Sujet EAF 2024

Vertigo a écrit:Aucune réflexion par exemple sur le jeune Rimbaud qui devient " voyant", sur les visions originales du poète.
J'ai toujours les mêmes exemples, les mêmes citations avec le " robinsonne" ou la vénus  ...aucune allusion aux Illuminations et surtout au bateau ivre qui veut aller loin....

J'ai eu une copie qui en parle. J'ai mis 18.

J'en suis à me demander s'il n'y aurait pas eu des fuites sur le sujet tant c'est pareil et proche du corrigé.

Pas forcément. Le sujet est vraiment proche de la question de cours. D'ailleurs bien des copies ne parlent que de révolte et d'émancipation.

Oui mais là ce sont les mêmes mots, tous. Mes élèves, avec ce qu'il y avait dans le cours avaient tout pour sen sortir mais pas écrit mot pour mot. Je ne comprends pas comment ça fait les mêmes devoirs à ce point.

Tous les ans nous sommes proches de la question de cours.
Pour l’instant, je suis dans les commentaires. Pas trop mal pour le moment.

roxanne a écrit:Oui mais là ce sont les mêmes mots, tous. Mes élèves, avec ce qu'il y avait dans le cours avaient tout pour sen sortir mais pas écrit mot pour mot. Je ne comprends pas comment ça fait les mêmes devoirs à ce point.

Sûrement les élèves d’une même classe qui reprennent un corrigé vu en classe.

C'est sûr. Ma moyenne va loin, bien loin, elle aussi...

L’inspection sera ravie de nos bons résultats…

Ouais. Mes élèves vont se planter, je ne leur ai jamais fait apprendre de corrigés par cœur.

J'ai 63 copies : 33 commentaires, 30 dissertations sur Les Cahiers de Douai.

J'ai choisi de commencer par le commentaire... pas certaine que ce soit une bonne idée.

roxanne a écrit:C'est sûr. Ma moyenne va loin, bien loin, elle aussi...

La mienne ne va pas loin parce que le sujet n'est pris en compte que de très loin.

Je ne sais même pas comment font les collègues pour avoir ces résultats, on a toujours des élèves e difficulté ou non travailleurs. C'est peut-être une classe d'élite.
Si, autant corriger le commentaire avant, parce que là après toutes ces disserts entre 14 et 17, ça va être compliqué pour les commentaires de faire le poids.

eliam a écrit:

roxanne a écrit:C'est sûr. Ma moyenne va loin, bien loin, elle aussi...

La mienne ne va pas loin parce que le sujet n'est pris en compte que de très loin.

Ben, moi, ils ont suivi ( ou précédé donc) le corrigé officiel qui lui-même ne répond pas vraiment entièrement au sujet..

roxanne a écrit:Je ne sais même pas comment font les collègues pour avoir ces résultats, on a toujours des élèves e difficulté ou non travailleurs. C'est peut-être une classe d'élite.
Si, autant corriger le commentaire avant, parce que là après toutes ces disserts entre 14 et 17, ça va être compliqué pour les commentaires de faire le poids.

Tu as un lot d'élite alors. A part mon 18 pour l'instant je vais de 7 à 13 seulement.

eliam a écrit:

ysabel a écrit:

Tivinou a écrit:L'IPR nous a explicitement demandé de distinguer copie illisible (à cause de la graphie : il ne faut pas pénaliser) et copie incompréhensible (à cause de la syntaxe, de l'orthographe et du lexique : il faut pénaliser). En réponse à une question d'un collègue elle a même dit que nous n'avions pas le droit d'écrire "copie illisible", parce que les parents considèrent que c'est discriminatoire.
Je ne suis que le messager, pas taper !

Elle est *** (mettre l'insulte de votre choix) cette IPR, si tu n'arrives pas à lire,  comment peux-tu évaluer ?
Et en quoi l'adjectif purement factuel "illisible" serait discriminatoire ? De toute manière, on peut utiliser indéchiffrable, incompréhensible, inintelligible etc.

Ils sont terrorisés par les recours à tel point qu'ils nous ont rajouté une nouvelle réunion d'harmonisation le 9 juillet pour laquelle 20 collègues seront convoqués pour revoir les lots de copies ayant obtenu une moyenne très différentes de celles des autres lots.
On ne doit pas écrire copie "indigente" sinon cela peut entraîner des recours.

Nous aussi, nous sommes "invités" à y assister en visio... le 9 juillet à 16h... je déclinerai

Pas eu ce genre de consigne stupide sur le vocabulaire, heureusement !
s'ils n'aiment pas indigent, on peut essayer pauvre, aride, squelettique, anémique, etc. Nous aussi on sait jouer avec les mots, c'est un peu notre métier !

Moi, je fais des copier-coller avec les grilles proposées (comme d'ailleurs nous l'a d'ailleurs conseillé notre IPR), c'est de la novlangue mais c'est officiel, rien de personnel. Et rien sur les notes, même si des collègues ne peuvent s'empêcher de demander la moyenne à atteindre.

Nous voyons les limites de ce nouveau bac : peu à peu on note que les bons élèves font le choix de la dissertation parce qu'ils sont rassurés. Ils apprennent par coeur. Ils récitent.
Pour nous, les dissertations sont difficiles à évaluer car les élèves semblent avoir travaillé ; cependant la démarche intellectuelle n'est pas là. Mais si les sujets ressemblent de plus en plus à des synthèses, on contourne le problème.
J'ai commencé par les commentaires. J'ai rapidement parcouru les dissertations qui souvent, font l'inventaire des "émancipations" visibles dans l'oeuvre. Mais sans les relier au sujet. Je ne sais pas encore comment je vais noter ces travaux.
Par ailleurs : je n'attends pas que les élèves parlent des illuminations ni de la voyance. Le sujet porte sur Les Cahiers de Douai. L'idéal, pour moi, serait que les candidats diset que Rimbaud chemine vers une poésie qui n'est pas encore ce qu'elle deviendra dans les recueils suivants. Mais on ne peut pas leur en demander plus.
Enfin, il faut que vous m'expliquiez comment vous procédez pour enseigner la dissertation. De mon côté, je travaille d'abord l'oeuvre ; puis à la fin de l'étude je donne un sujet ; et là je questionne et je problématise. Je ne vois pas comment on peut questionner et le sujet et les textes. Mais je me trompe peut-être.
Je crains qu'un jour, les sujets ne soient plus du tout problématisables, pour qu'on n'ait plus que des récitations.

Quasiment comme vous Eliam : de 6 à 13.

J’avais cru comprendre que c’était l’inspection qui s’occupait de cette réunion du 9 ( en île de France du moins)

Feli a écrit:Nous voyons les limites de ce nouveau bac : peu à peu on note que les bons élèves font le choix de la dissertation parce qu'ils sont rassurés. Ils apprennent par coeur. Ils récitent.
Pour nous, les dissertations sont difficiles à évaluer car les élèves semblent avoir travaillé ; cependant la démarche intellectuelle n'est pas là. Mais si les sujets ressemblent de plus en plus à des synthèses, on contourne le problème.
J'ai commencé par les commentaires. J'ai rapidement parcouru les dissertations qui souvent, font l'inventaire des "émancipations" visibles dans l'oeuvre. Mais sans les relier au sujet. Je ne sais pas encore comment je vais noter ces travaux.
Par ailleurs : je n'attends pas que les élèves parlent des illuminations ni de la voyance. Le sujet porte sur Les Cahiers de Douai. L'idéal, pour moi, serait que les candidats diset que Rimbaud chemine vers une poésie qui n'est pas encore ce qu'elle deviendra dans les recueils suivants. Mais on ne peut pas leur en demander plus.
Enfin, il faut que vous m'expliquiez comment vous procédez pour enseigner la dissertation. De mon côté, je travaille d'abord l'oeuvre ; puis à la fin de l'étude je donne un sujet ; et là je questionne et je problématise. Je ne vois pas comment on peut questionner et le sujet et les textes. Mais je me trompe peut-être.
Je crains qu'un jour, les sujets ne soient plus du tout problématisables, pour qu'on n'ait plus que des récitations.

Pareil, on travaille les textes, on travaille le parcours (enfin je travaille surtout), des thématiques et après on travaille un ou deux sujets de dissertation, on en regarde d'autres mais jamais ce n'est du clé en main, pas plus les lectures linéaires d'ailleurs. Mais j'en suis à me dire que je procède mal finalement.

Pour donner du sens je situe Le Cahier de Douai dans l'œuvre de Rimbaud pour faire comprendre en quoi cette œuvre contient les prémices de sa poétique. Donc les élèves lisent également quelques poèmes des Illuminations, et nous lisons Le bateau ivre pour mieux comprendre le cheminement du jeune poète.

roxanne a écrit:Oui mais là ce sont les mêmes mots, tous. Mes élèves, avec ce qu'il y avait dans le cours avaient tout pour sen sortir mais pas écrit mot pour mot. Je ne comprends pas comment ça fait les mêmes devoirs à ce point.

Je me suis fait la même remarque.

Kilmeny a écrit:

roxanne a écrit:Oui mais là ce sont les mêmes mots, tous. Mes élèves, avec ce qu'il y avait dans le cours avaient tout pour sen sortir mais pas écrit mot pour mot. Je ne comprends pas comment ça fait les mêmes devoirs à ce point.

Je me suis fait la même remarque.

Je ferai une remontée tout de même.

Mais la plupart des sujets de dissertation donnés dans les ouvrages "prépa-bac", reviennent un peu à cela... Le parcours y invitait.

Je l'ai compris ça mais là on parle d'autre chose, de devoirs similaires, nickels au niveau de l'orthographe et de la langue (souvent soutenue) en plus. Des récitations de cours où on retrouve plus ou moins la patte du prof ou d'un corrigé, je connais mais il y a des fautes, des différences. Pas là.

57 copies de techno et 30 contractions/essais sur Olympe de Gouges (et quelques uns sur Rabelais). 1ère fois que je vois les commentaires se faire détrôner.