- issoireNiveau 9
Effectivement muter c’est repartir de zéro moi qui me croyais une « super prof » c’ėtait le bazar dans mes classes, mais bon tant pis changer d’environnement cela fait du bien.
- horriblaNiveau 7
En parcourant ce fil je pense à G129, de Jean-Philippe Blondel. Il y explique justement comment, arrivé neotit dans un lycée où il ne devait ne rester qu'une année, il y est encore 18 ans après. J'y pensais justement vendredi, en croisant un des agents de mon collège : des luttes internes, des combats personnels font que le matin, un regard, une banalité suffisent...
Un établissement, c'est aussi une histoire, des mémoires...
Un établissement, c'est aussi une histoire, des mémoires...
- LefterisEsprit sacré
C'est ce que j'ai vu souvent autour de moi, l'expérience d'autrui m'a servi, d'autant que ma matière est hautement inflammable, à la merci de la moindre réduction de DHG qui transforme le poste en demi-poste ou poste à CDS, ou au mieux sans mutation dénature le poste en correcteur de copies de français à la chaîne. Des collègues frappés de plein fouet par une mutation au moment de la réforme du collège, on peut en citer.Voltaire a écrit:Parfois on n'est pas trop bien, mais on considère avec crainte le risque de muter, pour peut être pire sans retour possible (à chaque mutation on "brûle ses vaisseaux" et en plus on repart de rien dans le nouvel établissement, ça peut être rude niveau classes - qu'on n'avait pas ou plus, cours à refaire complètement, EdT bien pourri), alors qu'on est à peu près installé dans un établissement dont on connait les habitudes (bonnes ou mauvaises), où on s'est fait une réputation convenable (là aussi, quand on mute, raz, et j'en parle en connaissance de cause, après 20 ans dans un établissement où les parents complotaient pour me confier leurs enfants, je suis partie dans un établissement proche où j'ai subi une campagne de harcèlement injuste et violente). Alors on reste où on est, en faisant le dos rond. Et, non seulement ça bloque complètement le mouvement, mais pire, vu que ne demandent de mutation que ceux qui n'ont rien à perdre, ça donne l'illusion que les gens sont satisfaits, ce dont le Ministère ne manque pas de se gargariser, vu que les demandes de mutation sont - statistiquement - mieux satisfaites (on fait évidemment abstraction des demandes non faites par pure trouille).
Autre élément qui n'a pas été évoqué ici : l'avancement. Quand on est sur un poste comptant pour la CE, comme c'était le cas avec les deux viviers, on attend. Et même si ce n'est pas le cas, avec le nouveau pouvoir des CDE qui peuvent déprécier le fonctionnaire au motif qu'il débarque, c'est un risque non négligeable. Le boulot, c'est quand même notre gagne-pain...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- JennyMédiateur
Oui, enfin, on peut aussi être évalué durement par un CDE en étant depuis 20 ans dans l'établissement. C'est se faire peur inutilement... l'évaluation ne tient pas à ça quand même.
- Clecle78Bon génie
Ça m'est arrivé, en effetLefteris a écrit:C'est ce que j'ai vu souvent autour de moi, l'expérience d'autrui m'a servi, d'autant que ma matière est hautement inflammable, à la merci de la moindre réduction de DHG qui transforme le poste en demi-poste ou poste à CDS, ou au mieux sans mutation dénature le poste en correcteur de copies de français à la chaîne. Des collègues frappés de plein fouet par une mutation au moment de la réforme du collège, on peut en citer.Voltaire a écrit:Parfois on n'est pas trop bien, mais on considère avec crainte le risque de muter, pour peut être pire sans retour possible (à chaque mutation on "brûle ses vaisseaux" et en plus on repart de rien dans le nouvel établissement, ça peut être rude niveau classes - qu'on n'avait pas ou plus, cours à refaire complètement, EdT bien pourri), alors qu'on est à peu près installé dans un établissement dont on connait les habitudes (bonnes ou mauvaises), où on s'est fait une réputation convenable (là aussi, quand on mute, raz, et j'en parle en connaissance de cause, après 20 ans dans un établissement où les parents complotaient pour me confier leurs enfants, je suis partie dans un établissement proche où j'ai subi une campagne de harcèlement injuste et violente). Alors on reste où on est, en faisant le dos rond. Et, non seulement ça bloque complètement le mouvement, mais pire, vu que ne demandent de mutation que ceux qui n'ont rien à perdre, ça donne l'illusion que les gens sont satisfaits, ce dont le Ministère ne manque pas de se gargariser, vu que les demandes de mutation sont - statistiquement - mieux satisfaites (on fait évidemment abstraction des demandes non faites par pure trouille).
Autre élément qui n'a pas été évoqué ici : l'avancement. Quand on est sur un poste comptant pour la CE, comme c'était le cas avec les deux viviers, on attend. Et même si ce n'est pas le cas, avec le nouveau pouvoir des CDE qui peuvent déprécier le fonctionnaire au motif qu'il débarque, c'est un risque non négligeable. Le boulot, c'est quand même notre gagne-pain...
- DaphnéDemi-dieu
Clecle78 a écrit:Des syndicats se sont bien battus contre Allègre et son mouvement en deux temps. Mais que faire contre un bulldozer qui a l'appui du premier ministre ?Voltaire a écrit:Un peu comme @issoire , je rêvais de finir ma carrière dans un petit département pyrénéen, mais ... dans l'Académie de Toulouse, autant dire que le risque était élevé. Je me suis contentée de changer d'établissement dans mon Académie, c'était la bonne décision même si repartir de zéro quand on est ne fin de carrière (classes pourries, edT idem) a été un peu rude. Il n'y a que pour les profs, que quand on change de poste, il n'est tenu aucun compte de l'ancienneté dans le métier ... j'imagine assez le vieil ingénieur chevronné en train de visser des boulons. Si je rencontre Allègre (l'inventeur de la mutation en deux temps), ça pourrait mal se passer. Avant l'intervention de cet ab****i, sans aucune réaction de la part des syndicats, on pouvait demander l'établissement de son choix jusqu'à l'obtenir, sans perdre le poste dans lequel on était, et les fins de carrière permettaient un "retour au pays" où on préparait sereinement sa retraite. Bon, à la retraite, ce sera quand même les Pyrénées, et ça va bien se passer, c'est "chez moi", je me suis sentie en décalage géographique très (trop) longtemps.
Oui enfin des syndicats se sont battus contre Allègre mais deux syndicats ont soutenu son projet !
- Clecle78Bon génie
C'est toi qui a parlé DES syndicats dans leur ensemble. Je me suis contentée de rectifier ton erreur, étant donné que le mien s'est battu comme un beau diable contre ça et que j'ai mené moi même un certain nombre d'actions contre cette réforme.Daphné a écrit:Clecle78 a écrit:Des syndicats se sont bien battus contre Allègre et son mouvement en deux temps. Mais que faire contre un bulldozer qui a l'appui du premier ministre ?Voltaire a écrit:Un peu comme @issoire , je rêvais de finir ma carrière dans un petit département pyrénéen, mais ... dans l'Académie de Toulouse, autant dire que le risque était élevé. Je me suis contentée de changer d'établissement dans mon Académie, c'était la bonne décision même si repartir de zéro quand on est ne fin de carrière (classes pourries, edT idem) a été un peu rude. Il n'y a que pour les profs, que quand on change de poste, il n'est tenu aucun compte de l'ancienneté dans le métier ... j'imagine assez le vieil ingénieur chevronné en train de visser des boulons. Si je rencontre Allègre (l'inventeur de la mutation en deux temps), ça pourrait mal se passer. Avant l'intervention de cet ab****i, sans aucune réaction de la part des syndicats, on pouvait demander l'établissement de son choix jusqu'à l'obtenir, sans perdre le poste dans lequel on était, et les fins de carrière permettaient un "retour au pays" où on préparait sereinement sa retraite. Bon, à la retraite, ce sera quand même les Pyrénées, et ça va bien se passer, c'est "chez moi", je me suis sentie en décalage géographique très (trop) longtemps.
Oui enfin des syndicats se sont battus contre Allègre mais deux syndicats ont soutenu son projet !
- CardamomeNiveau 1
Pour ceux et celles qui décident finalement de muter, comment faites-vous votre choix d’établissement ?! À lire certains d’entres vous, on a l’impression que ce système de mutation est une véritable roulette russe. On sait ce qu’on perd mais jamais ce qu’on gagne. Mais comment vous décidez-vous donc ? Sur quels critères ? Vous vous fiez au bouche-à-oreilles ou vous regardez d’autres critères ?
Savez-vous d’ailleurs s’il existe quelque part un classement des établissements à destination des professeurs, qui compileraient différents critères comme les différentes disciplines et options enseignées, nombre d’élèves, de professeurs, etc…? Des critères pros et non pas uniquement basés sur les résultats scolaires des élèves.
Savez-vous d’ailleurs s’il existe quelque part un classement des établissements à destination des professeurs, qui compileraient différents critères comme les différentes disciplines et options enseignées, nombre d’élèves, de professeurs, etc…? Des critères pros et non pas uniquement basés sur les résultats scolaires des élèves.
- roxanneOracle
Moi, c'était la volonté d'enseigner en lycée. Il n'y en a qu'un dans mon groupement de communes, je l'ai demandé tous les ans pendant 10 ans de TZRiat et 8 ans de collège.
- JennyMédiateur
Je mets des lycées bien gérés, soit parce que j’y ai déjà remplacé soit parce que j’ai eu de bons échos. Je regarde la distance et les transports aussi.
- VoltaireNiveau 10
Quand on mute, soit on connait des collègues dans le futur établissement et on a une petite idée de ce qu'on va trouver (en espérant qu'entre temps l'équipe de direction ne change pas, que la carte scolaire non plus (donc que les élèves seront sensiblement les mêmes)). Soit ... on saute dans le vide, effectivement (mais sans élastique).
- profdoctoujoursNiveau 7
On peut aussi appeler l'établissement pour obtenir des renseignements. En tout cas, chez les profs-docs ce n'est pas rare d'appeler voire de venir visiter le CDI. On jette aussi un oeil au portail e-sidoc, s'il est à jour ça donne une idée de ce que font les profs-docs dans l'établissement ainsi que du budget (en regardant s'il y a des nouveautés, on sait si on a des sous pour acheter des livres).
Pour ma part, j'ai des critères qui se sont que je veux être proche de chez moi, dans un endroit accessible en transports (bon, ça c'est pas très compliqué, je vis dans la bonne ville pour ça, très bien desservie) et dans un lycée. S'il y a quelque chose qui m'intéresse dans l'établissement, ça peut aussi être un critère. Bon pour l'instant je suis bien là où je suis (tous les critères étant réunis), donc je ne bouge pas.
Pour ma part, j'ai des critères qui se sont que je veux être proche de chez moi, dans un endroit accessible en transports (bon, ça c'est pas très compliqué, je vis dans la bonne ville pour ça, très bien desservie) et dans un lycée. S'il y a quelque chose qui m'intéresse dans l'établissement, ça peut aussi être un critère. Bon pour l'instant je suis bien là où je suis (tous les critères étant réunis), donc je ne bouge pas.
- issoireNiveau 9
Quand on change d'académie c’est la roulette russe , j’ai eu la surprise de voir que dans le département que je visais il y avait écrit PPV ( pas de poste vacant) alors que je connaissais au moins deux postes de libres dans le département ( j’avais téléphoné aux établissements en question ) c’était en 2017, il y a peut être plus de postes maintenant.
- zigmag17Guide spirituel
issoire a écrit:Quand on change d'académie c’est la roulette russe , j’ai eu la surprise de voir que dans le département que je visais il y avait écrit PPV ( pas de poste vacant) alors que je connaissais au moins deux postes de libres dans le département ( j’avais téléphoné aux établissements en question ) c’était en 2017, il y a peut être plus de postes maintenant.
A contrario il peut très bien n'apparaître aucun poste vacant dans ta matière alors qu'à l'arrivée un poste se libère .
En définitive il faut faire comme on le sent si on pense que c'est le bon moment. Mais il est vrai que je fais partie des frileux -ou des prudents- qui depuis la magnifique réforme Allègre a préféré se restreindre à des mutations en intra ( postes ciblés, choix de la ville et de l'environnement...) plutôt que de risquer de perdre tous ses points en obtenant une autre académie certes, mais pas dans le département souhaité et encore moins la ville visée. Trop de paramètres sur lesquels on n'a aucune prise désormais. Cela dit ça peut fonctionner, on ne sait jamais. Mais je crois qu'il vaut mieux anticiper une déception quitte à sauter de joie au moment des affectations plutôt que de se voir d'emblée pile dans l'endroit et l'établissement de ses rêves et de déchanter.
Il faut faire comme on le sent et selon son caractère.
- JennyMédiateur
L'inter, c'est vraiment à l'aveugle. Pour l'intra, je pense qu'on ne perd rien à demander ce qu'on souhaite. Des postes se libèrent et au pire, on garde le sien.
- issoireNiveau 9
L’inter je me disais que je n’avais rien à perdre, mais c’est rude, mais comme je le disais plus haut je voulais absolument quitter la région parisienne et j’y suis arrivée comme cela, si on a un bon CV le mieux c’est ce candidater dans le supérieur.
- ElaïnaDevin
Il faut savoir ce que tu veux toi pour ton bien à toi.
Certains voudront absolument être dans leur Bretagne natale, d'autres veulent juste un poste fixe, pour certains c'est "n'importe quoi pour peu que ça soit à côté de chez moi", pour d'autres encore ça va être "je fais TZR pendant tant d'années et ensuite j'ai le max de points pour demander tel truc". La roulette russe, c'est vraiment quelque chose à nuancer. Déjà, c'est très peu vrai pour les mutations intra, parce que tu es en poste quelque part et tu demandes ce que tu veux, tu l'as c'est chouette, tu l'as pas ben c'est pas grave tu restes là où tu es. L'inter, c'est déjà plus aléatoire, parce qu'il faut entrer dans l'académie de ton choix, et ensuite, ben, yolo !
Il faut aussi être conscient qu'une académie ça peut être très grand et que tout le monde n'aura pas le lycée super côté de centre ville. Voilà plus de dix ans que j'enseigne dans l'académie de Versailles, tous les ans, j'ai plusieurs collègues qui demandent leur fameuse Bretagne, ou leur Bordeaux chéri, et qui ont bien l'académie, mais se retrouvent dans un patelin à deux heures de bagnole de la grande ville où ils ont tous leurs copains. Evidemment, pour les soirées sympas entre potes qu'ils se voyaient déjà savourer, c'est râpé. Est-ce que ça fait des drames : concrètement, oui. J'ai vu des collègues s'effondrer en apprenant qu'ils se seraient pas à Bordeaux même mais à Troupaumé sur Périgord... D'autres font contre mauvaise fortune bon coeur : ils seront toujours plus près de leurs potes à 2h de bagnole qu'à 4h de train... et puis la vie a changé entre le temps des soirées entre potes étudiants et maintenant, les gens ont des gamins, des conjoints, les soirées improvisées c'est fini, donc bon.
A titre d'exemple, j'ai toujours voulu avoir un lycée en poste fixe pas trop loin de chez moi dans l'académie de Versailles. J'en ai eu un d'abord à 12 km de chez moi puis un autre à 7 km, que j'ai demandé pour me rapprocher de chez moi. Je l'ai demandé sans y croire d'autant qu'il n'y avait pas de poste affiché et qu'on m'avait seriné que c'était un lycée de fin de carrière, je l'ai eu et j'en suis bien contente. Ma mère rêverait que je demande l'académie d'Aix Marseille pour me rapprocher de chez eux, pour ma part c'est hors de question car ça signifierait débarquer dans un collège pourri et je n'ai plus trop l'âge pour ça. Ce n'est même pas que je pourrais me retrouver loin de tout : je serais toujours plus près de chez eux dans l'aca d'Aix Marseille qu'en région parisienne, et à la limite ça me plairait bien de me retrouver dans un coin paumé des Alpes de Haute Provence. Mais le collège pourri sur les hauteurs de Marseille, bof, non.
Certains voudront absolument être dans leur Bretagne natale, d'autres veulent juste un poste fixe, pour certains c'est "n'importe quoi pour peu que ça soit à côté de chez moi", pour d'autres encore ça va être "je fais TZR pendant tant d'années et ensuite j'ai le max de points pour demander tel truc". La roulette russe, c'est vraiment quelque chose à nuancer. Déjà, c'est très peu vrai pour les mutations intra, parce que tu es en poste quelque part et tu demandes ce que tu veux, tu l'as c'est chouette, tu l'as pas ben c'est pas grave tu restes là où tu es. L'inter, c'est déjà plus aléatoire, parce qu'il faut entrer dans l'académie de ton choix, et ensuite, ben, yolo !
Il faut aussi être conscient qu'une académie ça peut être très grand et que tout le monde n'aura pas le lycée super côté de centre ville. Voilà plus de dix ans que j'enseigne dans l'académie de Versailles, tous les ans, j'ai plusieurs collègues qui demandent leur fameuse Bretagne, ou leur Bordeaux chéri, et qui ont bien l'académie, mais se retrouvent dans un patelin à deux heures de bagnole de la grande ville où ils ont tous leurs copains. Evidemment, pour les soirées sympas entre potes qu'ils se voyaient déjà savourer, c'est râpé. Est-ce que ça fait des drames : concrètement, oui. J'ai vu des collègues s'effondrer en apprenant qu'ils se seraient pas à Bordeaux même mais à Troupaumé sur Périgord... D'autres font contre mauvaise fortune bon coeur : ils seront toujours plus près de leurs potes à 2h de bagnole qu'à 4h de train... et puis la vie a changé entre le temps des soirées entre potes étudiants et maintenant, les gens ont des gamins, des conjoints, les soirées improvisées c'est fini, donc bon.
A titre d'exemple, j'ai toujours voulu avoir un lycée en poste fixe pas trop loin de chez moi dans l'académie de Versailles. J'en ai eu un d'abord à 12 km de chez moi puis un autre à 7 km, que j'ai demandé pour me rapprocher de chez moi. Je l'ai demandé sans y croire d'autant qu'il n'y avait pas de poste affiché et qu'on m'avait seriné que c'était un lycée de fin de carrière, je l'ai eu et j'en suis bien contente. Ma mère rêverait que je demande l'académie d'Aix Marseille pour me rapprocher de chez eux, pour ma part c'est hors de question car ça signifierait débarquer dans un collège pourri et je n'ai plus trop l'âge pour ça. Ce n'est même pas que je pourrais me retrouver loin de tout : je serais toujours plus près de chez eux dans l'aca d'Aix Marseille qu'en région parisienne, et à la limite ça me plairait bien de me retrouver dans un coin paumé des Alpes de Haute Provence. Mais le collège pourri sur les hauteurs de Marseille, bof, non.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- VoltaireNiveau 10
@Elaïna tu viens d'illustrer parfaitement le concept de "roulette russe" de l'inter. Mais même à l'intra, on ne sait pas toujours où on met les pieds, ne serait ce que, comme je l'ai dit, l'équipe de direction peut changer et ça change tout. A l'intra, si le seul critère est de se rapprocher de chez soi, pourquoi pas. Mais si se rapprocher signifie changer d'un établissement où on est bien pour un établissement où c'est l'enfer, alors tant pis, il vaut mieux faire de la route (et j'ai payé le prix fort pour apprendre cette leçon).
- Clecle78Bon génie
Il n'y a pas toujours de fatalité. J'ai muté deux fois à l'inter et je n'ai pas eu de collège pourri, bien au contraire. Certes on part à l'aveugle mais parfois on tombe très bien, y compris à Bordeaux centre ...
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- JennyMédiateur
C’est aussi le cas sans muter.Voltaire a écrit: @Elaïna tu viens d'illustrer parfaitement le concept de "roulette russe" de l'inter. Mais même à l'intra, on ne sait pas toujours où on met les pieds, ne serait ce que, comme je l'ai dit, l'équipe de direction peut changer et ça change tout.
- CasparProphète
Elaïna a écrit:Il faut savoir ce que tu veux toi pour ton bien à toi.
Certains voudront absolument être dans leur Bretagne natale, d'autres veulent juste un poste fixe, pour certains c'est "n'importe quoi pour peu que ça soit à côté de chez moi", pour d'autres encore ça va être "je fais TZR pendant tant d'années et ensuite j'ai le max de points pour demander tel truc". La roulette russe, c'est vraiment quelque chose à nuancer. Déjà, c'est très peu vrai pour les mutations intra, parce que tu es en poste quelque part et tu demandes ce que tu veux, tu l'as c'est chouette, tu l'as pas ben c'est pas grave tu restes là où tu es. L'inter, c'est déjà plus aléatoire, parce qu'il faut entrer dans l'académie de ton choix, et ensuite, ben, yolo !
Il faut aussi être conscient qu'une académie ça peut être très grand et que tout le monde n'aura pas le lycée super côté de centre ville. Voilà plus de dix ans que j'enseigne dans l'académie de Versailles, tous les ans, j'ai plusieurs collègues qui demandent leur fameuse Bretagne, ou leur Bordeaux chéri, et qui ont bien l'académie, mais se retrouvent dans un patelin à deux heures de bagnole de la grande ville où ils ont tous leurs copains. Evidemment, pour les soirées sympas entre potes qu'ils se voyaient déjà savourer, c'est râpé. Est-ce que ça fait des drames : concrètement, oui. J'ai vu des collègues s'effondrer en apprenant qu'ils se seraient pas à Bordeaux même mais à Troupaumé sur Périgord... D'autres font contre mauvaise fortune bon coeur : ils seront toujours plus près de leurs potes à 2h de bagnole qu'à 4h de train... et puis la vie a changé entre le temps des soirées entre potes étudiants et maintenant, les gens ont des gamins, des conjoints, les soirées improvisées c'est fini, donc bon.
A titre d'exemple, j'ai toujours voulu avoir un lycée en poste fixe pas trop loin de chez moi dans l'académie de Versailles. J'en ai eu un d'abord à 12 km de chez moi puis un autre à 7 km, que j'ai demandé pour me rapprocher de chez moi. Je l'ai demandé sans y croire d'autant qu'il n'y avait pas de poste affiché et qu'on m'avait seriné que c'était un lycée de fin de carrière, je l'ai eu et j'en suis bien contente. Ma mère rêverait que je demande l'académie d'Aix Marseille pour me rapprocher de chez eux, pour ma part c'est hors de question car ça signifierait débarquer dans un collège pourri et je n'ai plus trop l'âge pour ça. Ce n'est même pas que je pourrais me retrouver loin de tout : je serais toujours plus près de chez eux dans l'aca d'Aix Marseille qu'en région parisienne, et à la limite ça me plairait bien de me retrouver dans un coin paumé des Alpes de Haute Provence. Mais le collège pourri sur les hauteurs de Marseille, bof, non.
Si je peux me permettre c'est Troupaumé-EN-Périgord et non pas SUR.
Pour l'inter je pense en effet qu'il y a des collègues qui ne se sont pas bien renseignés ou qui sont dans le déni et pensent qu'ils ont assez de points pour obtenir le poste de leur rêve dans leur académie chérie (et bon courage pour la Bretagne qui doit être l'académie métropolitains la plus difficile à obtenir avec la Corse).
C'est aussi une question d'âge, on ne fait pas le grand saut facilement à 40 ou 50 ans passés sans avoir une bonne raison.
Pour la question sur le choix d'un établissement c'est un ensemble de facteurs je pense: proximité, échos de l'établissement... J'avais demandé mon précédent établissement parce que j'avais vu sur leur site qu'il y avait un échange avec l'Angleterre...et quand je suis arrivé j'ai réalisé que cet échange avait périclité depuis plusieurs années.
Mon lycée actuel est le seul lycée général porche de chez moi et je l'ai demandé à l'aveugle, sans savoir s'il y aurait un poste ou pas et sans grand espoir, j'ai d'ailleurs été très surpris le jour des résultats. Quelques jours avant lesdits résultats j'étais allé déposer un dossier pour une élève de troisième et je m'étais dit ah mais ça a l'air super sympa ici...une semaine après boum: nommé dans ce lycée où je suis depuis presque dix ans. Je connaissais aussi quelques collègues croisés pendant mes annes de TZR. Quand je suis arrivé dans l'académie il ne me faisait pas du tout envie, les bâtiments avaient l'air vraiment pourri mais entre-temps toit à été refait et les lieux sont vraiment très agréables (à part les jours de forte chaleur).
- profdoctoujoursNiveau 7
J'ai vu des collègues obtenir un département alors qu'ils avaient moins de points que d'autres (qui le voulaient aussi) juste à cause de la façon dont les voeux ont été formulés. Ca explique aussi certaines désillusions je pense. On ne pense pas toujours que tous les postes n'apparaissent pas au mouvement... Perso, j'ai eu mon établissement parce qu'ils n'apparaissaient pas au mouvement, donc peu de gens l'ont demandé.
- zigmag17Guide spirituel
profdoctoujours a écrit:J'ai vu des collègues obtenir un département alors qu'ils avaient moins de points que d'autres (qui le voulaient aussi) juste à cause de la façon dont les voeux ont été formulés. Ca explique aussi certaines désillusions je pense. On ne pense pas toujours que tous les postes n'apparaissent pas au mouvement... Perso, j'ai eu mon établissement parce qu'ils n'apparaissaient pas au mouvement, donc peu de gens l'ont demandé.
En intra tu veux dire ou en inter? Parce qu'en inter ça revient un peu à consentir à un tour en hélicoptère sans savoir à quel moment on va nous obliger à sauter dans le vide les yeux bandés.
- roxanneOracle
Mais, qui donc?Caspar a écrit:Elaïna a écrit:Il faut savoir ce que tu veux toi pour ton bien à toi.
Certains voudront absolument être dans leur Bretagne natale, d'autres veulent juste un poste fixe, pour certains c'est "n'importe quoi pour peu que ça soit à côté de chez moi", pour d'autres encore ça va être "je fais TZR pendant tant d'années et ensuite j'ai le max de points pour demander tel truc". La roulette russe, c'est vraiment quelque chose à nuancer. Déjà, c'est très peu vrai pour les mutations intra, parce que tu es en poste quelque part et tu demandes ce que tu veux, tu l'as c'est chouette, tu l'as pas ben c'est pas grave tu restes là où tu es. L'inter, c'est déjà plus aléatoire, parce qu'il faut entrer dans l'académie de ton choix, et ensuite, ben, yolo !
Il faut aussi être conscient qu'une académie ça peut être très grand et que tout le monde n'aura pas le lycée super côté de centre ville. Voilà plus de dix ans que j'enseigne dans l'académie de Versailles, tous les ans, j'ai plusieurs collègues qui demandent leur fameuse Bretagne, ou leur Bordeaux chéri, et qui ont bien l'académie, mais se retrouvent dans un patelin à deux heures de bagnole de la grande ville où ils ont tous leurs copains. Evidemment, pour les soirées sympas entre potes qu'ils se voyaient déjà savourer, c'est râpé. Est-ce que ça fait des drames : concrètement, oui. J'ai vu des collègues s'effondrer en apprenant qu'ils se seraient pas à Bordeaux même mais à Troupaumé sur Périgord... D'autres font contre mauvaise fortune bon coeur : ils seront toujours plus près de leurs potes à 2h de bagnole qu'à 4h de train... et puis la vie a changé entre le temps des soirées entre potes étudiants et maintenant, les gens ont des gamins, des conjoints, les soirées improvisées c'est fini, donc bon.
A titre d'exemple, j'ai toujours voulu avoir un lycée en poste fixe pas trop loin de chez moi dans l'académie de Versailles. J'en ai eu un d'abord à 12 km de chez moi puis un autre à 7 km, que j'ai demandé pour me rapprocher de chez moi. Je l'ai demandé sans y croire d'autant qu'il n'y avait pas de poste affiché et qu'on m'avait seriné que c'était un lycée de fin de carrière, je l'ai eu et j'en suis bien contente. Ma mère rêverait que je demande l'académie d'Aix Marseille pour me rapprocher de chez eux, pour ma part c'est hors de question car ça signifierait débarquer dans un collège pourri et je n'ai plus trop l'âge pour ça. Ce n'est même pas que je pourrais me retrouver loin de tout : je serais toujours plus près de chez eux dans l'aca d'Aix Marseille qu'en région parisienne, et à la limite ça me plairait bien de me retrouver dans un coin paumé des Alpes de Haute Provence. Mais le collège pourri sur les hauteurs de Marseille, bof, non.
Si je peux me permettre c'est Troupaumé-EN-Périgord et non pas SUR.
Pour l'inter je pense en effet qu'il y a des collègues qui ne se sont pas bien renseignés ou qui sont dans le déni et pensent qu'ils ont assez de points pour obtenir le poste de leur rêve dans leur académie chérie (et bon courage pour la Bretagne qui doit être l'académie métropolitains la plus difficile à obtenir avec la Corse).
C'est aussi une question d'âge, on ne fait pas le grand saut facilement à 40 ou 50 ans passés sans avoir une bonne raison.
Pour la question sur le choix d'un établissement c'est un ensemble de facteurs je pense: proximité, échos de l'établissement... J'avais demandé mon précédent établissement parce que j'avais vu sur leur site qu'il y avait un échange avec l'Angleterre...et quand je suis arrivé j'ai réalisé que cet échange avait périclité depuis plusieurs années.
Mon lycée actuel est le seul lycée général porche de chez moi et je l'ai demandé à l'aveugle, sans savoir s'il y aurait un poste ou pas et sans grand espoir, j'ai d'ailleurs été très surpris le jour des résultats. Quelques jours avant lesdits résultats j'étais allé déposer un dossier pour une élève de troisième et je m'étais dit ah mais ça a l'air super sympa ici...une semaine après boum: nommé dans ce lycée où je suis depuis presque dix ans. Je connaissais aussi quelques collègues croisés pendant mes annes de TZR. Quand je suis arrivé dans l'académie il ne me faisait pas du tout envie, les bâtiments avaient l'air vraiment pourri mais entre-temps toit à été refait et les lieux sont vraiment très agréables (à part les jours de forte chaleur).
Après, je ne pense pas qu'on demande une mutation à l'autre boit de la France juste parce qu'on veut faire des apéros avec ses vieux potes..
Une collègue a eu sa mutation cette année pour une académie "riche" en points. Elle l'a eue, a eu un poste fixe en lycée pas trop loin de la Grande Ville. Mais, elle craignait la case TZR, ou collège. Comme elle est agrégée, elle avait des points lycée
- profdoctoujoursNiveau 7
zigmag17 a écrit:profdoctoujours a écrit:J'ai vu des collègues obtenir un département alors qu'ils avaient moins de points que d'autres (qui le voulaient aussi) juste à cause de la façon dont les voeux ont été formulés. Ca explique aussi certaines désillusions je pense. On ne pense pas toujours que tous les postes n'apparaissent pas au mouvement... Perso, j'ai eu mon établissement parce qu'ils n'apparaissaient pas au mouvement, donc peu de gens l'ont demandé.
En intra tu veux dire ou en inter? Parce qu'en inter ça revient un peu à consentir à un tour en hélicoptère sans savoir à quel moment on va nous obliger à sauter dans le vide les yeux bandés.
En intra.
- zigmag17Guide spirituel
profdoctoujours a écrit:zigmag17 a écrit:profdoctoujours a écrit:J'ai vu des collègues obtenir un département alors qu'ils avaient moins de points que d'autres (qui le voulaient aussi) juste à cause de la façon dont les voeux ont été formulés. Ca explique aussi certaines désillusions je pense. On ne pense pas toujours que tous les postes n'apparaissent pas au mouvement... Perso, j'ai eu mon établissement parce qu'ils n'apparaissaient pas au mouvement, donc peu de gens l'ont demandé.
En intra tu veux dire ou en inter? Parce qu'en inter ça revient un peu à consentir à un tour en hélicoptère sans savoir à quel moment on va nous obliger à sauter dans le vide les yeux bandés.
En intra.
Ah oui là d'accord. Bien que je ne me risquerais pas non plus à demander un département. Le seul avantage de l'intra c'est de pouvoir cibler des établissements, sachant que cela ne garantit que le lieu de vie, pas du tout le fonctionnement de l'établissement en question ( et là impossible de prédire quoi que ce soit avec la mobilité des personnels de direction, on peut se retrouver après une mutation choisie dans un établissement où tout part à vau-l'eau et pleurer toutes les larmes de son corps mais quelque temps plus tard se retrouver avec un encadrement qui tient la route, et inversement).
L'inter j'ai fait une croix dessus.
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