lornet a écrit:J'avais alerté le médiateur académique quand j'avais moi-même des problèmes (et vu trois démissions de collègues en un an et demi) qui m'avait dit de contacter le service "vie scolaire" du rectorat.

J'avais aussi contacté le médiateur...réponse par mail un mois après pour dire que ce n'était pas de son ressort et de contacter le service scolaire aussi...A quoi servent les médiateurs je me demande

Je ne savais même pas qu'il existait des médiateurs académiques!

Ils existent mais ils disent de contacter le service "vie scolaire" du rectorat...

Pfff! Rien n'est fait pour les profs en difficulté!

et surtout, rien n'est fait pour stopper les chefs pervers. Mon ipr a encore frappé: elle est venue inspecter une copine non titulaire qui se farcit 6 heures sup/semaine sur 2 bahuts (poste spé aussi, même type que le mien) et lui a répété x fois qu'elle était une incapable.
Elle a fini aux urgences en fin de semaine, complètement à bout.

Qui au rectorat va sanctionner cette folle?

Bon courage pour tenir...

[quote="Lorica"]et surtout, rien n'est fait pour stopper les chefs pervers. Mon ipr a encore frappé: elle est venue inspecter une copine non titulaire qui se farcit 6 heures sup/semaine sur 2 bahuts (poste spé aussi, même type que le mien) et lui a répété x fois qu'elle était une incapable.
Elle a fini aux urgences en fin de semaine, complètement à bout.

Qui au rectorat va sanctionner cette folle?[/quote]

Personne.J'en ai aussi fait l'amère expérience. Dans le meilleur des cas la collègue obtiendra une mutation ...

Lorica a écrit:et surtout, rien n'est fait pour stopper les chefs pervers. Mon ipr a encore frappé: elle est venue inspecter une copine non titulaire qui se farcit 6 heures sup/semaine sur 2 bahuts (poste spé aussi, même type que le mien) et lui a répété x fois qu'elle était une incapable.
Elle a fini aux urgences en fin de semaine, complètement à bout.

Qui au rectorat va sanctionner cette folle?

Avant de la traiter de folle (je ne la connais pas, donc je n'en sais strictement rien), la collègue n'a pas moyen de demander une contre-inspection ? Ou de demander à des collègues de venir la voir en cours, ou de l'aider un peu ?

je crois qu'on va finir l'année tranquillou toutes les deux... ça suffit maintenant tout ça!

quant à un meilleur poste pour elle l'an prochain: pas sûr. Comme tout le monde se sauve de ces "merveilleux" postes spé, on lui dit déjà qu'elle va se retrouver sur 3 établissements!

John a écrit:la collègue n'a pas moyen de demander une contre-inspection ? Ou de demander à des collègues de venir la voir en cours, ou de l'aider un peu ?

c'était une inspection sanction à la demande du chef (fort peu sympathique). Dans l'autre établissement où elle enseigne, ça se passe très bien.

Je n'ai pas tout lu, j'ai simplement voulu savoir ce qu'il était arrivé à Marquise et... je ne trouve pas de mot, c'est simplement incroyable. Dingue.

j'ai la trouille d'aller chez le médecin demain, je ne suis même pas déprimée et je crains qu'il ne veuille pas m'arrêter...

pas confortable comme situation, mais si tu lui déballes tout, il devrait comprendre, non ?

En même temps il aurait raison: arrêter une semaine quelqu'un qui va bien, euh... Pour rigoler retourne au bahut avec un camescope dans ton sac; tu l'allumes discrètement avant de rentrer et tu le poses sur un siège et tu auras des preuves des menaces de ta Principale.

Ceci étant je comprends parfaitement que tu n'aies aucune envie de reprendre. :| Personne ne tiendrait dans ces conditions. A ta place d'ailleurs je serais tellement mal que je n'aurais aucun mal à pleurer devant un médecin je pense.
Courage.

Pour les claques et autres: je suis bien placée pour vous dire que sur certains gamins ça ne marche pas du tout, au contraire...
Par expérience je peux vraiment dire que certains enfants frappés s'endurcissent totalement. Et puis enfin avant de parler de claque etc, ne suffirait-il pas déjà que toute l'équipe et la direction soient réellement soudées ? Qu'un prof qui sanctionne ne soit pas culpabilisé mais appuyé ? Et enfin que les parents fassent vraiment leur boulot de parents ? (attention, je sais très bien que certains enfants sont difficiles même s'ils ont des parents qui jouent leur rôle).