- Pourquoi 3,14159Érudit
Je ne trouve pas cela hors sujet bien au contraire. Si les bons plans dérangent pour des idéologies, cela reste quand même de bons plans.AmyR a écrit:Ce n'est pas un peu hors sujet là ?
Si certains veulent discuter de comment placer leur argent pour préparer leur retraite ça les regarde. Pas besoin de venir pourrir la discussion avec vos idéaux politiques.
- JennyMédiateur
Attention au coût de la vie quand même.Caspar a écrit:Sinon il nous reste le choix d'émigrer au Danemark ou en Norvège (je déconseille en revanche le Liban ou Haïti).
Je ne suis pas sûre que ça soit le bon plan pour s’installer à l’étranger avec une retraite de prof français.
- CrapaudNiveau 6
Bonjour,
Même si c'est moralement discutable, je ne crois pas qu'on puisse reprocher à des personnes d'investir en bourse et d'en tirer profit.
C'est beau d'avoir des rêves d'une société plus juste, mais ce qu'il nous reste, c'est juste la résignation et espérer limiter la casse en fin de carrière.
N'ayez crainte, un jour, tout "s'arrangera" quand l'EN aura été complètement saignée à blanc et remplacée par des groupes privés.
Même si c'est moralement discutable, je ne crois pas qu'on puisse reprocher à des personnes d'investir en bourse et d'en tirer profit.
C'est beau d'avoir des rêves d'une société plus juste, mais ce qu'il nous reste, c'est juste la résignation et espérer limiter la casse en fin de carrière.
N'ayez crainte, un jour, tout "s'arrangera" quand l'EN aura été complètement saignée à blanc et remplacée par des groupes privés.
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2012 - 2022 : Prof certifié de Physique-Chimie
2022 : reconversion via concours technicien supérieur principal de l'économie et de l'industrie
2024 : ingénieur de l'industrie et des mines
Poste actuel : inspecteur de l'environnement en DREAL (Ministère de la transition écologique)
- CasparProphète
Jenny a écrit:Attention au coût de la vie quand même.Caspar a écrit:Sinon il nous reste le choix d'émigrer au Danemark ou en Norvège (je déconseille en revanche le Liban ou Haïti).
Je ne suis pas sûre que ça soit le bon plan pour s’installer à l’étranger avec une retraite de prof français.
C'était une allusion à des posts situés un peu plus haut sur le fil sur le thème "La France est foutue".
- BalthazaardVénérable
Crapaud a écrit:Bonjour,
Même si c'est moralement discutable, je ne crois pas qu'on puisse reprocher à des personnes d'investir en bourse et d'en tirer profit.
C'est beau d'avoir des rêves d'une société plus juste, mais ce qu'il nous reste, c'est juste la résignation et espérer limiter la casse en fin de carrière.
N'ayez crainte, un jour, tout "s'arrangera" quand l'EN aura été complètement saignée à blanc et remplacée par des groupes privés.
Caspar, il faut avoir les idées claires
ou bien on est dans une économie entièrement administrée par l'état,et pourquoi pas? pour ma part je pense que l'inanité de cette idée n'a pas été prouvée, mais le fait est qu'elle n'est plus à la mode et que beaucoup qui traitent la bourse d'immorale diront que ce sont des idées poussiéreuses ou bien on admet qu'une entreprise doit trouver son financement
Le meilleur patron du monde, si il veut augmenter ses salaires doit augmenter ses profits (ou qu'on m'explique...) il doit donc développer son entreprise et trouver des financements, il n'y a pas beaucoup de solutions des qu'une taille est atteinte:
prêt par les banques ....modèle du Crédit Agricole qui a contribué en grande partie l'endettement irréversible de nombre de petits agriculteurs
investisseurs privés ou autres qui vont exiger du rendement...et pas qu'un peu
Ou alors "vendre" l'entreprise à la découpe par l'intermédiaire de la bourse
ou un mélange des trois...la réalité est un peu plus complexe, bien sur mais qu'on me montre un modèle alternatif viable à grande échelle..
Je pense que des trois la bourse est justement le moins opaque et le plus "moral"
- CasparProphète
Tu t'es trompé de pseudo je crois.
- BalthazaardVénérable
Marxou a écrit:Je ne sais comment commencer mon message tellement j'ai de trucs à dire il me semble, et je relie bien évidemment les 2 fils: "Enseigner après 60 ans" et "les bons plans pour la retraite".
Ma fibre sociale en prend un certain coup en vous lisant tous: c'est la débandade, le "sauve qui-peut, sauve ma gueule" généralisé, le "j'espère m'en sortir, survivre, mais pas sûr, et de quelle façon d'ailleurs?" face au torpillage en règle des acquis sociaux de notre déjà feue protection sociale. Attention, je ne juge absolument pas! Je suis comme vous, avec petits moyens et supputations, calculs, pour simplement espérer un revenu décent à la retraite. J'ai eu une très tardive illumination, il y a une bonne dizaine d'années qui m'a fait acheter un petit appartement pour le louer, très loin d'être payé bien sûr.
En fait, au lieu que chacun, individuellement, tente désespérément de vivre tout simplement décemment à la retraite ( bourse, immobilier... ), on devrait tous être très nombreux, privé comme public, à battre le pavé pour dénoncer la dégradation dingue des conditions de vie, des salaires et des retraites de la classe moyenne carrément paupérisée, alors que la France est un des pays les plus riches du monde, alors même que les gains de productivité permettraient une diminution du temps de travail et de la durée de la vie active, et donc du mieux-être. Le soi disant problème des retraites n'en est pas un: le déficit est ridicule. Le problème n'est pas comptable ou financier: il est exclusivement politique-idéologique. Rappelez-vous du cauchemar de Fillion, prêt à faire bosser le quidam français 48h, lui qui a dégradé considérablement les retraites. Macron, qui veut les réformer dans une simple perspective électorale, avec aussi pour mantra, la logique individualiste: "je veux donner aux jeunes l'envie d'être milliardaires" sic. On retrouve ici l'éthos ontologiquement punitif, réactionnaire (dans le sens du moins disant) de la droite. C'est la fin d'une idée d'une prospérité promise au plus grand nombre. On est purement dans une logique individualiste et héréditaire de la réussite (la fameuse rente), même si ces deux aspects sont bien sûr antinomiques... ce qui n'empêche pas la droite de pérorer et de diffuser son idéologie délétère à tout va.
Je repense à mes parents qui ont bien morflé: enfants durant la seconde guerre mondiale, et misère très grande (puis guerre d'Algérie pour mon père): cela dit, celui-ci, petit fonctionnaire a obtenu sa retraite à 50 ans!!! A un niveau de pension que je n'obtiendrai même pas à 62 ans!
De fait, c'est la mort de notre système social élaboré à l'après guerre. Définitivement révolu le temps où les revenus du travail permettaient, vaille que vaille, de vivre décemment. Voici depuis un certain temps déjà le retour de la RENTE, notamment foncière, et des inégalités hallucinantes qui en découlent dans nos destinées, à tous les âges.
Un exemple: j'ai des amis , petite classe moyenne comme nous, et pas profs, qui sont devenus plus que millionnaires en héritant de la maison de leurs parents, dans le centre-ville d'une ville de province "tendue" au niveau immobilier, maison typique et belle qui ne valait presque rien avant les années 2000, et qui sera d'ailleurs rasée par les promoteurs immobiliers qui l'ont achetée.
Vision de cauchemar, Apocalypse d'une société et d'une certaine idée de la justice sociale. "Enrichissez-vous" disait l'autre.
Ce qui est affligeant c'est que plus personne ne sait à quelle sauce on va être mangés. J'ai vécu pendant longtemps avec quasiment zéro économies, sans angoisse, sécu performante, retraite à 37,5 années à un bon taux, salaire dont on se plaignait déjà mais somme toute acceptable compte tenu des contraintes...
Aujourd'hui il me semble que l'angoisse est générale, combien faut-il, non pas pour être riche, mais pour être en sécurité? 100 000, 200 000....ou plus. Certains chiffres me donnent le tournis, certains ont 600 000 euros de dispo et cherchent encore à investir, est-ce vraiment pour assurer quelque chose? Le pire est que je n'en sais rien? Et par dessus tout, on ne peut plus se montrer "généreux". j'ai eu quelques périodes heureuses où j'avais de l'argent et j'ai fait des dons à quatre chiffres, sans me demander si cela me manquerait tant c'était évident que non, aujourd'hui, je n'en suis plus sûr, on capitalise sans vraiment savoir, au cas où...c'est effrayant.
- mathmaxExpert spécialisé
Ilona a écrit:
Je suis entrée tard dans le métier (à 35 ans), d'après l'ENSAP, je partirai en retraite à 67 ans avec une décôte de 25% et un retraite promise ridicule.
Ilona a écrit:Des petits boulots, essentiellement dans l'agro-alimentaire ainsi que deux ou trois années comme contractuelle dans l'EDUCNAT avant de décrocher mon concours en candidate libre.menerve a écrit: Mais qu'as-tu fait auparavant?
1. Si tu pars à 67 ans, tu n’auras pas de décote. La décote de 25% c’est si tu pars à 62 ans.
2. Ces petits boulots, ainsi que tes années de contractuelle si tu ne les a pas rachetées, te donnent droit à une retraite du régime général et une retraite complémentaire qu’il faut ajouter à la pension de l’EN.
Édit +1 avec Balthazar. Et le pire est que cette situation incite certains à vouloir vivre de dividendes, c’est à dire grâce à l’exploitation des salariés des entreprises dont ils détiennent des actions - il est clair que pour que cela fonctionne la répartition des profits ne doit pas être arbitrée au profit des salaires- et cela sans état d’âme. On en est arrivé non seulement au chacun pour soi, qui est déjà triste, mais au chacun contre chacun, et que le plus malin prospère au dépens des plus faibles !
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- JennyMédiateur
Si tu parles de moi, c’est la somme qu’on peut investir (apport et prêt) et à ce prix, on cherche juste un deux-trois pièces à 30 minutes de nos lieux de travail… (Et il n y a pas grand chose en dessous de 900 000 euros à vrai dire). Il s’agit juste de s’assurer une résidence principale d’autant que je n’aurais pas tous mes trimestres et une retraite rikiki.
- bas-médiévisteNiveau 9
Les personnes qui exposent leurs bons plans en bourse ici ne sont pas multimillionnaires. Elles utilisent la bourse pour sécuriser leur avenir, avec une dimension sociale (améliorer un peu le quotidien futur, s'assurer une retraite un minimum descente, se payer une opération chirurgicale où il y a un gros reste à charge, financer peut-être les études des gosses ou l'EHPAD des parents). Evidemment c'est hyper paradoxal car la bourse est l'antithèse du social... et on reste dans quelque chose de purement individualiste.
Si demain les gens votent majoritairement pour changer de modèle économique et pérenniser ce qu'il nous reste en acquis sociaux, moi, y a pas de problème, je rejoins le mouvement. Mais voilà, je n'y crois plus, pardon, mais je n'y crois plus du tout.
Alors oui, chacun sauve sa peau avec ses petites combines (légales, il faut préciser que nous avons encore cette "honneur" là)...
Si demain les gens votent majoritairement pour changer de modèle économique et pérenniser ce qu'il nous reste en acquis sociaux, moi, y a pas de problème, je rejoins le mouvement. Mais voilà, je n'y crois plus, pardon, mais je n'y crois plus du tout.
Alors oui, chacun sauve sa peau avec ses petites combines (légales, il faut préciser que nous avons encore cette "honneur" là)...
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"Les instructions émanant des socio-pédagogues infestant les cabinets ministériels depuis plusieurs années sont un charabia dont le pathos infernal mériterait d'être traduit en français afin d'en saisir tout le sel lorsque l'on sait qu'il vise un enseignement destiné, je vous le rappelle, à des enfants." (Goubert, 1984)
- BalthazaardVénérable
Jenny a écrit:Si tu parles de moi, c’est la somme qu’on peut investir (apport et prêt) et à ce prix, on cherche juste un deux-trois pièces à 30 minutes de nos lieux de travail… (Et il n y a pas grand chose en dessous de 900 000 euros à vrai dire). Il s’agit juste de s’assurer une résidence principale d’autant que je n’aurais pas tous mes trimestres et une retraite rikiki.
Je t'ai dit que je ne jugeais pas, je dis, et c'est vrai, que le chiffre me donne le vertige. Si j'avais 600 000 euros de patrimoine je me sentirai, peut-être à tort, en sécurité.
- zigmag17Guide spirituel
angelxxx a écrit:C'est pareil pour moi. J'ai utilisé beaucoup de mon temps pour les autres quand j'étais jeune, des centaines voire milliers d'heures... Et c'est bon : les opprimés aiment bien être opprimés, ils n'ont aucune envie de changer. (Et d'autres, qui ont conscience du problème, pensent que la politique c'est sale...) J'ai donc le choix du camp : le choix est vite fait !
Pardon hein. Pour l'instant( pbs d'ordi) je ne peux participer aux échanges comme je veux ni être réactive. Mais je parcours les fils,et l'expression "les opprimés aiment bien-être opprimés " est un raccourci qui ne passe pas et je réagis.. Est-ce que tu parles specifiquement pour notre profession,ou en général? Quand je lis les échanges on parle d'investissements,d'actions... Ce que je vois c'est que tout calculer pour ne pas sombrer dans la précarité même en étant fonctionnaire cadre A bac+5 est devenu quasi obligatoire Ce que je vois aussi,c'est que autant de situations,autant de façons d'envisager le métier et l'avenir. Quand je lis certaines Interventions ici,à coups de chiffres faramineux ,qui dans l'immobilier,qui avec des salaires de conjoints assez "intéressants"
Pour s'assurer un quotidien disons,"facile" finalement financiérement parlant, je suis toujours sidérée. Alors je dois faire partie des opprimés, ou des grosses buses qui ont cru que le fonctionnariat garantirait un emploi stable et une retraite convenable,et qui déchante aujourd'hui. Mais je peux garantir une chose : je n'aime pas ça.
- angelxxxÉrudit
Non, je parle des personnes qui gagnent le SMIC ou moins. Qui sont capables d'entendre, d'échanger, mais surtout pas changer.
Mais oui, les enseignants aussi, un peu. J'en entends beaucoup râler, certains faire grève (avec un gros sursaut pendant la réforme des retraites) mais très peu qui sont capables de s'intéresser à la politique. (Autre que le dernier petit truc monté en épingle par les journalistes). Nous sommes 1millions, si nous sommes capables de convaincre ne serait ce que trois à quatre personnes de notre entourage, cela fait 5 millions de voix. C'est énorme.
Mais oui, les enseignants aussi, un peu. J'en entends beaucoup râler, certains faire grève (avec un gros sursaut pendant la réforme des retraites) mais très peu qui sont capables de s'intéresser à la politique. (Autre que le dernier petit truc monté en épingle par les journalistes). Nous sommes 1millions, si nous sommes capables de convaincre ne serait ce que trois à quatre personnes de notre entourage, cela fait 5 millions de voix. C'est énorme.
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- BalthazaardVénérable
zigmag17 a écrit:angelxxx a écrit:C'est pareil pour moi. J'ai utilisé beaucoup de mon temps pour les autres quand j'étais jeune, des centaines voire milliers d'heures... Et c'est bon : les opprimés aiment bien être opprimés, ils n'ont aucune envie de changer. (Et d'autres, qui ont conscience du problème, pensent que la politique c'est sale...) J'ai donc le choix du camp : le choix est vite fait !
Pardon hein. Pour l'instant( pbs d'ordi) je ne peux participer aux échanges comme je veux ni être réactive. Mais je parcours les fils,et l'expression "les opprimés aiment bien-être opprimés " est un raccourci qui ne passe pas et je réagis.. Est-ce que tu parles specifiquement pour notre profession,ou en général? Quand je lis les échanges on parle d'investissements,d'actions... Ce que je vois c'est que tout calculer pour ne pas sombrer dans la précarité même en étant fonctionnaire cadre A bac+5 est devenu quasi obligatoire Ce que je vois aussi,c'est que autant de situations,autant de façons d'envisager le métier et l'avenir. Quand je lis certaines Interventions ici,à coups de chiffres faramineux ,qui dans l'immobilier,qui avec des salaires de conjoints assez "intéressants"
Pour s'assurer un quotidien disons,"facile" finalement financiérement parlant, je suis toujours sidérée. Alors je dois faire partie des opprimés, ou des grosses buses qui ont cru que le fonctionnariat garantirait un emploi stable et une retraite convenable,et qui déchante aujourd'hui. Mais je peux garantir une chose : je n'aime pas ça.
Tout comme toi!!...ce dont je deviens convaincu c'est qu'au delà des belles déclarations, nous ne somme pas si nombreux à le penser.
- BalthazaardVénérable
angelxxx a écrit:Non, je parle des personnes qui gagnent le SMIC ou moins. Qui sont capables d'entendre, d'échanger, mais surtout pas changer.
Mais oui, les enseignants aussi, un peu. J'en entends beaucoup râler, certains faire grève (avec un gros sursaut pendant la réforme des retraites) mais très peu qui sont capables de s'intéresser à la politique. (Autre que le dernier petit truc monté en épingle par les journalistes). Nous sommes 1millions, si nous sommes capables de convaincre ne serait ce que trois à quatre personnes de notre entourage, cela fait 5 millions de voix. C'est énorme.
Aujourd'hui LE GROS sujet de discussion en sdp c'est "le pass sanitaire" avec des gens qui haussent le ton, s'énervent, on aimerait la même ardeur dans d'autres sujets...il y a des saloperies sans nom dans les retraites qui se préparent...mais non, on s'échauffe pour un truc qui, somme toute reste anodin (du reste que feraient-il si ils étaient au gouvernement....rien..?)
- BalthazaardVénérable
angelxxx a écrit:Non, je parle des personnes qui gagnent le SMIC ou moins. Qui sont capables d'entendre, d'échanger, mais surtout pas changer.
Mais oui, les enseignants aussi, un peu. J'en entends beaucoup râler, certains faire grève (avec un gros sursaut pendant la réforme des retraites) mais très peu qui sont capables de s'intéresser à la politique. (Autre que le dernier petit truc monté en épingle par les journalistes). Nous sommes 1millions, si nous sommes capables de convaincre ne serait ce que trois à quatre personnes de notre entourage, cela fait 5 millions de voix. C'est énorme.
Moi je peux te dire que dans mon bahut, le patrimoine, par héritage interposé doit être en moyenne à 7 chiffres...il n'est pas rare de voir un prof de 30 ans construire sa baraque (prix moyen d'une maison potable 500 000 euros...) alors si tu crois qu'ils veulent se mobiliser pour changer le système. Râler pour avoir encore plus, oui....mais on est pas dans la problématique du prof qui tire la langue à la fin du mois! Ceux-là ont déserté la région depuis longtemps.
- petit caillouNiveau 5
Perso, je ne trouve pas choquant de profiter d'une bonne affaire et de faire un bon coup. J’envie même ceux qui foncent, qui entreprennent, qui osent.... A moindre échelle, j'ai fait une bonne affaire en achetant à très bas prix un petit T2. Il était en sale état, vraiment.... Avec un emprunt et beaucoup d’huile de coude, c'est désormais un joli petit nid, et il est bien loué.
Ensuite, prof en milieu de carrière, je ne tire pas la langue à la fin du mois. Je n’oublie pas que ma meilleure copine gagne deux fois moins que moi, que mon mari, à son compte, travaille BEAUCOUP plus que moi, et qu'il a bien plus de soucis. Oui, j'ai fait 5 ans d’études, et un ingénieur gagne beaucoup plus. C'est vrai. Mon beau frère est ingénieur, et sa paie fait rêver. Il n'est pourtant pas plus heureux que nous. Certes, il peut négocier son salaire, moduler ses horaires, il a des rtt, et un super CE. Mais il travaille dans une grande agglo, sa maison a coûté une fortune, le terrain est si petit qu'il a dû choisir entre faire un petit jardin ou mettre une balançoire pour ses enfants. Il fait des heures de dingue, il est parfois d’astreinte le we.....Vraiment, je lui laisse bien sa place.
Nous, comme déjà dit, notre maison est payée, on rembourse un autre logement qui est loué. Nous ne sommes pas malheureux. Je profite de mon grand extérieur. Quand on veut voir la mer, on part en we, si on veut manger au restaurant, on y va, nos enfants ne manquent de rien, et on pourra leur payer leurs études.
Je ne suis pas contre une augmentation, mais je ne suis pas la plus râleuse en salle des profs. Ceux qui râlent me font parfois rire, d’ailleurs : ils partent en vacances au ski, louent l’été un bungalow à 1000 euros et partent en vacances en avion régulièrement à l’autre bout du monde....
La question est : un bon plan pour la retraite ? J'ai répondu plus haut que pour moi c'est l’immobilier. Le loyer perçu sera un complément. Pour le reste, je sors avant de me faire huer...
Ensuite, prof en milieu de carrière, je ne tire pas la langue à la fin du mois. Je n’oublie pas que ma meilleure copine gagne deux fois moins que moi, que mon mari, à son compte, travaille BEAUCOUP plus que moi, et qu'il a bien plus de soucis. Oui, j'ai fait 5 ans d’études, et un ingénieur gagne beaucoup plus. C'est vrai. Mon beau frère est ingénieur, et sa paie fait rêver. Il n'est pourtant pas plus heureux que nous. Certes, il peut négocier son salaire, moduler ses horaires, il a des rtt, et un super CE. Mais il travaille dans une grande agglo, sa maison a coûté une fortune, le terrain est si petit qu'il a dû choisir entre faire un petit jardin ou mettre une balançoire pour ses enfants. Il fait des heures de dingue, il est parfois d’astreinte le we.....Vraiment, je lui laisse bien sa place.
Nous, comme déjà dit, notre maison est payée, on rembourse un autre logement qui est loué. Nous ne sommes pas malheureux. Je profite de mon grand extérieur. Quand on veut voir la mer, on part en we, si on veut manger au restaurant, on y va, nos enfants ne manquent de rien, et on pourra leur payer leurs études.
Je ne suis pas contre une augmentation, mais je ne suis pas la plus râleuse en salle des profs. Ceux qui râlent me font parfois rire, d’ailleurs : ils partent en vacances au ski, louent l’été un bungalow à 1000 euros et partent en vacances en avion régulièrement à l’autre bout du monde....
La question est : un bon plan pour la retraite ? J'ai répondu plus haut que pour moi c'est l’immobilier. Le loyer perçu sera un complément. Pour le reste, je sors avant de me faire huer...
- angelxxxÉrudit
Ne t'inquiètes pas : la plupart des pauvres/classe moyenne sont pour l'héritage, et trouve qu'il y a trop de taxe dessus ...Balthazaard a écrit:angelxxx a écrit:Non, je parle des personnes qui gagnent le SMIC ou moins. Qui sont capables d'entendre, d'échanger, mais surtout pas changer.
Mais oui, les enseignants aussi, un peu. J'en entends beaucoup râler, certains faire grève (avec un gros sursaut pendant la réforme des retraites) mais très peu qui sont capables de s'intéresser à la politique. (Autre que le dernier petit truc monté en épingle par les journalistes). Nous sommes 1millions, si nous sommes capables de convaincre ne serait ce que trois à quatre personnes de notre entourage, cela fait 5 millions de voix. C'est énorme.
Moi je peux te dire que dans mon bahut, le patrimoine, par héritage interposé doit être en moyenne à 7 chiffres...il n'est pas rare de voir un prof de 30 ans construire sa baraque (prix moyen d'une maison potable 500 000 euros...) alors si tu crois qu'ils veulent se mobiliser pour changer le système. Râler pour avoir encore plus, oui....mais on est pas dans la problématique du prof qui tire la langue à la fin du mois! Ceux-là ont déserté la région depuis longtemps.
"Oui, mais tu comprends, si j'arrive à mettre X€ de côté, c'est pour que mes enfants aient une meilleure vie que moi". Et tu peux expliquer comme tu veux le problème, ça ne marche pas. Quand une idée est bien ancrée, c'est très dur de changer quoi que ce soit...
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Je me permets un petit "HS" sur le fait de râler sur son salaire.
- Spoiler:
- Je lis dans plusieurs interventions : "je ne râle pas trop parce que je ne suis pas à plaindre" ou alors "dans mon établissement ça ne râle pas car ça a une fortune personnelle". Et en fait pour moi c'est exactement ça le problème : croire qu'on ne doit déplorer une situation que si on est personnellement touché.
Ça ne vaut que chez moi, mais voilà je suis agrégée, mon mari ingénieur, et en effet on vit plus que correctement, disons sans folies mais sans soucis. Et dans la salle des professeurs, la plupart des gens de mon âge gagnent bien moins que moi (car certifiés de mon âge) ou moins (car certifiés sans HS) même s'ils sont plus âgés.
Et ceux là ne se battent pas. Les manifs je les fais toutes, les heures syndicales je les pose, je les anime. Et ce sont ces gens-là qui me disent soit qu'ils ne peuvent pas faire grève (j'entends bien, mais quand ils n'ont pas fait grève contre la réforme des retraites un calcul simple - que je leur ai présenté - aurait dû suffire à les motiver, mais non c'était bientôt Noël), soit "qu'ils ne veulent s'engager que pour des motifs pédagogiques, pour le bien des élèves". Eh bien voilà le coeur du problème : les gens personnellement touchés par cet appauvrissement ne bougent pas.
Ils préfèrent voir que le voisin crève un peu plus et se dédouaner de toute responsabilité sur le sort du collectif. Parce que, ce qui me motivait moi, à faire tout ça, même si je trouve que je devrais gagner plus car Cat. A, etc., c'est bien le collectif (toutes les journées de salaire que je perds ne me réjouissent pas spécialement et on un impact sur mon budget, oui) : l'idée que la profession mérite ces augmentations de salaire (et moi avec, évidemment), ne serait-ce que par considération de la valeur éthique, de l'importance cruciale de notre métier, et aussi parce que mince quoi, fonctionnaires de catégories A sur des grilles identiques, on devrait gagner comme au MINEFI.
Alors je ne dis pas que je suis différente, plus noble ou quoi que ce soit, il y a plein de gens comme moi, mais de fait, dans les établissements où je suis passée, j'ai bien constaté que les plus "riches" ne sont pas les moins revendicatifs.
Pourquoi ? Parce que la démobilisation ne vient pas du patrimoine personnel, elle est ancrée dans un mal bien plus grave : la large dépolitisation d'une partie croissante des enseignants (au sens large du terme), pas fichus de regarder plus loin que leur progression annuelle. Je sais, je suis amère, désolée... Je voulais juste contrebalancer le lien un peu rapide fait entre conditions de vie et revendications.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- Clecle78Bon génie
Tu parles d'or Fop. J'ai moi même fait toutes les grèves et mobilisations alors même que je pourrai partir bientôt en étant propriétaire de ma maison. Et j'ai constaté l'apathie de nombreux collègues qui ne peuvent jamais agir pour leur bien et le bien collectif...
- JennyMédiateur
Même constat pour moi... J’ai l'impression que de moins en moins de collègues sont syndiqués et prêts à faire grève.
- CrapaudNiveau 6
Jenny a écrit:Même constat pour moi... J’ai l'impression que de moins en moins de collègues sont syndiqués et prêts à faire grève.
J'ai fait grève dans mes 1eres années d'enseignant. L'idée générale que j'en retiens :
- Une grève d'enseignants n'a que très peu d'impacts, car on embête personne en fait. C'est plutôt le contraire même - les jeunes (les futurs adultes) sont bien content de louper un cours ou deux de temps en temps.
- Le rectorat et l'Etat sont bien content d'avoir une journée de paye (ou +) à nous retirer.
- Nous avons depuis bien longtemps perdu la bataille médiatique de nos revendications. Sans le soutien de l'opinion publique, on peut revendiquer tout ce qu'on veut, on entendra toujours "jamais contents ces feignasses avec toutes leurs vacances".
Conclusion : je ne fais plus grève car je trouve cela futile et surtout que je n'en ai pas les moyens financiers.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
- Désolée après j'arrête:
- Et j'ajoute simplement que même si je gagne correctement (mais pas démesurément bien) ma vie, que c'est bien pire chez les autres, eh bien je ne vois pas pourquoi je gagne "si peu" en regard des catégories A. Y'en a marre de se rassurer en voyant que c'est pire ailleurs.
Au rang des excuses qui m'exaspèrent aussi, on va mettre
- ceux qui se présentent comme les "anciens" : "oh moi j'ai fait la grève de 1920, place aux jeunes" (Je caricature, mais j'ai entendu ça, bon pour 2003, pas 1920 évidemment). Comme si l'engagement avait une date limite.
- ceux qui se nomment les "ignorants" : "oh moi tu sais je me tiens pas trop au courant, j'ai pas le temps avec toutes ces copies" : ouais moi prof de lettres j'ai trop de temps à tuer hein.
- ce qui jouent les "débiles" (pardon): "ouais mais toi t'es agrégée tu perds moins que nous, enfin ça fait moins mal sur ton budget". Ben non je perds 1/30e, et oui ça fait mal aussi parce que j'ai aussi des frais et des trucs à financer, et je sais ce que c'est de faire des sacrifices, je ne vis pas dans l'opulence. Quand bien même je ne vois pas en quoi ça disqualifierait mon choix de m'engager.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- CathEnchanteur
Mais...tu réalises que c'est en partie grâce aux revenus de ton mari que tu n'as pas besoin de râler sur ton salaire ?petit caillou a écrit:Perso, je ne trouve pas choquant de profiter d'une bonne affaire et de faire un bon coup. J’envie même ceux qui foncent, qui entreprennent, qui osent.... A moindre échelle, j'ai fait une bonne affaire en achetant à très bas prix un petit T2. Il était en sale état, vraiment.... Avec un emprunt et beaucoup d’huile de coude, c'est désormais un joli petit nid, et il est bien loué.
Ensuite, prof en milieu de carrière, je ne tire pas la langue à la fin du mois. Je n’oublie pas que ma meilleure copine gagne deux fois moins que moi, que mon mari, à son compte, travaille BEAUCOUP plus que moi, et qu'il a bien plus de soucis. Oui, j'ai fait 5 ans d’études, et un ingénieur gagne beaucoup plus. C'est vrai. Mon beau frère est ingénieur, et sa paie fait rêver. Il n'est pourtant pas plus heureux que nous. Certes, il peut négocier son salaire, moduler ses horaires, il a des rtt, et un super CE. Mais il travaille dans une grande agglo, sa maison a coûté une fortune, le terrain est si petit qu'il a dû choisir entre faire un petit jardin ou mettre une balançoire pour ses enfants. Il fait des heures de dingue, il est parfois d’astreinte le we.....Vraiment, je lui laisse bien sa place.
Nous, comme déjà dit, notre maison est payée, on rembourse un autre logement qui est loué. Nous ne sommes pas malheureux. Je profite de mon grand extérieur. Quand on veut voir la mer, on part en we, si on veut manger au restaurant, on y va, nos enfants ne manquent de rien, et on pourra leur payer leurs études.
Je ne suis pas contre une augmentation, mais je ne suis pas la plus râleuse en salle des profs. Ceux qui râlent me font parfois rire, d’ailleurs : ils partent en vacances au ski, louent l’été un bungalow à 1000 euros et partent en vacances en avion régulièrement à l’autre bout du monde....
La question est : un bon plan pour la retraite ? J'ai répondu plus haut que pour moi c'est l’immobilier. Le loyer perçu sera un complément. Pour le reste, je sors avant de me faire huer...
- JennyMédiateur
Mais il faut aussi des enseignants dans les grandes agglomérations…petit caillou a écrit:Mon beau frère est ingénieur, et sa paie fait rêver. Il n'est pourtant pas plus heureux que nous. Certes, il peut négocier son salaire, moduler ses horaires, il a des rtt, et un super CE. Mais il travaille dans une grande agglo, sa maison a coûté une fortune, le terrain est si petit qu'il a dû choisir entre faire un petit jardin ou mettre une balançoire pour ses enfants. Il fait des heures de dingue, il est parfois d’astreinte le we.....Vraiment, je lui laisse bien sa place.
- doubledeckerSage
Crapaud a écrit:Jenny a écrit:Même constat pour moi... J’ai l'impression que de moins en moins de collègues sont syndiqués et prêts à faire grève.
J'ai fait grève dans mes 1eres années d'enseignant. L'idée générale que j'en retiens :
- Une grève d'enseignants n'a que très peu d'impacts, car on embête personne en fait. C'est plutôt le contraire même - les jeunes (les futurs adultes) sont bien content de louper un cours ou deux de temps en temps.
- Le rectorat et l'Etat sont bien content d'avoir une journée de paye (ou +) à nous retirer.
- Nous avons depuis bien longtemps perdu la bataille médiatique de nos revendications. Sans le soutien de l'opinion publique, on peut revendiquer tout ce qu'on veut, on entendra toujours "jamais contents ces feignasses avec toutes leurs vacances".
Conclusion : je ne fais plus grève car je trouve cela futile et surtout que je n'en ai pas les moyens financiers.
Le choix de cet adjectif me laisse un peu sans voix.
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